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Explorez tous les épisodes de Blast - L’Écologie

Plongez dans la liste complète des épisodes de Blast - L’Écologie. Chaque épisode est catalogué accompagné de descriptions détaillées, ce qui facilite la recherche et l'exploration de sujets spécifiques. Suivez tous les épisodes de votre podcast préféré et ne manquez aucun contenu pertinent.

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DateTitreDurée
09 Nov 2024Inondations meurtrières en Espagne : le pire est-il à venir ?00:59:35
Nous avons tous vu ces images des terribles inondations qui ont frappé le Sud-Est de l’Espagne sans toujours prendre la mesure de ce qu’elles signifiaient. Ce sont les pires inondations depuis plus de 30 ans. Et beaucoup le disent, elles sont aussi le résultat d’une inaction climatique qui détruit de plus en plus de vies… Encore une fois, nous ne pouvons pas dire que nous ne savions pas. Les premiers travaux du GIEC en 1990 ont montré que le dérèglement climatique aggrave les phénomènes météorologiques extrêmes notamment les orages. En perturbant le cycle de l’eau, le changement climatique augmente la probabilité d’épisodes orageux intenses. Mais nos sociétés ne s’y sont pas préparées. Près de 220 morts, c’est le bilan provisoire des inondations en Espagne alors que des dizaines de personnes sont encore portées disparues… La région de Valence est ravagée. Et beaucoup d'Espagnols sont anéantis et consternés : Comment un pays riche comme l’Espagne peut-il être autant touché, aussi vulnérable ? Dans les jours qui ont suivi les inondations, les citoyens ont exprimé leur colère notamment auprès du roi Felipe IV. Les autorités nationales et régionales sont critiquées pour leur gestion de la catastrophe et les habitants de la région se sentent abandonnés. Les pays occidentaux qui jusqu’à récemment se pensaient protégés sont de plus en plus durement touchés par la crise climatique, et ce n’est que le début. Au-delà d’un certain niveau de réchauffement, certains territoires pourraient devenir inhabitables. Alors comment expliquer ce qu’il s’est passé en Espagne ? En quoi ce drame pourrait-il se répéter aussi en France ? Comment mieux se préparer aux risques à venir ? Et pourquoi il est temps de mettre fin au déni et à l’inaction climatique ? Réponses dans cet entretien De Paloma Moritz avec Christophe Cassou, climatologue et Magali Reghezza, géographe.
29 Jan 2024Électricité : Sommes-nous condamnés à payer plus cher ?00:52:50
C’est officiel, en rétablissant une taxe, le gouvernement a décidé que les prix de l'électricité augmenteront d’environ 10% au 1er février 2024. C’est donc le début de la fin du bouclier tarifaire qui annonce des dépenses supplémentaires pour la très grande majorité des Français. L’augmentation des prix est certes très légèrement en dessous de 10%, elle reste importante à un moment où les françaises et les français se débattent encore avec les conséquences de l’inflation et où beaucoup sont obligées de se priver faute de moyens financiers. La hausse représenterait entre 5 et presque 18€ par mois selon le ministère de l’Intérieur en fonction de si l’on se chauffe au gaz ou à l’électricité et de la taille de son logement. Mais pour les associations de consommateurs, certains vont devoir payer bien plus. Cette taxe devrait rapporter 6 milliards d’euros à l’État sur l’année. Et c’est un des arguments pour la justifier, il faut renflouer les caisses et revenir à la normale après des aides à la consommation d’énergies qui auraient couté 85 milliards d’euros à l’État. Seulement pour beaucoup, cette taxe envoie un message contradictoire : en taxant l’électricité plus que les énergies fossiles, l’État va à l’encontre des appels à l’électrification pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Elle est aussi considérée comme injuste et inappropriée. Alors quelle était donc l’urgence à rétablir cette taxe ? Les prix de l’électricité sont-ils condamnés à augmenter ? Et que faudrait-il faire pour assurer un futur énergétique viable qui n’aggrave pas l’urgence écologique et ne pèse pas injustement sur les citoyens ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Nicolas Goldberg, expert en énergie.
06 May 2024Vers une guerre de l'eau ? 00:37:48
Allons-nous vivre une guerre de l’eau ? La question se pose de plus en plus sérieusement en raison de l’augmentation préoccupante du stress hydrique aux quatre coins du monde, et la France n’est pas épargnée. En 2002, l’ancien secrétaire des Nations unies Kofi Annan déclarait : «La concurrence féroce que se livrent les pays pour les ressources en eau fait craindre que cet enjeu renferme les germes de conflits violents.» 22 ans plus tard, cette inquiétude est plus présente que jamais, car l’eau potable est de moins en moins disponible, et la situation ne cesse de se dégrader au fur et à mesure que le réchauffement climatique s’intensifie. Sans attendre un futur proche, de fortes tensions sociales se font déjà ressentir dans de nombreux pays à cause des difficultés d’accès à l’eau. Chiffre inquiétant, la moitié de la population mondiale est désormais exposée à la rareté de cette ressource vitale. Alors comment faire face à cette crise ? Salomé Saqué reçoit le chercheur Simon Porcher, qui se pose la question dans un livre au titre évocateur, "La fin de l’eau ?", aux éditions Fayard. ratum : un enfants de moins de 5 ans meurt toutes les 80 secondes à cause d'une eau contaminée, et non toutes les 5 secondes comme dit par erreur dans l'entretien. Toutes nos excuses pour cette méprise.
09 Mar 2022Pénuries, montée des eaux, canicules : comment s'adapter ? avec Alexandre Magnan00:51:28
“Un terrible avertissement” c’est par ces mots que le président du GIEC a décrit le deuxième volet de leur sixième rapport. Montée des eaux, pertes agricoles, canicules, manque d’eau, inondations… ce rapport montre que la situation s’est significativement aggravée et que les risques climatiques sont de plus en plus importants et font déjà des morts partout dans le monde. Alors oui, on pourrait se dire “encore un énième rapport” mais cette fois-ci c’est différent, ce rapport ne s’arrête pas au constat, il offre des solutions au monde. Ce que nous dit le GIEC est que nous pouvons encore agir pour réduire les risques, et nous adapter au mieux, pour absorber les chocs à venir, être moins vulnérables tout simplement.
19 Jun 2023Glyphosate : un scandale planétaire digne d'un thriller00:53:13
C’est un scandale planétaire digne d’un thriller. Le glyphosate, pesticide le plus utilisé au monde est classé par l’OMS comme cancérogène “probable”. Depuis que l’industrie chimique existe, jamais un produit de la sorte n’a été autant répandu sciemment dans l’environnement. Si bien qu’il pourrait être responsable de centaines de milliers de cancers et maladies. Le glyphosate a aussi pollué les eaux, les sols et enfermé l’agriculture mondiale dans un cercle vicieux dont il semble impossible de sortir. Monsanto-Bayer, l’entreprise qui l’a commercialisé en premier, nie encore aujourd’hui la toxicité de ce produit. Comme les multinationales fossiles qui ont tout fait pour semer le doute dans l’opinion publique sur le réchauffement climatique, l’entreprise a dépensé des millions d’euros en lobbying et en communication pour organiser une désinformation autour du glyphosate et bloquer toute forme de régulation. Mais alors de quoi le glyphosate est-il le nom ? Pour le comprendre, Paloma Moritz reçoit Stéphane Foucart qui a enquêté sur les Monsanto Papers et les agissements des lobbies des pesticides. Pour ce journaliste du Monde, le glyphosate est bien plus qu’un produit toxique destiné à se débarrasser des mauvaises herbes. Il est la pierre angulaire d’un système économique et industriel qui permet et encourage un certain usage du monde et du vivant. Un usage qui nous mène dans le mur. Alors pourquoi ne parvient-on pas à interdire les pesticides clés comme le glyphosate ? Comment les lobbies opèrent-ils ? Une agriculture sans glyphosate est-elle vraiment possible ? Et peut-on sortir de ce cercle infernal ?
09 Apr 2022Rapport du GIEC : qu'est-ce qu'on attend ? avec avec Céline Guivarch00:47:06
“Nous savons quoi faire, nous savons comment le faire, et maintenant il faut décider de le faire." Hoesung Lee, président du GIEC. Le 3e volet du 6e rapport du GIEC, le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat, est sorti le 4 avril. C’est sûrement le plus politique de tous puisqu’ils proposent des solutions pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et tenter d’éviter le chaos qui se profile. Que nous dit ce rapport ? Il nous reste un peu moins de 3 ans pour inverser la trajectoire de la courbe des émissions de gaz à effet de serre si l’on veut conserver une planète habitable pour toutes et tous. Le GIEC appelle à prendre des mesures immédiates et dans tous les secteurs pour "garantir un avenir vivable". Et la bonne nouvelle c’est que nous avons les outils pour cela. Il ne reste plus qu’à y aller. Mais nous n’en prenons pas du tout le chemin et sans politiques climatiques plus ambitieuses, le monde se dirige vers un réchauffement planétaire moyen de 3,2 °C à la fin du siècle. En bref, un monde invivable et ingérable. Le 4 avril, Julia Steinberger, co-autrice du GIEC déclarait "Nous implorons les citoyens d'écouter les scientifiques, de lire le rapport du GIEC, de prendre le message à cœur et de faire partie des personnes qui vont provoquer le changement. Autrement, on n’y arrivera jamais.". Pour vous permettre de comprendre ce rapport et les solutions qu’ils proposent, entretien avec Céline Guivarch, autrice du groupe III du GIEC.
22 May 2023Désobéir et se soulever pour en finir avec notre impuissance politique 00:49:36
Impuissance. Ce mot résonne dès lors que l’on pense à la catastrophe écologique en cours. Face à la destruction de la planète, à l’ordre établi, à la puissance de ceux qui veulent que rien ne change, on est souvent tentés par l’impuissance, le déni ou encore l’indifférence tant il semble impossible de changer le cours des choses. Mais pourquoi sommes nous vaincus avant même d’avoir mené la bataille ? C’est la question que pose la célèbre activiste Camille Etienne, dans son essai “Pour un soulèvement écologique”. Elle y démontre que notre impuissance politique est une illusion qui ne profite qu’aux personnes qui sont au pouvoir. Elle appelle à désobéir, ralentir et cesser de coopérer pour créer les conditions d’un soulèvement qui pourrait faire basculer la société. Alors comment dépasser notre impuissance collective ? Un soulèvement écologique est-il possible ? Ou est-il déjà en cours ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Camille Étienne.
19 Nov 2022"Le féminisme peut sauver ce monde qui brûle sous nos yeux" avec Lauren Bastide00:55:51
“Le féminisme peut sauver ce monde qui est en train de brûler sous nos yeux” C’est par ces mots que la journaliste Lauren Bastide commence son essai Futur.es La pensée féministe, tout comme la pensée écologiste, propose aujourd’hui de décaler son regard, d’adopter de nouvelles lunettes sur le monde pour mieux le comprendre. De remettre en question ce qui nous a été présenté comme des évidences, des états de faits. De faire des pas de côté pour s’émanciper et imaginer l’avenir autrement que comme une prolongation du présent. Mais pour qu’il y ait un futur, tout court, nos sociétés sont amenées à se réinventer, à repenser les rapports entre les êtres mais aussi avec le vivant de façon générale. Dans Futur.es, Lauren Bastide propose des solutions pour répondre aux urgences de l’époque et construire un futur désirable. Et elle l’affirme, la bonne nouvelle c’est que le futur est déjà là. Alors à quoi ressemblerait un futur féministe ? Réponse dans cet entretien avec Paloma Moritz.
24 Jan 2024Être lucide face aux défis climatiques 00:49:54
Transition énergétique, ce mot est partout aujourd’hui. Dans les discours du gouvernement, la communication des entreprises fossiles, des multinationales, dans les rapports scientifiques.. Le message est clair, face à l’urgence climatique, il nous faut opérer une transition énergétique pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et décarboner les économies d’ici à 2050. La notion de de transition part de l’idée que nous devrions répéter les transition du passé, du bois au charbon puis du charbon au pétrole pour désormais aller vers le nucléaire et les renouvelables et ainsi échapper au chaos climatique. Pour Jean-Baptiste Fressoz, chercheur au CNRS, la transition énergétique n’est qu’une fable créée de toute pièce par le capital et que toute l’histoire déconstruit. Dans son livre “ Sans transition” il écrit “Rien de plus consensuelle que la transition énergétique, rien de plus urgent que de ne pas y croire” L’historien des sciences le rappelle “après deux siècles de “transitions énergétiques”, l’humanité n’a jamais brûlé autant de pétrole et de gaz, autant de charbon et même de bois”. À l’échelle mondiale, il faut dire que la transition énergétique est invisible. Depuis le début du XXème siècle, les énergies et les ressources que l’on utilise se sont accumulées sans se remplacer. L’histoire de l’énergie est donc une histoire d’accumulation et de symbiose. Même la consommation de charbon, considéré comme l’énergie de la révolution industrielle, a battu un nouveau record en 2023. Les énergies renouvelables ne remplacent pas les fossiles, elles s’ y additionnent. Et les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter Alors la transition énergétique n’est-elle qu’une illusion ? Pour Jean Baptiste Fressoz, en se basant sur une lecture fausse du passé selon laquelle chaque énergie serait venue en remplacer une autre, nous nous empêchons de construire une politique climatique rigoureuse. Pourquoi la transition énergétique nous empêche de penser convenablement le défi climatique ? Comment cette notion s’est-elle imposée ? Et en quoi est-il urgent de ne pas y croire et de penser autrement nos réponses au plus grand défi du siècle ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Jean Baptiste Fressoz.
23 Jul 2022Canicules, feux, inondations : comment éviter le pire ? avec Magali Reghezza01:20:44

Les températures battent des records, les feux de forêt se multiplient partout en France et la canicule a déjà fait des centaines de morts en Europe. Nous avons vécu en juin comme en juillet des températures records pour la saison. Les impacts des vagues de chaleur, des sécheresses ou des inondations s’aggravent, avec des conséquences toujours plus fortes pour la santé humaine et l’économie. Le futur est déjà là, et de plus en plus inéluctable.

25 Mar 2022Présidentielle : qui a le meilleur programme sur l'écologie ? avec Anne Bringault00:35:42
Le premier tour de l’élection présidentielle approche et si l’on est préoccupé par l’urgence écologique, on peut logiquement se demander pour qui voter. Pour nous éclairer, les organisations et associations sont de plus en plus nombreuses à produire des analyses et des comparateurs de programme. Cette semaine, pour y voir plus clair, Paloma Moritz vous propose de plonger dans le comparateur du Réseau Action Climat avec Anne Bringault, coordinatrice des programmes au Réseau Action Climat. Dans cet entretien, elle analyse la vision de l’écologie des candidats à la présidentielle, et l’absence de pensée systémique et souvent d’ambitions sur ce sujet qui est pourtant la grande urgence de notre époque. Pour son comparateur, le réseau a retenu les candidats évalués à au moins 2 % d’intentions de vote au 1er tour dans une moyenne de sondages au 8 mars. Donc 8 candidats au total : Yannick Jadot, Anne Hidalgo, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Jean Luc Mélenchon, Valérie Pécresse, Fabien Roussel , Eric Zemmour.
15 Oct 2021Le conseil d'Etat condamne Macron pour son inaction climatique avec Fabien Raynaud00:42:40
Que peut le droit pour l’environnement et sa protection ? Ces dernières années, les associations ont de plus en plus recours au droit pour contraindre les Etats à agir pour protéger les humains et la planète. Depuis quelques mois, en France, les premières grandes décisions tombent, souvent au détriment du gouvernement. Mais il faut bien reconnaître que quand on lit ces actualités, il est souvent difficile de comprendre, ce qu’elles signifient, quand le Conseil d’Etat donne neuf mois au gouvernement pour respecter ses engagements climatiques ou qu’il le condamne à une amende de 10 millions d’euros pour son incapacité à réduire la pollution de l’air, Qu’est ce que cela implique concrètement ? Est-ce que c’est efficace ?
28 Jan 2022Biodiversité : la plus grave et la plus ignorée des crises avec Gilles Boeuf00:52:54
Tandis que le climat se réchauffe à un rythme sans précédent, la biodiversité s’appauvrit plus rapidement que jamais dans l’histoire de l’humanité. Et ce déclin menace nos conditions de vie. Pourtant, on n’en parle si peu. Comme si la “nature” nous était extérieure. Alors que la biodiversité, c’est le tissu vivant de notre planète, l’humain en fait évidemment partie. Pour comprendre ce qu’est la biodiversité, en quoi son effondrement nous concerne directement, et pourquoi nous devons absolument la préserver pour vivre mais aussi éviter de nouvelles épidémies, entretien avec Gilles Boeuf, biologiste, ancien président du muséum d’histoire naturelle et grand spécialiste de ces questions.
13 Mar 2023Peut-on s’émanciper de la tyrannie de la “valeur travail"? avec Céline Marty01:05:12
Alors que les débats autour du travail se sont intensifiés ces dernières semaines dans le cadre de la réforme des retraites, la philosophe Céline Marty revient sur la place du travail dans notre société et l’urgence de la questionner. Selon elle, travailler moins est une condition sine qua non pour aller vers une société plus résiliente et plus juste.
12 Jun 2023Canicules, santé mondiale... : comment éviter l'ingérable ? 00:44:53
C’est une information qui n’a pas du tout fait la une et qui est pourtant cruciale pour notre avenir. Le 31 mai 2023, 40 scientifiques expliquaient dans la revue Nature pourquoi la Terre pourrait devenir inhabitable. Sur les 8 seuils de “sécurité et justice” indispensables pour « assurer la sûreté des personnes et la stabilité de la planète », 7 ont déjà été dépassés… Ce qui est inédit ici, c’est que les scientifiques ont intégré aux limites de notre planète, la justice et donc la dimension humaine. En montrant les points à partir desquels la déstabilisation du système Terre allaient avoir des effets néfastes pour les êtres humains avec des épidémies, des canicules, des pénuries alimentaires ou encore des migrations forcés. Johan Rockström qui a piloté l’étude, le dit « Si la planète était un corps, tous ses organes seraient affectés. Ses poumons, mais aussi ses reins, son foie… » La guérison est encore possible mais elle suppose la révolution d’un système économique qui prospère aujourd’hui sur la destruction de notre santé et de celle des écosystèmes. Cette étude montre une nouvelle fois à quel point nos corps sont éprouvés par l’urgence écologique et le seront encore davantage à l’avenir. Les canicules sont par exemple la plus grande menace sanitaire liée au climat. Si rien n’est fait, des régions entières pourraient devenir inhabitables à cause de la chaleur et 90 000 Européens pourraient mourir chaque année d'ici la fin du siècle. Pour mon invité, l’économiste Eloi Laurent, la pleine santé et l’espérance de vie doivent donc devenir la nouvelle boussole de notre époque. Alors comment la pleine santé pourrait guider l’économie et la politique ? En quoi les canicules sont un exemple marquant de l’impréparation des gouvernements ? Et comment s’organiser pour éviter le pire ? Réponses cet entretien Blast de Paloma Moritz avec Eloi Laurent pour la série écologie et santé.
17 Sep 2021Comment faire face à l'éffondrement avec Emmanuel Cappellin00:37:27
Une fois que l’on a pris conscience de la gravité de la crise écologique, du fait que l’effondrement de notre civilisation telle qu’on la connaît est quasi-inévitable, on ne peut plus jamais être la même personne, mais alors à partir de là que peut-on faire? Individuellement et collectivement ? Les réponses à ces questions existentielles, politiques et philosophiques, se trouvent dans le puissant documentaire Une fois que tu Sais, en salles le 22 septembre. Emmanuel Cappellin est parti à la rencontre d’experts et de scientifiques tels que Pablo Servigne, Jean-Marc Jancovici ou Susanne Moser. Tous appellent à une action collective et solidaire pour préparer une transition la plus humaine possible. Une odyssée qui touche à l’intime et transforme notre regard sur nous- même et sur le monde pour mieux construire l’avenir.
20 Sep 2022Ralentir ou périr : À quoi ressemblerait une société post-croissance ? avec Timothée Parrique00:44:32
Depuis 1972 et le rapport Meadows, nous savons qu’il y a des limites à la croissance, qu’il ne peut y avoir de croissance infinie dans un monde fini. Et pourtant nos sociétés restent obsédées par la croissance économique. Ralentir ou périr. À l’aune de l’urgence écologique, le sujet de la décroissance s’invite depuis plusieurs années dans le débat public. Il est même mentionné plusieurs fois dans le dernier rapport du GIEC : “la décroissance va au-delà de la critique de la croissance économique, elle explore l’intersection entre la soutenabilité environnementale, la justice sociale et le bien être”. À l’heure où l’on entend beaucoup parler de croissance verte, ne serait-il pas temps de dépasser les clichés sur la décroissance ? De comprendre ce qu’elle implique exactement. Pour l’économiste Timothée Parrique, notre survie dépend de notre capacité à changer de modèle économique pour aller vers la post-croissance. Alors, pourquoi faudrait-il en finir avec la mythologie de la croissance ? À quoi ressembleraient nos vies dans une économie de la post-croissance et quel serait le chemin pour y parvenir ? Réponse dans cet entretien de Paloma Moritz avec Timothée Parrique, chercheur en économie écologique à l’université de Lund en Suède.
31 Dec 2021Le changement peut se faire au niveau local avec Kevin Vacher00:41:03
Si nous voulons voir de grands changements cela se fera au niveau local” voilà ce que déclarait récemment Dennis Meadows, auteur du célèbre rapport les limites à la croissance de 1972 dans un entretien donné au magazine Socialter. Au-delà de la construction d’alternatives, le niveau local implique aussi une forme de résistance à la destruction du vivant.
04 Feb 2022Quelles solutions pour construire un monde meilleur et durable ? avec Julien Vidal00:34:24
L’écologie peut-elle faire rêver ? Et si les épreuves à venir étaient l'occasion d’inventer une société plus durable et solidaire ? C’est le pari de Julien Vidal avec son livre 2030 Glorieuses. Il y dessine les contours d’une société plus respectueuse du vivant et donne des pistes pour y arriver d’ici à 2030. Semaine de 4 jours, monnaies locales, service éco volontaire, formation obligatoire des élus, gratuité des transports, rénovation massive des logements, big bang fiscal… Ce livre reprend une grande partie des mesures proposées par la société civile depuis des années pour dessiner un futur souhaitable.. Julien Vidal nous y invite à ne pas avoir peur de l’avenir mais à voir le monde tel qu’il pourrait être pour mettre le cap vers une nouvelle civilisation. “Il y a eu les trente glorieuses, dopées aux énergies fossiles, à l’extractivisme, à la surexploitation, à l’accumulation et à la compétition. Il y aura les 2030 glorieuses, nourries par l’entraide, la créativité, l’innovation frugale, la conscience d’un destin commun, l’empathie.”
23 Sep 2024Comment faire face au capitalisme et à son chacun pour soi ?00:54:19
Comment peut-on encore faire confiance ? C’est LA question qui se pose en cette rentrée alors que des millions de personnes ont le sentiment que leur vote n’a servi à rien, que leur voix et leurs besoins n’ont pas été écoutés, qu’elles ont été tout simplement piétinées, par la décision d’Emmanuel Macron de nommer Michel Barnier, premier ministre, pourtant ultra minoritaire. Cette confiance politique était déjà très abîmée, elle semble aujourd’hui brisée. En février 2024 déjà, l’enquête annuelle du CEVIPOF montrait que 70% des Français n’ont pas confiance en la politique. À cela s’ajoute que nos sociétés sont de plus en plus fragmentées, déchirées par des inégalités sociales et écologiques toujours plus fortes. Pourtant, et c’est tout le paradoxe, face aux urgences sociales, démocratiques et écologiques, nous avons plus que jamais besoin de coopérer et de nous faire confiance. C’est ce qu'affirme l'économiste Eloi Laurent. Selon lui, la source des multiples crises actuelles est le capitalisme contemporain, qui est totalement irrationnel : il nous divise et nous isole. Il l’écrit : “Nous devons aujourd’hui nous réinventer collectivement pour atténuer les menaces qui grossissent à l’horizon et parer les chocs déjà là. Nous ne pouvons plus les ignorer”. Surtout que la capacité à atténuer ces crises écologiques et sociales déterminera beaucoup le destin de la démocratie en France. Dans son nouvel essai, il invite donc à imaginer de nouveaux liens sociaux et de nouvelles formes de coopération humaine, de solidarité contre « l’emprise de l’économisme et du tout-numérique », “pour fonder les bases d’une société écologique prenant soin des écosystèmes comme des humains ». Et organiser, enfin, une « économie du bien-être ” aux antipodes des politiques d’austérité actuelles… Alors comment sortir des impasses du néolibéralisme ? Comment la coopération peut permettre de construire une société plus juste et plus écologique ? Et qu’est cela changerait à nos vies ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Eloi Laurent.
28 Sep 2022Pomme : un engagement sans faille pour faire bouger les lignes00:45:22
Face à l’urgence écologique, aux sentiments d’impuissance et d’absurdité qui peuvent parfois nous assaillir, nous avons plus que jamais besoin d’art et de nouveaux imaginaires. Les artistes ont un pouvoir insoupçonné pour nous aider à changer la trajectoire « funeste » des sociétés actuelles. Aujourd’hui, beaucoup renoncent à une position de simple spectateur ou spectatrice et mettent leur création au service d’un engagement, pour créer des prises de conscience mais aussi faire bouger les lignes. C’est à tous ces artistes que Paloma Moritz va donner la parole dans cette nouvelle série d’entretiens Écologie, Art et Engagement pour Blast. Pour ce premier numéro, elle reçoit une chanteuse qui incarne un vent de changement : Pomme. À travers la poésie de ses titres et ses engagements, Pomme porte sa voix face à la destruction du vivant, aux dominations. Elle chante l’anxiété, les espèces en voie de disparition et reverse même une partie de ses revenus aux associations, le tout en faisant bouger l’industrie musicale. Entretien libre avec Pomme sur son art et ses combats.
16 Jul 2022La résistance civile face à l'inaction climatique avec Alizée et Thibaut de Dernière rénovation00:34:33
Dernière Rénovation : c’est la nouvelle campagne de résistance civile qui ne cesse de faire parler d’elle, entre le blocage temporaire d’une étape du Tour de France, l’action choc d’une militante qui a interrompu la demi finale de Roland Garros en s’attachant le cou au filet du célèbre court pour alerter face à l’urgence écologique, les blocages de la circulation en région parisienne, l’action devant l’Assemblée nationale ou encore l’altercation entre une de ses membres et Apolline de Malherbe qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux. Leur objectif : obtenir une victoire politique sur la rénovation énergétique, à travers des actions de perturbation non-violentes répétées dans le temps. Mais au milieu de tout ce brouhaha médiatique, cette revendication n’est pas toujours audible et on finit presque par l’oublier. C’est la raison pour laquelle, nous avons reçu deux membres de Dernière rénovation sur le plateau de Blast, pour comprendre l’origine de ce mouvement, ses modes d'action et sa revendication.
09 Oct 2023Les scientifiques se révoltent face à la faillite des politiques00:53:28
Face à l’urgence absolue de la situation, de plus en plus de scientifiques ont décidé de se rebeller et d’agir en accord avec les alertes écologiques qu’ils lancent, souvent en vain, depuis des années. Si cet engagement de la science dans le débat public n’est pas nouveau dans l’histoire, le mouvement interpelle par son ampleur et sa détermination. Avec un mode d’action de plus en plus répandu : la désobéissance civile. On pourrait dire que tout a commencé en septembre 2020 avec le lancement de Scientist Rébellion, mouvement international qui regroupe désormais des milliers de scientifiques. Mais en réalité, quelques mois plus tôt déjà, en février 2020, 1000 scientifiques français appelaient à la rébellion dans une tribune au Monde. Dans la foulée, le mouvement français Scientifiques en rébellion voit le jour. Depuis, il est de plus en plus fréquent de voir sur les réseaux sociaux ou dans les médias des scientifiques en blouse blanche prendre part aux actions de désobéissance civile pour alerter l’opinion publique, quitte à parfois finir en prison. Alors que raconte véritablement la rébellion des scientifiques ? En quoi cette désobéissance civile est-elle justifiée ? Quelles en sont les conséquences et les impacts ? Et quelles menaces pèsent aujourd’hui sur le milieu de la recherche ? Réponses dans cet entretien Blast de Paloma Moritz avec Jérôme Santolini et Elodie Vercken, membre de Scientifiques en Rébellion.
16 Oct 2023Le système alimentaire mondial menace de s'effondrer00:49:09
« L’agriculture est la pire chose que l’humanité ait faite pour la planète ». Voilà ce qu’écrit George Monbiot, journaliste et éditorialiste pour le quotidien The Guardian dans son dernier livre “Nourrir le monde”. Une affirmation qui peut paraître choquante puisqu’à priori l’agriculture existe pour nous nourrir. Et pourtant c’est l’une des activités qui a l’impact le plus néfaste sur la planète et ses ressources. Un tiers des émissions de gaz à effet de serre dans le monde sont produites par le système alimentaire et l’agriculture est la première cause de déforestation. Les études montrent que l’agriculture intensive menace la santé humaine et met en danger le monde vivant. Et ça ne s’arrête pas là. Après des années d’enquête, George Monbiot fait ce constat effrayant : le système alimentaire mondial ressemble de plus en plus au système financier juste avant 2008, en clair, il menace de s’effondrer. Le secteur alimentaire est de plus en plus concentré, aux mains d’une poignée de multinationales. Les prix des aliments flambent. Les conditions de travail des agriculteurs sont de plus en plus menacées par le réchauffement climatique. La production alimentaire est de plus en plus vulnérable aux chocs politiques et climatiques. Et à côté de cela, alors que nous n’avons jamais produit autant de nourriture, la faim progresse à nouveau. Près de 9% de la population mondiale souffre de faim chronique. Trois milliards de personnes ne peuvent pas se permettre une alimentation saine. Face à toutes ces données, que faire ? Peut-on nourrir le monde sans dévorer la planète ? George Monbiot l’écrit, "Nous pouvons désormais penser la fin de l'agriculture (...) Nous pouvons envisager le début d'une ère nouvelle dans laquelle nous n'aurons plus besoin de sacrifier le monde vivant sur l'autel de nos appétits”. Dans son livre, il démontre qu’il est possible de produire plus de nourriture avec moins d’agriculture et part à la rencontre de ceux qui révolutionnent notre façon d'élever, de cultiver. Il découvre des expérimentations, de nouvelles plantes, des innovations étonnantes qui peuvent complètement bouleverser l’ordre agricole établi. Alors comment faire en sorte que tout le monde mange à sa faim si l’agriculture devient à la fois moins intensive et moins extensive ? Réponses tout de suite dans cet entretien Blast de Paloma Moritz avec George Monbiot.
25 Sep 2023Révolutionner le travail pour faire face au désastre écologique 00:53:33
On peut avoir le sentiment aujourd’hui que pour faire face à l’urgence écologique, il suffirait d’inventer de nouvelles technologies et de responsabiliser les citoyennes et les citoyens pour qu’ils consomment mieux. Du moins, c’est ce que l’on entend très souvent dans le débat public… Or cette vision des choses ne s’attaque pas au fond du problème, notre économie, nos modes de production et le travail qu’ils mobilisent. Pour Paul Guillibert, chercheur en philosophie de l'environnement, que je reçois aujourd’hui, le travail est le grand absent de la pensée écologiste. Pour lui, “toutes les destructions de la nature sont liées à une forme d’exploitation du travail”. Et “La lutte contre l’exploitation du travail devrait donc être intégrée aux stratégies écologistes”. Pourtant, aujourd’hui, on se prépare beaucoup trop peu à toutes les transformations du travail et de notre économie qu’appelle la transition écologique : la reconversion ou le démantèlement des infrastructures polluantes, la réduction du temps de travail, la revalorisation de certains métiers. Autant d’enjeux essentiels pour préparer l’avenir, imaginer un autre futur. Alors comment remettre l’enjeu du travail et de la production au cœur de l’écologie politique ? Comment peut-on penser un projet d’émancipation écologique et social qui en découle ? Comment faire advenir de nouvelles alliances entre travailleurs et écologistes ? Réponses dans cet entretien Blast de Paloma Moritz avec Paul Guillibert.
08 Oct 2021Effondrement : Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce avec Corinne Morel Darleux01:02:56
Comment résister individuellement et collectivement face à l’absurdité de notre monde ? Comment combiner “le pessimisme de l’intelligence et la saveur du présent” ? Et Comment ces combats peuvent-ils se transformer politiquement ? Une heure d’entretien, de prise de recul entre Paloma Moritz et Corinne Morel Darleux, militante écosocialiste, autrice de plusieurs livres dont l’essai “Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce - réflexions sur l'effondrement” et co-fondatrice du Parti de Gauche. Corinne Morel Darleux est de ces voix puissantes à écouter aujourd’hui. Elle prône une écologie de résistance, d’alternatives et propose trois principes simples pour une nouvelle éthique de la catastrophe : le cesser de nuire, le refus de parvenir et la dignité du présent.
01 May 2023Révélations sur les pratiques "criminelles" de Total00:41:12
Pollution des sols, explosion des cancers, marée noire… Ce sont des ravages écologiques et humains qui ont lieu à des milliers de kilomètres de la France mais qui sont pourtant causés par une grande entreprise française : Total Energies. La multinationale a qui a enregistré un bénéfice record en 2022, est attaquée de toutes parts en justice pour dénoncer ses projets de développement dans les énergies fossiles et ses engagements climatiques considérés comme insuffisants. Le 20 avril, le reporter Quentin Muller a ajouté un élément à la longue liste de plaintes contre le géant pétrolier en dévoilant dans l’Obs les pratiques criminelles de Total au Yémen. Après 20 ans d’exploitation du pétrole dans l’Est du pays, l’enquête témoigne d’une gestion chaotique du site par l’entreprise qui a provoqué de multiples accidents graves : les sols ne sont plus fertiles, les nappes phréatiques sont polluées et les populations malades. Et si Total s’est retiré du Yémen en 2015, les conséquences dévastatrices de son exploitation pétrolière pourraient aujourd’hui se répéter en Ouganda et en Tanzanie. Dans ces deux pays, la multinationale développe son nouveau méga projet pétrolier Tilenga et EACOP. Ce projet est dénoncé par des centaines d’ONGs depuis des années comme une aberration qui rapproche le monde d'une catastrophe climatique mais aussi une bombe sociale. Plus de 100 000 personnes risques d’être expropriées par les constructions et sur sa durée d’exploitation le méga projet pétrolier pourrait émettre 379 millions de tonnes de C02, le tout sans compter les risques de fuites et de marées noires. Alors quels ont été les impacts de l’exploitation pétrolière de Total Energies au Yémen ? En quoi ces risques sont-ils encore présents aujourd'hui dans d’autres pays ? Comment les populations locales et la société civile internationale peuvent-elles se mobiliser pour obtenir réparation et empêcher les ravages ? Pour répondre à toutes ces questions, Paloma Moritz reçoit Quentin Müller et Thomas Bart.
13 Feb 2023Comment l'écologie peut-elle devenir réellement populaire ? Avec Fatima Ouassak00:41:50
Aujourd’hui, en France, les personnes issues des classes populaires, et des quartiers populaires, sont les premières victimes des effets du dérèglement climatique et de la destruction de la planète. Elles vivent dans les territoires les plus pollués, où l’exposition au bruit et à la chaleur est la plus forte, où l’alimentation est la plus industrielle et où l’accès au soin est le plus discriminatoire. Pourtant, elles n’ont pas voix au chapitre. Ces populations sont, aujourd’hui encore, négligées par les mouvements et les partis politiques qui défendent un projet écologique. En bref, le projet écologique majoritaire en France a échoué à être réellement populaire. C’est le constat que fait la politologue Fatima Ouassak dans son nouveau livre “Pour une écologie pirate”. Elle l’affirme : “Aujourd’hui, dans le champ politique, c’est l’aspiration des classes moyennes et supérieures au maintien de leur confort qui l’emporte” et ajoute “C’est parce que nous ne sommes pas libres que le monde brûle. Et le monde n'arrêtera de brûler que si nous nous libérons”. Dans un contexte où l'extrême droite gagne toujours plus de terrain et où l’urgence écologique est de plus en plus forte, Fatima Ouassak propose ici une autre perspective sur la question écologique que celle de la classe moyenne blanche des centre villes. Une perspective pour élargir le front écologiste. Avec une stratégie, l’écologie pirate, un projet de résistance qui vise la libération et l’égale dignité humaine. En répondant aux questions suivantes : dans l’intérêt et du point de vue de qui va-t-on régler le problème climatique ? Est-ce toute l’humanité que l’on veut sauver ou seulement sa partie blanche et fortunée ? Quelle écologie doit être défendue celle qui ajoute des murs aux frontières ou celle qui cherche à casser les murs ?
06 Mar 2023Fin du monde et petits fours : Comment les ultra-riches compromettent notre avenir avec Edouard Morena00:48:27
Faut-il manger les riches pour sauver la planète ? Ces derniers mois, les débats ont fait rage sur l'interdiction des jets privés, le mode de vie ultra polluants des ultra-riches ou encore la légitimité des milliardaires. Des débats qui ont érigé les grandes fortunes comme les symboles d’une indécence qui ne passe plus face à l’explosion des inégalités et à l’aggravation de l’urgence écologique. Et si tout ceci n’était en fait que l’arbre qui cache la forêt ? Les ultra riches ne sont pas que des symboles ou de gros émetteurs de CO2, ce sont aussi et surtout des acteurs engagés et influents du débat climatique qui ont réussi à imposer leur vision au détriment de politiques plus efficaces et justes socialement. Depuis une vingtaine d’années, conscients des risques que fait peser la menace climatique sur leurs intérêts, les ultra riches se posent en défenseurs de la cause climatique pour préserver leurs profits. C’est ce que démontre Edouard Morena dans son livre “Fin du monde et petits fours”. Dans son enquête, le chercheur en science politique dévoile comment les ultra riches ont structuré des réseaux de fondations philanthropiques, d’ONG et de cabinets de conseil qui ont imposé l’idée que les entreprises et les investisseurs privés étaient les seuls acteurs légitimes de la transition face au chaos climatique. Bref, que le capitalisme vert était la solution. Alors en quoi l’élite climatique est aujourd’hui en train de conditionner notre avenir ? Comment est-elle organisée et quelle vision a-t-elle réussi à imposer pour quelles conséquences ? C’est ce que nous allons voir tout de suite dans ce nouvel entretien Blast avec Edouard Morena.
30 Mar 2022Guillaume Néry : l'apnée pour repenser le monde avec Guillaume Néry00:43:56
"On se déconnecte du vivant. L’apnée m’a appris à ralentir parce que je n’ai pas d’autre choix, en plongeant en apnée, que de ralentir cette espèce de frénésie dans laquelle on est." Qui n’a jamais retenu sa respiration sous l’eau ? Pour essayer ou pour un défi ? Guillaume Néry, double champion du monde d’apnée a fait de cette discipline, l’essence de sa vie. Il plonge depuis 25 ans. Pour lui, l’apnée n’est pas qu’une quête sportive et physique mais aussi un art de vivre. Dans son livre, Nature Aquatique, il démontre que l’apnée peut nous offrir une voie pour repenser notre rapport au monde et à nous même à l’aune de l’urgence écologique. Guillaume Néry se bat depuis des années pour offrir les merveilles de l’océan au plus grand nombre à travers des vidéos captivantes (réalisées par Julie Gautier) et s’engage pour la protection du vivant et du monde aquatique. Une incarnation vivante de cette phrase de Jacques Yves Cousteau “On aime ce qui nous a émerveillé, on protège ce que l’on aime”. Entretien avec Paloma Moritz.
08 Jul 2022Urgence écologique : la technologie ne nous sauvera pas avec Philippe Bihouix00:53:41
La technologie va nous sauver. C’est quelque chose que l’on entend beaucoup depuis quelques années. L’idée que nous allons pouvoir faire face à tous les défis de notre époque et surtout l’urgence écologique à coup de technologies. Et c’est une pensée plutôt rassurante puisqu’elle permet de ne rien changer à nos modes de production, nos usages, nos modes de vie et j’en passe. Le problème, c’est qu’elle se heurte à une donnée : nous vivons dans une planète finie aux ressources limitées. Et si nous voulons préserver les conditions dans lesquelles l’humanité a pu se développer, il y a neuf limites planétaires que nous ne devons pas dépasser. Et pourtant six d’entre elles ont déjà été atteintes. Or les technologies consomment beaucoup trop de ressources, qui ne sont pas renouvelables. Il y a donc là une impasse, qui nous demande de revoir notre rapport à l’innovation, de repenser aussi notre futur énergétique. Les scientifiques le martèlent : nous devons prendre la voie de la sobriété, de l'efficacité aussi. Alors comment se traduirait cette sobriété technologique ? Comment organiser notre société à l’aune de la raréfaction des ressources ? Comment construire une société soutenable sur une planète finie ? C’est à toutes ces questions que nous allons répondre avec Philippe Bihouix, spécialiste des low tech, de l'épuisement des ressources minières et des limites aux technologies vertes.
13 Aug 2022Le Haut Conseil pour le climat épingle la France avec Corinne le Quéré00:17:47
“La réponse de la France au réchauffement climatique progresse mais reste insuffisante”. C’est le constat sans appel, que fait le Haut Conseil pour Climat, organe indépendant créé en novembre 2018 par Emmanuel Macron. Ses 13 membres qui ont été choisis pour leur expertise scientifique, technique et économique dans le domaine du climat, appellent à un sursaut de l’action climatique en France dans leur 4ème rapport annuel. Un rapport qui est devenu une référence pour analyser la politique climatique du gouvernement. Et cette année, il est très clair et pointent “des risques majeurs de ne pas atteindre les objectifs fixés par la France pour la réduction des gaz à effet de serre”. Or les impacts du dérèglement climatique s’aggravent un peu plus chaque année avec des conséquences déjà très concrètes, en témoignent les derniers mois entre la sécheresse, le manque d’eau, les pertes de récolte, la canicule précoce… Face à cela, le HCC conseille au gouvernement de donner la priorité à la sobriété, au déploiement des énergies renouvelables et à l’évolution des pratiques agricoles et alimentaires. Rappelons ici, que le nouveau gouvernement a promis de mettre l’écologie au cœur de sa politique. Alors en quoi la France est-elle en retard ? Quelles pourraient en être les conséquences ? Comment changer de trajectoire ? Réponses avec Corinne le Quéré, présidente du Haut Conseil pour le Climat, climatologue et co-autrice du GIEC.
14 Nov 2022Effondrement : est-ce que tout est vraiment foutu ? Avec Pablo Servigne00:58:54
Depuis quelques semaines, les actions de désobéissance civile se multiplient en France et à travers le monde. Ainsi, on a pu voir s'enchaîner les images de célèbres tableaux aspergés par des activistes, mais aussi de scientifiques qui se collent au sol ou bloquent des routes ou encore de militants qui interrompent des événements sportifs. Des actions très différentes mais qui portent des objectifs communs : alerter l’opinion publique et demander une action politique à la hauteur de l’urgence écologique. Ces images nous interrogent, nous bousculent, dérangent parfois et les débats font rage. Beaucoup posent aujourd’hui la question : jusqu’où faut-il aller ? Et certains ont déjà la réponse : ça va trop loin ! Mais est-ce que ce n’est pas un peu plus compliqué que ça ? Est-ce qu’il ne faudrait pas aussi comprendre comment on en est arrivé là ? La désobéissance civile en tant que mode d’action existe depuis des décennies alors qu’est ce qui a changé véritablement ? Pourquoi est-elle devenue une sorte de dernier recours pour faire entendre sa voix face à l’inaction climatique ? Et qu’est-ce que cela raconte ? Décryptage de Paloma Moritz.
31 May 2021Transformer l'économie pour financer la transition écologique avec Eva Sadoun00:49:06
“La finance a les moyens de financer la transition écologique ! Énormément de crises sociales que l’on vit sont d’origine économique (...) on a remplacé la colonisation par une colonisation financière et économique, mais je pense qu’en repartageant les richesses, et en récréant un contrat social et économique sain, on peut arriver à une paix sociale au-delà même d’une paix écologique.”
20 Feb 2025« We need stories that help us to reimagine our futures »00:52:50
To answer these questions, Paloma Moritz has invited Jean Hegland, an American author famous all around the world. Her novel Into the Forest was translated in 15 languages. It was a Best seller in the US and 500 000 copies have been sold in France since it was published in 2017. Set in the near-future, Into the Forest is a powerfully imagined novel that focuses on the relationship between two teenage sisters living alone in their Northern California forest home. Nell and Eva struggle to survive as society begins to decay and collapse around them. The sisters consume the resources left in the house, waiting for the power to return. Their arrival into adulthood, however, forces them to reexamine their place in the world and their relationship to the land and each other. The sequel to this novel, Here in This Next New Now was published for the first time in France in January 2025. Fifteen years after the collapse of civilization, young Burl lives isolated with his two mothers, Eva and Nell, in the heart of their beloved forest. To avoid attracting attention, they burned their house and made their home in a large redwood stump where they have created a rich and meaningful life. To feed themselves, Burl and his mothers hunt and gather. The stories, dances, and music they make by the fire enhance their days. If Nell and Eva marked an entire generation, Burl will be the unforgettable hero of the one to come. Jean Hegland believes that it is her responsibility to talk about ecological issues in her novels and to write stories that help us imagine a more promising future than the apocalypse. So, how can stories help us prepare for what is ahead of us if capitalism keeps destroying our planet ? Can our modern societies collapse ? What power can novels have in these dark times ? And how is it possible not to lose hope with Trump back at the White House ? Jean Hegland will answer all of these questions and some more in this interview with Paloma Moritz for Blast.
22 Oct 2021Énergies et climat : il va falloir faire des sacrifices avec Jean-Marc Jancovici01:20:07
Comment apprendre à vivre en univers contraint ? Comment imaginer notre futur énergétique ? Et comment la France peut-elle se placer dans ce défi planétaire ?
03 Oct 2021Crise climatique : vers de graves tensions géopolitiques avec Julia Tasse00:42:30
Le dérèglement climatique menace la paix dans le monde. On ne fait pas toujours ce lien mais les phénomènes extrêmes, les inondations, les sécheresses, l’élévation du niveau de la mer… ont des implications environnementales mais aussi sécuritaires. Quels sont les principaux impacts du climat sur la sécurité et la diplomatie internationale ? Doit-on craindre de prochaines guerres climatiques pour l’accès aux ressources ? Comment les armées et doctrines de défense des pays se transforment-elles au regard de ces nouveaux défis environnementaux ? Y aura-t-il un jour des interventions armées au nom de la protection de la nature ? C’est toutes ces questions qui sont évoquées dans cet entretien de Paloma Moritz avec Julia Tasse, responsable du programme climat, énergie et sécurité à l’IRIS et co-responsable de l’observatoire Défense et Climat créé en 2016, à la demande du ministère des Armées pour analyser l'ampleur et la nature des risques sécuritaires liés au changement climatique.
17 Dec 2021Climat : les inégalités nous mènent dans le mur avec Lucas Chancel00:31:02
Ce sont des chiffres qui donnent le vertige et qui sont de moins en moins concevables pour un cerveau humain. Les 1% les plus riches possèdent la moitié des richesses de la planète et les 10% les plus riches du monde représentent la moitié des émissions mondiales de CO2. Le nouveau rapport sur les inégalités mondiales montre d’une part que les inégalités dans le monde sont aujourd’hui aussi importantes qu’au début du 20e siècle, lorsque l’impérialisme occidental était à son apogée, et d’autre part que l’on ne pourra pas s’attaquer à la crise climatique sans régler le problème des inégalités. Ces inégalités fragilisent nos sociétés et menacent leur cohésion même. Alors que faire face à ce constat terrifiant ? Comment peut-on rééquilibrer la balance ? Quelles sont les solutions pour réduire les inégalités économiques, sociales et climatiques ? Entretien de Paloma Moritz avec Lucas Chancel, économiste, spécialiste des inégalités et de l’environnement et co-directeur du Laboratoire sur les inégalités mondiales.
02 Dec 2024Comment gagner la bataille politique sur l'écologie ? 00:50:43
Est-on en train de vivre un grand retour en arrière sur ces questions alors que beaucoup ont le sentiment que l’écologie ne mobilise plus ? Depuis plus d’un an, on parle d’un backlash ou d’un retour de bâton sur l’écologie. L’hypothèse est la suivante : une partie des citoyens se serait crispée sur les sujets écologiques parce que ce serait allé trop loin. Des partis politiques se sont donc appuyés sur cette supposition pour faire marche arrière sur leurs ambitions environnementales. Et cette marche arrière est bien réelle. Le pacte vert européen est de plus en plus attaqué par la droite et l’extrême droite, le gouvernement Barnier promet plusieurs reculs sur les sujets environnementaux. Des émissions ou chaînes de média sur l’écologie ont été supprimées, d’autres menacées. Et la couverture médiatique des enjeux environnementaux a baissé de 30% en un an… Tandis que les propos climatosceptiques se multiplient sur CNews. En clair, l’écologie ne semble plus du tout être un sujet de préoccupation. Mais est-ce que ce n’est pas un peu plus compliqué que ça ? Le terme Backlash a été pensé par la journaliste et militante féministe, Susan Faludi, au début des années 1990. Le concept désignait alors le retour de bâton orchestré par les forces conservatrices pour décrédibiliser le féminisme et contrer les avancées des droits des femmes. Aujourd’hui, ce concept est utilisé pour parler des questions écologiques. Seulement ce qu’ont montré les recherches, c’est que ce backlash est surtout politique et non citoyen. En Europe et en France, une majorité des citoyens sont toujours inquiets de la situation climatique et en faveur d’une politique plus ambitieuse à condition qu’elle ne mette pas en danger leur sécurité économique. Mais l’écologie a été instrumentalisée par une partie de la droite, l’extrême droite, les libéraux et conservateurs pour en faire un sujet de tension, une question identitaire même parfois. Alors comment faire face à cette instrumentalisation et ce retour de bâton ? Comment changer de discours pour rendre la transition écologique plus acceptable et désirable ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec le chercheur Theodore Tallent. Pour aller plus loin : Note sur les discours pour rassembler autour de la transition https://www.jean-jaures.org/publication/backlash-ecologique-quel-discours-pour-rassembler-autour-de-la-transition/
03 Apr 2023Manipulations politiques sur l’écologie : les dangers de la post-vérité avec Thomas Wagner (alias Bon Pote)00:46:33
C’est un fait, L’urgence écologique s’est imposée dans les débats sur les réseaux sociaux. Mais alors que nous devrions débattre sur des bases objectives des réponses à apporter pour assurer un avenir vivable pour toutes et tous, on assiste aujourd’hui à une manipulation de plus en plus importante des données scientifiques. Mais aussi à une explosion du climato-scepticisme en ligne. Le rapport de synthèse du GIEC a été dévoilé le lundi 20 mars et il a donné lieu à de nombreuses récupérations de la part de personnalités politiques ou encore de comptes influents sur les réseaux sociaux. Des récupérations dangereuses qui visent à faire dire aux données scientifiques ce qu’elles ne disent pas pour servir des intérêts politiques ou économiques. Des récupérations qui créent de la désinformation, de la confusion et qui ne sont malheureusement pas nouvelles. Plus récemment, sur le sujet des méga bassines, les interprétations des données scientifiques se sont affrontées et là encore des ministres se sont appuyés sur le rapport du BRGM en le manipulant. Face à tout cela, nombreux sont les scientifiques, les journalistes aussi, qui passent leur temps à rectifier les informations sur les réseaux sociaux, parfois en vain. Alors quels sont les dangers de ces manipulations de la science ? Sommes nous entrés dans l’ère de la post-vérité ? Comment ne pas se faire avoir et rétablir aujourd’hui le consensus scientifique dans les débats en ligne ? Réponses dans ce nouvel entretien Blast de Paloma Moritz avec Thomas Wagner alias Bon Pote.
29 Apr 2022Projets polluants : guide pour résister face aux multinationales et aux états avec François Verdet00:31:17
Alors que notre planète brûle et que la biodiversité s’effondre, des projets destructeurs du vivant continuent d’être menés partout en France : extensions d’aéroports, méga bassines, entrepôts Amazon ou encore vagues artificielles à quelques kilomètres de l’océan. Et les mobilisations locales contre ces projets sont de plus en plus nombreuses et parfois victorieuses.
14 Oct 2024Écologie : la méthode pour gagner face aux lobbies 00:48:29
Comment peut-on encore espérer gagner des combats écologiques alors que le nouveau gouvernement d’Emmanuel Macron mais aussi le Parlement européen sont dominés par la droite et l'extrême droite ? C’est la question que de nombreuses personnes se posent… Car nous vivons un paradoxe terrifiant : alors que les impacts du dérèglement climatique sont de plus en plus violents et meurtriers, les réponses politiques sont de plus en plus faibles voire anti-écologiques. Nous assistons à une offensive sans précédent pour criminaliser les activistes et décrédibiliser leurs discours. Dans ce contexte, comment ces activistes écologistes mais aussi les citoyennes et citoyens peuvent continuer de mener cette bataille de David contre Goliath ? Pour répondre à cette question, Paloma Moritz reçoit Claire Nouvian, fondatrice de l’ONG Bloom qui se bat depuis 2005 pour la défense de l’Océan. C’est une des rares ONGs à avoir obtenu plusieurs victoires majeures ces dernières années, notamment face aux lobbies de la pêche industrielle. Des victoires au niveau européen sur l’interdiction de la pêche électrique ou encore sur l’interdiction du chalutage en eaux profondes. L’ONG Bloom est devenue l’une des ONGs les plus craintes par les politiques aujourd’hui. Parce qu’elle a réussi à identifier des stratégies pour faire face aux lobbies économiques et industriels qui les influencent sans cesse. Alors quelle est cette recette ? Quels sont les prochains combats à mener ? Et pourquoi est-il encore possible de gagner ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Claire Nouvian. Pour aller plus loin : https://www.oceancoalition.org/ https://bloomassociation.org/
17 Apr 2023Sauver les glaciers pour sauver nos vies 00:35:43
Un ours polaire seul sur une banquise qui fond, voilà l’image symbolique que nous avons eu du réchauffement climatique pendant des années. Aujourd’hui, cette image a été remplacée par celle des feux de forêts, des canicules, des inondations ou encore des ouragans. Et nous avons eu tendance à peut-être un peu oublier les glaciers. Pourtant ces géants de glace sont notre passé, notre présent et notre futur. Et ils sont aujourd’hui les premières victimes du réchauffement climatique. Les scientifiques, eux-mêmes sont stupéfaits de la vitesse à laquelle ils fondent. Ce qu’ils pensaient voir dans 70 à 80 ans est déjà en train d’advenir. Par exemple, le Groenland perd aujourd’hui six fois plus de glace qu’il y a quarante ans alors qu’il est la masse glacée qui contribue le plus à l’élévation des océans. Et ce que l’on ne réalise pas toujours c’est que l’espèce humaine n’a jamais existé sans glacier, ce sont les glaciers qui ont permis au climat de se stabiliser et aux civilisations de se développer. C’est ce qu’explique la glaciologue Heidi Sevestre dans son livre “Sentinelle du Climat”. “Notre avenir dépend des glaciers, nous pouvons encore les sauver”. Un message d’espoir plus que jamais nécessaire. À quoi ressemble le métier de glaciologue ? Quel rôle jouent les glaciers dans l’équilibre climatique ? En quoi la disparition des glaciers nous concerne directement ? et comment sauver les glaciers aujourd’hui ? Réponse dans cet entretien de Paloma Moritz avec Heidi Sevestre.
06 Dec 2023Grand sabotage climatique : révélation sur un système corrompu00:38:36
Nous en sommes à la 28ème COP. Et une question demeure : pourquoi près de trente années de « négociations » climatiques ont-elles à ce point échoué ? Aujourd’hui, même si les engagements des États sont respectés, ils conduiront à une diminution des émissions de seulement 2% au niveau mondial, entre 2019 et 2030. Alors que la promesse de l’Accord de Paris était de les réduire de 43% pour rester sous la barre fatidique des 1,5°C de réchauffement... La température moyenne du globe a déjà augmenté d’1,2°C et les conséquences de ce réchauffement sont toujours plus visibles et violentes. Alors pourquoi une telle inertie ? Bien sûr, les raisons sont nombreuses. Le journaliste Fabrice Nicolino parle lui de grand sabotage climatique. Pour lui, l’ONU n’a pas seulement échoué dans sa mission de lutter contre le réchauffement climatique, elle est complice de l’inaction. Pendant des années, l’organisation aurait laissé les intérêts des multinationales les plus polluantes et des industriels influencer les négociations. En retraçant, l’histoire des organisations internationales consacrées à l’écologie, depuis le premier Sommet de la Terre à Stockholm en 1972, Fabrice Nicolino a découvert des personnages - dignes de film - qui incarnent ces conflits d’intérêts. Des hommes qui ont été au cœur des discussions climatiques, tout étant liés aux industries les plus polluantes. Dans son dernier livre, Le Grand Sabotage Climatique, il explique pourquoi le changement climatique n’a, selon lui, jamais été pris au sérieux par les instances internationales et appelle la jeunesse à prendre en main son destin en se révoltant. Alors qui sont les saboteurs du climat ? Quel impact ont-ils encore aujourd’hui sur les négociations et les débats climatiques ? La COP28 à Dubaï serait-elle le paroxysme de ce jeu de dupes ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Fabrice Nicolino.
26 Jun 2023Un rapporteur de l'ONU alerte sur la répression des défenseurs de l'environnement00:50:15
Pour la toute première fois, le gouvernement français a choisi de dissoudre un mouvement écologiste : les soulèvements de la terre. Pour beaucoup, cette décision du gouvernement marque un cap dans la répression des militants écologistes. Et pourtant, ce n’est pas un cas isolé. En Europe, les mesures prises par les Etats à l’encontre des activistes sont de plus en plus répressives. Que ce soit en Allemagne, en Grande Bretagne ou encore en France les lois, les procès, la surveillance se multiplient et les condamnations sont toujours plus lourdes envers ceux qui défendent le vivant, souvent avec des actions de désobéissance civile. Le tout sans oublier qu’en 2021, 200 défenseurs de la terre et de l’environnement ont été tués pour leur combat, essentiellement en Amérique latine. Face à cette situation alarmante, les Nations Unis ont décidé de créer le premier poste de Rapporteur spécial sur les Défenseurs de l'Environnement au titre de la Convention d'Aarhus. Et en juin 2022, c’est le français Michel Forst qui a été élu. Selon lui, “Lorsqu’on criminalise les défenseurs de l’environnement, c’est la cause elle-même qui est mise au ban de la société, et cela a un effet très néfaste sur la réaction du public”. Alors en quoi consiste ce poste de rapporteur spécial de l’ONU ? Quelle est la situation en France ? Quels sont les marqueurs de l’escalade répressive envers les militants écologistes en Europe ? Et que faudrait-il faire pour arrêter cette spirale infernale ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Michel Forst.
05 Nov 2021Peut-on faire la transition écologique sans nucléaire ? avec Yves Marignac01:21:21
On ne le réalise pas toujours, mais la transition énergétique que nous devons opérer pour faire face à l’urgence écologique, nécessite dans la plupart des scénarios un changement de société. Car l’énergie est au cœur de nos vies, si omniprésente qu’on ne s’en rend même plus compté, jusqu’à ce que ses prix augmentent ou que nous n’y ayons plus accès.
31 Jul 2024Risques climatiques : le rapport qui montre que nous ne sommes pas prêts00:35:48
Nous ne sommes pas prêts. C’est la terrible conclusion du dernier rapport d’Oxfam sur l’adaptation au changement climatique. Face aux canicules, aux incendies ravageurs, aux tempêtes, aux inondations dévastatrices, la France est le 3ème pays le plus vulnérable en Europe. Pourtant les politiques mises en place pour s’adapter à ces événements climatiques, à cette nouvelle réalité sont insuffisantes et injustes. Si bien qu’aujourd’hui, plus de la moitié de nos droits fondamentaux comme le droit à la santé, le droit à l’éducation, ou encore, le droit à un logement digne, est menacée. En clair, l’Etat improvise, ne protège pas assez les françaises et les français et remet toujours à plus tard une urgence absolue. Si le réchauffement climatique est entré dans notre quotidien, il ne nous touche pas toutes et tous de la même manière. Or, le rapport d’Oxfam montre comment la grande improvisation des politiques d’adaptation favorise les plus riches. S’il n’y a pas de sursaut, le réchauffement va encore renforcer les inégalités, créer d’immenses catastrophes sociales mais aussi des pertes économiques. Alors à quel point sommes-nous en danger face au réchauffement climatique en France ? Quelles politiques faudrait-il mettre en œuvre pour mieux protéger et réduire les inégalités ? Et pourquoi l'adaptation doit devenir une des priorités du gouvernement ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Quentin Ghesquière, chargé de plaidoyer climat et adaptation chez Oxfam France.
01 Aug 2023Manque d'eau : comment affronter la catastrophe ? 00:49:52
Doit-on s’habituer au manque d’eau ? Chaque année, la situation est de plus en plus tendue et alarmante. La sécheresse de 2022, a été la plus grave dans le pays depuis au moins un demi-siècle. Elle a révélé à quel point la France n’était pas préparée. Et l'inimaginable est arrivé. Plus de 700 communes ont eu des problèmes d’approvisionnements en eau potable et des mesures exceptionnelles ont dû être mises en place pour ravitailler les habitants par camion citerne ou distribution de bouteilles. Cette année, cela pourrait être encore pire. Après une sécheresse hivernale inédite et alors que l’été 2023 est déjà entamé, 68% des nappes phréatiques ont un niveau inférieur à la normale. Début juillet, 70 départements avaient déjà mis en place des restrictions d’eau. Tout ceci risque d’augmenter encore les tensions sur la répartition de l’eau qui ont émergé l’été dernier mais aussi cette année avec notamment les manifestations contre les méga bassines. Pour Charlène Descollonges, hydrologue, “La question de l’eau est éminemment politique et démocratique. Nous devons apprendre à la gérer collectivement pour éviter les conflits, tout en y associant l’ensemble du vivant” Alors que faudrait-il faire aujourd’hui pour se préparer aux pénuries d’eau et les éviter au maximum ? Le plan eau du gouvernement est-il à la hauteur ? Et comment mieux gérer la répartition de ce bien commun ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Charlène Descollonges.
03 Dec 2021Affronter le chaos qui vient : mode d'emploi avec avec Arthur Keller01:01:48
Comment s'organiser avec nos contraintes pour avoir le meilleur des mondes possibles ? Arthur Keller, propose face au chaos qui vient, multiplication des catastrophes naturelles, raréfaction des ressources, pénuries et dislocation sociale, une méthode. Pour l’expert : “Notre système va basculer comme un iceberg”, il faut donc s’y préparer au mieux aujourd’hui. Et cela passe par réparer le concept de résilience et construire un nouveau système. Entretien de Paloma Moritz avec Arthur Keller, expert des risques systémiques, des vulnérabilités des sociétés modernes et des stratégies de résilience collective et de durabilité, auteur, conférencier, formateur et consultant. Il forme des élus à la résilience territoriale, conseille des agences publiques sur les stratégies de résilience, est à l'origine de nombreuses propositions en la matière, et enseigne dans plusieurs écoles d'ingénieurs. Il travaille aussi sur la façon dont on peut utiliser les récits pour mobiliser et transformer nos sociétés.
22 Feb 2024"On est en train d'enfouir la crise climatique et écologique au fond des mines" 00:59:39
C’est l’un des plus grands paradoxes de notre époque, pour limiter le réchauffement climatique et décarboner nos économies, une nouvelle ruée minière d’une ampleur inédite a commencé. Pourtant l’industrie minière est l’une des industries les plus toxiques et les plus énergivores que l’on connaisse. Et son activité explose pour fournir entre autres les matières premières des technologies bas carbone : les batteries des voitures électriques, les métaux pour les smartphones, les ordinateurs… En seulement 20 ans, les volumes de métaux extraits dans le monde ont doublé et dans les 20 années à venir, les entreprises minières veulent produire autant de métaux qu’on en a extraits au cours de toute l’histoire de l’humanité. Pour la journaliste Celia Izoard, “Continuer à faire croire, qu’il est possible de supprimer les émissions carbones en électrifiant le système énergétique mondial est un mensonge criminel”. Un mensonge criminel car extraire de la matière produit beaucoup plus de déchets que de ressources, des déchets qui forment des collines ou des vallées de matières toxiques et dangereuses qu’il faudra gérer pendant des siècles. Les mines demandent aussi des quantités colossales d’eau et d’énergie. Sans compter leurs impacts sur les écosystèmes et les droits humains. En bref, les mines détruisent bien plus de ressources qu’elles en produisent. Dans son livre, La ruée minière au XXIème siècle, Celia Izoard enquête sur les réalités qui se cachent derrière le discours des communicants et des entreprises qui prône la « mine durable, verte et sociale » comme un outil de la transition vers les énergies décarbonées. L’essayiste montre à quel point, en tant que population, nous sommes embarqués dans un projet de transition qui repose entièrement sur l’extractivisme et nous mène dans le mur. Comment sortir de cette impasse ? Pour Celia Izoard, la seule solution viable aujourd’hui est de revoir nos modes de vie et de réduire nos besoins en énergie. “On ne peut miser sur les énergies renouvelables qu’en réduisant drastiquement la production et la consommation. Et cela nécessite des bouleversements majeurs que les élites du capitalisme mondialisé refusent de faire”. Que signifie extraire des métaux au XXIème siècle ? En quoi la mine verte et responsable est un mirage ? Et quels bouleversements majeurs faudrait-il opérer aujourd’hui pour sortir de l’extractivisme ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Celia Izoard.
20 Feb 2025Face à la dystopie actuelle :"Il nous faut des fictions qui nous aident à réimaginer nos avenirs"00:53:44
Nous sommes entrés en dystopie. La réalité dépasse aujourd’hui la fiction. Que ce soit au niveau climatique ou politique, il y a cette étrange sensation de vivre dans une œuvre d’anticipation. Face à ce vertige, une question se pose : N’a-t-on pas plus que jamais besoin d’histoires, de romans pour nous préparer au monde à venir, nous apprendre à vivre autrement et questionner nos évidences ? Pour en parler, je reçois aujourd’hui, Jean Hegland, une autrice américaine qui excelle dans cet art. Célèbre à l’international, son roman Dans la Forêt a été traduit dans plus de 15 langues. Best seller aux Etats Unis. Il a été vendu à près de 500 000 exemplaires depuis sa sortie en France en 2017. Publié originellement en 1996, ce livre raconte l’histoire de deux sœurs adolescentes, Nell et Eva, obligées de survivre seules alors que la civilisation autour d’elle s’est effondrée. Qu’il n’y a plus de réseau, d’internet, d’électricité ou encore de supermarchés… Dans leur maison, au cœur de la forêt, elles vont devoir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance aux arbres et aux plantes qui les entourent. Nell écrit “Quand je pense à la façon dont nous vivions, à la désinvolture avec laquelle nous usions les choses, je suis à la fois atterrée et pleine de nostalgie”. Dans ce roman, l’apocalypse invite à imaginer ce à quoi pourrait ressembler un monde libéré de la société de consommation. Un monde qui invite à l’autonomie, à apprendre ce que peu d’individus modernes savent faire, survivre seulement grâce au vivant qui nous entoure. La suite de ce roman, devenu culte, a été publiée en première mondiale en France en janvier 2025. Dans le Temps d'après, quinze ans après l'effondrement, le jeune Burl vit avec ses deux mères dans la forêt en prise avec les aléas climatiques, les feux, la sécheresse, le manque d’eau. Il n’a rien connu d’autre que cette forêt et a soif d’apprendre, de rencontrer d’autres humains aussi. Pour Jean Hegland, il en va de sa « responsabilité » de mettre les enjeux écologiques au cœur de ses histoires. Et d’écrire des récits pour nous permettre d’imaginer un avenir plus prometteur que l’apocalypse. Alors comment la fiction peut nous préparer à ce qui pourrait nous attendre si le capitalisme continue sa course folle ? Un effondrement de nos sociétés est-il possible ? Quel pouvoir peuvent encore avoir les histoires dans cette période sombre ? Et comment ne pas perdre espoir avec l’arrivée de Trump au pouvoir ? C’est à toutes ces questions et bien d’autres que Jean Hegland répond dans ce nouvel entretien Art et écologie avec Paloma Moritz pour Blast.
02 Feb 2022Comment les lobbies de la viande nous manipulent avec Laure Ducos00:27:11
Faut-il arrêter de manger de la viande ? Le sujet fait débat mais les faits sont là. C’est une recommandation que l’on entend de plus en plus, si l’on veut réduire notre empreinte carbone, l’une des premières choses à faire est de manger moins de viande. Tout simplement parce qu’au niveau mondial, l’élevage est responsable de 19% des émissions de gaz à effet de serre. Aujourd’hui en France, nombreuses sont les personnes qui changent leurs habitudes de consommation. Des tendances qui ne plaisent pas du tout aux lobbies ! C’est ce que révèle le nouveau rapport GreenPeace : “Comment les lobbies de la viande nous manipulent pour nous convaincre que l’élevage industriel n’existe pas et que consommer moins de viande n’est pas nécessaire”. Et ce, dès l’école. Le tout en dépensant des centaines de milliers d’euros au prix de notre santé et de l’environnement. Entretien avec Laure Ducos, chargée de campagne Agriculture et Alimentation chez Greenpeace qui est l’autrice principale de ce rapport.
18 Sep 2023La France qui a faim : au cœur des violences alimentaires 00:49:23
C’est l’une des informations qui a marqué cette rentrée, la détresse financière des Restos du cœur, association historique créée par Coluche en 1985. Et qui à l’origine d’ailleurs n’avait pas été créée pour durer. Début septembre, Patrice Douret, président des restos du cœur alertait sur un manque de 35 millions d’euros pour finir l’année, qui pourrait obliger l’association à exclure près de 150 000 bénéficiaires. Face à cet appel à l’aide, les dons ont afflué. La situation devrait donc s’arranger mais pour combien de temps ? Les Restos du Cœur assurent 35% de l'aide alimentaire en France et d’autres structures sont aujourd’hui en difficulté face à l’augmentation des demandes. Aujourd’hui 1 Français sur 5 vit à découvert et 1 Français sur 3 rencontre des difficultés pour se procurer une alimentation saine qui lui permettrait de faire trois repas par jour. L’inflation a empiré les choses. Dans cette situation d’urgence, on ne s’interroge plus sur l’existence même de l’aide alimentaire, mais est-ce normal de vivre dans l’abondance sans permettre à chacun de manger à sa faim ? Pour l’anthropologue Bénédicte Bonzi, aujourd’hui l’existence des aides alimentaires révèle l’absurdité et la faillite de notre système agricole. Dans son essai elle montre comment l’aide alimentaire est devenue un débouché économique à la surproduction de l’agro-industrie et dénonce un véritable « marché de la faim » 8 millions de personnes dépendraient de l’aide alimentaire en France. Un chiffre qui ne cesse d’augmenter. Et en même temps, 10 millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année (ADEME) alors qu’elle pourrait nourrir près de 11 millions de personnes. Selon Bénédicte Bonzi, sans les structures d’aide alimentaire il y aurait aujourd’hui des émeutes de la faim. Alors pourquoi l’État délègue la responsabilité de l’aide alimentaire aux associations ? Que faudrait-il faire aujourd’hui pour que les restos du cœur n'aient plus à exister sous leur forme actuelle ? Quel mal plus profond cache la question de l’aide alimentaire ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Bénédicte Bonzi.
02 Dec 2021Il faut cesser de croire qu'on est tous ensemble pour sauver la planète avec Amy Dahan00:47:32
Nous en sommes désormais à 26 COPs depuis la première à Berlin en 1995, 26 années de négociations climatiques, et pourtant les émissions mondiales continuent inexorablement à augmenter. Alors peut-on vraiment gouverner le climat ? Quelle est la réelle utilité de ces COPs et leurs limites ? Comment améliorer ces processus et créer des mécanismes pour contraindre les pays à respecter leurs engagements pour limiter la catastrophe annoncée ? Entretien avec Amy Dahan, historienne des sciences, chercheuse au CNRS et spécialiste des négociations climatiques sur l’histoire des COPs et leur évolution.
23 Jan 2023« Nous devons tous êtes des contre-pouvoirs » avec Cédric Herrou00:46:09
La part d’immigrés en France ne constitue que 10,3% de la population totale. Elle est inférieure à celle de pays comme l’Espagne, le Pays-Bas, Le Royaume Uni, l'Allemagne, la Belgique ou encore le Canada. Pourtant, aujourd’hui, le débat public sur l’immigration est dominé par les questions identitaires, sécuritaires, des politiques de chiffres, des propos outranciers et xénophobes.. Surtout, les politiques actuelles oublient les humains, causent des souffrances immenses et surtout des non sens. Au début de la crise migratoire de 2016, nombreuses sont les personnes qui ont montré qu’il était possible d’accueillir autrement. Des personnes qui ont changé leur vie et inventé une nouvelle forme de solidarité. Cedric Herrou en fait partie. Ce paysan français est devenu le symbole de l’aide aux exilés après avoir été arrêté et poursuivi en justice pour avoir secouru femmes, hommes et enfants qui traversaient la frontière franco-italienne. Il s’est retrouvé dans la lumière pour avoir combattu la notion de délit de solidarité devant la justice française. Depuis il a accueilli plus de 2500 migrants et a monté une communauté : Emmaüs Roya. À l'occasion de la sortie de son essai “Une terre commune”, il est venu sur le plateau de Blast pour parler de son combat, de désobéissance civile, de l'actualité et de l’utopie qu’il est en train de construire dans sa vallée : Emmaüs Roya (une des seules communautés Emmaüs à vivre de l’activité agricole et qui accueille des personnes exclues et dans la précarité, de façon inconditionnelle). Une utopie capable de résister.
13 Jun 2021"Le financement des énergies fossiles devrait être interdit" avec Lucie PInson00:40:54
Pour se battre pour le climat, Lucie PInson a choisi de s’attaquer aux institutions financières. On la surnomme la « meilleure ennemie des banques » ou la décarboneuse de banques. Elle est lauréate du prix Goldman pour l’environnement, qui est considéré comme l’équivalent du Nobel de l’environnement. Ce prix a été créé en 1989 et se présente comme "la plus importante récompense au monde dédiée aux militants engagés pour la protection de l'environnement et de la planète". Il lui a été décerné le 30 novembre 2020 pour avoir poussé des dizaines d’acteurs financiers à se désinvestir du charbon.
27 Oct 2022Une dictature verte n'est pas la solution avec Dominique Bourg00:54:05
L’urgence écologique n’a jamais été aussi évidente et concrète. Les alertes, les mobilisations se succèdent et pourtant l’action des Etats est toujours jugée largement insuffisante face à la gravité de la situation. Le dernier rapport du GIEC est très clair : il est indispensable d'agir maintenant, pour ne pas laisser passer la "très courte fenêtre d'opportunité" que possède l'humanité pour enrayer le réchauffement climatique. Et face à cela, les démocraties semblent pour le moment bien impuissantes. Et leur devenir apparaît aussi incertain que celui de la planète. Face à cette tension entre le peu de temps qu’il nous reste et la nécessité d’agir vite, une petite musique revient souvent : le seul recours que nous avons aujourd’hui serait la dictature écologique. Puisque nous n’avons pas le temps et que les mesures à prendre sont connues pour la plupart. Mais peut-on sérieusement penser qu’un gouvernement autoritaire pourrait éviter la catastrophe annoncée ? Pour mon invité, le philosophe Dominique Bourg, la dictature verte est en réalité un leurre. Avec lui, nous allons comprendre pourquoi mais surtout comment nos démocraties peuvent-elles se transformer pour faire face à l’urgence écologique ?
14 Jan 2022L'enquête glacante sur les multinationales qui détruisent la planète avec Mickaël Correia00:48:20
Saviez-vous que 100 entreprises sont responsables de 70% des émissions mondiales de CO2 ? Saudi Aramco, Gazprom, China Energy, ces noms ne vous disent sûrement rien et pourtant ce sont les trois multinationales les plus polluantes de la planète. Si ce trio était un pays, il serait le troisième pays au monde le plus émetteur derrière la Chine et les-Etats Unis ! Ces 3 géants industriels sont les plus grands responsables du chaos climatique que nous vivons et ils ne comptent pas du tout s’arrêter là puisque polluer rapporte gros.
30 Jan 2023Changer de vie face à l’urgence écologique avec Laure Noualhat00:41:10
Qui n’a jamais rêvé de changer de vie ? Face à l’urgence écologique, aux bouleversements du monde, à ses absurdités aussi, de plus en plus de personnes pensent à se reconvertir ou sautent le pas. La crise Covid et les confinements n’ont fait qu’accélerer cette tendance en mettant beaucoup de Françaises et de Français face au sens profond de leur vie. Mais lorsque l’avenir est incertain, que notre société menace de s'effondrer, il n’est pas toujours facile de se lancer, de se résoudre à tout bouleverser. Et tout le paradoxe est là, car c’est justement la gravité et l’urgence de la situation qui devrait pousser chacun et chacune d’entre nous à réévaluer ses choix de vie à l’aune des limites de notre planète, à s'engager pour faire partie des solutions plutôt que de participer au problème. Alors comment redonner du sens à une vie qui semble ne plus en avoir ? Par où commencer et où aller ? Est-ce que finalement, se transformer, ce n'est pas réservé qu’aux privilégiés ? C’est à toutes ces questions, et bien d’autres, que répond la journaliste Laure Noualhat dans son nouveau livre “Bifurquer par temps incertains” et dans cet entretien avec Paloma Moritz.
05 Nov 2022Changer de regard pour affronter l'urgence écologique avec Adelaïde Bon et Sandrine Roudaut00:37:58
Ces dernières années vous avez peut-être entendu le terme d’anthropocène qui désigne une nouvelle époque géologique dans laquelle les humains sont devenus la principale force de changement sur Terre, surpassant les forces géophysiques. Pour Sandrine Rousseau, Adelaïde Bon et Sandrine Roudaut, ce terme ne dit rien des rapports sociaux qui l’ont créé. Pour elles, désigner l’humanité toute entière comme responsable des maux de la planète revient à occulter le système de domination sociale à l’origine des effondrements en cours : un système de domination patriarcale et capitaliste. Elles lui préfèrent l’androcène qu’elles définissent comme “l’ère de l’homme. Enfin de certains. L’ère au cours de laquelle une poignée d’oppresseurs, différentes selon les lieux ou les époques, ont exploité et asservi la multitude pour leurs intérêts propres. Dans leur essai Par delà l’androcène, elles proposent 5 voies pour sonner la fin de l’androcène dans nos intérêts communs, dépasser l’impuissance, établir de nouveaux équilibres et redonner du sens à la politique.
17 Jul 2023L'écologie : Une voie d'émancipation pour les quartiers populaires 00:46:32
Et si les jeunes des quartiers populaires devenaient les meilleurs ambassadeurs et ambassadrices du climat ? Aujourd’hui encore, beaucoup de personnes issues des classes populaires et banlieues se sentent exclues des discours écologistes qui sont portés dans le débat public et ce, alors même qu’elles sont les premières victimes des effets du dérèglement climatique et de l'extinction de la biodiversité. L’écologie fait partie de leurs problèmes quotidiens : avoir trop chaud ou trop froid en hiver à cause de logements mal isolés, respirer un air pollué, ne pas savoir comment payer l’essence ou la facture d’électricité… Féris Barkat, 21 ans, a décidé de se battre pour faire bouger les lignes, former les jeunes des quartiers populaires et leur montrer que l’écologie a un immense pouvoir d’émancipation. Il a co-fondé Banlieues Climat qui organise des ateliers dans les quartiers pour sensibiliser. Pour lui, “l’écologie permet de mieux comprendre le monde qui nous entoure, et de transformer son quotidien, en prenant soin de sa santé, et de ses proches”. Le but de l’association : donner les moyens à chacun de s’approprier les questions écologiques à l'échelle de sa vie mais aussi de s’engager en devenant eux-mêmes formateurs. L’idée est aussi de construire les bases d’une autre société, plus juste et soutenable dans la continuité du slogan qui a émergé pendant les gilets jaunes “Fin du monde, fin du mois, même combat”. Alors comment parler d’écologie autrement ? Et Comment faire émerger une écologie populaire aujourd’hui ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Féris Barkat.
25 Feb 2022Il faut faire payer les milliardaires français qui brûlent la planète avec Clément Sénéchal et Alexandre Poidatz00:36:01
31 Oct 2022Comment s’habiller sans détruire la planète ? avec Julia Faure00:54:12
La pollution liée à l’industrie de la mode a explosé ces dernières années. En cause, la surproduction mais aussi la surconsommation. Entre 2000 et 2014, la production mondiale de vêtements a été multipliée par deux. En à peine quelques années, la mode et surtout la fast fashion a imposé son rythme effréné et une vision : si vous achetez un nouvel habit, cela vous rendra plus heureux, plus beau, plus stylé. Résultat : on achète aujourd’hui deux fois plus de vêtements qu’il y a 40 ans. Chaque année, les Français achètent 2,8 milliards de vêtements. Et ces vêtements proviennent bien souvent de la « fast-fashion », des marques qui produisent pour pas cher, à l’autre bout du monde, au détriment des droits humains, et ce, de manière intensive. Et si ces vêtements que l’on achète sont de moins en moins chers, puisque certains t-shirts coûtent aujourd’hui 3 euros, ils ont en réalité un immense prix caché. Un prix, que l’on nous demande surtout de ne pas regarder. Seulement, ça commence à se voir. Non seulement, l’industrie textile est responsable de 2 à 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde (soit l’équivalent du secteur aérien) mais elle consomme aussi énormément d’eau. La mode pollue l’océan avec ses produits chimiques et ses micro plastiques puisqu'une grande majorité des vêtements sont jetés et terminent en partie sur les plages de pays comme le Ghana. Bref, vous l’aurez compris, si l’on veut garder une planète habitable, ça ne peut plus durer. La mode comme les autres secteurs doit réduire ses émissions et son impact sur la biodiversité. Alors comment transformer en profondeur le secteur de la mode ? Quelles sont les alternatives possibles ? Et comment opérer cette révolution ? Réponses dans cet entretien avec Julia Faure, spécialiste du sujet et membre du collectif En mode Climat.
03 Feb 2025"Nous sommes tous contaminés" PFAS : L'humanité face à un danger inédit et invisible 01:10:02
C’est l’un des plus grands scandales sanitaires de notre époque mais aussi la crise de pollution la plus importante que l’humanité n’a jamais eu à affronter. Je veux vous parler ici des PFAS. Une famille de 10 000 produits chimiques qu’on appelle les “Polluants éternels” Utilisés en masse dans l’industrie dès les années 50 pour leur propriétés imperméables, anti adhésives ou résistantes à de fortes chaleurs, les PFAS sont aujourd'hui dans de nombreux objets du quotidien : les poêles à frire en teflon, les revêtements imperméables ou anti -tâche, les mousses à incendies, les emballages alimentaires, les lentilles de contact ou encore certains textiles et cos métiques waterproof. En plus de ces objets, il y a aussi et surtout la pollution qui vient des usines, les PFAS s'infiltrent dans l’air, l’eau, les aliments… Récemment plusieurs travaux ont montré que l’eau potable en France était massivement contaminée… Ces polluants s’accumulent dans notre organisme et dans l’environnement. En clair, nous sommes toutes et tous contaminés. Cancers, infertilité, toxicité pour le rein, le foie ou encore le système immunitaire, la liste des maladies reliées à une exposition aux PFAS ne cesse de s’allonger. Des synthèses de publications scientifiques relèvent également un lien avec des pneumonies chez les enfants, l’obésité et une élévation du taux de cholestérol chez l’adulte. Et côté femmes, le cancer du sein, le diabète, l’endométriose et le syndrome des ovaires polykystiques.. Un film a largement participé à révéler cette contamination planétaire. Dark Waters. L’acteur Mark Ruffalo y incarne l’avocat Rob Bilott, à l’origine de la découverte du scandale de la pollution éternelle autour de l’usine DuPont en Virginie-Occidentale, aux Etats-Unis à la fin des années 1990. Et c’est malheureusement la même histoire que pour les énergies fossiles, les industriels connaissent les conséquences des PFAS sur la santé et les écosystèmes depuis plus de 50 ans mais ils n’ont rien fait et se sont battus pour continuer d’utiliser ces polluants éternels. Les entreprises qui ont fabriqué les PFAS connaissent depuis 1961 la toxicité des PFAS et depuis 1975 leur persistance dans le sang… Si les polluants éternels ne sont pas interdits, plus de 4,4 millions de tonnes de PFAS devraient être émises dans l’environnement au cours des trente prochaines années. Dans une série d’enquêtes et articles inédits, le Monde et 29 médias partenaires révèlent le coût vertigineux de la dépollution en Europe et l’ampleur de la campagne de lobbying menée par les industriels pour que les PFAS ne soient pas interdits. Un travail qui pose de multiples questions ; Quel est le coût de la pollution aux PFAS pour nos sociétés ? Comment organiser la décontamination ? Qui paiera ? En quoi l’Etat est-il en grande partie responsable ? Et comment les lobbies s’organisent-ils pour empêcher toute régulation visant à protéger la population ? Pour y répondre et éclaircir ce sujet complexe et tentaculaire, Paloma Moritz reçoit deux journalistes du Monde qui ont mené l’enquête : Stéphane Horel et Raphaëlle Aubert.
10 Dec 2021Les pollueurs doivent être stoppés et condamnés avec Marie Toussaint00:37:10
Aujourd’hui, la question se pose : doit-on à l’aune de la crise écologique que nous vivons donner des droits à la nature ? Doit-on criminaliser l’écocide au même titre que le génocide, les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et les crimes d’agression ? Et comment sont menés ces combats au niveau européen ? Entretien de Paloma Moritz avec Marie Toussaint, eurodéputée EELV, juriste en droit de l’environnement, militante fondatrice et ancienne présidente de l’association Notre affaire à Tous qui a notamment été à l’origine de l’Affaire du siècle.
22 Feb 2023 L'imaginaire capitaliste est devenu ringard, il se fissure de partout avec Alain Damasio00:36:54
Les humains seraient-ils allés sur la lune si Jules Vernes ne l'avait pas imaginé ? Auraient-ils eu l’idée de construire des voitures volantes s’ils n’en avaient pas vu dans les films ou bandes dessinées ? Verrions-nous des meetings politiques en hologramme si la science-fiction ne l’avait pas inventé ? Le pouvoir des récits, l'influence des fictions sur nos sociétés est un sujet central et passionnant dont on ne parle quasiment jamais. Nos vies, notre façon de percevoir le monde, notre imaginaire de l’avenir sont incroyablement influencés par les livres que nous lisons, les films que nous regardons, les publicités auxquelles nous sommes exposées. Et si ce pouvoir de la fiction était plutôt utilisé pour changer la trajectoire funeste de nos sociétés et inventer un nouveau récit ? Et si l’art nous donnait l’envie de résister et de nous battre pour un monde plus juste et soutenable ? Pour en parler, Paloma Moritz reçoit Alain Damasio, le plus politique des auteurs de science fiction, célèbre pour la puissance de son imaginaire et ses critiques incisives de la société de contrôle 2.0. Un auteur qui a choisi de raconter des luttes enviables plutôt que de décrire un monde enviable. Son espoir quand il écrit est que son roman donne envie au lecteur de changer de sa vie et la société qui la structure. Entretien avec Alain Damasio pour parler de la bataille des imaginaires, de solutionnisme technologique, de la fin du capitalisme et de résistance !

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