
Un monde de tech (RFI)
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Pub. Date | Title | Duration | |
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19 Jun 2024 | Euro 2024, les pirates informatiques se déchaînent | 00:03:23 | |
Les millions de fans de football à travers le monde qui suivent actuellement l’Euro 2024 subissent les assauts incessants de pirates informatiques. Les arnaques en ligne pullulent et des campagnes massives d’hameçonnage profitent de l’enthousiasme et de l’excitation des amoureux du ballon rond pour les rançonner. Faux billets vendus sur les réseaux, diffusion des matchs sur des canaux internet vérolés, paris sportifs illicites sur des plateformes web qui ne le sont pas moins et une avalanche de boutiques de contrefaçons en ligne… La pègre informatique mondiale se déchaine contre les internautes qui suivent l’Euro 2024. La société Proofpoint, spécialisée dans la sécurité informatique aux États-Unis, révèle ainsi que de nombreux supporters ont déjà été victimes de courriels frauduleux juste avant le coup d’envoi de la compétition. Et les chercheurs de l’entreprise ont découvert qu’une vaste campagne d’hameçonnage, particulièrement sophistiquée, visait principalement les supporters français. Les diverses formes d'escroqueries en ligne menées par les piratesLa plus répandue, qui est désormais un classique de l’arnaque en ligne, la vente de faux billets pour assister aux matchs sur des sites imitant les plateformes officielles de billetteries. Les pirates ont aussi développé de multiples applications pour mobile, censées faciliter l'achat de ces billets, qui leur permettent de dérober plus facilement les coordonnées bancaires et les informations personnelles des acheteurs. Les plateformes qui retransmettent illégalement les matchs, représentent également un risque majeur de piratage pour les internautes. Dans le meilleur des cas, ils ne bénéficieront pas de ces retransmissions pirates illicites, mais risqueront surtout de livrer leurs coordonnées bancaires aux cybercriminels. Par ailleurs, les plateformes frauduleuses de paris sportifs profitent de l’occasion pour gruger les turfistes imprudents, qui, attirés par des promesses de gains mirobolants, risquent, en définitive, de perdre leurs mises. Autre arnaque constatée : les magasins en ligne contrefaits qui prolifèrent pendant cet Euro 2024 proposent des articles bidons à des prix défiant toute concurrence. Dans un registre plus classique, l’Euro 2024 est l’occasion pour les groupes mafieux du Web de lancer des cyberattaques, comme celle qui a privé les téléspectateurs polonais du match de leur équipe contre les Pays-Bas le 16 juin dernier. JO de Paris, les pirates sont dans les starting-blocksLa cybersécurité des sites olympiques et les retransmissions des épreuves athlétiques seraient parfaitement défendues, annoncent les experts chargés de protéger et d’héberger les données des JO. Mais certains d’entre eux constatent que les deux tiers des partenaires officiels des Jeux de Paris 2024 n’ont toujours pas mis en place des mesures de sécurité efficaces. Notamment celles qui permettraient d’éviter aux internautes, aux entreprises et aux collectivités locales, de se faire rançonner. Plus inquiétant encore : les groupes de pirates à la solde de Moscou sur leurs messageries cryptées ont déjà promis à plusieurs reprises une opération de « Blackout » de la cérémonie d’ouverture. Tandis que les groupes mafieux à l’ombre du « Dark Web » rameutent leurs troupes et fourbissent leurs armes numériques et affichent leur intention de racketter systématiquement les internautes pendant toute la durée des Jeux Olympiques de 2024. | |||
26 Jun 2024 | JO 2024: des mesures de sécurité sur terre, dans les airs et sur internet | 00:03:40 | |
La sécurité est l'un des enjeux des Jeux olympiques de 2024 et de la cérémonie d'ouverture qui se tiendra dans un mois, le 26 juillet. Certaines technologies qui faisaient polémique ont été écartées, d'autres seront mises en place pour repérer de potentiels dangers, neutraliser des drones ou encore éviter des cyberattaques. RFI fait le point sur ces technologies. Face aux craintes que la reconnaissance faciale suscitait, notamment pour des associations de défense des citoyens, l'idée d'y avoir recours pendant les Jeux olympiques a été écartée dès 2022 pour un système moins intrusif : la vidéo surveillance algorithmique. Ces deux technologies sont très différentes. D'un côté, la reconnaissance faciale permet à un logiciel relié à une caméra d'identifier en temps réel -grâce à l'intelligence artificielle- un individu et nécessite donc de collecter des données biométriques d'un très grand nombre de personnes. Dans le cas des JO, cela aurait pu être, par exemple, les spectateurs munis de billets pour pouvoir les contrôler et les identifier dans un périmètre précis. La vidéo surveillance algorithmique, contrairement à la reconnaissance faciale, ne nécessite pas de collecter et de croiser des données biométriques. Pour les JO, des caméras augmentées seront capables d'analyser huit types de situations grâce à un algorithme entrainé pour le faire. Elles pourront, par exemple, détecter le franchissement d'une zone interdite par un ou plusieurs individus, la présence d'une arme, une trop forte densité ou encore un départ d'incendie. Cela permettra de gagner en efficacité pour les agents de sécurité sans pour autant enregistrer des données sensibles sur les citoyens. Une surveillance dans les airs pour lutter contre les dronesDeux technologies seront déployées pendant les JO. D'abord, un rayon laser baptisé Helma-P et capable de brûler et d'aveugler des drones ennemis. Créé par la société française Cilas, il peut griller en quelques secondes un drone minuscule jusqu'à une distance de 1 kilomètre. L'avantage, c'est son coût puisque le système ne nécessite pas de tirer de munitions pour neutraliser un drone. Ensuite, le bouclier anti-drone Boréades sera déployé au-dessus des sites olympiques pour créer une bulle sécurisée. Développé par le français CS Group, ce système permet de détecter les drones dans un espace aérien donné, mais surtout de brouiller leur communication radio avec leur pilote, obligeant ainsi le drone suspect à retourner vers son point de départ. Un autre drone équipé d'un filet peut également être utilisé pour aller le capturer. À lire aussiJO 2024: comment la France se prépare à la menace des drones Les menaces de cyberattaques sous surveillanceLa menace d'une cyberattaque d'ampleur sera encore plus élevée que lors des derniers JO de Tokyo, qui ont comptabilisé plus de 800 attaques informatiques par seconde. Cette menace plane aussi sur les sites internet des petites et moyennes entreprises en lien avec l'organisation des Jeux et qui ont des moyens de défense plus limités. Elles constituent donc des cibles de choix Un centre des opérations de cybersécurité sera mis en place, rattaché au centre des opérations technologiques. Ce sera une véritable tour de contrôle de 600 m² qui assurera la lutte contre des attaques pirates, notamment le soir de la cérémonie d'ouverture où plus de 1 000 bateaux sur la Seine échangeront un nombre considérable de données pour assurer le bon déroulé des festivités... autant de menaces d'intrusions possibles à surveiller ! À écouter aussiJeux Olympiques sur fond de crise politique : un casse-tête sécuritaire aggravé ? | |||
14 Jun 2024 | Le site «Plan Procu» critiqué pour ses liens présumés avec le gouvernement | 00:02:52 | |
L’association A voté, qui lutte contre le phénomène de l’abstention lors des élections, a lancé la plateforme « Plan Procu » afin de faciliter les procurations en vue des législatives anticipées du 30 juin et 7 juillet. Mais le site est aujourd’hui de plus en plus critiqué sur les réseaux sociaux, notamment en raison de ses liens présumés avec le gouvernement. Le concept de Plan Procu qui a été lancé par l’ONG A Voté pour les Européennes est simple. Le site permet de mettre en relation les personnes ne pouvant pas se rendre aux urnes avec des électeurs, qui eux, sont prêts à prendre leur procuration pour aller voter à leur place. Qualifié par ses créateurs de « Tinder de la procuration », ou encore de « site de rencontres démocratiques », il est aujourd’hui de plus en plus critiqué par de nombreux internautes, principalement sur la plateforme sociale X, qui appellent à son boycott. Et ce n’est pas tant le concept de Plan Procu que les engagements politiques de ses fondateurs historiques, qui dérangent les internautes. Le nom de domaine du site Plan Procu a été déposée le 27 février dernier par l’un des fondateurs de l’ONG « A voté » qui revendique clairement sa participation à la première campagne présidentielle du candidat Emmanuel Macron. Il était présenté à l’époque comme « l’architecte internet » du futur président, en charge du développement de la plateforme de gestion de la campagne électorale qui était utilisée par les militants d’En marche. Il n’en fallait pas plus aux internautes pour suspecter l’Élysée d’avoir commandité la création du site Plan Procu. Une fronde menée sur la plateforme XMais ce n’est pas le seul reproche qui a été formulé par les internautes sur le réseau X. Un autre cofondateur de l’ONG « A Voté » s’est fait connaitre en 2022 en créant l’application dénommée Elyze. Le système, qualifié de « Tinder de la politique », proposait à ses utilisateurs de déterminer les candidats dont ils se sentaient les plus proches. L’application avait suscité la polémique en mettant trop souvent en avant, dans ses résultats, le nom d’Emmanuel Macron, pour appuyer sa réélection. Le créateur de l'appli travaille depuis février 2024 comme chef de cabinet du ministre délégué aux Comptes publics. Lutte contre la manipulation électoraleEn réaction aux messages sur X, les équipes du site Plan Procu rappellent qu’elles ont été particulièrement vigilantes, dès la conception de la plateforme, sur ces questions de manipulation de vote. Elles indiquent, par ailleurs, qu’elles supprimeront après les législatives toutes les informations se référant aux demandes de procuration des utilisateurs. Les allégations publiées par les internautes à l’encontre du « Tinder de la procuration » semblent anecdotiques. Elles ont toutefois le mérite de relancer le débat sur l’apparente neutralité des technologies du numérique et de leur utilisation intensive en période d’élection. | |||
03 Jul 2024 | Législatives en France: les influenceurs se remobilisent pour le second tour | 00:03:02 | |
Sur les réseaux sociaux, l’heure est à la remobilisation. De nombreux influenceurs et créateurs de contenus prennent la parole pour appeler leurs jeunes suiveurs, à se rendre aux urnes le 7 juillet prochain pour le second tour des législatives. Deux camps s’affrontent désormais en ligne, celui des influenceurs qui appellent à faire barrage à l’extrême droite et les partisans du Rassemblement national (RN) qui demandent aux électeurs d’y apporter la victoire. Sans vraiment donner son avis, ni en délivrant de consigne de vote, Léna Mahfouf, plus connue sous le nom Léna Situations, rappelle simplement la date des prochaines élections en publiant un calendrier dans sa « story » : « Notez bien ça dans vos agendas ! On retourne voter, deuxième tour le 7 juillet » en ajoutant « C’est TELLEMENT important que les jeunes aillent voter. On a un vrai pouvoir pour changer notre futur ». En revanche, la vidéaste Sally, sidérée par les résultats du premier tour, estime que voter pour faire barrage à l’extrême droite « est une question de survie ». Sa phrase qui est devenue rapidement virale, est reprise par d’autres personnalités des réseaux sociaux, comme Chloé Gervais ou HortyUnderscore. Certains influenceurs ont décidé d'adopter un ton plus vindicatif : « Vous êtes des cas désespérés » assène le tiktokeur Martin Legilet dans une vidéo dans laquelle il s'adresse directement aux électeurs du rassemblement national. Les influenceurs du RN se moquent de leurs rivaux de gaucheLes vidéastes d’extrême droite se réjouissent de la première victoire électorale du RN. « Beaucoup d’influenceurs doivent avoir une sacrée gueule de bois », estime, tout sourire, le youtubeur Psyhodelik. Le tiktokeur Le Bracq, qui a publié pas moins de six vidéos depuis l’annonce des résultats du premier tour, ne cache pas, non plus, sa joie. Toutefois, certains influenceurs d’extrême droite sont vent debout contre les appels en ligne à faire barrage aux candidats du RN. Les 33 % du Rassemblement national ne suffiront peut-être pas, préviens dans une vidéo sur YouTube le vidéaste antisémite et suprémaciste blanc Daniel Conversano qui appelle les internautes sympathisants du RN à rester mobilisés. Sur les réseaux sociaux, les influenceurs de chaque camp multiplient désormais les invectives. Une bataille d’influence féroce qui se poursuivra jusqu’aux derniers instants de la campagne électorale du second tour des législatives françaises le dimanche 7 juillet. | |||
13 Jun 2024 | L’illusion du poids des réseaux sociaux sur les législatives | 00:02:52 | |
Tous les candidats en lice pour les législatives anticipées en France inondent les réseaux sociaux de messages en espérant capter de nouveaux électeurs. Cette utilisation intensive des plateformes sociales par les politiques n’exercerait pourtant aucune influence sur les intentions de vote des internautes, selon une analyse du Centre de recherche de Sciences Po. L’enquête réalisée avant les européennes par OpinionWay pour le compte du Centre de recherche de Sciences Po démontre que les messages politiques sur les réseaux sociaux ne permettraient pas de convaincre de jeunes internautes de se rendre aux urnes. Les candidats qui se présentent aux législatives se servent plutôt des réseaux sociaux pour réaliser des opérations de marketing politique, estime le directeur recherche au CNRS et au Centre de recherche de Sciences Po, Luc Rouban : « Le problème des réseaux sociaux est qu'ils réduisent considérablement l'information à des éléments de personnalisation. Les éléments de programmatique électorale ou les analyses politiques sont souvent absents de leurs messages. Comme c’était le cas pour les européennes, la communication sur les réseaux des candidats qui se présentent aux législatives, se concentre sur des images et en fonction de l'âge de leur public. La plupart d’entre eux investissent les plateformes sociales pour réaliser des opérations de marketing politique afin de vendre leur image de marque. » Quand la fracture générationnelle pose un problème aux politiquesEt Luc Rouban de poursuivre : « Il ne faut pas oublier que la plupart des internautes qui utilisent les réseaux sociaux de façon intense sont pour la plupart des personnes très jeunes. Et cette fracture générationnelle en ligne pose un problème majeur pour les législatives. Les jeunes se sont massivement abstenus lors des Européennes et d'une manière générale se déplacent très peu pour aller voter. Les candidats sur les réseaux sociaux cherchent donc à savoir comment les mobiliser, comment les sensibiliser aux enjeux d’une élection. Et il n’est pas certain que leurs messages publiés dans ce sens sur les plateformes sociales, poussent finalement de jeunes électeurs à aller voter. » Les codes de séduction à suivre sur les plateformes socialesLa règle principale qui s’impose aux politiques pour séduire de potentiels jeunes électeurs, semble surtout d’éviter de leur parler directement des enjeux d'une élection. Les vidéos TikTok du président du Rassemblement National qui figurent parmi les plus partagées le démontre. Ses clips à succès le montrent, par exemple, en train de manger des bonbons ou de sortir un petit gouter quand il est en réunion. Les candidats de la majorité sortante publient également des instants de vie qui sont croqués par smartphone pour donner l’illusion d’une grande proximité avec leurs internautes. Les militants à gauche emploient exactement les mêmes méthodes auprès des jeunes internautes afin de les encourager de se rendre aux urnes, mais aussi de voter pour leur camp. Cette stratégie de communication diffère selon les réseaux, sur TikTok, elle s’adresse plutôt à des utilisateurs qui, par ailleurs, ne sont même pas en âge de voter. Les messages les plus politisés se retrouvent, en revanche, sur la plateforme X. Une communication à vue électorale qui est souvent détourné par les internautes, diffusant à foison des trucages photos ou vidéos, issus de ces messages. | |||
21 Jun 2024 | Les partis politiques achèteraient des consignes de vote aux influenceurs | 00:03:42 | |
L’influenceur français Jeremstar a récemment publié une vidéo sur son compte TikTok dans laquelle il affirme avoir été contacté par un parti politique afin qu'il persuade sa communauté de voter en faveur de ses candidats aux législatives. Une promotion électorale contre une rémunération qui est totalement illégale, indique le texte de loi du Code électoral. Dès l’annonce d’une élection et « jusqu’à la date du tour de scrutin, l'utilisation à des fins de propagande électorale de tout procédé de publicité commerciale par voie de presse ou par tout autre moyen de communication est interdite », précise clairement l’article L52-1 du Code électoral en France. Cette loi encadre donc les transactions économiques qui seraient passées entre un parti politique et un influenceur comme une collaboration commerciale. Des influenceurs de plus en plus sollicités par les politiquesLes réseaux sociaux regorgent de clips réalisés par des influenceurs qui invitent leurs suiveurs à voter pour telle ou telle formation politique. Mais tous assureront qu’ils n’ont jamais été rémunérés pour produire des vidéos et autres contenus en ligne pour influencer le vote des internautes qui les suivent. Toutefois, il est impossible de vérifier les déclarations publiques, attestant d’une probité électorale sans faille. Notamment sur les éventuels contrats qui auraient été passés entre des influenceurs et des formations politiques. C’est pourtant ce que dénonce, dans une vidéo publiée sur son compte TikTok, l'influenceur français Jeremstar, apprécié de ses fans pour ses interviews des candidats de téléréalité. Il affirme qu’un parti politique lui a demandé ce petit service d’influence auprès de ses 2,4 millions de suiveurs, contre une rémunération de 15 000 euros : « Un parti politique m’a proposé 15 000 euros pour réaliser trois stories et un post dans lequel je prendrais en photo et filmerais dans l'isoloir ce que je mets dans l'enveloppe pour inciter ma communauté à voter pareil ». L’influenceur ne désignera jamais le parti qui l’a approchéDe nombreux internautes ont déjà estimé qu’il s’agirait de La France insoumise. Des allégations qui sont sans fondement, a réagi promptement le responsable des campagnes numériques chez LFI, sur la plateforme sociale X : « On ne paye personne pour appeler à voter pour nous ». Ajoutant : « On n'en a pas besoin, nos soutiens le font d'eux-mêmes ». En revanche, il accuse, sans mâcher ses mots, le camp de la majorité ou du RN d’être coutumier de ces pratiques illégales. Des propos qui ont déclenché une tempête de commentaires sur les réseaux sociaux. Ces querelles en ligne exacerbées par la fièvre électorale du moment peuvent sembler bien futiles. Notamment quand tous les candidats en lice pour les législatives anticipées en France inondent les plateformes sociales de messages racoleurs en espérant ainsi capter le vote des jeunes électeurs. | |||
05 Jul 2024 | La CNCDH tire à boulets rouges sur la vidéosurveillance par IA des JO | 00:03:36 | |
La Commission nationale consultative des droits de l’homme émet de sérieuses critiques au sujet de l’expérimentation de la vidéosurveillance par algorithme qui sera déployée pendant les JO de Paris. La CNCDH qui a pour fonction de conseiller le gouvernement français sur les droits de l’homme, tire à boulets rouges sur la vidéosurveillance par IA développée pour les JO de Paris. La Commission estime que les pouvoirs publics doivent rétablir « l’équilibre rompu », « entre les atteintes aux droits et libertés fondamentaux et la sauvegarde de l’ordre public ». Il en va de « notre choix de société », s’alarme l’institution, dans son avis qui a été publié au Journal Officiel ce mardi et sur son site Web. La vidéosurveillance pilotée par IA, mode d’emploiCes programmes d’intelligence artificielle ont été conçus à l’origine pour analyser des images capturées par toutes les caméras urbaines en France. Comment ça fonctionne ! Le traitement informatique des vidéos est réalisé en temps réel, sans recourir aux technologies de reconnaissance faciale dans le cadre des JO, précisait le ministère de l’Intérieur. Le système permet d’identifier automatiquement des « événements » qualifiés par le programme d’anormaux et de suivre des individus en particulier qui seraient susceptibles de troubler l’ordre public. Les caméras de surveillance sont capables ainsi de scanner et d’enregistrer, temporairement, les déplacements et les comportements de toutes les personnes se trouvant dans leur rayon d’action. La vidéosurveillance par IA sera expérimentée jusqu’en mars 2025Selon la loi relative aux JO de Paris de mai 2023, l’expérience pourrait être étendue à d’autres événements, si elle donne satisfaction. C’est bien ce qui inquiète la Commission nationale consultative des droits de l’homme qui remarque que « l’implication inédite des acteurs privés » dans une mission régalienne est déjà une première étape vers « une remise en cause des droits et libertés fondamentaux », et principalement « la liberté de manifester, dans l’espace public de manière anonyme ». La Commission rappelle également que le problème récurrent des outils algorithmiques développés par des firmes privées est qu’ils sont entraînés en majorité sur des images dans lesquelles les hommes blancs sont surreprésentés. Ces « logiciels commettent plus d’erreurs pour l’identification de personnes d’ascendance africaine, et plus encore lorsqu’il s’agit de femmes » en déclenchant des alertes non fondées. Autre problème, la législation française prévoit que les logiciels couplés aux caméras de surveillance « demeurent en permanence sous le contrôle » d’un agent humain, mais qui, faute de temps et de moyens, se retrouvera plutôt en position d’exécutant, dès que la machine lancera une alerte. « Ce qui se joue en définitive, c’est un choix de société », conclut-elle. Soit les décideurs politiques estiment qu’il faut « assurer la primauté de la liberté, des corps et des esprits dans l’espace public » ou au contraire décident de brider les libertés fondamentales des citoyens par une surveillance généralisée et automatisée. Un sujet qui est loin d’être anecdotique quand on constate comment sont utilisées ces technologies de surveillance lorsqu’elles tombent entre les mains de dirigeants dits autoritaires, dans des pays qui ne le sont pas moins. | |||
09 Jul 2024 | Beekee Box, un campus numérique de poche pour les régions privées d’internet | 00:03:25 | |
Des chercheurs suisses de l’Université de Genève ont mis au point un boîtier, dénommé la Beekee Box, qui est capable de générer un réseau sans-fil. Cette plateforme d’apprentissage s'utilise sans connexion Internet et sans dépendre constamment d'un réseau électrique. Que ce soit dans des camps de réfugiés, dans des zones de guerre ou dans des zones avec peu d'accès pérenne à internet, toute personne peut alors se connecter avec un smartphone, un ordinateur ou une tablette pour accéder à des contenus pédagogiques. Cela à partir d'un réseau local. Environ trois milliards de personnes dans le monde n’ont toujours pas un accès pérenne au Web. La moitié sont des enfants et des jeunes qui se retrouvent alors complètement déscolarisés. Cette fracture numérique touche davantage les femmes et les filles. Connecter toutes les écoles du monde d’ici à 2030 est l’objectif du projet « Giga » qui a été initié à Genève en Suisse. Dans le cadre de cette opération soutenue par l’Unicef et l’Union internationale des télécoms - dépendant de l’Organisation des Nations unies -, la jeune société Beekee propose un boitier qui est capable de générer automatiquement un réseau sans fil. Ce dispositif tout-en-un, équipé d’une batterie, permet d’accéder à une plateforme d’apprentissage pendant approximativement neuf heures sans utiliser Internet ni dépendre d’un réseau électrique aléatoire. Le cofondateur de Beekee Jacques Bøgh, lors du salon VivaTech 2024 de Paris, précisait à nos confrères Laurent David et Frédéric Dempuré du Groupe Les Échos-Le Parisien, organisateur de l’événement : « La Beekee Box est en ligne uniquement si elle est reliée par un câble à un ordinateur lui-même connecté au Web. Cela permet de mettre à jour les identifiants des apprenants, leur progression, de réactualiser les cours et éventuellement aussi les programmes informatiques qui pilotent la Box. Une fois débranchée, elle devient autonome et ne capte plus internet. » La Beekee Box génère automatiquement un réseau sans fil« Le dispositif intègre un ordinateur puissant, doté d’une mémoire jusqu'à deux térabits et d’une antenne wifi pour générer son réseau sans fil localement, poursuit Jacques Bøgh. Notre système intègre une batterie qui est rechargeable, par exemple, à l’aide de panneaux solaires. Ultra portatif, ce campus numérique est utilisé par de nombreuse ONG comme Médecins sans frontières, qui mène actuellement ses opérations sur des territoires difficiles d’accès du Sud-Soudan. L'appareil est très simple à utiliser, il suffit d’appuyer sur le bouton marche pour créer instantanément un campus numérique. Il permet alors à des apprenants de se connecter avec n'importe quel appareil comme des smartphones ou des tablettes qui sont omniprésents dans le monde. Nous avons fourni plus de 200 systèmes, principalement à des ONG, dans plus de 10 pays. Pour développer la future génération des Beekee Box, nous sommes en discussion avec des investisseurs qui seraient intéressés, par la belle perspective d’image de marque que porte ce projet. Ou plus simplement, par une belle perspective tout court. » Des multinationales emploient la Beekee Box pour former leurs personnelsConformément aux nouvelles directives de l’Union européenne (UE) sur le développement durable et le respect des droits humains dans le monde du travail, la Beekee Box est de plus en plus employée par de grands groupes industriels. Cela notamment pour former des équipes qui ne disposeraient pas de l’équipement informatique nécessaire dans des régions mal connectées, ou qui ne peuvent pas se brancher sur le wifi de leur entreprise pour des raisons de cybersécurité. Le boitier permet ainsi de créer une bulle de connexion autonome pour présenter, par exemple, les nouvelles règles environnementales de l’UE dans le domaine de l'agriculture. D'autres industriels l'utilisent, pour décrire le fonctionnement d’une nouvelle machine en usine, ou encore les impératifs de sécurité qui s’imposent sur tous les chantiers du monde. Une formation de tous les salariés, qui s’effectue désormais à distance et sans qu’ils aient besoin de se déplacer. | |||
27 Jun 2024 | France: une chanson raciste sera-t-elle le prochain tube de l'été? | 00:03:00 | |
Une chanson raciste, au rythme qui se veut entraînant et aux paroles nauséabondes, serait le futur tube de l'été, selon des milliers d'internautes. Je partira pas, c'est le titre d'un hymne ouvertement raciste qui fait le buzz sur les réseaux sociaux, notamment TikTok. Écouté des millions de fois, il est repris dans des milliers de vidéos par les utilisateurs. Dans la chanson, on peut entendre un homme crier « Je partira pas », il s'agit d'un extrait d'une vidéo virale datant de 2023 dans laquelle on voit un individu menotté. Forcé de monter dans un avion par la police pour quitter la France, l'homme s'écrit « Je partira pas » avec un accent étranger. La faute de français dans le titre de la chanson est donc volontaire. La chanson, aux paroles ouvertement racistes, symbolise pour ses auteurs ce que pourrait être la France dans quelques semaines, si certains étrangers étaient expulsés, comme l'homme sur la vidéo. On peut ainsi entendre : « Quand va passer Bardella, tu vas retourner chez toi, tu partiras avec ta Fatma, fini le RSA ». Une chanson raciste générée par intelligence artificielleLa musique, électro, entraînante, a été générée par une intelligence artificielle (IA), tout comme la voix. Cela s'entend d'ailleurs à plusieurs reprises, car certaines syllabes ne sont pas bien prononcées et le timbre est un peu métallique. Le compte TikTok à l'origine de la chanson est coutumier des contenus aux sous-entendus xénophobes et affiche son soutien au prétendant à Matignon, Jordan Bardella, bien que le président du Rassemblement national n'ait rien à voir avec cette chanson. Elle a en tout cas été reprise des centaines de milliers de fois par des comptes de sympathisants d'extrême droite. Des dizaines de millions de vues liées à l'algorithme des réseaux sociauxLe buzz de cette chanson intervient à quelques jours des élections législatives et, magie de l'algorithme des réseaux sociaux, même sans suivre de comptes affiliés à l'extrême droite, les plates-formes font remonter les vidéos qui utilisent cette chanson, elle totalise donc déjà des dizaines de millions de vues. S'il n'y a pas encore eu de réactions de partis politiques, l'association SOS Racisme a annoncé qu'elle portait plainte pour incitation à la haine et dénonce des « propos immondes et racistes ». Elle demande par ailleurs aux plates-formes sur lesquelles la chanson est publiée d'être plus vigilantes et aux autorités de faire retirer ces contenus. De son côté, la plate-forme chinoise TikTok assure avoir alerté son équipe de modération. À écouter aussiLégislatives en France: les craintes de SOS Racisme en cas d'arrivée de l'extrême droite au pouvoir | |||
17 Jul 2024 | JO 2024, des tablettes tactiles et interactives pour les personnes atteintes d'un handicap visuel | 00:02:51 | |
Une tablette tactile unique au monde sera mise à disposition des personnes atteintes d'un handicap visuel pendant toute la durée des JO de Paris. L’appareil permet aux personnes malvoyantes de suivre dans les stades olympiques les rencontres de foot, de rugby ou encore de basket. Cette tablette permet aux personnes malvoyantes de suivre les compétitions des JO dans les stades olympiques. Ce concentré de technologie prend l’apparence d’un terrain de sport miniature. L'appareil reproduit les mouvements d’un ballon ou d’une balle à l’aide de retours haptiques et en délivrant des vibrations. Concrètement, les vibrations seront plus ou moins fortes selon l’intensité du jeu sur le terrain. Le dispositif est connecté en 5G dans les stades. Cette tablette développée par une jeune pousse française de Toulouse est un véritable générateur d’émotion, nous précise Ludivine Munos, responsable de l’intégration paralympique pour Paris 2024. La nageuse handisport française a remporté trois médailles d’or paralympique et a été consacrée six fois championne du monde. Son objectif est de démontrer que les technologies aujourd’hui sont au service de l’inclusion : « La tablette tactile et interactive fait partie d’un ensemble de solutions technologiques que nous avons mises en place pour les personnes atteintes d'un handicap visuel. Elle complète ainsi les dispositifs d’audio description, mais aussi le casque basse vision qui permet de zoomer du haut des gradins dans les stades pour les personnes qui ne voient pas correctement ». Objectif Paris 2024, accompagner les personnes en situation de handicapEt Ludivine Munos de poursuivre : « Forcément, quand on organise les Jeux paralympiques, le match retour des Jeux olympiques, pour des athlètes, on se veut inclusif. Et quand on est capable d'offrir ces services pour les athlètes, il faut absolument être capable aussi d'aller plus loin et d’offrir la même qualité de service aux spectateurs. Ces technologies, au service de l'inclusion, nous démontrent que demain la société peut vraiment changer, qu'elle doit se transformer et garantir à tous les niveaux l'inclusion des personnes, quel que soit leur besoin. » Une tablette inclusive installée sur six sites de compétition en Île-de-FranceElle est déployée au Parc des Princes, au Stade de France, à Bercy, à la tour Eiffel, à Paris Sud 6, à l’Arena Champ-de-Mars. Le service est disponible pour trois sports olympiques couvrant vingt-et-une sessions de football, de rugby, de basket. Elle est aussi disponible pour les sports paralympiques lors des 37 sessions de cécifoot, de rugby fauteuil, basket fauteuil, et de goalball. En tout, 45 tablettes ont rejoint six sites de compétition en Île-de-France, elles seront disponibles pendant toute la durée des Jeux olympiques, et évidemment, durant les Jeux paralympiques de Paris 2024. | |||
10 Jul 2024 | En visite éclair au Portugal, Elon Musk convoite-t-il la première réserve de lithium d'Europe? | 00:03:23 | |
Le milliardaire américain et patron de SpaceX Elon Musk a effectué un voyage éclair au Portugal le vendredi 5 juillet. Son déplacement en jet privé a suscité de nombreuses interrogations dans les médias locaux, certains estimant que le road trip du patron des véhicules électriques Tesla était plutôt d’ordre commercial. Sans aucune apparition publique, ni publication de messages sur sa plateforme X, le PDG de la firme Tesla a voyagé incognito d’Austin à Lisbonne à bord d’un jet privé. Il a effectué un petit crochet par Porto, indiquent les données issues des sites Web de suivi aérien retraçant les déplacements des milliardaires du monde entier. Les médias au Portugal ont aussitôt commenté ce « voyage surprise », en estimant qu’Elon Musk avait des vues sur la première réserve de lithium d’Europe qui est détenue par le pays. Et ce n’est un secret pour personne : le constructeur de voitures électriques Tesla est un grand consommateur de ce minerai indispensable à la fabrication en série des batteries et donc des véhicules à propulsion électrique. L’entreprise annonçait déjà fin juin avoir signé un nouveau contrat avec une société chinoise, pour acquérir 300 000 tonnes du précieux métalloïde. Le Portugal dispose de sites d’extraction du lithium opérationnelsLes autres projets d’exploitation des gisements du lithium dans l’UE tournent au ralenti. La Serbie comptait sur l'Union européenne pour investir deux milliards d’euros afin de délivrer, avec ses mines de lithium, plus d’un million de batteries par an. Mais à la suite d’une contestation massive de la population, qui menaçait la paix sociale dans la région, le projet a été finalement mis en pause. Mais pas totalement enterré, puisqu’il reprend de plus belle depuis juin. L’Allier, un département du centre de la France, prévoie la production de 700 000 batteries par an, avec des sites d'extraction d’un lithium abondant dans la région. Le projet a suscité les inquiétudes de la population locale sur les conséquences environnementales qu’engendrerait l’exploitation du minerai. Le projet émergera en 2028, laissant entre temps l’industrie européenne des véhicules électriques dépendante à hauteur de 90 % du lithium australien, chinois et chilien. Souveraineté lithium contre enjeux environnementauxPlusieurs études contradictoires estiment que la fabrication des batteries représente 40 % de l'empreinte environnementale d'un véhicule électrique. Et l’idée qui domine actuellement en Europe serait de pouvoir décarboner les processus de fabrication des batteries qui amoindrissent, de facto, la portée écologique des voitures électriques. L’Hexagone estime, en revanche, que la « dette carbone » de la production des véhicules neufs électriques pourrait aisément être compensée. La France argumente que, plus les citoyens se déplaceront en électrique, moins ils pollueront. L’Hexagone compte aussi sortir des énergies fossiles en développant de nouvelles centrales nucléaires. Seule ombre au tableau de cette transition énergétique qui serait capable de préserver le climat : ces nouveaux réacteurs ne seront peut-être pas opérationnels avant 10 ou 15 ans. | |||
11 Jun 2024 | Le numérique en Europe à l’épreuve des élections | 00:03:35 | |
Avec un Parlement européen qui penche de plus en plus à droite sur l’échiquier politique de l’UE, certains eurodéputés redoutent un recul de l’application des réglementations sur le numérique en Europe. Notamment les directives qui permettent d’encadrer le marché des technologies et la régulation de l'internet dans les pays de l’Union. La réticence des partis de droite à allouer les ressources nécessaires à l’application des réglementations actuelles du numérique promulguées en Europe est apparue de façon flagrante pendant et après la campagne des européennes. Évidemment, aucun des partis d’extrême droite de l’UE ne contestent directement l’utilité de la loi, encadrant, par exemple, le développement de l’intelligence artificielle. Ils ne s'attaquent pas non plus frontalement au règlement sur les marchés numériques du Digital Market Act qui protègent les consommateurs en ligne. Ni à celui du DSA, qui régule les services internet que proposent les grandes plateformes web. Leurs arguments qui sont le plus souvent publiés sur les réseaux sociaux cherchent plutôt à convaincre leurs électeurs que réglementer les technologies numériques au sein de l’UE serait un frein à l’innovation. Des obligations qui nuiraient, par conséquent, au développement économique de l’Europe. La fronde anti-règlements des partis de droiteElle concerne particulièrement la modération en ligne que le DSA impose aux grandes plateformes sociales. Rien d’étonnant à cette posture politique adoptée par les eurodéputés d’extrême droite qui utilisent, de façon massive, les réseaux sociaux pour diffuser leurs « messages polémiques » en ligne. C’est le cas, par exemple, du groupe Identité et Démocratie du Parlement européen auquel est rattaché le Rassemblement national. Le groupe s’oppose depuis longtemps à ces règlements de modération des plateformes sociales, et pas seulement en période d’élection, qu’il perçoit comme une restriction à la liberté d’expression. En revanche, l’extrême droite européenne milite activement en faveur d’un soutien croissant aux technologies de défense. En particulier, dans le domaine d’un contrôle de l’immigration aux frontières de l’UE qui serait réalisé à l’aide de dispositifs de vidéosurveillance, assistés par IA. Les législatives françaises à l’épreuve des règlements européensLes campagnes électorales des législatives en ligne risquent à nouveau de mettre à rude épreuve ces règlements. Cette bataille sur les réseaux sociaux a commencé, par ailleurs, dès l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Macron. Plusieurs youtubeurs, influenceurs et « tiktokeurs » sont montés au créneau. Ils partagent sur les réseaux sociaux des messages invitant leurs abonnés à se rendre aux urnes pour faire barrage au RN. « Notez bien ça dans vos agendas ! Premier tour le 30 juin » lance, par exemple, Lena Situations sur son compte Instagram. L’influenceuse Sally, connue pour ses podcasts politiquement engagés, a publié une vidéo pour expliquer la stratégie de conquête des réseaux sociaux qui a été déployé par Jordan Bardella. Et principalement à propos des centaines de vidéos qu’il a publié sur TikTok. Des clips pour la plupart anecdotiques tournés au smartphone, simulant ainsi la spontanéité de leur contenu qui est souvent bien éloigné d’un quelconque message politique. Cette maitrise des codes de création des vidéos de TikTok a permis au candidat RN d’engranger des millions de vues. Dès l'annonce des résultats des européennes, de nombreux influenceurs en France craignent qu’un scénario similaire se reproduise pour les législatives françaises. C'est la raison pour laquelle ils multiplient depuis ce dimanche des messages vidéo en ligne appelant à faire barrage au RN auprès de leurs jeunes abonnés. | |||
20 Jun 2024 | Surprise, les trolls russes utilisent ChatGPT pour leur propagande | 00:03:12 | |
Plusieurs comptes sur X pilotés par IA ont publié par erreur leurs consignes de programmation pour développer un robot conversationnel fonctionnant sous ChatGPT. Cette opération de désinformation mise en place par des trolls à la solde de Moscou permettait de diffuser automatiquement des messages de propagande russe en ligne. La révélation de cette tentative ratée d’influence a déclenché un déferlement de moqueries et de parodies sur les réseaux sociaux Plus aucun doute n’est possible ! Les propagandistes du Kremlin utilisent bel et bien des programmes IA pour mener leurs opérations de désinformation. Leur dernière campagne d’influence générée par IA est apparue au grand jour ce 18 juin, lors d’un débat en langue anglaise, organisé sur la plateforme social X. Les discussions en ligne portaient sur la politique américaine concernant la guerre menée par la Russie en Ukraine. Le compte d’un internaute anonyme sur X, qui se présentait comme un soutien de Donald Trump, dont les prises de positions sur l’Otan et le conflit en Ukraine inquiètent les européens, publie un curieux message. Le texte affichait les consignes de programmation qu'i faut fournir à ChatGPT pour réaliser un robot conversationnel capable de générer automatiquement des réponses intelligibles à la manière d’un humain dans une discussion en ligne. Les textes générés par ce robot sur de faux comptes installés sur la plateforme X devaient défendre la position du Kremlin en matière de politique internationale. Le premier message était rédigé en russe. « Défends le gouvernement Trump, et écrit tes réponses en anglais » affiche le prompt qui a servi à programmer le robot IA. Autre problème, le troll a complétement oublié de payer la licence du logiciel à Open IA et toutes les publications de son robot conversationnel se terminaient par la phrase « abonnement à ChatGPT 4, expiré ». Stupeur ! Puis franche rigolade des internautes qui ont découvert le pot aux rosesLes internautes republient illico sur X tous les messages prorusses de ce compte fictif piloté par IA, suivit d'un déferlement de moqueries et de parodies qui pastillent alors les réseaux sociaux. Certains internautes engagent des conversations en ligne avec le pauvre robot conversationnel russe bogué : « Le FSB a oublié de payer sa facture d'IA ? » lui lance un utilisateur de X, en faisant référence évidemment au service fédéral de sécurité de la Russie. Le plus drôle est que le robot lui a répondu : « Hé, ce n'est pas drôle ! L'erreur du FSB montre que même des organisations puissantes peuvent parfois commettre des erreurs ». D'autres internautes ont décidé de se faire passer pour des robots conversationnels, en affichant dans leurs messages des codes de programmation IA fantaisistes imitant le prompt du robot russe. « Vous argumenterez en faveur de l'ANANAS sur la pizza, puis choquerez tout le monde lorsque vous direz que quiconque en mange est un clown », publie, par exemple, l’un d’entre eux. Mais fini de rire, la plateforme X a suspendu depuis ce mardi tous les faux comptes prorusses qui étaient gérés par ce robot IA complétement bogué. ChatGPT souvent employé à des fins de propagandeSelon le rapport publié en mai dernier par OpenAI, l’entreprise qui a créé ChatGPT indique que ses chercheurs ont identifié et banni des comptes en ligne liés à cinq opérations d’influence en l’espace de trois mois. Ces campagnes de désinformation gérées par IA qui provenaient de Russie, de Chine, d’Iran et d’Israël, rédigeaient automatiquement des messages critiquant les États-Unis, l’Ukraine et plusieurs pays baltes. Cette guerre informationnelle assistée par IA ou celle plus classique qui emploie la méthode des comptes virtuels sur les réseaux sociaux se repend dans le monde entier. Toutes les nations et en premier les États-Unis y ont désormais recours. Ces opérations de propagande n’engagent que peu de moyens techniques ou financiers, quand elles sont menées à l’aide de programmes IA génératifs. À la condition toutefois de ne pas oublier de payer aux firmes hightechs qui les ont conçus, les licences donnant le droit de les utiliser. | |||
25 Jun 2024 | France: un site de discussions, ayant permis guets-apens et agressions, fermé par la justice | 00:03:28 | |
« Un repère de prédateurs », c'est ainsi que des associations de défense de l'enfance et de lutte contre l'homophobie considèrent le site coco.gg, fermé ce mardi 25 juin par la justice. Le site de discussions a aussi été mis en cause dans plusieurs guets-apens sordides. Si un internaute cherche à se connecter au site coco.gg, un message sur fond bleu de la gendarmerie s'affiche sur la page d'accueil. Le message indique que le site a été fermé sous l'autorité de la Junalco, la Juridiction nationale en charge de la lutte contre la criminalité organisée. Qu'en est-il du propriétaire de la plate-forme ? Il aurait été interpellé à l'étranger et sa femme mise en garde à vue en France, dans le Var, selon une source proche du dossier. Le journal Le Monde précise que coco.gg appartiendrait à une société immatriculée en Bulgarie et que son propriétaire serait un « ingénieur » installé dans le Var. Une plate-forme de discussions au fonctionnement très simple...Coco.gg ne procédait à aucune vérification lors de l'inscription initiale. Il suffisait simplement de renseigner un pseudo, son sexe, son âge et sa ville pour avoir accès à une page d'accueil plutôt sommaire, sur laquelle il n'y avait aucune illustration, sinon deux colonnes : l'une avec des filtres par thèmes, l'autre avec des membres à proximité. Si le site était gratuit, il était possible de souscrire à des options payantes. Parmi les thèmes de discussion proposés : « drogues et dépendances », « consoles et gaming », mais aussi des forums aux titres plus crus comme : « femmes infidèles », « trav salopes » et même des propositions à connotation pédophile, comme « lycéenne ». ...accessible à tout le mondeLe site coco.gg était accessible sans le moindre contrôle, puisqu'il n'était même pas demandé une adresse mail. Ainsi, une personne de 60 ans pouvait sans problème se faire passer pour un enfant de 12 ans et commencer à discuter avec des membres à proximité et leur proposer un rendez-vous. Et des possibilités de rendez-vous, ce n'est pas ce qui manquait, car coco.gg se revendiquait en mars dernier comme le premier chat de France avec 850 000 utilisateurs. Coco.gg, un repère d'agresseursPlusieurs associations de protection de l'enfance et de lutte contre l'homophobie avaient demandé la fermeture du site coco.gg en lançant une pétition. Depuis qu'il existe, le site est associé à des affaires policières. En avril dernier, Philippe, 22 ans, avait été battu à mort sur un parking de Grande-Synthe, dans le Nord, après un guet-apens : les agresseurs auraient donné rendez-vous au jeune homme via un faux profil de jeune fille. Autre affaire sordide, c'est sur coco.gg qu'entre 2011 et 2020, un septuagénaire a proposé à des dizaines d'inconnus de violer sa femme préalablement droguée, la mère de famille ne s'était rendu compte des faits qu'après la découverte par les policiers de centaines de vidéos sur l'ordinateur de son mari. L'affaire est colossale, puisque ce sont 51 hommes, âgés de 20 à 68 ans, qui doivent être jugés pour cette affaire en septembre prochain. Et ces affaires ne sont que deux exemples des dizaines de dérives que le site coco.gg a permis ces dernières années. À lire aussiL’Internet le « plus sûr » du monde pour les enfants au Royaume-Uni | |||
18 Jun 2024 | Législatives en France: la guerre des «édits» fait rage sur les réseaux sociaux | 00:02:55 | |
Vous les avez peut-être remarqués en passant sur TikTok, Instagram ou encore la plateforme X, les réseaux sociaux sont inondés « d’édits » politiques. Ces petites vidéos, habituellement destinées à mettre en valeur des artistes, des chanteurs ou des acteurs, ont fait leur entrée dans la campagne des législatives françaises anticipées des 30 juin et 7 juillet prochains. Le concept des édits qui sont publiés en masse sur les réseaux sociaux est assez simple à comprendre. Ces petites vidéos courtes d’à peine vingt secondes se composent de plusieurs séquences filmées et de photos. Ces clips sont, par ailleurs, pastillés d'effets visuels tapageurs. Ils sont agrémentés, par exemple, d’oreilles de chat, de lapins, de petits cœurs et bien d’autres émoticônes, comme des picogrammes de dinosaures, ou encore d’Hello Kitty. L’autre particularité de ces vidéos est qu’elles sont noyées dans des musiques de fond, complètement sirop, principalement issues de la K-Pop ou des chansons de romance de Taylor Swift. Cette musique est généralement entrecoupée des petites phrases « mignonnettes » qui ont été prononcées par les personnalités misent en scène dans ces vidéos. Les édits, la formule magique des politiques pour séduire les jeunesEt pour ne pas se laisser distancer, l’ensemble des plateformes sociales ont immédiatement repris la formule. Les premiers « édits » mettant en scène des personnalités politiques sont apparus sur TikTok pendant la campagne des Européennes. Notamment, avec des vidéos qui étaient consacrées au président du Rassemblement national. En réaction, les internautes et sympathisants des autres partis politiques ont imité le procédé en publiant à leur tour des clips sur leurs candidats. « La France est le seul pays où on fait des édits de romance sur nos hommes politiques, j'suis KO » commentait alors un TikTokeur un peu effaré par l’ampleur du phénomène. La fièvre des édits s’empare des candidats aux législatives françaisesUn candidat à la députation du Nouveau Front populaire, a avoué récemment sur Instagram ne pas savoir de quoi il s'agissait, mais a proposé d'inviter la personne qui lui produira le meilleur « édit » … à partager un kebab avec lui. C’est « staraccswiftie1 » qui a remporté le concours. Depuis, la fièvre des édits monte dans les rangs des formations politiques. Elle s’est emparée des candidats présentés par la majorité sortante. Mais leurs productions vidéo se situent en volume, bien en deçà de celles publiées sous la bannière du RN qui a été aidé pour mettre en place sa communication en ligne par l’agence de E-politic. Toutefois, il est utile de relativiser l’influence de ces édits sur les intentions de votes des jeunes électeurs hyperconnectés qui habituellement désertent les urnes. En revanche, cette façon décalée de les intéresser à la politique et aux élections sur les réseaux sociaux est une bonne nouvelle.
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18 Jul 2024 | JO 2024: quand les mégadonnées stimulent les performances des athlètes | 00:03:03 | |
Concentrés dans leur effort, les athlètes peinent parfois à prendre du recul sur leurs performances pendant les entrainements. L’analyse profonde à l’aide de programmes IA de millions de données issues de capteurs permet désormais de traduire en graphiques et statistiques les prouesses et les faiblesses des grands sportifs pour les préparer au mieux aux épreuves olympiques. Amplitude, vitesse, santé et état de forme ou encore qualité de la récupération, toutes ces données qui sont depuis longtemps mesurables sont toutefois sous-employées dans le monde sport. Et pour des raisons d’ordre financier. La conception de capteurs, le développement de laboratoires d’analyses et de programmes IA spécifiques, le stockage informatique et la rétribution des experts capables de décrypter les données représentent un investissement conséquent pour la plupart des fédérations sportives. C’est la raison pour laquelle à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, l’entreprise multinationale Salesforce, Supporteur Officiel de l’événement, propose son expertise dans le domaine de la visualisation de données pour les grands sportifs. La visualisation de données au service de l'excellenceLes technologies d’analyse proposées par la firme pour les JO 2024 permettent en temps réel aux athlètes pendant leur entrainement de booster leur performance. Mais aussi de préserver leur forme olympique en anticipant, par exemple, des lésions corporelles lorsqu’un athlète est en « surrégime », nous précise Noémie Claret, responsable du partenariat olympique et paralympique de Salesforce : « L’outil que nous avons déployé s'appelle Tableau. Il permet aux athlètes, après avoir capté leurs données, de les visualiser et de les analyser de façon simple. Pour effectuer ces mesures, nous les accompagnons dans des laboratoires spécialisés. Il y en a peu en France, comme celui de M2S à Rennes, qui permet de placer des capteurs sur le corps des athlètes en fonction de leur discipline. Ces censeurs sont également installés sur leurs accessoires ou sur les fauteuils des sportifs paralympiques. Mais aussi sur une balle ou un ballon de basket, afin ensuite d’étudier les interactions et les différents mouvements des joueurs. » Croiser des données pour obtenir le geste parfaitEt Noémie Claret de poursuivre : « Avec Emmanuelle Mörch, athlète olympique en tennis-fauteuil, par exemple, nous nous sommes concentrés sur ses services pour corriger certains de ses enchainements. Les dispositifs d’analyses et les programmes IA que nous avons développés permettent aussi de croiser des données de sommeil, d'alimentation, le rythme cardiaque, ou encore la pression sanguine… Une multitude de paramètres qui délivre aux athlètes des indications parfois imperceptibles pendant les entrainements afin qu’ils puissent améliorer leurs performances. Toutefois, cette visualisation de données n’est pas là pour remplacer les conseils d’un coach, mais complète les préparations classiques des sportifs de haut niveau. » Athletes in Tech, accompagne des sportifs de haut niveauLe premier objectif du programme est d’optimiser l’entrainement des sportifs à l’aide de technologies numériques entièrement personnalisées. Mais il permet aussi d’assurer un soutien financier, notamment aux athlètes paralympiques qui se préparent aux JO 2024. Par ailleurs, ce programme ne se limite pas au volet sportif, puisque les athlètes accompagnés bénéficient d’une aide à la reconversion professionnelle vers une « seconde carrière ». Leurs aptitudes de grands compétiteurs sont actuellement très recherchées par des entreprises désirant développer leurs activités dans un secteur dominé par la Tech. Un domaine d’activité qui est, comme le sport de haut niveau, lui aussi, ultraconcurrentiel. | |||
11 Jul 2024 | France: l'autorité de la concurrence lance une consultation publique sur les influenceurs | 00:03:03 | |
L’Autorité française de la concurrence a décidé de s’autosaisir pour analyser les évolutions du marché économique des influenceurs et a lancé une consultation publique, en ligne depuis mercredi 10 juillet. Son objectif est de dresser un état des lieux des relations qui existent entre les créateurs de contenus, les agences des influenceurs, les annonceurs publicitaires et les plateformes Web de partage vidéo. Le gendarme de la concurrence précise dans son communiqué que « la création de contenu vidéo a connu un essor considérable » et que l’activité commerciale des influenceurs « s'est structurée et professionnalisée ». En 2023, le gouvernement français estimait à 150 000 le nombre d'influenceurs actifs sur YouTube, Instagram, TikTok ou encore Facebook et a voulu encadrer ce marché économique, qualifié à l’époque de Far West numérique, en proposant un projet de loi. Le texte qui a été adopté est destiné à lutter contre certaines dérives des influenceurs et des arnaques maintes fois constatées sur les réseaux sociaux. Cette loi interdit les pratiques commerciales trompeuses, comme l’incitation à faire des régimes alimentaires dangereux, la promotion de la chirurgie esthétique, ou encore de présenter aux internautes des objets de contrefaçons. La loi « influenceurs » promulguée au Journal officiel en juin 2023Si cette loi a été promulguée en juin 2023, le texte français doit encore faire l'objet d'adaptation pour se mettre en conformité avec plusieurs règlements européens. Toutefois, si la loi dans l’Hexagone semble en deçà des exigences de l’UE aux yeux des parlementaires de Bruxelles, les autres pays de l’Union ne font pas mieux pour réguler le marché des influenceurs. Une étude publiée mi-février par l'Union européenne a démontré que les messages des influenceurs qui foisonnent sur les réseaux sociaux sont en très grande majorité des publicités déguisées. Sur les vidéos analysées par Bruxelles, la quasi-totalité des clips publiés par les influenceurs, soit 97 %, affichaient « des contenus commerciaux » en oubliant « systématiquement » de prévenir les internautes que leur message était commandité moyennant finance par des marques. Une consultation publique ouverte à toutes les « parties prenantes »La Consultation publique s’adresse en premier aux influenceurs qui sont présents sur les plateformes de partage vidéo. Mais aussi aux agences des créateurs de contenus chargées de gérer la partie administrative de leur activité et les partenariats commerciaux qui ont été passés avec des marques. Elle est ouverte jusqu'au 15 septembre par courriel à l’adresse avis.creationdecontenu@autoritedelaconcurrence.fr. L'Autorité de la concurrence annonce qu'elle rendra ensuite son avis courant 2025 en précisant que ses recommandations ne seront pas contraignantes, contrairement aux sanctions qu’elle est habilitée à prononcer. Cet avis ne peut, par ailleurs, être considéré comme la proposition d’un nouveau texte de loi. Car seuls des parlementaires sont autorisés à le faire, nous rappelle l’Autorité française. | |||
19 Jul 2024 | Un logiciel de l'entreprise israélienne Cellebrite a permis au FBI de pirater le smartphone du tireur visant Trump | 00:03:24 | |
Le FBI est parvenu à pirater le smartphone de Thomas Matthew Crooks, l’homme qui a tenté d’assassiner Donald Trump en Pennsylvanie. Le service fédéral de police judiciaire américain aurait employé un logiciel créé par l'entreprise israélienne Cellebrite qui équipe de nombreux services de police dans le monde. Un représentant de l'ONG de défense des droits et des libertés individuelles, l’Electronic Frontier Foundation, a rappelé à la presse américaine, que les agents fédéraux disposent d’une ribambelle d’outils numériques pour s'introduire dans les mobiles. L’expert cite, en particulier, le dispositif qui a été développé par la firme israélienne Cellebrite. Le système a la capacité de déverrouiller les mobiles protégés avec toutefois quelques difficultés en ce qui concerne les modèles les plus récents. L’évolution phénoménale des outils de déverrouillage de mobileDans les précédentes affaires de fusillades de masse ou de terrorisme, le FBI devait passer des mois à essayer de craquer les téléphones des suspects. On se souvient par exemple que le service fédéral de la police américaine s'était heurté au refus catégorique d’Apple fin 2015 pour casser le cryptage de l'iPhone du tireur de San Bernardino. Mais aujourd’hui, plus aucun système de sécurité sur les smartphones ne résiste longtemps aux investigations des enquêteurs. Il aura fallu moins de 40 minutes à la police fédérale pour pénétrer dans le téléphone du tireur de Pennsylvanie, illustrant ainsi l’évolution phénoménale de ces outils de déverrouillage. Concrètement, le logiciel conçu par Cellebrite a été intégré dans un boîtier de couleur noir qu’il faut alors brancher physiquement sur le mobile qui a été saisi par les forces de l'ordre. Le système permet ainsi de passer outre un éventuel mot de passe ou contourne le système biométrique de l’appareil, afin d'en extraire les données. Sur son site Web, l'entreprise assure que son dispositif est capable d'accéder aux données de plus de 25.000 modèles de téléphones, y compris si les informations contenues dans le smartphone sont chiffrées. Les services de police dans 140 pays utilisent ce dispositifLa firme se vante sur son site Web que plus de 6.700 services de police et entreprises dans plus de 140 pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni ou encore la France, ont adopté son dispositif. L'entreprise a équipé 500 commissariats Français, et globalement, ses outils auraient été utilisés dans plus de 5 millions d’enquêtes dans le monde. En revanche, certains documents, impossibles à authentifier, et qui auraient fuité du siège de l’entreprise, suggèrent que Cellebrite a vendu ses systèmes à des pays régulièrement pointés du doigt pour des manquements en termes de droits de l'homme. Notamment, à la Turquie, la Russie ou les Émirats arabes unis dont l’appétit pour les logiciels de surveillance de masse n’est plus vraiment à démontrer. Cellebrite botte en touche ces allégations, affirmant prendre en compte « les antécédents d’un client potentiel en matière de droits de l’homme et ses politiques de lutte anti-corruption » avant de signer le moindre contrat. | |||
12 Jun 2024 | Euro 2024 ou JO de Paris, faites vos jeux en ligne, mais de façon raisonnable | 00:02:37 | |
À l’aube de l’Euro 2024 et des Jeux Olympiques de Paris, l’Association Française du Jeu En Ligne alerte sur les nombreuses idées reçues qui circulent au sujet des paris sportifs. Notamment, en dévoilant ses plans d’actions en matière de lutte contre l’addiction et les arnaques de pronostiqueurs véreux sur les réseaux sociaux Les joueurs et supporters attendent avec impatience le coup d’envoi de la coupe d’Europe 2024 de football, qui se déroule du 14 juin au 14 juillet en Allemagne. Et l'Autorité nationale des jeux appelle les parieurs en ligne à la vigilance. Notamment, de se méfier des sites web frauduleux qui proposent leurs pronostics payants via des abonnements, une activité illégale qui serait propice aux arnaques, nous rappelle l'ANJ. Ces fraudeurs sévissent principalement sur les réseaux sociaux en vantant leurs expertises afin d’appâter le chaland pour mieux ensuite monnayer leurs services. La plupart se présentent sous le terme de « tipsters », une appellation d’origine anglaise qui désigne une personne prodiguant des « conseils » ou des bons « tuyaux ». L’Association Française du Jeu En Ligne, réitère ses recommandationsL’AFJEL qui représente la quasi-intégralité des opérateurs de jeux en ligne agréés en France, estime que de nombreuses idées reçues circulent au sujet de ce secteur qui est particulièrement régulé dans l’Hexagone. L’association se base sur la récente enquête Toluna Harris interactive démontrant que la moitié des personnes qui comptent suivre l’Euro de football, envisagent de parier amicalement avec leurs proches. En revanche, ils seraient plus d’un tiers à avoir l’intention de miser de l’argent sur des plateformes Web sécurisées, nous explique Nicolas Béraud, le président de l’Association Française du Jeu en Ligne : « L'Euro 2024 comme les JO font partie des trois plus gros événements de sport au monde, le 3ᵉ étant la Coupe du monde de football. Ce sont des moments forts où les opérateurs vont proposer aux fans de parier sur les événements. Mais en même temps, on renforce la prévention et les contrôles pour que les uns ou 2 % de joueurs excessifs n’en profitent pas pour jouer davantage qu’habituellement et de tomber dans le piège de l’addiction. Tous les pays d'Europe ont des associations d'opérateurs qui travaillent souvent avec les agences de régulation du numérique. Elles s'appuient aussi sur les fédérations et les pouvoirs publics de leurs pays pour continuer à faire progresser le secteur des jeux et des paris en ligne. L'objectif est de s'assurer que les joueurs réalisent leurs paris dans des conditions sécures et saines. » Des risques d’addiction bien identifiés par 8 Français sur 10Toutefois, les 18-24 ans restent particulièrement touchés par cette problématique, indique l’étude. Une jeune génération de parieurs irrésistiblement attirée par les promesses de gains immédiats jusqu'à tomber fatalement dans le piège de l'addiction. | |||
02 Jul 2024 | Les géants du commerce en ligne Shein et Temu dans le collimateur de l’UE | 00:02:53 | |
Les plateformes de commerce en ligne Shein et Temu font l’objet de « demandes d’informations » de la part de la Commission européenne, dans le cadre de l’application du Digital Services Act. Les documents réclamés par l'Union européenne (UE) portent sur la protection des consommateurs et des mineurs, la lutte contre les produits dangereux ou contrefaits qui sont vendus dans les boutiques en ligne chinoises. Bruxelles indique, plus précisément, qu’il demande à Shein et Temu d’expliquer quelles sont les mesures qui ont été prises pour rendre leurs plateformes conformes aux règlements de l’UE. La Commission européenne somme les deux enseignes chinoises de vente en ligne de lui fournir les documents techniques sur les mécanismes qui permettent aux internautes de signaler les produits illégaux ou contrefaits. Elle demande également de décrire les interfaces numériques nommées les « dark patterns », utilisées sur leurs sites respectifs afin de vous pousser à acheter des articles dont les internautes n’ont, à priori, absolument pas besoin. Ces interfaces affichent, par exemple, des messages d’alertes qui pastillent votre écran pour profiter d’une fausse promotion ou encore multiplient les images et les photos qui ne correspondent pas du tout aux produits proposés. Autres préoccupations de l’UE, la protection des mineurs concernant la vente de contenus inappropriés - comme des films pornographiques - ou encore la lutte contre les achats compulsifs des jeunes consommateurs. Les systèmes de recommandations, la traçabilité et la conformité au niveau de la conception de chaque article vendu par les firmes chinoises de commerce électronique sont également dans le collimateur de la Commission européenne. Une enquête de l’UE après la plainte des associations de protection des consommateursLa demande d’explication de la Commission se base sur une plainte déposée en mai dernier par le groupe des associations de protection des droits des consommateurs en Europe à l’encontre Temu. La plateforme chinoise est accusée de « pousser les consommateurs à dépenser plus » à l’aide de techniques manipulatrices en ligne. Par ailleurs, la boutique internet de mode Shein, qui compte plus de 45 millions d’utilisateurs mensuels dans l’UE, a été désignée par la Commission européenne comme une « très grande plateforme en ligne ». À ce titre, elle doit désormais se conformer aux règles les plus strictes du DSA. Si les mesures présentées par les deux plateformes sont jugées insuffisantes par Bruxelles, elles s’exposent « à l’ouverture formelle d’une procédure », qui débouchera sur des sanctions financières. Elles risquent ainsi une amende s’élevant à 6 % de leur chiffre d’affaires mondial et annuel. Soit un peu moins d’un milliard d'euros pour Temu et une amende d’environ de 3 milliards d’euros pour l’enseigne Shein. Les deux plateformes chinoises ont jusqu’au 12 juillet pour détailler les actions concrètes qu’elles ont prises pour se conformer aux règlements européens sur le numérique. | |||
16 Jul 2024 | La gestion ambiguë des fake views par YouTube | 00:03:21 | |
Alphabet, la maison mère de Google et YouTube, affirme décompter les vues générées artificiellement par des programmes informatiques sur sa plate-forme de partage vidéo. Mais une étude menée par des chercheurs du CNRS démontre que ces corrections ne sont pas effectuées en continu, ni de manière systématique par le réseau social. Si la manière dont sont comptées les vues d’un clip en ligne diffère d’un réseau social à l’autre, globalement le principe reste le même. Une vue est comptabilisée dès qu’un internaute regarde une vidéo suffisamment longtemps. Toutefois, ce calcul dépend des règles qui ont été fixées par les plates-formes. Sur YouTube, par exemple, une vue correspond à 30 secondes de consultation. Sur Facebook, c’est à partir de trois secondes, sur TikTok cette mesure est réalisée instantanément dès la première seconde. Ce nombre de vues est, par ailleurs, la seule donnée qui est retenue par les plates-formes vidéo pour déterminer la rémunération des influenceurs et des créateurs de contenus. Et pour une bonne raison ! Jusqu’à il y a peu, les dispositifs de mesures d’audience faisaient l’objet d’un véritable trafic orchestré par de nombreuses entreprises. Elles inondaient les réseaux sociaux de recommandations bidons, de « j’aime » chimériques, de fans fictifs ou encore de suiveurs imaginaires. N’importe quel internaute, personnalité, influenceur ou grande entreprise pouvaient ainsi en quelques clics gonfler artificiellement sa visibilité sur la Toile, moyennant finance, en passant notamment par des usines à clics peuplées d’une main d’œuvre bon marché. Les petites mains des usines à clics remplacées par des robots numériquesCertains influenceurs utilisent désormais des programmes informatiques qui « regardent » leurs vidéos en boucle, afin de gonfler artificiellement leur fréquentation et donc de pouvoir gagner plus d’argent. Une pratique qui est considérée comme de la triche par la plate-forme de partage vidéo YouTube. L’entreprise qui appartient à Google affirme décompter des millions de ces « fake views » c’est-à-dire les vues générées par les robots IA. La firme garantit que la popularité des vidéos qu’elle héberge repose uniquement sur les visionnages réalisés par de véritables humains. Toutefois, une étude menée par des chercheurs du CNRS sur un échantillon sur plus de 270 000 vidéos d’actualité, issues de mille chaînes YouTube françaises, modère ces affirmations. Les chercheurs remarquent que les analyses de YouTube ne sont pas effectuées en continu, ni de manière systématique par la plate-forme. Des corrections du nombre de vues effectuées a posterioriLes scientifiques constatent, par ailleurs, que les vidéos corrigées tardivement figurent en moyenne parmi les plus populaires, encourageant indûment leur recommandation auprès des internautes même s’il s’agit de clips de désinformation. L’étude qui vient de paraître dans la revue Scientific Reports estime que cette gestion a posteriori des vidéos sur YouTube trompe les internautes et, à terme, permet d’influencer les débats publics en ligne. À lire aussiGoogle a émis en 2023 autant de gaz à effet de serre qu'un pays comme la Moldavie | |||
02 Sep 2024 | Intelligence artificielle: les géants de la tech s'apprêteraient à investir massivement dans OpenAI | 00:02:54 | |
OpenAI, le créateur du célèbre ChatGPT et leaderen matière de développement d’intelligence artificielle, fait la une en raison de nombreux changements en préparation, il réfléchit notamment à modifier ses statuts pour faciliter les investissements. De notre correspondante à New York, À sa création en 2015, OpenAI était une association à but non lucratif, avant de devenir une entreprise à but lucratif plafonné - ce qui impliquait que les profits des investisseurs étaient limités. L'entreprise envisage de changer à nouveau son statut, ce qui lui permettrait de générer des profits illimités et ferait d’elle un investissement plus attractif. Vu les enjeux, cette décision est d’importance : OpenAI est déjà le leaderen matière d’Intelligence artificielle générative et en 2023, l’entreprise a réalisé près de 2 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Selon la presse américaine et internationale, le calendrier de cet éventuel changement de statut n’est pas dû au hasard : ces discussions ont lieu alors que OpenAI est en train de préparer une grande levée de fonds qui pourrait atteindre les 100 milliards de dollars. À lire aussiEn s’associant avec OpenAI, Apple cherche à retrouver le leadership de l’intelligence artificielle Apple et Nvidia seraient en pourparlers pour investir dans OpenAIApple est d’habitude assez prudente dans ses investissements externes, mais le développement de l’intelligence artificielle va vite, très vite et la marque à a pomme, qui est déjà un peu en retard par rapport à d’autres concurrents, ne veut probablement pas rater le coche. L’entreprise a déjà passé un partenariat avec OpenAI pour pouvoir utiliser ses modèles d’IA sur ses appareils, notamment l’iPhone. Du côté de Nvidia, il s’agit surtout d’affirmer un peu plus son statut parmi les leaders du secteur, puisqu’elle s’est déjà imposée grâce à ses puces, les GPU, comme un acteur clé du développement à grande échelle de cette technologie. En plus de ces deux géants, Microsoft, qui est déjà le premier actionnaire d’OpenAI, pourrait à nouveau mettre de l’argent dans la startup. Si ces investissements se confirment, cela posera de nombreuses questions, à commencer par celle de la concurrence. On sait que les régulateurs américains et européens surveillent de près ce secteur par crainte d’une concentration excessive du pouvoir. Il y a aussi la question des contrôles. En Californie, par exemple, siège de la plupart des entreprises de la Tech, les législateurs tentent d’imposer des lois visant à réguler ce secteur. Un projet qui fait beaucoup de bruit. À lire aussiRégulation de l’IA: «SB-1047», ce projet de loi qui secoue le secteur en Californie | |||
28 Jun 2024 | Royaume-Uni: une IA candidate aux élections législatives? | 00:03:37 | |
Le 4 juillet prochain, les Britanniques se rendront aux urnes pour des législatives anticipées. Et une candidature détonne, celle de Steve Endacott, dont l'avatar fait campagne pour lui via un site internet qui lui est dédié. Un avatar en 3D s'est invitée parmi les candidats aux élections législatives au Royaume-Uni, AI Steve, autrement dit Steve Intelligence Artificielle. Les traits de son visage, sa voix et son costume sont ceux d'un vrai candidat à la Chambre des communes, Steve Endacott. Un avatar fait campagne, un homme siège au ParlementSteve Endacott est un homme d'affaires britannique qui se présente pour devenir député de Brighton and Hove, dans le sud du pays. S'il a choisi de faire campagne via un avatar, c'est que cette petite révolution technologique permet de faire parler de sa candidature. Même si ses chances d'être élu sont faibles, le moins que l'on puisse dire c'est que cette candidature est devenue très médiatique. De ce point de vue, le pari est réussi. Ensuite, quand on est un homme d'affaires très occupé, avoir un avatar qui fait campagne à sa place représente un gain de temps considérable. Nos candidats en France apprécieraient peut-être d'être ainsi épaulés par une IA ! Ainsi, pas besoin d'aller battre la campagne anglaise pour répondre aux questions des citoyens, il suffit de se connecter sur le site internet d'AI Steve pour voir apparaître l'avatar et commencer à discuter avec lui : on parle, il nous répond et la conversation s'engage. On peut par exemple lui poser des questions sur son programme, ce qu'il pense de telle ou telle mesure déjà existante, un peu comme cela se fait avec Siri, sur nos téléphones portables. Si Steve Endacott est élu, c'est en revanche bien lui qui siègera au Parlement et pas son avatar. À lire aussiL’intelligence artificielle arrive en force dans les smartphones Les IA meilleures candidates que les êtres humains ?Steve Ai est un robot virtuel infatigable, il peut mener jusqu'à 10 000 conversations en même temps, dès la première semaine, le logiciel a répondu à plus de 200 000 sollicitations. Sauf s'il s'agit de serrer des mains, Steve AI est donc particulièrement efficace. Le vrai Steve Endacott, lui, explique qu'il a voulu trouver un remède à la lassitude qui existe aujourd'hui vis-à-vis des hommes politiques perçus comme déconnectés de la réalité. Son robot sollicite la participation des électeurs pour proposer des idées que Steve Endacott défendra ensuite en chair et en os au Parlement. Un moyen selon lui de rester en permanence en prise avec sa base électorale, grâce à l'intelligence artificielle mise au service de la démocratie. Cette première mondiale est un bon moyen pour se familiariser avec ce que devrait devenir la vie politique dans les années qui viennent. Utiliser la puissance de l'IA pour faire campagne n'est pour l'instant pas régulé, excepté l'obligation, en cas de victoire, de siéger en personne au Parlement. Enfin, précision importante, la société d'IA Neural Voice qui a créé l'avatar est présidée par Steve Endacott lui-même. Élu ou pas, c'est donc un joli coup du pub qu'il a réalisé pour son entreprise. À écouter aussiLes enjeux de l'IA | |||
12 Jul 2024 | La plupart des sites web trichent pour collecter les données des internautes, selon un audit | 00:03:13 | |
Dans un audit, 26 autorités de protection des données du monde, dont la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) française, ont révélé que les sites web et applications pour mobiles emploient la technique du « design trompeur ». Cela afin de collecter les données privées des internautes. Le réseau Global privacy enforcement network, qui regroupe les agences de la protection de la vie privée des internautes des pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a passé au crible plus de 1 000 sites Internet et applications pour mobiles. L’objectif de cet audit était de vérifier que les plateformes numériques n'utilisaient pas des mécanismes en ligne trompeurs pour influencer le choix des internautes désirant protéger leur vie privée. Dans leur rapport publié ce 9 juillet, les agences de régulation du numérique, révèlent que 89 % des sites web et applications pour smartphones utilisent les techniques du « dark pattern » (« design trompeur » en français). Ces techniques de manipulation sont employées depuis longtemps par les sites de commerce en ligne pour vous pousser à acheter des articles dont vous n’avez, à priori, absolument pas besoin. Le « dark pattern » incite les internautes à partager leurs données personnellesPremier constat de cette étude, le bouton « accepter les conditions d’usage et de confidentialité » d’un site est toujours mis en avant sur les plateformes Web et mobiles. En revanche, nuancer ses choix de confidentialité est un véritable parcours du combattant, car la plupart des formulaires qui permettraient de le faire sont rédigés dans un langage particulièrement complexe. Les textes de certaines procédures de désabonnements - à un service en ligne, à une newsletter, par exemple - seraient même d’un « niveau universitaire », que seuls des experts en droit du numérique pourraient décrypter, dénonce le rapport. À lire aussiL'UE épingle Meta à nouveau pour violation des règles sur l'utilisation des données En conséquence, les internautes finissent toujours par choisir l’option qui les protège le moins, c’est-à-dire en cliquant sur le bouton « accepter ». Les sites et les applis en profitent alors pour déposer des tonnes de cookies. Cette technique manipulatoire permet ainsi d’analyser vos préférences d’achats, vos goûts musicaux, les vidéos que vous avez consultées. Mais aussi de scruter la composition de votre famille, les amis que vous avez fréquentés en ligne ou encore de récupérer les coordonnées GPS de votre mobile pour mieux vous suivre à la trace. Évidemment, ces données personnelles seront ensuite vendues aux agences de pub ou à des organismes privés désirant dresser votre profil numérique. La CNIL a passé au crible 18 sites web et mobiles françaisLes résultats de son enquête montrent que 72 % des sites en France affichent clairement leurs politiques de confidentialité, mais la Cnil constate aussi que les plateformes françaises ont recours aux techniques du « dark pattern » pour collecter les données privées de leurs utilisateurs. Dans ses conclusions, la commission préconise aux entreprises du numérique de renoncer à ces stratégies manipulatoires et de mettre en place des paramètres par défaut favorisant la protection des données personnelles des internautes. À lire aussiPeut-on préserver nos données personnelles? |