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Explorez tous les épisodes de Le Trait

Plongez dans la liste complète des épisodes de Le Trait. Chaque épisode est catalogué accompagné de descriptions détaillées, ce qui facilite la recherche et l'exploration de sujets spécifiques. Suivez tous les épisodes de votre podcast préféré et ne manquez aucun contenu pertinent.

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DateTitreDurée
18 Feb 2022LE TRAIT - Episode 26 - Sophie Gachet, en Mode Good Cop !00:42:49

Le goût de Paris : conversation avec Sophie Gachet

Ancienne grand reporter à Elle Magazine, Sophie Gachet, blonde lumineuse et ultra sympathique, a couru les « fashion weeks » pendant près de vingt ans. Elle a choisi de se consacrer à l’écriture ; un choix encouragé, notamment, par l’immense succès en France et à l’étranger de l’ouvrage « La Parisienne » écrit avec Inès de la Fressange en 2010 et réédité à plusieurs reprises.  Plus récemment, elles ont également publié avec Olga Sekulic un livre intitulé « Le bonheur ; c’est les autres ! » prenant le contrepied de Sartre pour proposer un guide de développement collectif, efficace et réconfortant en période de pandémie.

Sophie Gachet nous raconte dans cette épisode son parcours ; de Genève où elle est née, à Paris en passant par New-York, ses premiers pas à Elle et le virage qu’elle a pris plus récemment. Elle nous raconte comment elle voit la parisienne ; mythe parfois fantasmé ; mais pas tant que cela, estime-t-elle. Être parisienne ; c’est avant tout un état d’esprit et une grande liberté. Et aussi la liberté de faire des « fashion » faux pas...car pour Sophie Gachet, le mauvais goût peut aussi être stylé.

Sophie Gachet a vécu l’évolution du monde de la mode vers l’écoresponsabilité ; un horizon indépassable aujourd’hui même s’il reste encore beaucoup à effectuer...

Bonne écoute.

Les designers cités pendant cet épisode sont :
Virgil Abloh
Albert Elbaz
Thierry Mugler
Roland Mouret

Les ouvrages cosignés par Sophie Gachet sont publiés aux éditions Flammarion.

Merci à la Brasserie "Madame Rêve" pour son accueil.

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19 Mar 2022LE TRAIT - Episode 27 - Le soft POWER du Luxe00:19:55

Playdoyer pour le luxe
 
Bruno Lavagna livre un livre original et passionné consacré à la géopolitique du luxe. Le secteur du luxe reste un secteur en forte croissance (1300 milliards d’euros d’ici 2025. Un consommateur sur deux sera chinois). La France en particulier y occupe une place à part grâce notamment au Comité Colbert, crée en 1954. Les principaux groupes mondiaux sont français (Kering, Hermès, L’Oréal, LVMH, Chanel...) mais la Chine par exemple investit également le monde du luxe.

Le monde du luxe est parfois malmené à raison (consumérisme, impact carbone...) mais Bruno Lavagna entend lui redonner ses lettres de noblesse ; il insiste sur le fait que le luxe participe fortement au rayonnement des grandes puissances dans le monde. Bruno Lavagna évoque un instrument de soft power, un outil de la diplomatie et d’influence et un monde qui doit sans cesse se renouveler et se réinventer.
 
Il décrit un monde du luxe ancré dans chaque histoire nationale en dépit de la mondialisation et réussit d'ailleurs dans cet ouvrage à retracer des récits nationaux en partant d’une analyse historique.
 
Le luxe est un acteur des relations internationales mais en dépend aussi fortement. On a reproché récemment à la Fédération de la haute couture de publier un communiqué trop timide s’agissant de la guerre menée par la Russie en Ukraine...

En complément de cet épisode, nous vous invitons à écouter ou réécouter l’épisode numéro 4 consacré au Nouveau Luxe enregistré avec Barbara Coignet de l’agence 1.618

Références :

«Géopolitique du luxe», Bruno Lavagna, Eyrolles. 180 pages. 17,90 euros.

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14 Apr 2022LE TRAIT - Episode 28 - Un métier en Or... et Argent !01:04:31

Issu d’une famille de viticulteurs, le quadra Jean-Pierre Cottet-Dubreuil a développé très tôt le goût des beaux objets et de façon singulière : les couverts en argent que sa mère sortait lors de grandes occasions, une sorte de Madeleine de Proust dont il a fait un métier : Jean-Pierre Cottet-Dubreuil est aujourd’hui un des derniers orfèvres installé dans le Marais. Il a repris l’orfèvrerie Richard Orfèvre il y a une dizaine d’années après l’obtention de deux CAP (bijoutier et orfèvrerie).

Dans cet épisode, Jean-Pierre Cottet-Dubreuil raconte qu’il se passionnait, enfant, à ranger les couverts par modèles, poinçons, formes … et lorsqu’il visitait Paris, il passait son temps à parcourir les boutiques liées à l’art de la table et notamment Christofle où il débutera quelques années plus tard, avant de rejoindre la maison Richard.

Il défend avec force et attachement l’artisanat car pour lui, le luxe, c’est de détenir un objet d’artisan qu’on utiliserait au quotidien comme les objets d’orfèvre...

 

Au cours de cet épisode, sont cités les marques et les designers suivants :

Cristofle, Puiforcat, Odiot, La maison Nicolas Marischael.

Le groupe Richemont, quelques-unes de ses marques, et sa Fondation Michelangelo et le guide d’artisans Homo Faber.

La Fondation Bettencourt Schueller.

Les designers Studio 5.5 (voir épisode numéro 14), et la créatrice Ruth Gurvich.

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13 May 2022LE TRAIT - Episode 29 - Alain Gilles, Designer Bankable00:57:03

Designer Bankable

Alain Gilles a emprunté des chemins de traverse avant de se lancer dans le design. Il débute en effet dans la finance où il s'ennuie quelques années avant d'assumer sa part créative : peut-être un atavisme familial. Il évoque sa grand-mère l'actrice belge Denise Volny (1904-1997).

Alain Gilles retourne assez tardivement sur les bancs de l'école à plein temps, à 32 ans, et choisit l'école de design industriel basée à Valenciennes qui correspondait bien à son souci mêlé de fonctionnalité dans le beau.

Très vite repéré et embauché avant la sortie d'école par l'agence d'architecture belge « Quinze et Milan », il devient l'assistant de l'architecte Arne Quinze puis prend en charge la partie mobilier.

 Il se lance finalement à son compte en 2007 afin de donner corps à ses envies de création rencontrant très vite le succès (tables Big Table et Tectonic).

Alain Gilles travaille aujourd'hui tant avec de grands noms que des plus jeunes qu'il a à cœur d'accompagner.

Présent à notre micro, Christophe Busti de la Faïencerie de Charolles évoque avec chaleur la relation qui le lie à Alain Gilles, designer mais également consultant...

Bonne écoute.

Marques et Designer évoqué.e.s au cours de l'épisode :

Charlotte Perriand - Architecte et designer française (1903-1999)
Arne Quinze - Artiste belge (1971)
Marteen Van Severen - Designer belge (1956-2005)
Bonaldo - Maison d'édition italienne
Qui est Paul - Maison d'édition française
Buzzispace - Maison d'édition belge
La Faïencerie de Charolles - Maison d'édition française

Episode du Trait évoqué :
Episode numéro 14, Designer en service commandé avec l'agence 5.5

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05 Jun 2022LE TRAIT - Episode 30 - Million Dollar Sophie01:06:42

Million dollar Sophie

Sophie d'Agon (un nom d'emprunt en hommage à la Normandie de son enfance) est devenue créatrice de bijoux à la quarantaine après un long passage dans le monde du luxe : Hermès, Prada, Saint-Laurent...

Brune pétillante et passionnée, Sophie raconte sa vingtaine d'années aux côtés de grands designers jusqu'au grand saut qui l'amène à ouvrir sa boutique en ligne, dans un métier tout nouveau pour elle. 

Florissante, la marque Sophie d'Agon, positionnée sur une joaillerie éthique, proposée à un prix juste , se vend plutôt bien : 1 million d'euros de chiffre d'affaires pour son cinquième exercice et désormais une première vitrine dans le Marais.

A l'aube de sa première levée de fonds, découvrez l'histoire inspirante d'une entrepreneuse convertie...  

www.sophiedagon.com
Influenceuses citées : Sabina Socol, Marine Dauchez
Artistes citées lors de l'épisode : Nina Kolchitskaia, Loulou Tappin




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05 Jul 2022LE TRAIT - Episode 31 - Peau neuve pour Intramuros00:55:52

Créé en 1985, le magazine Intramuros est une référence pour le design. Le Trait a rencontré le nouveau directeur de publication, le journaliste Frédéric Marty, lui-même passionné de design, qui entend donner une nouvelle impulsion au titre, notamment en s'aidant du duo de designer-créateur, Frédéric et Catherine Sofia, auteur, entre autres, de la réinterprétation des mythiques chaises du jardin du Luxembourg, pour le fabricant Fermob.

Le trio, sans oublier l'équipe de rédaction menée par l'emblématique Nathalie Degardin, entend relooker le plus intello des magazines de design. Frédéric Marty et Frédéric Sofia nous racontent leur vision du design d'aujourd'hui et surtout leur approche pour ouvrir Intramuros au plus grand nombre... "le design est partout", nous disent-ils, "il peut donc s'adresser à tout le monde."

En kiosque, le numéro 212 est le second numéro de cet exercice de style. Au menu : des histoires de design et de designer. Rafraîchissant !!

Sites internet:
https://intramuros.fr/
https://fredericsofia.com/

Dans cet épisode, on reparle d'Andrée Putman (à qui nous avons consacré l'épisode 23) avec qui, Frédéric Sofia, fit une rencontre déterminante.
#intramuros #habitat #fermob

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13 Sep 2022LE TRAIT - Episode 32 - Une Good Life, sinon rien !00:42:20

Une Good Life, sinon rien !

Le Trait a demandé à Giovanna Castelli, ce qu'était pour elle une "Good life", une vie réussie, suffisamment bonne ? Toute tentative de définition reste assez personnelle mais Giovanna étant la rédactrice en cheffe du magazine "The Good Life", il nous a semblé qu’elle était bien placée pour répondre à cette difficile question...

The Good Life fait partie des titres de presse avec IDEAT et DIM DAM DOM, conçus par Laurent blanc et son épouse Anne-France (décédée en juin 2019), avec l'envie de créer des titres qui parlent d'ailleurs et de beau, conçus quasi comme des objets de déco. Le contenu s'adresse plutôt aux CSP+ ; un parti pris assumé.

Giovanna évoque aussi sans détour les orientations futures du magazine et les enjeux actuels : le coût du papier qui a fortement alourdi la facture mais aussi la réflexion autour du design, des enjeux environnementaux et du consumérisme des marques qui s’exprime notamment dans les publicités du magazine.

Sites internet:
 https://thegoodlife.thegoodhub.com/

https://ideat.thegoodhub.com/

https://dimdamdom.thegoodhub.com/

Références :

Livre : The Good Life de Jay Mc Inerney

Chanson : La belle vie de Sacha Distel
 
 

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11 Oct 2022LE TRAIT - Episode 33 - Atelier Du Pont00:49:01

L’Architecture du lien.

L’agence est finalement devenue l’atelier du pont... Le hasard initial (la rue où l’agence se trouvait et le pont qui enjambe le Canal Saint-Martin où les collaborateurs se retrouvaient pour boire un verre)  a rapidement fait sens : pont qui incarne le lien, un écosystème, une attitude transversale sur le métier, l’envie de reconnecter aussi. 

La spécificité de l’agence créée il y a 25 ans par Anne-Cécile Comar, Philippe Croisier et Stéphane Pertusier aujourd’hui décédé, est en effet de penser le bâtiment dans son lien à un paysage, à la nature environnante en privilégiant le savoir-faire traditionnel, les matières premières locales et aussi comme le dit joliment Philippe Croisier « le génie du lieu » : « nous n’avons pas de réponse prédéfinie. Chaque projet nous permet d’explorer de nouvelles voies, d’autres modalités ».

L’agence se pense comme un laboratoire au service de petits projets comme une extension pour un pavillon parisien, ou de plus grands comme le siège de l’Agence Spatiale Européenne...

Liens :
https://www.atelierdupont.fr/
https://www.academie-fratellini.com/
Sur Patrick Bouchain :
https://information.tv5monde.com/video/architecture-pour-patrick-bouchain-est-presque-tous-architectes-car-est-tous-habitants

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21 Nov 2022LE TRAIT - Episode 34 - Un design poétique fait main00:40:47

Pour un design poétique fait main !

Le studio de design de Jean-Marc Gady nous accueille dans ses locaux du 11è arrondissement, à 2 pas de l’école Bleue où il s’est formé. Après un début en tant que directeur artistique chez Louis Vuitton, Jean-Marc Gady crée son studio en 2006. Appelé à rejoindre le siège américain d'Apple en 2016, l’agence est prise en main par Emilie André.

« Proposer des réponses émotionnelles à des questions rationnelles » est le crédo de l’agence. 

Leur marque de fabrique revendique une forme de poésie en faisant souvent le choix de travailler avec des professionnels des métiers d’art. Emilie André et Jean-Marc Gady se définiraient volontiers comme des artisans de la création animés par la passion des matériaux...
 
 Un studio inspirant qui gagne à être découvert. Bonne écoute.
 
 Liens :
https://jeanmarcgady.com/

Les épisodes du Trait cités au cours de l'interview :

Numéro 4 : Barbara Coignet à la tête de l’agence @1.618 défend le nouveau luxe responsable.
Numéro 10 : Frédérique Pain présente l’Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle (ENSCI).
Numéro 12 : Quentin Hirsinger de la matériauthèque @materio_fr raconte des histoires de rencontre entre les créateurs et la matière.
Numéro 25 : Martin Pietri, dirige 4 manufactures d’Art qui cumulent plus de 400 années de savoir-faire.

 

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09 Dec 2022LE TRAIT - Episode 35 - Like an IT Girl !!00:52:29

Like an IT Girl !!

Pour ce nouvel épisode, nous vous entraînons dans les bureaux de la jeune marque française : « The Socialite Family » pour une conversation rythmée avec Constance Gennari, la fondatrice et Marianne Gosset, directrice générale de la marque. Ce qui frappe au premier abord, c’est l’enthousiasme et la passion qui les habitent toutes deux quand elles évoquent leurs projets pour la marque. Elles ont indéniablement la flamme...

The « Socialite family » est une vraie success story. Constance Gennari la fondatrice était journaliste quand elle décide de lancer un blog : le site présente d’ailleurs toujours l’intérieur de familles « smart » and « cool ».

Issue d’une mère française (antiquaire) et d'un père milanais, Constance Gennari a vite été rattrapée par son envie de choisir des objets mais aussi créer, d’apposer sa pâte. Ainsi « The Socialite » est devenu créateur d’objets, inspirés par Constance Gennari devenue entre-temps directrice artistique mais aussi designer...

Elle nous raconte sa nouvelle vie d'entrepreneuse intrépide.

Bonne écoute.

PS : Au cours de cet épisode, on évoque les designers suivants :
Marcel Breuer (1902-1981), reportez-vous aux épisodes n°1 & 2
Michel Ducaroy (1925-2009), reportez-vous à l'épisode n°17

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09 Jan 2023LE TRAIT - Episode 36 - La vie d'artiste de Catherine M00:57:42

La vie d’Artiste de Catherine M

Le naturel de Catherine Millet est désarmant : un air discret mais déterminé, une simplicité non feinte, un petit côté aussi Sagan qu’elle adore, le même regard affûté, un petit gabarit, une certaine autorité sans en avoir l’air... Quelqu’un qui aurait beaucoup vécu et observé. Une amoureuse de la littérature mêlée à un goût viscéral pour la liberté mais aussi de la jouissance et de l’émotion esthétique... Son désir originel très tôt formulé était de vivre auprès des artistes... « Mes rêves m’avaient transportée trop loin pour que je me contente d’espérer réussir mon bac, faire des études et ainsi de suite... », écrit-elle dans son dernier ouvrage très joliment écrit « Commencements ». Elle raconte son histoire : celle d’une jeune fille modeste de banlieue dont le goût pour la littérature l’a conduit (il faut se replacer dans le contexte des années 50) à Saint-Germain des prés dans l’emblématique 6e arrondissement de Paris grâce à un homme qui comptera beaucoup, son premier compagnon, Daniel Templon (incontournable galeriste et marchand d’art contemporain, basé à Paris, Bruxelles et New York).

Catherine Millet connue du grand public pour son livre «La vie sexuelle de Catherine M»,   dont la sortie, en 2001, a été fracassante (une femme racontant sans fioritures son libertinage) estime que l'ambition intellectuelle est étroitement liée à une ambition sociale.

Catherine Millet est aussi la cofondatrice de la revue « Art Press » créée il y a tout juste 50 ans, et dont elle est toujours à la tête. Un magazine devenu une référence dans le milieu de l’art. Catherine Millet est une théoricienne importante de l’art contemporain. Elle nous livre ses réflexions sur l’art...

Les artistes cités au cours de l'interview sont :
Le peintre Sam Szafran
Le réalisateur Albert Serra
Les plasticiennes Jeanne Vicéral et Paula Rego
L'écrivain et compagnon de Catherine Millet : Jacques Henric

Les galeries citées sont :
La galerie Daniel Templon
La galerie Lelong
La galerie Maeght
La galerie Gagosian
La galerie Suzanne Tarasiève
et toutes les galeries à découvrir lors de vos balades dans le quartier du Marais à Paris.

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18 Feb 2023LE TRAIT - Episode 37 - The place to B... Boulle00:45:44

The place to B... Boulle

Un nom qui claque : SCORDINO.  Une caractéristique : passionné. Le directeur de l’école Boulle, en poste depuis deux ans, raconte dans cet épisode, sa fierté d’être à la tête d’une école plus que centenaire qui forme aujourd’hui aux métiers de l’art et du design. Créée près du faubourg Saint-Antoine à Paris rue de Reuilly dans le 12e arrondissement en 1886, elle porte le nom de André-Charles Boulle, ébéniste de Louis XIV.

Boulle, qui dépend de la ville de Paris, a le statut juridique d'un lycée technique et aussi celui d'une école supérieure d'arts appliqués. Il est possible de rejoindre l’école avant le bac ou en post-bac aux termes d’une sélection draconienne. Laurent Scordino explique néanmoins que Boulle cherche avant tout des personnalités, des élèves qui ont déjà leur univers plutôt que l’excellence du dossier scolaire même si les résultats scolaires comptent. À noter que le dessin à la main reste très important dans la formation, mais Laurent Scordino estime qu’il est possible d’en apprendre les techniques et de très bien s’en sortir. 

Prestigieuse mais souvent méconnue ou cantonnée dans les esprits à l’ébénisterie, l’école se donne pour mission de mêler tradition et novation, préservation des métiers (joaillerie, gravure, tapisserie, ébénisterie...), acquisition d’un savoir-faire de haut niveau et adaptation aux problématiques actuelles sans oublier la créativité....Artiste, artisan ou designer, les frontières sont parfois poreuses mais, pour Laurent Scordino, un boulliste est avant tout un artisan même s’il peut devenir un designer ou un artiste...

https://ecole-boulle.org/

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14 Mar 2023LE TRAIT - Episode 38 - Claude Courtecuisse01:01:35

Claude Courtecuisse

Il nous fallait réparer l'injustice qui fait de Claude Courtecuisse, 80 ans passés, le contemporain de Raymond Loewy et Roger Talon, une personnalité importante de l'histoire du design mais qui reste  étrangement absent des ouvrages traitant de l'histoire du design des objets. 

Son nom a néanmoins été récemment évoqué avec la réédition par Monoprix de ses créations culte. L'enseigne souhaitait rééditer son fauteuil Apollo conçu pour Prisunic à une époque où, sous l'impulsion de Denise Fayolle, Prisunic faisait alors la promotion du « Beau au prix du laid ».

Claude Courtecuisse a commencé sa carrière en concevant un fauteuil léger et résistant en carton cinq ans avant Franck Gehry. Son père tenait une petite usine de carton et cette matière dit-il, lui était familière. Un succès immédiat ! C'est encore lui qui, dix-sept ans avant Philippe Starck, crée la première chaise en plastique transparent.

Esprit alerte et toujours branché sur son époque, Claude Courtecuisse a une réflexion intéressante à livrer sur le design et l'art, ou plutôt les deux à la fois car il pense les démarches liées...

"Ma formation artistique incluait beaucoup d'expressions plastiques, la sculpture, le dessin [...], j'étais dans l'option architecture d'intérieur, avec tout un travail sur l'espace [...] nous avions des rencontres avec des intervenants tels que des architectes, des artistes et des designers. Sans parler de ma nature gémellaire qui me poussait à explorer des territoires différents." nous dit Claude Courtecuisse qui se consacra  aussi au rôle d'enseignant en design.

Bonne écoute. 

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19 Apr 2023LE TRAIT - Episode 39 - Hot'ELLE00:52:51

Hot'Elle

C'est la première fois qu'un magazine se lance dans l'hôtellerie.  « Elle » a désormais son hôtel à Paris, près de l'Arc-de-triomphe. Une jolie bâtisse discrète nichée dans le 17e arrondissement, rue Brey, et une grande porte en bois qui permet d'accéder à « Maison Elle », autrefois l'hôtel Flanelles ...après avoir sonné.  Un bar intimiste, une grande bibliothèque-cheminée dans les tons noirs et gris enveloppés de lumières indirectes. Un boutique-hôtel cosy de 25 chambres et suites, où il est aussi possible aussi de venir simplement prendre un thé et une pâtisserie-maison (Nicolas Paciello), faire son cours de Yoga (Nathalie Fauquette), se rendre au spa (avec les marques docteur Hauschka). Et ultérieurement, un lieu de rencontres et d'évènements et des collaborations avec des designers (boutique).

Tout est dit de l'« expérience » Maison « Elle » qu'ont souhaité Anne Billaz, pdg de Lagardere Active Entreprises et Pascal Donnat, pdg de Valotel. Mais c'est Pascal Donnat qui a d'abord sollicité Lagardère. Cela n'allait pas de soi. Comme hôtelier, il a eu envie de faire du « cobranding » avec une marque connue du grand public et « Elle » lui paraissait tout indiquée. Il a fallu convaincre le groupe Lagardère, parce que transformer une marque de magazine a fortiori déjà forte comme « Elle » en une marque d'hôtels reste un défi de taille. Le projet a mis quelques années pour voir le jour. En s'adressant à « Elle », Pascal Donnat mobilisait les valeurs du magazine : le combat en faveur des droits des femmes mais aussi la diffusion de l'art de vivre français, le mythe de la parisienne insolente, chic mais décontractée.

 L'iconographie le rappelle. « Elle hospitality » a fait appel à Laurent Bardet (Agence Laurent et Laurence).

Maison Elle a vocation à s'étendre, Amsterdam, Bruxelles. « Elle hospitality » souhaite également ouvrir des « Elle hôtels » (gamme supérieure) notamment au Mexique prochainement, en Chine. Une façon de diffuser l'esprit français. 

Dans cette épisode, Anne Billaz et Pascal Donnat nous racontent avec une émotion non-feinte et un enthousiasme communicatif l'aventure Maison Elle...

Verbatim

« Et si Elle était une marque d'hôtel : à quoi cela pourrait ressembler ? »

« Un magazine rentre dans votre intimité. « Elle » est très proche de ses lecteurs. L'expérience hôtelière c'est cette même expérience d'intimité. Il fallait créer des liens avec le magazine ».

« En effet, les boutiques-hôtel, c'est tendance. « Maison Elle » ; c'est surtout un établissement pas trop grand, pas trop bruyant qui prend soin de nous quand on voyage. Le choix du mot « maison » n'est pas un hasard ».

« Au départ, on se disait que, pour les choix des designers, on voulait des noms .... Mais finalement, « Elle » est déjà une marque très forte. On s'est rendu compte qu'on avait plutôt besoin de designers qui pourraient traduire nos valeurs au travers du design. « Maison Elle » n'est pas l'hôtel de tel designer, mais bien Maison Elle.

@ellefr @maisonelleparisetoile @drhauschka.fr @nicolaspaciello @cinqsensparis @nathaliefauquetteyoga

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30 May 2023LE TRAIT - Episode 40 - Sophie Dries00:45:27

Sophie Dries : l'audacieuse

La jeune designer et architecte Sophie Dries a reçu Le Trait dans son appartement showroom du boulevard Beaumarchais à Paris dans le 11e arrondissement. Affectée d'un gros rhume et en partance pour New-York, Sophie Dries prend néanmoins le temps de la rencontre. Elle se prête à l'exercice avec une totale bienveillance et un sourire inaltérable.

Dans son intérieur, on comprend très vite que Sophie, lauréate du prix Coup de cœur des AD & Land Rover Awards 2022, n'aime rien tant que l'expérimentation et la recherche notamment sur les matières. Après 5 ans passés au sein de trois grandes agences parisiennes (Pierre Yovanovitch, Christian Liaigre, Jean Nouvel), Sophie n'hésite pas à créer ses propres pièces pour elle-même et ses clients.

Sophie Dries a notamment décoré la boutique Roger Vivier, Arturo Arita ...Sophie n’aime rien tant que rentrer dans un univers et faire une proposition inédite.

D'origine franco-algérienne, Kabyle plus précisément, Sophie Dries, mélange les époques et les styles. Diplômée de l'ENSA Paris-Malaquais, elle a également suivi un cursus en design à l'université Alvar Aalto à Helsinki.  L’architecte est aujourd'hui à la tête de sa propre agence avec un bureau à Paris, un autre à Milan. Elle fait incontestablement partie des créatrices à suivre…

Verbatim

« Les études d’architecture en France ne sont pas du tout comme les études dans le monde anglo-saxons où il y a plus de moyens. J’ai voulu compléter par un cursus en Scandinavie. Il y a beaucoup d’ateliers pour exposer, donner aux objets une réalité dans le monde de l’industrie, les produire... »
« J’ai monté mon studio à 27 ans en solo mais ce n’était pas du tout facile. Ce sont des doutes tout le temps, aujourd’hui encore ! ... »
« Pas facile d’être une femme dans un milieu masculin notamment sur un chantier ... mais quand on gagne le respect, on est plus respecté que les hommes ! ».
« Il faut assumer que la décoration c’est Paris désormais. Il y a plus de décorateurs à Paris que dans aucune autre ville du monde ».
« Décorer une boutique pour quelqu’un, c’est presque dresser un portrait... »

Par ordre d’apparition, voici les noms des personnes citées au cours de l’interview, et tout d’abord le lien vers le reportage réalisé par AD magazine sur l’appartement – showroom de Sophie Dries :

https://www.admagazine.fr/video/watch/dans-lappartement-de-sophie-dries

Alvar Aato 
Jean Nouvel
Pierre Yovanovitch
Christian Liaigre
Galerie Giustini Stagetti à Rome
Galerie Nilufar à Milan
Jean-Michel Frank
Arturo Arita – Fleuriste
Michel Vivien – Chausseur
Marc Leschelier (architecte et sculpteur, compagnon de S. Dries, l’homme derrière la femme)
Trame Paris – Editeur
Collectif Poush
Max Lamb
Gaetano Pesce
Léo Orta
Wendy Andreu

 

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11 Jul 2023LE TRAIT - Episode 41 - Sylvie Lancrenon, traqueuse de Beauté00:45:08

Dans le viseur de Sylvie Lancrenon

Elle plante ses yeux dans les vôtres et essaye de vous percer à jour. Blonde, menue, l'œil brillant et rieur, discrète, Sylvie Lancrenon, la photographe préférée des personnalités – elle a photographié les plus grands ; des clichés devenus des classiques pour la plupart – vous aborde avec beaucoup de naturel et une grande gentillesse. C'est, elle, d'habitude qui crée une atmosphère propice...

Sylvie Lancrenon n'aime pas les studios. Elle photographie en mouvement, à l'instinct...comme des scènes de cinéma. 

« Comme au cinéma » est d'ailleurs le titre qu'elle a choisi pour sa dernière exposition de photo Galerie Vellutini (Paris 6e), qui s'est déroulée en début d'année. Elle a exposé une trentaine de photos de personnalités du cinéma (Bellucci, Huppert..) toutes d'un esthétisme fou.

Il faut dire que Sylvie Lancrenon, qui a commencé comme photographe de plateau à 18 ans avec Claude Lellouch, aime avant tout raconter des histoires. Elle pense ses clichés comme des scènes de cinéma. On vient la chercher pour cela. Il faut que cela aille vite ; elle capte l'instant. On se souvient de la photo d'Emmanuel Béart, nue dans l'eau, un matin à l'aube qui a fait la couverture du magazine Elle et qui est restée dans les esprits, célébrant le corps des femmes et leur beauté. Il y en a eu beaucoup d'autres que l'on peut retrouver dans l'ouvrage « Ombres et lumières » publié en 2021 (Albin Michel).

Si elle a le talent de saisir la fugacité d'un moment, Sylvie Lancrenon travaille énormément ses prises de vue. Elle raconte au Trait ses partis pris, son goût de la beauté et la liberté qu'elle s'octroie désormais de choisir ses « sujets », les aimer pour sublimer en traqueuse de beauté, à la recherche d'une certaine vérité.

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29 Aug 2023LE TRAIT - Episode 42 - Maison Leleu01:05:23

La maison Leleu : un roman français

Il faut rencontrer Alexia Leleu, 4è génération, pour entendre l’histoire totalement rocambolesque de sa famille, à l’origine d’une des plus grandes réussites de l’art déco entre 1910 et 1973.  Alexia Leleu, quadra pétillante et ultra déterminée, y joue un rôle absolument majeur puisque c’est elle qui relancera la Maison Leleu en 2017 alors qu’elle mène une belle carrière dans l’industrie pharmaceutique.

Originaire de Boulogne-sur-Mer, son arrière-grand-père Jules Leleu est ébéniste mais il va très vite devenir l'un des pionniers de l’art déco. Il remporte le premier prix de l’Exposition universelle de 1925 ; ce qui le propulse. Il s’installe à Paris et devient un des grands ensemblier décorateur. Le loup ailé, emblème de la maison, s'inscrit dans l'histoire de la Haute Décoration française. Ainsi, la Maison Leleu a décoré le paquebot Normandie, Le France, l’Elysée, des ambassades, les intérieurs des personnalités de l'époque. De nombreuses pièces sont aujourd’hui exposées dans les musées en France et à l’étranger.

Il est difficile d’imaginer qu’une telle réussite puisse s’éteindre du jour au lendemain mais c’est néanmoins ce qu’il se produit en 1973 à la suite de la commande impayée du Shah d’Iran qui avait mobilisé pendant trois ans la maison Leleu (de pair avec la Maison Jansen) pour les fêtes de Persépolis (1971) célébrant les 2500 ans de l’empire perse dans le faste en présence de toutes les têtes couronnées, présidents et chefs de gouvernement. L’entreprise est contrainte de mettre la clef sous la porte (de même d’ailleurs que Jansen). Alexia Leleu n’a jamais rien su de cette histoire familiale, secret de famille douloureux et enfoui. Aucun membre de sa famille ne racontait l’histoire de la Maison Leleu tout en vivant dans les meubles des grandes heures de la maison. 

Un jour, vous découvrirez  à quelle occasion en écoutant l'épisode, elle décide d’en savoir plus et se plonge dans les bibliothèques d’archives. Elle contacte une ancienne collaboratrice de son grand-père Jean : Françoise Siriex. Cette rencontre sera déterminante car Françoise Siriex a conservé toutes les archives de l’entreprise qu’elle avait récupérer dans les poubelles des ateliers de la rue Saint-Sabin (11e)...

La précieuse collaboratrice les confie à Alexia Leleu et l’histoire peut recommencer. Sans une once de doute, Alexia abandonne son métier et tente de reconstruire l’histoire familiale. Elle décide tout de même de s’inscrire dans une formation aux métiers de l’art à l’école Boulle pour compléter son cursus. Le souhait d’Alexia est de sauvegarder les lignes et les éléments « signatures » de Leleu mais de les repenser avec une touche contemporaine.

Le pari d’Alexia Leleu semble réussi. C’est à nouveau une maison recherchée pour son raffinement et ses lignes intemporelles. Chaque pièce est signée, authentifiée, numérotée. La maison est  présente dans le mobilier, les luminaires, les tapisseries et les tapis.

Alexia Leleu raconte cette incroyable histoire au Trait.

Bonne écoute !

PS : Cet épisode entre en résonnance avec le tout premier épisode du Trait avec Anne Bony, historienne du design, qui a une nette préférence pour les créations du début du XXè siècle. A écouter ou réécouter.

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13 Nov 2023LE TRAIT - Episode 43 - Signé Pierre Minassian00:48:05

Signé Pierre Minassian

Une petite cinquantaine, Pierre Minassian, air vif et toujours juvénile, est aujourd'hui l'un des grands noms de l'architecture (il a créé son agence AUM, à Lyon en 1999 seulement). S'attelant à ses débuts à la construction de maisons contemporaines ce qui n'était pas le plus couru à l'époque pour faire carrière, il impose très vite une vision très personnelle, moderne, et pose les fondements de ce qu'il appelle une architecture « vraie » : c'est-à-dire une « vraie » réponse aux problématiques d'un lieu. 

La signature Minassian est sans conteste une construction qui a cette qualité rare de se fondre parfaitement dans le paysage. Pierre Minassian s'attache particulièrement au respect du site et ne peut concevoir un projet sans étudier minutieusement la topographie et l'implantation. La patte Minassian est aussi liée à l'utilisation de matériaux bruts utilisés pour ce qu'ils sont. Pierre Minassian évoque singulièrement l'importance de la sensation du matériau et l'harmonie de la composition, la fluidité de l'ensemble. Il aime les projets qui ne sont pas forcément de grandes tailles mais qui ont une vertu architecturale. Il nourrit d'ailleurs une vision très ambitieuse de l'architecture à laquelle il prête un sens philosophique. L'âme, l'esprit du lieu sont très importants pour lui dans la conception du projet, un certain onirisme aussi. 

Diplômé en architecture et urbanisme (Lyon et Liverpool), fils d'architecte et issu du côté de sa mère d'exploitants forestiers, il s'inspire énormément des formes de la nature. On retrouve ces parti-pris dans des projets hors du commun : une maison sur un rocher, sur un lac (réalisée en 2011 et aujourd'hui classée Monument remarquable). 

Cela ne l'effraye pas mais l'enthousiasme plutôt davantage et on vient le chercher pour cela.

Un livre retrace déjà son parcours ...

LIVRE Pierre Minassian Dominique amouroux - AUM Pierre Minassian

Bonne écoute !

 

VERBATIM

J'aime que l'architecture soit une réponse, une réponse à ce qu'il se passe sur un site.

 Le point de départ de tout travail d'architecte, c'est la vision du site avant de poser le trait..

Nous sommes dans des métiers très techniques et la topographie doit être parfaitement maîtrisée

Je me suis formé aux outils de l'ingénierie. On ne peut pas dessiner si on ne maîtrise pas cet aspect.

On utilise des matériaux bruts qu'on essaye de ne pas transformer. On essaye de flatter le matériau par l'architecture. Dans un bâtiment, je veux une simplicité de lecture. Il doit y avoir une élégance du matériau qui est mise en œuvre. Cela est possible avec la sensation des matériaux.

La construction d'une maison est beaucoup plus difficile qu'un bâtiment industriel. Pour moi le sujet le plus difficile en architecture est la maison. 

Le béton est le meilleur matériau d'expression architecturale et sculpturale.

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22 Feb 2024LE TRAIT - Episode 44 - Gilles Clément00:53:42

Le goût de la terre avec Gilles Clément

Jardinier, paysagiste, enseignant, écrivain... Gilles Clément, né en 1943, mène un combat incessant pour la nature et la protection de la diversité. Il porte la conviction qu’il faut cesser de vouloir maîtriser la nature à tout prix et respecter le comportement des espèces. Il a installé à Crozant dans la Creuse en 1977, sa maison « autonome » comme il le raconte dans l’épisode, mais aussi son laboratoire de jardinier. Il défend la dynamique du monde vivant et une intervention humaine limitée, peu ou pas de pesticides ou engrais.
De formation ingénieur horticole et paysagiste (Institut national d'horticulture et du paysage à Angers), il regrette, en effet, qu’on lui ait appris avant tout « à tuer ». Sa conviction est qu’au lieu de cantonner les plantes dans un lieu précis afin d'organiser une création, le jardinier peut et doit faire plus confiance à la nature et accepter de lui laisser le « champ libre » ; les plantes trouvent naturellement les lieux qui leur conviennent le mieux.
Il s’est fait connaître notamment par la réalisation du parc André-Citroën à Paris en collaboration avec Allain Provost, paysagiste, Patrick Berger et Jean-Paul Viguier architectes, inauguré en 1992 et l'exposition sur Le Jardin planétaire dont il a été commissaire en 1999 à la Grande halle de la Villette mais aussi avec ses nombreux écrits, œuvre à la fois théorique et littéraire.
Gilles Clément a, en effet, développé plusieurs concepts dont il nous parle dans cet épisode notamment le « jardin en mouvement » « faire le plus possible avec, le moins possible contre » et le « jardin planétaire » : envisager la planète comme un brassage, un jardin sans mur mais néanmoins fini : les espèces et les gènes doivent circuler.
La perte de connaissance du monde vivant l’inquiète particulièrement et il continue à s’investir inlassablement auprès des jeunes notamment pour transmettre son message et son goût de la nature et le respect des espèces.

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01 Apr 2024LE TRAIT - Episode 45 - Première d'atelier00:36:21

Une certaine idée de la "mode"

Colette Maciet a travaillé comme couturière auprès des plus grands créateurs : Chanel, Karl Lagerfeld, Saint-Laurent, Givenchy, Galliano.... Un parcours singulier qu’elle raconte dans un livre « Haute couture » publié aux éditions Michel Lafon. Dans ce récit, elle nous entraîne dans l’envers du décor : celui des ateliers et de celles qu’on appelle communément « les petites mains »...

Née en 1946 en Normandie à Quettreville-sur-Sienne, issue d’un milieu modeste, elle arrête l’école à 14 ans avec le certificat d’étude en poche, et sa mère lui demande alors de choisir entre la couture et la coiffure. Elle choisira la couture et entre chez Chanel au 31 rue Cambon en septembre 1960 comme apprentie : un épisode savoureux de l’ouvrage. Elle gravit le grand escalier mythique, intimidée, et quand elle ouvre la porte de l’atelier elle a un choc : elles sont toutes si vieilles, écrit-elle...Elle doit aussi utiliser le téléphone mais ne sait pas s’en servir...Elle est également très intimidée par Coco Chanel qui n’était pas toujours commode.

Ce sera le début d’une longue passion. Elle raconte la hiérarchie d’un atelier de haute couture et sa volonté de gravir les échelons pour devenir « première main ».  Tout est en effet hiérarchisé dans un atelier : apprentis, seconde main qualifiée, première main débutante, première main qualifiée, seconde d’atelier, enfin première d’atelier...Le graal. Colette Maciet devient première d'atelier en 1977 chez Hanae Mori, seule Japonaise à avoir obtenu le label haute couture en France.

Comme l’écrit Ines de la Fressange dans la préface, dont Colette Maciet est restée proche depuis les années Chanel: « La première d’atelier reçoit les informations du couturier. C’est l’interlocutrice principale. C’est aussi la personne qui donne à chacun son travail dans l’atelier et attribue les modèles aux différentes personnes. Il faut comprendre le souhait du couturier, avoir la sensibilité pour l’imaginer et surtout le talent pour lui donner forme et parfois aussi proposer un détail que le couturier n’avait pas vu ... ».

Colette Maciet raconte « l’âge d’or » de la mode, mais aussi la période qui a suivi, moins réjouissante pour les créateurs. « Pinault et Arnault se livrent à un partage des maisons. La haute couture ne relève plus de l’art mais du coup d’éclat », écrit-elle. L’ambiance change... On sent que l’auteur avait un respect infini pour Hubert de Givenchy et se désole qu’il soit désormais considéré comme un employé et pas un créateur. Givenchy est remplacé par John Galliano. Une certaine conception de la haute couture se termine alors, estime Colette Maciet. Constat que Colette Maciet réitère avec l’arrivée d’Alexander Mc Queen. La haute couture devient du marketing mais peut-elle s’ouvre-elle à un plus grand nombre (ou en donne-t-elle l’illusion avec le développement des produits dérivés).

Colette Maciet rebondit chez Saint-Laurent qui a aussi beaucoup compté pour elle. Il décide également de mettre fin à sa carrière en 2002 dans un discours poignant «Cette époque n’est plus la nôtre. La création et le marketing ne font pas bon ménage»...

Le récit est piquant, truffé d’anecdotes et reste un témoignage précieux sur une période révolue où la haute couture (devenu communément la mode) habillait tout au plus250 familles.

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21 May 2024LE TRAIT - Episode 46 - Au nom du Père00:31:22

Au nom du père  avec Patricia Marinho

C'est une invitation au voyage à laquelle vous convie le Trait pour ce 46ème épisode.

Patricia Marinho est la fille de Noël Marinho. Ce nom n'est pas forcément très connu en France et pourtant, Noël Marinho, (1927-2018) est l'un des grands architectes brésiliens à avoir participé à l'apogée de l'architecture moderne brésilienne à partir du milieu des années 1950 avec Oscar Niemayer notamment.

Patricia Marinho nous raconte son père, ses années d'apprentissage, son parcours initiatique en Europe après avoir obtenu son diplôme en architecture de l'université du Brésil, en 1952. Noël Marinho participe ensuite à partir de 1957 à la construction de Brasilia aux côtés de Oscar Niemayer et Lucio Costa.

Il a poursuivi une carrière entre l'architecture, l'art et le design. Il a également travaillé avec Mauricio Dias et Salomão Tandeta.

Noël Marinho a légué à sa fille toute une collection de dessins. Elle-même architecte et designer, elle perpétue l'héritage de son père qu'elle avait rejoint dans son cabinet en 1985, au travers d'une marque dédiée, créée en 2005 (avec Manuèle Colas).

Patricia Marinho multiplie les collaborations pour faire revivre les dessins de son père. Nous l'avons ainsi rencontrée au sein du Showroom Toulemonde Bochart à Paris.

 

About – Noel Marinho

VERBATIM

 

« Quand Noël avait 25 ans, il est parti en Europe étudier à Stockholm puis il a passé du temps entre la France et l'Italie : il a connu les grands noms de l'architecture moderne de cette époque notamment Ernersto Rogers qui a beaucoup compté ... ».

« Cette époque des années 1950-60 a beaucoup imprégné son travail par la suite... ».

« Il a été invité à rejoindre l'expérience de la construction de Brasilia qui a duré cinq ans. Il en était très fier. C'est un moment très important de l'architecture brésilienne. Puis, il est rentré à Rio fonder son cabinet... ».

« Mon père était très à gauche. Il dessinait les affiches des manifestations. Il a eu des problèmes au moment de la dictature et il est allé en prison... »

« J'ai passé mon enfance à Rio. On allait beaucoup visiter ses chantiers avec ma sœur...Cela a sûrement laissé une trace, j'ai fait des études d'architecture comme mon père ».

« J'ai décidé de créer la marque Noël Marinho pour faire vivre l'œuvre de mon père et ses dessins ».

« Il était un architecte designer :  il dessinait aussi des bijoux, des chaises, des carrelages».

« On s'est lancées dans la fabrication de tapis, mais on voulait un fabricant à l'extérieur du Brésil pour des raisons de logistique et de marché. La marque Toulemonde Bochart s'est imposée. Toulemonde Bochart travaille avec beaucoup de designers et nous correspond bien :  Anne Seboun nous a très bien accueilli ! 

« Le Brésil commence à émerger en matière de design. Il y a beaucoup de possibilités aujourd'hui... ».

 

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05 Jul 2024LE TRAIT - Episode 47 - Tristan Lohner01:07:44

Designer Manager.

Tristan Lohner est un des grands noms du design (la lampe Balad de Fermob, c'est lui). Il est également le Directeur Général du groupe de distribution de meuble RBC. Ce qui frappe en le rencontrant est l'impression d'une certaine humilité, un besoin de recherche permanent et un esprit en éveil. Il estime son parcours « chaotique ».  Issu d'une famille d'artistes (son père est le peintre et dessinateur Pierre Lohner), il commence des études de commerce, mais ne se plaît pas dans cette voie.

Sa vie bascule quand il rejoint l'armée (il n'a pas réussi à se faire réformer...). Il reste deux ans sur un bateau dans l'océan Indien où il se lie d'amitié avec un collègue ébéniste et se met à l'aider. C'est le déclic. Il rentre de l'armée et décide qu'il veut faire ce métier. Il prend des cours à l'école Boulle où il obtient un brevet en métier d'art en ébénisterie. Il suit aussi les enseignements de l'école d'ameublement « A la bonne graine ». Il y fait une rencontre décisive, « un maître », dit-il, l'ébéniste Bernard Daudé (auteur notamment de l'ouvrage : « Ebenisterie : les premiers gestes»).

Tristan Lohner découvre un métier, « le privilège de manier » : « partir de rien et faire quelque chose de très simple ». Il apprend comment faisaient les anciens... Il intègre plus tard les Arts décos - l'école était intéressée par le savoir de l'ébénisterie - et y fait une autre rencontre importante : celle du designer Jean-Marie Massaud qui l'encouragera à devenir designer.

Dans cet épisode, Tristan Lohner raconte son parcours, partage sa réflexion sur le design. Il est d'abord habité par l'envie de toucher, de séduire le plus grand nombre.

VERBATIM

« Le succès est redouté, espéré... Lorsqu'un objet qui, au départ, est d'abord un fantasme, un dessin, une projection, quelque chose de l'ordre de l'intuition devient réalité, existe et rencontre des gens puis devient un objet qui a son public, dépasse les frontières et se vend à plusieurs millions d'exemplaires : c'est un peu magique, cela a quelque chose qui relève presque de l'intime. C'est le principe du design qui repose sur la reproductibilité...

- Pour la lampe Balad de Fermob : c'est émouvant de voir que l'on pense à un objet à des moments extrêmement intimes et que cela a du succès : une sorte d'écho qui se perpétue...

- Mon parcours est hétéroclite, pas du tout tracé. J'ai fait des études commerciales. J'étais très malheureux. Je suis parti à l'armée dans la marine. J'ai connu un ébéniste et je me suis mis à l'aider. Quand je suis rentré, j'ai voulu être ébéniste et je suis allé à l'école Boulle.

- Le rapport au dessin: je me suis raccroché au design car le dessin de design est un dessin particulier entre l'ingénierie, l'aspect formel et l'intention. Le design pour moi ; c'est une réponse. Cela s'est imposé à moi. Il y a des designers qui sont de bons dessinateurs. Il y a cette école du dessin dans le design (dont Jean-Marie Massaud) mais avec un père dessinateur avec un tel talent, cela a peut-être été écrasant.

- J'aime à penser que le designer n'est pas réellement un artiste : nous sommes des gens au service des autres. Le design ; c'est le rapprochement de deux paradoxes. Le monde de l'argent se rapproche du sensible, le monde de l'entreprise prend dans ses bras le monde de la création. Le design est la réunification de deux mondes qui ont toujours été dos à dos.

- La question du beau se pose pour un designer, mais celle de la culture aussi...

- Je veux toucher le plus grand nombre. Je ne pourrais pas proposer un canapé à 15000 euros».

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16 Aug 2024LE TRAIT - Episode 48 - Charlotte Tarbouriech, l'intrépide00:33:52

Le Trait a rencontré Charlotte Tarbouriech dans son atelier du 11e arrondissement de Paris parmi ses créations et ses outils. C'est une jeune femme de trente ans, blonde et gracile qui nous reçoit. On comprend très vite que derrière ce physique se cache une personnalité très affirmée, un goût certain de l'aventure et de l'intrépidité, une revendication de liberté qui rend compte de son parcours. 

Fille de « trader » scolarisée un temps (jusqu'à ce qu'on lui demande de partir) chez les jésuites à l'école Franklin (Paris 16e), elle entame un chemin de traverse (au regard des exigences familiales), et rejoint, après avoir effectué un an à l'école Penninghen, le studio Berçot qui a formé beaucoup de designers mais a fermé depuis. Personnalité solaire, très peu adaptée, dit-elle à l'école, elle s'y épanouit totalement (tout en profitant aussi de la vie parisienne...). 

Elle commence une carrière de consultante en mode (notamment dans le secteur des souliers). Il y a trois ans en plein Covid, elle décide en 2021 avec une amie de longue date, Pauline Leyravaud, de créer la marque POLCHA. Le studio POLCHA explore tous les champs du design : création de mobilier, aménagement intérieur, scénographies, décors, installations. Les créations se veulent à la croisée de l'art et du design avec des œuvres très audacieuses et personnelles, colorées et pop avec un parti pris d'upcycling. On a pu retrouver POLCHA à la Bibliothèque historique de la ville de Paris lors de la dernière Design week, à Art Basel (Miami), la marque est également rentrée au Mobilier national.

Trois ans après, nous lui avons demandé d'évoquer avec nous l'expérience de création d'une marque, et s'il est difficile de maintenir ses convictions de départ avec la réalité d'une entreprise.

Bonne écoute !

 

VERBATIM

« Je me définis comme un électron libre. Ce qui me caractérise c'est ma liberté mais aussi mon angoisse. Je suis partie à Londres assez vite pour travailler avec Nicolas Kerkwood. Il y avait aussi d'autres noms qui me fascinaient :  Peter Pilotto par exemple.

- j'adore les usines cela a toujours été ma passion...

- POLCHA : Avec Pauline, on s'est dit qu'on devait faire quelque chose dans l'upcycling. J'adore la couleur et les univers graphiques, Pauline, elle, c'est le trompe l'œil, les fresques. On s'est associé.

- On travaille sur des meubles qu'on chine. Ce sont des pièces uniques. Le problème que cela nous a posé : il faut remettre chaque meuble en état puis les meubles sont signés et donc on peut se poser la question : à partir de quel moment en transformant un meuble, il peut nous être attribué ...

- Nous réfléchissons maintenant au développement. Il nous faut trouver une solution plus viable. On est beaucoup dans l'auto-financement. Venant du milieu de la mode, je n'avais pas forcément les contacts dans le monde du design.

- On est très fort sur notre proposition visuelle mais cela peut faire peur...

- Polcha : c'est assez intuitif, c'est assez lâché, une démarche axée sur nos envies écologiques mais il faut que ce soit fun, il y a une dynamique et une puissance dans la couleur qui donne envie de faire ...

- D'un point de vue esthétique : nous ne sommes pas très  français. Notre proposition est peut-être plus adaptée à l'Italie, aux États-Unis. Nous sommes également intéressées par les scènes mexicaine et brésilienne qui font une entrée forte dans le monde du design.

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09 Sep 2024LE TRAIT - Episode 49 - Architecture en équilibre00:57:38

Architecture en équilibre.

Le Trait a rencontré l’architecte et urbaniste Alfonso Femia dans le 10e arrondissement de Paris au sein des « Ateliers Femia», implantés aussi à Milan et Gênes.

Né en Calabre, diplômé en architecture de l’université de Gênes, intellectuel engagé, Alfonso Femia nourrit une réflexion forte sur la ville, plus généralement le territoire et ses enjeux en termes d’harmonie de fluidité, mais aussi de développement durable. Il a publié en 2023 un ouvrage intitulé « Voyages » qui retrace les projets qu’il a porté avec son agence. Il raconte dans cet épisode son obsession de livrer des bâtiments nourris par l’histoire des lieux et appelant au dialogue et à l’échange qui l’obsèdent.

Il s’intéresse aussi particulièrement à l’espace Méditerranéen qu’il envisage comme un laboratoire. Il a  ainsi lancé en 2022 la « Biennalle dello Stretto » (la Biennale du Détroit) ; une rencontre autour de l’art, de l’architecture et du design qui a lieu depuis le détroit de Messine entre Sicile et Calabre.

Alfonso Femia veut décentrer le regard, nourrir l’échange entre différents corps de métier, favoriser la réflexion dans un monde ou la perception l’emporte trop souvent sur la cognition. Il a l’obsession de trouver le point d’équilibre...

Le Trait est très heureux d’être partenaire de l’édition 2024 qui aura lieu du 14 septembre au 18 décembre.


Plus d’information
LA BIENNALE DELLO STRETTO 2024 / Atelier(s) Alfonso Femia (atelierfemia.com)

Verbatim

"- J’ai voulu réfléchir autour de la Méditerranée et de l’invisibilité. Invisibilité : c’est quelque chose qui existe mais que nous n’avons plus la capacité de regarder, ou alors ce n’est pas l’objet de notre regard.

- Nous ne pouvons pas perdre la richesse de la Méditerranée. La Méditerranée est un laboratoire exceptionnel, par exemple l’eau. L’eau est devenue sentinelle de tous les aspects. Il faut par exemple redonner de l’espace à l’eau. Dans le nord de l’Europe, on commence à détruire des digues.

- Biennale du Détroit : nous cherchions un territoire, pas une ville. Pour la première fois une biennale porte un nom de territoire. C’est très fort d’un point de vue politique et géographique. On a transformé un lieu de séparation en un lieu de débat. Nous voulons créer une conscience à travers la connaissance. Notre société sépare complètement la perception et la cognition des choses. Nous sommes une société de perception. Nous voulons réconcilier les deux.
Il faut retourner au temps long, s’arrêter, réfléchir, revenir. C’est la continuité aussi du projet de la Biennale. Lors de la première édition, 10000 personnes sont passées ici, dans ce détroit.

- On doit avoir le courage de réhabiliter et pas de détruire. Je suis pour la réhabilitation des friches industrielles par exemple.

- Je ne suis pas pour la décroissance mais pour retrouver l’équilibre. Ce qui permet le dialogue, la discussion en mettant le projet au centre.
Nous avons perdu l’idée de l’équilibre, on pense toujours qu’on peut avoir une croissance continue. C’est une folie. L’équilibre c’est aussi le projet, discuter. Il y a toujours un point d’équilibre dans un projet.

- Migrations, accueil dans la ville : le problème de l’accueil traduit une exigence que la politique ne voit pas, car il n’y a pas de volonté. La dimension de l’invisibilité de l’Europe vers l’Afrique est incroyable. Nous sommes un continent vieux, statique, en décroissance et nous avons juste en face un continent qui dans les prochaines années aura une croissance très dense avec des ressources."

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31 Oct 2024LE TRAIT - Episode 50 - Les Fauves de l'enchère00:56:15

Dimitri Joannidès est le co-fondateur de la maison de vente FauveParis, créée il y a 10 ans et qui s'est déjà taillée une belle réputation. Tous les fondateurs avaient alors la trentaine et travaillaient dans des maisons de vente prestigieuses. Ils ont l'idée d'élargir l'accès aux enchères traditionnelles et de casser les codes par rapport aux maisons de vente traditionnelles. Une audace certaine donc face à de grands noms comme Christie's ou Drouot.

Fauve doit d'ailleurs son nom aux artistes « Fauve » : Derain, Matisse, Braque... qui se sont illustrés par leur volonté de renouvellement...Le journal Les Echos a classé Fauve cette année parmi les 500 entreprises françaises les plus dynamiques. L'entreprise est en pleine croissance dans un contexte relativement morose. La flexibilité de la maison leur a permis de tirer leur épingle du jeu durant le Covid notamment car les ventes ont continué.

Dimitri Joannidès reçoit Le Trait au siège de Fauve, situé rue Saint-Sabin dans le 11e arrondissement : un espace de 750m2, inspirant, joyeux et bohème, rempli d'œuvres d'art, lieu d'expertise, de stockage, de vente et de retrait.  Spécialisé dans les œuvres d'art, les arts décoratifs et l'art de vivre, FauveParis organise une vente aux enchères publique chaque samedi matin, précédée d'une semaine d'exposition des biens mis en vente. S'installer à l'Est de Paris et non pas dans le triangle d'or (Paris 8e) était en soi déjà disruptif et signalait « la volonté de libérer les enchères ». Fauve dispose désormais également d'un lieu place des Vosges : « cela institutionnalise un peu plus la maison dix ans après notre création, c'est important aussi. (...). On sent une curiosité de la part des autres maisons. Notre image de marque est décorrélée de notre taille réelle. Parfois, nos clients étrangers pensent qu'on est plus gros qu'on est ». Fauve a réalisé la première vente NFT (Non-fungible token) en France.

Dimitri Joannidès est spécialisé sur le 20e en peinture, estampes. Il se décrit comme un bon généraliste avec quelques lacunes sur l'Asie et l'Afrique. La maison fait appel à des experts extérieurs en cas de doute. Il estime qu'il est aujourd'hui très important dans ce métier d'avoir une spécialité de niche.

Dans cet épisode du Trait, Dimitri Joannides partage avec enthousiasme sa passion pour son métier.

VERBATIM

- On veut faire bouger les lignes. On sent un peu la querelle des anciens contre les modernes comme lorsque nous avons réalisé la première vente NFT en France.

- On est tous contents de venir le matin. On n'est pas soumis à un plan d'actionnaire qui nous demanderait une rentabilité de 15%. Par chance, elle est d'ailleurs supérieure...On s'est dit : est-ce que nous voulons à tout prix faire de la croissance ? Une maison Fauve Bruxelles, Londres, Athènes, cela s'est présenté, mais cela ne s'est pas fait. Notre travail est très intuitu personae.

- On voulait dans les 10 ans, être dans les 10 premières maisons, on ne l'est pas en chiffre d'affaires. Mais ce qu'on aime avant tout, c'est raconter de belles histoires et la quête d'une œuvre.

- On intervient à des moments de vie particulier :  les « 4D » dettes, divorce, décès, déménagement... On a des personnes de tous âges : des personnes qui ont trouvé des choses incroyables dans des brocantes, qui ont hérité, des personnes âgées qui vendent des bijoux, et d'autres qui veulent faire évoluer leur collection...

- La clé pour nous, ce sont les vendeurs. Il faut trouver les objets. Il faut avoir l'objet. La chasse aux trésors ; c'est la guerre la plus rude avec nos confrères.

- Parmi les éléments qui peuvent faire la différence : nous sommes rapides sur les ventes même pour des belles ventes.

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13 Dec 2024LE TRAIT - Episode 51 - Marine Peyre01:01:54

Marine Peyre. La fabrique d’un designer. 

Depuis son stage chez Inflate Design à Londres dans les années 90, où sa passion pour le design s’est solidement enracinée après des études d’architecture et aux Beaux-Arts de Marseille, Marine Peyre n’a cessé d’expérimenter et de se réinventer. Dans cet épisode du Trait, elle nous partage ses débuts et son parcours, animée par un enthousiasme indéfectible et une volonté de toujours aller de l’avant. Ces valeurs, dit-elle, ne l’ont jamais quittée.

Parmi ses premières réalisations, elle a lancé la marque « Cooked in Marseille », aujourd’hui disparue, qui a marqué les premières étapes de son aventure créative. Sa démarche était ancrée dans le désir d’explorer ce qu’elle appelle un « design contextuel ». Concrètement, elle se demandait : est-ce que l’esthétique d’une ville, d’une région ou d’un pays, ses formes, couleurs et matières peuvent être retranscrites à travers un objet ou un mobilier ? L'idée se traduisait par une gamme ludique dans l'esprit du Tupperware, avec des créations en silicone. Marine Peyre a toujours eu à cœur de détourner les usages traditionnels des produits. 

Cependant, cette aventure s’est arrêtée lorsqu’elle a refusé de produire des objets « made in China », alors que les produits en silicone chinois envahissaient le marché européen.

Cherchant à dépasser l’objet, Marine Peyre a souhaité se tourner vers l’espace. Sa formation aux Beaux-Arts lui a offert une grande liberté créative et cultivé son goût du concept, un élément essentiel dans ses créations actuelles.

Elle considère que l'humilité est la qualité principale d’un bon designer. « Il ne s’agit pas seulement de faire un beau dessin, mais de se demander si le projet est réalisable, quel matériau il faut inventer, et comment travailler avec les équipes pour le rendre concret. Le coût de fabrication et le prix de vente doivent être cohérents », explique-t-elle.

Marine Peyre nous dévoile également la réalité du métier de designer indépendant, sans éluder les difficultés que cette profession engendre, notamment le fait qu'elle n'est pas aussi bien référencée que celle d'architecte par exemple.



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27 Jan 2025LE TRAIT - Episode 52 - Vigie du Design00:42:14

Jean-Christophe Camuset : Vigie du design

Journaliste à Elle déco depuis 2021, Jean-Christophe Camuset a affiné son regard depuis ses débuts à IDEAT. Spécialiste du design et de la décoration, ainsi que des technologies, il cultive une passion communicative pour ces deux domaines qu’il explore avec un enthousiasme contagieux.

Le Trait lui a demandé comment il repère les designers et ce qui le touche dans leur travail. Selon lui, le design repose sur deux éléments essentiels : l’intention et la contrainte. Pour lui, le designer est avant tout un artiste, mais un artiste soumis aux contraintes de la production et de la fonctionnalité. Le design, c’est toujours une rencontre entre l’esthétique et le fonctionnel. Jean-Christophe cherche avant tout à mettre en lumière l’innovation, ce qui n’a pas encore été vu, ce qui fait avancer le monde du design.

S’il est passionné par la technologie, il estime que celle-ci doit servir la poésie, plutôt que d’être un simple effet de mode. À la rédaction de Elle déco, trois journalistes, chacun avec sa propre vision de l’image et de l’objet, se concertent pour repérer les nouvelles tendances et dénicher l’exclusivité. Ce travail l’amène à voyager fréquemment et à rencontrer de nombreux designers.

Jean-Christophe reconnaît être moins attiré par le design scandinave, préférant le côté « débridé » et joyeux du design méditerranéen, en particulier celui d’Italie. Il évoque également la transformation en cours dans le monde du design, où les jeunes créateurs, moins soutenus par les fabricants qu’auparavant, semblent plus libres et créatifs. Ces nouveaux designers fabriquent eux-mêmes, ce qui leur permet de garder une approche plus authentique et novatrice.

Il souligne aussi la différence fondamentale entre le monde du design et celui du luxe. Bien que le design soit souvent associé au luxe, il réalise des marges bien plus faibles, et les éditeurs du secteur n’ont pas la même surface financière que les acteurs du luxe.

VERBATIM

«-  Le design est indispensable dans la société dans laquelle nous vivons.

- Je ne crois pas qu’il y ait de frontières entre art et design. Il n’y a que des zones grises. Les frontières se brouillent de plus en plus.

– Je préfère aller chercher ceux qui font les choses différemment et qui font avancer le design et la décoration.

– J’essaie de repérer ce qui est nouveau, ce qui ne relève ni de la redite ni du passéisme.

– La technologie doit être au service de la poésie. Je n’aime pas la technologie pour la technologie.

– Le monde du design évolue profondément avec moins d’acteurs traditionnels. Il y a une grande effervescence parmi les jeunes designers à Paris, Berlin, Londres. Les éditeurs, par frilosité, se tournent de plus en plus vers les grands noms déjà établis, ce qui laisse moins de place aux jeunes talents.

– Les jeunes designers ne peuvent plus compter sur les grands fabricants pour vivre de leur art.

– La formation en design est de qualité en France, mais après leurs études, les jeunes designers ne travaillent pas forcément dans leur domaine. Il y a peu de fabricants en France.

– Le rôle du designer, c’est de se fondre dans l’ADN du fabricant. Cela fait partie des contraintes. Mais souvent, les fabricants se replient sur ce qu’ils savent faire, plutôt que de prendre des risques.

– Le design, bien qu’étroitement lié au luxe, génère des marges infiniment plus faibles. Par conséquent, la surface financière des éditeurs est plus réduite. Les coûts de fabrication, de manutention et d’expédition sont considérables.

– La crise du retail est profonde. Les designers doivent aujourd’hui travailler à 360 degrés, là où ils peuvent apporter quelque chose, notamment dans des domaines comme la scénographie, le design graphique, le design produit.

– L'intelligence artificielle : les designers doivent s’emparer des technologies pour renouv

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27 Feb 2025LE TRAIT - Episode 53 - L'archi harmonie d'AW200:59:40

Réda Amalou et Stéphanie Ledoux.
En mode workshop.

Ce nouvel épisode du Trait met en lumière le duo Réda Amalou et Stéphanie Ledoux à la tête de l’agence AW2 (pour Architecture Workshop). 

Réda Amalou, diplômé de l’Université de East London, fonde l’agence en 1997, avant que Stéphanie Ledoux, diplômée de l’École Spéciale d’Architecture de Paris, ne le rejoigne en 2000. 

Le premier projet de l’agence s’avère déterminant et fondateur: des médecins français leur confient la création d’un hôpital au Vietnam. Ce projet représentait à la fois un risque, comme le raconte Réda Amalou, mais aussi une formidable opportunité. « En tant qu’architectes, nous ne sommes ni hôteliers ni médecins, et ces types de bâtiments, avec leur fonction très forte, imposent des contraintes spécifiques. Mais nous croyons que l’architecture peut créer des espaces qui redéfinissent les lieux et modifient notre manière de les appréhender. » 

D’autres projets, hôteliers cette fois, ont suivi.

Les deux architectes partagent une vision forte de leur métier, centrée sur la nécessité de remettre la beauté au cœur de l’architecture. Cette démarche se reflète dans les projets de l’agence, visibles sur leur site. « Nous avons trop longtemps imaginé que l’architecture devait répondre à une idéologie, fondée sur des principes rigides. La réalité, c’est que ces principes étaient appliqués de manière systématique. L’architecture, pour nous, n’est pas une question d’idéologie, mais d’idées. Cette quête du beau et de l’esthétique s’incarne dans le lien émotionnel que nous tissons avec l’utilisateur et l’espace. Nous ne cherchons pas à définir ce qu’est le beau, mais à atteindre quelque chose qui nous semble à la fois sensible et intelligent ».

Parmi les architectes qui les inspirent, il y en particulier le Sri-lankais Geoffrey Bawa (1919-2003) qui incarne, pour eux, cette sensibilité du lieu, la prise en compte du contexte naturel et végétal. Réda Amalou et Stéphanie Ledoux insistent d’ailleurs beaucoup sur le lien entre l’architecture et la vie qui fait que «nous allons atteindre le beau. Il y a un lien avec la scénographie : mettre en place les perspectives, le rapport au vide à la matière, à la lumière... ».

Verbatim
 « Le workshop est essentiel pour nous. C’est le lieu où nous créons, où nous fabriquons, où nous rendons les idées tangibles. La création de réalité est un élément clé pour nous, car c’est ce qui nous pousse à construire, et non à réaliser des œuvres d’art. C’est là toute la différence entre un artiste et un architecte. Nous nous inscrivons dans la réalité vécue, perçue et émotionnellement ressentie.

- Nous ne voyons pas l’architecture comme une spécialisation technique, mais comme une discipline consacrée au dessin de l’espace.

- Les études d’architecture nous semblent être les plus complètes, car elles sont à la fois généralistes et intensives sur le plan de l’apprentissage. Elles nous aident à nous libérer des contraintes et des conventions. Le défi technique, pour un architecte, se résout avec l’expérience. Le véritable enjeu, c’est la liberté de concevoir.

- Le beau : nous ne cherchons pas à définir ce qu’est le beau, mais à atteindre quelque chose qui nous semble à la fois sensible et intelligent.

- Le premier conseil aux jeunes : ne pas s’autocensurer. La première des portes à franchir ; c’est celle qu’on oppose à soi-même ».

- La culture française est profondément ancrée dans le marché public, un système où les autorités publiques jouent le rôle de donneurs d'ordre et de maîtres d'ouvrage. Ce modèle suscite l'admiration du monde entier. Pour notre part, nous avons choisi de nous tourner vers l'international, car ce sont principalement nos contacts qui nous ont orientés dans cette direction.

- ll y a en France l’idée que l’architecte a une responsabilité vis-à-vis du public. En France, il y a obligation de recourir à un

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15 Apr 2025LE TRAIT - Episode 54 - Nathalie Obadia : galeriste puissante00:51:22

La réputation de Nathalie Obadia n'est plus à faire. Déterminée, énergique et passionnée, elle incarne pleinement ces qualités lorsque nous la rencontrons dans sa galerie du Faubourg Saint-Honoré, un matin d'avril. Nous souhaitions l'interroger sur son parcours de galeriste entamé il y a un peu plus de 30 ans, en 1993, lorsqu'elle ouvre sa première galerie rue de Normandie (Paris 3e), ainsi que sur son livre récemment paru, "Figures de l'art contemporain. Des esprits conquérants", aux éditions Cavalier Bleu.

Nathalie Obadia s'est imposée dans le cercle très fermé des galeristes. Elle raconte qu'à 13 ans déjà, elle visitait des galeries, engageant des conversations avec Mathias Fels, Jean-Marc Lambert, et d'autres figures du milieu. Daniel Varenne a même vendu à ses parents une œuvre de Tom Wesselmann. Passionnés par l'art, ses parents ont commencé une collection de pop art. Bien qu'elle vienne d'un milieu sans grande fortune, l'art y occupait une place centrale. Selon elle, la démarche de ses parents était atypique pour l'époque, car les acheteurs d'art étaient principalement issus de grandes dynasties familiales, dit-elle. Aujourd'hui, elle est convaincue qu'il est possible de constituer une collection sans nécessairement disposer de moyens considérables, mais en nourrissant avant tout une grande curiosité (mot qui reviendra souvent dans la discussion).
Les grands-parents de Nathalie Obadia étaient commerçants, ce qui lui a peut-être transmis une fibre commerciale. Elle dit apprécier particulièrement l'échange, le contact.
Par sécurité, elle entreprend des études de droit puis Science po en relations internationales qu'elle a d'ailleurs retrouvé comme intervenante: l'ancien directeur de l'IEP, Frédéric Mion, lui ayant confié un cours sur l'analyse du marché de l'art contemporain.

Nathalie Obadia effectue plusieurs stages, notamment chez Maeght, avant de se lancer dans l'aventure d'une galerie.
Nathalie Obadia dégage une impression de mouvement constant, de vigilance, malgre son succès. Mot qu'elle réfute toutefois : "Je ne vois pas mon parcours comme un succès. Il y a encore tellement à faire. Le métier a beaucoup évolué. Il n'y a pas de rente de situation. Chaque matin est un défi. Il faut trouver des projets pour les artistes que l'on défend, inventer des ventes, susciter des envies, et, bien connaître son environnement, à la fois national et international."

Dans son ouvrage "Figures de l'art contemporain", Nathalie Obadia aborde un sujet essentiel : la nécessité de canaux de légitimation dans le monde de l'art, en particuluer avec l'émergence de l'art conceptuel. Elle situe cette rupture à la fin des années 1960 : "On s'est progressivement éloigné de la notion de beauté kantienne. Un objet peut devenir une œuvre d'art, mais ce n'est pas automatique. Il faut des intermédiaires pour le légitimer, comme par exemple les curateurs." Lorsqu'on lui demande si l'art conceptuel ne va pas parfois trop loin, elle répond que, selon elle, il existe plusieurs voies possibles pour un artiste. Et c'est le temps qui tranchera : "Il ne restera que les bons."

VERBATIM
"À 15-16 ans, j'ai fait des stages chez Adrien Maeght, en Italie chez des marchands, et chez Daniel Varenne qui avait vendu à mes parents une œuvre de Tom Wesselmann.
-J'ai préféré faire des études plus classiques en droit et en sciences politiques, en relations internationales.
-Le rôle du galeriste, c'est un peu celui d'un agent d'art. Je choisis de défendre un artiste. J'influence les gens influents : curateurs, critiques d'art, collectionneurs prescripteurs. -Mon rôle est de faire avancer la cause des artistes que je défends auprès de ces personnes. Une galerie de haut niveau a accès aux grandes foires, aux collectionneurs importants, aux musées. On peut redécouvrir un artiste. Cela a été le cas pour Martin Barré, qui est décédé en 1993.

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12 Feb 2020LE TRAIT - Episode 1 - Anne Bony : Historienne du Design00:47:12

LE TRAIT
Le podcast qui part à la rencontre des créateurs, designers, architectes…
by Estelle et Benoît

instagram : @le_trait_podcast

1er épisode avec Anne Bony - Historienne du Design

Avec Anne Bony, nous posons les bases du sujet qui est au cœur de la saison 1: le Design. Qu'appelle-t-on Design ?
En sa compagnie, nous faisons un tour d'horizon de l'histoire du design.

Retrouvez les ouvrages de Anne Bony aux Editions du Regard, mais pas que. Elle est aussi publiée chez d'autres éditeurs, tels que Flammarion, Larousse...

Au cours de cet épisode, plusieurs designers sont évoqués, ainsi que plusieurs galeristes. On parle aussi de la chaise Wassily créée par Marcel Breuer. La première chaise en tube d'acier de toute l'histoire du meuble. Retrouvez-en, la photo et le portrait de son créateur, sur notre compte Instagram @le_trait_podcast.

Les galeristes:
François Laffanour (www.galeriedowntown.com)
Philippe Jousse (www.jousse-entreprise.com)
En attendant les barbares (www.barbares.com)
Carpenters Gallery (www.carpentersworkshopgallery.com)
Kreo (www.galeriekreo.com)

Lieu:
Baccarat Maison 11 place des Etats-Unis - Paris

Designers:
Jacques Adnet
Mathieu Mategot
Jean Goulden
Jean Dunand
Jasper Morrison
Elisabeth Garouste
Pierre Paulin
Matali Crasset
Marcel Breuer
Marc Stam
Patrick Jouin
Philippe Starck
Raymond Loewy
Ingo Maurer
Ingrid Donat
Vincent Dubourg
Humberto et Fernando Campana
Ronan et Erwan Bouroullec
Charlotte Perriand
Jean Prouvé
Marc Newson
Nacho Carbonell
Alexandre Noll
Andrée Putman
Lidewij Edelkoort
Naoto Fukasawa
Konstantin Grcic
Hella Jongerius
Otto Wagner
Eric Jourdan
François Bauchet
Jean-Michel Wilmotte
Djo Bourgeois

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25 Mar 2020LE TRAIT - Episode 2 - Le mobilier vintage00:54:06

Des antiquaires et vide-greniers, la chine (action de chiner) s'est beaucoup déplacée sur internet. Quels sont les apports des sites internet professionnels dans la recherche de meuble vintage ?
Avec nos invités, Lionel OBADIA créateur de Design Market et Christophe COUOT expert-conseil spécialisé en design, on évoque les designers phares de la première moitié du XXè siècle. On se pose la question de l'intérêt du mobilier vintage par rapport à la production actuelle. On s'intéresse au métier de conseil en Art et en Design, aux formations qui y mènent.
Avec des exemples à l'appui : la chaise Wassily de Marcel Breuer (1925), le fauteuil Lounge de Charles et Ray Eames (1956), les lampes Liane de Ronan et Erwan Bouroullec (2010)… on compare les prix du neuf et de l'occasion. On jette un regard critique sur la spéculation qui entoure le mobilier vintage de collection ou collectionnable.

Et comme toujours, au fil de la discussion, des idées échangées et des références évoquées, vous enrichissez votre niveau de connaissance sur le Design.

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12 May 2020LE TRAIT - Episode 3 - Le Street Art avec Byc00:45:01

Troisième épisode avec l'artiste franco-suisse Byc, 38 ans...
Byc a commencé sa carrière dans la pub pour entamer ensuite un virage à 180 degrés : tout lâcher pour l'Art. Il a débuté dans le Street art mais est à l'aise dans d'autres disciplines. Byc teste et cherche. Il utilise différentes techniques et différents matériaux dans un propos très introspectif. Byc nous emmène dans son univers entre Genève, Lausanne, Tokyo, Nouveau-Mexique… et avec nous, à Paris, dans sa galerie Bel Air Fine Art...
Bonne écoute  et merci à Byc…

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19 Jun 2020LE TRAIT - Episode 4 - Le Luxe, oui mais...00:47:57

Le Luxe ! Oui, mais…
Le Luxe et la France, une grande histoire d'amour.
L'industrie du Luxe français se porte et s'exporte bien. Pourtant les codes ont changé, la prise en compte de l'environnement s'impose dans les réunions marketing. Maquillage ou nouvelle réalité ?
Pour en parler, nous rencontrons Barbara Coignet de @1.618 qui depuis plus de 10 ans suit avec passion ces problématiques.
Barbara nous raconte le monde du Luxe qu'elle a envie de défendre. Avec elle, découvrez qui sont ces créatifs qui se portent au secours de la planète.
Suivons son regard sur des alternatives plus vertueuses qui, pour autant, n'oublient pas d'être désirables.
Le nouveau Luxe est sur le Trait.

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20 Aug 2020LE TRAIT - Episode 5 - Pierre Gonalons01:08:55

Cinquième épisode avec le designer et architecte d'intérieur, Pierre Gonalons.

Nous avons rencontré Pierre Gonalons, 42 ans, designer dont le geste épuré, sensible et original l'a placé parmi les meilleurs. Son travail a ce "je ne sais quoi", de typiquement français...Il se renouvelle à chaque projet : "Pierre Gonalons" ne fait jamais du Pierre Gonalons et c'est peut-être là qu'est sa force...

Nous avons parlé de sa formation, de ses inspirations, de ses créations. Nous avons découvert un homme extrêmement affûté sur l'histoire des arts décoratifs, du design, des réalisations des grands designers. Au fil de la conversation, Pierre Gonalons se livre pour nous permettre de mieux comprendre son processus créatif.

Plusieurs boutiques et galeries présentent le travail de Pierre Gonalons : ascete.com (fondée à 23 ans par Pierre en personne), theinvisiblecollection.com, taipingtent.com, kholkoze.fr et masierogroup.com.

Pierre Gonalons sera à la Paris Design Week du 3 au 12 septembre 2020 (plus d'infos: maison-objet.com/paris-design-week/les-participants-pdw/pierre-gonalons-a-l-hotel-de-soubise).

Il nous donne rendez-vous aussi, fin août dans le Marais à Paris pour l'ouverture du bar-disquaire de la maison de Productions Rupture, un lieu qu'il a entièrement repensé, au 11 rue du Vertbois, Paris 4e ( instagram @rupture.tv...)...

En savoir plus: 

De nombreux designers et créateurs sont évoqués dans cet épisode (par ordre alphabétique) : Alvar Aalto, Dino Gavina, René Lalique, Raymond Loewy, Pierre Paulin, Man Ray, Kazuhide Takahama, Roger Tallon et Slavik.

Quant aux maisons d'éditions historiques, sont évoquées Artek et iitala, fondées par Alvar Aalto et toujours en activité, Flos et ParadisoTerrestre (fondées par Dino Gavina, Flos étant toujours en activité et Pardiso terrestre a été relancée en 2015 par Gherardo Tonelli). Enfin, l'incontournable maison Knoll...  

Parmi les objets et créations évoqués, on trouve les chaises Domus et Mademoiselle de Ilmari Tapiovaara, la chaise Wassily de Marcel Breuer.

S'agissant des créations de Pierre Gonalons, sont évoqués la table Sienna, sa montre AC2001 et la collection AC100/101/102 ... visibles sur ascete.com, le canapé San Primo visible sur pierregonalons.com, les suspensions King Sum visibles sur theinvisiblecollection.com, et les luminaires Horo visibles sur masierogroup.com.

Bonne écoute !
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29 Sep 2020LE TRAIT - Episode 6 - Les Sismo00:55:25

Sixième épisode avec le designer Antoine Fenoglio, cofondateur de l'agence de design SISMO.

Nous avons rencontré Antoine Fenoglio, 48 ans, designer et cofondateur avec Frédéric Lecourt de l'agence de conseil en Design SISMO. Pour les SISMO, qui opèrent depuis 1997 le design ne se limite pas au design d'objets. Leur champ d'investigation s'est élargi au fil des années, en même temps que l'équipe s'est étoffée, rejointe par des designers du digital, du service, avec une appétence pour les sciences humaines au point d'avoir entamé il y a 4 ans une réflexion avec la philosophe et psychanaliste Cynthia Fleury autour des thématiques du soin, le Design with Care.

Antoine Fenoglio nous explique comment il voit dans son travail un prolongement du rôle du designer qui prend soin de l'autre autrement qu'en concevant un objet ergonomique. 

On a parlé de William Morris, de Victor Papanek, on a également évoqué Bruno Latour au travers de son ouvrage "Où atterrir".

Au fil de la conversation, Antoine Fenoglio illustre le travail de l'agence qui traite aussi bien le design d'objets (mais de moins en moins) que le design objet, c'est à dire une discipline où le design devient lui-même le sujet de l'étude. 

Le design with Care, le soin aux autres, l'attention tournée vers l'environnement, la nature avec une prise en compte de l'anthropocène, au travers d'expérimentations très concrêtes dans la Creuse, dans un bâtiment historique qu'Antoine et son équipe ont à coeur de faire revivre. 

Plus loin encore, c'est à un nouveau modèle d'industrialisation qui passerait de la production engendrant fatalement une production de déchets à une production favorisant la régénération du vivant que s'attellent à présent les SISMO.


En savoir plus: 

Et puisque l'on en a parlé, si vous souhaitez jeter un oeil sur les créations des SISMO, regardez le catalogue de la société Pillivuyt, la collection Impulse chez Revol, la gamme XP box chez Lorflam.

Bonne écoute !
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26 Oct 2020LE TRAIT - Episode 7 - La biennale "Emergences"00:32:32

Septième épisode avec le commissaire de l'exposition Emergences : Frédéric Bouchet.

Retrouvez toutes les infos, les exposants de la biennale Emergences sur leur site internet :

https://biennale-emergences.fr/

Frédéric Bouchet, avec Didier Courbot de la gallerie A1043 ont sélectionné 350 projets autour du thème des Ressources. Ressources techniques, humaines, matérielles qui toutes ont en point commun la prise en compte de l'anthropocène, des changements climatiques et de la raréfaction des ressources naturelles. 

Comment les artisans d'art et les designers répercutent ces données dans leur travail ? 

Avec Frédéric Bouchet, nous dressons un bilan, une photo à un instant T de la création éco-responsable de meubles et d'objets. Passionnant !!

Au cours de cet épisode, on a évoqué quelques noms. Parmi les exposants à l'édition 2020 :

le designer Samuel Accoceberry, 
le ferronnier d'art Bruce Cecere, 
les designers Anna et Thibaud Klepper, 
la société SAS Minimum et son produit le Pavé, 
le designer allemand Michael Schoner

Et en marge des exposants, le designer Ron Arad connu pour sa recherche permanente de nouveaux matériaux.

Bonne écoute !

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17 Nov 2020LE TRAIT - Episode 8 - Enzo Iorio00:37:17

Huitième épisode avec le chef décorateur et chef costumier Enzo Iorio.

Alors que le monde du spectacle vivant vit des heures difficiles, Enzo dont tous les projets se trouvent mis à l'arrêt, nous fait entrer dans son univers. On découvre un homme aux multiples talents, passionné, sensible et curieux.

Très proche du metteur en scène, le travail du décorateur de théâtre requiert des qualités similaires à celles d'un architecte d'intérieur. Comme lui, il travaille sur les mêmes logiciels. Comme lui, il doit être force de propositions et s'approprier tout l'espace à sa disposition. Cela tombe bien, Enzo Iorio est diplômé d'architecture.

Avec son complice, le metteur en scène Adriano Sinivia, Enzo a couru d'une scène à l'autre pour créer, parfois avec des budgets très limités, d'autres fois avec plus d'aisance financière, mais toujours porté par une passion inébranlable qu'il nous transmet.

En ces temps troublés où les sorties culturelles sont remises à plus tard, il nous a semblé important de donner la parole à l'un de ces créateurs de l'éphémère. Ne serait-ce que pour leur dire que l'on ne les oublie pas et que l'on a hâte de les retrouver.

Bonne écoute !

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08 Dec 2020LE TRAIT - Episode 9 - XTU Architects00:56:48

Neuvième épisode avec Anouk Legendre de l'agence XTU Architects.

Nous avons rencontré Anouk Legendre de l'agence XTU. Les projets phares de l'agence sont le Musée de la Préhistoire en Corée du Sud, la Cité du vin à Bordeaux, le pavillon France à Milan, les logements Tera11 à Nanterre.

Anouk Legendre nous raconte comment l'agence qui ne compte qu'une dizaine d'architectes, a gagné des concours internationaux face aux plus grandes agences du monde. 

Elle pose la question du rôle et de la perception de l'architecte dans l'écosystème de la construction. L'urgence imposée par le changement climatique remet au goût du jour la vision d'une ville qui limite ses rejets de carbone. XTU va encore plus loin, et imagine la ville  dé-pollueuse. 

Leurs solutions présentées au public en 2015 lors de la COP21 de Paris commencent à sortir de terre. Découvrez où et quand.

Bonne écoute !
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29 Dec 2020LE TRAIT - Episode 10 - Formation d'avenir : Designer00:49:53

« Plus on est en mode chaos, plus les designers sont à l’aise »

Dixième épisode avec Frédérique Pain de l'Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle, ENSCI Les Ateliers Paris.

L'ENSCI Paris forme depuis 1982 des designers. Parmi ses anciens étudiants, on trouve la plupart des designers connus, que l'on ne citera pas tant la liste est longue. L'école jouit d'une solide réputation auprès des professionnels du secteur.

Nouvellement nommée à sa direction, Frédérique Pain nous dévoile ses ambitions et sa vision du rôle du designer du XXIème siècle.


Le Trait Podcast : votre nomination...un aboutissement ?

Frédérique Pain : « C’est d’une certaine façon un aboutissement car effectivement le design a toujours été central pour moi, je suis une militante du design depuis toujours. Ce n’est pas toujours évident de travailler dans le design quand on travaille dans l’industrie. C’est encore aujourd’hui une certaine forme de bataille pour faire reconnaître ce métier comme partie prenante des entreprises...D’où le terme « militante » que j’assume totalement »

 Le parcours

« Je suis de 1968, j’étais bonne en sciences, je suis partie dans une formation scientifique. Je suis venue au design car j’adorais dessiner...J’ai une formation en fac de sciences. Je sais ce que c’est que disséquer les rats...j’ai rejoint au niveau master une formation en design industriel à l’ENSAM. Et depuis, je n’ai jamais lâché ! J’ai démarré dans l’aéronautique dans l’univers de conception de postes de contrôleurs aérien puis dans une grande entreprise télécom dans la conception d’interfaces. En 2013, j’ai rejoint l’école de design STRATE pour diriger la recherche et l’innovation puis pour la diriger cinq ans plus tard. J’ai travaillé en parallèle au sein du Bell Labs d’Alcatel Lucent ; une équipe de 40 personnes. L’articulation avec les autres divisions n’était pas facile. Le sujet était vraiment de comment passer de la recherche à l’innovation. Il fallait travailler sur cet axe de l’usage ».

Force et faiblesses du design ?

« Le mot évoque un métier, une discipline, un adjectif. C’est un des rares métiers qui est adjectivé. Cela nous oblige dans l’univers de l’industrie, très installé dans le domaine de l’ingénierie, d’installer des codes de fonctionnement d’un métier dans l’entreprise. Les codes dominants ne sont pas encore ceux de la création et des designers.

Je ne dirai pas qu’il y a une opposition entre le monde des designers et des ingénieurs. J’œuvre à ce qu’il n’y ait pas cette opposition. Plus il y a multidisciplinarité, plus la révolution de la présence du designer dans les entreprises opère...

Le design c’est la recherche d’une proposition alternative. Les designers sont très attendus sur la capacité d’être chefs d’orchestre. Le cœur de la pédagogie à l’ENSCI ; c’est justement d’apprendre cette capacité de faire collectif. Le designer n’a pas tous les outils en main pour observer comment s’opère tel usage.

La pandémie ?

C’est une formidable terrain d’études pour les designers. On est face à une situation incroyable. Plus c’est incompris, plus c’est en mode chaos, plus les designers sont à l’aise.

Création ou créativité ?

« La création, ce n’est pas créativité, c’est très important pour moi cette distinction. Par contre, effectivement, le 21 è siècle a cruellement besoin de se remettre en cause. Et les designers aussi, et cela passera par la créativité ».



Pour vous aider dans votre écoute, voici les principaux noms des designers cités dans l'épisode :
Walter Gropius 
Anthony Dunne
Fiona Raby
Alain Findeli
Constantin Grcic
John Maeda
Andrea Branzi

Bonne écoute !
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03 Feb 2021LE TRAIT - Episode 11 - Les Janus du Design00:49:39

1er épisode de la 2è saison avec Anne-Marie Sargueil de l'Institut Français du Design.

Pour ouvrir cette 2ème saison, nous avons interrogé Anne-Marie Sargueil qui dirige depuis 1984 l'Institut Français du Design.

En sa compagnie, nous faisons un tour d'horizon de l'histoire moderne du design. Fille de Jean Sargueil, homme d'affaires et entrepreneur impliqué dans la reprise en 1973 de l'entreprise de montres LIP, Anne-Marie a côtoyé les plus grands designers et créatifs du milieu du 20ème siècle : Jacques Viénot, fondateur de TECHNES et de l'institut Français du Design, Roger TALLON, Raymond LOEWY deux immenses designers, et bien d'autres... dont elle nous parle avec passion.

L'institut qui décerne les JANUS du Design est au carrefour des entreprises et des designers qui cherchent à améliorer le monde. Avec Anne-Marie, nous plongeons dans la réalité et les défis du design d'aujourd'hui.

Au cours de cet épisode, plusieurs personnalités sont évoquées. Afin de vous aider à les retrouver, voici leur nom par ordre d'évocation.

Raymond Loewy, designer dont la vie est retracée dans le film de Jérôme de Missolz et Frédérique Bompuis, à retrouver sur Arte tv ou sur le lien
https://youtu.be/zHGDe64HV_k

Ever Endt (directeur CEI France, l'agence de Raymond Loewy)

Patrick Veyssière fondateur de l'agence Dragon Rouge

Olivier Saguez de Saguez & Partners

Clément Rousseau de Plan Créatif, active jusqu'en 2013

Jacques Viénot fondateur de Technès et de l'Institut Français du Design

Roger Tallon, designer

Roger Excoffon, graphiste

Laurence Madrelle de l'agence LM Polymago

Jean-Pierre Grunfeld (www.jeanpierregrunfeld.neowp.fr)

Yann Arthus Bertrand, photographe

Djamel Klouche, architecte-urbaniste de l'agence AUC

David Lebreton, scénographe de l'agence UNIT

Jocelyn de Noblet, historien en Art et Design, que l'on peut retrouver en compagnie de Anne-Marie Sargueil sur la video suivante :
https://youtu.be/kNlhBx1Wla0

Pierre Rabhi, paysan-écrivain

Carlos Moreno (www.moreno-web.net)

Gianni Vianello Vinci, architecte

Patricia Bastard, partner de l'agence Yellow Window Design

Patrick Jouin, designer

Matali Crasset, designer

Les agences Malherbe, Team Créatif, Minale Design.

Bonne écoute.

Vive le design et à bientôt pour le prochain épisode

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26 Feb 2021LE TRAIT - Episode 12 - Matières inspirantes01:16:26

Matières Inspirantes : nous avons rencontré Quentin Hirsinger, Directeur de MatériO.

Son métier est de mettre en lumière des matériaux singuliers, étranges et intriguants... susceptibles d'inspirer les créateurs, designers, architectes et fabricants de toutes industries petites ou grosses.

La rencontre avec les matières se fait soit en ligne via un abonnement ouvrant le droit d'accéder aux milliers de fiches de la matériauthèque, soit en réel dans les showrooms de MatériO afin de toucher la matière et de laisser son imagination prendre son envol.

Quentin nous raconte des histoires d'objets nés de ces rencontres. Au passage,  nous abordons la question des éco-matériaux. Les réflexions d'un professionnel immergé dans ces problématiques depuis 20 ans sont à la fois nuancées et éclairantes.

Enfin, toujours avec cette volonté de vous apprendre des choses nouvelles et pour s'amuser avec la science et avec le monde de demain, on évoque les méta-matériaux. Vous n'allez pas en revenir !!

Afin de vous aider à retrouver les références évoquées au cours de l'épisode, voici la liste des matières, designers et marques évoquées :

Marques :
Tag Heuer, H. Moser, Omega, Chanel, Peugeot, Toyota, Nike, Adidas, Cinna, Arca Ebénisterie.

Designers/Artiste :
Jean-Marie Massaud, Philippe Starck, Anish Kapoor

Matières :
Greenfib, Frumat (cuir de pomme), Rolatube, Taper (loupe fibre optique), Paperwood, Vantablack, Rolatube, Bille super absorbante, Bois gonflé.

Bonne écoute.

Vive le design et à bientôt pour le prochain épisode

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13 Mar 2021LE TRAIT - Episode 13 - Laure Adler raconte Perriand00:35:47

Laure Adler raconte Charlotte Perriand.

La journaliste Laure Adler a écrit une formidable biographie sur Charlotte Perriand (1903-1999), personnalité hors normes du 20 e siècle, designer, architecte, décoratrice, qu’elle a connue et aimée tout de suite. « Un coup de foudre amical », dit-elle. Laure Adler décrit Charlotte Perriand comme une « inventeuse », une « glaneuse de beauté ».

Charlotte Perriand était « solaire, habitée par une intensité de vie »

Laure Adler :

« Charlotte Perriand m’a énormément impressionnée.  Elle avait une sorte d’enthousiasme de vie. Intellectuellement, Je me suis aussi plongée dans cette période des années 1920 à 1950 que je connaissais moins, Je ne savais pas que le rôle des femmes pendant le Front populaire notamment avait été, pas seulement sur le plan du design, mais aussi sur le plan de la photographie du journalisme, assez béni pour les femmes »

« J’avais reçu le livre de Charlotte Perriand et j’avais été happée par la photo de son visage. Elle ressemblait à une tahitienne avec un visage très enfantin »

« Elle a vécu beaucoup d’épreuves, mais s’en est toujours sortie par une sorte de philosophie du bonheur, d’hédonisme volontaire. Elle avait un rapport très particulier au corps »

« Charlotte Perriand était plus connue que Le Corbusier. Elle avait déjà eu du succès avec son « Bar sous le toit » qui date de 1927. Elle a beaucoup apporté à Le Corbusier notamment s’agissant de l’aménagement de petits espaces, du mobilier d’intérieur.  Elle a beaucoup travaillé. Elle ne se vivait pas comme une artiste ».

« Charlotte passait beaucoup de temps dans la ferme de ses grands-parents. Elle a aimé les pierres, la pureté et la beauté des grandes tables en bois paysannes. Elle reprendra cela plus tard notamment dans ses habitats de montagne ou dans ses projets politiques par exemple ses refuges pour les réfugiés après la guerre. Charlotte était anthropologue. Elle enquêtait, interviewait les sans-abris ».

Le goût de Laure Adler

«Je n’aime pas le goût bourgeois. Je n’aime pas les gens qui détestent, les gens qui méprisent les fautes de goût. J’aime la dissonance. Je n’aime pas le diktat du goût. Je trouve que le mauvais goût peut être magnifique ».

Les projets de Laure Adler

« Je travaille à une biographie de l’anthropologue Françoise Héritier que j’adorai. Elle m’a dit un jour : tu sais les femmes très vieilles dans toutes les sociétés, cela ne dérange plus personne ni les autres femmes ni les hommes »...

Laure Adler raconte la pionnière du design, Gallimard, 2019

https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782072847653-charlotte-perriand-laure-adler/

Écouter l’émission de Laure Adler, « L’Heure bleue » sur France inter

https://www.franceinter.fr/emissions/l-heure-bleue

Bonne écoute.

Vive le design

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07 Apr 2021LE TRAIT - Episode 14 - Designer en service commandé01:02:29

Designer en service commandé : nous avons rencontré Jean-Sébastien BLANC, designer, fondateur du Studio 5.5 et l'un de ses clients, Nicolas SOMMEREUX, pdg de EGO PARIS, fabricant français de mobilier d'extérieur.

Dans cet épisode, nous parlons de la relation entre le designer et son client.

Avec Nicolas SOMMEREUX, qui nous présente l'entreprise EGO PARIS qu'il rachète en 2004 avec ses 2 frères, nous abordons les questions du choix du designer, du choix de la proposition qui mérite d'être développée, de la rémunération du designer et de la nature de la relation qui s'installe avec les designers au fil des collaborations .

Avec Jean-Sébastien BLANC, dont la démarche engagée et l'éthique personnelle l'attirent vers des solutions et des produits éco-responsables, nous abordons les questions de la responsabilité du designer dans la lutte contre l'obsolescence programmée des objets, la responsabilité du designer dans l'utilisation des ressources naturelles et la question de la responsabilité sociale du designer.
 
Afin de vous aider à retrouver les références évoquées au cours de l'épisode, voici la liste des écoles et designers  :

Ecoles et designers :
Ecole Olivier de Serres ENSAAMA, Conservatoire National des Arts et Métiers CNAM, Roger Tallon, Thomas Sauvage pour les collections Première, Tandem et Marumi de EGO PARIS, Dorothée Noirbent pour la collection Cabine Gigognes de EGO PARIS, Giancarlo Piretti pour la chaise Plia créée en 1969, Patricia Urquiola, Maximum (l'agence de Basile de Gaulle et Romée de la Bigne) et Enzo Mari.

Bonne écoute.

Vive le design et à bientôt pour le prochain épisode

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23 Apr 2021LE TRAIT - Episode 15 - Comment ça va demain ?00:45:23

Comment ça va demain ?

Nous avons rencontré Vincent Grégoire, chasseur de tendances depuis 30 ans au sein du bureau Nelly Rodi, dont le métier est de dire de quoi demain sera fait.

2020 : la sidération ! 2021 : la circonspection. Mais qu'en sera-t-il de 2022 ? Le travail de Nelly Rodi est d'éclairer l'avenir, pour aider à la prise de décision, pour peaufiner une stratégie...

L'agence qui a des yeux et des oreilles aux 4 coins de la planète analyse les comportements, les évalue, les classe.

Non, les bureaux de l'agence ne sont pas dans une roulotte.

Oui, leur portefeuille clients couvre tous les champs de l'économie.

Vincent Grégoire dont la joie de vivre est communicative, nous donne des clés de lecture précieuses pour comprendre ce qui se joue dans ce monde d'après COVID, qui, qu'on le veuille ou non, ne sera plus comme avant.

Vive la création et à bientôt pour le prochain épisode

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27 May 2021LE TRAIT - Episode 16 - La puissance du Méta Design00:47:47

La puissance du Méta-Design

Nous avons rencontré Rémy Bourganel, chercheur, enseignant et métadesigner. Le Métadesign a pour objet de mettre en place, c'est à dire de concevoir, les conditions pour que d'autres designent. Et ces "autres" c'est vous, c'est moi, c'est nous tous. Toutes les bonnes volontés, que l'on appelle "les parties prenantes".

Au cours de cette discussion, nous abordons la question des solutions pour opérer des changements profonds, soit dans une organisation, une société, une ville, une entreprise ou dans tout autre système complexe.

La force du métadesign réside dans la mise en place des conditions de bon fonctionnement d'un système pour qu'il serve une finalité vertueuse. Vertueuse sur le plan social. Vertueuse sur le plan environnemental.

Partant du postulat que le modèle économique capitaliste est en bout de course, Rémy Bourganel prodigue ses conseils aux sociétés qui veulent ou qui ressentent la nécessité de repenser leur modèle de productivité. 

Il voit poindre le moment où ces profils d'entreprise recevront l'assentiment des financiers et des bourses mondiales, les jugeant plus pérennes que celles demeurant inertes et sans réaction malgré les menaces climatiques et les désertions des diplômés des grandes écoles, en quête d'éthique.

Il accompagne et encourage celles qui se donnent une MISSION visant l'intérêt supérieur de la Planète, ce qui passe par une attention particulière au bien-être de leurs employés et de leurs clients, sans omettre d'engranger des bénéfices, ne serait-ce que pour contribuer à réparer les désordres des rejets de carbone et à réduire les inégalités sociales.

Formé au design industriel et au design numérique, Rémy Bourganel fait également appel aux théories de l'apprentissage et aux théories de l'évolution des sociétés. Pour éclairer les entreprises sur le difficile chemin d'un changement salutaire de paradigme, il fait référence à la spirale dynamique de Clare Graves. Ce psychologue américain qui a théorisé 8 états que traversent les sociétés humaines, du plus égoïste au plus altruiste.

Si le chemin vers la rédemption semble long, le métadesigner reste néanmoins convaincu qu'il est le seul possible et veut croire en la puissance de sa discipline pour améliorer l'habitabilité de notre monde. Comme tout bon designer.

Vive le design !!



Les références et auteurs évoqués lors de cet épisode sont :

Donald Winnicott (1896-1971), pédiatre.
Jean Piaget (1896-1980), psychologue.
Humberto Maturana (1928-2021) et Francisco Varela (1946-2001) auteurs de la théorie de l'autopoïèse, qui est la propriété d'un système de se régénérer en permanence, à l'image d'une cellule, et qui a servi de base au Métadesign.
Ezio Manzini (1945), sociologue du design, qui a produit des recherches sur l'innovation sociale et le développement durable.
Clare Graves (1914-1986) psychologue qui théorise sur les niveaux de conscience humaine.
8 niveaux : 
beige = existentiel / violet = animiste / rouge = égocentrique / bleu = absolutiste (dominant dans la société française) / orange = opportuniste / vert = relativiste / jaune = systémique / turquoise = holistique

Exemples d'entreprise à Mission :
Doconomy (Suède) https://doconomy.com/
Smartb (France) https://smartb.city/

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17 Jun 2021LE TRAIT - Episode 17 - Design Français ! Point à la Ligne... Roset.01:06:51

Design Français ! Point à la Ligne... Roset

Nous avons rencontré Antoine Roset, Directeur Marketing du Groupe Ligne Roset - Cinna.

C'est à 26 ans qu'Antoine Roset débute dans l'entreprise familiale, après un début de carrière chez l'horloger IWC.

Aujourd'hui (juin 2021) à 41 ans, Antoine Roset est avec son cousin Olivier Roset la 5ème génération en passe de prendre les rênes de l'entreprise.

Ligne Roset, c'est 160 ans d'existence. Découvrez l'histoire de l'entreprise qui a débuté par la fabrication de cannes d'ombrelle ! Et comment elle fait face à un "tsunami de commandes" suite aux confinements qui se sont succédés un peu partout dans le monde, et qui ont mis en évidence l'urgence d'un surcroît de confort dans bon nombre d'intérieurs.

Dans les années 1960, la rencontre avec le designer Michel Ducaroy marque l'entrée de Ligne Roset dans le design moderne et contemporain. Depuis, l'entreprise bicéphale, Ligne Roset - Cinna, a initié de multiples collaborations avec des designers talentueux.

Ancrée depuis toujours dans le département de l'Ain, l'entreprise propose un modèle de développement qui retient notre attention. Engagée sur son territoire, soucieuse du bien-être de ses ouvriers, respectueuse de l'environnement, l'entreprise industrielle  fait autorité en Europe et dans le Monde. Elle est un bon exemple de ce que la France fait de mieux.

Vive le design... made in France !!


Les designers évoqués lors de cet épisode sont :

Michel Ducaroy (1925-2009), dont la création iconique est le canapé TOGO.
Pierre Paulin (1927-2009).
Bernard Govin (1940).
Jean Nouvel (1945).
Inga Sempé (1968), fille du dessinateur Jean-Jacques Sempé.
Ronan (1971) et Erwan (1976) Bouroullec.
George Yabu et Glenn Pushelberg qui ont fondé leur studio en 1980 à Toronto puis New York.

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16 Jul 2021LE TRAIT - Episode 18 - Accroche toi au pinceau !00:35:35

Accroche toi au pinceau !
 
Le philosophe Benjamin Olivennes publie, chez Grasset, un ouvrage décapant intitulé « L’autre art contemporain, vrais artistes, fausses valeurs ».

B. Olivennes interroge le rôle des institutions culturelles françaises dans la promotion d’artistes contemporains, tels Jeff Koons, Maurizio Cattelan, Damien Hirst, Anish Kapoor, Daniel Buren…

Il livre aussi sa vision du beau qu’il oppose aux oeuvres valorisées aujourd’hui sur le marché de l’art.

Une réflexion polémique, parfois brutale, sûrement injuste aussi, mais nécessaire pour susciter un « franc » débat, nous dit B. Olivennes.

 Extraits de l’ouvrage

« C’est en France, dans mon pays, que je voulais lutter contre l’emprise de la laideur, c’est à mon pays que je voulais donner confiance dans sa création artistique…

Ce n’est pas une beauté de pur esthète que je défends, mais une beauté qui est à la fois un plaisir des sens et un plaisir de la pensée, de la connaissance de la vérité : une beauté transitive, dans laquelle l’œuvre ramène au monde…

Pourquoi un Jeff Koons a-t-il soudainement surgi dans le champs de l’art, au point de devenir l’artiste le plus cher de notre début de siècle, et pourquoi m’autorise-je à en penser du mal ? Dans le New-York des années 1980, Koons a représenté une rupture avec l’austérité du minimalisme et du conceptuel. Il passait non seulement pour le retour de la figuration, mais aussi pour l’irruption rafraîchissante du fun et du sexuel dans le monde compassé de l’art new-yorkais de l’époque. Qu’il ait représenté une nouveauté et un bol d’air frais à un moment donné dans un monde déjà bien mal en point ne signifie pas qu’il ait une valeurs artistique quelconque…Rien de plus triste que la visite d’un musée d’art contemporain ou des salles contemporaines d’un musée d’art : l’impression d’un immense foutage de gueule, d’une absence complète de sens, de la disparition de la beauté, du travail, de l’œuvre… ».


 
 Bonne écoute et bonne lecture.

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26 Aug 2021LE TRAIT - Episode 19 - Ekhi Busquet00:46:41

Ekhi Busquet - Designer engagée

Regard bleu azur et caractère bien trempé, la jeune designer Ekhi Busquet, diplômée de l’école Boulle et de l’école polytechnique de Milan, est une personnalité inspirante ; quand bien même le mot serait-il galvaudé...

La trentaine avancée, elle peut déjà se prévaloir d’un parcours plus qu’honorable dans le design, marqué par des choix très personnels et une volonté de mener une réflexion sur un design « durable ». Ekhi est à la tête de son propre studio de design « global ». Elle imagine des objets et des scénographies où se mêlent art, architecture et enjeux sociétaux.

Dans cet épisode du Trait, elle nous explique avoir été marquée par la crise des subprimes aux États-Unis alors qu’elle était encore étudiante. Elle s’est très vite posée des questions autour de l’obsolescence des objets et de la société de consommation, ce qui l’a menée à une démarche de créateur « responsable ».

Si elle a travaillé avec de grandes marques comme L’Oréal et Dior, elle a aussi collaboré avec Emmaüs Défi pour une collection intitulée « Les Estampillées ». Ekhi Busquet travaille avec des ateliers d’insertion professionnelle en se donnant pour priorité d’abolir tous les gestes répétitifs et d’établir des délais de production intégrant le temps de l’homme. La responsabilité de la production est également entièrement confiée à l’atelier pour éviter des tâches morcelées.

Cet engagement pose néanmoins la question du modèle économique ; problématique « majeure » qu’elle ne veut pas éluder. Ekhi regrette, en effet, l’opacité qui existe dans le milieu du design sur ce thème. Elle décrit son modèle de développement qu'elle appelle « on/off », un modèle hybride, qui mixe investissement social et collaborations plus grand public. Elle revendique aussi la « cherté » d’un objet au regard du respect qu’elle accorde à l’homme, la matière, l’artisanat et l’origine de la production. Sa collection « L’heure bleue » est emblématique de son travail. https://www.ekhibusquet.com/

Afin de vous aider à retrouver les références évoquées au cours de l'épisode, voici la liste des écoles et designers  :

Ecole Boulle - 9-21 Rue Pierre Bourdan 75012 PARIS
https://ecole-boulle.org
Ecole Polytechnique de Milan (Politecnico di Milano)
https://www.polimi.it/
Designers et théoriciens du design
Enzo Mari (1932-2020) et Victor Papanek (1923-1998) .

Bonne écoute.

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07 Sep 2021LE TRAIT - Episode 20 - Artiste-Designer sans frontières00:40:43

Artiste-Designer sans frontières

Sara Badr Schmidt reçoit Le Trait dans son appartement parisien, dont elle a fait un terrain d’expression. L ’ « expression », justement, revient souvent dans les propos de la libano-suédoise, qui a toujours vécu dans l’entre-deux : pays, cultures, langues, disciplines...

Dans son travail, il y a toujours l’envie de dépasser les barrières sociales, géographiques, religieuses. Elle a le vécu de la guerre, la guerre du Liban.

« La guerre fait aller au fond de soi. Mon travail me permet d’exprimer des choses autrement que par l’oralité. Je parle peu en fait. Je m’exprime d’abord par mon travail ». 

Sara Badr Schmidt se définit comme artiste designer. « J’essaye de concilier art et design. Je fais des pièces qui sont des œuvres d’art mais qui peuvent être fonctionnelles. Je n’ai pas une démarche de décoratrice ». Ses tapis, par exemple,  racontent d'abord une histoire, incarnent un univers. La nature l'inspire également profondément. Elle puise  ensuite dans le  savoir-faire d’artisans tibétains. Sara n'envisage pas de relocaliser sa production, car l'exigence qu'elle apporte à la qualité de ses tapis serait difficile à reproduire en France, dit-elle. Elle souhaite, par ailleurs, contribuer à faire vivre cet artisanat... sans frontières.


https://www.sarabadrschmidt.com/fr/
@sarabadrschmidt

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28 Sep 2021LE TRAIT - Episode 21 - Good design makes Good Planet00:42:00

Good design makes Good Planet

avec Pierre Jacquet de la Fondation GOOD PLANET

 

Pierre Jacquet a reçu Le Trait à « GOOD PLANET » dans un lieu d’exception au cœur du Bois de Boulogne, une fondation, créée en 2005 par le photographe et réalisateur engagé Yann Arthus-Bertrand pour sensibiliser le grand public aux enjeux environnementaux.

Un autre volet important et moins connu du travail de GOOD PLANET consiste à aider les entreprises et les collectivités locales à réduire leur empreinte carbone. GOOD PLANET fait partie du comité de mission de certaines d’entre elles.

 Pierre Jacquet qui anime le département RSE (Responsabilité Sociétale et Environnementale) estime que toute entreprise doit aujourd’hui se poser la question de son rôle dans la société et la façon dont elle s’inscrit dans les problématiques environnementales et sociétales actuelles.

 GOOD PLANET propose aussi un simulateur carbone individuel en ligne. Aujourd’hui, l’empreinte carbone moyenne d’un français est de 10 tonnes de Co2 par an avec trois postes importants : transport, alimentation et logement.

 « Environ un quart de notre empreinte carbone est liée à notre démarche écocitoyenne. Le reste est lié aux Pouvoirs Publics (10%) et aux entreprises (65%). D’où l’intérêt d’impliquer les entreprises dans la réduction de l’impact carbone. » nous dit Pierre Jacquet. 

Bonne écoute.

 

Afin de vous aider à retrouver les références citées lors de l’interview, en voici la liste :

https://goodplanet.org

La fondation accueille tous les publics dans son espace privilégié au cœur du Bois de Boulogne et propose ateliers, conférences et expositions afin de s’engager en faveur de la défense du climat et de la biodiversité.

 

https://sciencebasedtargets.org/companies-taking-action#table

Retrouvez la liste des entreprises qui s’engagent pour le climat

 

https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/objectifs-de-developpement-durable/

Les 17 Objectifs du Développement Durable

 

https://theshiftproject.org/category/projets-en-cours/

 Jean-Marc JANCOVICI et le SHIFT PROJECT

Entreprises et associations citées :

WWF : https://www.wwf.fr/

Aigle : https://www.aigle.com/on/demandware.static/-/Library-Sites-Librarie-shard-aigle/default/dw1c2c3a91/documents/DPEF_2020_FR_BD.pdf

Faguo : https://www.faguo-store.com/fr/content/category/2-notre-mission

 

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29 Oct 2021LE TRAIT - Episode 22 - Rêves de Déco sur papier glacé00:37:19

Rêves de Déco sur papier glacé

La journaliste Catherine Scotto publie « Châteaux et dépendance » avec la photographe Marie-Pierre Morel aux Editions de La Martinière. Dans cet ouvrage, Catherine Scotto nous emmène visiter des châteaux et des demeures classées au patrimoine français jamais ou rarement ouverts au public...

Mais avant de se consacrer à l'écriture, Catherine Scotto a mené une brillante carrière de journaliste dans la Presse, de « Modes et Travaux » à « Elle Déco », où elle passe 25 ans dont 8 années, jusqu’en 2019, en tant que Rédactrice en Chef.

Elle nous raconte ses débuts dans la presse et son arrivée à Elle Déco, ses racines familiales en Algérie, le salon Airborne, de l’appartement familial en banlieue parisienne qui a marqué son enfance, ses premiers pas en tant que styliste auprès de son frère ainé, le photographe Jean-Luc Scotto. 

C’est l’histoire d’une ascension sociale et d’une éducation au beau au travers de rencontres professionnelles et de recherches personnelles, guidées par la passion pour la Décoration Intérieure, le Design et la photographie.

En toute humilité, cette femme de l’ombre, poursuit à 61 ans, avec méthode et rigueur sa mission de « marchande de rêves ». Pour notre plus grand plaisir…

Bonne écoute.

 

Le Trait Podcast est sur instagram et sur internet : https://letraitpodcast.paris

 

Jean-Luc Scotto (http://s298786076.onlinehome.fr/contact.html)

Jean Demachy (1925-2008) a dirigé le magazine Elle de 1983 à 1997, Elle à Table, et Elle Décoration qu'il crée et dirige de 1987 à 1996.

Michelle Halard, décoratrice 

Madeleine Castaing (1894-1992) antiquaire et décoratrice connue comme la reine du Kitsch et de l’éclectisme.

François Champsaur, designer et architecte d’Intérieur

Christophe Delcourt, designer

VIA : Valorisation de l’Innovation dans l’Ameublement (https://www.lefrenchdesign.org/)

Ilse Crawford : Architecte d’intérieur (https://www.studioilse.com/ilse-crawford/)

Danièle Gerkens, actuelle Rédactrice en Chef de ELLE DECORATION

Joseph Achkar et Michel Carrière, antiquaires et décorateurs

Michel Cadestin, designer connu notamment pour la collection de canapé Airborne

Roger Capron, Designer évoqué pour sa table à dîner

Olivier Mourgue, designer évoqué ici pour son mobilier Djinn qui a servi de décor à certaines scènes du film de Stanley Kubrick «2001 : l’odyssée de l’espace »

Jean-Michel Frank (1895-1941), designer français

Romeo Architecture fondée par Claude Dalle, architecte d’intérieur

Alan Grizot, collectionneur et marchand d’Art, fan de Jean Prouvé, Charlotte Perriand, Serge Mouille

Pierre Paulin (1927-2009), designer français

Philippe Starck, designer français

Marcel Wanders, designer néerlandais

Patrick Jouin, designer français

Samuel Tomatis, designer français fait des recherches à partir de l’algue marine

Marie-Sarah Adenis, artiste-designer française, fondatrice de la bio tech Pili https://www.pili.bio/

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24 Nov 2021LE TRAIT - Episode 23 - Sylvie Santini raconte Andrée Putman00:52:08

Sylvie Santini raconte Andrée Putman

La journaliste et écrivaine Sylvie Santini, longtemps grand reporter à Paris Match, a publié en Mars 2020 aux Editions Tallandier la première biographie d’Andrée Putman (1925-2013). Star de la décoration d’intérieur des années 80, l’agence ECART d’Andrée Putman a régné pendant 30 ans en France et à l’étranger, imposant son style inspiré de l’Art Déco et une forme de génie de l’art de vivre à la française. 

Sylvie Santini livre une enquête fouillée qui revisite le mythe de « la Diva du Design ». 

Nous discutons avec la journaliste des échecs et des réussites qui jalonnent la vie passionnante d’André Putman, « une femme bien née, qui n’a appris aucun métier, mais qui en a exercé plusieurs. »

Aujourd’hui, dans son sillage, plusieurs anciens collaborateurs voguent de leurs propres ailes. Pourtant, parmi eux, aucun ne peut se targuer de laisser la même empreinte. Comment travaillait André Putman ? Quel est son héritage ? 

Bonne écoute.


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Les principales personnes évoquées lors de cet épisode sont :

L’architecte Jean-François Bodin avec qui Andrée Putman fonde en 1978 l’agence ECART.

Didier Grumbach (Monsieur Mode) ami au long cours qui publie « Mémoires de mode, une vie entre création et industrie ».

José Alvarez fondateur des Editions du Regard.

Bruno Moinard, collaborateur de Ecart, à la tête de sa propre agence MOINARD & BETAILLE.

Elliot Barnes, succède à Bruno Moinard chez Ecart, aujourd’hui à la tête de sa propre agence.

Rodolphe Parente, architecte et designer.

Thierry Conquet, architecte d’intérieur ancien collaborateur de Jean-François Bodin.

Pierre Yovanovitch, architecte d’intérieur et designer.

Louis Benech, paysagiste, ami de André Putman et membre de la « bande du Palace ».

Christian Liaigre (1943-2020) architecte d’intérieur et designer.

Joseph Dirand, architecte.

Elsie de Wolfe (Lady Mendl), (1865-1950).



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25 Dec 2021LE TRAIT - Episode 24 - Fabrice Ausset, Archi en chantier00:46:11

Fabrice Ausset, l'archi en chantier !

C'est sur le chantier de la rue de Saintonge que Fabrice Ausset a reçu Le Trait. L'architecte, designer et décorateur rénove, en effet, depuis plus de six ans l'Hôtel de Saintonge qui devrait ouvrir en 2023 : un lieu chargé d'histoire, ancien théâtre élisabéthain puis maison close...Ces empreintes contrastées ne sont pas pour déplaire à Fabrice Ausset qui aime avant tout créer des atmosphères ludiques, inattendues, jouer du classicisme, mais aussi de l'extravagance.

Diplômé en architecture, Fabrice Ausset a travaillé sur des projets très variés : appartements, maisons privées mais aussi restaurants. Il pense l'architecture comme une sculpture habitée où la décoration entre en résonance avec la structure  et le choix des couleurs apporte vibrations et intensité.

Fabrice Ausset raconte dans cet épisode son enfance, Nîmes, Arles et la lumière du Sud. Il évoque son goût pour l'art, transmission familiale, mais aussi son rapport à la nature qui a développé chez lui une forte sensibilité à la matière.

Il accorde également une grande importance à l'innovation et en particulier à l'arrivée de l'intelligence artificielle, à l'apport de la modélisation 4D dans son travail d'architecte qu'il voit comme un progrès.

Bonne écoute.

Au cours de cet épisode sont mentionnés les éditeurs suivants :
Maison Philippe Hurel
Pouenat Paris

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24 Jan 2022LE TRAIT - Episode 25 - Les métiers d'art : «une Silicon valley » à la française00:55:10

Martin Pietri, président des manufactures Emblem

Normale Sup puis Bercy puis retour à l'histoire familiale : les métiers de l'art et de l'artisanat. La cinquantaine juvénile et souriante, Martin Piétri est en effet le président-fondateur de Emblem qui regroupe 4 manufactures cumulant plus de 400 années de savoir-faire (Taillardat, Craman-Lagarde, Vernaz & Filles et Manufacture des Emaux de Longwy) dont il parle avec passion.

Créée en 2015, Emblem permet de structurer les PME de l'artisanat français,  de pérenniser les savoir-faire et les valoriser, conserver une production fabriquée en France. C'est d'ailleurs lui qui a donné un nouveau souffle à la manufacture de Longwy.

Martin Pietri a, en réalité, repris le cours de son histoire personnelle. Il est en effet issu d'une grande dynastie d'ébénistes du côté de sa mère : les Jacob-Desmalter, ancrés en Bourgogne. Les origines corse lui viennent de son père mais l'inspirent aussi beaucoup dans son travail. Martin Pietri a grandi dans un environnement où l'art et l'artisanat occupaient un rôle important.

Un fil guide son parcours : la transmission. Transmission familiale, transmission des savoirs ; enjeu majeur dans les métiers de l'art. Martin Pietri raconte au Trait que la fabrication d'une pièce en Émaux de Longwy demande plus de sept savoir-faire différents. Les métiers sont en tension et il n'est pas toujours facile de trouver des artisans dans le bassin d'emploi originel. Les apprentis sont souvent formés en interne aux techniques spécifiques des émaux de Longwy. Taillardat, qui fabrique des mobiliers style 18e siècle, rencontre des problématiques similaires. 

L'objectif est également de se tourner vers de nouveaux marchés : Chine bien sûr mais aussi Moyen-Orient, Russie, Etats-Unis. Il y a un marché à l'international avec une attente forte pour des objets d'exception, indique Martin Pietri. Et La France en ce domaine bénéficie d'une réputation exceptionnelle. « C'est la patrie de l'art déco, notre Silicon valley à la française pour les métiers de l'art, difficilement délocalisable... ».

Au cours de cet épisode, on évoque les marques et designers suivants :

Maison Pierre Frey, fabricant de tissus d’ameublement

Atelier de luminaire Alain Ellouz

L’illustrateur Cédric Peltier

Les designers Pierre Gonalons, India Madhavi, Vincent Darré, José Lévy, Pierre Marie, Anthony Vaccarello, Jean-Marc Gady

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