
Le Trait (Ben & Estelle)
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Date | Titre | Durée | |
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18 Feb 2022 | LE TRAIT - Episode 26 - Sophie Gachet, en Mode Good Cop ! | 00:42:49 | |
Le goût de Paris : conversation avec Sophie Gachet Ancienne grand reporter à Elle Magazine, Sophie Gachet, blonde lumineuse et ultra sympathique, a couru les « fashion weeks » pendant près de vingt ans. Elle a choisi de se consacrer à l’écriture ; un choix encouragé, notamment, par l’immense succès en France et à l’étranger de l’ouvrage « La Parisienne » écrit avec Inès de la Fressange en 2010 et réédité à plusieurs reprises. Plus récemment, elles ont également publié avec Olga Sekulic un livre intitulé « Le bonheur ; c’est les autres ! » prenant le contrepied de Sartre pour proposer un guide de développement collectif, efficace et réconfortant en période de pandémie. Sophie Gachet nous raconte dans cette épisode son parcours ; de Genève où elle est née, à Paris en passant par New-York, ses premiers pas à Elle et le virage qu’elle a pris plus récemment. Elle nous raconte comment elle voit la parisienne ; mythe parfois fantasmé ; mais pas tant que cela, estime-t-elle. Être parisienne ; c’est avant tout un état d’esprit et une grande liberté. Et aussi la liberté de faire des « fashion » faux pas...car pour Sophie Gachet, le mauvais goût peut aussi être stylé. Sophie Gachet a vécu l’évolution du monde de la mode vers l’écoresponsabilité ; un horizon indépassable aujourd’hui même s’il reste encore beaucoup à effectuer... Bonne écoute. Les designers cités pendant cet épisode sont : https://letraitpodcast.paris/ | |||
19 Mar 2022 | LE TRAIT - Episode 27 - Le soft POWER du Luxe | 00:19:55 | |
Playdoyer pour le luxe Le monde du luxe est parfois malmené à raison (consumérisme, impact carbone...) mais Bruno Lavagna entend lui redonner ses lettres de noblesse ; il insiste sur le fait que le luxe participe fortement au rayonnement des grandes puissances dans le monde. Bruno Lavagna évoque un instrument de soft power, un outil de la diplomatie et d’influence et un monde qui doit sans cesse se renouveler et se réinventer. Références : «Géopolitique du luxe», Bruno Lavagna, Eyrolles. 180 pages. 17,90 euros. https://letraitpodcast.paris/ | |||
14 Apr 2022 | LE TRAIT - Episode 28 - Un métier en Or... et Argent ! | 01:04:31 | |
Issu d’une famille de viticulteurs, le quadra Jean-Pierre Cottet-Dubreuil a développé très tôt le goût des beaux objets et de façon singulière : les couverts en argent que sa mère sortait lors de grandes occasions, une sorte de Madeleine de Proust dont il a fait un métier : Jean-Pierre Cottet-Dubreuil est aujourd’hui un des derniers orfèvres installé dans le Marais. Il a repris l’orfèvrerie Richard Orfèvre il y a une dizaine d’années après l’obtention de deux CAP (bijoutier et orfèvrerie). Dans cet épisode, Jean-Pierre Cottet-Dubreuil raconte qu’il se passionnait, enfant, à ranger les couverts par modèles, poinçons, formes … et lorsqu’il visitait Paris, il passait son temps à parcourir les boutiques liées à l’art de la table et notamment Christofle où il débutera quelques années plus tard, avant de rejoindre la maison Richard. Il défend avec force et attachement l’artisanat car pour lui, le luxe, c’est de détenir un objet d’artisan qu’on utiliserait au quotidien comme les objets d’orfèvre...
Au cours de cet épisode, sont cités les marques et les designers suivants : Cristofle, Puiforcat, Odiot, La maison Nicolas Marischael. Le groupe Richemont, quelques-unes de ses marques, et sa Fondation Michelangelo et le guide d’artisans Homo Faber. La Fondation Bettencourt Schueller. Les designers Studio 5.5 (voir épisode numéro 14), et la créatrice Ruth Gurvich. https://letraitpodcast.paris/ | |||
13 May 2022 | LE TRAIT - Episode 29 - Alain Gilles, Designer Bankable | 00:57:03 | |
Designer Bankable Alain Gilles retourne assez tardivement sur les bancs de l'école à plein temps, à 32 ans, et choisit l'école de design industriel basée à Valenciennes qui correspondait bien à son souci mêlé de fonctionnalité dans le beau. Très vite repéré et embauché avant la sortie d'école par l'agence d'architecture belge « Quinze et Milan », il devient l'assistant de l'architecte Arne Quinze puis prend en charge la partie mobilier. Il se lance finalement à son compte en 2007 afin de donner corps à ses envies de création rencontrant très vite le succès (tables Big Table et Tectonic). Alain Gilles travaille aujourd'hui tant avec de grands noms que des plus jeunes qu'il a à cœur d'accompagner. Présent à notre micro, Christophe Busti de la Faïencerie de Charolles évoque avec chaleur la relation qui le lie à Alain Gilles, designer mais également consultant... https://letraitpodcast.paris/ | |||
05 Jun 2022 | LE TRAIT - Episode 30 - Million Dollar Sophie | 01:06:42 | |
Million dollar Sophie Sophie d'Agon (un nom d'emprunt en hommage à la Normandie de son enfance) est devenue créatrice de bijoux à la quarantaine après un long passage dans le monde du luxe : Hermès, Prada, Saint-Laurent... A l'aube de sa première levée de fonds, découvrez l'histoire inspirante d'une entrepreneuse convertie... https://letraitpodcast.paris/ | |||
05 Jul 2022 | LE TRAIT - Episode 31 - Peau neuve pour Intramuros | 00:55:52 | |
Créé en 1985, le magazine Intramuros est une référence pour le design. Le Trait a rencontré le nouveau directeur de publication, le journaliste Frédéric Marty, lui-même passionné de design, qui entend donner une nouvelle impulsion au titre, notamment en s'aidant du duo de designer-créateur, Frédéric et Catherine Sofia, auteur, entre autres, de la réinterprétation des mythiques chaises du jardin du Luxembourg, pour le fabricant Fermob. https://letraitpodcast.paris/ | |||
13 Sep 2022 | LE TRAIT - Episode 32 - Une Good Life, sinon rien ! | 00:42:20 | |
Une Good Life, sinon rien ! Le Trait a demandé à Giovanna Castelli, ce qu'était pour elle une "Good life", une vie réussie, suffisamment bonne ? Toute tentative de définition reste assez personnelle mais Giovanna étant la rédactrice en cheffe du magazine "The Good Life", il nous a semblé qu’elle était bien placée pour répondre à cette difficile question... The Good Life fait partie des titres de presse avec IDEAT et DIM DAM DOM, conçus par Laurent blanc et son épouse Anne-France (décédée en juin 2019), avec l'envie de créer des titres qui parlent d'ailleurs et de beau, conçus quasi comme des objets de déco. Le contenu s'adresse plutôt aux CSP+ ; un parti pris assumé. Giovanna évoque aussi sans détour les orientations futures du magazine et les enjeux actuels : le coût du papier qui a fortement alourdi la facture mais aussi la réflexion autour du design, des enjeux environnementaux et du consumérisme des marques qui s’exprime notamment dans les publicités du magazine. https://dimdamdom.thegoodhub.com/ Références : Livre : The Good Life de Jay Mc Inerney Chanson : La belle vie de Sacha Distel https://letraitpodcast.paris/ | |||
11 Oct 2022 | LE TRAIT - Episode 33 - Atelier Du Pont | 00:49:01 | |
L’Architecture du lien. L’agence est finalement devenue l’atelier du pont... Le hasard initial (la rue où l’agence se trouvait et le pont qui enjambe le Canal Saint-Martin où les collaborateurs se retrouvaient pour boire un verre) a rapidement fait sens : pont qui incarne le lien, un écosystème, une attitude transversale sur le métier, l’envie de reconnecter aussi. https://letraitpodcast.paris/ | |||
21 Nov 2022 | LE TRAIT - Episode 34 - Un design poétique fait main | 00:40:47 | |
Pour un design poétique fait main ! Le studio de design de Jean-Marc Gady nous accueille dans ses locaux du 11è arrondissement, à 2 pas de l’école Bleue où il s’est formé. Après un début en tant que directeur artistique chez Louis Vuitton, Jean-Marc Gady crée son studio en 2006. Appelé à rejoindre le siège américain d'Apple en 2016, l’agence est prise en main par Emilie André. « Proposer des réponses émotionnelles à des questions rationnelles » est le crédo de l’agence. Leur marque de fabrique revendique une forme de poésie en faisant souvent le choix de travailler avec des professionnels des métiers d’art. Emilie André et Jean-Marc Gady se définiraient volontiers comme des artisans de la création animés par la passion des matériaux... Les épisodes du Trait cités au cours de l'interview : Numéro 4 : Barbara Coignet à la tête de l’agence @1.618 défend le nouveau luxe responsable.
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09 Dec 2022 | LE TRAIT - Episode 35 - Like an IT Girl !! | 00:52:29 | |
Like an IT Girl !! Pour ce nouvel épisode, nous vous entraînons dans les bureaux de la jeune marque française : « The Socialite Family » pour une conversation rythmée avec Constance Gennari, la fondatrice et Marianne Gosset, directrice générale de la marque. Ce qui frappe au premier abord, c’est l’enthousiasme et la passion qui les habitent toutes deux quand elles évoquent leurs projets pour la marque. Elles ont indéniablement la flamme... https://letraitpodcast.paris/ | |||
09 Jan 2023 | LE TRAIT - Episode 36 - La vie d'artiste de Catherine M | 00:57:42 | |
La vie d’Artiste de Catherine M Le naturel de Catherine Millet est désarmant : un air discret mais déterminé, une simplicité non feinte, un petit côté aussi Sagan qu’elle adore, le même regard affûté, un petit gabarit, une certaine autorité sans en avoir l’air... Quelqu’un qui aurait beaucoup vécu et observé. Une amoureuse de la littérature mêlée à un goût viscéral pour la liberté mais aussi de la jouissance et de l’émotion esthétique... Son désir originel très tôt formulé était de vivre auprès des artistes... « Mes rêves m’avaient transportée trop loin pour que je me contente d’espérer réussir mon bac, faire des études et ainsi de suite... », écrit-elle dans son dernier ouvrage très joliment écrit « Commencements ». Elle raconte son histoire : celle d’une jeune fille modeste de banlieue dont le goût pour la littérature l’a conduit (il faut se replacer dans le contexte des années 50) à Saint-Germain des prés dans l’emblématique 6e arrondissement de Paris grâce à un homme qui comptera beaucoup, son premier compagnon, Daniel Templon (incontournable galeriste et marchand d’art contemporain, basé à Paris, Bruxelles et New York). Catherine Millet connue du grand public pour son livre «La vie sexuelle de Catherine M», dont la sortie, en 2001, a été fracassante (une femme racontant sans fioritures son libertinage) estime que l'ambition intellectuelle est étroitement liée à une ambition sociale. Catherine Millet est aussi la cofondatrice de la revue « Art Press » créée il y a tout juste 50 ans, et dont elle est toujours à la tête. Un magazine devenu une référence dans le milieu de l’art. Catherine Millet est une théoricienne importante de l’art contemporain. Elle nous livre ses réflexions sur l’art... https://letraitpodcast.paris/ | |||
18 Feb 2023 | LE TRAIT - Episode 37 - The place to B... Boulle | 00:45:44 | |
The place to B... Boulle Un nom qui claque : SCORDINO. Une caractéristique : passionné. Le directeur de l’école Boulle, en poste depuis deux ans, raconte dans cet épisode, sa fierté d’être à la tête d’une école plus que centenaire qui forme aujourd’hui aux métiers de l’art et du design. Créée près du faubourg Saint-Antoine à Paris rue de Reuilly dans le 12e arrondissement en 1886, elle porte le nom de André-Charles Boulle, ébéniste de Louis XIV. Boulle, qui dépend de la ville de Paris, a le statut juridique d'un lycée technique et aussi celui d'une école supérieure d'arts appliqués. Il est possible de rejoindre l’école avant le bac ou en post-bac aux termes d’une sélection draconienne. Laurent Scordino explique néanmoins que Boulle cherche avant tout des personnalités, des élèves qui ont déjà leur univers plutôt que l’excellence du dossier scolaire même si les résultats scolaires comptent. À noter que le dessin à la main reste très important dans la formation, mais Laurent Scordino estime qu’il est possible d’en apprendre les techniques et de très bien s’en sortir. Prestigieuse mais souvent méconnue ou cantonnée dans les esprits à l’ébénisterie, l’école se donne pour mission de mêler tradition et novation, préservation des métiers (joaillerie, gravure, tapisserie, ébénisterie...), acquisition d’un savoir-faire de haut niveau et adaptation aux problématiques actuelles sans oublier la créativité....Artiste, artisan ou designer, les frontières sont parfois poreuses mais, pour Laurent Scordino, un boulliste est avant tout un artisan même s’il peut devenir un designer ou un artiste... https://letraitpodcast.paris/ | |||
14 Mar 2023 | LE TRAIT - Episode 38 - Claude Courtecuisse | 01:01:35 | |
Claude Courtecuisse Il nous fallait réparer l'injustice qui fait de Claude Courtecuisse, 80 ans passés, le contemporain de Raymond Loewy et Roger Talon, une personnalité importante de l'histoire du design mais qui reste étrangement absent des ouvrages traitant de l'histoire du design des objets. Son nom a néanmoins été récemment évoqué avec la réédition par Monoprix de ses créations culte. L'enseigne souhaitait rééditer son fauteuil Apollo conçu pour Prisunic à une époque où, sous l'impulsion de Denise Fayolle, Prisunic faisait alors la promotion du « Beau au prix du laid ». Claude Courtecuisse a commencé sa carrière en concevant un fauteuil léger et résistant en carton cinq ans avant Franck Gehry. Son père tenait une petite usine de carton et cette matière dit-il, lui était familière. Un succès immédiat ! C'est encore lui qui, dix-sept ans avant Philippe Starck, crée la première chaise en plastique transparent. Esprit alerte et toujours branché sur son époque, Claude Courtecuisse a une réflexion intéressante à livrer sur le design et l'art, ou plutôt les deux à la fois car il pense les démarches liées... https://letraitpodcast.paris/ | |||
19 Apr 2023 | LE TRAIT - Episode 39 - Hot'ELLE | 00:52:51 | |
Hot'Elle C'est la première fois qu'un magazine se lance dans l'hôtellerie. « Elle » a désormais son hôtel à Paris, près de l'Arc-de-triomphe. Une jolie bâtisse discrète nichée dans le 17e arrondissement, rue Brey, et une grande porte en bois qui permet d'accéder à « Maison Elle », autrefois l'hôtel Flanelles ...après avoir sonné. Un bar intimiste, une grande bibliothèque-cheminée dans les tons noirs et gris enveloppés de lumières indirectes. Un boutique-hôtel cosy de 25 chambres et suites, où il est aussi possible aussi de venir simplement prendre un thé et une pâtisserie-maison (Nicolas Paciello), faire son cours de Yoga (Nathalie Fauquette), se rendre au spa (avec les marques docteur Hauschka). Et ultérieurement, un lieu de rencontres et d'évènements et des collaborations avec des designers (boutique). Tout est dit de l'« expérience » Maison « Elle » qu'ont souhaité Anne Billaz, pdg de Lagardere Active Entreprises et Pascal Donnat, pdg de Valotel. Mais c'est Pascal Donnat qui a d'abord sollicité Lagardère. Cela n'allait pas de soi. Comme hôtelier, il a eu envie de faire du « cobranding » avec une marque connue du grand public et « Elle » lui paraissait tout indiquée. Il a fallu convaincre le groupe Lagardère, parce que transformer une marque de magazine a fortiori déjà forte comme « Elle » en une marque d'hôtels reste un défi de taille. Le projet a mis quelques années pour voir le jour. En s'adressant à « Elle », Pascal Donnat mobilisait les valeurs du magazine : le combat en faveur des droits des femmes mais aussi la diffusion de l'art de vivre français, le mythe de la parisienne insolente, chic mais décontractée. L'iconographie le rappelle. « Elle hospitality » a fait appel à Laurent Bardet (Agence Laurent et Laurence). Maison Elle a vocation à s'étendre, Amsterdam, Bruxelles. « Elle hospitality » souhaite également ouvrir des « Elle hôtels » (gamme supérieure) notamment au Mexique prochainement, en Chine. Une façon de diffuser l'esprit français. Dans cette épisode, Anne Billaz et Pascal Donnat nous racontent avec une émotion non-feinte et un enthousiasme communicatif l'aventure Maison Elle... Verbatim « Et si Elle était une marque d'hôtel : à quoi cela pourrait ressembler ? » « Un magazine rentre dans votre intimité. « Elle » est très proche de ses lecteurs. L'expérience hôtelière c'est cette même expérience d'intimité. Il fallait créer des liens avec le magazine ». « En effet, les boutiques-hôtel, c'est tendance. « Maison Elle » ; c'est surtout un établissement pas trop grand, pas trop bruyant qui prend soin de nous quand on voyage. Le choix du mot « maison » n'est pas un hasard ». « Au départ, on se disait que, pour les choix des designers, on voulait des noms .... Mais finalement, « Elle » est déjà une marque très forte. On s'est rendu compte qu'on avait plutôt besoin de designers qui pourraient traduire nos valeurs au travers du design. « Maison Elle » n'est pas l'hôtel de tel designer, mais bien Maison Elle. https://letraitpodcast.paris/ | |||
30 May 2023 | LE TRAIT - Episode 40 - Sophie Dries | 00:45:27 | |
Sophie Dries : l'audacieuse https://www.admagazine.fr/video/watch/dans-lappartement-de-sophie-dries Alvar Aato
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11 Jul 2023 | LE TRAIT - Episode 41 - Sylvie Lancrenon, traqueuse de Beauté | 00:45:08 | |
Dans le viseur de Sylvie Lancrenon Elle plante ses yeux dans les vôtres et essaye de vous percer à jour. Blonde, menue, l'œil brillant et rieur, discrète, Sylvie Lancrenon, la photographe préférée des personnalités – elle a photographié les plus grands ; des clichés devenus des classiques pour la plupart – vous aborde avec beaucoup de naturel et une grande gentillesse. C'est, elle, d'habitude qui crée une atmosphère propice... Sylvie Lancrenon n'aime pas les studios. Elle photographie en mouvement, à l'instinct...comme des scènes de cinéma. « Comme au cinéma » est d'ailleurs le titre qu'elle a choisi pour sa dernière exposition de photo Galerie Vellutini (Paris 6e), qui s'est déroulée en début d'année. Elle a exposé une trentaine de photos de personnalités du cinéma (Bellucci, Huppert..) toutes d'un esthétisme fou. Il faut dire que Sylvie Lancrenon, qui a commencé comme photographe de plateau à 18 ans avec Claude Lellouch, aime avant tout raconter des histoires. Elle pense ses clichés comme des scènes de cinéma. On vient la chercher pour cela. Il faut que cela aille vite ; elle capte l'instant. On se souvient de la photo d'Emmanuel Béart, nue dans l'eau, un matin à l'aube qui a fait la couverture du magazine Elle et qui est restée dans les esprits, célébrant le corps des femmes et leur beauté. Il y en a eu beaucoup d'autres que l'on peut retrouver dans l'ouvrage « Ombres et lumières » publié en 2021 (Albin Michel). Si elle a le talent de saisir la fugacité d'un moment, Sylvie Lancrenon travaille énormément ses prises de vue. Elle raconte au Trait ses partis pris, son goût de la beauté et la liberté qu'elle s'octroie désormais de choisir ses « sujets », les aimer pour sublimer en traqueuse de beauté, à la recherche d'une certaine vérité. https://letraitpodcast.paris/ | |||
29 Aug 2023 | LE TRAIT - Episode 42 - Maison Leleu | 01:05:23 | |
La maison Leleu : un roman français https://letraitpodcast.paris/ | |||
13 Nov 2023 | LE TRAIT - Episode 43 - Signé Pierre Minassian | 00:48:05 | |
Signé Pierre Minassian Bonne écoute !
VERBATIM J'aime que l'architecture soit une réponse, une réponse à ce qu'il se passe sur un site. Le point de départ de tout travail d'architecte, c'est la vision du site avant de poser le trait.. Nous sommes dans des métiers très techniques et la topographie doit être parfaitement maîtrisée Je me suis formé aux outils de l'ingénierie. On ne peut pas dessiner si on ne maîtrise pas cet aspect. On utilise des matériaux bruts qu'on essaye de ne pas transformer. On essaye de flatter le matériau par l'architecture. Dans un bâtiment, je veux une simplicité de lecture. Il doit y avoir une élégance du matériau qui est mise en œuvre. Cela est possible avec la sensation des matériaux. La construction d'une maison est beaucoup plus difficile qu'un bâtiment industriel. Pour moi le sujet le plus difficile en architecture est la maison. Le béton est le meilleur matériau d'expression architecturale et sculpturale. https://letraitpodcast.paris/ | |||
22 Feb 2024 | LE TRAIT - Episode 44 - Gilles Clément | 00:53:42 | |
Le goût de la terre avec Gilles Clément https://letraitpodcast.paris/ | |||
01 Apr 2024 | LE TRAIT - Episode 45 - Première d'atelier | 00:36:21 | |
Une certaine idée de la "mode" Colette Maciet a travaillé comme couturière auprès des plus grands créateurs : Chanel, Karl Lagerfeld, Saint-Laurent, Givenchy, Galliano.... Un parcours singulier qu’elle raconte dans un livre « Haute couture » publié aux éditions Michel Lafon. Dans ce récit, elle nous entraîne dans l’envers du décor : celui des ateliers et de celles qu’on appelle communément « les petites mains »... Née en 1946 en Normandie à Quettreville-sur-Sienne, issue d’un milieu modeste, elle arrête l’école à 14 ans avec le certificat d’étude en poche, et sa mère lui demande alors de choisir entre la couture et la coiffure. Elle choisira la couture et entre chez Chanel au 31 rue Cambon en septembre 1960 comme apprentie : un épisode savoureux de l’ouvrage. Elle gravit le grand escalier mythique, intimidée, et quand elle ouvre la porte de l’atelier elle a un choc : elles sont toutes si vieilles, écrit-elle...Elle doit aussi utiliser le téléphone mais ne sait pas s’en servir...Elle est également très intimidée par Coco Chanel qui n’était pas toujours commode. Ce sera le début d’une longue passion. Elle raconte la hiérarchie d’un atelier de haute couture et sa volonté de gravir les échelons pour devenir « première main ». Tout est en effet hiérarchisé dans un atelier : apprentis, seconde main qualifiée, première main débutante, première main qualifiée, seconde d’atelier, enfin première d’atelier...Le graal. Colette Maciet devient première d'atelier en 1977 chez Hanae Mori, seule Japonaise à avoir obtenu le label haute couture en France. Comme l’écrit Ines de la Fressange dans la préface, dont Colette Maciet est restée proche depuis les années Chanel: « La première d’atelier reçoit les informations du couturier. C’est l’interlocutrice principale. C’est aussi la personne qui donne à chacun son travail dans l’atelier et attribue les modèles aux différentes personnes. Il faut comprendre le souhait du couturier, avoir la sensibilité pour l’imaginer et surtout le talent pour lui donner forme et parfois aussi proposer un détail que le couturier n’avait pas vu ... ». Colette Maciet raconte « l’âge d’or » de la mode, mais aussi la période qui a suivi, moins réjouissante pour les créateurs. « Pinault et Arnault se livrent à un partage des maisons. La haute couture ne relève plus de l’art mais du coup d’éclat », écrit-elle. L’ambiance change... On sent que l’auteur avait un respect infini pour Hubert de Givenchy et se désole qu’il soit désormais considéré comme un employé et pas un créateur. Givenchy est remplacé par John Galliano. Une certaine conception de la haute couture se termine alors, estime Colette Maciet. Constat que Colette Maciet réitère avec l’arrivée d’Alexander Mc Queen. La haute couture devient du marketing mais peut-elle s’ouvre-elle à un plus grand nombre (ou en donne-t-elle l’illusion avec le développement des produits dérivés). Colette Maciet rebondit chez Saint-Laurent qui a aussi beaucoup compté pour elle. Il décide également de mettre fin à sa carrière en 2002 dans un discours poignant «Cette époque n’est plus la nôtre. La création et le marketing ne font pas bon ménage»... Le récit est piquant, truffé d’anecdotes et reste un témoignage précieux sur une période révolue où la haute couture (devenu communément la mode) habillait tout au plus250 familles. https://letraitpodcast.paris/ | |||
21 May 2024 | LE TRAIT - Episode 46 - Au nom du Père | 00:31:22 | |
Au nom du père avec Patricia Marinho C'est une invitation au voyage à laquelle vous convie le Trait pour ce 46ème épisode. Patricia Marinho nous raconte son père, ses années d'apprentissage, son parcours initiatique en Europe après avoir obtenu son diplôme en architecture de l'université du Brésil, en 1952. Noël Marinho participe ensuite à partir de 1957 à la construction de Brasilia aux côtés de Oscar Niemayer et Lucio Costa. Il a poursuivi une carrière entre l'architecture, l'art et le design. Il a également travaillé avec Mauricio Dias et Salomão Tandeta. Noël Marinho a légué à sa fille toute une collection de dessins. Elle-même architecte et designer, elle perpétue l'héritage de son père qu'elle avait rejoint dans son cabinet en 1985, au travers d'une marque dédiée, créée en 2005 (avec Manuèle Colas). Patricia Marinho multiplie les collaborations pour faire revivre les dessins de son père. Nous l'avons ainsi rencontrée au sein du Showroom Toulemonde Bochart à Paris.
VERBATIM
« Quand Noël avait 25 ans, il est parti en Europe étudier à Stockholm puis il a passé du temps entre la France et l'Italie : il a connu les grands noms de l'architecture moderne de cette époque notamment Ernersto Rogers qui a beaucoup compté ... ». « Cette époque des années 1950-60 a beaucoup imprégné son travail par la suite... ». « Il a été invité à rejoindre l'expérience de la construction de Brasilia qui a duré cinq ans. Il en était très fier. C'est un moment très important de l'architecture brésilienne. Puis, il est rentré à Rio fonder son cabinet... ». « Mon père était très à gauche. Il dessinait les affiches des manifestations. Il a eu des problèmes au moment de la dictature et il est allé en prison... » « J'ai passé mon enfance à Rio. On allait beaucoup visiter ses chantiers avec ma sœur...Cela a sûrement laissé une trace, j'ai fait des études d'architecture comme mon père ». « J'ai décidé de créer la marque Noël Marinho pour faire vivre l'œuvre de mon père et ses dessins ». « Il était un architecte designer : il dessinait aussi des bijoux, des chaises, des carrelages». « On s'est lancées dans la fabrication de tapis, mais on voulait un fabricant à l'extérieur du Brésil pour des raisons de logistique et de marché. La marque Toulemonde Bochart s'est imposée. Toulemonde Bochart travaille avec beaucoup de designers et nous correspond bien : Anne Seboun nous a très bien accueilli ! « Le Brésil commence à émerger en matière de design. Il y a beaucoup de possibilités aujourd'hui... ».
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05 Jul 2024 | LE TRAIT - Episode 47 - Tristan Lohner | 01:07:44 | |
Designer Manager. Sa vie bascule quand il rejoint l'armée (il n'a pas réussi à se faire réformer...). Il reste deux ans sur un bateau dans l'océan Indien où il se lie d'amitié avec un collègue ébéniste et se met à l'aider. C'est le déclic. Il rentre de l'armée et décide qu'il veut faire ce métier. Il prend des cours à l'école Boulle où il obtient un brevet en métier d'art en ébénisterie. Il suit aussi les enseignements de l'école d'ameublement « A la bonne graine ». Il y fait une rencontre décisive, « un maître », dit-il, l'ébéniste Bernard Daudé (auteur notamment de l'ouvrage : « Ebenisterie : les premiers gestes»). Tristan Lohner découvre un métier, « le privilège de manier » : « partir de rien et faire quelque chose de très simple ». Il apprend comment faisaient les anciens... Il intègre plus tard les Arts décos - l'école était intéressée par le savoir de l'ébénisterie - et y fait une autre rencontre importante : celle du designer Jean-Marie Massaud qui l'encouragera à devenir designer. Dans cet épisode, Tristan Lohner raconte son parcours, partage sa réflexion sur le design. Il est d'abord habité par l'envie de toucher, de séduire le plus grand nombre. VERBATIM « Le succès est redouté, espéré... Lorsqu'un objet qui, au départ, est d'abord un fantasme, un dessin, une projection, quelque chose de l'ordre de l'intuition devient réalité, existe et rencontre des gens puis devient un objet qui a son public, dépasse les frontières et se vend à plusieurs millions d'exemplaires : c'est un peu magique, cela a quelque chose qui relève presque de l'intime. C'est le principe du design qui repose sur la reproductibilité... - Pour la lampe Balad de Fermob : c'est émouvant de voir que l'on pense à un objet à des moments extrêmement intimes et que cela a du succès : une sorte d'écho qui se perpétue... - Mon parcours est hétéroclite, pas du tout tracé. J'ai fait des études commerciales. J'étais très malheureux. Je suis parti à l'armée dans la marine. J'ai connu un ébéniste et je me suis mis à l'aider. Quand je suis rentré, j'ai voulu être ébéniste et je suis allé à l'école Boulle. - Le rapport au dessin: je me suis raccroché au design car le dessin de design est un dessin particulier entre l'ingénierie, l'aspect formel et l'intention. Le design pour moi ; c'est une réponse. Cela s'est imposé à moi. Il y a des designers qui sont de bons dessinateurs. Il y a cette école du dessin dans le design (dont Jean-Marie Massaud) mais avec un père dessinateur avec un tel talent, cela a peut-être été écrasant. - J'aime à penser que le designer n'est pas réellement un artiste : nous sommes des gens au service des autres. Le design ; c'est le rapprochement de deux paradoxes. Le monde de l'argent se rapproche du sensible, le monde de l'entreprise prend dans ses bras le monde de la création. Le design est la réunification de deux mondes qui ont toujours été dos à dos. - La question du beau se pose pour un designer, mais celle de la culture aussi... - Je veux toucher le plus grand nombre. Je ne pourrais pas proposer un canapé à 15000 euros». https://letraitpodcast.paris/ | |||
16 Aug 2024 | LE TRAIT - Episode 48 - Charlotte Tarbouriech, l'intrépide | 00:33:52 | |
Le Trait a rencontré Charlotte Tarbouriech dans son atelier du 11e arrondissement de Paris parmi ses créations et ses outils. C'est une jeune femme de trente ans, blonde et gracile qui nous reçoit. On comprend très vite que derrière ce physique se cache une personnalité très affirmée, un goût certain de l'aventure et de l'intrépidité, une revendication de liberté qui rend compte de son parcours. Trois ans après, nous lui avons demandé d'évoquer avec nous l'expérience de création d'une marque, et s'il est difficile de maintenir ses convictions de départ avec la réalité d'une entreprise. Bonne écoute !
VERBATIM « Je me définis comme un électron libre. Ce qui me caractérise c'est ma liberté mais aussi mon angoisse. Je suis partie à Londres assez vite pour travailler avec Nicolas Kerkwood. Il y avait aussi d'autres noms qui me fascinaient : Peter Pilotto par exemple. - j'adore les usines cela a toujours été ma passion... - POLCHA : Avec Pauline, on s'est dit qu'on devait faire quelque chose dans l'upcycling. J'adore la couleur et les univers graphiques, Pauline, elle, c'est le trompe l'œil, les fresques. On s'est associé. - On travaille sur des meubles qu'on chine. Ce sont des pièces uniques. Le problème que cela nous a posé : il faut remettre chaque meuble en état puis les meubles sont signés et donc on peut se poser la question : à partir de quel moment en transformant un meuble, il peut nous être attribué ... - Nous réfléchissons maintenant au développement. Il nous faut trouver une solution plus viable. On est beaucoup dans l'auto-financement. Venant du milieu de la mode, je n'avais pas forcément les contacts dans le monde du design. - On est très fort sur notre proposition visuelle mais cela peut faire peur... - Polcha : c'est assez intuitif, c'est assez lâché, une démarche axée sur nos envies écologiques mais il faut que ce soit fun, il y a une dynamique et une puissance dans la couleur qui donne envie de faire ... - D'un point de vue esthétique : nous ne sommes pas très français. Notre proposition est peut-être plus adaptée à l'Italie, aux États-Unis. Nous sommes également intéressées par les scènes mexicaine et brésilienne qui font une entrée forte dans le monde du design. https://letraitpodcast.paris/ | |||
09 Sep 2024 | LE TRAIT - Episode 49 - Architecture en équilibre | 00:57:38 | |
Architecture en équilibre. https://letraitpodcast.paris/ | |||
31 Oct 2024 | LE TRAIT - Episode 50 - Les Fauves de l'enchère | 00:56:15 | |
Dimitri Joannidès est le co-fondateur de la maison de vente FauveParis, créée il y a 10 ans et qui s'est déjà taillée une belle réputation. Tous les fondateurs avaient alors la trentaine et travaillaient dans des maisons de vente prestigieuses. Ils ont l'idée d'élargir l'accès aux enchères traditionnelles et de casser les codes par rapport aux maisons de vente traditionnelles. Une audace certaine donc face à de grands noms comme Christie's ou Drouot. Fauve doit d'ailleurs son nom aux artistes « Fauve » : Derain, Matisse, Braque... qui se sont illustrés par leur volonté de renouvellement...Le journal Les Echos a classé Fauve cette année parmi les 500 entreprises françaises les plus dynamiques. L'entreprise est en pleine croissance dans un contexte relativement morose. La flexibilité de la maison leur a permis de tirer leur épingle du jeu durant le Covid notamment car les ventes ont continué. Dimitri Joannidès reçoit Le Trait au siège de Fauve, situé rue Saint-Sabin dans le 11e arrondissement : un espace de 750m2, inspirant, joyeux et bohème, rempli d'œuvres d'art, lieu d'expertise, de stockage, de vente et de retrait. Spécialisé dans les œuvres d'art, les arts décoratifs et l'art de vivre, FauveParis organise une vente aux enchères publique chaque samedi matin, précédée d'une semaine d'exposition des biens mis en vente. S'installer à l'Est de Paris et non pas dans le triangle d'or (Paris 8e) était en soi déjà disruptif et signalait « la volonté de libérer les enchères ». Fauve dispose désormais également d'un lieu place des Vosges : « cela institutionnalise un peu plus la maison dix ans après notre création, c'est important aussi. (...). On sent une curiosité de la part des autres maisons. Notre image de marque est décorrélée de notre taille réelle. Parfois, nos clients étrangers pensent qu'on est plus gros qu'on est ». Fauve a réalisé la première vente NFT (Non-fungible token) en France. Dimitri Joannidès est spécialisé sur le 20e en peinture, estampes. Il se décrit comme un bon généraliste avec quelques lacunes sur l'Asie et l'Afrique. La maison fait appel à des experts extérieurs en cas de doute. Il estime qu'il est aujourd'hui très important dans ce métier d'avoir une spécialité de niche. Dans cet épisode du Trait, Dimitri Joannides partage avec enthousiasme sa passion pour son métier. - On veut faire bouger les lignes. On sent un peu la querelle des anciens contre les modernes comme lorsque nous avons réalisé la première vente NFT en France. - On est tous contents de venir le matin. On n'est pas soumis à un plan d'actionnaire qui nous demanderait une rentabilité de 15%. Par chance, elle est d'ailleurs supérieure...On s'est dit : est-ce que nous voulons à tout prix faire de la croissance ? Une maison Fauve Bruxelles, Londres, Athènes, cela s'est présenté, mais cela ne s'est pas fait. Notre travail est très intuitu personae. - On voulait dans les 10 ans, être dans les 10 premières maisons, on ne l'est pas en chiffre d'affaires. Mais ce qu'on aime avant tout, c'est raconter de belles histoires et la quête d'une œuvre. - On intervient à des moments de vie particulier : les « 4D » dettes, divorce, décès, déménagement... On a des personnes de tous âges : des personnes qui ont trouvé des choses incroyables dans des brocantes, qui ont hérité, des personnes âgées qui vendent des bijoux, et d'autres qui veulent faire évoluer leur collection... - La clé pour nous, ce sont les vendeurs. Il faut trouver les objets. Il faut avoir l'objet. La chasse aux trésors ; c'est la guerre la plus rude avec nos confrères. - Parmi les éléments qui peuvent faire la différence : nous sommes rapides sur les ventes même pour des belles ventes. https://letraitpodcast.paris/ | |||
13 Dec 2024 | LE TRAIT - Episode 51 - Marine Peyre | 01:01:54 | |
Marine Peyre. La fabrique d’un designer. Depuis son stage chez Inflate Design à Londres dans les années 90, où sa passion pour le design s’est solidement enracinée après des études d’architecture et aux Beaux-Arts de Marseille, Marine Peyre n’a cessé d’expérimenter et de se réinventer. Dans cet épisode du Trait, elle nous partage ses débuts et son parcours, animée par un enthousiasme indéfectible et une volonté de toujours aller de l’avant. Ces valeurs, dit-elle, ne l’ont jamais quittée. Parmi ses premières réalisations, elle a lancé la marque « Cooked in Marseille », aujourd’hui disparue, qui a marqué les premières étapes de son aventure créative. Sa démarche était ancrée dans le désir d’explorer ce qu’elle appelle un « design contextuel ». Concrètement, elle se demandait : est-ce que l’esthétique d’une ville, d’une région ou d’un pays, ses formes, couleurs et matières peuvent être retranscrites à travers un objet ou un mobilier ? L'idée se traduisait par une gamme ludique dans l'esprit du Tupperware, avec des créations en silicone. Marine Peyre a toujours eu à cœur de détourner les usages traditionnels des produits. Cherchant à dépasser l’objet, Marine Peyre a souhaité se tourner vers l’espace. Sa formation aux Beaux-Arts lui a offert une grande liberté créative et cultivé son goût du concept, un élément essentiel dans ses créations actuelles. Elle considère que l'humilité est la qualité principale d’un bon designer. « Il ne s’agit pas seulement de faire un beau dessin, mais de se demander si le projet est réalisable, quel matériau il faut inventer, et comment travailler avec les équipes pour le rendre concret. Le coût de fabrication et le prix de vente doivent être cohérents », explique-t-elle. Marine Peyre nous dévoile également la réalité du métier de designer indépendant, sans éluder les difficultés que cette profession engendre, notamment le fait qu'elle n'est pas aussi bien référencée que celle d'architecte par exemple. https://letraitpodcast.paris/ | |||
27 Jan 2025 | LE TRAIT - Episode 52 - Vigie du Design | 00:42:14 | |
Jean-Christophe Camuset : Vigie du design Journaliste à Elle déco depuis 2021, Jean-Christophe Camuset a affiné son regard depuis ses débuts à IDEAT. Spécialiste du design et de la décoration, ainsi que des technologies, il cultive une passion communicative pour ces deux domaines qu’il explore avec un enthousiasme contagieux. Le Trait lui a demandé comment il repère les designers et ce qui le touche dans leur travail. Selon lui, le design repose sur deux éléments essentiels : l’intention et la contrainte. Pour lui, le designer est avant tout un artiste, mais un artiste soumis aux contraintes de la production et de la fonctionnalité. Le design, c’est toujours une rencontre entre l’esthétique et le fonctionnel. Jean-Christophe cherche avant tout à mettre en lumière l’innovation, ce qui n’a pas encore été vu, ce qui fait avancer le monde du design. S’il est passionné par la technologie, il estime que celle-ci doit servir la poésie, plutôt que d’être un simple effet de mode. À la rédaction de Elle déco, trois journalistes, chacun avec sa propre vision de l’image et de l’objet, se concertent pour repérer les nouvelles tendances et dénicher l’exclusivité. Ce travail l’amène à voyager fréquemment et à rencontrer de nombreux designers. Jean-Christophe reconnaît être moins attiré par le design scandinave, préférant le côté « débridé » et joyeux du design méditerranéen, en particulier celui d’Italie. Il évoque également la transformation en cours dans le monde du design, où les jeunes créateurs, moins soutenus par les fabricants qu’auparavant, semblent plus libres et créatifs. Ces nouveaux designers fabriquent eux-mêmes, ce qui leur permet de garder une approche plus authentique et novatrice. Il souligne aussi la différence fondamentale entre le monde du design et celui du luxe. Bien que le design soit souvent associé au luxe, il réalise des marges bien plus faibles, et les éditeurs du secteur n’ont pas la même surface financière que les acteurs du luxe. VERBATIM «- Le design est indispensable dans la société dans laquelle nous vivons. - Je ne crois pas qu’il y ait de frontières entre art et design. Il n’y a que des zones grises. Les frontières se brouillent de plus en plus. – Je préfère aller chercher ceux qui font les choses différemment et qui font avancer le design et la décoration. – J’essaie de repérer ce qui est nouveau, ce qui ne relève ni de la redite ni du passéisme. – La technologie doit être au service de la poésie. Je n’aime pas la technologie pour la technologie. – Le monde du design évolue profondément avec moins d’acteurs traditionnels. Il y a une grande effervescence parmi les jeunes designers à Paris, Berlin, Londres. Les éditeurs, par frilosité, se tournent de plus en plus vers les grands noms déjà établis, ce qui laisse moins de place aux jeunes talents. – Les jeunes designers ne peuvent plus compter sur les grands fabricants pour vivre de leur art. – La formation en design est de qualité en France, mais après leurs études, les jeunes designers ne travaillent pas forcément dans leur domaine. Il y a peu de fabricants en France. – Le rôle du designer, c’est de se fondre dans l’ADN du fabricant. Cela fait partie des contraintes. Mais souvent, les fabricants se replient sur ce qu’ils savent faire, plutôt que de prendre des risques. – Le design, bien qu’étroitement lié au luxe, génère des marges infiniment plus faibles. Par conséquent, la surface financière des éditeurs est plus réduite. Les coûts de fabrication, de manutention et d’expédition sont considérables. – La crise du retail est profonde. Les designers doivent aujourd’hui travailler à 360 degrés, là où ils peuvent apporter quelque chose, notamment dans des domaines comme la scénographie, le design graphique, le design produit. – L'intelligence artificielle : les designers doivent s’emparer des technologies pour renouv https://letraitpodcast.paris/ | |||
27 Feb 2025 | LE TRAIT - Episode 53 - L'archi harmonie d'AW2 | 00:59:40 | |
Réda Amalou et Stéphanie Ledoux. Réda Amalou, diplômé de l’Université de East London, fonde l’agence en 1997, avant que Stéphanie Ledoux, diplômée de l’École Spéciale d’Architecture de Paris, ne le rejoigne en 2000. Le premier projet de l’agence s’avère déterminant et fondateur: des médecins français leur confient la création d’un hôpital au Vietnam. Ce projet représentait à la fois un risque, comme le raconte Réda Amalou, mais aussi une formidable opportunité. « En tant qu’architectes, nous ne sommes ni hôteliers ni médecins, et ces types de bâtiments, avec leur fonction très forte, imposent des contraintes spécifiques. Mais nous croyons que l’architecture peut créer des espaces qui redéfinissent les lieux et modifient notre manière de les appréhender. » D’autres projets, hôteliers cette fois, ont suivi. Les deux architectes partagent une vision forte de leur métier, centrée sur la nécessité de remettre la beauté au cœur de l’architecture. Cette démarche se reflète dans les projets de l’agence, visibles sur leur site. « Nous avons trop longtemps imaginé que l’architecture devait répondre à une idéologie, fondée sur des principes rigides. La réalité, c’est que ces principes étaient appliqués de manière systématique. L’architecture, pour nous, n’est pas une question d’idéologie, mais d’idées. Cette quête du beau et de l’esthétique s’incarne dans le lien émotionnel que nous tissons avec l’utilisateur et l’espace. Nous ne cherchons pas à définir ce qu’est le beau, mais à atteindre quelque chose qui nous semble à la fois sensible et intelligent ». Parmi les architectes qui les inspirent, il y en particulier le Sri-lankais Geoffrey Bawa (1919-2003) qui incarne, pour eux, cette sensibilité du lieu, la prise en compte du contexte naturel et végétal. Réda Amalou et Stéphanie Ledoux insistent d’ailleurs beaucoup sur le lien entre l’architecture et la vie qui fait que «nous allons atteindre le beau. Il y a un lien avec la scénographie : mettre en place les perspectives, le rapport au vide à la matière, à la lumière... ». - Nous ne voyons pas l’architecture comme une spécialisation technique, mais comme une discipline consacrée au dessin de l’espace. - Les études d’architecture nous semblent être les plus complètes, car elles sont à la fois généralistes et intensives sur le plan de l’apprentissage. Elles nous aident à nous libérer des contraintes et des conventions. Le défi technique, pour un architecte, se résout avec l’expérience. Le véritable enjeu, c’est la liberté de concevoir. - Le beau : nous ne cherchons pas à définir ce qu’est le beau, mais à atteindre quelque chose qui nous semble à la fois sensible et intelligent. - Le premier conseil aux jeunes : ne pas s’autocensurer. La première des portes à franchir ; c’est celle qu’on oppose à soi-même ». - La culture française est profondément ancrée dans le marché public, un système où les autorités publiques jouent le rôle de donneurs d'ordre et de maîtres d'ouvrage. Ce modèle suscite l'admiration du monde entier. Pour notre part, nous avons choisi de nous tourner vers l'international, car ce sont principalement nos contacts qui nous ont orientés dans cette direction. - ll y a en France l’idée que l’architecte a une responsabilité vis-à-vis du public. En France, il y a obligation de recourir à un https://letraitpodcast.paris/ | |||
15 Apr 2025 | LE TRAIT - Episode 54 - Nathalie Obadia : galeriste puissante | 00:51:22 | |
La réputation de Nathalie Obadia n'est plus à faire. Déterminée, énergique et passionnée, elle incarne pleinement ces qualités lorsque nous la rencontrons dans sa galerie du Faubourg Saint-Honoré, un matin d'avril. Nous souhaitions l'interroger sur son parcours de galeriste entamé il y a un peu plus de 30 ans, en 1993, lorsqu'elle ouvre sa première galerie rue de Normandie (Paris 3e), ainsi que sur son livre récemment paru, "Figures de l'art contemporain. Des esprits conquérants", aux éditions Cavalier Bleu. VERBATIM https://letraitpodcast.paris/ | |||
12 Feb 2020 | LE TRAIT - Episode 1 - Anne Bony : Historienne du Design | 00:47:12 | |
LE TRAIT https://letraitpodcast.paris/ | |||
25 Mar 2020 | LE TRAIT - Episode 2 - Le mobilier vintage | 00:54:06 | |
Des antiquaires et vide-greniers, la chine (action de chiner) s'est beaucoup déplacée sur internet. Quels sont les apports des sites internet professionnels dans la recherche de meuble vintage ? https://letraitpodcast.paris/ | |||
12 May 2020 | LE TRAIT - Episode 3 - Le Street Art avec Byc | 00:45:01 | |
Troisième épisode avec l'artiste franco-suisse Byc, 38 ans... https://letraitpodcast.paris/ | |||
19 Jun 2020 | LE TRAIT - Episode 4 - Le Luxe, oui mais... | 00:47:57 | |
Le Luxe ! Oui, mais… https://letraitpodcast.paris/ | |||
20 Aug 2020 | LE TRAIT - Episode 5 - Pierre Gonalons | 01:08:55 | |
Cinquième épisode avec le designer et architecte d'intérieur, Pierre Gonalons. https://letraitpodcast.paris/ | |||
29 Sep 2020 | LE TRAIT - Episode 6 - Les Sismo | 00:55:25 | |
Sixième épisode avec le designer Antoine Fenoglio, cofondateur de l'agence de design SISMO. https://letraitpodcast.paris/ | |||
26 Oct 2020 | LE TRAIT - Episode 7 - La biennale "Emergences" | 00:32:32 | |
Septième épisode avec le commissaire de l'exposition Emergences : Frédéric Bouchet. https://letraitpodcast.paris/ | |||
17 Nov 2020 | LE TRAIT - Episode 8 - Enzo Iorio | 00:37:17 | |
Huitième épisode avec le chef décorateur et chef costumier Enzo Iorio. https://letraitpodcast.paris/ | |||
08 Dec 2020 | LE TRAIT - Episode 9 - XTU Architects | 00:56:48 | |
Neuvième épisode avec Anouk Legendre de l'agence XTU Architects. https://letraitpodcast.paris/ | |||
29 Dec 2020 | LE TRAIT - Episode 10 - Formation d'avenir : Designer | 00:49:53 | |
« Plus on est en mode chaos, plus les designers sont à l’aise » Frédérique Pain : « C’est d’une certaine façon un aboutissement car effectivement le design a toujours été central pour moi, je suis une militante du design depuis toujours. Ce n’est pas toujours évident de travailler dans le design quand on travaille dans l’industrie. C’est encore aujourd’hui une certaine forme de bataille pour faire reconnaître ce métier comme partie prenante des entreprises...D’où le terme « militante » que j’assume totalement » Le parcours « Je suis de 1968, j’étais bonne en sciences, je suis partie dans une formation scientifique. Je suis venue au design car j’adorais dessiner...J’ai une formation en fac de sciences. Je sais ce que c’est que disséquer les rats...j’ai rejoint au niveau master une formation en design industriel à l’ENSAM. Et depuis, je n’ai jamais lâché ! J’ai démarré dans l’aéronautique dans l’univers de conception de postes de contrôleurs aérien puis dans une grande entreprise télécom dans la conception d’interfaces. En 2013, j’ai rejoint l’école de design STRATE pour diriger la recherche et l’innovation puis pour la diriger cinq ans plus tard. J’ai travaillé en parallèle au sein du Bell Labs d’Alcatel Lucent ; une équipe de 40 personnes. L’articulation avec les autres divisions n’était pas facile. Le sujet était vraiment de comment passer de la recherche à l’innovation. Il fallait travailler sur cet axe de l’usage ». Force et faiblesses du design ? « Le mot évoque un métier, une discipline, un adjectif. C’est un des rares métiers qui est adjectivé. Cela nous oblige dans l’univers de l’industrie, très installé dans le domaine de l’ingénierie, d’installer des codes de fonctionnement d’un métier dans l’entreprise. Les codes dominants ne sont pas encore ceux de la création et des designers. Je ne dirai pas qu’il y a une opposition entre le monde des designers et des ingénieurs. J’œuvre à ce qu’il n’y ait pas cette opposition. Plus il y a multidisciplinarité, plus la révolution de la présence du designer dans les entreprises opère... Le design c’est la recherche d’une proposition alternative. Les designers sont très attendus sur la capacité d’être chefs d’orchestre. Le cœur de la pédagogie à l’ENSCI ; c’est justement d’apprendre cette capacité de faire collectif. Le designer n’a pas tous les outils en main pour observer comment s’opère tel usage. La pandémie ? C’est une formidable terrain d’études pour les designers. On est face à une situation incroyable. Plus c’est incompris, plus c’est en mode chaos, plus les designers sont à l’aise. Création ou créativité ? « La création, ce n’est pas créativité, c’est très important pour moi cette distinction. Par contre, effectivement, le 21 è siècle a cruellement besoin de se remettre en cause. Et les designers aussi, et cela passera par la créativité ».
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03 Feb 2021 | LE TRAIT - Episode 11 - Les Janus du Design | 00:49:39 | |
1er épisode de la 2è saison avec Anne-Marie Sargueil de l'Institut Français du Design. https://letraitpodcast.paris/ | |||
26 Feb 2021 | LE TRAIT - Episode 12 - Matières inspirantes | 01:16:26 | |
Matières Inspirantes : nous avons rencontré Quentin Hirsinger, Directeur de MatériO. https://letraitpodcast.paris/ | |||
13 Mar 2021 | LE TRAIT - Episode 13 - Laure Adler raconte Perriand | 00:35:47 | |
Laure Adler raconte Charlotte Perriand. Charlotte Perriand était « solaire, habitée par une intensité de vie » Laure Adler : « Charlotte Perriand m’a énormément impressionnée. Elle avait une sorte d’enthousiasme de vie. Intellectuellement, Je me suis aussi plongée dans cette période des années 1920 à 1950 que je connaissais moins, Je ne savais pas que le rôle des femmes pendant le Front populaire notamment avait été, pas seulement sur le plan du design, mais aussi sur le plan de la photographie du journalisme, assez béni pour les femmes » « J’avais reçu le livre de Charlotte Perriand et j’avais été happée par la photo de son visage. Elle ressemblait à une tahitienne avec un visage très enfantin » « Elle a vécu beaucoup d’épreuves, mais s’en est toujours sortie par une sorte de philosophie du bonheur, d’hédonisme volontaire. Elle avait un rapport très particulier au corps » « Charlotte Perriand était plus connue que Le Corbusier. Elle avait déjà eu du succès avec son « Bar sous le toit » qui date de 1927. Elle a beaucoup apporté à Le Corbusier notamment s’agissant de l’aménagement de petits espaces, du mobilier d’intérieur. Elle a beaucoup travaillé. Elle ne se vivait pas comme une artiste ». « Charlotte passait beaucoup de temps dans la ferme de ses grands-parents. Elle a aimé les pierres, la pureté et la beauté des grandes tables en bois paysannes. Elle reprendra cela plus tard notamment dans ses habitats de montagne ou dans ses projets politiques par exemple ses refuges pour les réfugiés après la guerre. Charlotte était anthropologue. Elle enquêtait, interviewait les sans-abris ». Le goût de Laure Adler «Je n’aime pas le goût bourgeois. Je n’aime pas les gens qui détestent, les gens qui méprisent les fautes de goût. J’aime la dissonance. Je n’aime pas le diktat du goût. Je trouve que le mauvais goût peut être magnifique ». Les projets de Laure Adler « Je travaille à une biographie de l’anthropologue Françoise Héritier que j’adorai. Elle m’a dit un jour : tu sais les femmes très vieilles dans toutes les sociétés, cela ne dérange plus personne ni les autres femmes ni les hommes »... Laure Adler raconte la pionnière du design, Gallimard, 2019 https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782072847653-charlotte-perriand-laure-adler/ Écouter l’émission de Laure Adler, « L’Heure bleue » sur France inter https://www.franceinter.fr/emissions/l-heure-bleue Bonne écoute. https://letraitpodcast.paris/ | |||
07 Apr 2021 | LE TRAIT - Episode 14 - Designer en service commandé | 01:02:29 | |
Designer en service commandé : nous avons rencontré Jean-Sébastien BLANC, designer, fondateur du Studio 5.5 et l'un de ses clients, Nicolas SOMMEREUX, pdg de EGO PARIS, fabricant français de mobilier d'extérieur. https://letraitpodcast.paris/ | |||
23 Apr 2021 | LE TRAIT - Episode 15 - Comment ça va demain ? | 00:45:23 | |
Comment ça va demain ? https://letraitpodcast.paris/ | |||
27 May 2021 | LE TRAIT - Episode 16 - La puissance du Méta Design | 00:47:47 | |
La puissance du Méta-Design https://letraitpodcast.paris/ | |||
17 Jun 2021 | LE TRAIT - Episode 17 - Design Français ! Point à la Ligne... Roset. | 01:06:51 | |
Design Français ! Point à la Ligne... Roset https://letraitpodcast.paris/ | |||
16 Jul 2021 | LE TRAIT - Episode 18 - Accroche toi au pinceau ! | 00:35:35 | |
Accroche toi au pinceau ! B. Olivennes interroge le rôle des institutions culturelles françaises dans la promotion d’artistes contemporains, tels Jeff Koons, Maurizio Cattelan, Damien Hirst, Anish Kapoor, Daniel Buren… Il livre aussi sa vision du beau qu’il oppose aux oeuvres valorisées aujourd’hui sur le marché de l’art. Une réflexion polémique, parfois brutale, sûrement injuste aussi, mais nécessaire pour susciter un « franc » débat, nous dit B. Olivennes. Extraits de l’ouvrage « C’est en France, dans mon pays, que je voulais lutter contre l’emprise de la laideur, c’est à mon pays que je voulais donner confiance dans sa création artistique… Ce n’est pas une beauté de pur esthète que je défends, mais une beauté qui est à la fois un plaisir des sens et un plaisir de la pensée, de la connaissance de la vérité : une beauté transitive, dans laquelle l’œuvre ramène au monde… Pourquoi un Jeff Koons a-t-il soudainement surgi dans le champs de l’art, au point de devenir l’artiste le plus cher de notre début de siècle, et pourquoi m’autorise-je à en penser du mal ? Dans le New-York des années 1980, Koons a représenté une rupture avec l’austérité du minimalisme et du conceptuel. Il passait non seulement pour le retour de la figuration, mais aussi pour l’irruption rafraîchissante du fun et du sexuel dans le monde compassé de l’art new-yorkais de l’époque. Qu’il ait représenté une nouveauté et un bol d’air frais à un moment donné dans un monde déjà bien mal en point ne signifie pas qu’il ait une valeurs artistique quelconque…Rien de plus triste que la visite d’un musée d’art contemporain ou des salles contemporaines d’un musée d’art : l’impression d’un immense foutage de gueule, d’une absence complète de sens, de la disparition de la beauté, du travail, de l’œuvre… ».
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26 Aug 2021 | LE TRAIT - Episode 19 - Ekhi Busquet | 00:46:41 | |
Ekhi Busquet - Designer engagée La trentaine avancée, elle peut déjà se prévaloir d’un parcours plus qu’honorable dans le design, marqué par des choix très personnels et une volonté de mener une réflexion sur un design « durable ». Ekhi est à la tête de son propre studio de design « global ». Elle imagine des objets et des scénographies où se mêlent art, architecture et enjeux sociétaux. Dans cet épisode du Trait, elle nous explique avoir été marquée par la crise des subprimes aux États-Unis alors qu’elle était encore étudiante. Elle s’est très vite posée des questions autour de l’obsolescence des objets et de la société de consommation, ce qui l’a menée à une démarche de créateur « responsable ». Si elle a travaillé avec de grandes marques comme L’Oréal et Dior, elle a aussi collaboré avec Emmaüs Défi pour une collection intitulée « Les Estampillées ». Ekhi Busquet travaille avec des ateliers d’insertion professionnelle en se donnant pour priorité d’abolir tous les gestes répétitifs et d’établir des délais de production intégrant le temps de l’homme. La responsabilité de la production est également entièrement confiée à l’atelier pour éviter des tâches morcelées. Cet engagement pose néanmoins la question du modèle économique ; problématique « majeure » qu’elle ne veut pas éluder. Ekhi regrette, en effet, l’opacité qui existe dans le milieu du design sur ce thème. Elle décrit son modèle de développement qu'elle appelle « on/off », un modèle hybride, qui mixe investissement social et collaborations plus grand public. Elle revendique aussi la « cherté » d’un objet au regard du respect qu’elle accorde à l’homme, la matière, l’artisanat et l’origine de la production. Sa collection « L’heure bleue » est emblématique de son travail. https://www.ekhibusquet.com/ https://letraitpodcast.paris/ | |||
07 Sep 2021 | LE TRAIT - Episode 20 - Artiste-Designer sans frontières | 00:40:43 | |
Artiste-Designer sans frontières Dans son travail, il y a toujours l’envie de dépasser les barrières sociales, géographiques, religieuses. Elle a le vécu de la guerre, la guerre du Liban. « La guerre fait aller au fond de soi. Mon travail me permet d’exprimer des choses autrement que par l’oralité. Je parle peu en fait. Je m’exprime d’abord par mon travail ». Sara Badr Schmidt se définit comme artiste designer. « J’essaye de concilier art et design. Je fais des pièces qui sont des œuvres d’art mais qui peuvent être fonctionnelles. Je n’ai pas une démarche de décoratrice ». Ses tapis, par exemple, racontent d'abord une histoire, incarnent un univers. La nature l'inspire également profondément. Elle puise ensuite dans le savoir-faire d’artisans tibétains. Sara n'envisage pas de relocaliser sa production, car l'exigence qu'elle apporte à la qualité de ses tapis serait difficile à reproduire en France, dit-elle. Elle souhaite, par ailleurs, contribuer à faire vivre cet artisanat... sans frontières.
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28 Sep 2021 | LE TRAIT - Episode 21 - Good design makes Good Planet | 00:42:00 | |
Good design makes Good Planet avec Pierre Jacquet de la Fondation GOOD PLANET
Pierre Jacquet a reçu Le Trait à « GOOD PLANET » dans un lieu d’exception au cœur du Bois de Boulogne, une fondation, créée en 2005 par le photographe et réalisateur engagé Yann Arthus-Bertrand pour sensibiliser le grand public aux enjeux environnementaux. Un autre volet important et moins connu du travail de GOOD PLANET consiste à aider les entreprises et les collectivités locales à réduire leur empreinte carbone. GOOD PLANET fait partie du comité de mission de certaines d’entre elles. Pierre Jacquet qui anime le département RSE (Responsabilité Sociétale et Environnementale) estime que toute entreprise doit aujourd’hui se poser la question de son rôle dans la société et la façon dont elle s’inscrit dans les problématiques environnementales et sociétales actuelles. GOOD PLANET propose aussi un simulateur carbone individuel en ligne. Aujourd’hui, l’empreinte carbone moyenne d’un français est de 10 tonnes de Co2 par an avec trois postes importants : transport, alimentation et logement. « Environ un quart de notre empreinte carbone est liée à notre démarche écocitoyenne. Le reste est lié aux Pouvoirs Publics (10%) et aux entreprises (65%). D’où l’intérêt d’impliquer les entreprises dans la réduction de l’impact carbone. » nous dit Pierre Jacquet. Bonne écoute.
Afin de vous aider à retrouver les références citées lors de l’interview, en voici la liste : La fondation accueille tous les publics dans son espace privilégié au cœur du Bois de Boulogne et propose ateliers, conférences et expositions afin de s’engager en faveur de la défense du climat et de la biodiversité.
https://sciencebasedtargets.org/companies-taking-action#table Retrouvez la liste des entreprises qui s’engagent pour le climat
https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/objectifs-de-developpement-durable/ Les 17 Objectifs du Développement Durable
https://theshiftproject.org/category/projets-en-cours/ Jean-Marc JANCOVICI et le SHIFT PROJECT Entreprises et associations citées : WWF : https://www.wwf.fr/ Faguo : https://www.faguo-store.com/fr/content/category/2-notre-mission
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29 Oct 2021 | LE TRAIT - Episode 22 - Rêves de Déco sur papier glacé | 00:37:19 | |
Rêves de Déco sur papier glacé La journaliste Catherine Scotto publie « Châteaux et dépendance » avec la photographe Marie-Pierre Morel aux Editions de La Martinière. Dans cet ouvrage, Catherine Scotto nous emmène visiter des châteaux et des demeures classées au patrimoine français jamais ou rarement ouverts au public... Mais avant de se consacrer à l'écriture, Catherine Scotto a mené une brillante carrière de journaliste dans la Presse, de « Modes et Travaux » à « Elle Déco », où elle passe 25 ans dont 8 années, jusqu’en 2019, en tant que Rédactrice en Chef. Elle nous raconte ses débuts dans la presse et son arrivée à Elle Déco, ses racines familiales en Algérie, le salon Airborne, de l’appartement familial en banlieue parisienne qui a marqué son enfance, ses premiers pas en tant que styliste auprès de son frère ainé, le photographe Jean-Luc Scotto. C’est l’histoire d’une ascension sociale et d’une éducation au beau au travers de rencontres professionnelles et de recherches personnelles, guidées par la passion pour la Décoration Intérieure, le Design et la photographie. En toute humilité, cette femme de l’ombre, poursuit à 61 ans, avec méthode et rigueur sa mission de « marchande de rêves ». Pour notre plus grand plaisir… Bonne écoute.
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Jean-Luc Scotto (http://s298786076.onlinehome.fr/contact.html) Jean Demachy (1925-2008) a dirigé le magazine Elle de 1983 à 1997, Elle à Table, et Elle Décoration qu'il crée et dirige de 1987 à 1996. Michelle Halard, décoratrice Madeleine Castaing (1894-1992) antiquaire et décoratrice connue comme la reine du Kitsch et de l’éclectisme. François Champsaur, designer et architecte d’Intérieur Christophe Delcourt, designer VIA : Valorisation de l’Innovation dans l’Ameublement (https://www.lefrenchdesign.org/) Ilse Crawford : Architecte d’intérieur (https://www.studioilse.com/ilse-crawford/) Danièle Gerkens, actuelle Rédactrice en Chef de ELLE DECORATION Joseph Achkar et Michel Carrière, antiquaires et décorateurs Michel Cadestin, designer connu notamment pour la collection de canapé Airborne Roger Capron, Designer évoqué pour sa table à dîner Olivier Mourgue, designer évoqué ici pour son mobilier Djinn qui a servi de décor à certaines scènes du film de Stanley Kubrick «2001 : l’odyssée de l’espace » Jean-Michel Frank (1895-1941), designer français Romeo Architecture fondée par Claude Dalle, architecte d’intérieur Alan Grizot, collectionneur et marchand d’Art, fan de Jean Prouvé, Charlotte Perriand, Serge Mouille Pierre Paulin (1927-2009), designer français Philippe Starck, designer français Marcel Wanders, designer néerlandais Patrick Jouin, designer français Samuel Tomatis, designer français fait des recherches à partir de l’algue marine Marie-Sarah Adenis, artiste-designer française, fondatrice de la bio tech Pili https://www.pili.bio/ https://letraitpodcast.paris/ | |||
24 Nov 2021 | LE TRAIT - Episode 23 - Sylvie Santini raconte Andrée Putman | 00:52:08 | |
Sylvie Santini raconte Andrée Putman La journaliste et écrivaine Sylvie Santini, longtemps grand reporter à Paris Match, a publié en Mars 2020 aux Editions Tallandier la première biographie d’Andrée Putman (1925-2013). Star de la décoration d’intérieur des années 80, l’agence ECART d’Andrée Putman a régné pendant 30 ans en France et à l’étranger, imposant son style inspiré de l’Art Déco et une forme de génie de l’art de vivre à la française. Sylvie Santini livre une enquête fouillée qui revisite le mythe de « la Diva du Design ». Nous discutons avec la journaliste des échecs et des réussites qui jalonnent la vie passionnante d’André Putman, « une femme bien née, qui n’a appris aucun métier, mais qui en a exercé plusieurs. » Aujourd’hui, dans son sillage, plusieurs anciens collaborateurs voguent de leurs propres ailes. Pourtant, parmi eux, aucun ne peut se targuer de laisser la même empreinte. Comment travaillait André Putman ? Quel est son héritage ? Bonne écoute.
Didier Grumbach (Monsieur Mode) ami au long cours qui publie « Mémoires de mode, une vie entre création et industrie ». José Alvarez fondateur des Editions du Regard. Bruno Moinard, collaborateur de Ecart, à la tête de sa propre agence MOINARD & BETAILLE. Elliot Barnes, succède à Bruno Moinard chez Ecart, aujourd’hui à la tête de sa propre agence. Rodolphe Parente, architecte et designer. Thierry Conquet, architecte d’intérieur ancien collaborateur de Jean-François Bodin. Pierre Yovanovitch, architecte d’intérieur et designer. Louis Benech, paysagiste, ami de André Putman et membre de la « bande du Palace ». Christian Liaigre (1943-2020) architecte d’intérieur et designer. Joseph Dirand, architecte. Elsie de Wolfe (Lady Mendl), (1865-1950). https://letraitpodcast.paris/ | |||
25 Dec 2021 | LE TRAIT - Episode 24 - Fabrice Ausset, Archi en chantier | 00:46:11 | |
Fabrice Ausset, l'archi en chantier ! C'est sur le chantier de la rue de Saintonge que Fabrice Ausset a reçu Le Trait. L'architecte, designer et décorateur rénove, en effet, depuis plus de six ans l'Hôtel de Saintonge qui devrait ouvrir en 2023 : un lieu chargé d'histoire, ancien théâtre élisabéthain puis maison close...Ces empreintes contrastées ne sont pas pour déplaire à Fabrice Ausset qui aime avant tout créer des atmosphères ludiques, inattendues, jouer du classicisme, mais aussi de l'extravagance. Diplômé en architecture, Fabrice Ausset a travaillé sur des projets très variés : appartements, maisons privées mais aussi restaurants. Il pense l'architecture comme une sculpture habitée où la décoration entre en résonance avec la structure et le choix des couleurs apporte vibrations et intensité. Fabrice Ausset raconte dans cet épisode son enfance, Nîmes, Arles et la lumière du Sud. Il évoque son goût pour l'art, transmission familiale, mais aussi son rapport à la nature qui a développé chez lui une forte sensibilité à la matière. Il accorde également une grande importance à l'innovation et en particulier à l'arrivée de l'intelligence artificielle, à l'apport de la modélisation 4D dans son travail d'architecte qu'il voit comme un progrès. Bonne écoute. https://letraitpodcast.paris/ | |||
24 Jan 2022 | LE TRAIT - Episode 25 - Les métiers d'art : «une Silicon valley » à la française | 00:55:10 | |
Martin Pietri, président des manufactures Emblem Créée en 2015, Emblem permet de structurer les PME de l'artisanat français, de pérenniser les savoir-faire et les valoriser, conserver une production fabriquée en France. C'est d'ailleurs lui qui a donné un nouveau souffle à la manufacture de Longwy. Martin Pietri a, en réalité, repris le cours de son histoire personnelle. Il est en effet issu d'une grande dynastie d'ébénistes du côté de sa mère : les Jacob-Desmalter, ancrés en Bourgogne. Les origines corse lui viennent de son père mais l'inspirent aussi beaucoup dans son travail. Martin Pietri a grandi dans un environnement où l'art et l'artisanat occupaient un rôle important. Un fil guide son parcours : la transmission. Transmission familiale, transmission des savoirs ; enjeu majeur dans les métiers de l'art. Martin Pietri raconte au Trait que la fabrication d'une pièce en Émaux de Longwy demande plus de sept savoir-faire différents. Les métiers sont en tension et il n'est pas toujours facile de trouver des artisans dans le bassin d'emploi originel. Les apprentis sont souvent formés en interne aux techniques spécifiques des émaux de Longwy. Taillardat, qui fabrique des mobiliers style 18e siècle, rencontre des problématiques similaires. L'objectif est également de se tourner vers de nouveaux marchés : Chine bien sûr mais aussi Moyen-Orient, Russie, Etats-Unis. Il y a un marché à l'international avec une attente forte pour des objets d'exception, indique Martin Pietri. Et La France en ce domaine bénéficie d'une réputation exceptionnelle. « C'est la patrie de l'art déco, notre Silicon valley à la française pour les métiers de l'art, difficilement délocalisable... ». Au cours de cet épisode, on évoque les marques et designers suivants : Maison Pierre Frey, fabricant de tissus d’ameublement Atelier de luminaire Alain Ellouz L’illustrateur Cédric Peltier Les designers Pierre Gonalons, India Madhavi, Vincent Darré, José Lévy, Pierre Marie, Anthony Vaccarello, Jean-Marc Gady https://letraitpodcast.paris/ |