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Le Beau Bizarre par Zineb Soulaimani (AudioSauti)

Explorez tous les épisodes de Le Beau Bizarre par Zineb Soulaimani

Plongez dans la liste complète des épisodes de Le Beau Bizarre par Zineb Soulaimani. Chaque épisode est catalogué accompagné de descriptions détaillées, ce qui facilite la recherche et l'exploration de sujets spécifiques. Suivez tous les épisodes de votre podcast préféré et ne manquez aucun contenu pertinent.

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DateTitreDurée
21 Aug 2024Hors série : Angélica Liddell au Festival d'Avignon00:20:25
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Dans ce Hors Série, Angélica Liddell présente son dernier spectacle DÄMON dans le cadre de la matinale du Festival d’Avignon. Rendez-vous régulier du Café des idées avec les artistes qui font l’actualité du Festival au micro de Zineb Soulaimani.

22 Aug 2024Hors série : Baptiste Amann au Festival d'Avignon00:16:48
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Dans ce Hors Série, Baptiste Amann présente son projet Lieux Communs, dans le cadre de la matinale du Festival d’Avignon. Rendez-vous régulier du Café des idées avec les artistes qui font l’actualité du Festival au micro de Zineb Soulaimani.

21 Aug 2024Hors série : Boris Charmatz au Festival d'Avignon 1/200:18:13
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Dans ce Hors Série, Boris Charmatz présente ses deux projets Cercles et Liberté Cathédrale, dans le cadre de la matinale du Festival d’Avignon. Rendez-vous régulier du Café des idées avec les artistes qui font l’actualité du Festival au micro de Zineb Soulaimani.

26 Aug 2024Hors série : Boris Charmatz au Festival d'Avignon 2/200:22:39
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Dans ce Hors Série, Boris Charmatz présente son projet "Forever", dans le cadre de la matinale du Festival d’Avignon. Rendez-vous régulier du Café des idées avec les artistes qui font l’actualité du Festival au micro de Zineb Soulaimani.

22 Aug 2024Hors série : Caroline Guiela Nguyen au Festival d'Avignon00:23:51
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Dans ce Hors Série, Caroline Guiela Nguyen présente son projet LACRIMA, dans le cadre de la matinale du Festival d’Avignon. Rendez-vous régulier du Café des idées avec les artistes qui font l’actualité du Festival au micro de Zineb Soulaimani.

26 Aug 2024Hors série : Fanny de Chaillé au Festival d'Avignon00:15:42
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Dans ce Hors Série, Fanny de Chaillé présente son projet "Avignon, une école", dans le cadre de la matinale du Festival d’Avignon. Rendez-vous régulier du Café des idées avec les artistes qui font l’actualité du Festival au micro de Zineb Soulaimani.

23 Aug 2024Hors série : Gwenaël Morin au Festival d'Avignon00:23:04
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Dans ce Hors Série, Gwenaël Morin présente son projet Quichotte, dans le cadre de la matinale du Festival d’Avignon. Rendez-vous régulier du Café des idées avec les artistes qui font l’actualité du Festival au micro de Zineb Soulaimani.

26 Aug 2024Hors série : Krzysztof Warlikowski au Festival d'Avignon00:18:30
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Dans ce Hors Série, Krzysztof Warlikowski présente son projet "Elizabeth Costello. Sept leçons et cinq contes moraux", dans le cadre de la matinale du Festival d’Avignon. Rendez-vous régulier du Café des idées avec les artistes qui font l’actualité du Festival au micro de Zineb Soulaimani.

23 Aug 2024Hors série : Lola Arias au Festival d'Avignon00:17:57
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Dans ce Hors Série, Lola Arias présente son projet Los días afuera, dans le cadre de la matinale du Festival d’Avignon. Rendez-vous régulier du Café des idées avec les artistes qui font l’actualité du Festival au micro de Zineb Soulaimani.

25 Aug 2024Hors série : Lorraine de Sagazan au Festival d'Avignon00:19:59
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Dans ce Hors Série, Lorraine de Sagazan présente son projet "Léviathan", dans le cadre de la matinale du Festival d’Avignon. Rendez-vous régulier du Café des idées avec les artistes qui font l’actualité du Festival au micro de Zineb Soulaimani.

23 Aug 2024Hors série : Marta Górnicka au Festival d'Avignon00:15:22
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Dans ce Hors Série, Marta Górnicka présente son projet Mothers A Song for Wartime, dans le cadre de la matinale du Festival d’Avignon. Rendez-vous régulier du Café des idées avec les artistes qui font l’actualité du Festival au micro de Zineb Soulaimani.

23 Aug 2024Hors série : Mohamed El Khatib au Festival d'Avignon00:17:44
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Dans ce Hors Série, Mohamed El Khatib présente son projet La vie secrète des vieux, dans le cadre de la matinale du Festival d’Avignon. Rendez-vous régulier du Café des idées avec les artistes qui font l’actualité du Festival au micro de Zineb Soulaimani.

21 Aug 2024Hors série : Séverine Chavrier au Festival d'Avignon00:20:06
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Dans ce Hors Série, Séverine Chavrier présente son dernier spectacle Absalon, Absalon ! dans le cadre de la matinale du Festival d’Avignon. Rendez-vous régulier du Café des idées avec les artistes qui font l’actualité du Festival au micro de Zineb Soulaimani.

22 Aug 2024Hors série : Tiago Rodrigues au Festival d'Avignon00:16:16
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Dans ce Hors Série, Tiago Rodrigues présente son projet Hécube, pas Hécube, dans le cadre de la matinale du Festival d’Avignon. Rendez-vous régulier du Café des idées avec les artistes qui font l’actualité du Festival au micro de Zineb Soulaimani.

23 Aug 2024Hors série : Tiziano Cruz au Festival d'Avignon00:19:36
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Dans ce Hors Série, Tiziano Cruz présente ses deux projets "Soliloquio" et "Wayqeycuna", dans le cadre de la matinale du Festival d’Avignon. Rendez-vous régulier du Café des idées avec les artistes qui font l’actualité du Festival au micro de Zineb Soulaimani.

26 Aug 2024Hors série : Yinka Esi Graves au Festival d'Avignon00:22:37
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Dans ce Hors Série, Yinka Esi Graves présente son projet "The Disappearing Act.", dans le cadre de la matinale du Festival d’Avignon. Rendez-vous régulier du Café des idées avec les artistes qui font l’actualité du Festival au micro de Zineb Soulaimani.

01 Jul 2021Le Beau Bizarre #10 avec Volmir Cordeiro et Daniel Blanga Gubbay00:42:18
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Bienvenu.e.s dans le Beau Bizarre !
Avant de monter dans un train en direction de Bruxelles, oui Bruxelles de nouveau, Bruxelles et son phare dans la ville le KunestenFestivalDesArts, je termine tout juste ce dixième épisode du Beau Bizarre. L'occasion de retrouver Daniel Blanga Gubbay, l'un des deux directeurs artistiques du festival, pour revenir sur la dimension international du festival : Quel est l'apport et la nécessité de garder une présence de projets internationaux au festival aujourd'hui ? Comment réfléchir la circulation des projets et des artistes internationaux dans un contexte de pandémie ? Comment certains projets ont dû se réinventer pour exister cette année ? Comme par exemple, le projet Outrar de la chorégraphe brésilienne, Lia Rodrigues. Outrar, dérivé du substantif "outro", "autre" en portugais qui pourrait se traduire par "se faire autre". Un néologisme que Fernando Pessoa, maitre des alter-égo fictifs, a conçu pour évoquer un état d'ouverture. Et c'est dans cet état de disponibilité et d'ouverture dans lequel le danseur et chorégraphe, Volmir Cordeiro, s'est mis pour participer à la création à distance de Outrar. J'ai eu envie de le rencontrer pour qu'il me raconte son expérience de ce processus particulier de création. Et c'était l'occasion de me plonger dans son œuvre et de la discuter avec lui!

Notez que le solo de Volmir Cordeiro, dans Outrar est visible les samedis 3 & 10 juillet au centre chorégraphique La Briqueterie : https://www.alabriqueterie.com/fr/
Pour connaitre les dates des tournées des autres projets de Volmir Cordeiro, c’est par ici son site : http://volmircordeiro.com/

08 Jul 2021Le Beau Bizarre #11 avec Hamza Halloubi à Bruxelles00:24:12
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Bienvenu.e.s dans le Beau Bizarre,
Un espace sonore libre et hybride,
Un espace qui ne peut exister qu'à travers la rencontre.
Je suis retournée à Bruxelles pour vivre la seconde partie d'une édition spéciale, du KunstenFestivalDesArts. Habituellement programmé en mai, le festival s'est déployé cette année en deux temps : en mai et en juillet. La programmation de juillet a permis de nouveau d'accueillir des artistes internationaux dans les théâtres. Comme la chorégraphe franco-algérienne Nacera Belaza, qui sera mon invitée au prochain épisode. Mais aujourd'hui, nous sommes avec l'artiste plasticien Hamza Halloubi. Et nous serons, entre Bruxelles et Tanger !
Sachez que le travail de Hamza Halloubi est visible au centre dArt Argos à Bruxelles, jusqu'au 18 juillet.

Le site de Hamza Halloubi : http://www.hamzahalloubi.com/

13 Jul 2021Le Beau Bizarre #12 avec Nacera Belaza à Bruxelles00:52:39
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Bienvenu.e.s dans le beau bizarre,
un espace sonore libre et hybride,
Un espace qui essaye de s'accorder avec ses invités, où le temps, n'est pas une contrainte mais une grande porte à ouvrir.
Nacera Belaza est mon invitée aujourd'hui. Je l'ai retrouvé dans le hall de son hôtel à Bruxelles et le temps n'a plus existé malgré le brouhaha, qui nous a entouré. Nous avons traversé ensemble son processus de création en convoquant Joël Pommerat, Pierre Soulages et Claude Régy.

Pour connaitre les dates de tournées du travail de Nacera Belaza :
https://www.cie-nacerabelaza.com/

28 Jul 2021Le Beau Bizarre #13 avec Leyla McCalla et Souad Massi à Arles00:34:09
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Bienvenu.e.s dans le Beau Bizarre !
Un espace sonore libre et hybride.
Un espace qui sort souvent de sa zone de confort !
L'épisode du jour prend pour décor une cité provençale, traversée par le Rhône cohabitant avec ses vestiges antiques, Arles, accueille tous les étés des artistes du monde entier ! Ses rencontres de la photographies ou son effet Bilbao dont elle a été fraichement baptisée, ne sont pas les seuls coupables. Tous les étés, s’y organise un évènement plus discret, plus authentique mais tout aussi vibrant et mondiale. Il s'agit du festival Les Suds, tourné vers le monde et sa musique riche d’hybridation. Dans l'épisode du jour, nous serons avec deux artistes musiciennes, compositrices et chanteuses, qui partageaient ce soir là le même plateau ! 
Son tube Raoui l'a propulsé et a fait d'elle une icône des musiques du monde et égérie des mouvements contestataires, Souad Massi berce avec sa voix au rythme de chaâbi, d'Algérie et de liberté. Celle qui ne devait passer que trois jours à Paris en 99, venue de son Algérie natale pour le festival Femmes d'Alger, devient alors la révélation et ne quitte plus jamais sa guitare et son public. Sa musique est un condensé de son histoire et de ses influences, du chaâbi, au folk en passant le fado portugais. Mais retrouvons d'abord, celle que l'on entend déjà au loin : Leyla McCalla. Jeune femme de son temps qui joue du violoncelle et du banjo, en robe à fleurs et tatouages aux bras, qui s’intéresse au blues du bayou, au minstrels du début du siècle mais tout aussi aux vagues migratoires d'aujourd'hui. Elle joue du Bach pour accéder au blues, au folk et rejoint ses origines Haïtiennes par l’histoire de La Nouvelle Orléans…

02 Sep 2021Le Beau Bizarre #14 avec Youness Atbane à Zurich00:34:24
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Bonjour à toutes,
Bonjour à tous,
Bienvenu.e.s dans le Beau Bizarre,
Un espace sonore libre et hybride,
Un espace où l'on aime souvent prendre le train !
Je suis Zineb Soulaimani. Et aujourd'hui, nous sommes à Zurich, en Suisse !
Mon invité du jour est l'artiste marocain Youness Atbane. Un des artistes invités du Zürcher Theater Spektakel, le festival du spectacle vivant à Zurich. Dans une ambiance de fin d'été, sur une presque ile qui embrasse le Lac de Zurich, plusieurs boites noirs en bois sont sortis de terre, quelques jours avant le coup d'envoi du festival. Cette Landiwiese est fréquentée par un public très varié : assister à des spectacles biensur mais aussi pour bronzer, faire du paddle, partager un BBQ ou regarder les enfants construire des châteaux de Lego !
C'est dans cette ambiance très familiale et très décontractée que j'ai découvert le travail de Youness Atbane, mais pour en parler avec lui, je l'ai retrouvé dimanche matin dans le centre de Zurich, où on a essayé de trouver un endroit calme et loin des cloches des églises, pour enregistrer notre discussion. Une terrasse de café n'est pas l'idéal mais le choix était très limité ! Il a pris un thé à la menthe...en sachet ! j'ai pris un café crème....

Liens utiles :
Zürcher Theater Spektakel
Youness Atbane
Le musée et le milliardaire anticonformiste d’Olivier Lemaire

16 Sep 2021Le Beau Bizarre #15 Avec Claude Ratzé le directeur du Festival de la Bâtie à Genève 00:32:45
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Bonjour à toutes,
Bonjour à tous,
Je suis Zineb Soulaimani, et je vous souhaite la bienvenue dans le Beau Bizarre. Un espace sonore libre et hybride. Un espace qui se régénère dans dans le mouvement, dans le déplacement. Aujourd'hui, nous sommes à Genève en Suisse, pour le Festival de la Bâtie. Un festival auquel nous allons consacré trois épisodes. D'abord, avec son directeur Claude Ratzé, et puis avec deux équipes artistiques présentes dans cette édition :  le collectif de la K7, le trio Rebecca Balestra, Igor Cardellini et Tomas Gonzalez seront les invités du prochain épisode, pour enfin prendre le temps d'une rencontre avec la chorégraphe et performeuse sud africaine Mamela Nyamza.
En 2021, la bâtie connait sa 45ème édition. Historiquement, le festival à l'esprit avant-gardiste, s'organisait dans le bois de la bâtie d'où il tient son nom. Petit à petit, il est sortit du bois pour ouvrir avec les institutions culturelle de la ville de Genève et de son territoire, la saison des spectacles vivant. Avant d'être le directeur du festival de la Bâtie, Claude Ratzé a longtemps été le programmateur danse au festival Antigel, et encore avant directeur de l'ADC, l'association pour la danse contemporaine à Genève. Aujourd'hui, il me reçoit dans ce bureau, dans les locaux du festival, au Théâtre Saint Gervais...
Liens utiles :
Festival de la Bâtie

22 Sep 2021Le Beau Bizarre #16 avec Igor Cardellini et Tomas Gonzalez à Genève 00:27:00
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«On n’arrête pas le progrès» ! leitmotive qui justifie pour certain.e.s une vitesse infernale dans laquelle nous sommes entrainé.e.s depuis que l'on a dompté le feu. Le progrès, c'est aussi le sujet auquel s'est attaqué le collectif BALESTRA / CARDELLINI / GONZALEZ pour en proposer une déconstruction et une lecture nouvelle. Dans leur spectacle Showroom, une série d'images s'accumulent comme autant de dioramas possibles de l'histoire (subjective) du progrès. Et c'est autour de cette proposition, présenté dans le cadre du festival de La Bâtie, que j'ai rencontré Igor Cardellini et Tomas Gonzalez, mes invités dans l'épisode #16 du Le Beau Bizarre !
Pour aller plus loin :
Festival de La Bâtie
Le collectif BALESTRA / CARDELLINI / GONZALEZ

07 Oct 2021Le Beau Bizarre #17 avec Mamela Nyamza à Genève 00:50:51
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Avec l'épisode du jour nous clôturons notre séjour à Genève, dans le cadre du festival de la Bâtie. Avec une invitée inespérée, une parole rare et engagée. Danseuse et chorégraphe sud africaine, Mamela Nyamza, ne danse pas le divertissement. Elle ne cherche pas à séduire les regards posés, sur son corps de femme noire. Elle est consciente de ce que ses regards européens attendent d'elle, de son corps de femme noire qui danse. Elle ne leur donne pas, elle les amène ailleurs. Sa danse et puissante et habitée. Pour celles et ceux qui restent dans la salle, le voyage n'est pas confortable mais il est nécessaire. Et à la fin, elle n'attend pas d’applaudissements, d'ailleurs, elle ne leur laisse même pas la place. Elle quitte le plateau comme elle y entre : en tant que femme noire puissante et importante, juchée sur une chaise échelle haute d'au moins trois mètres. Je suis honorée, émue et très intimidée de tendre mon micro à Mamela Nyamza, qui a présenté à la Bâtie sa performance, Black Privilège.

21 Oct 2021Le Beau Bizarre #19 Avec Judith Zagury et Dariouch Ghavami à Gimel00:39:29
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Au milieu de l'axe Genève-Lausanne, sur la commune de Gimel, il existe un lieu magique. Un lieu qui fait cohabiter humains, non humains et la faune sauvage de la foret voisine. Un lieu où j'ai eu la chance d'assister à un spectacle...en fait, je ne sais pas vraiment si spectacle est le mot juste. Disons une expérience ! une expérience nouvelle pour moi. Entourée par la grâce de la nature et la rosée fraiche du soir, nous avons pris place dans le gradin installé à l’intérieur d'un manège équestre, pour Perspectives, Un ensemble animal. Les présences se sont enchainées, dans des tableaux où la rencontre d'humain et d'animal se donne à voir. Une danse délicate, faite d'écoute et de vulnérabilité mutuelle. Sans jamais trop savoir qui guide qui. La grande complicité qui existent entre chaque duo, est visible et enviable. Et le temps est devenu cet élastique que l'on veut plus lâcher, que l'on retient, pour retenir cette tension qu'il crée et nous maintient hors du monde.
ShanjuLab est le nom de ce lieu dont le projet dépasse de loin, le simple fait de partager des spectacles avec un public curieux. J'ai découvert ShanjuLab de nuit, et j'ai évidement eu envie d'y revenir de jour. Rencontrer ce peuple qui l'anime et faire connaissance avec certains des animaux, qui y ont trouver un sain refuge. Judith est venu me chercher à la gare la plus proche, Et elle m'a posé cette délicieuse question : "tu aimes bien la fondue ?" Et je crois que j'y passé le meilleur dimanche depuis bien trop longtemps !

Pour aller plus loin :
https://lab.shanju.ch/

13 Oct 2021Le Beau Bizarre #18 Avec Vincent Baudriller à Lausanne 01:00:00
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Bonjour à toutes, Bonjour à tous, Je suis Zineb Soulaimani et je vous souhaite la bienvenu.e.s dans le Beau Bizarre. Un espace sonore, libre et hybride. Un espace qui voyage pour convoquer la rêverie  ! Je suis dans un train pour Lausanne. Un trajet de plus de 4h qui me plonge dans une profonde rêverie, et quelques souvenirs me reviennent...
Je suis arrivée en France en 2004. Quelques mots de français par ci par là, et une ignorance totale de ce que veut dire le spectacle vivant, ni à quoi ressemble un théâtre ou un musée. En devenant très vite bénévole et puis ouvreuse dans le théâtre de la ville où je suis arrivée faire mes études, je fais la rencontre de ceux qui vont devenir des amis d'une vie. Christophe et Bernard sont programmateurs dans ce théâtre, ils participent à la composition de la saison, en allant voir des spectacles ailleurs. Ouvreuse, je vois et je revois certains spectacles. Souvent avec bonheur ! Et je pose mes questions à ceux que j'appelle désormais les garçons. Quelques fois après le spectacle, je reste diner avec eux, et certaines des équipes artistiques invitées. Je suis fascinée par tant de savoirs, d’intelligence, de créativité et de passion.
ils sentent ma curiosité et m'amènent de temps à autre dans la région, voir d'autres spectacles que ceux qu'ils programment.
Un jour, ils me parlent d'un festival qu'il faudrait que je découvre :  le pays du théâtre où se retrouve tous les étés, toutes les personnes qui ont été piqué par ce virus géniale...Le festival d'Avignon !!!! C'est en été, il fait beau et chaud, c'est le sud, on y entend les cigales et certains soirs le mistral souffle.
La journée on y boit le pac à l'eau glacé et le soir on met de l'anti-moustique.... Et mon premier Avignon était un double séjour avec les CEMEA, une association d'éducation populaire, qui organise des stages en lien avec le programmation du festival. C'était quinze jours intenses en 2007. Et c'est une première porte qui s'ouvre ! D'autres portes ont continué de s'ouvrir au festival d'Avignon les années qui ont suivies. Des lumière qui s'allument dans ma tête, des émotions fortes et nouvelles vécues face à des œuvres, qui continuent pour certaines d'habiter ma mémoire.  La découverte du travail de Romeo Castelucci, sa divine comédie, et ses images qui hantent. Angélica Liddell et son monde qui danse toujours avec l'abîme chez celui qui regarde...des années plus tard, des spectateurs convoquent leur souvenirs du festival dans le spectacle Cour d'honneur de Jerôme Bel, sur le plateau de la Cour d'honneur justement; et je vois quelques uns de mes souvenirs prendre corps devant mes yeux....C'était en 2013. Ma boîte à souvenirs débordent et je comprend petit à petit le rôle symbolique, magique, complexe et cathartique de l’art, qui devient désormais ma lanterne.
Vous vous demandez pourquoi je vous raconte toute cette histoire ? Et bien, je crois qu'il y a des figures qui nous ouvrent des portes, parfois, ces figures ne le savent même pas. Quelque chose a lieu sans qu'on le sache. Sans qu'elles le sachent. Le festival d'Avignon a été dirigé pendant ces années là, par le duo Hortense Archambault et Vincent Baurdiller. Ces années du festival d'Avignon marquante pour moi, sont le fruit d'une histoire et d'une vision, portée par ces deux directeurs.
Aujourd'hui, je rencontre l'un d'eux !
Retour sur un riche parcours, ponctué par une visite du Théâtre de Vidy-Lausanne qu'il dirige désormais.
Aujourd'hui, je suis heureuse d'avoir Vincent Baudriller à mon micro.
Le site du théâtre Vidy Lausanne :
https://vidy.ch/

07 May 2021Le Beau Bizarre #2 avec Robin Plus et Adeline Care à La Villette00:40:39
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Bienvenu.e.s dans Le Beau Bizarre !
Un espace sonore libre et hybride, un espace qui va tendre le micro à des paroles d’artistes, à des gestes de créateurs et de créatrices qui se frottent à l’étrange, qui font de l’indomptable leur matière, et du bizarre une vocation. Ils et elles avancent volontairement à la marge sans vouloir délaisser la lumière…
Un épisode qui mettra la focal sur la photographie comme médium et outil de travail, avec nos invités du jour : Robin Plus et Adeline Care. Tous deux jeunes diplômés, l’école nationale de la photographie à Arles pour Robin Plus et de l’école des Gobelins à Paris pour Adeline Care. Il et elle présentent leur travail dans le cadre de l’exposition collective 100% sorties d’écoles, dans la grande Halle de la Vilette à Paris, où j’ai eu la chance de faire un tour, où je vous embarque avec d’abord un peu de contexte sur le festival, avec Inès Geoffroy.

Et pour aller plus loin :
L’exposition 100% à La Villette
Robin Plus
Adeline Care
Inès Geoffroy

04 Nov 2021Le Beau Bizarre #20 Avec Zeina Abirached à Genève 00:39:36
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Bienvenu.e.s dans le Beau Bizarre,
Un espace sonore libre et hybride,
Un espace qui essaye de lire les signes quand il les croise....
Lors de mon récent séjour à Genève, pour suivre le festival de La Bâtie, j'ai beaucoup marché pour rejoindre les théâtres où se jouaient les différents spectacles. Dans les rues, mon regard a croisé plusieurs fois une affiche sans trop y faire attention. Mais avec un sentiment familier qui faisait que mon regard s'y attarde de plus en plus…Les motifs du dessin me disait quelque chose, ce trait de noir qui donnait au blanc des formes et des personnages....Et puis ce titre, qui m'appelait aussi : "donne moi la main, on va traverser la rue"…je traversais des rue en fredonnant ce titre...en l'adressant à une personne imaginaire, et prenant l'adresse pour moi aussi ! Je donnais la main à une personne imaginaire pour traverser les rues de Genève....Ce titre m'a habité ! Il me poussait à chercher dans ma mémoire d'où me venait ce sentiment de familiarité....jusqu'un soir, où perdue dans les rues de Genève, en cherchant à retrouver le chemin du retour, mon téléphone guide vidé de sa batterie... je retombe sur l'affiche, je reconnais l'endroit, je l'ai déjà croisé plus tôt ce jour là...je ne suis plus très loin de mon adresse. Je me rapproche donc de l'affiche et je lis enfin le message : Zeina Abirached est l'invitée de la ville de Genève, pour une exposition et une grande série de manifestations pendant plusieurs mois. Et il se trouve que l'inauguration a lieu deux jours plus tard ! Une petite émotion me traverse. J'ai lu Le Piano Oriental, la bande dessinée de Zeina Abirached, il y a quelques années déjà, à une période où des nœuds identitaires se bagarrait à l’intérieur de moi. Cette lecture m'avait aidé à apaiser un peu cette bagarre. En rentrant, je me renseigne davantage. Le programme du week end inaugural est alléchant. Zeina Abirached sera présente. Elle va jouer Le Piano Oriental, en lecture musicale dessinée, avec son comparasse et pianiste, Stéphane Tsapis. Sur le site, tout semble déjà bien complet. Nous sommes encore en période de COVID et les jauges sont beaucoup trop réduites à la bibliothèque de Genève où se tiendra la lecture. Je lance des mails comme des bouteilles à la mer sans trop y croire. Certes mon programme à la Batie est déjà bien rempli mais cela serait dommage de ne pas saisir cette occasion, rare et précieuse, de rencontrer Zeina Abirached ! Et celle qui viendra à ma rescousse s’appelle Olivia Cupelin, elle coordonne ce programme, et elle a réussi à coordonner ma rencontre avec Zeina, sur une terrasse de café à une heure de grand trafic !

Pour aller plus loin :
L’exposition à la bibliothèque de Genève : http://institutions.ville-geneve.ch/fr/bm/agenda/evenements/20022022-ed-donne-moi-la-main-on-va-traverser-la-rue/

11 Nov 2021 Le Beau Bizarre #21 avec Guy Régis Jr. à la Villa Médicis à Rome 00:51:00
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Vouloir retenir l'été à Rome. Se remplir de sa lumière éternelle.
Se perdre dans ses rues; s’émerveiller toujours de sa beauté,
Une beauté antique faite de ses monts, de ses palazzo et de ses jardins, parfois secrets. Croire flirter avec le syndrome de Stendhal..ou était-ce simplement de la fatigue ? Oui parcequ'être à Rome à la Toussaint et sans le savoir, devoir cohabiter avec la présence du G20 dans la ville, c'est devoir chercher en permanence à se retirer du bruit pour retrouver la grâce. Une tentative par les hauteurs, Sur les sommets de la ville, gravir des marches par centaines, pour arriver au mont Pincio. Siège de l'Académie de France à Rome, avec ses 7 hectares de jardin mythique et sa villa qui accueille, depuis plus de 350 ans, des artistes au travail. Loin de la rumeur de la ville, un cadre de vie exceptionnel où les artistes, ne se soucient de rien si ce n'est de leur recherche.  Cette année, ils sont 16 pensionnaires. Dans un grand souci de la parité et vers une ouverture à toutes les disciplines.
J'ai eu la chance de rencontrer Guy Régis Jr., qui, pendant une année, a pris pour adresse la villa Médicis !

27 Nov 2021Le Beau Bizarre #22 avec Marlène Saldana à Paris 00:59:41
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Comédienne, danseuse, metteuse en scène mais aussi pédagogue. Elle aime les masques, les perruques et le body painting mais elle aime surtout rire en travaillant ! Au théâtre, elle a incarné Louis 2 de Bavière, Yves Saint Laurent, Staline mais aussi Jacques Demy, nue sous un manteau de fourrure. En dansant, elle mange du papier ou déclame des pages de textes, sur le bitume sous le froid et la neige. Elle dit avoir choisi ce métier, en paraphrasant Friedrich Nietzsche, parceque l'art nous est donné pour nous empêcher de mourir de la vérité. Très fidèle dans ses collaborations, Marlène Saldana n'aime pas s’ennuyer. Et c'est entre deux dates de tournée, chez elle à Paris, qu'elle a accepté de répondre à mes questions !

08 Dec 2021Le Beau Bizarre #23 avec Tamara Al Saadi à Paris00:46:01
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Le Beau Bizarre #23
Partir sans jamais vraiment arriver.
Exister quelque part, dans la discrétion.
Faire silence sur l’histoire passée.
Des histoires de femmes, de ce qu'elles transmettent ou ne transmettent pas aux filles qui arrivent après.
De quelles mémoires sont porteuses les corps de ces femmes ?
Comment se construire avec une part du récit qui manque ?
Dans quelle.s langue.s ? Celle du départ, celle de l'arrivée ou d'une nouvelle langue tissée ? Mais surtout qu'est-ce qu'une langue et qu'est-ce qu'elle charrie avec elle ?
Comment la Petite histoire écrit la grande Histoire ?
Et comment l'écriture et le théâtre, permettent de mettre des mots et des émotions sur des expériences communes, beaucoup trop souvent invisibilisées.
Je suis heureuse de pouvoir en discuter avec Tamara Al Saadi, mon invitée du jour !
En convoquant des voix de femmes nécessaires : Kaoutar Harchi, Françoise Vergès, Marie Richeux et puis inévitablement Georges Steiner.

16 Dec 2021Le Beau Bizarre #24 avec Silvia Costa à Paris00:55:22
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Elle développe depuis une quinzaine d'années un travail scénique très personnel. Son langage est délesté de toute psychologie, le mot y est rare mais poétique. Elle cherche à créer des vivariums truffés de symboles. Les images y sont précises mais restes ouvertes. Elle propose des surfaces où l’interprétation est libre. Et elle présente dans le cadre de la 50ème édition du festival d'automne, La Femme au Marteau à la MC93 en décembre et le diptyque Comédie de Samuel Beckett suivi de "Wry smile dry sob" au centre Pompidou en janvier. Silvia Costa est mon invitée du jour !
Pour aller plus loin :
Le festival d'Automne
MC93
Centre Pompidou

28 Dec 2021Le Beau Bizarre #25 avec Benjamin Karim Bertrand à Paris00:44:45
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S’il existe des vestiges, il existe des promesses silencieuses, des secrets dévoilés et des feux dont nous sommes les héritiers, à la fois les receleurs et les destinataires. De quels gestes et de quels feux sommes-nous les héritiers ? Ainsi commence le court texte qui présente le solo de danse Vestiges, de et par Benjamin Bertrand. Présenté début décembre à la ménagerie de verre dans le cadre du festival, les inaccoutumés. Un lieu fondé par Marie Thérèse Allier dans les années 80 et qui fut mythique et incontournable pour la création contemporaine indépendante. Et c’est à la Ménagerie de verre que j'ai retrouvé Benjamin Bertrand, un soir où il ne s’y jouait pas de spectacle, un soir où des travailleurs de l’invisible furent visibles pour nous et nous avons cohabiter avec eux et leur geste sonore, pour tourner autour de la question originelle : De quels gestes et de quels feux sommes-nous les héritiers ?

27 Jan 2022Le Beau Bizarre #26 avec Gurshad Shaheman à Bordeaux00:45:02
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A quoi tient une révolution ?
A quoi tient la réussite d'une révolution ?
Qu'est-ce qui déclenche la nécessité de quitter le pays qui nous a vu naitre ? Qu'est-ce qui fait qu'on y reste malgré la répression ? Dans quelle géographie se vit la famille lorsque l'on est contraint à l'exil ? Lorsque les vies sont éclatés entre plusieurs pays ? Comment on se construit avec les langues et les cultures qu'on traverse ?
Gurshad Shaheman fait un théâtre de l'intime, où la matière pétrie au plateau part souvent de récits personnels ou récoltés. Ces questions habitent toujours les objets documentaire auto-fictionnel, qu'il propose au public. Et il est mon invité aujourd'hui, malgré la distance qui nous sépare.

28 Feb 2022Le Beau Bizarre #28 avec Betty Tchomanga / Jérôme Bel / Maité Rivière à Brest. 00:50:17
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Il y a 70 ans, le compositeur Olivier Messiaen recueillait les chants des alouettes lulu pour nourrir son catalogue d’oiseaux. Aujourd’hui, plus d’un tiers de ces oiseaux a disparu. Qu’est-ce que cela provoque en nous d’entendre des sons de la nature qui disparaissent ? Comment éveiller nos consciences à la crise climatique grâce aux sons ?
Le Kākāpō est une espèce d'oiseau menacé aujourd'hui. Sergiu Matis nous l'a fait entendre et nous l'a fait savoir dans son spectacle Extinction Room présenté à DañsFabrik - Festival de Brest. Un festival qui a placé son édition autour des enjeux climatiques. A une époque où l'on tire la sonnette d'alarme sur les dangers de la crise climatique, comment la création, le spectacle vivant, le milieu culturel s'emparent de ces enjeux ?
Comment cela se traduit dans nos imaginaires ? Les scènes de la vie de campagne de Tchekhov auront-elles encore un sens quand nos forêts auront disparu ? Les cygnes danseront-ils désormais sur un lac pollué et dépourvu de poissons ? Mais alors, comment rendre les pratiques durables et à faibles impact ? Comment cela se traduit d'un point de vue thématique, pragmatique et esthétique ?
Maïté Rivière, la nouvelle directrice du Le Quartz - Scène nationale de Brest qui organise le festival, s'est emparée de ces questions à bras le corps. Elle en a fait un des axes fort de son projet. Pour programmer le festival cette année, elle a souhaité associer avec elle, deux artistes chorégraphes. Le consensus n'était pas un objectif mais faire exister et articuler une pluralités de regards et de vécus était le moteur.
Jérôme Bel, chorégraphe au rayonnement international, pense désormais ses projets dans l'idée du "Showing without going", montrer sans se déplacer. Il a fait le choix de ne plus prendre l’avion tout en continuant de diffuser ses spectacles dans le monde. Une réponse pragmatique qui ne cessent de se nourrir et d'évoluer.
Betty Tchomanga elle, réfléchit ces questions depuis un point de vue décolonial. Comment l’écologie invite aussi, à décentrer le regard pour prendre conscience que l'impact sur la planète n'est pas le même, considéré depuis l'Europe et considéré depuis les Caraïbes par exemple.
J'ai voulu savoir comment cette programmation collégiale a existé. Comment concrètement ces questions ont irrigué les projets proposés, tout au long de la semaine qu'a duré le festival cette année. L'épisode du jour est avec Betty Tchomanga, Jérôme Bel et Maité Rivière.

Pour allez plus loin :
Le site du Quartz
Le site de DansFabrik
Le site de Jerôme Bel
Le site de Betty Tchomanga

19 Feb 2022Le Beau Bizarre #27 avec Salomé Burstein et Luis Juárez à Shmorevaz Paris 00:46:58
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Bienvenu.e.s dans le beau bizarre. Un espace sonore libre et hybride. Un espace, qui piste les contours indicibles de la marge !
Aujourd'hui les questions de la marge se posent au centre. Au centre de Paris, au cœur de Saint Germain des Près. Un lieu apparait par miracle ou par nécessité et devient un personnage, un partenaire de jeu ! Baptisé Shmorevaz et porté par Salomé Burstein, chercheuse et commissaire d'exposition. Avec elle, le lieu devient protagoniste des expérimentations qu'il permet. L'espace place les relations au centre, pour mieux les observer. Le lieu impose ses contraintes et co-ecrit la dramaturgie du geste. Quels types de relations se font et se défont dès lors qu'un espace les rassemble ? Quels types d'expériences l'espace permet ? Qui se fédère autour du lieu lorsque les règles s'inventent à chaque tentative ? Quels genres de projets naissent lorsque l'espace précède l'idée ? Dans cet épisode nous ferons  connaissance avec Salomé Burstein, nous reviendrons sur sa trajectoire et sur ce qui guide les choix de ses projets; avant de faire un tour à Shmorevaz pour le voir en vie un soir de vernissage. Fantasia est le nom du projet d'exposition en cours. Une invitation à la revue argentine Balam en co-commissariat avec son fondateur, Luis Juárez. Qui nous racontera le projet éditorial d'une revue qui existe dans le défi et la nécessité à chaque numéro. Et pour découvrir la revue Balam et l'édition Fantasia mise en espace à Shmorevaz, vous avez jusqu'au 24 février pour demander votre rendez vous à Salomé, Luis et l'équipe mobilisée autour d'eux. Suivez les sur les réseaux pour plus d'informations.

16 Mar 2022Le Beau Bizarre #29 avec Malcom Ferdinand à Brest00:59:58
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Le Beau Bizarre >> E.P.I.S.O.D.E #29
Qu'est-ce qu"il y a de commun entre la crise écologique et la question coloniale ? Peut-on encore ignorer que des communautés humaines et non humaines ont été détruites pour pouvoir mettre en place des exploitations intensives et génératrices de richesses au profit d’une minorité ? Comment la crise environnementale pourrait-elle se résoudre, si l’on ne prend pas en compte les inégalités héritées des colonisations et de l’esclavagisme ? Sommes nous capables de déplacer notre focal, de décentrer notre regard afin d'accéder et comprendre d'autres réalités ? Comment sortir d'un "habiter colonial" du monde pour construire un "habiter ensemble"; où humains, tous les humains, et les non-humains seraient considérer à part égale ?
Malcom Ferdinand est ingénieur en environnement, docteur en philosophie politique et chercheur au CNRS. Il a publié "Une écologie décoloniale, penser l’écologie depuis le monde caribéen". Il pointe une double fracture coloniale et environnementale et propose de construire la communauté politique d'un navire-monde. Puisque la révolution écologique sera décoloniale ou ne sera pas !
Malcom Ferdinand était l'invité du festival DansFabrik à Brest pour participer à la table ronde "écologie décoloniale et art vivant". Je me suis glissée dans les interstices de son agenda bien rempli, pour comprendre un peu mieux sa thèse !

17 Apr 2022Le Beau Bizarre #30 avec Pau Simon à Marseille00:38:27
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Ce soir là à la ménagerie de verre, c’était un soir de première mais c'était le premier soir où il n y avait pas de chaise sur le côté, la chaise réservée à Marie-Thérèse Allier. Directrice et fondatrice de ce lieu d'expérimentations artistiques qui a vu naitre des noms qui comptent aujourd'hui parmi les artistes les plus importants et talentueux de leur génération. Elle venait de s'éteindre quelques jours auparavant. Elle avait 91 ans et elle aura diriger la ménagerie de verre jusqu'à son dernier jour.
Et ce soir là, au programme du festival Etrange Cargo, c'était la Grande Remontée de et par Pau Simon. Un solo performatif accompagné de la musique Live d'Elg. Une pièce qui fait croiser sur scène recherche artistique, universitaire et militante. Une recherche autour de la contraception testiculaire, un impensé sociétal qui fait crisper autour de lui les questions des masculinités et de virilité. Un travail qui nomme pour faire exister. Une danse qui invente une nouvelle grammaire pour un futur plus désirable. Pau Simon est mon invité.e à distance depuis Marseille ou iel réside.

15 May 2022Le Beau Bizarre #31 avec Livia Melzi et le Collectif Fetart pour le festival Circulation(S)00:49:10
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Le festival Circulation(s) met la lumière sur la jeune photographie émergente, en activant une veille permanente sur tout le territoire européen. Un festival porté par le Collectif Fetart, un collectif discret et dévoué au service d'artistes encore peu connus, encore peu visibles. J'ai eu envie d'en savoir davantage sur ce mode de curation collégial en invitant deux membres du comité artistiques. Marie GUILLEMIN et Clara CHALOU sont deux des dix curatrices que composent le comité artistique au sein du collectif Fetart. Elles seront mes invités dans la seconde partie de l'épisode. Mais d'abord, ma rencontre avec Livia Melzi. Une des artistes invités à l'édition 2022 du festival Circulations.
Livia Melzi présente Étude pour un monument Tupinambà, un chapitre d'un projet tentaculaire qu'elle mène entre le Brésil et La France. Objets symboliques de la tribu Tupinambà, les manteaux Tupinambà étaient porté à l’occasion des rituels anthropophages; jusqu'à ce que le colon ne s'en emparent et les ramènent en Europe, vidant petit à petit la tribu de son identité et de sa capacité à durer. Aujourd'hui, seulement onze manteaux Tupinambà existent encore et tous sont conservés dans des musées ou institutions européens. Livia Melzi s'est lancé dans un projet monumental d'aller taper à toutes les portes des institutions propriétaires aujourd'hui de ces manteaux afin de créer de nouvelles images à faire circuler, à faire voyager, à restituer. Est-ce que la photographie peut-elle permettre une forme de restitution ? Qu'est-ce que permet la circulation des images crées par Livia Melzi ? Quel nouveau récit peut être donné à travers cette nouvelle circulation ?
Le festival Circulations 2022 est accessible jusqu'au 29 mai au 104 à Paris. Et le travail de Livia Melzi sera de nouveau visible à Paris au Palais de Tokyo en octobre 2022.

22 Sep 2022Le Beau Bizarre #32 avec Salim Djaferi pour Koulounisation 00:43:10
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De quoi est-faite une langue maternelle ?
Est-ce toujours la langue de la mère ?
Et quelle trace elle laisse lorsqu'elle n'est pas transmise ?
Comment une langue se laisse contaminer par l'histoire qui la traverse ? Comment l'histoire abime une langue ou la rend vivante ?
Dans cet épisode il sera question de langue, de traduction et de sens portés des mots. De sens donné selon le rôle et la place que l'on a occupé dans l'histoire à raconter. De synonymes qui s'accumulent pour ne jamais dire complétement l'histoire à raconter.
Comment dit-on le mot colonisation en arabe ?
C'est avec cette simple question que Salim Djaferi démarre une enquête linguistique qui le mène de Bruxelles à Alger et d'Alger à Paris. Une enquête qu'il restitue seule en scène dans son spectacle Koulounisation.
Salim Djaferi est mon invité aujourd'hui.

16 Nov 2022Le Beau Bizarre #33 avec Mette Edvardsen et Lea Poire00:58:22
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Dans Fahrenheit 451, la fiction de Ray Bradbury, les livres considérés comme dangereux, sont interdits. Dans une société futuriste, les pompiers n'éteignent plus les flammes mais brûlent désormais les livres, empêchant par cet acte toute pensée individuelle et critique. Comment se souvenir d'un livre quand l'objet matériel ne peut plus exister ? Comment continuer d'apprendre, de réfléchir et de transmettre sans l'appui des livres ?
Très souvent le réel, nourrit et inspire la fiction. La résistance face aux régimes totalitaires, face à l'horreur, face à la guerre a souvent fait appel à la mémoire. L'histoire a retenue des exemples inspirants : Boris Pasternac ou Anna Akhmatova pour ne citer que ces deux poètes là. Se souvenir du poème avant sa disparation. L'apprendre par coeur pour le garder en soi. Devenir le livre et le réciter à voix haute, pour continuer de le transmettre. Résister, grâce à sa mémoire.
Quel texte et quelle poésie connaissons-nous par cœur ? Et que veut dire aujourd'hui, apprendre par cœur ? Inspirée par ces exemples de la mémoire résistante, l’artiste Mette Edvardsen a imaginé le projet "Le temps s'est endormi dans le soleil de l'après midi". Avec un groupe de personnes, ils se sont consacrés à l'apprentissage par coeur d'un livre de leur choix. Ensemble, ils forment une bibliothèque de livres vivants que l'on peut emprunter, dans un délicieux tête à tête. Dans cet épisode, il sera question de mémoire, d'oralité, d’apprentissage par et avec le cœur ! Mette Edvardsen est mon invitée du jour. Et aux subs à Lyon où le projet s'est déployé récemment, j'ai pu emprunté "la vie est ailleurs" de Milan Kundera, incarné par Léa Poiré. Un épisode entre Lyon, Oslo et Paris, avec la précieuse participation de Sarah Vanhee depuis Bruxelles. Un épisode où nous avons convoqué naturellement Ray Bradbury (dans plusieurs adaptations), l'indispensable et précieux Olivier Steiner, l'expérience du cœur de Tiago Rodrigues, la sensibilité de Joël Pommerat et la mémoire d'Anna Akhmatova.
Et pour celleux qui auront l'écoute attentive jusqu'au bout du bout de l'épisode, un petit cadeau s'est glissé après l'outro. Bonne écoute !

Les Subs à Lyon :
https://www.les-subs.com/
Le site du projet de Mette Edvardsen : http://www.timehasfallenasleepintheafternoonsunshine.be/

26 Nov 2022Le Beau Bizarre #34 avec Sam Stourdzé et Victorine Grataloup pour VIVA VILLA00:29:49
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Avoir la possibilité de se retirer des contraintes du quotidien. Avoir du temps, de l'espace pour chercher sans obligation de trouver. Être accueilli et rémunéré pour pratiquer son art ou sa recherche. Avoir même la possibilité d'être accueilli confortablement en famille; pendant plusieurs mois et jusqu'à une année. Un contexte de luxe par les temps qui courent !
Et c'est la promesse que font les résidences de France à l'étranger aux candidats et candidates retenu.e.s après un sélectif concours.
Mais comment garder trace de ces résidences ?
Comment rendre visible et accessible ce qui aura été au travail pendant ces séjours ?
Comment le partager avec un public ici en France ?
La villa Médicis à Rome, La casa Velasquez à Madrid et la Villa Kujoyama à Kyoto se sont réunies pour proposer VIVA VILLA.
Une plateforme qui se veut un espace de rencontre avec le public et l'état de recherche des pensionnaires à la fin de leur résidence.
Une exposition collective et un week-end de performances inaugural, curatés cette année par Victorine Grataloup et Stéphane Ibars.
Une édition qui porte le beau titre : ce à quoi nous tenons.
Un emprunt à l'ouvrage éponyme de la philosophe écoféministe Emilie Hache.
Quatre salles dans une mise en espace hospitalière des pratiques artistiques et non artistiques.
Quatre salles de la collection Lambert à Avignon, aux titres annonciateurs :
« Prendre en compte les voix qui manquent à l’appel » / « Une histoire commune » / « Savoir si nous pouvons cohabiter »/ « Rouvrir la question des moyens et des fins »
Une exposition visible à La Collection Lambert en Avignon jusqu'au 12 février 2023.
Pour en savoir plus, j'ai invité dans cet épisode, Sam Stourdzé directeur la Villa Médicis à Rome,
Et Victorine Grataloup, la curatrice indépendante associée à l'édition 2022 de Viva Villa !
Site de la biennale Viva Villa : https://www.vivavilla.info/

29 Nov 2022Le Beau Bizarre #35 avec Apolonia Sokol 00:39:46
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Préparer chaque conversation du Beau Bizarre est comme arriver dans une pièce sombre et inconnue et petit à petit, l’œil s’habitue à l'obscurité à mesure que la préparation avance. A mesure que mon intuition m'amène à sélectionner tel ou tel extrait sonore à faire entendre et commenter avec l'invité.e du jour. Quelques fois la lumière se fait timide au moment de la rencontre et parfois un grand soleil brille d'émotion. Et à ma grande surprise, cela a été le cas pour ma rencontre du jour !
Mon invitée a grandi au Lavoir moderne parisien dans le quartier populaire de la goutte d'or à Paris. Petit théâtre fondé par ses parents, où les langues du monde entier sonnaient une partition cosmopolite quotidienne. Un lieu qui ouvrait grand ses bras, aux marginalités joyeuses. La création côtoyait les cérémonies des habitants du quartier. Artistes, intellectuels, écrivains, poètes et réfugiés peuplaient ce lieu vivant et atypique. Un cadre artistique et émotionnel puissant pour Apolonia Sokol, pour qui la création devenait une vocation évidente. Après ses premières gammes en peinture avec les peintres résidents du théâtre familial, elle part à 13 ans suivre des cours de modèle vivant à Copenhague. A 16 ans, Düsseldorf l’attire pour la peinture allemande. A 19 ans, elle entre aux Beaux-Arts de Lyon qu'elle quitte très vite mais plus tard, ce sont les Beaux-arts de Paris qu'elle intègre. Elle traverse l'atlantique pour faire un grand tour dans les ateliers de Dan Colen et d'Henry Taylor mais elle finit par revenir à Paris pour de bon, avant que le confinement n'eut raison d'elle et elle décide de postuler à la Villa Médicis à Rome dont elle devient pensionnaire pour l'année 2020-2021. Elle ne conçoit pas son art de manière isolé, sa pratique est intimement nourrie de sa relation à d'autres artistes et personnes qui composent précieusement sa cosmogonie. Elle fait partie des artistes exposés actuellement à la collection Lambert en Avignon, dans le cadre de Viva Villa; mais c'est dans son appartement parisien que j'ai eu le plaisir de la rencontrer; non sans une certaine émotion !
Apolonia Sokol est mon invitée du jour, avec les voix de Sam Stourdzé, Victorine Grataloup, Vava Dudu, Suela Cennet et la mémoire convoquée d'Alice Neel.
Le site de Viva Villa : https://www.vivavilla.info/
Le site de la Galerie The Pill : https://thepill.co/
La rétrospective d’Alice Neel au centre Pompidou : https://www.centrepompidou.fr/fr/magazine/article/alice-neel-un-regard-engage

06 Jan 2023Le Beau Bizarre #37 avec Mohamed El Khatib00:55:04
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Le beau bizarre, est un espace sonore libre et hybride, un espace qui fatigue la réponse pour reposer la question.
Comment rendre les lieux de culture hospitaliers pour tous et toutes ? Comment un nous, peut-il devenir vraiment inclusif dans ces lieux là ? Comment réinventer l'autorité artistique ou curatorialle pour la partager et la rendre collective ? Qu'est-ce qui donne de la valeur à une œuvre d'art ? Et comment plusieurs registres de valeurs, peuvent-ils cohabiter ? Et qu'est-ce qui donne le statut d'une œuvre d'art à un geste ou un objet ?
Mon invité partage ces questions et bien d'autres. Pour y répondre, il fait des pas de côté, il emprunte des chemins qui n'existent pas pour imaginer des projets inédits, uniques et fédérateurs. 
Notre musée, une collection sentimentale est un de ceux là. Une collection faite des choix d’un collectif rassemblant des citoyen·ne·s, l'artiste et le personnel du centre d’art contemporain Yvon Lambert. Des mausolées personnels composés de bibelots intimes, d'objets ordinaires ou de photographies familiales à forte charge sentimentale. Dans une scénographie qui fait dialoguer le fonds de la collection d’Yvon Lambert avec la collection collective dans un même registre de traitement, de soin, et d’attention.
Le centre d'art LBO, quant à lui, matérialise l’idée ambitieuse mais réaliste de créer un centre d'art dans un EHPAD (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). L’idée de réunir une constellation d'artistes sensibles et concerné.e.s et d’inventer avec les résident.e.s et le personnel une permanence artistique dans ce lieu de vie pour certain.e.s et de travail pour d'autres.
L’artiste Mohamed El Khatib est l'invité du trente septième épisode du Beau Bizarre !
Avec la précieuse participation de Stéphane Ibars et Valérie Mréjen et les voix de Sophie Calle, Pierre Bourdieu, Jacques Derrida, Patrick Boucheron, Frederic Pierrot et Philippe Katherine.

Le travail de Mohamed El Khatib est par ici : https://www.zirlib.fr/
Lien vers la collection Lambert : https://collectionlambert.com/
Lien vers LBO : https://lbo-art.fr/

07 Dec 2022Le Beau Bizarre #36 avec Stephanie Aflalo 00:57:43
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Passer les portes d'un théâtre ou d'un musée pour la première fois et même pour la seconde fois, n'est pas un geste évident pour chacun et chacune. Mais qu'est-ce qui se passe une fois ces portes impressionnantes poussées ? Qui prend en charge quoi ? Pourquoi avons-nous, quelques fois ou souvent, l’impression qu'il ne se passe rien face à une œuvre d'art ? Qu'est-ce qui se passe lorsque l'on sort d'une exposition ou d'un spectacle, dans le même état que celui dans lequel nous sommes entrés ? Et comment expliquer ces rencontres manquées ? Bien voir ou mieux voir serait il un apprentissage qui s’acquiert, une compétence qui se forge ?  Et surtout, est-ce que l'art et la culture sont-ils nécessaires et utiles pour tous et toutes ?
Mon invitée s'empare des codes et de la grammaire des expositions et des musées pour déconstruire le discours des « spécialistes », pour donner à entendre d'autres manières de lire ou de recevoir les tableaux. Un geste qui désacralise le rituel qui accompagne la rencontre possible, entre un regardeur et une œuvre. Avec les outils du théâtre et un ton léger et drôle, Stéphanie Aflalo propose L'amour de l'art. Sous une forme de conférence sur l'art, elle tord le cou aux logiques excluantes et culpabilisantes qui peuvent parfois s'infuser dans ces lieux codifiés ! Avec l'appui de la parole et de la pensée de Pierre Bourideu, de Marcel Duchamp, de Baptiste Morizot et Estelle Zhong Mengual et de Mohamed El Khatib, Nous nous sommes posées ces questions et bien d'autres pour décortiquer ensemble le second volet de ses récréations philosophiques !

Stéphanie Aflalo à La Villette, c’est ici !
Pour les autres dates de tournée, c’est là !

08 Feb 2023Le Beau Bizarre #38 avec Nach 01:23:47
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Elle, est d'abord entré dans le cercle pour stomper des coups net sur le sol, fière grâce à ses chest pops !
Dans le cercle, elle s'est injectée la grammaire du Krump dans le corps. Et puis le cercle, ne résonnait plus comme avant pour faire entendre son récit.
Elle, a eu besoin d'en sortir, d'aller se nourrir avec d'autres esthétiques, avec des voyages initiatiques, avec des rencontres transformatrices.
Elle, a accumulé dans ses bagages de quoi raconter plusieurs solos, elle, a tourné avec, elle, a aimé rencontrer et dialoguer avec le public après les représentations.
Et puis un jour, elle, a eu besoin de sortir de la narration solo; elle, a eu besoin de créer une meute de femmes autour d'elle.
Elle s'est dit, qu'ensemble elles savent. Ensemble elles vont chercher un langage nouveau. Ensemble, elles vont être des guerillères et un monde nouveau commencera pour elles !
Elle, c'est Nach, danseuse, chorégraphe, chercheuse et poétesse.
Elle, est sur les routes pour donner sa conférence dansée, Nul part est un endroit, et sa toute première et toute fraiche pièce de groupe, Elles disent.
Elle, est mon invitée dans le 38ème épisode du Beau Bizarre et j'en suis fort heureuse !

21 Feb 2023Le Beau Bizarre #39 avec Marie Fortuit01:02:48
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Dans cet épisode, il sera beaucoup question du mythe d’Orphée et Eurydice. Dans la version populaire, Orphée se retourne pour s’assurer de la présence d’Eurydice. Et Eurydice retourne au royaume des morts, vivre parmi les ombres.
Et si, c’est Eurydice qui aurait demandé à Orphée de se retourner ?!
Et si, regarder ce mythe du point de vue des femmes, donnerait finalement la parole à Eurydice ?
Et si, une fois devenue ombre, Eurydice vivrait sa meilleure vie ?
Pour qu’aux royaumes des ombres, elle puisse enfin avoir le silence pour se révéler; pour se consacrer enfin à son projet d’écriture..
C’est dans cette perspective que l’autrice autrichienne, Elfriede Jelinek, donne de la voix à Eurydice, et elle a beaucoup à nous dire.
Dans Ombre (Eurydice parle), Eurydice emploie enfin le « je »; le je pour exister. Un quasi monologue d’une heure trente, porté à la scène par la metteuse en scène, Marie Fortuit.
Elle est l’invitée, du 39ème épisode du Beau Bizarre !

Le spectacle Ombre (Eurydice parle) sera en tournée :
28 février & 1er mars au Phénix à Valenciennes
Du 4 au 6 avril au CDN de Besançon
Les 16 & 17 mai au CDN d’Orléans

Site de la compagnie : https://www.leslouvesaminuit.com/

20 May 2021Le Beau Bizarre #4 avec Elena Perlino à la Goutte d'Or00:34:28
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Je suis Zineb Soulaimani et je suis revenue habiter à la Goutte d’Or début 2020. Et entre fin 2015, l'année où j'avais déménagé et aujourd'hui, le quartier a encore changé. Il s'est encore endurci. Les mecs des bandes sont de plus en plus jeunes, de plus en plus nombreux et de plus en plus "envahissants" pour une fille comme moi, quand elle ne fait que traverser les trois rues chaudes, pour partir ou rentrer chez elle. Visiblement, nous n'avons pas toutes le même vécu de ce quartier. Entre ma voisine, mère célibataire, qui a plus peur pour son jeune enfant que pour elle et une autre, qui a trouvé la stratégie de toujours quitter l’immeuble sur son vélo tout en me disant, la différence pour moi c'est que je ne comprends pas ce qu'ils me disent. Alors que moi si ! Et à chaque fois c'est une violence sourde, une provocation qui me fait sortir de mes gonds. Qui fait sortir de moi des réactions vives et presque dangereuses parfois. Depuis quelques mois, je réfléchis à ce qui a motivé mon retour dans ce quartier, hormis le prix des loyers parisiens ! Et pendant le mois de ramadan de cette année, j'ai eu de nouvelles réponses. Je ne pratique plus depuis mon arrivée en France en 2004. Et le ramadan pour moi, à part être un lointain souvenir de retrouvailles autour d'une table bien garnis de délicieuses recettes, ce n'est plus ma réalité depuis presque 17 ans. Mais peut-être que revenir dans ce quartier est une manière de réactiver des souvenirs...(sans devoir rentrer au Maroc). Des souvenirs violents de rapports aux hommes maghrébins ? Des souvenirs joyeux de cuisine délicieuse et surtout généreuse ? Les questions restent ouvertes… Le ramadan pour la communauté musulmane pratiquante est un mois où la vie est décalée. Et beaucoup rythmée par le jour et la nuit : une certaine gourmandise et joie du partage, et un temps de jeûne et d'abstinence. Ce qui oblige les commerçants du quartier à décaler leurs horaires d'ouverture. Seulement avec le couvre feu et la présence policière manifeste et conséquente, une série d'altercations et de tensions est visible au regard de tous quotidiennement, avec un climax à l'approche du couvre feu de 19h. Assister à ces scènes m'a donné un sentiment d'injustice et de solidarité vis-à -vis de ces personnes, qui cherchent à vivre leurs rituels dans un contexte très contraignant; alors qu’habituellement je suis à cran lorsque nos regards se croisent. L'autre événement est arrivé un soir en rentrant chez moi vers 19h20. En passant devant un restaurant, une grand-mère, visiblement cuisinière dans l'un des restaurants, distribuait des boites avec des portions de tajine au poulet-olive tout chaud. Nos regards se sont croisés au moment où je cherchais à comprendre la situation et elle m'a naturellement tendu une boîte. Une boite que je n'ai pas refusé. D'abord ça ne se fait pas et puis surtout, je crois qu'à ce moment-là, j'ai compris pourquoi je suis revenue vivre dans ce quartier. J'étais encore dans cette émotion quand un homme maghrébin aussi, distribuait du pain traditionnel tout juste sorti du four, et m'a tendu un pain pour moi aussi. Depuis, je réfléchis à des manières de rencontrer ce quartier, de mieux le connaître et je suis tombée par hasard sur le travail d'Elena Perlino, une photographe documentaire d’origine italienne, qui habite aussi le quartier de la Goutte d'or...

Pour mieux connaitre le travail d'Elena Perlino http://www.elenaperlino.com/

16 Mar 2023Le Beau Bizarre #40 avec Yuval Rozman 00:59:24
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Bonjour à toutes, bonjour à tous, Bienvenu.e.s dans le beau bizarre, Un espace sonore, libre et hybride, Un espace qui ouvre la porte, à l'amour !
Comment l'amour se vit-il depuis MeToo ? L'amour, est-il différent quand il démarre sous algorithmes ? Quel goût il a, quand il né dans le pays de l'exil ? Le couple hétérosexuel et le couple non hétérosexuel sont-ils "paramétrés" de la même manière ? La chorégraphie du quotidien se danse-t-elle pareillement, ou différemment ? Comment une violence sourde mais réelle, peut-elle infiltrer discrètement cette danse du quotidien ? Jusqu'où l'amour peut-il rendre aveugle et faire accepter parfois, l'inacceptable ? Comment vivre avec la complexité de la relation ? Pourquoi rester et comment partir ? Et que faire du fruit de cet amour ? Que faire du chien, qui a pourtant permis de tenir et de croire en l'amour, de croire en le couple ?
Et surtout, comment porter toutes ces questions au plateau ? Que permet la présence animale sur scène ? Et comment l'humour permet-il de prendre la bonne distance, avec toutes ces questions ?C'est l'exploit réussi par Yuval Rozman dans Ahouvi; Ahouvi qui veut dire mon amour en Hébreu ! Et il est mon invité, dans le 40ème épisode, du Beau Bizarre !

Pour les dates de la tournée, c’est ici !

28 Mar 2023Le Beau Bizarre #41 avec Noémie Goudal 00:47:16
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Comment notre contexte culturel impacte t il notre relation à la nature, influence t il notre lecture de son histoire ? Quel rôle jouent nos expériences ou nos lectures, dans notre manière de regarder le vivant autour de nous, de s'émouvoir du vivant lointain ? Quel récit est possible si l'Homme n'est plus au centre ? Et si la nature pouvait raconter son histoire, quel serait son récit ? Comment les indices, laissés sur les paysages peuvent-ils nous guider pour avoir accès à cette histoire ? Comment par l'artifice, peut-on re-créer des paysages disparus ou créer des images surréalistes utiles aux nouveaux récits ? Comment se servir de la photographie et de ses multiples potentialités, pour permettre cette illusion ? Et comment les apports de la science peuvent-ils nourrir ce projet ? Et surtout, comment traduire la fragilité du vivant, la fragilité du présent ?
C'est le projet ambitieux de l'artiste visuelle Noémie Goudal ! De Post Atantica, à Phoniex et surtout Anima, ses récents projets mettent plus que jamais la nature au centre. Grâce au principe de l'anamorphose, elle donne à lire le temps par strates dans les paysages qu'elle compose.
Et pour voir son travail avant Venise, Londres et New York, Anima, qu'elle cosigne avec Maëlle Poésy et la complicité de Chloé Thévenin et Chloé Moglia, sera visible au centre Pompidou du 29 mars au 1er avril 2023. Ni une exposition, ni un spectacle, Anima est un objet hybride qui immerge son public dans une expérience sensorielle et visuelle totale. Il suffit d'accepter de lâcher ses attentes et décaler son point de vue d'humain.
Pour parler de son travail et de son processus de création, Noémie Goudal est l'invitée du quarante et unième épisode du Beau Bizarre !
Avec les apports de Valérie Masson Delmotte et de Frédérique Aït-Touati.

13 Apr 2023Le Beau Bizarre #42 avec Benjamin Abel Meirhaeghe 00:32:08
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Alors qu'il présente cette saison son travail pour la première fois en France, la presse française le qualifie déjà de « figure montante de l’avant-garde flamande », de « étoile montante de la scène belge », du « nouveau prodige d’une scène artistique flamande »...A seulement 27 ans, Benjamin Abel Meirhaeghe occupe déjà une place confortable parmi les noms émergents de la scène artistique européenne.
Associé à la direction artistique du théâtre Toneelhuis à Anvers, il accompagne actuellement plusieurs de ses spectacles en tournée en France et en Europe. Des spectacles où il fait dialoguer le passé, le présent et le futur dans un décloisonnement total des genres, des médiums et des formes. Des spectacles où il réunit des danseurs qui acceptent de chanter, et des chanteurs qui acceptent de danser, pour une circulation de savoirs, de talents et de questionnement. Des artistes qui acceptent de le suivre dans une recherche active, une recherche intuitive et en mouvement. 
Tenter ainsi, en revisitant les Madrigaux de Monteverdi, de revenir au point zéro, au commencement et y créer une communauté primitive, utopique, partiaire et déconstruite. Ou de nous projeter 2000 ans en avant, pour chercher à comprendre si l’espèce qui sera encore vivante en l'an 4020, cherchera toujours à se connecter à ses émotions en activant d'anciennes partitions musicales. Ses objets sont alors hybrides, inclassables et activent chez le public, tous les sens.
J'ai donc eu envie de le rencontrer et de comprendre un peu mieux, ce qui guide ses intuitions et ce qui nourrit ses créations. Benjamin Abel Meirhaeghe est mon invité, dans le Beau Bizarre !

Merci à Benjamin Abel Meirhaeghe pour sa disponibilité et sa simplicité. Merci à Louise van den Eede et Khaled Barghouthi, pour leur participation précieuse et généreuse. Merci à l'agence de presse Myra pour la réactivité et l'organisation du voyage de presse au Tandem à Douai. Merci à Natela Outtier et à l'artiste Hanan Benammar, pour leur aide précieuse.

Pour en savoir sur le travail de Benjamin Abel Meirhaeghe: https://arthappens.be/fr/spectacle/madrigals/

13 Apr 2023Le Beau Bizarre #42 with Benjamin Abel Meirhaeghe00:31:57
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As he presents his work for the first time in France this season, the French press has already dubbed him as a "rising figure of the Flemish avant-garde," "a rising star of the Belgian scene," but also "the new prodigy of the Flemish art scene"... At just 27 years old, Benjamin Abel Meirhaeghe already holds a comfortable place among the emerging names of the European art scene.
As one of the artistic team of the Toneelhuis theater in Antwerp, he is currently touring several of his shows in France and Europe. His performances bring together the past, the present, and the future, breaking down all barriers between genres, mediums, and forms. He unites dancers who are willing to sing and singers who are willing to dance, promoting a flow of knowledge, talent, and questioning. He leads artists who accept to follow him in an active research, an intuitive research, a research in movement.
Through his revisitation of Monteverdi's Madrigals, he aims to return to the point zero, to the beginning, and create a primitive, utopian, parity, and deconstructed community. Or he projects us 2000 years into the future, seeking to understand whether the species that will still be alive in 4020, will still try to connect with their emotions by activating from ancient musical scores. His creations are therefore hybrid, unclassifiable, it activate all senses in the audience.
So I wanted to meet him and understand a little better what guides his intuitions and nourishes his creations. Benjamin Abel Meirhaeghe is my guest in Le Beau Bizarre !

Thanks to Benjamin Abel Meirhaeghe for his availability and simplicity. Thanks to Louise van den Eedeand Khaled Barghouthi, for their precious and generous participation. Thanks to Déborah and Myra press agency for their responsiveness and organization of the press trip, to the Tandem in Douai.

To learn more about Benjamin Abel Meirhaeghe's work : [https://arthappens.be/fr/spectacle/madrigals/](To learn more about Benjamin Abel Meirhaeghe's work: https://arthappens.be/fr/spectacle/madrigals/)

05 May 2023Le Beau Bizarre #43 avec Hortense Belhôte00:59:46
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Hortense Belhôte est une historienne de l'art qui a eu envie de sortir de sa classe, pour ouvrir ses savoirs à un auditoire plus important. Sur scène, elle s'est créée une pratique sur mesure et elle a inventé les conférences spectaculaires. En duo avec son vidéo-projecteur, elle raconte l’histoire de la danse, celle des graffeuses ou celle du football féminin avec une perspective souvent féministe et queer, qu’elle tisse joyeusement avec son récit personnel. Pédagogue et impertinente, elle a signé également deux saisons pour Arte d'un programme à succès intitulé : Merci de ne pas toucher. Une web série qui aborde le thème de l’érotisme dans la peinture classique; où chaque épisode prend pour sujet un tableau, et en fait l’analyse du contenu érotique tout en expliquant sa valeur historique ou artistique. Sa dernière conférence spectaculaire intitulée "portraits de famille, les oublié.es de la révolution française" se donnera au théâtre de l'Atelier à Paris en ce mois de mai (première ce samedi 6 mai); et c'est l'occasion de rencontrer celle qui veut faire aimer les savoirs historiques, en touchant les 7 ans et les 77 ans.

Avec la précieuse participation de Marcela Santander et Gérald Kurdian; et l'apport de Joël Pommerat.

Le site de Hortense Belhôte : https://hortensebelhote.com/

26 May 2023Le Beau Bizarre #44 avec Daniel Blanga Gubbay et Tania Bruguera00:56:15
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Le KunstenFestivalDesArts est l'un des rares festivals en Belgique, si ce n'est le seul, à être porté par les deux communautés officielles du pays : la communauté flamande et la communauté wallonne francophone. La question de la langue traverse ce festival qui communique en permanence dans ces deux langues officielles, en plus de l'anglais qui lui confère une dimension internationale confirmée. Une question de langue qui traverse naturellement les projets artistiques qui s’expérimentent à chaque édition, et qui s'abritent dans les différentes institutions culturelles bruxelloises, partenaires du festival. Mais Bruxelles est une ville où 180 nationalités cohabitent et 108 langues sont quotidiennement parlées. Comment alors questionner l'invisibilisation de tous ces savoirs ? Peut-on marginaliser notre manière de penser pour pouvoir rencontrer d'autres manières de penser? La langue définit elle une manière de penser ? La langue définit elle l'identité d'une personne ? Quelle identité et quelle pensée adviennent lorsque la personne est traversé quotidiennement par plusieurs langues ? Qu'est-ce que l'on transmet lorsque l'on transmet une langue ? Qu'est ce que l'on transmet lorsque l'on transmet pas une langue ? Comment aussi, une langue secrète, inventée, peut-elle devenir un espace sécurisé pour communiquer au sein d'une communauté menacée ? Une langue, sa langue est forcement maternelle ? Apprendre une nouvelle langue peut-il passer par des méthodes moins académiques, moins officielles, plus ludiques ? Qui a l'autorité pour transmettre une langue ? Qui pour reconnaitre des savoirs transmis mais non reconnus ? Et quels affects une telle transmission peut-elle mobilisée ?
Ce sont là des questions qui traversent plusieurs projets présents dans cette 28ème édition du KunstenFestivalDesArts, à travers notamment le programme Free School, pensé par les deux directeurs artistiques du festival Dries Douibi et Daniel Blanga Gubbay qui ont associé à la conception de cette édition, l'artiste et activiste cubaine Tania Bruguera. Dont on a pu voir un récent travail à la dernière Documenta à Kassel à l'été 2022.
Daniel Blanga Gubbay et Tania Bruguera sont mes invité.e.s, dans ce 44ème épisode du Beau Bizarre !
Avec les apports de Salim Djaferi, de Gerald Kurdian et de Mirene Arsanios.

Site du festival : https://kfda.be/

01 Jun 2023Le Beau Bizarre #45 avec Léa Drouet 00:30:19
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Si l'enfance est un âge de passage, comment ce passage est organisé par la société pour formater des adultes en devenir ?
Comment une forme d'essentialisation s'est construite autour d'un âge considéré vulnérable, incomplet ? Peut-on parler d'une domination d'adulte vis à vis de l'enfant, traité comme mineur ? A quels types de violences invisibles, acceptées, voire encouragées, les enfants sont-ils exposés ? Pourquoi ces violences participent-elles de la domination adulte ? Enfant au sens latin est celui qui ne parle pas, mais que diraient-ils et elles si depuis leur premier âge ils et elles sont considéré.e.s comme des êtres entiers ? Quelles alternatives à construire pour sortir de la binarité de l’approche éducative, soit protectionniste soit répressive ? Des questions et bien d'autres sont nécessaires pour déconstruire les évidences et les normes posées autour de cet âge.
Léa Drouet a voulu approcher ces questions pour s'asseoir à côté de l'enfance et non pas la regarder par dessus. Elle propose J'ai une épée, son dernier spectacle crée au KunstenFestivalDesArts à Bruxelles avant de le tourner en France et notamment au Printemps des comédiens à Montpellier.
Léa Drouet est mon invitée dans ce 45ème épisode du beau bizarre !
Avec les apports de Daniel Blanga Gubbay, de Tal Piterbraut-Merx, de charlotte Bienaimé et d'Elg.

SIte web de Léa Drouet : https://vaisseau-leadrouet.com/

08 Jun 2023Le Beau Bizarre #46 avec Caroline Barneaud et Stefan Kaegi00:54:42
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Sur les hauteurs de Lausanne, Le théâtre de Vidy propose Paysages Partagés. Un parcours artistique pour un dimanche, entre champs et forêts. Un projet signé Caroline Barneaud et Stefan Kaegi, qui invitent une dizaine d'artistes européens à écrire une partition avec et dans la "nature". Une expérience collective pour interroger notre rapport au vivant, pour décadrer notre manière de regarder le paysage. Une immersion progressive pour déplacer les perspectives, pour partager un temps long et non passif. Un projet hors norme pour un épisode en deux partie ! Un première partie en immersion sonore dans l'expérience Paysages partagés, avant de retrouver Caroline Barneaud et Stefan Kaegi pour une discussion autour de leur projet. Un épisode à écouter entre champs et forêts !
Avec les apports de Estelle Zhong Mengual et No Anger, et la précieuse participation de Vincent Baudriller, Swan Muller et les deux spectatrices Denise et Mathilde. 
Site du théâtre de Vidy : https://vidy.ch/fr/

14 Jun 2023Le Beau Bizarre #47 avec Lara Barsacq 00:38:58
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Le ballet l'après-midi d'un faune de Vaslav Nijinski est dansée sur la musique de Claude Debussy, musique elle-même inspirée par le poème Après-midi d’un faune de Stéphane Mallarmé. Première pièce de Nijinski où il interprète lui même le faune. Une pièce qui avait fait scandale, en 1912, lors de sa première représentation en France au Théâtre du Châtelet. D'une part l'absence de mouvements dansants avait déçu une partie du public et de la critique, mais surtout une scène finale jugée trop explicite du désir et de la jouissance du personnage masculin, excitée à la vue de la nymphe.
Comment re-convoquer cette pièce en 2023 ? Comment une nouvelle écriture pourrait raconter aussi le désir du personnage féminin ? Comment désacraliser une pièce de référence de l’histoire de la danse, sans trop s'en éloigner ? Comment raconter l’histoire de la nymphe dans une perspective, féministe et queer ?
C'est la proposition de Lara Barsacq dans La grande Nymphe présentée au KunsteFestivalDesArts à Bruxelles, avant d'arriver à Paris fin septembre à La Briqueterie.
Lara Barsacq est mon invitée dans le 47ème épisode, du Beau Bizarre !
Avec les apports de Tobie Nathan et la précieuse participation de Daniel Blanga Gubbay et Gaël Santisteva.
Pour aller plus loin dans le travail de Lara Barsacq : https://www.ruebranly.com/lara-barsacq-fr

20 Jun 2023Le Beau Bizarre #48 avec Théo Mercier 00:30:07
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Nous sommes à la Villa Médicis à Rome, lieu de résidence et de soutien à la création qui favorise la porosité entre les médiums, lieu qui abrite une histoire chargée et un patrimoine à conserver mais un lieu qui invite aussi, des artistes contemporains à faire dialoguer son histoire avec un présent tourmenté.
L'invitation est faite à l'artiste plasticien Théo Mercier, qui signe l'exposition Bad Timing, dix ans après avoir été lui même pensionnaire à la Villa.
Théo Mercier écrit ses narrations avec et grâce aux lieux qui abritent ses installations. Comment alors composer des installations avec les contraintes d'un lieu comme la Villa Médicis ? Comment l'architecture de la Villa, peut-elle être une allier sans écraser ? Comment réactiver les réserves et faire dialoguer les époques ? Comment questionner l'existant pour lui faire dire ce qu'il n'a pas encore dit ? Comment créer sans produire ? Comment avec un geste maximal avoir un impact résonné ?
Comment créer des installations de l’éphémère et non de la spéculation ?
Ce sont là quelques unes des questions qui ont habité Théo Mercier et son équipe (Big up à Céline Peychet !) pendant tout le processus de résidence et de création.
Un épisode pour tenter de répondre, à quelques unes de ces questions.
Théo Mercier, est mon invitée dans le 48ème épisode du Beau Bizarre !

Pour avoir plus d’informations sur l’exposition : https://www.villamedici.it/fr/

Pour avoir accès à la cagnotte Tipeee :
https://fr.tipeee.com/le-beau-bizarre-le-podcast

24 Jun 2023Le Beau Bizarre #49 avec Liv Schulman00:40:59
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Le Beau Bizarre >>> E.P.I.S.O.D.E #49
Liv Schulman est l'une des artistes pensionnaires de la promotion 2022-2023 de la Villa Médicis à Rome. Pour échanger, nous nous sommes éloignées du buffet dressé le soir du vernissage de l’exposition annuelle, qui rassemble un état des travaux en cours des 16 pensionnaires de la promotion. Pendant une année, ils ont habité les murs, travaillé dans les ateliers, flâné dans les jardins de la villa, en retrait et loin du bruit du monde pour se rendre disponible à leur recherche et à leur création. Sous le commissariat de Saverio Verini, l’exposition a pour titre, en français, "une ligne tordue tendue". Comme un instantané, d'un cheminement toujours en cours.
Mais comment les pensionnaires vivent-ils cette vie en retrait dans un lieu historique et chargé comme la Villa ? Comment ce lieu inspire ou écrase le geste sensible ou créatif ? Et que reste-t-il d'une année passée à la Villa Médicis à Rome ?
J'ai eu envie de poser ces questions à Liv Schulman, artiste visuelle née en argentine installée aujourd'hui en France. Fascinée par la télévision pendant son enfance, l'arrivée du câble en 1990 et le crash financier de 2001, représentent des moments très marquants de sa vie et constituent des inspirations toujours à l’œuvre dans sa pratique.
J'ai appris en cours de notre conversation que Liv Schulman a quitté la Villa Médicis en cours d'année, et qu'elle porte un regard critique vis à vis de cette institution.
Je vous laisse découvrir mon échange avec Liv Schulman, mon invitée dans ce 49ème épisode du Beau Bizarre !

Pour mieux connaitre le travail de Liv Schulman :
https://livschulman.com/

L’exposition UNA LINEA STORTA TESA (Une ligne tordue tendue), est visible à la Villa Médicis à Rome jusqu’au 6 août. Plus d'infirmations sur le site de la Villa : https://www.villamedici.it/fr/expositions/expo-pensionnaires-una-linea-storta-tesa/

La traduction française du texte de Liv Schulman, performé en italien dans l'épisode :
"Quand j'étais étudiante, j'ai travaillé comme barista chez Starbucks. Je n'étais pas très douée. Tous les autres baristas étaient très investis dans leur travail et faisaient un café fantastique. Ils dansaient pendant qu'ils travaillaient, car c'était un groupe très motivé. Ils bougeaient au rythme des machines à café, secouaient leur corps contre les boîtes en carton et faisaient courir leurs doigts le long des angles du carton. Et chaque fois que quelqu'un faisait quelque chose de spécial, comme ajouter de la crème à un mocaccino ou crier le nom d'un client très spécial, le reste de l'équipe les encourageait en libérant de petits jets de vapeur, ce qui nous donnait tous une ambiance de discothèque.
Je ne faisais pas du bon travail, non pas parce que je ne voulais pas être bonne, mais parce que j'étais distraite. J'ai le problème que si je ne peux pas être la meilleure dans quelque chose (et je ne serais pas la meilleure en tant que barista), alors je ne veux même pas essayer d'être médiocre. Je suis compétitive par nature, ce dont je ne suis pas fière. Je suis très maladroite, et ma propre maladresse me distrait de rester concentrée. À l'époque, ma motricité avait beaucoup à dire, mais de manière désorganisée, ce qui me donnait l'impression de ne pas pouvoir la comprendre, ni son message qui devenait un personnage abstrait pour moi-même.
Les employés de Starbucks étaient très animés et créatifs. Ils ont transformé le café en piste de danse, organisant des concours de danse chaque nuit après le coucher du soleil. C'était un café le jour et une boîte de nuit la nuit. Les baristas exprimaient ainsi leur lutte au travail et l'énergie différente entre le jour et la nuit. Cependant, un jour, les réglementations ont changé et le Starbucks a été contraint de fermer la nuit en raison du changement de quartier en bureaux. La piste de danse était terminée et les baristas sont rentrés chez eux, sans savoir quoi faire de leur corps. Cette année-là a été très triste pour tout le monde, en particulier pour moi. Je n'ai pas été accepté dans le concours de danse à cause de ma maladresse, et le groupe était déprimé. Parfois, les souvenirs ne suffisent pas, il faut vivre dans le présent et laisser le passé derrière soi. Je n'allais pas être un barista exceptionnel, car ce n'était pas fait pour moi. Peut-être pourrais-je essayer une carrière dans le jeu d'acteur. Mais qu'en est-il de la lutte des classes ? La piste de danse servait à exprimer la lutte des classes, puis elle a été fermée. Est-ce que cela signifie que la lutte des classes n'était pas faite pour nous ? Que si quelque chose est fermé en raison du destin ou de la spéculation financière, nous n'avons rien à dire parce que ce n'était simplement pas pour nous ? Et qu'en est-il des compensations ou de la justice ? Rien de tout cela ne s'est produit et nous sommes tous rentrés chez nous pour nous asseoir devant la télévision. Cette année-là, ils ont diffusé des anciens épisodes d'El Zorro tous les soirs, car même la télévision était à court d'idées et d'argent, ce qui revient au même dans ce cas."

29 May 2021Le Beau Bizarre #5 Au KunstenFestivalDesArts à Bruxelles00:35:09
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Bienvenu.e.s au Beau Bizarre !
Pour cette épisode nous avons pris le train Gare du Nord direction Bruxelles. Précisément, au KunstenFestivalDesArts. Pour moi le Kunsten, est comme un phare à suivre dont la lumière rassure toujours, une caisse de résonance avec l'époque que je traverse et qui me traverse. Après chaque passage, je me sens transformée, avec le sentiment à chaque fois de repartir avec une couche plus épaisse, pour appréhender le monde.
Je suis si reconnaissante de pouvoir me glisser le temps d’un week-end dans l’édition 2021, après une édition 2020 manquée.
Et je vous propose de parcourir avec moi quelques propositions présentes cette année, nourrie par les paroles et les travaux des artistes Pélagie Gbaguidi, Akira Takayama, Sarah Vanhee et Walid Raad; guidé par Daniel Blanga Gubbay, qui compose avec Dries Douibi et Sophie Alexandre, le trio de direction du festival.
Avec un extrait de CHOU, projet commande à Chassol par le festival, Merci à lui !

Pour aller plus loin :
Le site du festival : https://www.kunstenfestivaldesarts.be/fr/
Pélagie Gbaguidi : https://www.pelagiegbaguidi.com/
McDonald’s Radio University  d'Akira Takayama : http://www.mru.global/brussels/index.html
Sarah Vanhee : https://www.sarahvanhee.com/
Walid Raad : https://www.cairn.info/revue-societes-et-representations-2012-1-page-49.htm

Merci aux musiciens présents à Zone de Troc.
Merci à Chassol pour son accord d'utiliser des extraits de son projet CHOU.

28 Jul 2023Le Beau Bizarre #50 avec Yasmina Benabderrahmane01:02:52
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De son prénom jasmin et de ses origines arabes, elle garde un certain goût pour la gourmandise et la générosité de la table. Une générosité qui se partage, une table qui réunit, et un rituel allégorique au service de la dramaturgie de son travail iconographique.
Pourtant à l'origine, il s'agit d'une boite d'archives, des images d'un autre temps, légués par une sœur contrainte de quitter son monastère. Un confinement, deux confinements, plusieurs confinements plus tard, on dépoussière les archives. Une photo sort du lot, c'est un pape : un pape à la chromatique queer...et Rome fait son appel !
La rencontre avec la Mama Roma sera permise par une année de résidence à la villa Médicis. C'est là que je rencontre Yasmina Benabderrahmane, pensionnaire en fin de séjour. Elle m'embarque le temps d'un dimanche dans une balade gustative à Rome. Un parcours comme un menu à déguster mais à l'italienne. Des images à croquer, des hosties chromatiques et une lumière pour bénir les pieds. Dans une ville de pierre et de chaire, un portrait subjectif d'une Rome qui restera surtout mystérieuse.
Yasmina Benabderrahmane est mon invitée pour un épisode inédit, du Beau Bizarre !

23 Aug 2023Le Beau Bizarre #51 avec Catol Teixeira00:47:02
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Bienvenu.e.s dans le Beau bizarre, un espace qui continue d'explorer la cartographie des festivals, des arts vivants !
Et pour trois épisodes durant nous serons à Nyon, petite ville suisse à distance quasi égale entre Genève et Lausanne.  Avec ses 25 000 habitants, c'est à dire moins que les 30 000 qui peuple mon quartier de la Goutte d'or à Paris, c'est une terre de festivals !
Les amateurs Et professionnels du documentaires la connaissent pour son festival Visions du réel. Les non agoraphobes mélomanes la connaissent pour son Paleo festival. Et les amoureux des arts vivants et curieux de ses formes émergentes, devraient la connaitre pour son Far, qui fête cette année sa 39ème édition !
Pour ce premier épisode, nous serons dans une zone à débordements ! Zona de derrama, est la première pièce de groupe du danseur et chorégraphe d'origine brésilienne, Catol Teixeira.
Déborder et sortir de la zone autorisée,
être en zone de transition,
transiter d'une zone à l'autre, d'un corps à l'autre,
l'outil est un corps,
le corps intuitif,
un corps qui se transforme, qui se laisse traverser par divers techniques,
un corps transitoire peut peut-être, devenir le canal des histoires non racontées.
Il faut explorer pour le savoir,
le corps alors, comme une archive politique vivante,
le corps au pluriel, dealer avec le collectif,
une ressource puisable et épuisable. 
Danser pour l'épuisement,
l’épuisement comme résistance.
A régénérer.

Voici en partie la feuille de route exploratoire qui imprime l’ADN de cette nouvelle pièce de Catol Teixeira. J'ai voulu en savoir plus. Et je suis heureuse d'avoir à mon micro Catol Teixeira, qui a fait l'effort de répondre à mes questions en français. Mais d'abord, un peu plus de contexte avec Anne Christine Liske, la directrice du Far festival.

Avec les apports de Paul B. Preciado et Florian Gaité.

Zona de Derrama se jouera le 23 septembre au festival Südpol à Lucerne en Suisse. Une version augmentée du spectacle sera crée en novembre 2024 à l'ADC à Genève, avant de passer par Vidy à Lausanne. En espérant pourvoir retrouver le spectacle à Paris ou en France bientôt !

Le Beau Bizarre, est un podcast du studio indépendant Audio Sauti, disponible sur les plateformes d'écoute. Et si vous appréciez ce travail, sachez qu'il est désormais possible de le soutenir, vous trouverez le lien de la cagnotte Tipee dans la bio !
Merci de votre écoute, et merci de votre soutien !

27 Aug 2023Le Beau Bizarre #52 avec Camilla Parini00:27:55
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La Suisse a pour particularité d'être composé de trois importantes régions linguistiques principales : la suisse alémanique, la plus grande région, qui parle majoritairement allemand; la suisse romande où le français est la langue majoritaire, et le Tessin qui est la région italophone de la suisse et la plus petite des trois. Ces trois langues font partie des langues officielles du pays mais toutes, ne sont pas apprises à l'école par tous les Suisses et toutes les Suissesses.
Dans quelle langue alors la dialogue existent entre les Suisses de différentes régions ? quelle langue prend le pouvoir ? de quelle identité la langue est-elle le médium ? et est-ce qu'une identité nationale est vraiment une question dans ce cas ?
L'artiste suisse Camilla Parini est née du côté italophone, le Tessin. Plus proche de l'Italie que du Zurich donc ! Et pourtant c'est vers ses compatriotes qu'elle a envie de se diriger et auprès de qui elle a envie d'inventer des dispositifs sensibles, qui créent un commun. Comme par exemple, partager l'histoire de cet enfant introvertie qui n'aime pas skier au pays de la neige et cherche à devenir ours blanc qui n'a pas besoin de parler, pour rencontrer l’altérité ! Au far à Nyon, elle présente Je Suisse or not, une proposition intime et sensible, pour une plongée en tête à tête dans l'album de famille.
Camilla Parini est mon invitée dans ce 52ème épisode du Beau Bizarre !
Le site de l'artiste : https://www.camillaparini.com/
Le site du Far : https://far-nyon.ch/

07 Sep 2023Le Beau Bizarre #53 avec Castelie Yalombo00:46:11
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Et un épisode, pour clôturer notre séjour à Nyon et son Far festival !
Parcourir le cours d'une rivière, y croiser des récits du passé. Des récits sourds. Des récits à déterrer. Le corps s'arrête, dans des eaux vives. Et pourtant, il se reconnait dans le reflet. Dans le reflet, il n'est plus seul. Il se branche aux récits sourds. Le corps devient le canal qui performe ces récits. Le genre est féminin et la narration est féconde. La version hégémonique du récit, ne peut plus être la seule à avoir du volume. Sa vibration est nocive, son monopole est daté.
Comment alors un corps métissé performe une histoire qui le précède, une histoire qu'il n'a pas vécu mais qui l'habite ? Quels regards se portent sur ce corps ? quelle nouvelle narration est projetée sur lui ? Quel espace existe entre l'intention, la performance, l’histoire à raconter et celle à déconstruire ?
Castélie Yalombo signe un premier solo, Water, l'attérée des eaux vives. Son histoire est métissée, elle se raconte entre la Belgique et le Congo, et l’Ailleurs. Elle invente une forme hybride entre danse et texte performé, entre installation et scénographie organique et vivante. Elle explore ce qu'elle nomme, l’odyssée de son devenir noire. Castélie Yalombo est mon invitée dans ce 53ème épisode du Beau Bizarre...

Far à Nyon : https://far-nyon.ch/
Castélie Yalombo : http://amabrussels.org/castelie-yalombo/

Le Beau Bizarre est un podcast du studio indépendant AudioSauti, disponible sur les plateformes d'écoute. Et si vous appréciez ce travail, sachez qu'il est désormais possible de le soutenir, via une cagnotte Tipeee par ici : https://fr.tipeee.com/le-beau-bizarre-le-podcast

Merci de votre écoute et merci de votre soutien !

12 Sep 2023Le Beau Bizarre #54 avec Maud Blandel00:59:37
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Le Beau Bizarre >>>> E.P.I.S.O.D.E #54

Son geste, traduire la partition musicale en partition chorégraphique. Sa langue, se fait vibration en mouvements.
Elle s'applique à inventer un langage chorographique propre à elle, mais la démarche est toujours collective et fidèle. Le Noir de l'étoile, était le point de départ. Une partition électroacoustique certes mais l'exercice semble connu. Pourtant c'est vers un ailleurs plus intime, que cette rencontre opère. Et la mémoire entre en collision avec les pulsars, ces métronomes cosmiques. Le constat est triste, oui, les étoiles meurent aussi. C'est en mourant que l'étoile devient un phare dans notre nuit. Et c'est ainsi que son vestige nous parvient, non par un boum mais par un murmure. Et ce qui se murmure en silence, c'est d'accepter le rendez vous avec le souvenir de l'enfance.
Maud Blandel signe l’œil nu. Un objet sensible qui se joue de notre perception mais nous fait vivre une expérience intime et cosmique.

Je suis heureuse d'avoir à mon micro Maud Blandel, pour un épisode choral grâce à la précieuse participation de Maya Masse, Lou Colombani et Esther Welger Barboza; et les apports de Hubert Reevs, Gérard Grisey, Jean-Pierre Luminet, Chris Marker, Anne Teresea de kresemaker, et un clin d’œil à Philippe Quesne et Gaetan Vourch.

Après Arsenic - Centre d'art scénique contemporain, après le Festival d'Avignon avec la Sélection suisse en Avignon, et La Bâtie-Festival de Genève,L’œil nu sera au Centre National de la danse du 16 au 18 novembre. En janvier au CNDC d'Angers et au fevrier au festival Parrallèle.

Le Beau bizarre, est un posdcast du studio indépendant AudioSauti. Disponible sur les plateformes d'écoute, et si vous appréciez ce travail, sachez qu'il est désormais possible de le soutenir, vous trouverez le lien Tipeee dans la bio.

Merci de votre écoute et merci de votre soutien !

25 Sep 2023Le Beau Bizarre #55 🇫🇷 avec Carolina Bianchi00:53:06
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The Bride and the Good Night Cinderella, est le premier volet de la trilogie Cadela Força de l'artiste brésilienne Carolina Bianchi et de son collectif d’artistes.
Présentée au Festival d'Avignon et reprise au Festival la Batie à Genève, cette pièce n'est pas passée inaperçu !
Il n'est jamais facile d'aborder sur scène le sujet des violences sexuelles faites aux femmes, mais Carolina Bianchi le fait avec un rare brio.
Elle ne donne pas de réponses toutes faites, elle pose de nouvelles questions et engage le public dans une réception active.
L'art de la performance rend cela possible. Le présent de la performance annule le quatrième mur et cette fiction de ce que nous pourrions appeler "un espace sûr".
Nous devons faire face à la réalité de ce qui est reconstitué sur scène. La violence n'est pas là où nous le pensons. C'est aussi une question de regard et de réception.
Cette pièce est en certaine manière une stratégie pour observer de près les conséquences de la violence sexuelle. Mais elle n’a pas la prétention d’effacer ni ne guérir les blessures traumatiques. En ce sens, "fuck catharsis" est le credo de Carolina Bianchi !
Mais en quoi c’est important, de poser dés le début de la pièce les ingrédients dramaturgiques ainsi que le protocole qui constitue la structure même de cette pièce ? Est-ce une manière de prévenir le public ou de le rendre complice ?
Est-ce que la création artistique aujourd’hui cherche à être politiquement correct ?
Est-ce que l'histoire de la performance est liée à l'histoire des femmes et de leur corps, et vice versa ?
Que permet la performance que ne permet pas le théâtre dit classique ?
Ce sont là quelques unes des questions que j'ai posé à Carolina Bianchi dans ce 55ème épisode du Beau Bizarre.
Je suis très heureuse et émue d'avoir pu parler avec Carolina Bianchi de cette pièce si nécessaire, qu'il est si important de faire connaître et de diffuser !

Un grand merci à Carolina Mendonça pour sa généreuse contribution !
Merci à Joel Curtz et Tania Bruguera pour leur œuvre !
Cet épisode n’aura pas pu exister dans sa version française sans l’aide précieuse de Natela Outtier à la traduction, et les voix sublimes de Quentin Tenaud et Pauline Weiss ! Merci à elleux !

Pour connaitre les dates de tournée du spectacle The Bride and the Good Night Cinderella, consultez les réseaux sociaux du Metro Gestao Cultural.
Sachez que la pièce passe au Maillon à Strasbourg du 31 janvier et 2 février 2024; et que j’ai de grands espoirs pour re-voir cette pièce à Paris ou dans d’autres villes françaises, la saison prochaine !

20 Sep 2023Le Beau Bizarre #55 🇬🇧 with Carolina Bianchi00:53:39
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The Bride and the Good Night Cinderella is the first part of the Cadela Força trilogy by Brazilian artist Carolina Bianchi and her artist collective. This first part, presented at the Avignon Festival and revived at the Festival de la Batie in Geneva, did not go unnoticed. It's never easy to tackle the subject of sexual violence against women on stage, but Carolina Bianchi does it with rare brilliance. She doesn't give ready-made answers, she asks new questions and engages the spectator in an active reception.
Performance art makes this possible. The present of the performance cancels out the 4th wall, and the fiction of what we might call "a safe space". We have to face up to the reality of what has been reconstituted. Violence is not where we think it is. It's also question of gaze and receiving. This piece is a strategy for observing the consequences of sexual violence up close. But the piece won't erase or heal traumatic wounds. In this sense, "fuck catharsis" is Carolina Bianchi's credo!
I'm so happy and moved to have been able to talk to Carolina Bianchi about this much-needed play, which is so important to publicize and disseminate!
Carolina Bianchi is my guest on the 55th episode of Le Beau Bizarre, despite the distance and recording conditions.

Thanks to Carolina Mendonça for her invaluable contribution!
With works by Joel Curtz and Tania Bruguera.

The Bride and the Good Night Cinderella plays September 21 & 22 at the KVS in Brussels, January 31 to February 2 at Le Maillon in Strasbourg; and I have high hopes of seeing this play in Paris and other French cities next season !

Le Beau Bizarre is a podcast from the independent studio AudioSauti, available on listening platforms. If you like this work, it's now possible to support it. You'll find the Tipee link in the bio.
Thanks for your support, and thanks for listening !

10 Oct 2023Le Beau Bizarre #56 avec Sofiane Ouissi 00:45:47
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En 2007 à Tunis dans un contexte politique répressif et liberticide, les danseurs et chorégraphes Selma et Soufiane Ouissi se sont posés la question du rôle que peut avoir l’artiste dans un projet de société. Dream City est né comme réponse concrète et sensible !
Il y avait urgence d'investir l'espace public, se réapproprier la rue et l'irriguer d'interventions artistiques pour permettre peut-être, de rêver à une vie et une ville meilleure !
Aujourd'hui, Dream City est une biennale qui étire l'été indien et fait de Tunis l'épicentre de la création artistique contemporaine de la région MENA. Sa singularité ? activer le patrimoine de la médina de Tunis dans un parcours qui permet de découvrir des espaces inédits, habités pour l'occasion de présence artistiques originales et in situ. Et c'est en quadri-frontal dans le patio de l'institut nationale du patrimoine de Tunis, que Selma et Soufiane Ouissi co-signent leur dernière création, Bird.
Pour en savoir plus, Sofiane Ouissi est mon invité dans ce 56ème épisode du Beau Bizarre !
Merci à Charlotte Imbault pour sa participation généreuse !
Avec les apports de Selma Ouissi, Anne Teresa De Keersmaeker et Vinciane Despret.
Bird, sera au Caire au festival D-CAF les 4 & 5 novembre prochains, avant une tournée en Europe au printemps 24.
Lien vers le site de l’association L’Art Rue porteuse du festival Dream City : https://lartrue.org/fr/festival-dream-city

20 Nov 2023Le Beau Bizarre #57 avec Yasmine Yahiatene00:44:54
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Qu’est-ce qu’il y a en commun entre la guerre d’Algérie et l’alcoolisme ? Pourquoi l’un, peut-être la conséquence de l’autre ? Pourquoi malgré le silence, les traumatismes se transmettent ? La réparation est-elle possible ? Et par quoi elle passe ?
Alors qu’elle vient de la vidéo et de la peinture, c’est sur un plateau du théâtre que Yasmine Yahiatène suggère ces questions. Dans La Fracture, elle crée un jeu de piste identitaire et prends pour complice la vidéo et ses archives de famille pour permettre, dans une économie de moyens ET du verbe, un récit autobiographique réparateur. Dans La Fracture, elle dépose un intime politique et retrouve, avec soulagement et fierté, ce qui reste de barbare en elle. Avec les codes du foot qu’elle a longtemps pratiqué, et l’efficacité du génie du rap, Yasmine Yahiatène signe un premier projet, fragile et puissant. Et elle est mon invitée dans le 57eme épisode du beau bizarre !
Un épisode qui fait résonner les voix de Lina Soualem, de Benjamin Stora, de Louisa Youssfi avec le rap de soolking !
Et la participation de Sarah-Lise Salomon Maufroy.

29 Nov 2023Le Beau Bizarre #58 avec Tahnee00:45:24
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Le Beau Bizarre >>>> E.PI.S.O.D.E #58
Osons l'humour pour vaincre novembre !
Comment se faire une place lorsque l'on est une femme, lesbienne et métisse dans le milieu du stand up ? Est-ce que les scènes du stand up peuvent être inclusive et safe pour toutes et tous ? Comment créer des communautés d'alliances pour y arriver ? Est-ce qu'il existe un rire politique ? Est-ce qu'il est toujours nécessaire ? Comment garder une attractivité de la scène face à la concurrence des formats numériques ?
Tahnee fait partie de la jeune génération d’humoriste qui éprouve ces questions, tout en gardant une légèreté salvatrice. Elle est solaire, elle est drôle et elle est engagée ! Elle incarne le renouveau du stand up, et ça fait du bien par les temps qui courent !
Elle est surtout mon invitée dans le 58ème épisode du Beau Bizarre.
Merci à Hortense Belhôte, à Émilie Notéris et à Mahaut Drama pour leur précieuses participation dans cet épisode.
Avec les apports de Shirley Souagnon, de Lou Trotignon, d'Henri Bergson, et de Monique Wuittig,
Le spectacle Tahnee, l'autre se joue les vendredis et samedis à La Nouvelle Scène à Paris mais part régulièrement en tournée. Suivez le compte Instagram de Tahnee pour ne rien manquer.

06 Dec 2023Le Beau Bizarre #59 avec Sarah Vanhee00:52:57
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Il est des silences qui trouent l'histoire, la petite et la grande. Des silences qui transmettent des traumatismes dans les corps des nouveaux nées. Des lignées de femmes qui reproduisent le geste, le rôle, le silence. Vivre une vie de femme réduite à prendre en charge la famille, travailler la terre et se reproduire. Se reproduire contre son gré, faire des fausses couches et garder le silence. Se faire exploiter son corps comme l'on exploite la terre. Ëtre une femme et ne pas avoir un corps à soi, un temps à soi, une vie à soi. La vie et le destin de centaine de femmes dans l'Europe dans l'entre deux guerre. Des histoires que l'on a peu entendu de la bouche de celles qui l'ont vécu. Mais les générations passent et la réparation se fait nécessaire !
Que peut le théâtre dans le besoin de réparer l'histoire ? la petite et la grande... Sarah Vanhee retourne sur la scène du théâtre pour raconter sa version de l'histoire. Elle permet un rituel où les fantômes donnent de la voix, des rituels de convocation pour performer les geste absents. Elle propose un spectacle comme une offrande, et des images pour réparer le passé et permettre le présent.
Dans son spectacle Mémé, Sarah Vanhee rend hommage à ses deux grands mères, Mémé et Oma. Et elle est mon invitée dans ce 59ème épisode du Beau Bizarre !

Avec les apports de Vinciane Despret, Frédéric Worms, Philippe Genty et Daniel Blanga Gubbay

Mémé se joue jusqu'au 6 décembre au théâtre de la Bastille à Paris, avec le festival d'Automne. Les autres dates de tournée sont à vérifier sur campo.nu

06 Jun 2021Le Beau Bizarre #6 avec Kevin Jean Elisa Monteil et Raphaël Mouterde01:00:10
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Bonjour à toutes,
Bonjours à tous,
Bienvenu.e.s dans le Beau Bizarre,
Un espace sonore libre et hybride,
Un espace qui cherche parfois, à devenir fluide...
Qu'est que c'est, être un homme ?
Qu'est ce que c'est, être une femme ?
Comment le corps devient le réceptacle de ces identités ?
Comment la sexualité de ces corps orchestre ces identités ?
Comment questionner ces identités construites ?
Comment en sortir ou comment y rester avec conscience ?
Comment créer des identités hybrides ?
La danse, la performance, le corps mis en jeu au plateau... peuvent mettre au travail ces questions. Et c'est le cas de nos invités du jour, avec qui nous allons tenter de les discuter. D'abord avec le danseur et chorégraphe Kevin Jean, qui a présenté récemment à l'Atelier de Paris sa pièce Dans le Mile, Ensuite avec le duo d'artistes Elisa Monteil et Raphaël Mouterde, qui ont présenté récemment à la Pop leur pièce Rivière Sale.

Les sites des artistes :
Kevin Jean
Elisa Monteil et Raphaël Mouterde

Pour aller plus loin :
La Série Documentaire de Juliette Boutillier, réalisée par Vincent Decque, " Masculins, est-ce ainsi que les hommes se vivent" :
https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/masculins-est-ce-ainsi-que-les-hommes-se-vivent
La Série Documentaire d’Ovidie et Tancrède Ramonet, réalisé par Séverine Cassar, "Vivre sans sexualité" :
https://www.franceculture.fr/emissions/series/survivre-sans-sexe
L’épisode des Couilles sur la table avec Maia Mazaurette :
https://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/maia-mazaurette-erotiser-les-hommes

30 Dec 2023Le Beau Bizarre #60 avec Hatice Ozer00:51:59
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Le Beau Bizarre >>> E.P.I.S.O.D.E #60
Dans cet épisode, il sera question d'exil...de ses conséquences douloureuses et silencieuses. Il sera aussi question de filiation... et des mondes qui séparent les générations. Celle qui a connu l'exil, et celle qui est arrivée après l'exil. Il sera question d'oralité et de transmission, de la puissance de la parole et de sa vertu réparatrice. Et de comment le théâtre, permet la réconciliation et la rencontre entre ces différents mondes ! Comment aussi, il permet de recoudre les histoires et faire récit de l'invisible et de l'inaudible.
Hatice Ozer, signe le Chant du père et invite son propre père à partager la scène avec elle. Elle a construit une histoire sensible, en respectant le vieil adage de son père: « pour bien raconter les histoires, il faut mélanger 60% de vérité, 30% de mensonge et 10% de pur mystère ». Et elle est mon invitée, dans ce 60ème épisode du Beau Bizarre !

27 Feb 2024Le Beau Bizarre #62 avec Cécile Morelle 01:00:11
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Travailler avec le réel est déconcertant dit Raymond Depardon Pourtant, nombreux et nombreuses sont les artistes qui s'y frottent; qui aiment glaner les témoignages, ceux de la vraie vie. Collecter la parole pour entendre ce qu'elle dit mais aussi ce qu'elle ne dit pas ! Prendre pour prétexte la collecte des récits pour permettre la rencontre, les rencontres. Récolter des paroles pour tisser des histoires. C'est le procédé qui devient méthode chez l'autrice, comédienne et metteuse en scène Cécile Morelle !
Pour elle, il n y a pas de petites histoires, il n'y a que des histoires !
Une mine d'or de l'intime qui lui permet de faire une œuvre non plus uniquement à partir de celles et ceux qu'elle rencontre, mais une œuvre d'elles et d'eux ! Elle attache une importance rare aux oreilles qui vont venir écouter ces histoires glanées. Elle invente des écrins hospitaliers pour permettre l’acuité de l’écoute, et augmenter la rencontre ! Car en tirant le fil du récit intime, l'écho qui en revient est souvent politique !
Cécile Morelle est mon invitée dans ce 62ème épisode du Beau Bizarre, pour parler de deux de ses projets actuellement en tournée. D'abord LA TROUÉE, une traversée dans la ruralité paysanne depuis le point de vue féminin. L’histoire de corps de femmes dans des corps de ferme. Et puis DANS DE BEAUX DRAPS, une collecte d'armoires et de mémoires pour des récits de tissus, qui essuient les colères et drapent les mystères.

Avec les apports de Raymond Depardon et Donna Haraway. Et la précieuse participation de Jérôme Sallé et Laetitia Troussel-Luber.

LA TROUÉE sera présenté le 14 mars 2024 dans le cadre du festival cabaret des curiosités du Phénix. DANS DE BEAUX DRAPS sera présenté le premier WE du mois de juin dans le cadre du banquet, organisé par la Maison du Théâtre d'Amiens.

Site de la Cie de Cécile Morelle : https://www.cielecompost.com/
Site de la Maison de Théâtre d’Amiens : https://www.amiens.fr/Vivre-a-Amiens/Culture-Patrimoine/Etablissements-culturels/MTA-Maison-du-Theatre-d-Amiens

19 Feb 2024Le Beau Bizarre #61 avec Patricia Allio00:52:26
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Dans les temps que nous traversons, les artistes semblent devenir des vigies attentives aux soubresauts du monde.
Être une vigie c'est être témoin de son temps. c'est déployer la puissance de sa créativité pour explorer les réalités sociales et géo-politiques d'hier et d'aujourd'hui.
La question de l'exil et des politiques migratoires est au cœur des préoccupations de beaucoup d'artistes.
Comment le théâtre peut faire entendre les récits de celles et ceux qui sont concernées dans leur chair et dans leur vie par l'exil ? Comment inventer un projet qui serait hospitalier de leur récits ? Comment la configuration de l'espace permet une acuité d'écoute ? Comment la durée permet d'étirer un temps nécessaire pour voir, entendre et recevoir la parole d'un autre abimé ?
C'est le projet que propose Patricia Allio dans Dispak Dispac’h. Un dytique qui se regarde, entre tribunal et agora. Un théâtre politique qui cherche à changer nos regards sur les personnes exilées.
Patricia Allio est mon invitée dans ce 61ème épisode du Beau Bizarre.

Avec la participation de Mortaza Behboudi et les apports de Philippe Texier et Marie-Christine Vergiat.
Avant une tournée en France, Dispak Dispac’h sera présenté au Théâtre Silvia Monfort du 21 au 29 mars 2024.

Site de Patricia Allio : https://patricia-allio.com/
Dispack Dispatch au Théâtre Silvia Montfort : https://theatresilviamonfort.eu/events/dispak-dispach/

04 Mar 2024Le Beau Bizarre #63 aux Swiss Dance Days 202400:26:44
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Un épisode qui sort de sa zone de confort pour adapter sa forme !
Et pour cet épisode, nous serons à Zurich pour les Swiss Dance Days. Une plateforme qui permet à des programmateurs et des programmatrices du monde entier de découvrir en à peine quelque jours, un condensé de la création contemporaine suisse, des deux dernières années. Une biennale co-portée par un réseau d'opérateurs et de professionnels de la danse qui œuvrent à la fois à former mais aussi accompagner, produire et diffuser, les artistes du champ chorégraphique basé.e.s en Suisse. Les Swiss Dace Days deviennent dans ce sens la vitrine de la création chorégraphique suisse en changent de ville hôte à chaque édition. Alternant entre les cinq plus grandes villes du pays et représentant les trois principales régions linguistiques. Après Bâle l’édition passée, c'est à Zurich que se tient cette année la 12ème édition des Swiss Dance Days !
Quels sont les enjeux de cette plateforme ? Quels professionnel.le.s composent le jury ? Comment se fait la sélection des projets présentés ? Quels intérêts pour les programmateurs et les programmatrices d'y assister ? Quelles opportunités pour les artistes sélectionnées ?  Est-ce le meilleur contexte de représentation que de jouer face un public quasi exclusivement de programmateurs et de programmatrices ? Pour répondre à ces questions, je vous propose un épisode choral où la prise de parole sera collective et pluriel !
Avec la participation de :
Boris Brüderlin, directeur de Reso – réseau danse suisse qui co-organise les Swiss Danse Days
Laurence Wagner, directrice du festival Belluard Bollwerk International à Fribourg - membre du jury des SDD
Matthieu Goeury, directeur des Halles de Schaerbeek
Nataly Sugnaux Hernandez, co-directrice du Grütli - Centre de production et de diffusion des Arts vivants
Anne Fontanesi, directrice de production et curatrice au CCN de Montpellier
Et les artistes : Géraldine Chollet, Pierre Piton et Maud Blandel.

Pierre Piton présentera sa pièce “Open/Closed” les 16 & 17 mars 2024 au théâtre Sevelin 36 à Lausanne, dans le cadre de Programme Commun
Géraldine Chollet sera également présente dans le cadre du festival programme commun avec un autre projet : “Breathe my love, breathe”. Sa pièce “Ouverture” sera présente en France au mois de juillet en Avignon.
Maud Blondel reviendra à l'automne à Paris avec sa pièce “l’œil nu”. Des artistes à suivre donc !

10 Apr 2024Le Beau Bizarre #64 : conversation critique avec Belinda Mathieu et Callysta Croizer01:03:49
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Partant du constat que les espaces critiques se font de plus en plus rares, qui plus en danse, j’ai voulu ouvrir Le Beau Bizarre à un épisode spécial pour expérimenter l’exercice critique, autour de deux projets chorégraphiques et en conviant deux jeunes critiques à mes côtés : Belinda Mathieu et Callysta Croizer. Merci à elles deux d’avoir accepté cette invitation ! De manière généreuse et bénévole je dois le souligner.

Belinda Mathieu, est journaliste et critique spécialisée en danse, elle travaille pour plusieurs médias dont Télérama, Mouvement, et Sceneweb. Diplômée de Lettres Modernes de l’Université Paris-Sorbonne, et de journalisme. Titulaire d’une Licence du département danse de l’Université Paris 8, elle poursuit actuellement ce même cursus en Master en alimentant une réflexion sur sa propre pratique et les enjeux des textes critiques dans l’écosystème de la danse contemporaine.
Callysta Croizer, termine un master d’histoire transnationale à l’École normale supérieure de Paris. Ses recherches portent sur la formation du Corps de ballet du Théâtre municipal de Rio de Janeiro. Chroniqueuse danse pour Mouvement et Springback Magazine, un média anglophone spécialisé dans la danse contemporaine et initié par Aerowaves; elle fait partie également des critiques théâtre pour Les Échos.

Mais aujourd’hui, c’est de la danse dont il sera question avec à notre menu deux spectacles :
Extinction room du chorégraphe roumain Sergiu Matis qui porte le sous titre Hopless (sans espoir). La pièce a été présentée récemment au Centre Nationale de la danse dans le cadre du temps fort "recommencer ce monde" dont la curation a été confié à Jérôme Bel et Rebecca Lee. La pièce n'a pas de tournée actuellement mais "Danses non humaines" de Jérôme Bel -qui en présente un extrait- sera à la maison de la danse en décembre 2024, avant des dates à Berlin et Stockholm.
et Liberté Cathédrale du chorégraphe français Boris Charmatz, présenté actuellement par le Théâtre de la ville.
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Extinction room (salle d’extinction), évoque l’extinction des oiseaux et pour dénoncer leur dramatique diminution, due à la crise climatique et aux bouleversements de la biodiversité, Sergiu Matis a imaginé, une installation sonore multi-directionnelle et immersive. Le public est plongé au cœur d’un paysage musical diffusant les cris, les appels et les chants d’espèces disparues ou menacées. Trois performeurs et performeuses, dont le chorégraphe lui-même, guident les visiteurs par leurs interventions et tentent d’éveiller leurs consciences.
Vers le CN D
Lien vers la playlist du spectacle

Site de Sergiu Matis

Liberté Cathédrale de Boris Charmatz, présentée actuellement par le théâtre de la ville au théâtre du Châtelet et jusqu’au 18 avril. Boris Charmatz qui a pris la direction en 2022 du Tanztheater Wuppertal - la compagnie historique de Pina Bausch- signe avec Liberté Cathédrale sa première pièce avec les danseurs de la compagnie, en y invitant une partie de ses danseurs historiques. Il cherche à amener la danse dans des endroits inhabituels : des parkings, des stades…Le lieu dans le titre Liberté Cathédrale fait référence à l'endroit où la pièce fut crée : une église brutaliste près de Wuppertal, en Allemagne; avant d’être donné aux usines Fagor à Lyon en septembre dernier, en ce moment sur une scène augmentée au Théâtre du Châtelet et avant le plein air cet été au festival d’Avignon.
Liberté Cathédrale au Théâtre de la Ville , jusqu’au 18 avril 2024
Liberté Cathédrale au Festival d’Avignon, du 5 au 9 juillet 2024
Site de Boris Charmatz
Tanztheater Wuppertal Pina Bausch


Grand merci à Bélinda et à Catalysa pour leur temps et leur générosité !
Merci à Quentin Tenaud pour la voix du doublage.
Et merci à notre groupe de critiques allié.e.s pour leur soutien !

15 Apr 2024Le Beau Bizarre #65 avec Julie Nioche 00:54:56
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Comment des pratiques sociales et sociétales entrent dans un processus de création ? Comment mettre au travail par le corps, la question des violences sexistes et sexuelles ? Est-ce que la danse peut s’envisager comme une pratique d’auto-défense ? Que faire de la mémoire, potentiellement, traumatique de ce corps ? Que peut la danse ? Peut-elle réparer ? Est-ce une danse pour soi ou une danse à partager ? Et comment la regarder ?
Des questions que s'est posées la chorégraphe Julie Nioche pour son projet Outsider. Un projet hybride crée à Angers le 30 mars 2024, à l'invitation du CNDC dirigé par le chorégraphe Noé Soulier.
Julie Nioche a réuni autour d'elle neuf interprètes et une Dj, en invitant un formateur en VSS, Lex Frattini, pour hybrider les pratiques et co-construire une partition qui dépasse la seule danse sur scène.
J'ai voulu inviter à mon micro celle qui a orchestré en un temps record, ce projet qui dépasse ce qui se passe sur scène ! Pour parler d'Outsider, Julie Nioche est mon invitée pour 65ème épisode du Beau Bizarre !
Avec les apports d'Isabelle Ginot et d'Elsa Dorlin et la participation de Lex, Laurent et de la Chorale féministe d'Angers : Les louises sans Michel !
Site de Julie Nioche : http://www.individus-en-mouvements.com/
Site du CNDC Angers : https://www.cndc.fr

26 Apr 2024Le Beau Bizarre #66 avec Emma Bige01:23:20
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Elle aime la danse d'abord comme un objet d'étude. Elle aime le studio pour y pratiquer la danse improvisation. Jamais, ou rarement, on la verra assise sur une chaise. Elle préfère rouler par terre. Pourtant chaque matin c'est dans les langues qu'elle navigue pour traduire les théoriciennes et les penseuses féministes. Penser avec l'oblique et vivre en oblique est la feuille de route qu'elle s'est donnée, et c'est un plaisir de converser avec elle !
Emma Bigé est mon invitée pour ce 66ème épisode du Beau Bizarre pour parler de son livre “Mouvementements, écopolitiques de la danse”.

Avec la précieuse participation de Boris Charmatz, de Yves Citton et de Julie Nioche; et les apports de Steve Paxton, de Teresa Vittucci et d'Audre Lorde.

Emma Bigé participera le 7 juillet prochain, à un café complice animé par Boris Charmatz pendant le festival d'Avignon.

Le morceau en fin d’épisode est à écouter en entier par ici :
https://www.youtube.com/watch?v=HBOMHiBqoWg

24 May 2024Le Beau Bizarre #67 : conversation critique avec Belinda Mathieu et Lea Poire01:14:17
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Qu'est ce qui définit la pratique critique ? Quel est son rôle ? Quels sont les outils mobilisés à travers le regard posé sur les spectacles ? Comment inscrire les projets discutés dans une histoire chorégraphique contemporaine ? Comment les faire résonner avec les enjeux de l'époque ? Comment les textes et les images qui participent à la promotion des spectacles, infusent l'inconscient et peuvent parfois, influencer le regard ou le ressenti ? Comment garder une neutralité de pratique critique dans un écosystème qui oblige souvent les mêmes personnes, à participer à l'écriture des textes de communication mais aussi, des textes critiques ? Quelle place laissée au regard situé pour construire une critique ? Comment transmettre et participer à la fabrique du regard critique chez la jeune génération ?
Ce sont les questions que j'ai eu envie de discuter avec trois critiques de danse.
Dans cet épisode, je me suis entourée des journalistes Léa Poiré et Bélinda Mathieu, et à distance de Callysta Croizer.

Au menu de notre table critique du jour, deux spectacles de danse présentés récemment à Paris : "Toi, moi, Tituba…" de la chorégraphe britannico-rwandaise Dorothée Munyaneza, qui est passé par Chaillot après la Ménagerie de verre à l'automne dernier; et le spectacle "Hatched Ensemble" de la chorégraphe sud africaine Mamela Nyamza qui a fait l'ouverture des rencontres chorégraphiques de la Seine Saint Denis, et qui va poursuivre une tournée en France et en Europe, après Bruxelles et Paris.

Léa Poiré, après des études chorégraphiques, a été responsable danse et rédactrice en chef adjointe pour le magazine Mouvement. Aujourd’hui, elle est journaliste indépendante et élargit son activité de critique à l’éducation aux médias. Elle collabore aussi en tant que chercheuse avec la chorégraphe Mette Edvardsen, et assure également la direction éditoriale du CN D magazine.
Belinda Mathieu, est journaliste et critique spécialisée en danse. Elle travaille pour plusieurs médias dont Télérama, Mouvement ou Sceneweb. Elle est diplômée de Lettres Modernes et de journalisme et poursuit actuellement un master au département danse de l’Université Paris 8, où elle mène une réflexion sur sa pratique et les enjeux des textes critiques dans l’écosystème de la danse contemporaine.
Callysta Croizer, termine un master d’histoire transnationale à l’École normale supérieure de Paris. Ses recherches portent sur la formation du Corps de ballet du Théâtre municipal de Rio de Janeiro. Elle est chroniqueuse danse pour Mouvement et Springback Magazine, un média anglophone spécialisé dans la danse contemporaine, et elle est également critique théâtre pour Les Échos.

Avec la participation de Mai-Juli Machado Nhapulo; des lycéens et lycéennes du Lycée Clément Ader. Et une archive pépite du masque et la plume, qui date de 1961.

Pour écouter la conversation avec Mamela Nyamza :
https://audiosauti.com/@Le_Beau_Bizarre/episodes/le-beau-bizarre-17-avec-mamela-nyamza-a-geneve

Pour lire la critique autour de "Toi, moi, Tituba…" de Dorothée Munyaneza :
https://www.mouvement.net/scenes/dorothee-munyaneza-toi-moi-tituba-et-la-danse

03 Jun 2024Le Beau Bizarre #68 avec Soa Ratsifandrihana00:46:21
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Comment arrive le besoin de trouver sa propre danse malgré un parcours académique reconnu et applaudi ? Comment apprendre à désapprendre ? Comment se reconnecter à son histoire lorsque celle ci a été écrite uniquement du point de vue du dominant ? Comment trouver dans le corps un ancrage dans son histoire davantage que dans une langue non transmise ? Comment la fiction et la création peuvent combler les trous qui percent l’Histoire ? Et comment le collectif peut donner de la force et du poids aux récits manquants ? 
Ce sont quelques unes des questions que j'ai eu envie de poser à Soa Ratsifandrihana, artiste franco-malgache installée à Bruxelles. Elle déploie un projet en diptyque : "Rouge cratère", une pièce sonore issue de son voyage retour à Madagascar et "Fampitaha, fampita, fampitàna", une pièce chorégraphique crée en mai dernier au Kunstenfestivaldesarts. Elle est mon invitée dans ce 68ème épisode du Beau Bizarre.

"Rouge cratère" sera disponible sur les plateformes d'écoute à partir du 26 juin 2024, date d'anniversaire de l'indépendance de Madagascar. "Fampitaha, fampita, fampitàna" sera ce 6 juin au festival June event avant une jolie tournée qui passera notamment par la MC93 dans le cadre du festival d'automne.

Avec les apports de l'auteur malgache Naivo, de l’historienne malgache Helihanta Rajaonarison, de l'artiste Rebecca Chaillon, de l'autrice Faïza Guène, et du rappeur Kerry James. Avec un clin d’œil à Lisa Simpson.

Les dates de tournée de Fampitaha, fampita, fampitàna :
http://amabrussels.org/en/spectacles/fampitaha-fampita-fampitana/

08 Oct 2024Le Beau Bizarre #69 : conversation critique avec Belinda Mathieu et Lea Poire01:19:42
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Depuis sa création, le Beau Bizarre tente un positionnement organique et expérimental. Une ligne éditoriale libre qui trouve sa place, davantage dans les marges qu’au centre. Et de plus en plus, une envie de nourrir un dialogue avec d’autres regards, d’autres professionnelles…mais toujours dans des affinités électives.
Dans la continuité des deux premiers épisodes dédiés à la critique, je suis heureuse de m’entourer pour ce nouveau Beau Bizarre critique de deux talentueuses journalistes et spécialistes de la critique en danse : Léa Poiré et Belinda Mathieu. Au menu de notre table critique aujourd’hui, deux spectacles présentés récemment à Paris : Sane Satan de Teresa Vettucci présenté au CDCN de La Briqueterie dans le cadre du festival Excentriques, et le projet We have decided not to die de Louise Siffert présenté aux Laboratoires d’Aubervilliers avec le festival Jerk Off.
Mais aussi : la rubrique "l'archive critique" + l'Entracte, la carte blanche de Wilson Le Personnic + les coups de cœurs des critiques !
Un épisode copieux fait dans la joie collective, salvateur par les temps qui courent ! Si je devais résumer nos discussions, je dirais en empruntant cette idée à Léa avec laquelle elle clôture presque l'épisode : Créer des utopies dans lesquelles il est possible d'exister !
Repères de temps :
à 2min45  > la rubrique "l'archive critique"
à 20min > discussion autour de Sane Satan de Teresa Vettucci
à 40min > l'entracte, la carte blanche de Wilson
à 49min > discussion autour de We have decided not to die de Louise Siffert
à 1h14 > les coups de cœurs des critiques
Les bios des critiques :
Léa Poiré, après des études chorégraphiques, vous avez été responsable danse et rédactrice en chef adjointe pour le magazine Mouvement. Aujourd’hui, vous êtes journaliste indépendante et vous élargissez votre activité de critique à l’éducation aux médias. Vous collaborez aussi en tant que chercheuse avec la chorégraphe Mette Edvardsen, ET, vous assurez également la direction éditoriale du CN D magazine. Belinda Mathieu, vous êtes journaliste et critique spécialisée en danse, vous travaillez pour plusieurs médias dont Télérama, Mouvement ou Sceneweb. Vous êtes diplômée de Lettres Modernes et de journalisme. Et vous poursuivez actuellement un master au département danse de l’Université Paris 8, où vous menez une réflexion sur votre pratique et les enjeux des textes critiques dans l’écosystème de la danse contemporaine. Wilson Le Personnic est rédacteur indépendant et travailleur de l’art, il collabore aujourd’hui avec des artistes du champ de la danse et développe une activité d’écriture pour des journaux et des théâtres. Il est notamment un collaborateur régulier du Journal de l’ADC à Genève.

11 Jun 2021Le Beau Bizarre #7 à l'exposition Répare Reprise à La cité internationale des arts à Paris00:31:30
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Bienvenues dans le beau bizarre, un espace sonore libre et hybride, un espace qui tente parfois de réparer la blessure....
L'exposition Répare, Reprise présentée à la Cité internationale des arts est organisé par l'association Portes ouvertes sur l'art. Des portes ouvertes sur des artistes qui viennent de contextes culturels et politiques différents, qui ont décidé pour certains ou certaines de fuir ces contextes en s'installant à Paris et y travailler leur art. Pour cette exposition les artistes invité.e.s ce sont Majd Abdel Hamid, Azza Abo Rebieh, Kader Attia, Sammy Baloji, Yacob Bizuneh, Bady Dalloul, Khaled Dawwa, Kholod Hawash, Katia Kameli, Farah Khelil, Randa Maddah, Sara Ouhaddou, Khalil Rabah, RAMO, Maha Yammine...
Le commissariat de l'exposition est confié à l'artiste et cinéaste Nora Philippe. Ses recherches s’intéressent aux « archives ordinaires », aux pratiques féministes et décoloniales. Elle tourne actuellement le film Restituer ? sur la restitution des œuvres africaines par les musées occidentaux.
Le titre de l'exposition collective Répare, Reprise, a été traduit en arabe par Tafqiq, c'est à dire l'action de décomposer, déconstruire et d'analyser.
Pour plusieurs raisons, l’épisode du jour prendra un format particulier. Avec l'idée de transformer la contrainte en une nouvelle tentative de restitution. Grâce au brillant médiateur de l'association, Axel Thoinon, l'épisode sera une visite guidée par ses paroles...
L'exposition reste visible jusqu'au 10 juillet à la cité internationale des arts à Paris :
https://www.citedesartsparis.net/fr/exposition-repare-reprise-portes-ouvertes-sur-lart-cite-internationale-des-arts

11 Nov 2024Le Beau Bizarre #70 avec Lucie Camous, Mélanie Joseph, Lou Chavepayre et Marguerite Maréchal00:41:04
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Enregistré le jour du vernissage de l’exposition En-dehors au CRAC de Sète, ce 70ème épisode du Beau Bizarre est une déambulation chorale, où la parole, située et plurielle, propose une exploration sensible du handicap et de la maladie, abordés comme des forces à la fois créatrices et libératrices. Lucie Camous, Mélanie Joseph, Lou Chavepayre et Marguerite Maréchal y partagent leurs réflexions et récits d’émancipation face aux représentations validistes.

L’exposition, curatée par Lucie Camous en collaboration avec No Anger, déjoue les stéréotypes : les œuvres y renversent le regard, rendant visible ce qui est souvent enfoui dans le silence. Une échappée hors des normes, déployant des récits où le corps se fait politique, l’intime public, et où les espaces d’expression redéfinissent les frontières du possible.

L’exposition En dehors est visible au CRAC de Sète jusqu’au 5 janvier 2025.

Merci à Anna Chavepayre !

18 Dec 2024Le Beau Bizarre #71 avec Belinda Mathieu, Léa Poiré et Callysta Croizer01:23:00
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Le Beau Bizarre Critique #71 – Une exploration sensible et chorale de la critique

Le Beau Bizarre est un espace vivant et ouvert, où les voix se croisent et s’entrelacent pour réinventer les manières de voir, d’écouter et de parler des créations contemporaines. Cet épisode se veut un appel à prolonger les résonances, transformant la critique en un lieu de partage et de discussions passionnées. Pour clore l’année 2024, Le Beau Bizarre propose une table ronde critique en présence de trois voix singulières et engagées : Belinda Mathieu, Léa Poiré et Callysta Croizer, journalistes et critiques aux trajectoires riches et affûtées. Ensemble, elles offrent un regard à la fois analytique et viscéral sur des œuvres qui bouleversent et enchantent.

À 3 min : La séquence archive critique À partir d’archives, nous explorons les multiples visages de la critique : est-elle un exercice de subjectivité assumée ? Un art à part entière ? Ou bien un espace poreux où se rencontrent analyse, création et engagement ?

Au programme, deux œuvres marquantes de l’automne :

À 20 min : In Absentia de François Chaignaud et Geoffroy Jourdain Une œuvre où danse et chant s’entrelacent dans une polyphonie organique, immergeant le spectateur dans un souffle collectif, à la frontière entre incarnation et absence.

À 41 min : Skinless de Théo Mercier Un voyage radical au cœur d’un paysage composé de rebuts et de métamorphoses. Ici, les corps, la matière et le désir interrogent nos excès, nos limites, et l’humanité qui nous reste. Et à 51 min : Clin d’œil à Mathis Grosos

À travers ces deux créations, nous questionnons les tensions entre utopie et désenchantement, la fusion des formes et les ruptures intimes. Une tentative, peut-être impossible, d’épuiser les possibles de la discussion critique.

Terminer l’année en beauté : Les coups de cœur des critiques

À 1h07 : Le coup de cœur de Callysta Croizer

Avec Kill Me, Marina Otero clôt sa trilogie (Fuck Me, Love Me) dans une autofiction audacieuse et débridée. Entourée de quatre danseuses aux troubles psychiques et d’un double de Nijinsky, elle expose les fragilités et les folies de ses interprètes. Une performance radicalement libératrice, où les corps deviennent porteurs d’une vérité poignante et intime.

À 1h13 : Le coup de cœur de Belinda Mathieu

Dans Bless This Mess, la chorégraphe Katerina Andreou nous plonge dans une rave techno effrénée. Sur un rythme infernal, les gestes et les musiques évoquent les univers du gabber et de la hardtek. Les corps des quatre interprètes tiennent bon, alimentés par l’énergie des secousses, dans un vibrant éloge de la résistance face à un monde en perpétuel ébranlement.

À 1h17 : Le coup de cœur de Léa Poiré

Les sœurs Labrosse, fondatrices du magazine Censored, nous offrent un abécédaire féministe de l’autoédition. Avec une sincérité désarmante, elles partagent leurs apprentissages et leurs outils, dévoilant les arcanes d’un savoir-faire souvent inaccessible. Un guide pensé et écrit avec un soin rare, qui incarne l’essence même de l’engagement éditorial.

Une invitation à penser la critique autrement

Entre archives, discussions collectives et coups de cœur, cet épisode de Le Beau Bizarre célèbre une critique vivante, sensible et plurielle. Un espace où les œuvres se racontent, se confrontent et trouvent leur écho dans nos réflexions et nos passions.

18 Jun 2021Le Beau Bizarre #8 Le corps fait grève avec Emilie Renard à Béton Salon00:39:26
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Bonjour à toutes,
Bonjour à tous,
Bienvenus dans le Beau Bizarre,
Un espace sonore libre et hybride,
Un espace qui se laisse interpelé !
Le corps fait grève....un titre qui m'a fortement interpellé et qui a longuement résonné dans ma tête....le corps fait grève...
un titre qui m'a renvoyé directement à mon propre corps, qui de temps en temps, démissionne partiellement de ses fonctions.
J'ai eu besoin d'en savoir davantage sur cette exposition, sur les travaux présentés et les artistes choisis.
Je suis donc allée à la rencontre d'Emilie Renard, la nouvelle directrice du centre, et commissaire de l'exposition.
Elle a réunit Babi Badalov, Amie Barouh, Florian Fouché, Hedwig Houben pour Le corps fait grève !
Le corps fait grève est visible jusqu'au 24 juillet au Centre d'Art et de recherche Béton Salon ! C'est métro Bibliothèque François Mitterand sur la ligne 14, Et à la BNF justement, vous pouvez voir en ce moment une exposition sur le photographe Henri-Cartier Bresson. Et pas ci loin non plus, vous pouvez découvrir La Fab, la collection d'Agnès b, qui présente regards Hors champs et paysages
Merci à Pauline Weiss pour sa lecture !

Le site de Béton Salon : http://www.betonsalon.net/

27 Jun 2021Le Beau Bizarre #9 : Se défendre avec le Collectif Marthe 00:59:01
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Bienvenu.e.s dans le Beau Bizarre !
Un espace sonore libre et hybride,
Un espace qui cherche souvent à se défendre !
Je suis Zineb Soulaimani, et au fil des épisodes, je vois se dégager de manière évidente des thématiques et des sujets qui s'entrecroisent et se nourrissent les uns des autres. J'habite donc à Barbes et très souvent dans la rue ma colère se provoque, le besoin de se défendre face à une violence sourde est permanent. Mon vécu et ce que je suis, me pousse de manière inconsciente à lire, voir et nourrir les questions que ce vécu charrient. Il y a quelques temps, j'ai identifié le collectif Marthe. Composé de Maybie, Marie-Ange et Itto mais pas seulement. D'autres femmes et hommes font partie du collectif, dont j'ai pu enfin découvrir le travail. Aujourd'hui, je rencontre les trois femmes après avoir vu au Théâtre de la cité international, Tiens ta garde, leur dernière création. Je les ai rejoint dans leur loge, ou sous mon micro, s'invite de temps en temps, le fil sonore du RER souterrain.

01 May 2021Le Beau Bizarre #1 avec Annabel Gueredrat et Thomas Ferrand à Poitiers00:34:03
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Bienvenu.e.s dans Le Beau Bizarre !
Un espace sonore qui se veut ouvert sur l’étrange, le dérangeant, le marginale et l’indomptable. Parceque à y regarder de près, le bizarre est souvent beau !
Je suis Zineb Soulaimani et dans ce premier numéro du Beau Bizarre, nous allons approcher la figure de la sorcière.
Hameçons du diable, tisons d’enfer, laideron à nez crochu, chaudron, manche à balais, sortilèges, beauté vénéneuse, maléfices et démons au coin du bois... L'imaginaire collectif regorge de motifs stéréotypés lorsque l'on évoque les sorcières. Mais avant de devenir ce personnage canonique de fiction, un mythe et des personnages phares de la pop culture, les sorcières s'inscrivaient dans la réalité. Et leur chasse était bien réelle !
Et il existe, depuis toujours, une peur des femmes savantes, notamment des femmes âgées, isolées, indépendantes qui vivaient seules et soignaient le voisinage.
Qui étaient les sorcières ? qui sont les sorcières d'aujourd'hui ? De terribles femmes maléfiques ? Des résistantes ouvrant des espaces pour que l’air y soit plus respirable ?
Féministes pour sûr, souterraines parfois et singulières dans leur démarche.
Pour cette émission, nous partons à Poitiers, pour le festival A Corps. Un festival de danse contemporaine organisé par le TAP, Théâtre et Auditorium de Poitiers. Nous y serons avec Thomas Ferrand et Annabel Guerderat, qui, dans un savant mélange de nécessité et de génie de la programmation, convoquent tour à tour la figure de la sorcière.

Et pour aller plus loin :
Annabel Gueredrat
Thomas Ferrand
Le festival A Corps

La série documentaire Sorcières de Céline du Chéné

Merci à eux et à elles !

15 May 2021Le Beau Bizarre #3 avec Camille Froidevaux-Metterie et Martin Page01:00:36
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Bienvenu.e.s dans le beau Bizarre !
Un espace sonore libre et hybride, Un espace comme une tentative, une expérimentation, un geste réflexif.
Je suis Zineb Soulaimani, Et d'aussi loin que je me souvienne, naitre une femme, n'a jamais été un confort pour moi,
Être né dans un corps de femme, c'est être né dans le réceptacle, de beaucoup de violences. Vivre dans un corps de femme, est plus souvent une douleur qu'un épanouissement. Y réfléchir, permet de rester en vie. Comprendre, permet d'apaiser. Je pose mes questions pour comprendre. Et c'est avec une émotion non dissimulée, que je pose mes questions aujourd’hui, à la philosophe Camille Froidevaux-Metterie et à l'auteur Martin Page. Avec pour question centrale : le féminisme masculin est-il possible ? Une discussion en miroir autour de la tribune " Pourquoi je ne suis pas féministe" de Martin Page dans la Deferlante, et le film "les mâles du siècle" réalisé par Laurent Metterie et Camille Froidevaux-Metterie.

Pour aller plus loin :
Le film les Mâles du siècle : https://www.lesmalesdusiecle.com/
La revue La Déferlante : https://revueladeferlante.fr/
La maison d'édition de Martin page et de Coline Pierré : https://www.monstrograph.com/

La playlist de l'émission :
You're Here Like Me, More Than Me de Victoria Lukas
La vaisselle d'Anne Sylvestre
SLT de Suzane
Debout les femmes

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