
Le Pitch Série (BetaSeries La Radio)
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08 Feb 2024 | Halo : la saison 2 commence sur Paramount+ | ||
Mis à jour le 8 février 2024 : La saison 2 de Halo commence officiellement sur Paramount+ ce jeudi 8 février avec les deux premiers épisodes sur huit suivis d'une diffusion hebdomadaire. Dans la deuxième saison, le Master Chief John-117 (toujours campé par Pablo Schreiber) dirige son équipe de Spartans d'élite contre la menace extraterrestre connue sous le nom de Covenant. À la suite d'un événement cataclysmique sur une planète déserte, John ne peut se défaire du sentiment que sa guerre est sur le point de changer et il risque le tout pour le tout pour prouver ce que personne d'autre ne veut croire, à savoir que le Covenant se prépare à attaquer le plus grand bastion de l'humanité. Alors que la galaxie est au bord du gouffre, John se lance dans un voyage pour trouver la clé du salut de l'humanité, ou de son extinction : le Halo. Cette saison, Joseph Morgan (Vampire Diaries) et Cristina Rodlo ont rejoint la distribution. Morgan sedans le rôle de James Ackerson, un redoutable agent de renseignement qui a passé sa carrière à gravir les échelons du secret Bureau du renseignement naval de l'UNSC. Rodlo est Talia Perez, un caporal spécialisé en linguistique pour une unité de communication du Corps des Marines de l'UNSC et une recrue relativement nouvelle qui n'a pas encore vu de véritables combats. [bs_show url="halo-2021"]Article publié le 28 avril 2022 : Il aura fallu des années pour qu’une adaptation de Halo, franchise culte du jeu des studios Xbox lancée en 2001, se concrétise. Après le succès fou du jeu, plusieurs réalisateurs avaient songé à l’adapter pour le cinéma, tentative soldée par des échecs. Finalement, c’est en 2018 qu’il est décidé que ce sera sous le format série que Halo verra le jour. Mais après de nouveaux rebondissements et changements d’équipe créative, c’est finalement Steven Kane (The Last Ship) et Kyle Killen (Awake) qui se retrouvent à la barre dans la série de Paramount+. Au XXVIe siècle, l’humanité ne tient qu’à un fil. L’élite militaire des Spartiates est le dernier rempart face à la menace extraterrestre du Covenant. À la tête du commando, le Master Chief, le super-soldat loyal à ceux qui l’ont créé. Si le premier épisode respecte et assume les codes du jeu vidéo avec de la tiraille de toute part et un point de vue à la première personne, les épisodes suivants se détachent de cette idée. Dans le jeu vidéo, le Master Chief ne retire jamais son casque, mais en série, clairement ils ne voulaient pas répéter un The Mandalorian bis et ont donc décidé de révéler le visage de John très rapidement, incarné par un Pablo Schreiber qui a bien gagné en galons. La décision colle à l’histoire le fil rouge de la saison devient cette quête identitaire. La suite est telle que ce super-soldat endoctriné va se retrouver face à un dilemme moral et s’attacher à une rebelle. La série semble oublier son matériel source et manque malheureusement de scènes d’action qui sont censées faire ressortir l’humanité des soldats. Au contraire, Halo s’engage vers la voie de la science-fiction plutôt basique comme une intelligence artificielle complexe ou encore des enjeux géopolitiques. Malheureusement, la série n’exploite guère toutes les possibilités de son nom. Côté effets spéciaux, il y a du bon et du mauvais. Les extraterrestres sont particulièrement bien faits tout comme les plans rapprochés des Spartiates et autres gadgets technologiques. En revanche, en plans d’illustration de l’espace avec les vaisseaux et le reste, cela manque de finition. Peut-être qu’assumer pleinement le jeu vidéo aurait été un choix artistique plus original. Pour les joueurs, ils retrouveront des similarités avec la bande-sonore du jeu en tout cas. Au final, on retiendra les très bonnes performances des acteurs dont Natascha McElhone (Californication) et Olive Gray qui excèdent toutes nos attentes. Pour les amateurs du genre de la science-fiction qui ne connaissent pas le jeu vidéo, ils pourront également s’y retrouver surtout pour ceux en manque après la fin de The Expanse. [bs_show url="halo-2021"] | |||
22 Jun 2024 | Black Sails a redoré le blason des pirates | ||
Mis à jour le 22 juin 2024 : Une nouvelle maison a été retrouvée pour Black Sails, la bien-aimée série de pirates. Elle est dès à présent disponible en intégralité sur M6+, la plateforme gratuite de streaming avec quelques publicités. [bs_show url="black-sails"]Article publié le 25 mai 2022 : Les pirates ont toujours fait partie de la pop culture avec Sinbad le Marin et d’autres figures cultes, mais avec l’avènement de Pirates des Caraïbes, l’image du pirate a quelque peu évolué. Alors quand Black Sails est sortie sur Starz, personne ne misait un kopeck dessus et pourtant elle a su redonner au pirate ses titres de noblesse, ou plutôt de bassesse puisque la série a voulu représenter la pirate dans ce qu’il est de pire, cupide, sanglant, et plutôt sale. Aujourd’hui, impossible de parler de séries de pirates sans parler de Black Sails. Présentée comme un préquel de l’Île au trésor de Robert Louis Stevenson, la série d’aventure permettait d’ancrer dans la réalité certains lieux et personnages, tout en laissant libre l’imagination. Co-créée par Jonathan E. Steinberg et Robert Levine, elle aura duré 4 saisons de 2014 à 2017. L’intégralité est toujours disponible sur Lionsgate+ (anciennement Starzplay). Les hors-la-loi de Nassau, plus particulièrement sur l’île de New Providence, ont la vie belle entre les abordages sur les vaisseaux de l’Empire britannique et des divers marchands. Le capitaine Flint (campé par Toby Stephens, et pour l’anecdote, le fils de Maggie Smith) dirige l’un des équipages les plus sournois qui soit, mais lui-même n’a qu’un seul objectif en tête : retrouver le trésor caché espagnol d’Urca de Lima. Pour parvenir à ses objectifs, il va rencontrer dans sa quête plusieurs illustres personnages de la piraterie historiquement réels tels que Jack Rackham, Anne Bonny, Charles Vane, etc. qui vont tantôt l’aider et tantôt lui mettre des bâtons dans les pagaies. Visuellement bluffant, car mine de rien ça coûte un sacré budget pour tourner des scènes de bateau comme il y en a régulièrement dans la série, Black Sails a su être prise au sérieux. L’une des premières séries Starz originals qui a débuté la même année qu’Outlander, le drame historique fait partie intégrante de l’ADN de la chaîne comme elle continue à le prouver avec la prochaine Becoming Elizabeth. La recette fonctionne toujours, un peu de provoc, une bonne dose de sexe avec toutes les orientations possibles, des personnages bien caractérisés auxquels on s’attache facilement, un univers riche… forcément, le divertissement est là. L’histoire est très prenante que ce soit les ambitions politiques de l’une ou le passé trouble d’un autre, les passions naissantes et maudites, ou tout simplement la mythologie passionnante derrière. Le tout est sublimé par la bande-sonore de Bear McCreary, incontournable compositeur de filmes et séries (récemment sur Fondation ou encore Snowpiercer). Et tout ça pour finir sur une fin en apothéose, qui n’a pas tiré sur la corde puisque les créateurs ont suivi leur idée originelle alors que la série était toujours aussi populaire. Malgré tout, Black Sails reste une série souvent sous-estimée et méconnue du public qui mérite bien le détour sur Lionsgate+. | |||
14 Mar 2024 | Trigger Point, la saison 2 revient toujours sous haute tension | ||
Mis à jour le 14 mars 2024 : Un an a passé depuis les attaques du Croisé. Après avoir formé pendant six mois des équipes de démineurs ukrainiens en Estonie, Lana Washington n’a pas encore réintégré son unité. Alors qu’elle intervient dans une conférence sur la neutralisation des bombes, une attaque vise une centrale électrique, provoquant un chaos généralisé et marquant le début d’une nouvelle menace active. Lana est la plus proche du lieu de l’attaque mais est-elle en mesure de reprendre du service. Nouvelle attaque au cœur de Londres. Les démineurs, le MI5 et l’Anti-terrorisme vont devoir neutraliser une cellule terroriste motivée par des théories conspirationnistes. La saison 2 de la série d'ITV revient pour six épisodes sur Canal+, toujours avec Vicky McClure qui va au-delà du danger. [bs_show url="trigger-point-2021"]Article publié le 9 novembre 2022 : Vous savez quand on vous rabâche les oreilles dans les gares pour vous enjoindre de ne pas oublier vos sacs car un colis abandonné = une intervention de l’équipe de déminage = du temps perdu ? Eh bien après avoir vu Trigger Point, vous n’oublierez plus jamais un bagage. Le nouveau thriller d’action de Canal+ arrive ce jeudi 10 novembre. Lana Washington est membre de l’équipe de déminage de la police londonienne après avoir servi dans l’armée avec récemment des tours en Afghanistan. L’intervention du jour se déroule dans une cité londonienne et semble assez classique, son partenaire Nutkins et elle réussissant à désamorcer la bombe. Seulement voilà, il semblerait qu’il n’y en avait pas qu’une seule. Retrouvez les deux premiers épisodes de Trigger Point dès le 10 novembre à 21h sur Canal+ et sur myCanal. Le premier épisode de Trigger Point nous fait comprendre rapidement que des bombes, il va y en avoir beaucoup. La série d’ITV avec une première saison de 6 épisodes a été créée par Daniel Brierley, un nouvel auteur, et produite par Jed Mercurio derrière Line of Duty et Bodyguard, deux séries britanniques qui ont su se démarquer dans le genre. Si vous avez aimé ces deux titres, n’hésitez pas un moment à plonger dans Trigger Point qui saura satisfaire votre envie d’adrénaline. Cette fois-ci, ils vous proposent un thriller avec des potentiels terroristes, toujours ancré dans la vie de tous les jours mais au lieu d’agents spéciaux type MI5 ou CIA, on accompagne une équipe de déminage, et ça change. Vicky McClure de Line of Duty campe une Lana Washington rongée par le deuil, la culpabilité du survivant et l’envie de vengeance (et Ewan Mitchell qui se fait plus connaître grâce à son rôle de Aemond Targaryen dans House of the Dragon joue son frère). Ce qui est intéressant dans Trigger Point, c’est qu’on n’est pas dans les situations où les personnages vont faire des blagues sur quel fil couper avec une musique intense au moment de désamorcer la bombe, non, au contraire, couper le fil semble être le dernier de leur souci mais analyser, comprendre une bombe et assurer le bon déroulement d’une intervention seront leurs priorités. Cela rend l’ensemble très réaliste, soutenu par une enquête pour débusquer les coupables écrite avec beaucoup de justesse. Au final, on appréciera l’absence de sensationnalisme malgré la présence de quelques explosions, le suspens tient sur toute la saison et c’est plus que suffisant pour tenir en haleine le spectateur pendant 6 épisodes. Complot, action, tension sont au rendez-vous dans Trigger Point, disponible sur Canal+. | |||
27 Dec 2023 | ReuSSS, la série pour ados entre enquête et comédie en musique | ||
Mis à jour le 27 décembre 2023 : C'est le moment de vous rappeler au bon souvenir de ReuSSS, la comédie musicale de france.tv dont les co-réalisateurs, Mohamed Chabane et Théo Jourdain, viennent de remporter la première édition de l'Éclat 2023 de Séries Mania. Tous deux réalisateurs de courts-métrages et de nombreuses pubs et clips pour des artistes tels que Lomepal ou JR, ils signent leur première série avec ReuSSS. Les dix épisodes sont toujours en ligne pour découvrir cette petite pépite française trop confidentielle même si la saison 2 qui était sur les rails a finalement été annulée. Et on n’oublie pas que l’édition 2024 de Séries Mania se tiendra du 15 au 22 mars prochain. [bs_show url="reusss"]Article publié le 8 décembre 2022 : Direction une cité dans le sud avec Hanane, Maïssa et Ambre, trois copines depuis toujours aux caractères bien différents. Avec le bac en poche, c’est la liberté de l’été qui les attend, un été de tous les possibles. Elles sont BFF, mais maintenant comme BFF c’est un peu ringard, elles sont reuss, des sœurs quoi. Seulement voilà, le frère de Hanane qui avait disparu pendant six mois vient de réapparaître et de se faire agresser. Par qui ? Aucune idée, mais les trois reuss vont décider d’enquêter. En musique. ReuSSS c’est 22 chansons dans les 10 épisodes de cette saison. Réalisée par Mohamed Chabane et Théo Jourdain, écrite par Jérôme Larcher et Catherine Régula, la comédie va casser bien des clichés. Présenté à Séries Mania 2022, les trois comédiennes, Inès Ouchaaou, Charlie Loiselier et Assa Sylla (vous en reconnaîtrez de Skam) ont ensemble remporté le prix d’interprétation féminine. Des rêves, ces héroïnes en ont plein, que ce soit de danse ou d’amour. Dans les chansons produites par le rappeur Brav, les paroles sonnent vraies (même si les sons sont assez inégaux) quand elles dénoncent le manque de quelque chose et les ressentis des protagonistes. Le décor se plante dans une cité, et il y a beaucoup à dire entre les préjugés et ce que vivent les habitants. L’envie d’en sortir est là, mais sans non plus manquer de respect. Puis nos trois copines restent des adolescentes en plein émoi, qui ont aussi des relations à préserver. Parfois il y a des rêves plus réalistes que d’autres… Alors oui, c’est décalé car quand les voyous entonnent une chanson soudainement on ne sait pas trop quoi en penser. Et l’enquête en elle-même semble assez tirée par les cheveux. Mais et alors ? On ose sur France.tv slash ! ReuSSS rejoint les formats originaux comme Derby Girl. On passe un bon moment même si la série s’adresse à un public assez adolescent au final. ReuSSS est à retrouver sur france.tv slash. | |||
06 Mar 2024 | Extraordinary, les super-pouvoirs reviennent dans une saison 2 | ||
Mis à jour le 5 mars 2024 : La saison 2 d'Extraordinary est de retour sur Disney+. Jen s'est enfin lancée pour commencer une démarche afin de révéler son super-pouvoir. Le voyage ne va pas être facile avec la clinique, et toujours le regard des autres lui pèse. Sa relation avec Jizz Lord se complique aussi surtout quand il réalise qu'on le recherche. De nouvelles aventures attendent Jen et sa bande ! Article publié le 25 janvier 2023 : Mêlant super-pouvoirs et humour britannique, écrite par Emma Moran une scénariste qui signe sa première fiction, Extraordinary est produite par l’équipe de Killing Eve. Imaginez un monde similaire au nôtre mais où à partir de ses 18 ans, vous vous découvrez un don. Retourner dans le temps de quelques minutes, posséder une super-force, connaître les émotions des autres… autant de pouvoirs qu’il existe de gens. À 25 ans, Jen attend toujours la révélation de son super-pouvoir. Coincée dans un travail qu’elle n’aime pas et dans une relation sans lendemain, elle se sent différente des autres. Avec sa meilleure amie et colocataire Cassie (qui a bien un pouvoir elle), Jen va tenter de s’accepter tant bien que mal. Et voici que cette comédie britannique débarque sur Disney+ pour sa première saison. La scène d’ouverture annonce bien la couleur. Dans un entretien d’embauche, face à une RH qui a le pouvoir de forcer les gens à dire la vérité, Jen (Máiréad Tyers) dresse un portrait peu flatteur de sa personne. Par la suite, on comprend qu’elle a développé une rivalité avec sa plus jeune sœur qui souffle ses 18 bougies et qui va donc découvrir son super-pouvoir alors qu’elle ne connait toujours pas le sien à 25 ans. Le type qu’elle fréquente n’est pas sur la même longueur d’ondes et ne veut pas d’une relation stable… et le soir même, elle va adopter un chat de gouttière. Finalement, elle décide de prendre les choses en main en s’inscrivant à une clinique spécialisée pour les gens qui ont du mal à trouver leurs pouvoirs… L’univers décalé fait mouche et le ton irrévérencieux marque bien la patte british. On n’est pas dans un Powerless où les super-héros doivent être tenus responsables des dégâts, mais dans un monde où tout le monde littéralement est un super-héros. Ici pas de super méchants ou de monde à sauver, les gens continuent leurs vies quotidiennes et leurs pouvoirs s’intègrent parfaitement (parfois voire même trop dans le cas de Cassie) à leur travail. Et si aujourd’hui des séries avec des super-pouvoirs, il y en a pléthore (c’est presque ironique qu’elle soit hébergée sur la même plateforme que toutes les séries Marvel & compagnie), Extraordinary semble être la perle originale qui se démarque du lot. Grâce à son humour britannique ? Probablement. Mais aussi grâce à ses comédiens qui ne craignent pas de s’enfoncer encore plus dans le malaise pour mieux nous faire rire. Les situations absurdes laissent place à des scènes émouvantes, à la naissance de sentiments amoureux et bien sûr à l’importance de l’amitié qui surmonte tous les défauts. La comédie offre une alternative aux sitcoms américaines où des vingtenaires remettent leur vie en question, comme celle de Jen qui semble n’avoir jamais commencé, en allant dans son écriture au-delà des simples blagues. La saison 1 d’Extraordinary est disponible dans son intégralité sur Disney+. | |||
07 Jan 2024 | The Lazarus Project, le voyage temporel revisité | ||
Mise à jour le 7 janvier 2024 : Un peu moins d'un an après la mise en ligne de la saison 1, on retrouve la saison 2 de The Lazarus Project sur OCS qui reprend exactement là où on l'avait laissée avec sa boucle temporelle de trois semaines avec la différence que la petite amie de George maintenant va apprendre de nouvelles choses. Toujours aussi anglais, avec de l'action et un mystère de voyage temporel, laissez-vous embarquer par la série. Article publié le 8 février 2023 : George est un jeune développeur d’applications comme un autre, avec sa copine Sarah avec qui il prévoit de passer le reste de sa vie. Jusqu’au jour où il se réveille et est persuadé d’avoir déjà vécu cette journée, et pire encore, les mois suivants également où il a épousé sa petite amie et plus encore. À partir de là, il va être contacter par le projet Lazarus, une organisation gouvernementale secrète, et son monde va changer. Un complot global va être découvert, et le thriller ne fait que commencer. The Lazarus Project est créé par Joe Barton, qui est derrière Giri/Haji ou encore Mal & Fils (récemment annulée par Netflix). Cette première saison est disponible sur OCS alors qu’une suite a déjà été commandée par Sky, le diffuseur originel britannique. Le héros de notre histoire se prénomme George, interprété par Paapa Essiedu que vous avez vu dans I May Destroy You, Gangs of Londonou encore un épisode de Black Mirror. Un talent britannique prometteur qui émerge avec ses participations à des projets audacieux. The Lazarus Project n’échappe pas à la règle. Il est secondé par son agente recruteuse campée par Anjli Mohindra (Bodyguard, Vigil) dans un rôle où elle peut s’enflammer avec plus de liberté. Sur le papier, on pourrait croire qu’il s’agit d’une histoire de voyage temporel comme une autre où l’organisation supra secrète va tout faire pour déjouer les plans machiavéliques des méchants pour sauver le monde. Chaque année, la Terre a droit à une date checkpoint où elle se restaure si une catastrophe s’est déroulée, et certaines personnes se rendent compte que la ligne temporelle s’est rembobinée et qu’une nouvelle temporalité est apparue. Si tout se passe bien, le temps continue de filer après cette date checkpoint du 1er juillet. Si un événement catastrophique d’échelle mondiale est survenu, il est temps de revenir au 1er juillet de l’année précédente. Le camp des gentils semble être celui du projet Lazarus et les méchants… des terroristes dissidents. Seulement voilà, pour George, un incident personnel va le pousser à briser les règles. De la science-fiction, certes, mais aussi avec de l'action. Le concept fonctionne très bien avec son lot de « tout peut changer dans sa propre vie s’il y a un retour en arrière » et la tension entretenue par cette possibilité. Là où la série a fait fort, c’est qu’au-delà du drame privé du héros, on s’attache également aux conséquences des rembobinages précédents sur des personnages plus secondaires. Alors oui, comme tout voyage dans le temps parfois les lignes temporelles se confondent entre elles, mais ce n’est pas grave, la cohérence globale est bien là. Joe Barton s’y connait en action et en drame, et cet équilibre subtil fait de The Lazarus Project un divertissement plus original qu’il en a l’air. Rendez-vous sur OCS pour les 8 épisodes de The Lazarus Project. | |||
08 Jan 2024 | Poker Face, le Columbo des temps modernes | ||
Mis à jour du 8 janvier : le programme est désormais disponible sur TF1+ ! La bonne surprise de ce début d'année, c'est d'avoir Poker Face disponible en France. Les deux premiers épisodes sont en ligne et la suite hebdomadairement sur la plateforme ! [bs_show url="poker-face"]L’une des avant-premières très attendues du festival de télévision de Monte-Carlo de cette année était celle de Poker Face, le drame policier de Rian Johnson commandé par Peacock outre-Atlantique qui est en compétition officielle. Après nous avoir régalé avec ses À couteaux tirés et Glass Onion, le voici de retour dans le whodunnit avec Poker Face. Chaque structure d’épisode suit le même schéma, un préambule où quelqu’un meurt, l’héroïne déjà sur place va tenter de résoudre le meurtre non pas par conscience professionnelle mais parce qu’elle est humainement impliquée dans la communauté. Les deux premiers épisodes ont été diffusés au festival et sont délicieusement frais. Charlie a une capacité extraordinaire à déterminer quand quelqu'un ment, même si elle n’insiste que ce n’est pas un super pouvoir, plutôt une intuition. Elle prend la route avec sa Plymouth Barracuda et à chaque arrêt, elle rencontre une série de nouveaux personnages impliqués dans des crimes étranges. Elle ne peut s'empêcher de les résoudre. Tout un tas de guest d’Adrien Brody à Joseph Gordon Levitt en passant par Chloë Sevigny ou encore Cherry Jones vient honorer la série de leur présence pour le plus grand bonheur des spectateurs car à l’écran, ça se voit qu’ils s’éclatent. Charlie laisse sur son passage une pile de cadavres, mais au moins, on sait qui les a tués. L’héroïne interprétée par Natasha Lyonne a du bagout, elle est simple et drôle... D'accord, peut-être que ce rôle se rapproche un peu de celui de Russian Doll… et alors, ce style lui va si bien ! Il faut dire que Rian Johnson a écrit ce rôle sur mesure pour elle après avoir vu la série pendant le Covid, donc nulle autre que Natasha Lyonne ne pouvait interpréter Charlie. Elle galère comme tout un chacun mais ne se plaint pas pour autant. Et son don la place souvent dans des situations inconfortables. Si le premier épisode lance sa cavale pour échapper au patron du casino où elle travaille, le road trip en Amérique profonde n’est que plus agréable. Tous les éléments des classiques de détectives comme un Arabesque ou un plus professionnel Columbo sont repris pour le plus grand plaisir des amateurs du genre. On y ajoute une touche de modernité, d’action et d’une Natasha Lyonne intemporelle, et voici Poker Face qui fera l’unanimité des sériephiles. Parfois, Charlie comprend très rapidement les dessous de l’affaire, mais encore faut-il qu’elle apporte les preuves nécessaires pour être prise au sérieux. La série a ce petit je-ne-sais-quoi de kitsch et de nostalgie car bien qu’elle se déroule à notre époque, on pourrait croire que les années 70 sont de retour. La première saison contient 10 épisodes pas encore disponible en France, mais considérant l’engouement et la popularité de la série, on peut supposer qu’elle ne devrait pas tarder dans l’Hexagone. | |||
31 Dec 2023 | Vampire Diaries de retour en intégrale | ||
Mise à jour du 8 janvier 2024 : le programme est désormais disponible sur TF1+ ! Si on vous dit série culte ? Eh bien The Vampire Diaries pourrait bien figurer dans cette catégorie. Cette épopée surnaturelle qui a transcendé les générations et continue d'exercer une fascination inébranlable sur ses fans a vu le jour en 2009 a laissé une empreinte indélébile dans le paysage télévisuel. Elle revient dans son intégralité sur Netflix et disponible sur TF1+. The Vampire Diaries est basée sur une série de romans à succès de L.J. Smith et a été créée par Kevin Williamson et Julie Plec. Dès ses débuts, la série a suscité un enthousiasme débordant de la part des spectateurs, s'attirant une base de fans passionnée. Son succès ne se résume pas seulement à la romance surnaturelle entre Elena Gilbert (Nina Dobrev), un être humain, et les frères vampires Stefan Salvatore (Paul Wesley) et Damon Salvatore (Ian Somerhalder). Vampire Diaries a su transcender les clichés du genre vampire pour proposer une histoire riche en mystères, en rebondissements et en drames. UNE MYTHOLOGIE RICHE ET INTRIGANTELe véritable atout et joyau durable de la série réside dans sa mythologie complexe et bien développée. La ville fictive de Mystic Falls devient le théâtre de guerres séculaires entre les vampires, les loups-garous, les sorcières et les chasseurs. Les origines des vampires sont explorées en profondeur, offrant une nouvelle perspective sur ce mythe vieux de plusieurs siècles. La série puise dans un riche répertoire de légendes et de folklore, créant un monde où le surnaturel se fond harmonieusement avec le quotidien. Les origines des familles fondatrices de Mystic Falls, des artefacts mystérieux sont autant d'éléments qui alimentent la mythologie. DES PERSONNAGES INOUBLIABLESLes personnages de "The Vampire Diaries" sont indubitablement l'une des pierres angulaires de son succès. Elena Gilbert, au cœur de l'histoire, est une héroïne attachante, pleine de force et de détermination. Stefan Salvatore incarne l'âme torturée du vampire en quête de rédemption, tandis que Damon Salvatore offre une dose de charme irrésistible et de complexité. Les personnages secondaires tels que Bonnie Bennett (Kat Graham), Caroline Forbes (Candice King), et Jeremy Gilbert (Steven R. McQueen) ajoutent des dimensions uniques à l'ensemble. Cependant, ce sont les méchants de la série qui ont volé la vedette. Klaus Mikaelson (Joseph Morgan) et Katherine Pierce (l’ancêtre maléfique d’Elena) sont deux des antagonistes les plus emblématiques de la série, apportant une touche de danger et d'intrigue à chaque épisode. UN HÉRITAGE IMMORTELMême après la fin de la série en 2017 après huit saisons mémorables (même si les deux dernières tirent probablement un peu sur la corde), The Vampire Diaries continue d'avoir un impact durable. Ce titre a pu créer un univers étendu avec des spin-offs comme The Originals et Legacies, prolongeant ainsi l'héritage de la franchise. [bs_show url="vampirediaries"]Il n’est jamais trop tard pour rattraper les huit saisons de The Vampire Diaries qui vont vous en faire voir de toutes les couleurs. | |||
20 Dec 2023 | Percy Jackson et les Olympiens, une nouvelle entrée sur la mythologie | ||
Les fans de Rick Riordan seront conquis·es, Percy Jackson est de retour au meilleur de sa forme. Si la trilogie de films avait ses hauts et ses bas, elle a toujours été très appréciée en adaptant l’une des sagas littéraires les plus adorées des années 2000. Le premier tome, Le voleur de foudre, pose les prémisses de l’histoire de Percy Jackson : qui il est, d’où il vient, quel genre de jeune héros du haut de ses 12 ans il représente. Disney+ propose une série familiale qui vient décortiquer la mythologie grecque avec une quête fantastique créée par Jonathan E. Steinberg (Black Sails, etc.) mais avec la présence de Riordan à l’écriture et en temps que co-créateur. On rappelle l’histoire, Percy Jackson voit des choses bizarres dans la vie. Mis en marge à l’école, il ne peut compter que sur sa mère et son meilleur ami Grover. Mais quand il apprend qu’il est en fait un demi-dieu, sa vie va être chamboulée. Surtout qu’il va être mêlé au conflit entre Zeus et ses frères… La saison commence le 20 décembre sur Disney+ pour huit épisodes. Dès les premières minutes de la série, on est plongé aux côtés de Percy et de sa mère dans ce que l’imagination peut offrir. Exit Logan Lerman, Alexandra Daddario et Brandon T. Jackson, découvrez les nouveaux visages d’une nouvelle génération. Le jeune Walker Scobell vu dans Adam à travers le temps aux côtés de Ryan Reynolds réussit à dégager une innocence de héros malgré lui qui colle très bien au personnage. Leah Sava Jeffries incarne Annabeth, qui a toujours été décrite comme très intelligente. Et enfin Aryan Simhadri joue Grover, le « comic relief » du trio. Ils semblent plus jeunes que leurs homologues des films, et c’est le cas, même s’ils ont bien grandi sur le tournage. Côté adultes, on est bien servi aussi, même s’ils sont en retrait par rapport à nos trois jeunes héros. Et c’est pour le mieux, car en gardant l’âge des personnages, on retrouve aussi l’essence et le cœur des livres avec des moments un simples mais touchants avec des ados qui jouent des ados. Pour les connaisseurs du livre, l’un des moments forts du début est leur arrivée au camp des demi-dieux, et si au début vous n’étiez pas forcément convaincus, cette scène pourra bien être le moment charnière pour continuer l’histoire avec eux. Et les voilà partis dans un monde de mythes et monstres pour amener la paix sur le monde. Les obstacles devant eux pour remplir la quête de l’Oracle vont s’avérer ardus, que ce soit les harpies ou d’autres symboles mythologiques qui prennent vie. Les effets spéciaux sont très réussis, et ces monstres sont diablement réalistes. En tout cas, la dynamique du trio fonctionne, l’amour maternel aussi (on peut même dire que la série soutient les mères qui élèvent leurs enfants seules), et on est à fond derrière le trio. [bs_show url="percy-jackson"]Cette adaptation par Disney+ suit scrupuleusement le livre tout en profitant du médium du petit écran pour étoffer quand il faut des détails, pour la période de Noël cette aventure fantastique convaincra petits et grands. | |||
26 Dec 2023 | Orphan Black: Echoes, le retour du clone club | ||
Six ans après la fin d’Orphan Black, la série canadienne qui avait révélé le talent de Tatiana Maslany, voici Orphan Black: Echoes, un passionnant thriller de science-fiction en dix épisodes. Loin d'être une série massive, Orphan Black avait réussi à captiver un public dévoué et vocal, surnommé le "Clone Club" qui sera ravi ici de retrouver l’univers cher à leur cœur. Portée par la talentueuse Krysten Ritter, connue pour ses rôles dans Don't Trust the B---- in Apartment 23 ou encore Jessica Jones, cette suite/spin-off explore un univers rempli de mystères et de clones 35 ans après l’histoire originelle. La série est créée, écrite, et dirigée par Anna Fishko, qui a travaillé sur des projets tels que The Society et Fear the Walking Dead. Fishko collabore avec John Fawcett, le co-créateur de la série originale pour mieux satisfaire le clone club. La première saison arrive sur OCS à partir du 26 décembre. À l'instar de la série principale, Orphan Black: Echoes suit un groupe de femmes qui tissent des liens complexes pour dévoiler le mystère de leur identité. Toutefois, cette fois, le thriller se déroule dans un futur proche, ajoutant une dimension d’anticipation à l’intrigue. Concernant l’histoire, elle tourne autour de Lucy (Ritter), une femme au passé trouble qui se réveille sans aucun souvenir de son identité, sa mémoire effacée par une mystérieuse procédure. Dans la panique qui s'ensuit, elle est informée par une scientifique (Keeley Hawes) que son amnésie est due au fait qu'elle n'est pas née mais a été créée, spécifiquement imprimée par une machine capable de produire des tissus humains. Guidée par une neuroscientifique déterminée (Rya Kihlstedt), Lucy se lance dans une quête pour découvrir la vérité sur son origine inimaginable ainsi que celle d’autres protagonistes, comme le rappelle le synopsis « La série suit un groupe de femmes qui se rencontrent par un incroyable concours de circonstances. Elles embarquent alors pour un voyage palpitant, cherchant à percer le mystère de leur identité et découvrant une déchirante histoire d'amour et de trahison. » Le spectateur est plongé dans un monde où des machines peuvent imprimer des tissus humains, permettant le clonage, créant ainsi une toile complexe de conspirations et de découvertes qu’elles soient d’ordre éthique, moral ou tout simplement humain. La manipulation scientifique poussée à son extrême est évidemment remise en question, mais Lucy vit aussi une vie paraissant normale avec un petit ami et une belle-fille qui ajoute des moments touchants. La série s'inscrit dans le même univers que son prédécesseur et des personnages pourraient bien vous étonner. [bs_show url="orphan-black-echoes"]Orphan Black: Echoes est à découvrir dès le 26 décembre sur OCS. | |||
01 Jan 2024 | Dream On, l’autre sitcom des créateurs de Friends | ||
Les années 1990 ont été une époque charnière pour la télévision américaine, marquée par l'émergence de sitcoms emblématiques. Parmi elles, Dream On, un peu oubliée par rapport aux autres, surtout en France, qui outre-Atlantique était sortie sur HBO. Paramount+ l’a intégrée à son catalogue aux côtés du revival de Frasier, alors c’est le bon moment pour la (re)découvrir. Dream On se distingue d'emblée par son concept novateur. Créée par David Crane et Marta Kauffman, le duo derrière le phénomène Friends (Dream On date de 1990 et Friends de 1994), la série met en scène Martin Tupper, interprété par Brian Benben. Martin est un éditeur de livres dans une maison d’édition spécialisée dans la romance, mais là où ça devient intéressant, c'est que ses pensées sont illustrées par des extraits de vieux films et d'émissions des années 30 à 50. Un mix entre passé et présent qui donne une touche unique à la série marque une rupture avec les codes des sitcoms rivales. Que ce soit les affres avec son ex-femme ou tout ce qui passe dans la maison d’édition, les hauts et les bas de Martin sont dépeints en six saisons. Et en bonus, en tant qu’éditeur, Martin mentionne souvent Les hauts de Hurlevent d’Emily Brontë et on aura l’impression d’avoir lu le livre sans en avoir ouvert une page. La série utilise astucieusement cette référence littéraire pour créer des parallèles entre la fiction de Brontë et la réalité chaotique et parfois passionnelle de Martin Tupper. Pourquoi Dream On n'est pas aussi célèbre que les autres ? Peut-être parce qu'elle était un peu trop rebelle, mais aussi brassait un public moins large (encore une fois, sur HBO !). À l'époque, la vague et la pression des sitcoms plus « classiques » étaient tellement plus grande que Dream On a été un peu écrasée malgré ses 6 saisons. Et puis, son côté unique a pu dérouter certains téléspectateurs. Cette comédie est un trésor caché des années 90. Même si elle n'a pas fait le carton des autres, elle a ouvert la voie à des comédies plus courageuses. C'est peut-être le moment de la sortir de l'ombre et de la redécouvrir. Parce que son humour décalé a plutôt bien vieilli et qu’en plus, dans le ton, on sent déjà que Friends est sur le point d’arriver. [bs_show url="dreamon"]En tout cas, c’est le moment de la découvrir sur Paramount+. | |||
31 Dec 2023 | Berlin, le 1er spin-off de La casa de papel | ||
Deux ans après la fin de La casa de papel, Netflix nous offre, ce 29 décembre, la tant attendue Berlín, un spin-off qui a créé l'attente (et les attentes) dès le moment où il a été proposé, alors que la série originale était à peine terminée. Et il ne pouvait en être autrement : le public avait envie d'en savoir plus sur Andrés Fenollosa, dont le personnage cruel, charismatique et mystérieux a su éveiller la curiosité des téléspectateurs. Álex Pina et Esther Martínez Lobato ne se sont donc pas fait prier et nous proposent huit épisodes qui nous ramènent à l'âge d'or de Berlin, incarné bien sûr par Pedro Alonso, qui décide de s'entourer d'une équipe d'élite pour réaliser un coup extraordinaire à Paris : faire disparaître 44 millions de bijoux comme s'il s'agissait d'un tour de magie. Un vol impossible et une bande de personnages menée par un chef excentrique qui semble tout contrôler. Une prémisse qui semble avoir été copiée sur les débuts de La casa de papel, qui commençait également par le cambriolage de la Monnaie sous les ordres du Professeur. Berlin reprend également de son prédécesseur une double ligne temporelle, dans laquelle nous assistons aux événements présents et à des flashbacks qui nous permettent d'élucider comment tout a commencé. Berlin n'est pas avare de clins d'œil à la série originale, avec notamment l'incorporation de Najwa Nimri et Itziar Ituño pour jouer les policiers Alicia Sierra et Raquel Murillo, deux vieilles connaissances des fans de La casa de papel. Mais, comme on dit, le diable est dans les détails. Là où La casa de papel était dramatique, violent et sombre, Berlin est plus décontracté, et même parfois drôle, troquant la dichotomie rouge-noir qui caractérise la série originale pour un timbre parisien coloré et lumineux. Un changement d'air qui se reflète fortement dans le personnage clé : nous trouvons une version beaucoup plus amicale, humaine et charmante de celui que nous avons rencontré dans la Monnaie, un véritable coup de cœur qui profite de ses meilleurs moments dans la capitale française. Peut-être est-ce tout simplement parce que l'amour lui fait du bien. Ce qui nous amène à nous demander si c'est précisément ce qui s'est passé à Paris qui l'a changé pour toujours, ou si nous le verrons dans les prochaines saisons ? Ce qui est clair, c'est qu'un bon casse a besoin d'un bon gang. Berlin est accompagné de Keila (Michelle Jenner), une ingénieure en cybersécurité aussi intelligente que timide, Damián (Tristán Ulloa), un ami proche du personnage principal et chargé d'exécuter ses idées les plus folles, Cameron (Begoña Vergas), audacieux mais impulsif, Roi (Julio Peña Fernández), un pro en ouverture de serrures et Bruce (Joel Sánchez), un expert en manipulation de tout ce qu'on lui jette à la figure, des armes aux véhicules. Un éventail de personnages que les circonstances obligent à se comprendre, chacun avec son propre passé et ses propres raisons. [bs_show url="berlin-2023"]En résumé, Berlin est une série qui, sans chercher à cacher son appartenance à l'univers de La casa de papel, ne cherche pas à le dépasser ou à le reproduire. Avec un rythme plus dynamique et une atmosphère moins violente que son prédécesseur, cette suite s'adresse à un public plus large et arrive à point nommé, puisqu'elle est parfaite pour être regardée d'une traite pendant les vacances qui restent sur Netflix. | |||
03 Jan 2024 | Dark Winds, excursion en territoire Navajo | ||
Dans le paysage des adaptations littéraires en série, Dark Winds, la nouvelle adaptation d'AMC des romans de Tony Hillerman, a attiré l’attention du festival Marseille Series Stories qui l’avait sélectionnée dans sa compétition officielle. La série, centrée sur les enquêtes policières menées par le lieutenant Joe Leaphorn et son équipe sur la réserve navajo dans les années 1970, offre une perspective unique. Dark Winds se démarque en plaçant au premier plan des personnages autochtones, représentant une avancée significative vers une représentation plus diversifiée à la télévision. Une première saison est disponible sur Polar+ et myCanal dès le 2 janvier avec une deuxième qui sortira directement le 23 janvier. Le premier épisode s’ouvre sur un double homicide et en parallèle un braquage de banque. Les deux affaires vont venir se mêler puisque si le double homicide (l’une des victimes étant une jeune ado de la réserve très appréciée) s’est déroulé en territoire Navajo, il semblerait que les braqueurs se sont également enfuis sur ce territoire. Le FBI pointe le bout de son nez et vient mettre des bâtons dans les roues du lieutenant de police Joe Leaphorn. En choisissant de raconter l'histoire du point de vue des autochtones, Dark Winds offre une perspective nuancée, loin des stéréotypes souvent associés à ces communautés à l'écran. La série est portée par une distribution de qualité, avec Zahn McClarnon dans le rôle principal du lieutenant Joe Leaphorn. McClarnon, dont la carrière a pris de l'ampleur après son rôle marquant dans la saison deux de Fargo (également disponible sur Canal+), incarne avec brio un personnage complexe qui jongle entre deux mondes. Un homme de la réserve navajo chargé de résoudre des enquêtes complexes en tant que policier, qui est à la fois enraciné dans sa culture et confronté aux défis du respect des lois extérieures. Aux côtés de McClarnon, Kiowa Gordon incarne le rôle du nouveau député Jim Chee, qui cache un secret. Jessica Matten, dans le rôle de la sergente Bernadette Manuelito, complète le trio principal avec une performance convaincante. La chimie entre les acteurs est palpable, créant une dynamique captivante qui va au-delà de l'intrigue du mystère. Dark Winds est donc basée sur la série de romans à succès de Tony Hillerman. Développée par Graham Roland, connu pour son travail sur Jack Ryan, la série reste fidèle à l'essence des livres tout en apportant des ajustements subtils qui la rendent pertinente pour le public contemporain. La série n'est pas seulement une histoire pleine de mystères, elle est un acte de reprise culturelle, mettant en lumière la richesse des traditions navajos et la complexité de la vie contemporaine sur la réserve. La montée en puissance de séries à énigmes de prestige a été un phénomène notable ces dernières années, avec des titres comme True Detective, etc. captivant les spectateurs. Dark Winds s'inscrit dans cette tendance tout en apportant une touche distincte qui la distingue. [bs_show url="dark-winds"]Alors que la série inaugure une ère où la diversité et l'authenticité sont célébrées, la saison 1 arrive sur Canal+ le 2 janvier mais sera suivie rapidement par la saison 2. | |||
10 Jan 2024 | The Durrells : une parenthèse à Corfou | ||
La télévision britannique est douée pour raconter des pans de vie, souvent historiques, et parmi eux, The Durrells sous-titré « une famille anglaise à Corfou » a su se démarquer avec ses 4 saisons. Diffusée de 2016 à 2019, cette série nous transporte dans le pittoresque décor de l'île grecque de Corfou dans les années 1930. Portée par une distribution exceptionnelle, dont Keeley Hawes (Louisa Durrell, la mère) et Josh O'Connor (Larry Durrell le fils aîné), etc., cette série en quatre saisons a conquis le cœur du public avec son charme authentique et son humour irrésistible. L’intégrale est disponible sur Arte.tv. The Durrells est une adaptation libre des mémoires de l'écrivain naturaliste Gerald Durrell. L'histoire suit Louisa Durrell, une veuve anglaise excentrique, qui décide de quitter la grisaille de l'Angleterre pour commencer une nouvelle vie ensoleillée à Corfou avec ses quatre enfants. Le choc est assez difficile pour Larry, mais dans l’ensemble, c’est surtout une nouvelle aventure qui les attend. Chacun des enfants Durrell apporte une personnalité unique à la maisonnée, créant un cocktail de charme et d'humour. Larry, l'aîné, incarne l'esprit littéraire et intellectuel avec son sarcasme mordant et ses aspirations artistiques. Margo, la deuxième plus âgée, ajoute une touche de glamour et de réalisme à la famille avec ses préoccupations plus terre-à-terre et son envie de romantisme. Gerry, le passionné de la nature, incarne l'innocence et la fascination émerveillée pour le monde qui l'entoure et va s’amuser à découvrir Corfou. Enfin, Leslie, souvent en retrait, se distingue par son amour pour les armes à feu et son côté rustique, offrant une nuance d'humour brut et de simplicité. Ensemble, ces personnalités divergentes et fortement attachantes forment un tableau de famille haut en couleur, où les querelles et les rires cohabitent. L'évolution de ces personnalités au fil des saisons constitue le cœur de la série, offrant aux spectateurs un aperçu de la croissance individuelle au sein d'une unité familiale aimante. Bien sûr, quatre saisons seraient redondantes si elles se concentraient uniquement sur l’intégration de cette famille britannique à Corfou. The Durrells"ne se contente pas de reposer sur son concept initial. Au fil des saisons, l'intrigue évolue, explorant toujours les relations familiales, les amours naissantes, et les défis de l'adolescence. Comme les enfants grandissent au cours de l’histoire, les thématiques varient selon eux. Bref, avec l’essence même de la vie méditerranéenne et un charme presque désuet, la série a conquis son public. Certains diront qu’il ne s’y passe rien, mais pourtant les personnages évoluent énormément. Certes, on n’a pas de coup d’état ou de tragédies fortes, mais on y trouve une simplicité et un tableau d’une famille solidaire sur fond de décor enchanteur. À la manière d’un Doc Martin, qui explore la vie quotidienne dans un petit village côtier, ou encore d’un All Creatures Great and Small, The Durrells se concentre sur les aspects simples de la vie, mais avec une famille des plus originales et un cadre pittoresque. On aime ses personnages, cet enthousiasme et parfois même, sa niaiserie. [bs_show url="the-durrells"]Les quatre saisons sont à retrouver sur arte.tv. | |||
15 Jan 2024 | Occupied : à nouveau disponible sur Arte avec la troisième saison | ||
Enfin, le public français va pouvoir découvrir la saison 3 d’Occupied (Ockupationen en version originale) qui était indisponible jusqu’à alors. La série d’anticipation norvégienne qui a su conquérir les amateurs de thrillers politiques par son intrigue complexe et son atmosphère électrisante est de retour. Diffusée de 2015 à 2019, créée par Erik Skjoldbjærg, Jo Nesbø (l’auteur prolifique) et Karianne Lund, la série propose une plongée immersive dans un futur proche où les enjeux politiques s'entremêlent de manière inattendue. Lors de sa diffusion initiale sur la chaîne norvégienne TV2, la série a suscité un vif intérêt parmi le public local et lorsque la série s’est exportée à l’international, elle a également été très bien accueillie. Les trois saisons sont à présent disponibles sur Arte.tv. Dans les débuts d’Occupied, la Norvège, à la suite de développements énergétiques révolutionnaires, se retrouve occupée par la Russie sous prétexte de protéger les intérêts européens. L'intrigue débute avec ce coup de théâtre politique, et dès les premiers épisodes, les enjeux sont élevés. Le Premier Ministre norvégien, Jesper Berg (interprété par Henrik Mestad), se retrouve confronté à des choix impossibles alors que le pays bascule dans l'incertitude et la résistance. À ses côtés, on retrouve sa compagne, qui fait balancer les motivations personnelles et professionnelles. Les frontières de la morale sont floues dans ce thriller qui cherche pourtant à faire le bien dans un pays qui veut retrouver son indépendance. Le Premier Ministre Jesper Berg incarne le fardeau du leadership dans des circonstances extraordinaires. L'évolution de son personnage révèle les nuances de la prise de décision dans un contexte politique sous pression. Les figures de la résistance norvégienne, les agents russes et les citoyens ordinaires sont tous façonnés par les événements qui se déroulent, créant une toile de fond pleine de dynamiques diverses. En s’attachant à certains personnages voués à un destin funeste, le public va passer par beaucoup d’émotions. En soi, comme les séries d’anticipation savent si bien le faire, Occupied va au-delà du simple divertissement pour offrir une réflexion pertinente sur les questions politiques contemporaines. À travers son prisme fictif, la série explore des thèmes tels que la souveraineté nationale, la loyauté, la manipulation médiatique et les compromis difficiles, des sujets traités avec une écriture subtile. En examinant les conséquences de l'occupation russe en Norvège, la série met le doigt sur des potentiels dangers réels actuels. En tout cas la saison 3 fait scission avec les précédentes et promet de nouveaux départs. [bs_show url="occupied"]Rendez-vous sur Arte.tv pour retrouver l’intégralité de la série. | |||
14 Jan 2024 | Based on a True Story : obsédés par le true crime | ||
Le "true crime" est devenu un véritable phénomène de masse, comme en témoignent les nombreux titres sur toutes les plateformes possibles et imaginables, qui ne se contentent pas de nous présenter de terribles crimes américains, mais ont également opté pour des affaires nationales, comme celle du Petit Grégory dont on vous parlait récemment. Côté podcasts, ils sont également trop nombreux pour les citer, et Only Murders in the Building a même réussi à mélanger les deux. C’est au tour maintenant de Based on a True Story d’arriver sur le devant de la scène. L'obsession actuelle du public pour le vrai crime est l'essence même de la nouvelle série interprétée et produite par Kaley Cuoco (The Big Bang Theory) aux côtés de Chris Messina et Tom Bateman, qui est à présent disponible sur Paramount+. Ava et Nathan sont un jeune couple qui ne vit pas ses meilleurs moments, tant sur le plan personnel que professionnel. Ava est un agent immobilier dont la carrière ne décolle pas et Nathan est une ancienne star de tennis qui a été remplacée par un joueur plus jeune et se retrouve relégué au poste d'entraîneur. Et pour ne rien arranger, ils sont sur le point de devenir parents. Au milieu de cette crise de vie à double sens, le couple découvre accidentellement que le plombier qu'ils ont engagé est en fait le tueur en série le plus recherché de la région. C'est alors que la fascination d'Ava pour les true crimes (et son sens des affaires) la pousse à faire au criminel une proposition inhabituelle : faire de lui la vedette de son propre podcast, dans lequel il révélera ce qui se cache derrière l'esprit d'un tueur. Des prémisses qui abordent le true crime avec un humour noir et sardonique qui promet des rires, des situations imprévisibles (on ne sait jamais ce qui peut arriver avec un meurtrier sur son podcast) et une bonne dose d'intrigue. Based on a True Story est construite sur l'obsession pour ce type de contenu, la morbidité et le spectacle qu'il génère. C'est un sujet qui fait déjà parler, et d'autant plus que le public de ces récits sensationnalistes s'élargit (et se désensibilise). Le fait que les personnages ne voient pas le tueur comme une menace, mais comme une opportunité de profiter du dollar, n'en dit-il pas long sur la réalité ? Créée par le showrunner et scénariste Craig Rosenberg, connu pour son travail sur The Boys et Gen V, Based on a True Story est une série qui, en fin de compte, aborde la nature des contradictions humaines, dans laquelle nous voyons comment Ava et Nathan sont prêts à exposer la douleur des autres afin d'offrir (et de profiter) d'un niveau de vie élevé à leur futur fils, et de ne pas éveiller le soupçon, dans leur environnement privilégié, qu'ils traversent des difficultés financières. [bs_show url="based-on-a-true-story"]Based on a True Story est à présent disponible sur Paramount+. | |||
28 Jul 2024 | Fellow Travelers, l’amour malgré eux | ||
Mis à jour le 28 juillet 2024 : Après avoir été diffusé sur Canal+ en début d'année, la série Fellow Travelers dont les deux acteurs principaux Matt Bomer et Jonathan Bailey ont été nommés aux Emmy Awards, revient sur Paramount+. C'est le moment de rattraper cette mini-série acclamée par la critique. Offrant une véritable immersion dans la vie de l'époque, les huit épisodes sauront vous plonger dans le McCarthisme et sa chasse aux déviants. [bs_show url="fellow-travelers"]Publié le 17 janvier 2024 : L’histoire commence en plein McCarthisme et sa chasse aux communistes et aux déviants. Dans Fellow Travelers, ce sera principalement la dernière catégorie qui nous intéresse puisque les deux héros, Hawk et Tim, sont deux homosexuels qui tombent amoureux l’un de l’autre. Cette expression désigne un sympathisant de la doctrine communiste sans forcément adhérer au parti, surtout dans les années 50. Créée par Ron Nyswaner, le scénariste de Philadelphia entre autres, il s’agit d’une adaptation du roman de Thomas Mallon. Récompensée au festival Marseille Series Stories en recevant le Prix de la Meilleure série adaptée d’une œuvre littéraire et le Prix du public, Fellow Travelers arrive sur Canal+ pour huit épisodes au rythme de deux épisodes tous les jeudis à 22h50 à partir du 18 janvier. Les premières images ont beau se dérouler dans les années 80, c’est au premier flashback que la série débute réellement. Le charismatique Hawkins Fuller mène une carrière lucrative dans les coulisses de la politique à Washington. Il évite de s’engager sentimentalement jusqu’à sa rencontre avec Tim Laughlin, un jeune homme idéaliste et pieu (qui aurait pu rentrer dans les ordres). Ils sont à l’opposé, l’un rodé aux jeux politiques et à la manipulation tout en arborant une façade parfaite d’ancien vétéran distingué, l’autre est plus idéaliste dans ses sentiments et dans sa vie. Ils entament une liaison alors que Joseph McCarthy et Roy Cohn déclarent la guerre aux « subversifs et aux déviants sexuels », déclenchant une des périodes les plus sombres de l’histoire américaine du XXe siècle. À travers quatre décennies marquées par les protestations contre la guerre du Vietnam dans les années 1960, la culture disco et la drogue des années 1970 et la crise du sida dans les années 1980, les deux hommes font face aux obstacles qui se dressent sur leur route et dans le monde, l’un plus en première ligne que l’autre. Matt Bomer et Jonathan Bailey, deux acteurs ouvertement homosexuels, campent les deux héros qui viennent proposer une autre perspective de ses années américaines. Autour d’eux, leur famille, des amis, des amants, des alliés et des ennemis à qui ils vont devoir mentir pour pouvoir espérer vivre une vie. Au-delà du discours politique qui malgré le temps passé refait écho aujourd’hui avec les agressions homophobes en hausse, il s’agit d’une histoire d’amour et d’une histoire de vie à travers les décennies sans oublier l’Histoire. Des références aux figures réelles, évidemment à commencer par McCarthy et Cohn, mais aussi à d’autres comme Harvey Milk, ponctuent l’intrigue de plus ou moins près. À savoir que la série a fait appel à un documentaliste qui a sourcé les faits historiques pour être le plus réaliste possible. Les premiers épisodes sont assez concentrés en terme de temps qui passe, mais avec des retours dans le futur assez fréquents. Le paysage télévisuel n’offre que peu de séries avec des personnages principaux gays, surtout pour un drame historique d’une telle ambition. C’est pourquoi Fellow Travelers semble occuper une place spéciale en existant aujourd’hui. La série est à retrouver sur Canal+ dès le 18 janvier. | |||
18 Jan 2024 | Angelyne, l’icone de Los Angeles | ||
Si on vous parle d’Angelyne, il serait plus que probable que vous ne sachiez pas de qui il s’agit puisqu’on est dans la pop culture américaine assez localisée, celle de Los Angeles. Cette Angelyne était la reine des panneaux publicitaires géants, les fameux billboards de Los Angeles. Pour donner du contexte, vers 1981, des panneaux publicitaires mettant en vedette une blonde plantureuse arborant une coiffure bouffante et pas grand-chose d'autre ont commencé à apparaître dans toute la ville. Affichant un seul mot « Angelyne » et un numéro de téléphone, les publicités ont suscité des reportages médiatiques locaux frénétiques. Elle a été pionnière du concept de « célèbre pour être célèbre » avant l’ère des réseaux sociaux. La série débarque sur OCS. Le désir de comprendre Angelyne, qui elle était, quelle était la motivation derrière les publicités, que vendait-elle, a été l'impulsion derrière l’article du Hollywood Reporter de Gary Baum, "Le mystère de la vraie identité d'Angelyne, la diva des panneaux d'affichage de L.A., est enfin résolu", qui a dévoilé un pan sur la vie de la starlette. C’est à partir de cet article que la mini-série a été créée par Nancy Oliver et développée et showrunnée par Allison Miller (The Resort). Emmy Rossum(Shameless) incarne une Angelyne influenceuse avant les réseaux sociaux, et la série est en soi une histoire par essence hollywoodienne où la performance, la réinvention et l’expression de soi, est synonyme de célébrité et de rêve. Le format faux documentaire biographique permet à cette Angelyne fictive de reprendre le pouvoir sur la narration et elle peut ainsi raconter son histoire. Chaque épisode se concentre sur une personne clé de sa vie et on y voit les opinions et les biais de tout le monde. Une grande partie du succès de la série repose sur Emmy Rossum, qui fait double emploi dans la série en tant que productrice exécutive aux côtés de son partenaire dans la vie Sam Esmail (Mr. Robot) et en tant qu'interprète de l'icône éponyme. Elle est dans son rôle et totalement engagée à faire d'Angelyne plus qu'une simple pin-up. Et le fait qu’on la voit de l'âge tendre de 17 ans jusqu'à aujourd'hui, à 70 ans, laisse du temps (et beaucoup de maquillage) à Rossum pour parfaire le personnage. Il parait qu’on peut encore voir la vraie Angelyne au volant de sa Corvette rose dans les rues de Los Angeles. [bs_show url="angelyne"]La mini-série en cinq épisodes est disponible sur OCS. | |||
23 Jan 2024 | Cristobal Balenciaga, un couturier espagnol à Paris | ||
La maison Balenciaga vient d’ouvrir ses portes à Paris, avec Cristóbal Balenciaga à sa tête, qui s'est fait un nom en Espagne. La série nous plonge dans cette époque de sa vie à travers une véritable interview de la journaliste Prudence Glynn (Gemma Whelan) qui reprend les grandes lignes de sa carrière. Réputé pour être secret, cet entretien (très court dans la vraie vie) est pourtant considéré comme un papier exclusif révélant le vrai Balenciaga. Le couturier se remémore les décennies de sa vie avec l’ascension de sa maison, l’occupation allemande, et plein d’événements qui ont fait ce qu’est Balenciaga est aujourd’hui. Co-créée et co-écrite par Aitor Arregi, Jon Garaño et Jose Mari Goenaga, la série espagnole composée de six épisodes est disponible sur Disney+. Balenciaga lance la première des séries sur les grands couturiers, The New Look sur Dior d’AppleTV+ puis un biopic sur Karl Lagerfeld sur Disney+. Ce qui étonne le plus en commençant le visionnage, c’est la douceur de cette personne. Les clichés autour des designers difficiles et colériques ne correspondent pas à Cristóbal Balenciaga, interprété par un Alberto San Juan stoïque. Il aime la couture, les vêtements, les tissus, ça se ressent dans les images quand il caresse ses créations. La mini-série pleine de douceur et d’élégance, Balenciaga a su capter l’essence de la haute couture. D’ailleurs, Coco Chanel elle-même aurait dit que Balenciaga était l’incarnation même d’un couturier, alors que les autres n’étaient que des designers de mode. À moitié en français et en espagnol, la série raconte les hauts et les bas, les rivalités du monde de la haute couture notamment avec Christian Dior, avec toujours beaucoup de créativité. L’occupation allemande met un voile sur le rôle de Balenciaga durant la guerre, et les performances des acteurs permettent de s’en sortir avec honneur. La lumière et les mises en scène des défilés sont très fluides, la musique est d’une douceur absolue, et les six épisodes se regardent d’une traite. Mention spéciale aux costumiers de la série, Bina Daigeler et Pepr Ruiz Dorado qui ont repris les archives des grandes maisons pour recréer des pièces cultes ou ont emprunté des pièces vintage pour habiller leurs acteurs. L’histoire s’arrête dans les années 60, alors au sommet de son art, quand Balenciaga habillait la royauté. [bs_show url="cristobal-balenciaga"]Balenciaga est donc une série intéressante et belle, à regarder sans hésitation pour s’imprégner de ces moments de vie et en apprendre plus sur le couturier connu pour être réservé. Les six épisodes sont disponibles sur Disney+. | |||
24 Jan 2024 | The Woman in the Wall : un thriller sur fond irlandais à découvrir | ||
La mini-série britannique de la BBC, The Woman in the Wall, une création de Joe Murtagh en six épisodes, arrive sur Paramount+. Elle se déploie comme une exploration poignante des horreurs vécues dans ce qu’on appelait « les laveries Magdalene » en Irlande. La série débute dans la petite ville fictive de Kilkinure en 2015, où Lorna Brady (Ruth Wilson) se réveille pour découvrir un cadavre dans sa maison, déclenchant une série d'événements mystérieux et traumatiques. Le récit de The Woman in the Wall navigue entre deux axes narratifs, à la même époque. D'un côté, on suit Lorna, plongée dans des épisodes de somnambulisme violent, et de l'autre, le détective Colman Akande (Daryl McCormack) enquête sur le meurtre d'un prêtre lié à la même institution où Lorna a été retenue. L'histoire se déroule donc dans le contexte des Laveries Magdalene. Ces laveries, qui ont fonctionné du XVIIIe siècle jusqu'à la fin des années 1990, étaient initialement destinées aux travailleuses du sexe, puis aux "femmes immorales". Ces femmes étaient exploitées pour leur travail gratuit, effectuant des tâches de blanchisserie éprouvantes et épuisantes. Lorsque la série se penche sur le passé de Lorna Brady, incarnée par Ruth Wilson, elle révèle les atrocités subies par les jeunes femmes enceintes, contraintes de vivre dans ces institutions. Leurs bébés étaient souvent enlevés sans leur consentement. La performance poignante de Ruth Wilson en tant que Lorna est un point fort indéniable de la série. Elle dépeint une femme profondément meurtrie, oscillant entre la rage, l'amertume et la recherche de vengeance. Lorna représente le visage de la souffrance des femmes dans les Laveries Magdalene, offrant une perspective émotionnelle sur les séquelles du traumatisme. Au cœur de The Woman in the Wall, se trouve le douloureux héritage des laveries. L'enquête du détective Colman dévoile ces éléments choquants du passé de Lorna, tout en révélant les atrocités perpétrées par l'Église catholique. Les deux récits convergent, mettant en lumière la cruauté systématique qui a perduré pendant des décennies. Mélangeant ton gothique et thriller, la deuxième partie perd un peu de ses éléments surnaturels pour se concentrer sur l’enquête. [bs_show url="the-woman-in-the-wall"]La série soulève des questions pertinentes sur le pouvoir de l'Église, les injustices subies par les femmes, et les cicatrices durables du traumatisme. Au cœur de cette exploration se trouve la nécessité de confronter les démons du passé et de rendre justice aux survivantes des laveries Magdalene. Retrouvez The Woman in the Wall sur Paramount+. | |||
29 Jan 2024 | Expats : un drame à tiroirs porté par Nicole Kidman | ||
Hong Kong, dans les années 2010. Les Woo sont une famille aisée ayant quitté les États-Unis pour Hong Kong suite à une promotion professionnelle du patriarche. Souvent absent, il ne remarque pas le mal-être de sa femme, Margaret, une paysagiste qui se retrouve sans travail depuis leur expatriation. Malgré son statut de femme au foyer qu’elle vit difficilement, Margaret est une mère investie pour ses trois enfants. Elle parvient à trouver un peu de réconfort auprès de son amie Hilary, expatriée, elle aussi, qui vit les derniers souffles de son mariage. Leurs vies vont prendre une tournure dramatique quand Gus, le plus jeune des enfants de Margaret, disparaît alors qu’il était sous la surveillance de Mercy, la nouvelle baby-sitter. Les deux premiers épisodes d’Expats, disponibles sur Prime Video depuis le 26 janvier, sont particulièrement efficaces. Et intrigants. Surtout intrigants. L’introduction du premier chapitre donne immédiatement le la, en énumérant une série d’accidents involontaires. Le but ? Démontrer que dans ces situations, la vie des fautifs est aussi abîmée que celle des victimes. Et c’est justement Mercy (Ji-young Yoo), la baby-sitter qui laisse s’échapper Gus dans un marché nocturne grouillant de monde, qui soulève la réflexion. Cela peut sembler égoïste, mais en suivant le parcours de la jeune femme, on réalise qu’elle est en train de s’affaler sous le poids de la culpabilité. Une même souffrance qui enveloppe et avale complètement Margaret, jouée par Nicole Kidman (Big Little Lies), qui continue d’avancer coûte que coûte pour ses deux enfants aînés. Expats sur Prime Video : Une série au schéma narratif originalLulu Wang, réalisatrice et scénariste d’Expats, a pris le parti de commencer la série par les conséquences de la disparition de Gus et de revenir sur les circonstances dans le second chapitre, qui se déroule un an plus tôt. Une décision ambitieuse et parfois risquée, mais qui, ici, ajoute un mystère distillé au compte-gouttes. On ne comprend pas immédiatement ce qui est arrivé au jeune enfant, ni dans quelle mesure Mercy est liée à la famille Woo. On ignore pourquoi Hilary fuit Margaret ou les raisons derrière l’échec de son mariage. On découvre toutes ces réponses lors du deuxième épisode. Et le fait de connaître les conséquences avant les causes donne une perspective narrative particulièrement intéressante. Expats se penche également sur la solitude des « suiveurs », ces membres de la famille qui ont accepté de partir avec leur conjoint dans un pays dont ils ignorent les codes telles Margaret mais aussi Hilary (Sarayu Blue vue dans Never Have I Never notamment). Et nul doute que cet isolement va continuer de peser lourd sur la vie des protagonistes lors des 4 épisodes restants. [bs_show url="the-expatriates"]De nouveaux épisodes d’Expats sont à retrouver tous les vendredis sur Prime Video. | |||
01 Feb 2024 | Feud saison 2, enfin à la télévision | ||
La deuxième saison de l’anthologie Feud de Ryan Murphy est enfin arrivée sept ans après la première saison, et elle ne déçoit pas. Sous-titrée Les trahisons de Truman Capote, cette nouvelle saison offre une plongée captivante dans le monde tumultueux de l'auteur Truman Capote, mettant en lumière sa relation complexe avec les femmes de la haute société new-yorkaise dans les années 1960 et 1970. L'histoire se déroule dans le sillage de Truman Capote, l'auteur célèbre pour son chef-d'œuvre "De Sang-Froid", qui devient le centre d'un scandale retentissant après la publication d'un extrait de son roman inachevé "Answered Prayers". Cet extrait révèle les secrets les plus sombres de ses amies de la haute société new-yorkaise, surnommées "les Swans" pour leur beauté et leur élégance intemporelles. La saison est diffusée en US+24 sur Canal+ dès ce 2 février. Pour rappel, Murphy est le créateur de la série mais ne participe ni à la réalisation ni à l’écriture de cette saison. Si on doit donner une unique raison de regarder la nouvelle saison, c’est évidemment son casting étoilé, mené par un duo d'acteurs exceptionnels : Tom Hollander dans le rôle de Truman Capote et Naomi Watts dans le rôle de Babe Paley. Ils parviennent à capturer avec finesse les nuances de leur relation, allant de l'amitié et de la complicité à la trahison et à la douleur. Le récit explore les tensions croissantes entre Capote et les Swans alors qu'ils naviguent dans les eaux troubles de la trahison, de la jalousie et du ressentiment, la guerre est déclaré entre l’auteur et ces socialites. Les actrices Diane Lane, Calista Flockhart et Chloë Sevigny incarnent respectivement Slim Keith, Lee Radziwill et C.Z. Guest, les autres Swans de l'entourage de Babe, et apportent chacune leur propre dynamique et complexité à l'ensemble de l'intrigue. La série alterne entre les flashbacks des années fastes de Capote, où il est acclamé pour son succès littéraire et son charisme éblouissant, et les moments sombres de sa descente aux enfers alors qu'il lutte contre ses démons intérieurs et les conséquences de ses actions impétueuses. Ensuite, l'écriture de Jon Robin Baitz est à la fois tranchante et poignante. Les dialogues sont vifs et percutants, et les rebondissements de l'intrigue vous garderont en haleine jusqu'à la fin. Attendez-vous à être surpris et ému par les dilemmes moraux auxquels sont confrontés les personnages, ainsi que par les thèmes universels de l'amour, de l'amitié et de la trahison explorés tout au long de la série. Certains épisodes sont réalisés par Gus Van Sant, les décors somptueux et les costumes élégants capturent parfaitement l'atmosphère glamour de l'époque. [bs_show url="feud"]Feud : les trahisons de Truman Capote commence le 2 février sur Canal+. | |||
07 Feb 2024 | Mr & Mrs Smith, des espions mais pas trop | ||
Attendue avec impatience depuis l’annonce de la série, Mr & Mrs Smith est une série télévisée qui offre une nouvelle perspective sur le genre de l'espionnage et de la romance. Co-créée par Donald Glover et Francesca Sloane, la série est une réinterprétation de la franchise cinématographique éponyme de 2005, qui mettait en vedette Brad Pitt et Angelina Jolie. Cependant, au lieu de simplement reproduire l'intrigue du film, Glover et Sloane ont opté pour une approche plus audacieuse et originale, ce qui la démarque des séries d’espionnage. Les Smith sont un programme spécial dont l'identité du superviseur reste inconnu. Un nouveau couple de John & Jane s'installe à New York... La saison 1 est entièrement disponible sur Prime Video. De manière intrigante, Mr & Mrs Smith devait initialement être le fruit d'une collaboration entre Donald Glover et Phoebe Waller-Bridge, la créatrice de Fleabag. Cependant, Waller-Bridge a rapidement quitté le projet en raison de différences créatives, laissant Glover chercher une nouvelle partenaire pour incarner le rôle de Mrs. Smith. Et c’est là qu’entre en jeu Maya Erskine, plus connue pour PEN15 (elle double actuelle l’héroïne de Blue Eye Samurai) qui prend la relève dans le rôle de Jane Smith. Bien que le changement puisse sembler décevant pour certains fans, il a également ouvert la voie à une interprétation différente et peut-être plus nuancée du personnage. Chaque mission d’un épisode à l’autre apporte son lot d’invités stars, de Sharon Horgan à Sarah Paulson sans oublier Ron Perlman et d’autres. Cerise sur le gâteau, c’est le compositeur très en vogue David Fleming qui signe la bande originale de la saison, connu pour avoir travaillé sur The Last of Us ou encore La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé. L’équipe créative devant et derrière la caméra n’a pas à rougir. Alors que John et Jane sont des partenaires professionnels efficaces sur le terrain, leur relation personnelle est loin d'être simple. En effet, ils doivent jongler avec les défis de leur vie de couple simulée tout en naviguant dans les dangers de leur travail d'espion. L'un des aspects les plus intéressants de la série est la façon dont elle mélange habilement les éléments d'espionnage avec ceux de la comédie romantique. Alors que John et Jane sont constamment confrontés à des menaces et à des obstacles mortels, ils trouvent également le temps de se découvrir mutuellement, de partager des moments intimes et même de développer des sentiments romantiques authentiques. Ce n’est pas tant qu’espion sert presque comme faire-valoir tant les dialogues sur leur relation marchent mieux. Mais la série n’est pas signée Donald Glover pour rien, on retrouve dans son ton des moments étranges et même parfois un peu gênants comme savait si bien le faire Atlanta. Et c’est aussi sur cet aspect-là que Mr & Mrs Smith se démarque fortement. Au final, elle arrive sur un terrain sur lequel on ne l’attend pas et arrive à surprendre le spectateur. [bs_show url="mr-mrs-smith-2022"]Direction Prime Video pour visionner Mr & Mrs Smith, la série d’espionnage avec son mélange unique d'action palpitante et de comédie romantique. | |||
11 Feb 2024 | Dana & Murray : l’amitié contre vents et marées (et cœurs brisés) | ||
Dana est une jeune gynécologue, brillante dans son travail, mais peu assurée dans sa vie sentimentale. Elle vit en colocation avec Murray, une scénariste talentueuse enseignant le cinéma à l’université de Tel Aviv. Directe et moins complexée, elle est le parfait pendant de son amie qu’elle connaît depuis toujours. Leur relation est cependant mise à rude à épreuve lorsque Lior, un playboy millionnaire mais attendrissant va s’amouracher de Dana… Au grand dam de Murray que le jeune homme ne laisse pas indifférente. Entre jalousie, quiproquos et questionnements sur la féminité moderne, les deux jeunes femmes vont devoir faire face à de nombreux défis émotionnels. La saison de la série israélienne est disponible sur Arte.tv. Présentée en avant-première à Séries Mania 2022, Dana & Murray y a remporté le titre de la meilleure série lors de la Nuit des comédies. Un prix amplement mérité puisque si la série se fonde sur des prémices pour le moins éculées, elle parvient à y insuffler une authenticité déconcertante. Certes, Dana & Murray est une série romantique mais elle n’hésite pas à évoquer des problèmes terriblement quotidiens de la vie d’une trentenaire : des décisions liées à la fécondité des femmes célibataires aux difficultés d’avancer émotionnellement quand on ignore ce que l’on cherche soi-même. Le tout servi par le jeu impeccable des deux actrices principales : Rotem Sela qui apporte une sensibilité palpable au personnage de Dana. Une jeune femme brillante et humble, pragmatique et responsable mais qui n’est pas à l’abri de quelques élans de spontanéités qui vont elle-même la surprendre. Naomi Levov interprète, elle aussi, une Murray tout en nuances qui, sous ses airs de femme détachée, peine à oublier son ex ou à accepter que son amitié avec Dana puisse changer. Une série romantique qui se moque des séries romantiquesDana & Murray (Bloody Murray en version originale) est une série israélienne, proposée par Arte, qui se plaît à tromper les apparences. Bien plus qu’un simple show dit « romantique », il propose des mises en abîme régulières et particulièrement jouissives. Ainsi, lors de ses cours de cinéma, on voit souvent Murray critiquer les mécanismes scénaristiques du genre, qu’elle juge trop « faciles » et prévisibles. Et lorsqu’on voit la jeune femme avoir recours à ces codes, la situation prête forcément à sourire. Déclinée en format de 9 épisodes de 30 min, Dana & Murray parvient à offrir un ensemble de qualité, jonglant habilement entre humour et émotion, situations quasi-vaudevillesques et réflexions sociétales. Une série réussie à retrouver sur Arte.TV jusqu’au 16/11/24. [bs_show url="bloody-murray"]L’édition 2024 de Séries Mania se tiendra du 15 au 22 mars. | |||
14 Feb 2024 | Enterrement de vie de garçon : le rire dans la douleur | ||
Paul, Adib, Zach, Noah et Oscar sont cinq amis que tout oppose mais profondément liés les uns aux autres. À la veille des funérailles de Daniel, le 6e de la bande, ils vont passer une nuit étrange où chacun va tenter de gérer cette disparition à sa manière. De la boîte de strip-tease où chacun se demande ce qu’il fait là, à un méchoui improvisé au milieu de la nuit, les cinq amis vont vivre des moments drôles et émouvants où, tour à tour, ils vont se pencher sur leur vie, analyser leurs émotions - ou plutôt leur incapacité à les affronter - et prendre des décisions difficiles. Dans Enterrement de vie de garçon, on retrouve une ode à la masculinité sensible et nuancée, à l’amitié envers et contre tout et à cette possibilité de rire même dans la souffrance la plus extrême. La série démarre dès le 14 février en quatre épisodes, deux ce mercredi et deux mercredi prochain sur Canal+ ou directement sur myCanal. Portée par un casting d’humoristes 5 étoiles composé de Panayotis Pascot, Adib Alkhalidey, Fary Lopes B, Jason Brokerss et Guillermo Guiz, Enterrement de Vie de Garçon se plaît à brouiller les pistes. À commencer par son titre. Non, la série ne raconte pas les frasques d’un groupe d’amis prêt aux folies les plus extrêmes pour célébrer les derniers instants de « liberté » de l’un deux. Ici, il faut prendre les mots dans leur sens premier. On enterre la vie d’un garçon dont on ignore s’il est entré dans un arbre de manière accidentelle ou volontaire pour en terminer avec la vie. Et le fait de situer le premier épisode dans une boîte de strip-tease est un trompe-l’œil diablement efficace. C’est ici, la grande force d’Enterrement de garçon : son apparence trompeuse, et par ricochet, sa capacité à surprendre. Les acteurs sont pour des spécialistes de l’humour, mais la série – quoique très drôle – est loin d’être une « simple » succession de sketchs. En effet, chacun des acteurs parvient à insuffler une authenticité particulièrement touchante à son personnage sans toutefois jamais laisser le rire bien loin. Enterrement de vie de garçon : un humour décalé au service d’une émotion toujours présenteEnterrement de vie de garçon porte l’estampe Création décalée de Canal + et la série porte cette étiquette avec brio. Tout au long des 4 épisodes, l’humour bon enfant et surtout non-sens côtoie des émotions plus tristes. Ainsi, Paul (Panayotis Pascot) doit encaisser la mort de son frère, gérer l’exécution de ses dernières volontés et annoncer une nouvelle dévastatrice à ses parents tout en trouvant la force de continuer à se moquer de ses amis. Noah (Fary Lopes B) prend, enfin, son courage à deux mains pour annoncer à Mona, son amoureuse qu’il l’aime mais est constamment interrompu par un malade aigri. Mais la palme de l’humour le plus absurde revient sans nul doute à Oscar (Guillermo Guiz), le plus enfantin de la bande, capable de convaincre un inconnu de lui donner un coup-de-poing sans raison ou de s’entêter à répéter « Et qui dit fougère ! ». [bs_show url="enterrement-de-vie-de-garcon"]Les 4 épisodes d’Enterrement de vie de garçon sont à retrouver à partir du mercredi 14 février sur myCanal. | |||
12 Feb 2024 | Un jour, revisite de la romance culte de David Nicholls | ||
Un bon trope « friends to lovers » ou « d’amis à amants ». Les fans du genre de la romance connaissent bien ce concept. Un jour, le roman de David Nicholls est érigé en livre culte dans cette niche, comme une inspiration pour Normal People de Sally Rooney. Netflix nous offre une adaptation ambitieuse et captivante du roman bien-aimé de David Nicholls, "Un jour", dans une série qui plonge les spectateurs dans une saga romantique épique s'étendant sur plusieurs décennies. Avec des performances remarquables, une narration qui prend le temps de développer une relation plus en profondeur que le film, Un jour sur Netflix réussit à capturer l'essence même de la romance à long terme, nous invitant à suivre l'évolution d'une relation complexe et passionnée. Un jour suit l'histoire de Dexter Mayhew et Emma Morley respectivement interprétés par Leo Woodall et Ambika Mod, deux étudiants universitaires qui se rencontrent le soir de leur remise de diplômes à l'Université d'Édimbourg. Ce qui commence comme une rencontre fortuite se transforme en une amitié profonde et complexe, alors que les deux personnages naviguent à travers les hauts et les bas de la vie adulte. Ils viennent de milieux très différents : Dexter, issu d'une famille aisée, est charismatique mais un peu superficiel, tandis qu'Emma est plus réservée, intellectuelle et passionnée par ses idéaux. Après une nuit passée ensemble, plutôt platoniquement, ils décident de rester amis et de se rencontrer chaque année le 15 juillet, quels que soient leur situation ou l'endroit où ils se trouvent dans le monde. C'est cette tradition qui sert de fil conducteur à la série, nous permettant de suivre leur relation sur une période de près de deux décennies. Au fil des années, on voit Dexter et Emma évoluer dans leurs vies personnelles et professionnelles. Dexter devient une star de la télévision, célèbre pour son charme et son apparence, tandis qu'Emma poursuit ses rêves de devenir écrivaine et enseignante, bien que sa carrière connaisse des hauts et des bas. Pendant ce temps, leur relation reste complexe. Ils sont amis, confidents et parfois même amoureux, mais la vie les sépare souvent. Chacun de leur côté, ils ont d'autres relations, des carrières mouvementées, des hauts et des bas émotionnels, mais ils reviennent toujours l'un vers l'autre le 15 juillet de chaque année. L’alchimie des acteurs à l’écran est parfaite et attachante et représente le cœur de la série. Le fait que la série traverse les décennies, on voit l’immersion « historique » avec les cabines téléphoniques qui laissent la place aux mobiles, tout comme les tendances vestimentaires qui changent. [bs_show url="one-day-2023"]Un jour fait partie de ces séries où le voyage est plus important que la destination. À travers ces 14 épisodes, on s’attache à ces deux jeunes qui traversent leurs vies différemment alors que rien ne semble les réunir, ils ont honoré leur promesse. À découvrir sur Netflix. | |||
15 Feb 2024 | Curb Your Enthusiasm, une comédie classique trop méconnue en France | ||
Depuis ses débuts sur HBO en 2000, Curb Your Enthusiasm ou en français Larry et son nombril, est devenue une référence incontournable en matière de comédie télévisée. Créée par Larry David, co-créateur de Seinfeld, la comédie montre la vie quotidienne et les interactions sociales à travers le prisme de l'humour cynique et décalé. Avec ses huit saisons et un retour triomphal en 2017 pour une neuvième saison, la série a su captiver son public avec son style inimitable et son exploration impitoyable des situations embarrassantes et des faux-pas sociaux. La saison 12 vient de démarrer et est disponible via le pass Warner sur Prime Video. Conçue comme une comédie improvisée semi-scriptée, la série suit les aventures fictives de Larry David, interprété par le créateur éponyme de la série. Larry David incarne une version exagérée et caricaturale de lui-même, un homme riche et névrosé à la recherche perpétuelle de validation sociale tout en naviguant à travers les situations de la vie quotidienne. La série suit les interactions de Larry David avec sa femme Cheryl, interprétée par Cheryl Hines, et son cercle d'amis à Los Angeles. Parmi les personnages principaux, on trouve également Jeff Greene, interprété par Jeff Garlin, et Susie Greene, interprétée par Susie Essman, qui incarnent respectivement les amis proches de Larry et leurs épouses. Ces personnages fournissent des contrepoints comiques à Larry, souvent confronté à ses excentricités. Alors que les premières saisons reposent largement sur des situations embarrassantes et des interactions sociales maladroites, les saisons ultérieures introduisent de nouveaux éléments comiques, avec des intrigues plus élaborées et des personnages excentriques. De plus, la série intègre habilement des références culturelles et des commentaires sociaux dans son humour, ajoutant une dimension sociale à l’ensemble. Grâce à son humour impertinent et à son exploration sans compromis des tabous sociaux, il s’agit de l’un des derniers résistants avec plus de 10 saisons à la télévision. [bs_show url="curbyourenthusiasm"]Il faut reconnaître que Curb Your Enthusiasm n'a pas vraiment trouvé son public en France pour plusieurs raisons potentielles alors qu’elle a cette longévité impressionnante. C’est une comédie qui repose largement sur l'humour et les références culturelles américaines, ce qui peut rendre difficile son accessibilité pour les Français qui sont moins familiers. De plus, les dialogues et les subtilités de l'humour de la série peuvent être difficiles à traduire fidèlement en français, ce qui peut nuire à la compréhension et à l’appréciation. Le ton cynique par moment n’est en tout cas pas le cliché des comédies françaises. En tout cas, toutes les saisons sont disponibles sur Prime Video via le pass Warner et la saison 12 vient de commencer. | |||
18 Feb 2024 | Stonehouse, la comédie d’espionnage britannique | ||
L’histoire vraie de John Stonehouse, ministre britannique devenu espion à la solde de la Tchécoslovaquie pendant la guerre froide. Cette minisérie emprunte les codes de la comédie absurde pour retracer avec malice le parcours d’un menteur pathologique interprété par Matthew Macfadyen. L’histoire est racontée en marche arrière, puis que les premières scènes s’ouvrent sur John Stonehouse qui simule sa propre mort en 1974 en quittant ses vêtements sur une plage de Miami. Au fil de la série, on découvre ses déboires financiers, son implication dans l'espionnage pour le gouvernement tchécoslovaque et ses tentatives maladroites pour échapper à ses problèmes. La mini-série en trois épisodes de la chaîne britannique ITV est disponible sur Arte.tv jusqu'au 21 mai prochain. Fin des années 1960, en Angleterre. Fils de syndicalistes, au service de la Royal Air Force durant la Seconde Guerre mondiale, le député quadragénaire John Stonehouse cumule les atouts aux yeux du Premier ministre travailliste Harold Wilson, qui souhaite rajeunir ses troupes. Voilà John promu ministre de l’Aviation. Mais piégé par une interprète qui le séduit lors d’un voyage en Tchécoslovaquie, il devient espion pour l’ennemi communiste... sans éprouver la moindre culpabilité. Au contraire : les billets pleuvent et John mène la grande vie. À la fin des années 1960, il était présenté comme l’étoile montante du parti Labour, qui l'envoyait ferrailler sur les plateaux télé contre une autre figure prometteuse, Margaret Thatcher. Mais John Stonehouse n’était qu’une coquille vide. Imbu de lui-même, le député-ministre a failli dans tous les rôles qu’il a endossés : espion calamiteux, mari infidèle trop voyant, entrepreneur aussi avide que désastreux... En trois épisodes, Stonehouse adopte un ton léger et comique, mettant en lumière les péripéties loufoques de ce héros alors qu'il tente de naviguer dans un monde politique complexe. La série offre une critique satirique de la politique britannique tout en explorant les thèmes de la trahison, de la cupidité et de l'illusion du pouvoir. Le petit plus, outre un Macfadyen génial, c’est que son épouse/ex-épouse dans la série est campée par sa véritable femme à la ville, Keeley Hawes, une autre actrice britannique bien-aimée. Elle joue donc Barbara Stonehouse, qui oscille entre l'incrédulité et la colère face aux actions de son mari maladroit. Enfin, Kevin McNally complète le tableau principal et offre une performance impressionnante en tant que Premier ministre Harold Wilson, apportant une touche de sérieux à la comédie. [bs_show url="stonehouse"]À la suite de la diffusion de la série, la véritable fille de Stonehouse a exprimé sa préoccupation quant à la manière fausse dont la série dépeint l'histoire de sa famille. La mini-série nous rappellera A Very English Scandal, avec qui il partage un scénariste, John Preston. Mais le petit clin d’œil à The Thief, His Wife and the Canoe où le héros simulait également sa propre mort à partir d’une histoire vraie est aussi à noter. De toute façon, on reste dans le domaine de la fiction malgré une inspiration de faits réels. Stonehouse est disponible sur Arte.tv pour une soirée divertissante. Elle est en ligne jusqu'au 21 mai 2024. | |||
22 Feb 2024 | Constellation, un thriller complexe sur AppleTV+ | ||
La dernière production d’AppleTV+ vient parler de l’espace, ou plutôt des conséquences d’être allé dans l’espace. Constellation suit Jo (interprétée par Noomi Rapace), une astronaute qui revient sur Terre après une catastrophe spatiale et découvre que des éléments clés de sa vie semblent avoir disparu. Cette série d’aventure explore les confins sombres de la psychologie humaine et relate la lutte désespérée d’une femme pour dévoiler la face cachée des voyages spatiaux et retrouver tout ce qu’elle a perdu. Les deux premiers épisodes sont disponibles sur AppleTV+ sur un total de huit. Créée par Peter Harness (scénariste sur La guerre des mondes ou encore Doctor Who), l’intrigue complexe va mettre en question la frontière du rationnel. L'astronaute suédoise Johanna "Jo" Ericsson (Noomi Rapace) fait partie d'une équipe de cinq astronautes internationaux qui effectuent une mission de recherche à bord de la Station spatiale internationale en orbite basse de la Terre. L'équipage, qui représente la NASA, Roscosmos et l'Agence spatiale européenne (ESA), est dans l'espace depuis près d'un an pour procéder à des expériences incluant le module de Cold Atom Laboratory de la NASA (un labo qui existe réellement et qui fait des recherches sur la physique quantique), sous la direction de Henry Caldera (Jonathan Banks), ancien astronaute de la mission Apollo. Quand une collision qui détruit une partie de l’ISS a lieu, le commandant de la station va mourir tandis que les autres rentrent à bon port au péril de leur vie. Mais de retour sur Terre, Jo se rend compte que tout ne colle pas par rapport à la vie qu’elle connait avec sa fille et son mari… En lisant le synopsis, il est difficile de cerner vraiment de quoi va parler la série en soi. En tout cas, elle aborde des thèmes comme la maternité, la vision de la vérité de chacun. Mais dans le fond, la série a une ambition de parler de physique quantique. Est-ce qu’il y a plusieurs univers ? Qu’est-ce qui enclenche le passage dans un monde parallèle ? Le décor de l’ISS et de l’espace sont des fonds parfaits pour un mystère. On comprend rapidement que les deux plans miroirs qu’on voit avec un Henry directeur ou un Henry qui fait des conventions en tant qu’ancien astronaute sont deux réalités différentes. Mais que s’est-il passé alors pour Jo ? En tout cas, les acteurs, surtout Banks, jouent deux personnages différents, et toute la subtilité de leur qualité de jeu est indéniable. [bs_show url="constellation"]Comme toute série AppleTV+, les plans et les images de Constellation sont belles et contemplatives. Mais de par son sujet, l’intrigue est complexe et il faut s’accrocher pour tout suivre. La série est le fruit d’une co-production entre le Royaume-Uni et la France via Haut et Court. Constellation est à retrouver sur AppleTV+ dès le 21 février. | |||
25 Feb 2024 | Avatar, le dernier maître de l’air en live action | ||
On sait que les fans peuvent être difficiles à satisfaire, surtout lorsqu’il s’agit d’une œuvre aussi bien aimée qu’Avatar, le dernier maître de l’air, le dessin animé de Nickelodeon. Comme pour One Piece, ce serait vraiment une erreur de ne pas laisser une chance à cette adaptation en live action qui conserve bien l’essence de la série, les dilemmes moraux d’un jeune garçon qui a tout perdu et qui doit porter un fardeau bien trop lourd pour ses épaules. Dans un univers fortement inspiré du folklore chinois, où quatre royaumes symbolisant le vent, l’eau, le feu et la terre, vivaient en harmonie, un jour, l’un des royaumes et maître de l’élément feu a décidé de conquérir les autres royaumes. Pour les contrer, il n’y a véritablement qu’un seul ennemi, l’Avatar, maître des quatre éléments. Ce rôle est réincarné cycliquement dans chacun des éléments et actuellement, il s’agit d’Aang, un jeune apprenti moine au temple de l’air. Pour tuer l’Avatar, la Nation du feu décide de décimer tous les maître de l’air… Aang réussit à en échapper indemne par hasard, mais il se retrouve bloquer pendant 100 ans dans un bloc de glace. L’histoire commence quand un frère et une sœur le libèrent de son glaçon pour partir pour une grande quête. Les huit épisodes de la saison 1 d’Avatar, le dernier maître de l’air, sont à découvrir sur Netflix. C’est vrai que le film adapté par M. Night Shyamalan avait laissé un goût amer en bouche. L’annonce d’une série live action avait plutôt été accueillie avec enthousiasme, en sachant que les créateurs originaux de l’animation Michael Dante DiMartino et Bryan Konietzko, faisaient partie de l’aventure. Des différends artistiques les ont fait se retirer du projet, pour finalement laisser la place à Albert Kim. Certes, en huit épisodes il n’y a pas tout ce qu’il y avait dans l’animation dont la saison 1 était composée de 20 épisodes, mais les personnages sont respectés, surtout Aang qui apparait comme un enfant qui partage une philosophie zen et toute l'émotion est également présente. Les autres personnages respectent tout autant leur référence, d’une Katara tenace qui se révèle être une grande guerrière à un Sokka maladroit au grand cœur. Zuko et Iroh ne sont pas en reste et se dévoilent petit à petit. Les acteurs y sont pour quelque chose car incroyable mais vrai : les principaux sont vraiment des enfants, ils sont colériques, irresponsables, curieux, affectueux, imprévisibles, ce qui colle à l’animation, et en plus sont véritablement issus de minorités. Côté adultes, la série a profité de caster toutes les têtes asiatiques connues de Daniel Dae Kim (Good Doctor) à Ken Leung (Old) en passant par Paul Sun-Hyung Lee(Kim’s Convenience) sans oublier les invités épisodiques comme Tamlyn Tomita, Utkarsh Ambudkar ou Danny Pudi. Les dialogues peuvent paraître simplistes, mais tout comme dans l’animation, ils réussissent à faire réfléchir plus profondément. Passons aux choses sérieuses : la manipulation des éléments et les effets spéciaux. Eh bien ils n’ont pas à rougir pour un projet de Netflix à gros budget. Même si les créatures pourraient sembler plus intégrés à l’univers, Apa par exemple est plus que mignon. Les chorégraphies de combat sont également très belles. Oui, les connaisseurs pourront être frustrés de voir les raccourcis effectués, mais il s’agit clairement d’une adaptation, et parfois il faut rester tolérant pour peut-être prendre quelque chose d’autre chose d’autre. Et surtout, peut-être que cette adaptation s’adresse à un public différent, plus jeune, comme eux l’étaient aux débuts de l’animation et s'adapte à la société. [bs_show url="avatar-the-last-airbender-2020"]Finalement, avec Percy Jackson qui est sorti assez récemment, les teen shows d’aventure gagnent un nouveau souffle dans cette mouvance des reboots modernes. Avatar, le dernier maître de l’air est à retrouver sur Netflix. | |||
27 Feb 2024 | Shōgun, un drame historique épique au Japon féodal sur Disney+ | ||
Shōgun est une adaptation du roman acclamé de James Clavell, qui a été un best-seller international une fois adapté déjà en film, en 1980. Cette nouvelle série offre une immersion technique et historique dans le Japon féodal du XVIe siècle. Pour les Occidentaux qui connaissent peu la période, le pays était plongé dans l’incertitude quant à la succession de l’héritier du shōgun, le seigneur de tous les seigneurs, après la mort du shōgun Toyotomi Hideyoshi en 1598. Sachant que les luttes de pouvoir entre divers seigneurs de guerre japonais vont être aussi influés par l'intrusion croissante des puissances européennes, principalement le Portugal et l'Espagne, un conseil des régents gère alors les affaires du pays. Mais la véracité historique s’arrête là et toute l’histoire du roman originel est une œuvre de fiction, tout comme ses personnages. La série a été créée par Rachel Kondo et Justin Marks (scénariste de Top Gun: Maverick) pour 10 épisodes qui commencent désormais sur Disney+. Le point d’entrée dans ce monde inconnu repose sur John Blackthorne (Cosmo Jarvis), un navigateur anglais, qui se retrouve sur les côtes japonaises après le naufrage de son navire hollandais. Blackthorne et son équipage sont capturés par des soldats japonais et emmenés devant Toranaga-dono (Hiroyuki Sanada), l'un des seigneurs influents « les daimyos » du conseil des régents japonais. Au fur et à mesure que l'histoire progresse, Blackthorne doit naviguer entre les différentes factions en présence, se retrouvant souvent pris au milieu des conflits et des intrigues politiques. Sa relation avec Toranaga devient un élément central de l'intrigue, alors que les deux hommes développent une relation complexe basée sur la confiance et la méfiance. Si les jeux de pouvoir se révèlent dès le début, les acteurs importants sont introduits au fur et à mesure. Mariko par exemple (interprétée par Anna Sawai, la pop star qui fait son bout de chemin dans les séries américaines, comme son rôle dans Monarch: Legacy of Monsters), avec son passé de déshonneur, sert d’interprète entre Toranaga et Blackthorne. Sa relation avec l’étranger va également évoluer alors qu’elle est déjà mariée. Ces trois personnages sont les véritables points centraux de l’histoire et à eux vont faire pencher le destin du pays. Des parallèles à Game of Thrones pourront être faits pour l’aspect politique, mais il n’y a pas de fantasy ni de géographie aussi éclatée dans Shōgun, et tant mieux. On a plus de temps pour s’intéresser et comprendre les personnages. Certes, des scènes violentes avec des jeux de lames rythmeront les épisodes mais on n’entre pas non plus dans l’ultra violence. En fait, la série américano-nippone nous propose surtout une vision du Japon médiéval sous un nouveau regard, en traitant également de la condition des femmes en plus des samurais plus souvent dépeints dans la pop culture. Et comme dans toute bonne série japonaise, les sens du devoir et de l’honneur sont omniprésents, et les conséquences se font connaître dès le premier épisode, où un vassal qui a dépassé les limites de la politesse se voit obliger de tuer son propre enfant. L’immersion est réussie, les décors et les costumes sont magnifiques, et si parfois le jeu des acteurs japonais peuvent étonner un public plus occidental, la dramatisation est telle que cela ne fait que renforcer l’authenticité de la série. [bs_show url="shogun"]Il est certain qu’en une saison, toutes les thématiques n’auront pas le temps d’être explorées et seuls quelques chapitres du livre sont adaptés dans ce début de Shogūn, en attendant une potentielle suite sur Disney+. | |||
26 Feb 2024 | Mister Spade, un détective dans le sud de la France | ||
Vous connaissez peut-être le Faucon Maltais et son Sam Spade incarné par Humphrey Bogart, film phare des années 40. Il revient sous les traits de Clive Owen quelque 20 ans après les événements du film. Et ça tombe bien, car l'acteur est un grand fan et de l'œuvre et de son interprète originel. Tom Fontana (Oz) et Scott Frank (Le jeu de la dame, également réalisateur) sont les scénaristes derrière ce nouveau Mister Spade, une création originale Canal+, co-produite par Haut et Court et Black Bear Pictures. La série a commencé outre-Atlantique sur AMC et voici les premiers épisodes qui débarquent chez nous sur Canal+ à partir du 26 février avec deux épisodes par lundi pour six épisodes. Entre hommage au film noir et murder mystery, Scott Frank et Tom Fontana décalent la figure emblématique du célèbre détective en l’imaginant 20 ans plus tard, alors qu’il a pris sa retraite. Cette fois-ci, Sam Spade, à la personnalité tourmentée, à la fois taciturne et mélancolique, vit en France, à Bozouls, un petit village niché au bord d’un immense cratère « le trou », au cœur des années 60. Il y était pour une mission censée être courte, mais sa rencontre avec Gabrielle Larvaron, riche veuve, l’a fait rester par amour. Malheureusement, il se retrouve seul après le décès de sa femme… Le meurtre de six religieuses l’oblige toutefois à reprendre du service et à se confronter aux fantômes du passé, tant les siens marqués par le deuil, que ceux de la petite bourgade qui, au lendemain de la guerre d’Algérie, garde des stigmates de l’occupation nazie. Pour donner vie à cette France d’après-guerre, Scott Frank a entouré Clive Owen d’un casting français et international éminemment prestigieux Denis Ménochet dans un rôle d’autorité, Louise Bourgoin élégante qui donne de la voix, Chiara Mastroianni dans un rôle qui la met en avant, Jonathan Zaccaï, Cara Bossom, Stanley Weber, Matthew Beard, etc.. Un mélange d’anglais et de français. C’est ça le rayonnement national avec des airs de Provence dont on sent les odeurs champêtres à travers les images. Loin des clichés pour une fois, on sent que les scénaristes ont passé du temps sur place. Car oui, la ville de Bozouls où la série a véritablement été tournée, située dans l’Aveyron, n’était pas du tout destinée à accueillir un tournage. Mais c’est Tom Fontana qui avait séjourné dans le passé dans cette ville et qui était tombée sous son charme et de son « trou » qui a eu l’idée d’en faire le décor de la série. Et pour une fois, la France a un air authentique dans une série à moitié américaine. [bs_show url="monsieur-spade"]Avec Mister Spade, on est bien dans un « murder mystery » qui reste assez noir avec un rythme assez lent qui déroule l’enquête de Spade sous nos yeux. Mais les scènes de tirs ne sont pas à manquer ni les courses poursuites. L’ambiance des années 60 est renforcée avec quelques scènes qui se déroulent dans un club de jazz. Malgré toute l’atmosphère rétro, on est dans une série indubitablement moderne. Pas de fioritures, Mister Spade pourra en convaincre plus d’un dans cette revisite du détective dépressif. La série en six épisodes est à retrouver sur Canal+. | |||
28 Feb 2024 | Fire Country, des prisonniers contre les flammes | ||
Bode purge une peine de prison pour un vol à main armée. Afin d’obtenir une libération anticipée, il rejoint un programme dont le but est de recruter des prisonniers afin qu’ils deviennent des soutiens aux soldats du feu professionnels de Californie du Nord, région particulièrement propice aux incendies. Mais lorsqu’il réalise que parmi tous les camps de la région, il atterrit à Three Rock situé dans sa ville natale, le héros va devoir affronter tout ce qu’il avait réussi à mettre derrière lui pendant ses années de fuite. La saison 1 débarque en exclusivité sur Paramount+. Fire Country : de l’action XXL et des dilemmes morauxArrivée en octobre 2022 sur le network américain CBS, Fire Country affiche un pedigree plutôt intéressant avec une production de haut vol : Tony Phelan et Joan Rater de Grey’s Anatomy et surtout Jerry Bruckeimer. Ce dernier ayant à son actif des succès télévisuels comme Les Experts, Cold Case ou FBI : Portés Disparus, on pouvait imaginer sans mal la ligne directrice qu’allait prendre Fire Country, à savoir, un alliage d’action à grande échelle et d’émotions très intimes. Et c’est exactement ce que la série propose ! Si d’un côté, les immenses paysages de Californie du Nord de la ville fictive d’Edgewater (la série est en réalité tournée au Canada) permettent de donner naissance à des scènes de feu grandioses, celles-ci sont constamment contrebalancées par les tiraillements intérieurs des personnages. Bode (Max Thieriot vu dans SEAL Team et également créateur de Fire Country) est un enfant de la ville, un héros friable au bagage émotionnel lourd, qui a changé de nom pour fuir son passé. Lorsqu’il revient bien malgré lui à Edgewater, il doit faire face à ses erreurs de jeunesse et aux répercussions qu’elles ont eues sur les gens qu’il aime. Face à lui, on retrouve des visages connus du petit écran : Diane Farr (Numb3rs) dans le rôle de sa mère, Sharon, qui accueille le retour de son fils comme une bénédiction, Billy Burke (Zoo, Revolution) interprète un père, bien moins enjoué par la soudaine réapparition de sa progéniture qu’il considère instable et indigne de confiance ou encore Kevin Alejandro (Lucifer) le superviseur de Bode qui croit en la rédemption de son protégé. La première saison de Fire Country a rencontré un succès certain Outre-Atlantique et a permis de mettre en lumière les soldats du feu sous un nouveau jour. En outre, la série fait la part belle aux personnages féminins qui endossent des rôles forts et indépendants, un véritable tour de force dans un ensemble plutôt sous testostérone. [bs_show url="fire-country"]Diffusés sur Paramount + à partir du 26 février, les 22 épisodes de la première saison de Fire Country seront égrenés à raison de deux chapitres par semaine. | |||
03 Mar 2024 | Furies, une histoire de famille sanguinaire | ||
La dernière nouveauté française sur Netflix est pleine d'ambition. Avec Furies de Jean-Yves Arnaud, il s'agit du meilleur démarrage pour une série française sur la plateforme après Lupin. Pour conserver leur fortune et entériner leur pouvoir, les grandes familles de la pègre parisienne font appel à une tueuse pour éliminer les « obstacles » qui les empêcheraient de régner. Personne ne connaît son visage, mais tout le monde a déjà prononcé son nom : la furie. Lina est une jeune femme dont le père, en charge des comptes de la mafia, vient d’être éliminé sous ses yeux. Assoiffée de vengeance et convaincue que le meurtre de son père a été perpétré par la furie, elle va se mettre à la recherche de cette légende pour lui faire payer son geste. Une quête qui va l’amener à faire des découvertes auxquelles elle n’était pas préparée. Furies : Des tueuses nées du « sang et du plomb »Furies est une série Netflix déclinée en 8 épisodes qui fait la part belle aux scènes d’action. Plutôt évident quand on choisit de baser son intrigue sur des tueuses, des gardiennes de l’ordre, appartenant à la pègre parisienne. Mais Furies place la barre haut en y insufflant beaucoup de rythme tant au niveau des mouvements des acteurs que ceux de la caméra. Des situations dans lesquelles on a peu l’habitude de voir Marina Foïs, qui joue Selma une des furies, une actrice qui oscille plutôt entre comédie et drame. Face à elle, Matthieu Kassovitz (Malotru dans Le Bureau des Légendes) interprète son frère, Driss. Un garçon né dans une lignée où seules les femmes comptent. En effet, les Furies appartiennent toutes à la même famille, se transmettant de mère en fille l’héritage de la violence. Lina (Lina El Arabi) représente d’ailleurs le futur des furies, obligée de plonger malgré dans un univers de violence et de corruption qu’elle a toujours cherché à fuir. Si les scènes d’action sont très présentes dans Furies, la série propose également des schémas de narration plutôt originaux avec notamment des sauts dans le temps — passés ou futurs — qui font office d’explications, certes, mais surtout distillent un dynamisme qui s’aligne parfaitement avec le rythme global des intrigues. Et puis il y a la mythologie. Dans la mythologie romaine, les Furies étaient des divinités persécutrices qui traquaient sans relâche leurs proies. Un amalgame parfait, puisque ici, Selma, Lina et toutes les autres, avant elles, n’avaient qu’un seul objectif : accomplir leur mission au péril de leur vie. Une mythologie que l’on retrouve en filigrane de toute la série avec l’Olympe qui désigne les parrains de la pègre ou alors Damoclès, des mercenaires dont la simple existence fait trembler même les plus courageux. [bs_show url="furies"]Arrivée le vendredi 1er mars sur Netflix, la première saison de Furies se décline en 8 épisodes dont les durées vont de 40 à 50 minutes. | |||
05 Mar 2024 | The Regime, une Kate Winslet autoritaire | ||
Avec le pass Warner ce mois-ci, une petite pépite est disponible en France sur Prime Video. The Regime est une série télévisée satirique diffusée sur HBO, mettant en vedette Kate Winslet dans le rôle principal. Créée par Will Tracy (l’un des scénaristes de Succession) et co-réalisée par Stephen Frears et Jessica Hobbs, la mini-série explore les méandres de l'autoritarisme à travers l'histoire de la chancelière Elena Vernham, interprétée par Winslet, qui règne sur un petit pays fictif d'Europe centrale. Avec une combinaison de comédie noire et de drame politique, The Regime offre une perspective décalée et peut-être même visionnaire de la montée du pouvoir autocratique. En six épisodes qui arriveront hebdomadairement sur Prime, The Regime est enfin disponible. L'intrigue de The Regime se déroule dans un pays non spécifié d'Europe centrale, dirigé par la chancelière Elena Vernham, une figure autoritaire et excentrique. Obsédée par sa santé et convaincue que le palais est infesté de moisissures mortelles, Elena recrute Herbert Zubak, surnommé "le boucher", pour la protéger des spores de moisissures en mesurant l'humidité de l'air. Au fil des épisodes, Elena devient de plus en plus paranoïaque et mégalomane, prenant des décisions politiques radicales et aliénant ses conseillers et son entourage. Son mariage avec Nicholas, joué par Guillaume Gallienne, devient de plus en plus tendu alors qu'elle s'engage dans une relation ambiguë avec Herbert, interprété par Matthias Schoenaerts. Galienne et Schoenaerts apportent la touche francophone bienvenue, le premier s’amusant comme un petit fou dans l’absurdité tandis que le second est implacable et imprévisible. Évidemment, Kate Winslet elle-même propose une performance spectaculaire dans le rôle de la chancelière Elena Vernham. Elle incarne avec brio la complexité du personnage, oscillant entre des moments de comédie excentrique et des moments de tragédie sombre. Sa capacité à naviguer entre le charisme séduisant et la tyrannie impitoyable donne à la série une profondeur et une intensité supplémentaires. Enfin, d’autres têtes connues complètement le cast, de Martha Plimpton à Andrea Riseborough en passant Hugh Grant en chef de l’opposition, la distribution est sans fausse note. [bs_show url="the-palace-2023"]Au-delà de ses personnages jubilatoires, la série explore également les relations internationales de la chancellerie, notamment ses interactions avec les États-Unis et la Chine, ainsi que les luttes de pouvoir internes entre les différentes factions politiques du pays. Les événements politiques sont souvent exagérés pour illustrer les dérives du pouvoir absolu, tandis que les personnages sont caricaturés pour souligner leurs défauts et leurs faiblesses. Cette comédie satirique aux dialogues ciselés pourrait plutôt faire grincer des dents que rire. Vous pouvez retrouver The Regime sur Prime Video avec l’abonnement au pass Warner. | |||
13 Mar 2024 | Young Royals, le lourd poids de la royauté | ||
À la suite d'une soirée un peu trop arrosée dont les images peu reluisantes ont terminé sur tous les réseaux sociaux, Wilhelm, second dans la succession au trône de Suède, est envoyé à Hillerska, un internat de luxe qui a accueilli avant lui sa mère, la reine, et son frère, Erik, le prince héritier rêvé. Un véritable calvaire pour cet adolescent introverti et mal dans sa peau. Pourtant, cette expérience va lui offrir ses premiers émois amoureux et le confronter à la difficulté de vivre une relation normale quand on est envié par ses pairs et jugé par l’opinion publique. Trahison, mensonges et chantage vont ainsi accompagner son quotidien alors que lui-même est tiraillé entre les obligations liées à son statut et la liberté dont il rêve. La saison 3 de Young Royals revient sur Netflix pour clore l'histoire en beauté. De l’erreur d’être bon princeArrivée sur Netflix en 2021, Young Royals est une série suédoise déclinée en 18 épisodes. Une origine qui explique sans doute la retenue que l’on retrouve en filigrane de toute la fiction. Dans la narration, tout d’abord, il n’y a jamais réellement d’explosion de joie ou de colère, mais aussi dans le jeu des acteurs, Edvin Ryding en tête qui interprète un Wilhelm tout en nuances. Un prince qui ne rentre pas tout à fait dans le moule, d’aucuns diraient le carcan, d’une famille royale où les conventions et l’opinion publique sont reines ! Pour autant, tout au long de ces trois saisons de Young Royals, on assiste à une évolution notable de son personnage. Une évolution qui sera jalonnée d’erreurs et d’apprentissage, de réalisation et de crise de conscience. Il va ainsi apprendre à ses dépens que les personnes qui lui sont les plus proches ne sont pas toujours les mieux intentionnées, et surtout, qu’être honnête n’a pas toujours du bon. Sa mère Kristina (Pernilla August) lui répète maintes fois que chaque décision qu’il prend a des conséquences qui le dépassent et Wilhelm va petit à petit le comprendre. Et dans la 3e saison de Young Royals disponible sur Netflix depuis le 11 mars, le jeune prince va encore plus ressentir ce dilemme lorsqu’il va réaliser que l’amour qu’il voudrait vivre librement avec Simon (Omar Rudberg) et pour lequel, il a pris tant de risques et mis sa famille à mal, est un parcours semé de nombreuses différences sociales et de difficultés familiales. [bs_show url="young-royals"]Les deux premières saisons de Young Royals sont disponibles dans leur entièreté sur Netflix, soit douze chapitres au total. La troisième et dernière saison arrivée le 11 mars est, elle, divisée en deux, avec la diffusion de l’ultime épisode le 18 mars. | |||
16 Mar 2024 | Le problème à 3 corps, la superproduction Netflix à ne pas rater | ||
Une adaptation très attendue par les fans de science-fiction, probablement autant que la sortie de Game of Thrones à l’époque pour les amateurs de fantasy, la trilogie du Problème à trois corps par l’auteur chinois Liu Cixin arrive sur Netflix le 21 mars. Les deux premiers épisodes été projetés en avant-première lors de l’ouverture du festival de Séries Mania à Lille devant une salle comble. À ne pas confondre avec l’adaptation sérielle chinoise plus sobrement intitulée Three Body qui se permet énormément de libertés. Cette nouvelle série du Problème à trois corps créée par le duo derrière Game of Thrones et d’Alexander Woo, est produite par Netflix (et une société chinoise qui avait produit une adaptation en film qui n’avait finalement jamais vu le jour). Les premières minutes peuvent inquiéter dans la surenchère de la violence, mais la suite prend une autre direction. L’histoire nous plonge aux côtés de scientifiques internationaux qui s’arrachent les cheveux pour tenter de comprendre des récents événements qui arrivent. Pourquoi certains scientifiques voient un compte à rebours dans leur vision tout le temps ? Quel est ce jeu qui semble cacher un plus grand secret ? Quel est le rapport avec des travaux d’une scientifique chinoise durant les années 70 ? Le titre fait référence à un problème mathématique en mécanique céleste célèbre. « Il s'agit de trouver toutes les solutions mathématiques possibles des équations différentielles décrivant les mouvements de trois astres s'attirant les uns les autres sous l'effet de la gravitation. » c’est beaucoup mieux expliqué dans la série (et encore plus en détails dans le livre si l’envie vous prend) évidemment. Une série sur un problème mathématique peut faire peur, pourtant pas besoin d’aimer ou de comprendre les maths pour embarquer dans Le problème à trois corps. Tout ce qui est exposé dans le livre et respecté dans la série est que sur le plan scientifique, tout doit être plausible, et non invraisemblable. De plus, cette première saison se déroule de nos jours et dans le passé, donc à aucun moment « dans le futur ». Ce qui relève de l’impossible est expliqué par le fait que ce n’est pas notre technologie. Dans les têtes connues, on reconnaîtra Benedict Wong en enquêteur pour une branche secrète du gouvernement. Mais aussi des anciens de Game of Thrones comme Liam Cunningham ou John Bradley. Rosalind Chao est une actrice dont le visage semble familier mais dont le nom pourrait être inconnu. Vu le contexte de l’histoire, de nombreux acteurs chinois font partie de l’ensemble même si la partie locale a été fortement réduite pour cette adaptation qui s’adresse à un public international. [bs_show url="three-body-problem"]Visuellement, la série est assez bluffante sur tout l’aspect époque, en revanche, sur les effets spéciaux, on aurait pu pousser le curseur un peu plus loin pour avoir un rendu un peu plus propre, notamment dans toutes les scènes du jeu. En tout cas, cette première saison remplit son contrat et donne envie de voir la suite avec impatience. | |||
20 Mar 2024 | Rematch, l’homme contre la machine dans la partie d’échecs du siècle | ||
C’était en 1996, Garry Kasparov se mesure à Deep Blue, un logiciel créé par un développeur de chez IBM, dans une partie d’échecs. Pour le grand maître international, il s’agit de prouver que le cerveau d’un humain surpasse celui d’une machine. Bruno Nahon, son co-créateur et producteur la décrit comme un thriller dans le monde des échecs. Yan England, le second co-créateur, réalisateur et co-scénariste le présente comme une histoire si riche qu’il aurait été impossible de le faire en film. En compétition internationale à Séries Mania cette année, Rematchproduit par Arte, s’attarde non pas sur le premier match entre Deep Blue et le Russe mais plutôt sur le second, la revanche. En dévoilant les deux premiers épisodes sur les six, le rythme casse déjà le format sériel habituel et réussit à happer le téléspectateur sur un sujet niche. Un savant mélange canadien, anglais, français et hongrois vient au service d’une mini-série soutenue par une production indépendante qui pourrait bien jouer dans la cour des grands. Aucune date de diffusion officielle sur Arte n’a été partagée, mais Rematch devrait arriver dans le courant de l’année. ![]() Cette histoire d’échecs a été marquant dans la vie de beaucoup, à l’époque dans cette fin des années 90 et les débuts d’internet, ce « rematch » entre Kasparov et IBM faisait la une des journaux. Déjà, parce que Kasparov était une superstar comme aurait pu l’être un footballeur, mais aussi parce que la curiosité des gens concernant la puissance d’un ordinateur était réelle. D’un côté il y a l’équipe Kasparov (Christian Cooke) avec Garry et sa mère (Trine Dyrholm) et Roger (Aidan Quinn), de l’autre la team IBM menée par Helen Brock (Sarah Bolger) la vice-présidente du département recherche et développement, PC (Orion Lee) le développeur, et Paul (Tom Austen) le grand-maître américain qui a réussi à faire égalité contre Kasparov. Dans cette histoire, seule Helen est un personnage fictif du groupe principal, tous les autres ayant réellement existé. L’authenticité de la série repose sur des années à rechercher dans les archives des parties puisque chaque mouvement est vrai, ainsi que dans la reproduction au plus près possible du modèle de l’ordinateur. Toutefois, l’équipe n’a pas tenté de contacter Garry Gasparov lui-même pour garder une image neutre du personnage afin de proposer un personnage qui colle au mieux selon eux à la série. [bs_show url="rematch"]Au final, si les parties sont importantes, c’est vraiment tout ce qui se déroule entre elles qui servent d’histoire à Rematch. Que ce soit le développement d’IBM ou l’isolement de Kasparov, les non-dits sont parlants. Et c’est vrai qu’avec ces faits réels, les éléments de thriller étaient bien présents pour en faire une série à suspens, car au final, peu importe les résultats du match. En tout cas, Rematch arrivera sur Arte plus tard dans l’année. | |||
24 Mar 2024 | Monk, œil-de-lynx et névroses en cascade | ||
Adrian Monk est un enquêteur doté d’une mémoire photographique prodigieuse qui lui permet de prêter une attention minutieuse aux détails. Sa particularité ? Il compte de nombreux Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC) et autres phobies qui compliquent grandement son quotidien et, par ricochet, ses enquêtes. Des enquêtes qu’il mène pour le compte de la police de San Francisco aux côtés de Leland Stottlemeyer, un capitaine qui ne comprend pas toujours le fonctionnement de Monk mais qui lui reconnaît des qualités de déduction redoutables et de Randy Fisher, un lieutenant dévoué quoique quelque peu naïf. Pour le plus grand plaisir des fans, l'intégrale est disponible sur Netflix. « Voilà ce qu’il s’est passé » : la résolution d’enquêtes selon MonkSortie à l’origine en 2002 sur la chaîne du câble américain USA Network, Monk met en scène un anti-héros, brillant, mais pétri de névroses. Un choix narratif qui, à l’époque, était plutôt original et a, sans nul doute créé, quelques émules dans le paysage télévisuel international. Et si Monk a tellement marqué les esprits, c’est aussi – et surtout – grâce à l’interprétation de Tony Shaloub. Une interprétation qui parvient à éviter la caricature et confère au personnage des nuances qui le rendent à la fois attendrissant et drôle. Un équilibre que l’on retrouve également dans l’ADN même de la série qui oscille entre de purs moments de comédie et des enquêtes plus dramatiques. N'oublions pas que le fil rouge qui jalonne les huit saisons de Monk reste le meurtre non élucidé de Trudy, la femme du héros, décédée dans un attentat à la bombe. Pour autant, la série parvient à jongler harmonieusement avec ces deux balles narratives. Le côté comique est assuré à travers les interactions de Monk avec ses assistantes : Sharona (Bitty Schram) dans les trois premières saisons puis la douce Natalie (Traylor Howard) et l’équipe qu’il assiste sur les enquêtes. Une équipe dirigée par le Capitaine Stottlemeyer (Ted Levine) ancien partenaire d’Adrian qu'il a dû pousser vers la porte de sortie lorsque celui-ci se laissait emporter par la dépression suite au décès de Trudy et Randy Fisher (Jason Gray-Stanford) un lieutenant maladroit et puéril. Quant aux enquêtes, le deuxième pilier de la série, qu’elles soient intenses ou plus légères, c’est l’ingéniosité qui prévaut. Ainsi, même les mystères les plus décalés profitent d’une explication fine de Monk qu’il introduit par la fameuse phrase « Voilà ce qu’il s’est passé ». Enfin, l’intégrale de la série disponible sur Netflix nous permet de voir (ou revoir) de nombreux guest comme Carmen Electra (Alerte à Malibu), Jeffrey Dean Morgan (The Walking Dead, Supernatural) ou encore Jennifer Lawrence qui jouait, là, son premier rôle. [bs_show url="monk"]Les huit saisons de Monk sont disponibles sur Netflix depuis le 15 mars. Et comme une bonne nouvelle n'arrive pas seule, un téléfilm intitulé "La dernière enquête de Monk" ne devrait pas tarder à arriver sur nos écrans après avoir été diffusé outre-Atlantique. | |||
21 Mar 2024 | So Long, Marianne, et Leonard Cohen tomba amoureux | ||
1960. L’île grecque d’Hydra. En panne d’inspiration et ne sachant que faire réellement de sa vie, Leonard Cohen fait la connaissance d’artistes qui, comme lui, ont choisi un exil insulaire pour tenter de redonner un second souffle à leur créativité. Pour Leonard, cette créativité prendra les traits de Marianne, une jeune Norvégienne qui va bousculer son existence. Dévoilée à Séries Mania 2024 dans ses deux premiers épisodes, So Long, Marianne est une série intime qui met en scène des artistes torturés, en quête de l’œuvre qui leur permettra d’être enfin connu du grand public. Cette avant-première accueillait d'ailleurs son acteur principal sur le tapis rouge lillois qui a su charmer le public. ![]() Un amour salvateur né dans la douleurOn a pu découvrir une série très introspective, quasi taiseuse, qui mise beaucoup sur le symbolisme en proposant des scènes en noir en blanc lorsque le personnage interprété par Alex Wolff erre entre le Canada et Londres avant d’atterrir en Grèce où sa vie – et ses scènes – prennent de la couleur. Un symbolisme également représenté par le comportement d’Axel Jensen (Jonas Strand Gravli) jeune écrivain à succès et époux de Marianne, dont la notion de fidélité particulièrement flexible dénote une irrépressible envie de plaire, aux antipodes d’un Leonard Cohen, introverti, rêveur et romantique. Deux hommes pour une seule femme : Marianne Ihlen (Thea Sofie Loch Næss), une blonde au visage angélique qui va assister à l'érosion douloureuse de son mariage jusqu’à la rupture. Lorsque Leonard va poser ses yeux sur Marianne, ces deux âmes brisées vont se reconnaître et se réparer à travers une histoire qui durera plusieurs années. Mais au-delà de cette rencontre fondamentale pour Leonard Cohen, So Long, Marianne met aussi en lumière les mécanismes auto-destructeurs qui ont hanté Cohen, son addiction à l’alcool et aux médicaments née sans doute des tensions vécues au sein de sa famille et de l’incompréhension générale quant à ses choix de vie. Les chapitres de So Long, Marianne diffusés au festival de Séries Mania 2024 nous permettent, par ailleurs, de retrouver Anna Torv (Fringe) dans le rôle de Sharman, une écrivaine australienne, engoncée dans un mariage désormais sans amour, mais suffisamment commode pour ne pas le faire vaciller. Avant la rencontre avec Marianne, Leonard va entamer une relation clandestine avec « Sharm » dans laquelle il va mettre toute son âme. Une âme qui va se briser lorsque la liaison se termine pour de pures questions de praticité et va un peu plus pousser Leonard dans un mal-être qui l’accompagne depuis toujours. [bs_show url="so-long-marianne"]So Long, Marianne est déclinée en 8 épisodes de 47 minutes par MGM+ qui n’ont pas encore trouvé de diffuseur français pour le moment. | |||
27 Mar 2024 | The Walking Dead: The Ones Who Live, un amour pour le pire | ||
Six ans après l’explosion du pont, Rick n’a qu’un seul objectif : retrouver Michonne, quoi qu’il lui en coûte. Une quête qui va motiver chacune de ses décisions. Une obsession qui anime également la jeune femme qui devra endurer de nombreux sacrifices pour partager de nouveau des moments avec Rick. Mais dans un monde décimé par les morts-vivants, dans lequel il est impossible de compter sur quiconque pour assurer sa survie, l’amour est-il encore possible ? Après Dead City et Daryl Dixon, voici au tour de The Ones Who Live d’arriver, sur Paramount+. Choisir l'amour dans un monde où la mort règneGrâce à Paramount+, les aventures de Rick et Michonne vont enfin être diffusées en France. Des aventures qui se déclinent sous la forme d’une mini-série de six épisodes dans laquelle on voit les amoureux maudits traverser des épreuves terribles pour se retrouver, coûte que coûte. Un objectif noble dans un monde où les sentiments en général, et l’amour en particulier, n’ont pas leur place. Et c’est bien là le plus gros obstacle pour les deux amoureux. Dans le premier épisode de The Walking Dead : The Ones Who Live, on voit que Rick (Andrew Lincoln) n’a jamais perdu de vue son objectif, malgré ses six ans passés au cœur de la CRM (Civic Republic Military) où chacun de ses mouvements était épié. Le second épisode est la parfaite symétrie de cette introduction puisqu’il se concentre sur ce même laps de temps, mais du point de vue de Michonne (Danai Gurira). Et si la relation est évidemment au centre de ce nouveau spin-off de The Walking Dead, les personnages périphériques apportent de nombreux atouts à l’intrigue. Le personnage de Jadis (Pollyanna McIntosh) en tête, qui a bien conscience de la menace que représenterait le couple Rick/Michonne pour l’équilibre de la CRM si, d’aventure, il venait à être réuni. L’autre grande force de The Walking Dead : The Ones Who Live réside dans son relief scénaristique où allers-retours dans le temps et univers onirique se passent le relais afin de happer le public dans les dédales émotionnels des deux protagonistes. Des émotions qui prennent une tout autre dimension lorsque Rick et Michonne frôlent un « presque » bonheur, proches physiquement, mais incapables de vivre leur amour au grand jour. Cette série dérivée vient donc enrichir l’univers de la série mère au même titre que The Walking Dead: Dead City, qui se focalise sur les personnages de Negan (Jeffrey Dean Morgan) et de Maggie (Lauren Cohan), The Walking Dead: Daryl Dixon qui se met en scène le héros joué par Norman Reedus ou encore Fear The Walking Dead. [bs_show url="rick-michonne"]Les 6 épisodes de la mini-série The Walking Dead : The Ones Who Lives seront diffusés sur Paramount+ au rythme de deux épisodes le 29 mars puis d’un chapitre par semaine, pour les quatre restants. | |||
30 Mar 2024 | Dead Set, la série de Charlie Brooker avant Black Mirror | ||
Si on vous dit Charlie Brooker, évidemment vous pensez à Black Mirror, mais il y avait une autre mini-série anglaise, trop rapidement annulée, où pourtant on arrivait déjà à déceler son talent narratif. Eh oui, il s’agit bien de Dead Set, la série de zombies en cinq épisodes créée par le visionnaire Charlie Brooker sortie en 2008. Dead Set propose une perspective unique sur le genre de l'horreur. Situé dans l'univers de la télé-réalité à la « Big Brother » l’originel Secret Story, cette série plonge les téléspectateurs dans un monde où les morts-vivants menacent de dévorer la société moderne… littéralement. Sauf que les candidats de la télé-réalité ne sont pas au courant de l’invasion et eux continuent à vivre l’émission tandis que l’équipe commence à se changer… Malgré la très courte vie de la série, elle n’en est pas moins devenue culte, et on peut la retrouver actuellement sur Arte.tv. L'histoire se déroule donc principalement dans les coulisses de l'émission de télé-réalité Big Brother, où les participants et l'équipe de production sont confinés à l'intérieur de la maison du spectacle, ignorant complètement ce qui se passe dans le monde extérieur. Cependant, l'ordre établi est brutalement bouleversé lorsque le monde est frappé par une épidémie de zombies. Alors que la panique se propage et que la civilisation s'effondre, les habitants de la maison se retrouvent piégés, confrontés à une lutte désespérée pour leur survie. L'intrigue se concentre sur les efforts des personnages principaux pour s'adapter à leur nouvelle réalité terrifiante. Alors que les morts-vivants assiègent la maison et que les ressources deviennent de plus en plus rares, les tensions montent entre les participants et les membres de l'équipe de production. Les rivalités et les alliances se forment alors que chacun lutte pour sauver sa propre peau. Tout le monde est représenté, le producteur autoritaire qui ne pense qu’à l’émission, l’assistante qui va se révéler beaucoup plus courageuse qu’elle ne le laisse paraître, les candidats tous plus caricaturaux les uns que les autres pour le meilleur ou pour le pire. L’invasion va les impacter différemment, certains avec beaucoup d’humour, d’autres avec beaucoup d’émotion. [bs_show url="deadset"]Bien que Dead Set n'ait duré qu'une seule saison, son impact résonne toujours dans le paysage télévisuel d'aujourd'hui. La série a acquis une réputation culte, saluée pour sa narration intelligente et son concept, son suspense haletant et ses performances convaincantes. De plus, en tant que création de Charlie Brooker, Dead Set a contribué à établir sa réputation en tant que l'un des conteurs les plus innovants et audacieux de sa génération. Et c’est à retrouver sur Arte.tv ! | |||
31 Mar 2024 | Nell rebelle, la nouvelle série d’action familiale de Disney+ | ||
Enfin, une œuvre originale, de la plume de Sally Wainwright. La créatrice de Happy Valley et Gentleman Jack propose son nouveau projet, Nell rebelle, dans un XVIIIe siècle anglais avec une touche magique. Elle change encore une fois de registre après un thriller et un drame qui casse le quatrième mur, la voici de retour dans une série familial d’action dans un univers de fantasy. L'histoire se déroule dans l'Angleterre du 18e siècle et suit les aventures de Nell Jackson, une jeune femme rebelle et intrépide qui se retrouve injustement accusée de meurtre. Après avoir été victime d'un coup monté, Nell se retrouve sur la liste des criminels recherchés et est contrainte de fuir pour sauver sa vie. La série est disponible sur Disney+. On reconnaîtra Louisa Harland, la Orla de Derry Girls dans un tout autre registre. Là où elle jouait les maladroites, ici elle est pleine d’assurance. Accompagnée de ses deux sœurs, Roxy et George, Nell se lance dans une quête pour rétablir sa réputation et prouver son innocence. En chemin, elle rencontre un mystérieux lutin nommé Billy Blind (Nick Mohammed bien loin des terrains de Ted Lasso), qui lui accorde des pouvoirs surnaturels, notamment une force surhumaine et une invincibilité temporaire. Avec l'aide de Billy et de ses sœurs, Nell devient une redoutable voleuse de grand chemin avec sa tête mise à prix, menant des actes de pillage et de banditisme pour survivre et se venger de ceux qui l'ont accusée à tort. Poursuivie notamment par les vrais coupables du meurtre, son grand ennemi s’avère être un sorcier sous les traits d’un noble (Adrian Lester). Au fur et à mesure que l'histoire progresse, Nell se retrouve impliquée dans des intrigues politiques et familiales impliquant des nobles locaux corrompus, des complots qui visent à gagner du pouvoir… et pour ça, elle se déguise régulièrement pour échapper à ses poursuivants. Elle assume différentes identités, notamment celles d'une dame de la haute société, d'une comtesse écossaise et même d'une chirurgienne de prison, ce qui ajoute une touche d’humour supplémentaire. Les sœurs de Nell ne sont pas en reste et chacun apporte son petit trait de caractère. L’action est désarçonnante au départ, de voir cette femme habillée en bande du XVIIIe avec des « super-pouvoirs » surprend, mais si on est las des super-héros de comics, on pourrait bien donner une chance à Nell. Mélangée avec l’action et la magie, cette première saison fait découvrir un nouvel univers bien riche avec des personnages attachants. La série n’a pas peur non plus de tomber dans l’absurde, puisque le lutin n’est visible que de Nell et peut user de la magie lui aussi. [bs_show url="the-ballad-of-renegade-nell"]En fin de compte, Nell rebelle est une histoire d'aventure, de courage et de détermination, mettant en vedette une héroïne forte et déterminée qui refuse de se laisser abattre par l'adversité. C'est une série pleine d'action, d'humour et de rebondissements inattendus, qui promet de captiver les spectateurs de tous âges, surtout en famille. Et tout ça, sur Disney+. | |||
02 Apr 2024 | Sherlock, à nouveau disponible sur Netflix | ||
Créée par le talentueux duo Steven Moffat et Mark Gatiss, la première diffusion de la série Sherlock a eu lieu sur la BBC One, avec le tout premier épisode intitulé Une étude en rose, en 2010. Ce premier épisode a immédiatement captivé l'attention des spectateurs par son approche novatrice et sa relecture moderne des aventures de Sherlock Holmes. Et après, il y a eu l’explosion de la popularité de Benedict Cumberbatch et Martin Freeman, et vous connaissez le reste. Devenue un phénomène culturel, l’intégrale revient sur Netflix. Au total, Sherlock compte quatre saisons, pour un total de quatorze épisodes, ainsi que plusieurs épisodes spéciaux. Dans la première saison, Sherlock et Watson se rencontrent pour la première fois et forment leur duo. Ils enquêtent sur une série de suicides qui se révèlent être des meurtres orchestrés par un mystérieux tueur en série. Chaque épisode adapte librement une des célèbres histoires de Sir Arthur Conan Doyle. Le but de Sherlock est de résoudre le cas et de démasquer l'identité du tueur, tout en impressionnant Scotland Yard avec ses capacités déductives. Certains épisodes durent presque deux heures et sont plus comme des téléfilms. La série mélange enquête policière et thriller psychologique sans oublier la touche d’humour britannique. L'un des éléments-clés qui a immédiatement séduit le public est sans aucun doute le talentueux duo d'acteurs formé par Benedict Cumberbatch et Martin Freeman, interprétant respectivement Sherlock Holmes et le Dr John Watson. Leur alchimie à l'écran est palpable, apportant une dynamique électrisante à chaque épisode. Cumberbatch incarne magistralement la complexité du détective excentrique, tandis que Freeman apporte une touche d'humanité et de normalité en tant que fidèle compagnon de Sherlock. Leur partenariat est bien plus qu'une simple collaboration ; c'est une exploration des contrastes entre la logique implacable de Sherlock et l'humanité chaleureuse de Watson. Moffat et Gatiss ont réussi à moderniser les intrigues classiques de Sherlock Holmes tout en préservant l'essence même des récits de Sir Arthur Conan Doyle. Leurs scénarios astucieux, remplis de rebondissements inattendus et de mystères captivants, ont maintenu les téléspectateurs en haleine à chaque épisode. De Lestrade à Moriarty, les personnages secondaires ne sont pas en reste. Par ailleurs, son ennemi juré, Moriarty, joué de manière mémorable par Andrew Scott cristallise un autre élément-clé. Moriarty représente le côté obscur de l'intellect de Sherlock, un miroir déformé de sa propre génialité. Pourtant, il n’apparait que dans une poignée d’épisodes. Mais leur relation de jeu de chat et de souris, imprégné de tension et de fascination mutuelle élève la série. Côté visuel le « palais de la mémoire », la technique mnémonique que Sherlock Holmes utilise pour stocker et récupérer des informations importantes, impressionne assez. [bs_show url="sherlock"]De la confrontation avec Moriarty jusqu'aux révélations sur le passé de Sherlock, chaque saison approfondit les personnages et tisse des liens émotionnels plus forts. L’intégrale est à retrouver sur Netflix. | |||
04 Apr 2024 | Tokyo Vice saison 2, immersion plus profonde chez les yakuzas | ||
Lorsque la première saison de Tokyo Vice s'est conclue, le public avait été laissé dans un tourbillon d'intrigues non résolues et de personnages aux destins incertains. Jake Adelstein, le journaliste gaijin/étranger de Meicho Shimbun, s'était retrouvé dans les griffes des yakuzas, tandis que son ami, l’inspecteur Katagiri, était devenu une cible pour le crime organisé japonais. Samantha Porter, autre protagoniste, avait également connu son lot de défis et d'incertitudes. La saison 2 de Tokyo Vice reprend exactement là où la première s'est arrêtée, plongeant les spectateurs plus profondément dans l'univers fascinant de la pègre japonaise. Tout le monde est de retour (sauf évidemment la personne décédée), Ansel Elgort, Ken Watanabe, Rachel Keller, Show Kasamatsu et Rinko Kikuchi ont plus de temps pour développer leurs personnages dans cette nouvelle saison qui démarre aujourd’hui sur Canal+, maintenant que le public les connait. Pour rappel Tokyo Vice explore les dessous sombres de la ville et offre une toile de fond captivante et un portrait réaliste de la vie dans cette métropole urbaine selon les mémoires dudit Jake Edelstein. L'intrigue de la deuxième saison se concentre sur les ramifications de la première, approfondissant les tensions entre les personnages et les différents clans de yakuzas. Alors que la précédente se concentrait sur l'introduction des personnages et de leurs motivations, la saison 2 de Tokyo Vice s'attarde davantage sur le développement des personnages et l'évolution de leurs relations. On observe une maturation significative chez Jake, qui se montre plus déterminé et plus résolu dans sa quête de vérité (et aussi son addiction à l’adrénaline). De même, Samantha Porter, après avoir surmonté de nombreux obstacles, continue d'être confrontée à de nouveaux défis qui mettent à l'épreuve sa résilience et son courage. Un aspect notable de la deuxième saison est l'exploration plus approfondie de la culture japonaise et de la manière dont elle influence les personnages et leurs actions. Les thèmes de l'honneur, du devoir et de la loyauté sont omniprésents. Là où les autorités refusaient et niaient le contrôle des yakuzas, maintenant ils vont devoir y faire face. De plus, la série continue de capturer la beauté hypnotique de Tokyo, surtout sa vie nocturne, avec ses néons scintillants et ses ruelles sombres, créant ainsi une ambiance unique et immersive. Dans cette saison, certains personnages prennent de l'ampleur et se révèlent être des forces incontournables dans le monde de Tokyo Vice. Show Kasamatsu, dans le rôle de Sato, devient beaucoup plus important que dans la saison précédente et vole la vedette. [bs_show url="tokyo-vice"]En conclusion, la saison 2 de Tokyo Vice plonge encore plus profondément dans l'underworld japonais, avec une intrigue captivante et une ambiance immersive. La série continue de se démarquer en étant une incontournable pourtant méconnue du genre thriller criminel. Que vous soyez fan de crime, de drame ou simplement de culture japonaise, Tokyo Vice ne manquera pas de vous captiver et de vous tenir en haleine jusqu'à la fin. La saison 2 est à retrouver sur Canal+ pour huit épisodes. | |||
07 Apr 2024 | Brocéliande : mystique et mystère autour de Nolwenn Leroy | ||
Toute l’équipe de Brocéliande était présente à CANNESERIES 2024 pour évoquer la série française à découvrir à la rentrée 2024 sur TF1. En hors-compétition, la série représentée par son cast a foulé le tapis rose. La date de diffusion officielle n'a pas encore été annoncée, mais arrivera plus tard dans l'année. L'histoire semble classique 31 octobre 2003 : alors que des adolescents sont réunis dans la forêt de Brocéliande, l’une d’entre eux, Laura Perrier, disparaît mystérieusement. Le lendemain, sa meilleure amie Fanny Legoff se réveille, amnésique, les mains tâchées du sang de Laura. Mais sans corps, ni traces, l’enquête reste au point mort. 20 ans plus tard, Fanny a quitté la Bretagne pour Paris et est devenue une biologiste de renom. Mais lorsqu’elle reçoit l’arme du crime dans un colis mystérieux, elle choisit de retourner à Brocéliande pour tenter une fois pour toutes de résoudre cette énigme qui leste son existence. Nolwenn Leroy à la recherche de véritéEntre Nolwenn Leroy qui interprète le rôle principal de Fanny Legoff, Marie-Anne Chazel qui joue sa mère Chantal, Catherine Marchal qui prête ses traits à sa collègue et amie Armelle et Arnaud Binard qui incarne Maxence, son amour d’adolescence, règne un esprit de camaraderie palpable. À leurs côtés, le réalisateur des six épisodes, Bruno Garcia, et la productrice Juliette Hayat, expliquent l’amont : la rapidité de l’écriture des scénarios, composés entre avril 2022 et avril 2023 et l’aval, notamment l’alchimie qui s’est créée sur le tournage, grâce à la sympathie du capitaine du bateau, Nolwenn Leroy, qui signe là son premier rôle en tant que protagoniste d’une fiction télévisuelle. Un rôle intense – la jeune comédienne était présente 60 jours sur les 66 qu’a duré le tournage – pour une fiction qui lorgne aussi bien du côté du mystique que du polar pur. Une fiction qui bénéficie, en outre, d’un rythme maîtrisé, dynamisé par des allers-retours temporels et des personnages tour à tour attachants, hostiles ou énigmatiques. En effet, le retour aux sources de Fanny ne va pas se faire sans vagues et si certaines figures du passé sont ravies de voir la jeune femme revenir en Bretagne, d’autres comme Yann Robic (Lorànt Deutsch) ou Patrick Kermabon (Thomas Jouannet) le gendarme en charge de l’enquête initiale, peinent à dissimuler leur amertume. ![]() Brocéliande fait évidemment la part belle à la célèbre forêt du même nom, conférant à la série une juste dose de mystique. Un mystique impalpable que Fanny a voulu fuir en devenant biologiste. Un métier rarement attribué à une héroïne de télé et qui a terminé de convaincre Nolwenn Leroy de se lancer dans ce projet d’envergure, ne se voyant pas endosser le rôle d’une enquêtrice. Ce qui n’empêche guère son personnage de mettre à profit son savoir scientifique pour expliquer l’inexplicable. [bs_show url="broceliande"]Les six épisodes de Brocéliande sont à retrouver après l’été 2024 sur TF1. | |||
08 Apr 2024 | Meurtres et autres complications sur Disney+ | ||
Après la vague des whodunnits motivée par le succès de À couteaux tirés, voici que Disney+ propose sa série. Comme tout bon format de whodunnit, quelques suspects de meurtre ensemble dans un lieu clos, plus ou moins fortunés (penchant vers le plus), dont certains cachent leur véritable passé (tous ont des cadavres dans le placard). Au milieu de tout ça, un inspecteur avec un sacré accent (mais pas belge) qui va tenter de résoudre le mystère, cette fois-ci avec l’aide d’une apprentie. La série Meurtres et autres complications transporte le public dans un monde de mystère et d'intrigue au cœur d'une croisière luxueuse en plein milieu de l'océan. L’intrigue commence lorsque Imogene Scott, interprétée par Violett Beane, se trouve confrontée à un meurtre à bord du navire. Élevée par une famille puissante après la mort mystérieuse de sa mère, Imogene se retrouve au centre des événements, tandis que les circonstances du meurtre la désignent comme principale suspecte. C'est là qu'intervient Rufus Cotesworth, le brillant détective incarné par Mandy Patinkin, appelé à enquêter sur cette affaire complexe et qui le dit si bien « les détails ont leur importance ». La saison 1 est à binger sur Disney+. Imogene et Rufus ont un passé commun, lié à l'enquête sur la mort de la mère d'Imogene. Malgré des relations tendues, ils se voient contraints de collaborer pour démêler les fils de cette affaire et leur relation se transforme petit à petit en mentor et apprenti. Imogene, jeune femme déterminée en quête de vérité sur son passé, est confrontée à des défis insurmontables alors qu'elle se bat pour prouver son innocence. Rufus, quant à lui, incarne l'archétype du détective chevronné, observateur et méthodique, prêt à tout pour résoudre le mystère qui se présente à lui. Le duo se lance alors dans une course contre la montre pour trouver le véritable coupable et prouver l'innocence d'Imogene avec ses amis changés en détectives amateurs. Leur enquête les mène à remettre en cause certains status quo de la haute société, révélant des secrets bien gardés et des intrigues financières douteuses. Les personnages secondaires et autre suspects ont chacun leur secret, petite mention au Français Hugo Diego Garcia dans son rôle de responsable de la sécurité à bord du navire, Jules. Comme tout whodunnit, des indices se révèlent au fur et à mesure, avec encore plus de rebondissements imprévisibles. [bs_show url="career-opportunities-in-murder-mayhem"]Quelques incohérences et facilités narratives ponctuent Meurtres et autres complications, mais dans son ensemble cette saison pleine de références s’avale bien d’un coup. Même si le whodunnit de Disney+ n’a pas été renouvelée pour une saison 2, la saison 1 se suffit en elle-même. | |||
13 May 2024 | The Long Shadow, un true crime glaçant | ||
Mis à jour le 13 mai 2024 : Après avoir été projeté en avant-première au festival Reims Polar, voici The Long Shadow disponible sur Polar+ dès ce soir. Article publié le 12 avril 2024 : Cette année, à Reims Polar qui se déroule actuellement jusqu’au 14 avril, une série sera bien présente. Il s’agit de The Long Shadow, un titre acquis par Canal+ qui ne va pas tarder à la diffuser sur Polar+. La mini-série en sept épisodes nous provient d’outre-Manche, originellement diffusée sur ITV et scénariste par George Kay (celui derrière Hijack, Lupin, et bien d’autres). Direction Leeds, en Angleterre, pour s’intéresser à l’histoire de Peter Sutcliffe, un serial killer qui a opéré entre 1975 et 1980 en faisant 13 victimes, toutes femmes, ainsi que sept autre tentatives. Ce n’est pas le coupable qui va être au cœur de la série, mais les victimes et leurs proches, via les yeux de l’inspecteur Dennis Hoban. La série arrive en exclusivité sur Polar+ en mai et elle sera projetée à Reims Polar ce samedi à 17h. Vous pouvez encore prendre des places sur la billetterie. Dans ce true crime, pour une fois, on n’essaye pas forcément de rentrer dans le psyché du tueur mais on se concentre sur les victimes. La première ? Wilma McCann, 28 ans, mère de quatre enfants. La suivante ? Emily Jackson, avec 52 coups de couteau, etc… Les enquêteurs suspectent ses femmes d’être des prostituées. L’histoire continue sur plusieurs années, c’est en 1978 que la police a enfin une percée dans l’enquête. Des indices laissés par le tueur lui-même, avec une cassette audio et des lettres. La chasse à l’homme continue… Côté acteurs, c’est Toby Jones qui incarne l’inspecteur Hoban. Il fait preuve d’empathie envers les victimes et va vouloir aller au bout des choses. S’il commence l’enquête, il laissera sa place à d’autres inspecteurs par la suite, notamment George Oldfied (David Morrissey) qui prendra la relève. Il y aura des ratés tout au long de l’enquête, avec des erreurs, de la négligence policière, mais aussi des faux indices. Ce fait divers qui a demandé la coopération de nombreux policiers montre aussi le manque de technologie malgré toute leur bonne volonté, et parfois leurs maladresses. À l’époque, tout était écrit à la main et les références croisées prenaient du temps à compiler. La police a ainsi perdu des années avant d’attraper le coupable. Mais elle finira bien par l’attraper. On est loin d’un thriller sensationnel avec des scènes violentes et gores, The Long Shadow opte pour un rythme plus lent, avec des moments d’émotions de la part des victimes mais aussi des policiers qui réalisent leurs erreurs. Les crédits finaux montrent les conséquences de ces crimes des années plus tard, tant sur le côté de la protection des victimes que sur les erreurs policières. Reims Polar propose la projection des deux premiers épisodes ce samedi et Polar+ diffusera la série en mai. | |||
17 Apr 2024 | Crooks, un braquage qui tourne mal | ||
4 Blocks vous salue : Frederick Lau et Kida Khodr Ramadan sont au départ de la nouvelle série allemande de Netflix, Crooks. Derrière la série se trouve le showrunner de 4 Blocks, Marvin Kren, selon lequel il s'agit « des grands thèmes de l'amitié face à une menace extrême, de la cohésion, de la famille et de la vraie vie dans un mauvais environnement » ou même « Bud Spencer et Terence Hill en noir ». Un mélange des genres : gangsters, action, buddy comedy et road movie, et une fuite de Berlin à Vienne en direction de Marseille. Charly, joué par Frederick Lau (Die Welle), mène une vie tranquille à Berlin avec sa famille jusqu'à ce qu'il soit rattrapé par son sombre passé. D'anciennes connaissances menacent la vie de sa famille et le forcent à voler une pièce de monnaie de grande valeur. Joseph, chauffeur d'un clan de Vienne, incarné par Christoph Krutzler (Freud), est chargé de ramener le butin en Autriche. Mais le plan bien conçu tourne mal, une fusillade éclate et quelqu'un meurt. Inévitablement, les destins de Charly et de Joseph entrent en collision. Ils doivent s'enfuir et mettre la famille de Charly en sécurité. En se cherchant et en essayant de sauver ce qui est important pour eux dans la vie, deux escrocs doivent affronter les clans de Berlin, Vienne et Marseille. Pour les deux, c'est le début d'un road trip plein d'aventures et d'action à travers trois frontières nationales. Charly Markovich était un voleur. Un perceur de coffres-forts et l'un des meilleurs dans son genre. Un criminel professionnel et un membre d'une bande de cambrioleurs notoires, jusqu'à ce qu'il soit arrêté lors d'un cambriolage ayant entraîné la mort à Marseille et qu'il soit condamné à une longue peine de prison. Après sa libération, il a renoncé à la vie de criminel et a trouvé un nouveau but dans son amour pour Samira, jouée par Svenja Jung (Dark), et son fils Jonas. Protéger sa famille est son objectif principal. « Joseph est une toute petite lumière » c'est ainsi qu'il est décrit avec dédain par le Rouge, le chef viennois d'une organisation criminelle et en même temps son oncle. Il est un simple chauffeur de call-girls et fait des courses illégales, mais en secret, il a un cœur énorme, une force incroyable, du courage et déteste l'injustice. Il préférerait rester loin de la grande ville, dans sa ferme improvisée, pour y produire son délicieux jus de pomme - un objectif simple, mais beau. [bs_show url="crooks"]Crooks est produit par Wiedemann & Berg, qui - comment pourrait-il en être autrement - a déjà produit 4 Blocks, en plus de séries comme Darkou encore Le griffon. Retrouvez Crooks sur Netflix. | |||
21 Apr 2024 | Mayfair Witches, une revisite de la saga d’Anne Rice | ||
AMC avait annoncé l’univers des « immortels » d’Anne Rice avec Entretien avec un vampire (qui arrive le mois prochain sur Paramount+), au lieu du vampire Lestat, cette nouvelle série des créateurs Esta Spalding et Michelle Ashford porte sur les femmes de la riche et mystérieuse famille de sorcières Mayfair, sujet de trois livres fort appréciés dans Mayfair Witches. Enfin, un troisième titre est en développement centré sur la société secrète Talamasca. Ce Mayfair Witches prend quelques libertés avec le livre originel d’Anne Rice, même si le décor de la Nouvelle-Orléans reste le même, en tout cas, les sorcières Mayfair sont en ville et sur Paramount+. Alexandra Daddario incarne Rowan, une brillante neurochirurgienne qui réalise soudainement qu'elle a la capacité de tuer des gens par la pensée. Adoptée via une adoption fermée, ses craintes concernant ses pouvoirs croissants la conduisent à découvrir sa famille biologique, le tristement célèbre clan Mayfair de La Nouvelle-Orléans. Pour le moment, cela semble assez proche du livre. Seulement voilà, le personnage principal masculin Michael, n’existe pas dans la série. À sa place, on a un esprit séducteur dénommé Lasher (Jack Huston), une fusion entre deux personnages du livre, qui hante toute sa famille. Y compris sa mère biologique catatonique, Deirdre (Annabeth Gish), qui est maintenue droguée et captive par ses tantes. En quête de vérité sur ses origines, Rowan a peur de ses pouvoirs, il faut dire que leur puissance en effraierait plus d’un. Elle va devoir déterrer les secrets des Mayfair et de ses matriarches. Dans la lignée des histoires de sorcières dans la pop-culture, la saga dépeint des générations de femmes et leurs expériences qui résonnent à travers les époques, se confrontant à des types d'hommes arrogants et manipulateurs résultats d’une société patriarcale. Daddario et Huston offrent de belles performances dans le mystère et la séduction. Dans une atmosphère gothique si chère à l’autrice, on ne perd tout de même pas ses repères. On dira qu’on respecte l’essence de l’œuvre avec une adaptation plus romancée. La première saison commence au même endroit que le livre, dans l'histoire de fantôme de la vieille Maison Mayfair à La Nouvelle-Orléans. Réputée pour ses meurtres, ses disparitions et ses sorcières, la maison est un personnage propre et reflète ses propriétaires. La série en profite pour faire quelques jeux de caméra et d’effets spéciaux qui rendent le décor encore plus inquiétant. Et une saison 2 est en production. Après avoir fini Mayfair Witches, vous pourrez enchaîner sur Entretien avec un vampire qui arrive le 10 mai sur Paramount+. | |||
22 Apr 2024 | Terminal sur Canal+ : voyage vers le rire | ||
À tous les nostalgiques des séries courtes emblématiques des années 90, voici de quoi vous faire voyager dans le passé ! Terminal, nouvelle création originale de Canal+, nous fait plonger dans le quotidien très cocasse de Flywingz, une compagnie aérienne low-cost. Si vous étiez à Cannes durant Canneseries vous avez pu avoir l'occasion de découvrir la comédie en avant-première avec le cast sur le tapis rose. Au détour de situations décalées, de vengeances infantiles et de guerres de pouvoir risibles, les aventures de ce personnel décidément très naviguant vont être la source de nombreux moments de comédie. Canal + ne change pas une équipe qui gagne ! Avec la sitcom H sortie en 1998, la chaîne cryptée avait marqué le paysage télévisuel français. Au générique, des humoristes alors émergents comme Ramzy Bedia et Jamel Debbouze. Les deux acteurs se retrouvent au casting de Terminal, le premier prête ses traits à Jack, un pilote de ligne aussi approximatif dans sa vie professionnelle que personnelle, quand le second agit principalement en coulisses endossant les rôles de scénariste, réalisateur et producteur, mais ne rechignant pas sur quelques apparitions en tant que comédien. C’est lui-même d’ailleurs qui a expliqué, lors de la conférence de presse au lendemain de la présentation de la série en avant-première au festival CANNESERIES, ce choix ambitieux de faire de Terminal une sitcom. Avec un casting majoritairement issu du stand-up, ce format pourtant anachronique restait « le meilleur compromis entre la télévision et la scène ». Et pour supporter cette décision de tourner face à un public avec des changements de plateaux en direct, la production a eu l’idée d’un procédé inédit : celui d’une estrade mobile glissant des portiques de sécurité au bureau de Nikky (jouée par Doully) ou à la salle de repos du personnel de Flywingz sans que les personnes assistant au tournage n’aient à se lever ! Des valeurs sûres de l’humour aux côtés de jeunes comiques qui décollentPour porter haut les lettres de noblesse de la sitcom, littéralement situation de comédie, Terminal a fait cohabiter deux générations d’humoristes : la première plus affirmée avec, outre Jamel et Ramzy, Camille Chamoux qui interprète le rôle d’Armelle, une hôtesse de l’air écolo avec un bilan carbone déplorable qui demande régulièrement à être moins payée ou encore Tristan Lopin, un steward à la réplique cinglante. Et une seconde plus jeune composée de stand-uppers comme Brahim Bouhlel (vu dans Validé), Samuel Bambi ou encore Alexandra Roth. Tout au long des différents chapitres de Terminal, de nombreuses guest-stars dont Manu Payet, Kad Merad ou encore Camille Cottin viennent se poser aux côtés de ce cast pour le moins éclatant. [bs_show url="terminal"]Les 12 épisodes de 26 minutes de Terminal sont diffusés sur Canal + à partir du 22 avril. Laissez-vous embarquer ! | |||
24 Apr 2024 | Doc saison 3 : souvenirs dangereux et triangle amoureux | ||
Le docteur Andrea Fanti est de retour sur TF1 et TF1+ et reste toujours à la recherche de son passé ! Et la saison 3 de Doc ne fait pas exception. Alors qu’il a retrouvé son poste de chef de service de médecine interne, il suit parallèlement une thérapie qui pourrait lui permettre de recouvrer la mémoire. Une avancée qui n’est pas du goût de tout le monde : ni de son ex-femme Agnès, ni de Giulia qui essaye d’avancer professionnellement en faisant fi des sentiments qu’elle éprouve toujours pour son ancien mentor. Cette troisième saison voit également l’arrivée de nouveaux internes qui vont donner du fil à retordre à Riccardo ainsi que d’une nouvelle directrice d’hôpital qui va grandement compliquer le quotidien d’Andrea. Doc : une troisième saison synonyme de changementArrivé sur TF1 en 2021, la série médicale italienne a immédiatement conquis le public français. Un succès dû, tout d’abord, à l’histoire d’Andrea Fanti (Luca Argentero), brillant médecin qui a perdu la mémoire de ses douze dernières années et souhaite plus que tout récupérer cet important pan de vie. Un objectif compréhensible et salvateur, mais dont les répercussions pourraient être dévastatrices pour l’entourage du héros. Et c’est sans doute cela la recette « gagnante » de Doc : le facteur humain (qui est également le titre de l’épisode 10). Les progrès d’Andrea qui vont être particulièrement notables dans cette troisième saison de la série médicale, à retrouver également sur TF1+, et l’émergence de certains souvenirs qui viennent menacer l’équilibre ô combien précaire retrouvé avec Agnès (Sara Lazzaro) qui n’est désormais plus sa supérieure hiérarchique, mais une simple collègue et surtout avec Giulia (Matilde Gioli). Une Giulia qui, dans ces nouveaux chapitres de Doc, va devoir prendre une décision particulièrement difficile : celle de s’éloigner d’Andrea pour faire avancer sa carrière. Et si les fans du couple Andrea/Giulia auront quelques moments particulièrement jouissifs dans ces épisodes de la saison 3, ils devront aussi composer avec des décisions scénaristiques hautement frustrantes. Outre, ce triangle sentimental présent depuis les débuts de Doc, cette troisième saison permet d’insuffler un vent nouveau sur la polyclinique Ambrosiano avec l’arrivée de trois jeunes internes, Martina, Federico et Lin, supervisés par le toujours très sympathique et profondément humain Riccardo (Pierpaolo Spollon). Une entreprise qui s’avérera bien plus complexe que prévu à cause d’un lourd secret qui pourrait impacter la carrière de l’un d’entre eux. Une saison qui réserve également un épisode épique tournant autour d’une catastrophe naturelle qui n’a rien à envier aux plus grandes séries médicales américaines et qui permet, par la même occasion, de faire monter la tension amoureuse entre Andrea et Giulia. De quoi passer d’excellents moments télévisuels ! [bs_show url="doc-nelle-tue-mani"]Diffusés depuis le 20 mars sur TF1, les 16 épisodes de cette saison 3 de Doc sont par ailleurs disponibles sur la plateforme TF1+ au même titre que tous les chapitres des deux premières saisons. | |||
27 Apr 2024 | Mon petit renne sur Netflix : un amour qui tourne à l’obsession | ||
Ceux qui s’attendent, en regardant Mon petit renne, à percer les secrets du Père Noël via la perspective de l’un de ses animaux de traineau vont avoir une sacrée surprise ! Baby Reindeer (en VO) c’est l’histoire d’une jeune femme, triste et esseulée, qui entre dans un café. C’est aussi l’histoire d’un barman attendri qui lui offre une tasse de thé pour la consoler. Martha, visage bonhomme et silhouette gironde, s’auto-proclame avocate et prétend côtoyer les plus grands politiques de ce monde. Donny, quant à lui, est effectivement barman mais pas que. C’est aussi un comique sans grand succès. Une désillusion qu’il le leste bien trop pour avancer. Ces deux êtres, perdus et mal dans leurs peaux, vont se rencontrer et rentrer petit à petit dans la vie de l’autre. Martha va tomber amoureuse. À la folie. Une folie qui se transforme petit à petit en harcèlement vicieux qui va avoir des répercussions catastrophiques sur la vie de Donny. Retrouvez la série sur Netflix. Mon Petit Renne : une relation harceleuse-harcelé troubleMon Petit Renne est une histoire vraie. Et la nouvelle fiction britannique de Netflix est suffisamment glaçante pour que cette information confère, à elle seule, une dimension d’horreur à cette intrigue. Mais le véritable tour de force de Richard Gadd, interprète de Donny, mais aussi créateur et scénariste de la série, est d’avoir su insuffler de la nuance dans des scénarios qui auraient pu être grossièrement manichéens. Certes, Martha (Jessica Gunning, The Outlaws) est un personnage instable, ne reculant absolument devant rien pour exprimer haut et fort son amour étouffant à Donny. Mais le jeune homme se surprend souvent à la laisser faire, séduit par l’idée d’être – dans une vie jalonnée d’échecs et de rejets – le centre d’attention d’une autre. Et ce sont ces contradictions qui justement donnent toute leur humanité aux personnages. Aucun n’est décrit de manière monolithique, et même le père de Donny, qui peut apparaître rustre aux premiers abords, cache une profondeur touchante. L’autre grand atout des sept épisodes de Mon Petit Renne réside dans les allers-retours temporels. Des sauts qui nous permettent de plonger dans le passé de Donny pour mieux comprendre son présent : de ses débuts de comique dans un bar sans scène, ni coulisses, à sa rencontre avec Darrien (Tom Goodman-Hill) un scénariste à succès, mais toxique qu’il idolâtre en passant par sa relation avec Keeley (Shalom Brune-Franklin), véritable bouffée de gentillesse dans cet ensemble très sombre. D’ailleurs, à l’exception de Martha, les femmes de la vie de Donny constituent les seuls éléments positifs de sa vie : sa mère douce et compréhensive et Teri (Nava Mau), une psychologue transgenre, pétillante et intelligente, qui va mettre en lumière les comportements incohérents du héros. Une écriture intelligente et sensible, impactante et dérangeante qui ne laisse pas indifférent ! [bs_show url="baby-reindeer"]Mon Petit Renne est disponible sur Netflix depuis le 11 avril 2024. | |||
28 Apr 2024 | Tracker, un nouveau procedural disponible sur Disney+ | ||
CBS veut contrer les Reacher, The Night Agent, etc. avec sa nouvelle série Tracker qui arrive sur Disney+ chez nous. Anciennement intitulée The Never Game, en référence à la saga littéraire de Jeffery Deaver dont la série est adaptée, elle a fini par changer de nom pour s’appeler sobrement Tracker. La série suit les aventures de Colter Shaw, incarné par Justin Hartleyson premier rôle après This Is Us, un enquêteur ingénieux avec un don pour retrouver les personnes et les objets disparus. Pour l’anecdote, le season premiere a été diffusé outre-Atlantique après la soirée du Super Bowl ce qui a tracté un plus gros public que ce qu’on aurait pu attendre de prime abord. Le premier épisode s’ouvre alors que Colter intervient pour secourir une femme nommée Jessie, qui s'est retrouvée perdue et blessée lors d'une randonnée. Notre héros est spécialisé dans la recherche de personnes ou objets disparues avec des récompenses à la clé, il utilise ses compétences en survie pour stabiliser la jambe blessée de Jessie et la transporter en sécurité hors des sentiers accidentés. Pour avoir retrouvé Jessie, il sera payé 50 000$. Cette scène d'ouverture établit immédiatement le ton de la série, mettant en valeur la personnalité téméraire et survivaliste de Colter. Par la suite, chaque épisode le voit résoudre un nouveau mystère, allant de la recherche de personnes disparues à des affaires plus complexes, tout en explorant également son propre passé. Si Colter représente les gros bras, à ses côtés, on retrouve Velma et Teddi Bruin (respectivement Abby McEnany et Robin Weigert) : ce couple marié agit comme les agents de Colter, lui fournissant de nouvelles offres de récompense à poursuivre. Ils ont un style de vie excentrique et une dynamique humoristique, apportant une touche de légèreté à la série. On a aussi le geek de service plutôt doué en technologie, Bobby (Eric Graise), un génie de l'informatique qui aide Colter en fournissant des informations et en piratant des données lorsque nécessaire. Et enfin que serait un procédural sans intérêt romantique ? C’est Reenie Greene (Fiona Rene), une avocate qui intervient pour aider Colter lorsqu'il se retrouve dans des situations épineuses à cause de son comportement bravache, qui servira de « vont-ils finir ensemble ou non ? ». [bs_show url="the-never-game"]Tracker est indéniablement un procédural comme le sont ses camarades de CBS SWAT, FBI, etc. Le network a toujours su pousser ses séries d’action avec un héros aux gros muscles. Tracker n’échappe pas à la règle, et propose un bon divertissement. On pourra la première saison sur Disney+. | |||
30 Apr 2024 | Fiasco : un tournage qui vire au cauchemar | ||
Portée par la bande de Casting(s) et de Five, cette nouvelle série Netflix nous plonge dans les coulisses infernales des débuts d’un jeune réalisateur naïf et maladroit : Raphaël Valande (Pierre Niney). Un rêve qu’il a poursuivi toute sa vie alors qu’il grandit dans une famille d’agriculteurs, à mille lieues de Paris et du milieu du cinéma. Mais ce premier projet va rapidement se lester de catastrophes de plus en plus importantes alors qu’une taupe immiscée dans l’équipe de tournage commence à faire du chantage à Raphaël, le menaçant de diffuser une vidéo compromettante. Mais qui peut bien lui en vouloir ainsi ? Le jeune homme va tout mettre en œuvre pour le découvrir, au risque de prendre des décisions hasardeuses afin de trouver l’identité du saboteur. Fiasco : une série comique aux airs de mystèrePrésentée en avant-première mondiale à CANNESERIES, Fiasco est une fiction diffusée sur Netflix au casting qui laisse rêveur. À commencer par l’impeccable Pierre Niney, co-créateur de la série et interprète de Raphaël Valande, un jeune réalisateur maladroit, sensible et un peu lâche qui oscille avec une facilité déconcertante entre des scènes profondément drôles et des moments plus profonds. À ses côtés, on retrouve sa célèbre bande de copains qui sont tous devenus des visages connus du petit et du grand écran : François Civil qui interprète Tom, l’ami d’enfance un peu lourdaud, mais toujours bien intentionné et bien sûr Igor Gotesman, l’autre moitié créative de la fiction et réalisateur des sept épisodes qui s’est octroyé le rôle d’un caméraman qui suit Raphaël comme une ombre pour le making-of du film. À leurs côtés : Louise Coldefy (Dérapages) qui prête ses traits à une maquilleuse à l’haleine fétide, Géraldine Nakache (La Flamme), une assistante réalisatrice vive et efficace qui va devoir compenser l’inexpérience de Raphaël ou encore Pascal Demolon, également présent au générique de Five, un producteur « à l’ancienne » qui cherche à tout prix à cacher cette obsolescence qui n’était pas du tout programmée. Mais loin de se reposer uniquement sur le talent de ses brillants comédiens, Fiasco fait la part belle aux dialogues, aiguisés au couteau, ainsi qu’aux situations décalées, voire ridicules, qui ne manqueront pas de ravir les fans de Casting(s) ou encore de Family Business. En outre, le récit des différentes mésaventures a posteriori, façon témoignages, et la recherche effrénée du saboteur ajoutent une couche de mystère qui saura par ailleurs séduire les amateurs du genre. [bs_show url="fiasco-2024"]Les sept épisodes de Fiasco seront disponibles à partir du 30 avril sur Netflix et si vous désirez savourer la série sans toutefois perdre le fil de votre visionnage, n’hésitez pas à l’ajouter sur votre profil via le site ou directement depuis l’application Betaseries disponible sur iOS et Android ! | |||
01 May 2024 | Knuckles, l’échidné, héros d’une mini-série | ||
Pour ceux et celles qui ont réussi à se détacher du mini-scandale autour du graphisme de Sonic et qui ont donc regardé et apprécié les films, vous serez contents de savoir qu’à la suite des films, il y a une mini-série centrée autour de Knuckles qui vient de sortir sur Paramount+. Elle sert de transition canonique entre le film 2 (où il apparait avec la voix d’Idris Elba) et 3 de Sonic. Pour rappel, Knuckles est un guerrier extraterrestre, au début ennemi de Sonic pour ensuite devenir un rival ami. Dans le deuxième film, Sonic, Tails et Knuckles ont sauvé le monde. Knucles avec son corps rouge et ses poings surpuissants est un échidné et non un porc-épic comme il n’a de cesse de le rappeler. La saison 1 est actuellement en cours sur Paramount+. Ce live-action voit Knuckles tenter de s’accoutumer à une ère de paix sur Terre après avoir vaincu Dr Robotnik. Lui le puissant guerrier a bien du mal à vivre tranquillement. Mais heureusement, une nouvelle quête lui incombe. Il a décidé de prendre en main l’entraînement du shérif adjoint Wade Whipple (Adam Pally) pour sa compétition de bowling qui se tiendra à Reno. Après tout, cet homme humilié lui fait un peu pitié… Officiellement, l’histoire se déroule donc après le 2e film en attendant la sortie du 3e. On pourrait se dire qu’il s’agit d’une série enfantine pour combler l’attente. Mais donnez une chance à Knuckles que vous pouvez regarder sans avoir vu les films (qui sont également disponibles sur Paramount+, donc à bon entendeur…) qui pourrait bien vous surprendre. C’est vrai, Wade n’est pas Tom (un adorable James Marsden), mais il est aussi ultra attachant et s’équilibre parfaitement avec le bourru Knuckles doublé en version originale par le reconnaissable Idris Elba. Et au final, en savoir plus sur lui et sa famille aura été très satisfaisant. Drôle, parfois touchante, cette mini-série de « bros » avec de nombreuses références à la pop culture donnera le sourire. Ben Schwartz et Colleen O'Shaughnessey doublent les voix de Sonic et Tails comme dans les films et font des apparitions, et on aura même un cameo de Christopher Lloyd en aîné échidné. L’aspect absurde, et pour le coup plus familial, avec l’agence des gardiens fonctionne bien aussi avec tous les gadgets. Il y a des scènes d’action qui n’ont rien à envier aux autres séries sans animation. [bs_show url="knuckles"]On peut retrouver Knuckles sur Paramount+ et il reviendra dans le 3e opus des aventures de Sonic au cinéma. | |||
09 May 2024 | The Actor sur Arte : une série réaliste et cocasse sur la place de l’art en Iran | ||
Le métier d’acteur est-il si glamour que ça ? The Actor, série iranienne diffusée sur Arte et Arte.tv, qui a reçu le grand prix dans la catégorie Compétition internationale lors de l’édition 2023 du festival Séries Mania, tend à remettre les pendules à l’heure ! Morteza est un jeune acteur à la moralité très fluide, surtout quand il s’agit de gagner de l’argent rapidement, qui traîne de nombreuses valises émotionnelles. Son complice, Ali, comédien lui aussi, est plus ancré dans la réalité. Pourtant, il ne recule devant rien pour sortir son complice des situations les plus rocambolesques. Les deux comparses, talentueux, mais fauchés, vivotent à la recherche de rôles çà et là, afin de payer le loyer du théâtre dans lequel ils répètent. Un jour, ils sont recrutés par une étrange agence de détectives qui va exploiter leur aptitude sans pareil pour le travestissement. The Actor : une photographie sociale drôle et cruelle à la foisJalousie, stigmates liés au métier d’acteur, précarité intrinsèque à la profession : quand il s’agit de dépeindre le métier de comédien, The Actor ne fait pas dans l’édulcoration. Néanmoins, loin de Nima Javidi, le créateur, d’en faire une fiction manichéenne. Certes, Morteza (Ahmad Mehranfar) et Ali (Navid Mohammadzadeh), sont prêts à tout pour rester dans leur théâtre, mais leur détermination est toujours accompagnée d’une certaine dose d’allégresse entérinée par l’alchimie évidente entre les deux protagonistes. De quoi ravir les fans de comédie noire qui trouveront avec The Actor, une série maniant avec maestria les deux genres. Et si la précarité des héros est universelle, et ce, malgré un talent indéniable, le fait qu’elle soit dépeinte en Iran, ajoute une difficulté supplémentaire à leur parcours. Ali et Morteza croient sans en démordre à un succès futur, mais ce rêve est souvent balayé par le peu d’importance accordé à l’art dans un pays fortement répressif. Une réalité qui se répercute également sur les personnages féminins : Sara (Soha Niasti) qui doit repousser quotidiennement les avances de son patron et Alma (Hasti Mahdavifar) une actrice qui essaie de s’émanciper à travers les missions menées aux côtés d’Ali et de Morteza. Une comédie sociale, drôle et originale à découvrir absolument sur Arte et Arte.TV ! [bs_show url="the-actor-ir"]Et pour ne pas perdre le fil des épisodes, ajoutez The Actor dans votre profil directement sur le site ou téléchargez l’application Betaseries, disponible sur iOS et sur Android. L’intégrale des 8 épisodes de The Actor (un premier chapitre d’1h et les 7 suivants de 45 minutes) est à retrouver sur Arte.TV à partir du 9 mai ou sur Arte, le 16 mai à partir de 20h55. | |||
04 May 2024 | Psych, la série classique entre mystère et humour | ||
Lancée en 2006 sur USA Network aux États-Unis, Psych a su conquérir un large public grâce à son mélange d'humour, de mystère et de relations interpersonnelles bien développées. Au cœur de cette série, on retrouve Shawn Spencer (James Roday), un individu doté d'un sens de l'observation remarquable et d'une intelligence déductive hors du commun. Avec l'aide de son fidèle acolyte Burton "Gus" Guster (Dulé Hill), Shawn se fait passer pour un médium psychique et aide la police à résoudre des crimes à Santa Barbara. L’intégrale qui compte un total de huit saisons, est à présent disponible sur Netflix. La série suit généralement un format procédural, avec une enquête différente par épisode. Au fil des saisons, les personnages ont connu une évolution notable. Shawn Spencer a progressivement montré des signes de maturité, passant d'un individu irresponsable à un détective compétent et attentif. Son côté geek permet de nombreuses références à la pop culture, allant des films classiques aux séries télévisées en passant par la musique. Son amitié avec Gus reste le pilier central de la série, mais elle évolue bien sûr, montrant des moments de tension mais aussi de profonde complicité. En plus de Shawn et Gus, d'autres personnages ont rejoint le casting principal par la suite. Juliet O'Hara, interprétée par Maggie Lawson, est devenue un personnage central, apportant une dimension romantique à la série en développant une relation amoureuse avec Shawn. Carlton Lassiter, joué par Timothy Omundson, est passé d'un antagoniste sceptique à un allié respectueux et un ami fidèle de Shawn et Gus. Durant ces huit saisons, James Roday a contribué en écrivant et en réalisant plusieurs épisodes. Psych a également produit plusieurs épisodes spéciaux, dont l'un des plus mémorables est l'épisode musical intitulé « Psych: The Musical ». Diffusé en décembre 2013, cet épisode spécial mêlait enquête policière comme d’habitude et numéros musicaux entraînants. L'épisode a été salué pour son audace et sa créativité, et il reste l'un des moments forts de la série faisant entrer Psych parmi les rares productions a avoir connu un épisode musical. [bs_show url="psych"]En ce qui concerne le téléfilm, après la conclusion de la série en 2014, Psych: The Movie a été diffusé en 2017. Ce téléfilm a repris l'histoire des personnages quelques années après les événements de la série et les a réunis pour une nouvelle aventure. Il a été bien accueilli par les fans et a permis de donner une conclusion satisfaisante à l'histoire. En résumé, Psych est une série qui a su se hisser au rang des séries cultes grâce à son humour, son mystère et ses personnages attachants à (re)découvrir sur Netflix. | |||
08 May 2024 | Dark Matter, la nouvelle série de science-fiction d’AppleTV+ | ||
AppleTV+ continue de nous proposer des productions de genre avec sa nouvelle adaptation. Dark Matter est à l’origine un roman de Blake Crouch, qui joue sur les réalités alternatives, à ne pas confondre avec la série de science-fiction canadienne de 2015 qui se déroulait dans l’espace. L’auteur adapte ici sa propre œuvre et œuvre en tant que showrunner. Le principe est simple, chaque décision que vous prenez peut mener potentiellement à un tout autre monde en reprenant la théorie de Schrodinger : tant qu’on n’a pas ouvert la boîte, le chat est vivant et mort à la fois. Un soir, en rentrant chez lui, Jason Dessen (Joel Edgerton), professeur de physique à la fac du coin à Chicago, est agressé et kidnappé par un inconnu masqué. Quand il reprend connaissance, tout a changé : Daniela (Jennifer Connelly) n'est plus sa femme, leur fils Charlie (Oakes Fegley) n'est jamais né, et Jason lui-même est un physicien de renom à l'aube d'une découverte fondamentale. La première saison arrive au rythme d’un épisode par semaine sur AppleTV+. Après tout ça, quand Jason reprend ses esprits, plein de questions le submergent. Que lui est-il arrivé ? Est-ce un complot, est-il fou ? On comprend dès le deuxième épisode ce qui est arrivé, un autre lui a décidé d’échanger leurs places dans leurs réalités respectives. Mais comment et pourquoi ? Alors que Jason essaye par tous les moyens de rentrer chez lui, les événements ont l’air de dépasser les lois de la physique. Pas de technologie hyper avancée, juste une invention qui pourrait bien changer la perception des choses. Joel Egerton fournit une prestation assez étonnante, passant d’un homme assuré à qui tout a réussi à un autre plus simple et terre-à-terre, rongé par l’angoisse. Les petits détails différents de ses vies montrent des réactions subtiles, propres à l’un ou l’autre des Jason. Les autres acteurs autour de lui ne sont pas en reste, la plupart ont à jouer (plus ou moins longtemps) d’autres versions d’eux-mêmes. Il s’agit d’un adaptation vraiment fidèle, le mystère du livre étant suffisamment haletant pour tenir le spectateur tout le long de cette saison de 10 épisodes. On questionne les choix de vie des personnages, de multiples « et si ? » vont exister. Le concept de base est très fort et la série réussit à en tirer le meilleur parti pour proposer un visuel recherché et unique. [bs_show url="dark-matter-2021"]Mention spéciale au générique bien évidemment, comme dans toute production AppleTV+, qui démontre une maîtrise du motion design assez bluffante. Même si maintenant, ils se confondent tous un peu avec Severance et les autres… En tout cas, Dark Matter est à découvrir sur AppleTV+. | |||
12 May 2024 | Entretien avec un vampire, la série, mythe remis au goût du jour | ||
Si Paramount+ a mis en ligne Mayfair Witches le mois dernier, canoniquement c’est bien Entretien avec un vampire qui existait avant. Cette autre adaptation de l’un des romans cultes d’Anne Rice arrive enfin sur la plateforme. On connait le film de 1994 avec Tom Cruise, Brad Pitt et Kirsten Dunst, ici on retrouve Jacob Anderson (Louis de la Pointe du Lac), Sam Reid (Lestat) et Bailey Bass (Claudia). Louis semble être un riche magnat bien secret, qui va être interviewé par un journaliste qu’il avait déjà rencontré auparavant. En effet, le postulat de départ de la série démarre 50 ans après le film, le vampire tente une seconde interview avec le même Daniel Malloy pour lui raconter son histoire dont les débuts remontent à la Nouvelle-Orléans au début du XXe siècle, quand il était gérant d’un hôtel de charme qui marchait bien. Plein de mystique et de sensualité, il s’agit probablement d’une adaptation plus proche de l’essence du livre par rapport au film même si au niveau de l’histoire, il y a de nombreuses libertés. Déjà renouvelée pour une saison 2, la première est à découvrir sur Paramount+. L’intérêt de l’œuvre repose principalement sur le magnétisme et le charisme de ses personnages. Après tout, ce n’est pas donné à tout le monde d’être un vampire, un être immortel aux pouvoirs incommensurables. Dans le quartier rouge de la Nouvelle-Orléans en début de XIXe, Louis qui vaque à ses affaires en tant que propriétaire d’un bordel de haut standing, fait la rencontre d’un nouvel arrivant, Lestat de Lioncourt, mystérieux personnage qui semble mener une vie nocturne bien active. Tout change pour Louis quand il se fait mordre, par ce vampire télépathe qui sait contrôler les gens, dans une scène sensuelle et sexuelle entre les deux hommes. À ce titre, sans des performances solides, leur relation serait tombée à plat. Heureusement, Anderson et Reid portent haut la main la responsabilité de personnages principaux. Avec Lestat à ses côtés, Louis va se dresser contre les hommes blancs qui malgré son succès le voyaient encore comme un larbin. Alors qu’auparavant, malgré tout l’amour et le soutien de sa famille, il n’arrivait pas à trouver du repos. En parallèle, Claudia, l’enfant vampire, ou plutôt l’ado vampire, arrive également dans l’histoire. Dans la saison 2, l’actrice sera remplacée par une autre. Ces vampires bénéficient d’une lecture moderne, un peu plus chaotique par rapport aux versions précédentes, avec une touche de queer. Il y a un véritable charme qui transparait dans l’ambiance et dans la réalisation d’Entretien avec un vampire, avec Louis qui déroule son expérience au fur et à mesure. Les sens sont éveillés et la saison passe rapidement. [bs_show url="interview-with-the-vampire"]Cette nouvelle version d’Entretien avec un vampire est à découvrir sur Paramount+. | |||
14 May 2024 | Doctor Who, Ncuti Gatwa débarque comme Docteur sur Disney+ | ||
Les deux premiers épisodes de cette saison 1 de la nouvelle série Doctor Who (nouvelle fiche série à ajouter) sous l’égide Disney+ sont désormais disponibles sur la plateforme. Ces premiers épisodes promettent beaucoup de charme, de voix et de vivacité de la part du 15e Docteur : Ncuti Gatwa, que l’on connait de Sex Education et sa compagne Ruby, interprétée par Millie Gibson. Ce rafraichissement est surtout l’occasion pour toutes les personnes qui n’ont jamais eu le courage de commencer Doctor Who car « ohlala, autant de saisons, par où commencer ?! » de le faire aujourd’hui. Car même si l’univers canonique regorge de références, il sera possible de pousser pour la première fois la porte du Tardis, sans aucun souci de compréhension. Pour la première fois, le monde entier peut enfin voir Doctor Who en simultané puisque les épisodes sont mis en ligne sur Disney+. Dans l’épisode de Noël, on faisait la vraie connaissance du 15e Docteur sous les traits de Ncuti Gatwa (brièvement apparu dans l’épisode spécial précédent) ainsi que celle de Ruby Sunday (Millie Gibson plus connue pour Coronation Street) et dans ces deux nouveaux épisode, ils vont plonger dans une station orbitale qui farme des bébés ou encore remonter au premier enregistrement d’un album des Beatles. On ressent clairement le retour de Russel T Davies à la barre. Le showrunner a toujours eu à cœur de mettre en avant les sujets clivants de la société de son temps, et il le prouve une fois de plus avec par exemple la drag queen Jinks Monsoon en grande méchante de L’accord du diable, le 3e épisode de cette 1re saison. Concernant les épisodes suivants de cette saison, on sait également que le prochain épisode intitulé « Boom » a été scénarisé par Steven Moffat. Puis une certaine Nicola Coughlan nous honorera de sa présence pour le prochain épisode de Noël. Des nouvelles informations aussi ont été annoncées pour la prochaine saison. Par exemple, on sait d’ores et déjà qu’une nouvelle compagne rejoindra le duo actuel pour 2025. Varada Sethu vue dans Andor va ainsi appartenir au Whoniverse. [bs_show url="doctor-who-2023"]Plein de surprises à découvrir dès maintenant sur Disney+ ! | |||
19 May 2024 | Little Bird sur Arte : à la recherche de ses origines | ||
Diffusée sur Arte et Arte TV, Little Bird est une fiction qui a été récompensée par le prix du public lors de l’édition 2023 de Séries Mania. C’est une série historique qui se penche sur le passé d’Esther Rosemblum, une jeune femme d’origine amérindienne enlevée de force à sa famille dans les années 60 et adoptée par des parents juifs. Vingt ans plus tard, elle est sur le point de devenir avocate et célèbre ses fiançailles avec David, un brillant médecin, juif lui aussi. Un mariage parfait et une vie rêvée entachés par un racisme latent qu’elle subit au quotidien. Aussi, lorsqu’elle surprend sa future belle-famille à critiquer, elle aussi, ses origines, elle décide de partir à la recherche de sa famille qui la connaît sous le nom de Bezhig Little Bird. La « rafle des années 60 » au Canada et ses répercussions catastrophiques sur les victimesEntre les années 1960 et 1980, une rafle légale qui a sévi aux États-Unis et au Canada a vu l’enlèvement à leurs familles de milliers d’enfants autochtones. Le but ? Inciter les communautés des Premières Nations, métisses et inuites à s’assimiler à la culture dominante. De gré ou de force. Un morceau peu glorieux de l’histoire nord-américaine, mais qui sert ici de colonne vertébrale à la série. Et c’est là que Little Bird puise toute sa puissance émotionnelle : dans la représentation de la violence affective qu’ont subi les enfants qui, du jour au lendemain, se sont retrouvés sans repères familiaux et, par ricochet, les stigmates psychologiques qu’ils ont dû surmonter dans leur vie d’adulte. Esther (Darla Contois) a été chanceuse en ayant grandi au sein de la famille Rosemblum, dont la mère est jouée brillamment par Lisa Edelstein (Lisa Cuddy dans Dr House), mais on peut imaginer que d’autres enfants n’ont pas eu cette même fortune ou cette même facilité à s’accoutumer à cette nouvelle vie. C’est à travers ce prisme que Little Bird devient un récit important qui remplit un vrai devoir de mémoire. D’ailleurs, les fans de séries historiques devraient, avec cette fiction canadienne créée par Jennifer Podemski et Hannah Moscovitch, découvrir une portion de l’histoire encore peu portée à l’écran. Une béance audiovisuelle qui a sans doute fortement touché Jennifer Podemski, showrunneuse de cette mini-série, anichinabée par sa mère et juive par son père, qui trouve, avec cette création, un moyen fort et intelligent de réparer cette injustice. [bs_show url="little-bird"]Les 6 épisodes de 45 min de Little Bird sont disponibles dès aujourd’hui, le 16 mai, sur Arte TV et seront diffusés le 23 mai, à partir de 20h55, pour une soirée entièrement consacrée à la série. Si vous êtes friands de séries historiques, n’hésitez pas à ajouter Little Bird sur votre profil Betaseries, directement sur le site ou depuis l’application disponible sur iOS et Android. L'édition 2025 de Séries Mania se déroulera du 21 au 28 mars ! | |||
22 May 2024 | Les espions de la terreur, les lendemains des attentats de 2015 | ||
Présentée en septembre au festival de la fiction de La Rochelle où elle a remporté le prix de la meilleure musique, Les espions de la terreurarrive enfin sur M6+. Une mini-série en quatre épisodes qui tient en haleine, pleine de tension mais aussi d’humanité, aux lendemains des attentats du Bataclan et du Stade de France de 2015. Il s’agit d’une adaptation du livre du même nom publié en 2018 par le journaliste Matthieu Suc scénarisé par Franck Philippon et réalisé par Rodolphe Tissot. On y suit la traque des responsables des attentats de novembre 2015 qui met les services secrets français sous haute tension. Parmi eux, Lucie (Fleur Greffier vue dans Les gouttes de Dieu), agent anti-terroriste de la DGSI expérimentée et déterminée, se bat pour faire avancer l’enquête. Contre l’avis de sa direction, elle s’allie avec Malika (Rachida Brakni), analyste chevronnée de la DGSE. De son côté, malgré la paranoïa qui règne au sein des services, Vincent (Vincent Elbaz), major à la DGSI territoriale de Lille, met tout en œuvre pour protéger sa nouvelle source et lui permettre d’infiltrer le cœur du djihadisme français. L’engagement sans limite de ces héros anonymes, prêts à tout pour protéger la France de nouvelles attaques, va mettre à mal leurs vies privées et réveiller des cicatrices profondes. Les prestations des acteurs sont un sans faute et pèsent de tous leurs poids. ![]() Les espions de la terreur réussit autant à toucher la corde sensible des émotions suscitées par les événements de 2015 que les amateurs d’enquête sous tension. On sait aujourd’hui ce qui s’est passé et l’histoire est véritablement basée sur la coopération de la DGSE et de la DGSI pour identifier et arrêter les coupables. Si au début les différents arcs narratifs sont isolés, on comprend rapidement comment ils s’impactent l’un et l’autre. L’écriture est vraiment forte, sur un sujet qui a ébranlé la nation, elle tente de montrer les séquelles psychologiques traumatisantes tout en montrant des personnages déterminés et prêts à tout pour retrouver les coupables. La relation entre les deux femmes principales souligne l’importance d’accorder sa confiance alors que tout pousse à la paranoïa. Et si on se concentre uniquement sur la partie de l’enquête thriller au sein des services secrets, il n’y a rien à redire non plus sur l’efficacité de la narration et sur toute la compréhension de l’histoire. [bs_show url="les-espions-de-la-terreur"]En quatre épisodes, Les espions de la terreur nous amène plus loin que ce qu’on a pu voir des attentats et le fait avec délicatesse et sensibilité. | |||
25 May 2024 | The Hour, à redécouvrir sur Arte | ||
Arte.tv est toujours là pour proposer des titres qualitatifs qu’on a pu rater par le passé, et la mise en ligne de The Hour ne fait pas exception. À la tête de cette production BBC en 2011 qui a duré deux saisons, on retrouve la scénariste Abi Morgan, déjà connue pour ses récits puissants et émouvants (qui nous a offert plus tard The Split par ailleurs également disponible sur arte.tv). Avec The Hour, Morgan a plongé dans une reconstitution ambitieuse et captivante de la salle de rédaction d’une chaîne de télévision britannique des années 1950. L’équipe créative derrière cette série comprend un casting cinq étoiles dont Ben Whishaw, Romola Garai et Dominic West. C’est dans l’univers fascinant de la télévision en pleine guerre froide que le spectateur est transporté. Chaque épisode mélange intrigue politique, drame personnel et journalisme engagé. La série commence en 1956, une période de tensions et de bouleversements, aussi bien sur la scène internationale qu’au sein du Royaume-Uni. La première saison de pose les bases de l’univers de la série. On y découvre Freddie Lyon (Wishaw), un journaliste brillant mais souvent rebelle, qui n’hésite pas à aller contre l’autorité pour révéler la vérité. Bel Rowley (Garai), sa meilleure amie et collègue, est nommée productrice de « The Hour », une nouvelle émission d'actualités ambitieuse. Hector Madden (West), un présentateur charismatique mais complexe, rejoint l'équipe en tant que visage de l'émission. Les relations entre ces trois différents personnages et leurs principes sont au cœur de la série. Par exemple, les deux hommes représentent deux visions différentes du journalisme : Freddie, le puriste passionné par la vérité à tout prix, et Hector, le présentateur charismatique parfois plus préoccupé par son image que par les principes éthiques. L'intrigue principale de la première saison tourne autour de la couverture par l’émission de la crise de Suez et de la guerre froide. En parallèle, une intrigue secondaire captivante se développe : Freddie découvre une conspiration et une série de meurtres liés à des figures importantes du gouvernement. Cette découverte met en danger sa vie et celle de ses collègues, tout en dévoilant les tensions et les secrets au sein de la rédaction. La saison 2 reprend en 1957, et du temps a passé. Le ton semble un peu plus sombre mais avec des personnages toujours aussi intenses. En tout cas, au cours de ces deux saisons, la reconstitution historique avec des costumes impeccables et des décors authentiques immergent encore plus dans l’époque des années 50. Si même plus de 10 ans après la diffusion de la série elle reste autant d’actualités, c’est parce qu’Abi Morgan a réussi à écrire des personnages intemporels et à mettre en lumière le journalisme engagé. La société d’aujourd’hui montre une défiance claire envers les médias qui ont trop tendance à tordre la vérité. L’écho qu’on y retrouve n’est toujours pas loin… [bs_show url="the-hour-2011"]The Hour est à (re)découvrir sur arte.tv même toutes ces années après pour tous les aficionados de drames engagés. | |||
28 May 2024 | Zorro, la revisite espagnole du cavalier masqué | ||
Le Zorro, le héros masqué qui continue de séduire génération après génération depuis que l'écrivain Johnston McCulley l'a créé en 1919, revient sur nos écrans. Après avoir été diffusé sur Prime Video en Espagne, c’est M6+ qui propose la nouvelle version plus actuelle du classique récit d'aventures, de vengeance et de justice en 10 épisodes. Elle ne doit pas être confondue avec la série française qui arrivera sur Paramount+ puis plus tard sur france.tv avec Jean Dujardin dans le rôle principal. Ainsi, Zorro nous présente Diego de la Vega, un aristocrate de la Californie mexicaine choisi pour être Zorro, le justicier chargé de défendre Los Angeles contre les méchants et les fonctionnaires corrompus. Mais, bien qu'il accepte cette mission guidé par son sens du devoir envers la justice, son objectif secret est de découvrir qui a tué son père pour l'amener devant la justice. Diego ne tardera pas à faire face aux défis de défendre le peuple et à observer comment ses incursions affectent la Californie du XIXe siècle. Cependant, tout le monde ne verra pas d'un bon œil qu'il, un aristocrate privilégié, incarne le rôle du justicier... et il pourrait même faire face à la concurrence. Miguel Bernardeau (connue pour son rôle dans Élite) est la nouvelle incarnation de l’escrimeur californien, succédant à une vingtaine d’acteurs, avec Antonio Banderas étant l'un des plus charismatiques, selon nous. Mais il n'est pas seul. Comme ses prédécesseurs, la nouvelle adaptation de Zorro est un pur divertissement, avec un rythme très soutenu et un mélange très efficace d'action, de mystère et, bien sûr, d'un triangle amoureux. Cependant, tout ne renvoie pas aux classiques. La série montre une volonté claire d'intégrer des perspectives plus modernes, comme souligner le colonialisme espagnol ou la multiculturalité de la Californie mexicaine de l'époque, sans effacer de l'écran les peuples indigènes qui habitaient le territoire, et en reconnaissant l'existence de communautés russes ou chinoises dans la région. En tout cas, la série a dû équilibrer ces éléments modernes avec l'essence classique de l'histoire. Peut-être est-ce pour cela que Bernardeau a été choisi pour le rôle principal, connu pour son rôle dans Élite, et qui pourrait initier les plus jeunes, non seulement à l'histoire, mais aussi à une époque peu connue d'eux. [bs_show url="zorro-2024-es"]En définitive, la nouvelle adaptation de Zorro se présente comme une fiction familiale plus orientée vers le divertissement que vers l'ajout de nouvelles couches de profondeur à une histoire que nous connaissons déjà, malgré l'introduction de nouvelles perspectives féminines et de critiques du colonialisme espagnol. Si vous avez envie de retrouver le célèbre justicier masqué (ou de le découvrir pour la première fois), vous pouvez dès maintenant profiter de la première saison intégrale de Zorro sur M6+. | |||
26 May 2024 | Evil saison 4 sur Paramount+ : entre Kristen et Leland, l’affrontement s’intensifie | ||
La 4e saison d’Evil a commencé sur Paramount+ depuis le 23 mai et après avoir vu le premier épisode, on peut dire sans mal que la série créée par Robert et Michelle King n’a rien perdu de sa superbe ! Ce chapitre inédit répond au cliffhanger du final de la saison 3, puisqu’il se concentre sur la réaction immédiate de Kristen après avoir réalisé qu’elle allait partager un enfant diabolique avec Leland. Le choc passé, la jeune femme retourne à sa vie quotidienne, entre sa vie de couple retrouvée, mais pas si idyllique, avec Andy et son travail surnaturel qui l’emmène dans un centre d'accélérateurs de particules qui pourrait bien servir de portail de liaison entre l’enfer et la Terre. Evil saison 4 : Kristen, David et Ben et le futur sombre du mondeAprès une attente de presque deux ans, Evil est de retour toujours sur Paramount+. Et comme on ne change pas des intrigues qui gagnent, Robert et Michelle King, mari et femme et co-créateurs de la série – ils sont également les parents de The Good Wife, The Good Fight et plus récemment d’Elsbeth – ont décidé d’inscrire cette saison 4 dans la parfaite lignée de la précédente. Ainsi, on retrouve nos trois héros en proie aux mêmes déchirements moraux : David (Mike Colter, héros éponyme de la série Luke Cage) qui, depuis qu’il est devenu prêtre, lutte tant bien que mal pour ne pas céder au démon de la luxure qui a pris les traits de Kristen (Katja Herbers). Celle-ci, femme au bord de la crise de nerf, doit encaisser simultanément le fait d’être la mère biologique à ses dépens de l’antéchrist, d’avoir été trahie par Sheryl (Christine Lahti) sa propre génitrice et de ne plus reconnaître son mari Andy (Patrick Brammall), soudainement, très jaloux de la relation qu’elle entretient avec le père d’Acosta. Quant au personnage interprété par Aasif Mandvi, Ben, malgré tout son pragmatisme et son obsession à vouloir donner des explications scientifiques aux phénomènes paranormaux qui l’entourent, il va être profondément transformé après avoir été traversé par une forte dose de radioactivité. Face à eux, on retrouve un Leland (Michael Emerson) extatique quant à sa prochaine paternité partagée avec Kristen et qui profite également du pouvoir de persuasion qu’il exerce sur Andy pour semer la zizanie dans le couple Bouchard. Un premier épisode classique dans sa construction, avec notamment l’apparition du fameux livre pop-up destiné à présenter le démon de la semaine et un générique qui arrive à mi-chapitre, mais qui permet néanmoins de mettre en place les différents jalons de cette saison 4 qui devrait se conclure par le pire des cauchemars pour le côté du « bien » à savoir l’apocalypse. [bs_show url="evil"]Les 14 épisodes d’Evil s’effileront de manière hebdomadaire sur Paramount+ pour se conclure le 22 août 2024 avec 4 chapitres bonus (officieusement considérés comme une mini-saison 5). Pour ne pas perdre le fil de votre visionnage, ajoutez Evil dans votre profil directement sur le site ou téléchargez l’application Betaseries, disponible sur iOS et sur Android. | |||
29 May 2024 | A Gentleman in Moscow, Ewan McGregor en aristocrate russe | ||
A Gentleman in Moscow est une mini-série télévisée co-produite par Lionsgate et Paramount mais qui se retrouve sur Canal+ chez nous, adaptée du roman à succès d'Amor Towles. La Russie post-révolutionnaire des années 1920. Déchu de son titre d’aristocrate et dépouillé de ses biens, le comte Alexandre Rostov est assigné à résidence, à vie, dans les combles du grand hôtel Metropol de Moscou. Tandis que les années passent et que le pays traverse les décennies parmi les plus tumultueuses de son histoire, les conditions de vie restreintes de Rostov l’ouvrent sur un vaste monde de découverte émotionnelle. Alors qu'il se construit une nouvelle vie entre les murs de l'hôtel, il découvre la véritable valeur de l'amitié, de la famille et de l'amour. Les personnages principaux, interprétés par Ewan McGregor et Mary Elizabeth Winstead, couple à la ville, jouent enfin ensemble à l’écran. Elle arrive sur Canal+ le 30 mai en streaming mais aussi avec deux épisodes les jeudis dès 21h sur huit épisodes. Ce comte Alexander Rostov est un bon vivant, doté d’une joie de vivre contagieuse. Malheureusement pour lui quand l’histoire débute en 1922, peu après la Révolution russe, il est condamné à une assignation à résidence à vie dans l'hôtel Metropol de Moscou. Ce majestueux hôtel devient à la fois sa prison et son univers, offrant un cadre riche mais limité pour s'adapter, se réinventer dans l'objectif de survivre. Mary Elizabeth Winstead incarne Anna Urbanova, une actrice de cinéma glamour et l'intérêt romantique de Rostov. Leur alchimie à l'écran, enrichie par leur relation réelle hors caméra, ajoute une dimension authentique et touchante à leur romance. Mais ce n’est pas elle le personnage pivot, ce serait plutôt la jeune fille nommée Nina Kulikova (Alexa Goodall, une révélation). Nina est une enfant curieuse et intelligente qui réside également à l'hôtel Metropol et va pimenter la vie du comte en lui offrant un lien vital avec le monde extérieur et une source de nouvelles expériences et de responsabilités. En arrière-plan, la série dépeint les bouleversements politiques et sociaux de l'époque, permettant aux spectateurs de plonger dans l'atmosphère tumultueuse de la Russie soviétique naissante. L'hôtel Metropol, avec son architecture somptueuse et ses détails d'époque, devient presque un personnage à part entière. Chaque recoin de l'hôtel exploré par le comte et Nina, chaque interaction entre ses habitants, contribue à construire un tableau vivant de la société russe de l'époque. Les décors et les costumes, fidèles à la période, renforcent l'immersion des spectateurs dans cette époque charnière de l'histoire russe. L’intrigue de la série, tout en restant fidèle au roman, aborde des thèmes contemporains de manière subtile. La lutte de Rostov pour trouver un sens à sa vie dans des conditions restrictives résonne avec les expériences modernes de confinement et de recherche de la résilience. [bs_show url="a-gentleman-in-moscow"]Au final, A Gentleman in Moscow montre bien des petites joies de la vie quotidienne et comment elles permettent de surmonter un jour de plus. Le personnage principal s’avère inspirant quand le monde est plongé dans une sorte de torpeur. La mini-série est à découvrir sur Canal+ avec ses huit épisodes. | |||
01 Jun 2024 | Will Trent, un agent spécial pas comme les autres | ||
La série Will Trent, basée sur les romans de Karin Slaughter, suit le personnage éponyme, un agent spécial du Georgia Bureau of Investigation (GBI) doté d'un don particulier pour résoudre des enquêtes. Avec son attention au détail, il va tenter de résoudre des affaires complexes, parfois étant soutenu par la police locale. On pourrait croire qu’il s’agit d’un nouveau Sherlock, mais loin de là, Will Trent a au contraire bien trop d’émotions qu’il essaie de contenir. Déjà disponible sur Disney+, avec une saison 2 en cours outre-Atlantique, la saison 1 débarque sur TF1+. Dès le début on apprend que Will (interprété avec brio par Ramón Rodríguez) est dyslexique, qu’il a grandi dans un foyer et que s’il est agent spécial c’est parce qu’on lui a laissé une chance. Trent est présenté comme un homme marqué par son passé difficile dans le système de protection de l'enfance, tout comme son intérêt romantique et officier de police, Angie Polaski (Erika Christensen), avec qui il a grandi. Les deux sont dans une relation plus ou moins sérieuse, mais la peur de l’engagement des deux côtés est bien forte. En même temps, il va se mettre sur le dos beaucoup de gens que ce soit ses collègues ou ses ennemis à cause de son comportement abrasif. Il n’a pas peur de dire les choses voire carrément être impertinent. Mais en même temps, ce sont ces traumatismes et sa résilience qui l’amènent à être une personne avec ses TOC, son sens de la justice et de la moralité et qui font qu’il se démarque de beaucoup d’autres enquêteurs. Malgré son format procédural, la série a quand même un fil rouge conducteur. Dès les premiers épisodes, des affaires de meurtres apparemment sans lien entre eux commence à révéler des motifs et des connexions sous-jacentes. Et ce sont quand même ces enquêtes bien ficelées qui tiennent en suspens le spectateur. Chaque épisode apporte de nouveaux éléments à cette conspiration, avec des sous-intrigues qui se tissent autour de l'arc principal. Ayant été marqué par l’injustice et l’exclusion, Will a à cœur de défendre les plus démunis, et c’est pour ça qu’il adopte rapidement un chien et noue une relation avec une victime. Sur le papier, même si elle semble assez banale, le personnage principal et son entourage deviennent fortement attachants et on a envie d’en savoir plus sur eux qu’on connaisse ou non les livres originels. [bs_show url="will-trent"]Vous pourrez découvrir Will Trent gratuitement sur TF1+. | |||
02 Jun 2024 | Mary & George, séduction à la cour de Jacques Ier | ||
Mary & George, le drame historique du XVIIe siècle, débarque sur Canal+ dès demain après avoir été présentée en avant-première à Séries Mania cette année. Cette mini-série explore l’histoire des personnages éponymes mère et fils (Julianne Moore et Nicholas Galitzine) qui s’intègrent à la cour du roi Jacques Ier (Tony Curran) grâce à la séduction de George. Avec une profusion d’alliances, de trahisons, de ruptures et de réconciliations en sept épisodes de 50 minutes, la série est déjà intrigante en soi. Cependant, c’est le ton singulier adopté par le créateur D.C. Moore, dans son adaptation du récit non-fictionnel de Benjamin Woolley, The King’s Assassin. Les sept épisodes seront diffusés les lundis à 21h avec trois épisodes au lancement puis deux les semaines suivantes. À la fois comique et sensuel, l’histoire avec ses aspects anachroniques est étonnamment fidèle à la réalité. Tout comme un Dickinson ou encore un The Great, sans tomber dans l’absurde aussi poussé, Mary & George qui aurait pu être une simple histoire de sexe et d’ambition s’avère être une proposition très originale dans le paysage télévisuel. On peut aussi se référer à The Favorite qui mettait en scène une reine d’Angleterre avec des liaisons lesbiennes. Mais dans Mary & George, même si les scènes d’orgies et de relations charnelles sont assez fréquentes, le fond reste bien ancrée sur la soif de pouvoir et l’ambition d’une femme qui ne fait qu’utiliser son fils pour arriver à ses fins. Mary, une aristocrate mineure servante à ses débuts, ne pense qu’à se hisser plus haut. Et si cela doit passer par son fils benjamin béni avec un visage magnifique, soit. George voudrait vivre sa vie mais se retrouve pris au jeu de la liaison avec le roi Jacques Ier qui lui ouvre tout un tas de nouvelles portes dont il n’aurait osé rêver. Si George commence la série comme un garçon amoureux épris d'une servante, il la termine comme le premier duc de Buckingham, un rôle bien plus stratégique qu’un favori. Les deux acteurs sont excellents, Julianne Moore n’a plus rien à prouver, et Galitzine montre une nouvelle facette différente de Red White and Royal Blue. Eux et tous les autres vivotent autour du roi avec leurs machinations soutenues par la reine elle-même, ou d’autres figures importantes de la cour. Tony Curran réussit à être le centre de l’attention, oscillant entre des moments de lucidité et de longues périodes de ce qui semble être de la folie, bien que cela ne soit jamais identifié comme tel. Au fil de la saison, le temps passe et la politique évolue, que ce soit les guerres, la situation économique, etc. comme peut le faire n’importe quel royaume. La place laissée à la politique prend plus d’ampleur au fur et à mesure que George s'intègre davantage dans le cercle intime de Jacques. [bs_show url="mary-george"]Les thèmes queer de la série sont rafraîchissants dans cette mini-série historique aux costumes et décors somptueux. Les sept épisodes de Mary & George sont donc à découvrir sur Canal+. | |||
05 Jun 2024 | The Acolyte, tout sur les Jedi | ||
Créée par Leslye Headland (Poupée russe), la nouvelle série de la saga Star Wars pourrait bien vous étonner. Assez loin de la saga Skywalker, The Acolyte pose son décor avant les événements de Star Wars: Episode I - La Menace Fantôme environ un siècle auparavant. La série explore les derniers jours de l'ère de la Haute République, une période relativement paisible et prospère pour la galaxie. Cette époque est marquée par une influence croissante des Sith, qui opèrent dans l'ombre, cherchant à déstabiliser l'ordre galactique et à préparer leur retour au pouvoir. Le terme "Acolyte" du titre fait référence à un apprenti Sith ou à quelqu'un en formation sous la tutelle d'un Sith. Ainsi, la série se concentre sur les aspects plus sombres de la Force, explorant la montée en puissance des ténèbres et les intrigues politiques et mystiques qui y sont associées. La série débute ce mercredi sur Disney+ pour une première saison de huit épisodes. Le premier épisode est plutôt malin pour servir d’exposition en revenant sur le personnage principal d’Osha Aniseya (Amandla Stenberg) sous forme d'interrogatoire. Elle est une ancienne Padawan qui a quitté l’ordre des Jedi. Mais sa vie prend un tournant inattendu quand elle est arrêtée pour meurtre d’un maître Jedi. Malgré son déni de toute culpabilité, toutes les évidences semblent l’accuser avec un témoin visuel. Son ancien maître (Lee Jung-jae de Squid Game) va venir à sa rescousse en assumant ses responsabilités tout en tentant de l’innocenter accompagné de sa nouvelle Padawan (Dafne Keen) et d’un Jedi fraîchement sorti de l’académie (Charlie Barnett). Rapidement, on va comprendre qu’il s’agit de sa sœur jumelle présumée morte (jouée par la même actrice) qui semble être une apprentie Sith qui est derrière le meurtre et qui s’apprête à en tuer d’autres. Mais pour quelles raisons ? D’où viennent-elles ? Cette série propose de lever le pan sur une facette de la saga qu’on connait mal, les Sith, pourtant fascinants. Se positionner durant la Haute République sans tout le poids de la rébellion mais en prenant juste quelques éléments du lore est un grand avantage pour The Acolyte qui peut ainsi se concentrer sur ses personnages plutôt que de vouloir satisfaire les fans. Les acteurs sont excellents, avec une bonne alchimie de groupe. Quelque part, peut-être qu’il s’agit d’un des rares groupes de protagonistes Star Wars plutôt lambda, avec des conversations normales pleine d’humour, des amitiés qui se forgent et des sentiments, malgré des niveaux de langues à la Jedi. La traque est prenante, les décors des planètes extraterrestres sont magnifiques comme d’habitude. Et les combats sont d’une chorégraphie très lisibles où la Force s’intègre parfaitement même s’ils mettent plus en avant le corps à corps plutôt que les sabres laser. [bs_show url="the-acolyte"]Pour les fans de Star Wars, mais surtout pour ceux qui ne connaissent pas le lore ou mal, The Acolyte pourrait être leur prochain thriller en occultant la franchise. Elle débarque sur Disney+ pour huit épisodes avec un par semaine. | |||
06 Jun 2024 | Becoming Karl Lagerfeld sur Disney+ : la genèse d’un génie | ||
Comment devient-on une icône de la mode ? Avec du talent, certes, de la persévérance évidemment et une grande dose de créativité. Des traits qui habillent à la perfection le héros éponyme de la nouvelle fiction de Disney+ : Becoming Karl Lagerfeld. Un héros aux ambitions extra-larges engoncées dans une réalité aux coutures trop étroites. En effet, en 1972, lorsque la série débute, Karl Lagerfeld est un quasi-inconnu qui s’illustre tant bien que mal dans l’univers du prêt-à-porter. Une carrière trop en deçà de ses attentes et de, sans doute, son talent alors qu’Yves Saint Laurent, qui a commencé sa carrière en même temps que lui, est un créateur adulé de la haute couture. Complexe et complexé, le styliste ingurgite la nourriture sans limites, mais abhorre sa silhouette, subvient au moindre besoin d’un jeune homme, Jacques de Basher, à qui il n’a pourtant jamais dit « je t’aime » et vit avec sa mère, la seule personne en qui il a totalement confiance. Un trop-plein de frustrations qui va – enfin – le pousser à devenir le grand nom de la mode qu’il a toujours ambitionné de devenir. Becoming Karl Lagerfeld : « Il n’y a pas un jour de ma vie où je n’ai pas rêvé d’être un grand homme »Quand nous avons interviewé Isaure Pisani-Ferry, l’une des créatrices de cette nouvelle fiction signée Disney+ lors de l’édition 2024 de Canneséries, Becoming Karl Lagerfeld allait être projeté en avant-première mondiale le soir-même sur l’écran géant de l’auditorium Louis Lumière. Et si la jeune femme était nerveuse, elle a pris ce moment comme l’apogée des trois années de travail qu’a représenté la création de la série. Une série « qui n’est pas un biopic », précise-t-elle, puisque lors du premier épisode, Karl Lagerfeld a déjà 38 ans. Non, ici, la narration se concentre sur un pan de vie intense et dramatique, ou, pourrait-on dire de manière quasi-géométrique, sur le carré d’amour/haine constitué d’Yves Saint Laurent, Pierre Bergé, Jacques de Basher et enfin de Karl Lagerfeld. Et lorsqu’on a demandé à Isaure Pisani-Ferry quelle a été la découverte la plus surprenante lorsqu’elle s’est plongée dans la vie romanesque de ce personnage haut en couleur, elle nous répond : « sa capacité à affabuler, voire à mentir ! Sur son âge, ses origines sociales, son pays d’origine et même sur son prénom ! À un moment, il se faisait même appeler Roland ! Mais aussi, sa disposition à se réinventer, à n’importe quel âge. Ce qui est une belle leçon de vie. » Une complexité brillamment retranscrite à l’écran par Daniel Brühl qui trouve des partenaires de jeu de haut vol avec Théodore Pellerin, interprète toujours très juste d’un Jacques de Bascher indolent et provocateur, Alex Lutz qui prête ses traits à Pierre Bergé, nerveux et hautain et Arnaud Valois dans le rôle crucial d’Yves Saint Laurent. Un casting qui a l’étoffe nécessaire pour nous happer immédiatement dans les rivalités amoureuses et professionnelles qui jalonnaient alors la vie de Karl Lagerfeld. Un jeu d’acteurs qui s’inscrit dans la qualité globale de la mini-série à l’esthétique soignée et à la réalisation sans faute, assurée de concert par Jérôme Salle et Audrey Estrougo. Et un souci du réalisme qu’Isaure Pisani-Ferry a pris très à cœur : « J’ai rencontré Gilles Dufour, qui a longtemps été son assistant, puis son bras droit. Patrick Hourcade, son décorateur et meilleur ami ou encore Carlos Munoz, son filleul, pour avoir une idée précise de qui était Karl Lagerfeld dans les années 70. » Consciente du challenge de s’attaquer à un véritable mythe de la mode internationale, la jeune femme a dû, et a su, trouver le bon équilibre entre les codes d’écriture d’une fiction et l’exigence de ne pas éclabousser le nom d’une icône. ![]() Le résultat est une mini-série plus que réussie dont les sept épisodes sont à découvrir dès le 7 juin sur Disney+. [bs_show url="kaiser-karl"]Et pour ne pas perdre le fil narratif de la série, ajoutez Becoming Karl Lagerfeld sur votre profil depuis le site Betaseries ou sur l’application disponible sur iOS et Android. | |||
12 Jun 2024 | Présumé innocent, Jake Gyllenhaal au cœur d’un meurtre | ||
Un horrible meurtre bouleverse le bureau du procureur de Chicago. L’une de ses procureurs s’est retrouvée assassinée avec une mise en scène où elle était ballotée. Seulement ça ne s’arrête pas là, car un de ses collègues va être suspecté dans cette affaire, obligeant l’accusé à se battre pour garder sa famille unie. Si l’histoire de de Présumé innocent vous rappelle quelque chose, c’est bien normal, un film avec le même titre était sorti en 1990 adapté du roman éponyme de Scott Turow. Le film mettait en vedette Harrison Ford dans le rôle principal, tandis que dans cette nouvelle-mini série d’AppleTV+ c’est Jake Gyllenhaal qui endosse le rôle de Rusty Sabich. David E. Kelley est le showrunner de la série tandis que J.J. Abrams fait partie des producteurs exécutifs via sa société Bad Robot. Comme le film et le roman, la série en huit épisodes se concentre sur le suspense et l'exploration psychologique des personnages, tout en abordant des questions éthiques et morales au sein du système judiciaire. Dès la bande-annonce on comprend que la famille de Rusty Sabich n’est pas si solide qu’elle en a l’air puisque Rusty entretient une liaison avec Carolyn Polhemus (Renate Reinsve), la victime de l’histoire. Dès le deuxième épisode, on apprend que sa femme Barbara (Ruth Negga) est au courant de cette liaison qui a bien failli détruire leur famille, mais qu’ils ont réussi à surmonter ce temps dur ensemble. Plus qu’une enquête, c’est au cœur du bureau du procureur de Chicago que la série se déroule. On y voit donc les dessous juridiques d’une affaire amplement médiatisée. Quand les soupçons vont se tourner vers Rusty, ses principes mêmes sont remis en question. Gyllenhaal est brillant dans son personnage qui semble vraiment porter deux visages différents. L’un, comme bon père de famille et l’autre comme avocat retors avec des pulsions inavouables. Des flashbacks ponctuent les épisodes évidemment, où on revient sur sa relation avec Carolyn, les événements qui prouvent que certains témoins au procès se parjurent. En tant que thriller judiciaire, le film se plaçait déjà comme un incontournable du genre, mais la série permet de développer encore plus les ficelles de la justice ainsi que les personnages, notamment les secondaires comme le mentor de Rusty ou encore ses détracteurs. En effet, l’affaire a lieu quand le procureur général change, son ancien mentor est mis de côté tandis que son némésis remporte la victoire. C’est eux, Nico Della Guardia (O-T Fagbenle) et un jaloux Tommy Molto (Peter Sarsgaard), qui vont accuser Rusty du meurtre de Carolyn. Où est la vérité ? [bs_show url="presumed-innocent"]Présumé innocent est à découvrir dès le 12 juin sur AppleTV+. | |||
16 Jun 2024 | House of the Dragon saison 2 : la maison Targaryen plus déchirée que jamais | ||
Attendue pour le 17 juin sur Canal+ Suisse, la saison 2 de House of The Dragon s’inscrit dans la continuité temporelle des chapitres précédents. Ravagée par le décès de son fils Luke, tué par Aemond Targaryen, Rhaenyra souhaite plus tout se venger de cette disparition dont elle ne se remet pas. Un souhait que son oncle et mari, Daemon, va prendre au pied de la lettre, appliquant une loi du Talion bien personnelle. Une escalade qui déclenche un courroux aussi bien du côté des Targaryen/Hightower que celui de sa nièce, qui soupçonne sa douce moitié d’utiliser sa douleur en tant que mère pour porter à bien ses propres desseins. Une tension familiale que l’on retrouve également entre Otto Hightower et son petit-fils, Aegon II, qu’il trouve instinctif et peu astucieux dans ses stratégies de combat. Entre conseils de guerre sous tension et attentisme fortement critiqué, ce début de la saison 2 du prequel de Game of Thrones fait avancer doucement, mais sûrement, les pions narratifs que la saison 1 avaient placés de manière beaucoup plus rapide. House of The Dragon saison 2 : une guerre qui se consume lentementAprès presque deux ans d’absence, House of The Dragon est de retour ! La série produite par HBO et diffusée en France sur Max revient avec des épisodes dans lesquels règnent une haine plus vive que jamais entre les deux camps de la maison Targaryen. Emma d’Arcy brille toujours autant dans le rôle de Rhaenyra, la reine officieuse d’un royaume déchiré qui tente d’apporter une touche d’humanité dans un monde où règne le manque de pitié. En digne fille de son père. Olivia Cooke insuffle, elle, des nuances de jeu particulièrement intéressantes à une Alicent, déchirée entre ses convictions personnelles, en complète opposition avec les stratégies vindicatives de son fils, Aegon II (Ty Tennant) et de son amant, Sir Criston Cole (Fabien Frankel) et sa loyauté envers son camp. D’ailleurs, l’un des quatre premiers épisodes de cette nouvelle saison de House of The Dragon nous offre une confrontation inattendue et absolument savoureuse entre les deux héroïnes, antagonistes dans les faits, mais pourtant si proches dans leurs hésitations alors que leurs deux familles se dirigent inexorablement vers une Danse des Dragons qui s’annonce sanguinaire. Entre ces deux figures de proue, gravitent les personnages déjà introduits lors de la saison précédente : Otto (Rhys Evans), l’homme qui soufflait à l’oreille du roi, qui va subit un revers de taille dans ces nouveaux épisodes et évidemment Daemon Targaryen (Matt Smith), aussi imprévisible que loyal envers Rhaenyra qu’il aime et jalouse à la fois. Une saison deux bavarde à l’action retenue, qui risque de décontenancer les fans des chapitres précédents. Pour autant, si House of the Dragon est bien la progéniture de Game of Thrones, on se dit que ce ressort scénaristique est une simple technique permettant de reculer pour mieux sauter quand la tension entre la maison des Verts et celle des Noirs aura atteint son paroxysme et devra nécessairement exploser. [bs_show url="house-of-the-dragon"]Les huit épisodes de la saison 2 de House of The Dragon sont à retrouver sur Canal+ en Suisse tous les lundis à partir du 17 juin. | |||
23 Jun 2024 | Pour Marnie, un drame familial disponible sur france.tv | ||
Pour Marnie raconte l'histoire de Nicci et Andrew, interprétés par Sharon Horgan et Michael Sheen, un couple confronté à une décision déchirante concernant la vie de leur fille Marnie (Niamh Moriarty), atteinte d'une maladie grave neuro-vasculaire. Présent au festival Séries Mania 2022, le drame en quatre épisodes créé par Jack Thorne à qui on doit beaucoup trop de projets (Enola Holmes, The Eddy, His Dark Materials, la pièce Harry Potter and the Cursed Child…) en tant que scénariste fait fondre les cœurs. Best Interests en VO est inspirée par des histoires réelles de familles confrontées à des décisions médicales difficiles, Thorne a voulu créer une série qui non seulement divertit, mais aussi fait réfléchir. Même si l’histoire ne s’inspire pas d’une véritable affaire, au Royaume-Uni, il y a eu plusieurs affaires similaires. france.tv propose aujourd’hui la mini-série gratuitement. Et elle sera diffusée le 21 juin à 21h10 sur France 2. Dans le premier épisode, Nicci et Andrew apprennent que leur fille Marnie de 10 ans, souffre d'une maladie dégénérative incurable. Les médecins leur expliquent que l'espérance de vie de Marnie est limitée et que des décisions cruciales devront être prises concernant son traitement. Notamment, qu’il faut arrêter de la soigner et juste rendre sa fin de vie « confortable ». Cet épisode met en place le contexte émotionnel. L’une des forces de la série est probablement la joie de vivre de Marnie, le ciment de toute l’histoire. La jeune actrice qui l’incarne étant elle-même en fauteuil, a su capturer les difficultés motrices et la sensation d’être différente des autres enfants. Autour d’elle, ses parents avec des acteurs de premier ordre qui incarnent les doutes, le déchirement, d’un côté le refus de laisser mourir son enfant et de l’autre, le respect du conseil professionnel. Sharon Horgan et Michael Sheen sont puissants et exceptionnels. Mais leur fille aînée (Alison Oliver) n’est pas en reste. Elle sait que sa petite sœur requiert plus d’attention, mais c’est difficile de ne pas avoir de parents en quelque sorte. Elle-même est tiraillée par l’allégeance à ses parents. À ce niveau-là, on ne parle plus de bien ou de mal ou de moralité, mais juste des émotions humaines. La mini-série pose les enjeux clairs et les difficultés de la parentalité tout en mettant au centre la personne concernée. Jack Thorne étant un grand défenseur des droits des personnes handicapées et qui a déjà abordé la question à plusieurs reprises dans ses écrits, il remet en question le rôle du gouvernement et des autorités médicales sur le regard porté aux personnes handicapées qui sont souvent mises de côté et écartées. Dans la série, tous les partis présentent des arguments poignants et le spectateur devrait ressentir de l’empathie envers tout le monde. [bs_show url="best-interests"]
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26 Jun 2024 | La terre des femmes, balade générationnelle feel-good | ||
Créée par Ramón Campos et Gema R. Neira, cette dramédie est une adaptation du roman à succès de Sandra Barneda. La terre des femmes remet au centre les femmes et la transmission intergénérationnelle de la grand-mère à la petite-fille en passant par la mère, qui redécouvrent le sens de la famille. Que ce soit par son titre anglais Land of Women ou espagnol, Tierra de mujeres, la série raconte l'histoire de Carmen, interprétée par Eva Longoria, une femme qui voit sa vie bouleversée lorsque des secrets de famille refont surface. Après que son mari soit impliqué dans une affaire de fraude, Carmen et sa mère, ainsi que sa fille adolescente, doivent fuir New York pour se réfugier dans un petit village espagnol, l'endroit où Carmen a grandi. Là-bas, elles cherchent à reconstruire leur vie tout en faisant face à des révélations inattendues et à des conflits familiaux profonds. Avec autant d’anglais que d’espagnol, la série promet des larmes et du rire. Eva Longoria emmène Carmen Maura (qu’on reconnait pour les films d’Almodovar) et une nouvelle Victoria Bazúa dans la campagne au nord de l’Espagne d’où elles sont originaires. Là-bas, elles y croisent Santiago Cabrera qui va les loger. Le casting regroupe donc des visages familiers qui s’amusent énormément. Certaines personnes commenceront peut-être la série pour Eva Longoria, mais c’et véritablement Carmen Maura qui vous ravira. Au-delà de la thématique familiale qui reste le cœur de l’histoire, il y a une véritable bouffée d’air frais dans La terre des femmes. Seraient-ce les paysages magnifiques qui font voyager ou tout simplement l’histoire sans prise de tête ? Dans la petite ville de La Muga, tout le monde se connait, et tout le monde garde un œil ouvert pour les autres. Le clash entre citadines et milieu rural va amener à de nombreuses situations comiques. Certes, le côté « mon mari doit des sous à des gens qui risquent de me tuer » n’est pas si tranquille que ça, mais ce dernier titre d’AppleTV+ rejoint la catégorie d’Acapulco où le divertissement est présent pour tout le monde. On y ressent de la nostalgie où personne n’est pressé et on profite juste des images. [bs_show url="land-of-women"]Parfaite pour l’été pour respirer au milieu des séries beaucoup plus sombres, cela faisait longtemps qu’on n’avait pas vu Eva Longoria sur petit écran et ça fait du bien. Direction AppleTV+ pour regarder la première saison de La terre des femmes. | |||
29 Jun 2024 | 90210, à revoir sur Prime Video | ||
Si vous avez grandi dans les années 90, il y a de fortes chances que vous ne soyez pas passés à côté des aventures des jeunes de Beverly Hills 90210. Quand la série a pris fin en l’an 2000, elle a laissé un vide dans le cœur de ses fans. C'est pourquoi l'annonce en 2008 d'une suite moderne, sobrement intitulée 90210, le code postal culte, a suscité une vague de nostalgie. L’intégrale de la nouvelle version est disponible sur Prime Video, et même si sur certains points elle a un peu vieilli, sur d’autres elle trouve une forme de rédemption. Pour réussir le pari de faire revivre l'univers de Beverly Hills, la série 90210 a réuni une équipe créative talentueuse. Darren Star, le créateur de l'originale (avec Aaron Spelling), cède cette fois-ci la place à Rob Thomas (créateur de Veronica Mars) pour le pilote, avec Gabe Sachs et Jeff Judah (connus pour Freaks and Geeks) en tant que producteurs exécutifs. Plus tard, la série voit l'arrivée de Rebecca Rand Kirshner Sinclair (Gilmore Girls) qui injecte un nouvel élan à partir de la deuxième saison. Cette combinaison de talents issus de différentes générations de la télévision a permis à 90210 de se forger une identité propre tout en honorant son héritage. La série suit la famille Wilson qui déménage du Kansas pour s'installer à Beverly Hills. Harry Wilson (Rob Estes) accepte un poste de directeur au West Beverly Hills High School, l'école qu'il avait fréquentée autrefois. Sa femme Debbie (Lori Loughlin) et leurs deux enfants, Annie (Shenae Grimes) et Dixon (Tristan Wilds), doivent s'adapter à cette nouvelle vie luxueuse et souvent superficielle de Beverly Hills. Annie, une adolescente douce et enthousiaste, et Dixon, son frère adoptif, se retrouvent rapidement plongés dans le monde des intrigues de lycéens riches et privilégiés. Ils rencontrent une galerie de personnages hauts en couleur : Naomi Clark (AnnaLynne McCord), la cool girl du lycée ; Ethan Ward (Dustin Milligan), le beau gosse en couple avec Naomi ; Silver (Jessica Stroup), une rebelle créative ; Navid Shirazi (Michael Steger), passionné de journalisme et geek sur les bords ; et Adrianna Tate-Duncan (Jessica Lowndes), une actrice en herbe avec des problèmes de dépendance. Glamour, désillusions, on va les suivre au lycée et après. La présence épisodique de personnages originaux comme Kelly Taylor (Jennie Garth) et Brenda Walsh (Shannen Doherty), dans des rôles de soutien, crée un lien nostalgique puissant pour les fans de la première heure. Kelly, maintenant conseillère d'orientation, et Brenda, devenue actrice et metteuse en scène, apportent une continuité et un passage de flambeau symbolique aux nouveaux personnages. Par la suite, le casting originel a tenté une série BH90210 un peu plus meta où ils jouaient leurs propres rôles, une excellente idée qui malheureusement n’était pas tombée au bon moment. [bs_show url="90210"]90210 réussit en grande partie à capturer l'essence de Beverly Hills 90210, tout en apportant une perspective contemporaine. La série originale était pionnière dans sa représentation des défis des adolescents, abordant des sujets tabous comme la drogue, le sexe, et la superficialité de Beverly Hills, qu’on retrouve dans cette nouvelle version. | |||
02 Jul 2024 | Teen Wolf : l’intégrale désormais disponible sur Prime Video | ||
Avis aux fans de surnaturel et de lycanthropie : Prime Video propose désormais l’intégrale de Teen Wolf ! Originellement lancée sur MTV, la série se concentre sur Scott McCall, un lycéen qui se fait mordre par un loup-garou alors qu’il se promène dans les bois avec son meilleur ami, Mieczyslaw « Stiles » Stilinski. Une mésaventure qui va complètement transformer le quotidien du héros, dorénavant en proie à des transformations inattendues et surtout, à des facultés physiques décuplées. Les deux amis vont tenter de poursuivre leur vie dans une normalité plutôt relative entre leurs émois d’adolescents et des créatures plus ou moins fantastiques qui ont maille à partir avec les héros. Teen Wolf : la lycanthropie comme symbole des affres adolescentesImager les problèmes et les questionnements liés au passage délicat où l’on laisse l’enfance pour entrer dans le monde adulte avec tout ce qu’il entraîne de déceptions et de leçons, Buffy l’avait déjà fait en 1997 alors qu’elle avait la lourde charge de défendre Sunnydale de la bouche de l’enfer. Eh bien, chaque décennie semble avoir son vaillant défenseur puisque au début des années 2010, il se nomme Scott McCall (Tyler Posey). D’étudiant nageant dans un anonymat profond, le jeune homme mue en athlète aux facultés physiques incroyables au risque de s’attirer les foudres des « jock », les élèves beaux, sportifs et populaires qui peuplent tous les lycées américains. Et comme Buffy, Scott est contraint à rapidement s’habituer aux grandes responsabilités qui accompagnent ce nouveau pouvoir. Et être catapulté beaucoup trop rapidement dans un monde adulte dont il va devoir apprendre les codes et les sacrifices. Fort heureusement, il ne sera jamais seul dans ses différentes quêtes : il pourra compter tout d’abord sur son meilleur ami, Stiles (Dylan O’Brien), un complice indéfectible qui le seconde contre vents et marées, tout en prenant en charge le rôle de caution comique de la série. Et découvrant l’amour pour la première fois, il rencontre Allison (Crystal Reed), fille d’un… chasseur de loup-garou ! Une romance interdite, à la Roméo et Juliette, et intense va alors naître entre les deux tourtereaux qui rappelle l’exaltation des premières amours adolescentes que l’on pense indestructibles. Parfaitement taillé pour l’audience de MTV, Teen Wolf a laissé sa griffe dans le paysage audiovisuel international comme une fiction hybride, mêlant habilement action et profondeur, drame et humour. [bs_show url="teen-wolf-2011"]L’intégrale de Teen Wolf, soit 6 saisons pour 100 épisodes, sont à retrouver depuis le 1er juillet 2024 sur Prime Video ! Et pour ne rien perdre des aventures de Scott et de Stiles, ajoutez la série sur votre profil Betaseries ou via l’application disponible sur iOS et Android. | |||
03 Jul 2024 | Such Brave Girls sur Canal + : l’humour noir dans les veines | ||
Attention alerte pépite sérielle ! Disponible sur Canal+ dès aujourd'hui, Such Brave Girls est un bijou de fiction à voir absolument ! Kat Sadler, la créatrice de la série et interprète de Josie, l’aînée des deux sœurs, présente son projet comme « l’histoire de trois losers narcissiques obsédés jusqu’à la pathologie de ce que les autres pensent d’eux* » et c’est justement ce décalage entre les vrais états d’âmes des héroïnes et les apparences qu’elles veulent donner qui rend la narration de Such Brave Girls particulièrement réussie. Deb (Louise Brealey, Molly dans Sherlock) est une mère solo en détresse financière, à la recherche désespérée d’un mari riche qui pourra la sortir du marasme financier dans lequel elle s’enfonce chaque jour un peu plus. Josie (Kat Sadler donc) est une jeune femme en proie à des crises d’angoisse, timide et peu sûre d’elle. Au contraire de sa jeune sœur Billie (jouée par Lizzie Davidson, sœur de Kat Sadler dans la vie également) égocentrique et peu futée, convaincue que le dealer de drogue qui la traite comme une moins-que-rien est l’homme de sa vie. Such Brave Girls : comédie familiale officielle, satire sur les dysfonctionnements mentaux officieuseRécompensée aux British Academy Television Awards 2024 – l’équivalent britannique des Emmy Awards américains – comme meilleure série comique, Such Brave Girls est une fiction drôle. Très drôle. De ce genre de comédie qui vous prend par surprise avec une ligne de dialogue si hilarante, qu’elle vous oblige à prendre une pause pour la savourer complètement – et reprendre ses esprits – avant de continuer. Des dialogues, semblent-ils, sculptés sur les trois héroïnes qui les délivrent chacune avec un style et un rythme bien particuliers, mais toujours avec une brillance incroyable. Des héroïnes, par ailleurs, si désespérées à l’idée de cacher leurs sentiments, voire leur misère psychologique, qu’elles en deviennent comiques. Mais Kat Sadler n’a pas opté pour la solution de facilité en façonnant des personnages monolithiques et attendus. Deb, Josie et Billie ne sont pas dupes quant à leurs propres dysfonctionnements mentaux, elles les ont même entièrement intégrés à leur vie quotidienne comme une habitude aurait sa place dans une routine bien établie. Ainsi, les filles savent que leur mère, pourtant sans le sou, n’hésite pas à offrir des séances de shopping à ses filles lorsqu’elles sont tristes. De la même manière, il est clairement établi que Josie est née d’une grossesse non désirée ou que son manque de charisme fait que sa famille oublie parfois qu’elle est dans la pièce. Une normalisation des traumas psychologiques qui se fait à travers le prisme d’un humour noir, impitoyable et frontal que l’on savoure tout au long de cette première saison de Such Brave Girls qui s’est placée dans mal dans la liste des séries de juillet à ne pas manquer ! [bs_show url="such-brave-girls"]La première saison de Such Brave Girls, composés de 6 épisodes de 30 minutes, est à retrouver sur Canal+ dès le 3 juillet à 22h15, à raison de deux chapitres par semaine, ou en intégrale sur MyCanal dès le premier jour. Pour ne rien perdre des aventures de Deb, Josie et Billie, ajoutez la série sur votre profil Betaseries, directement depuis le site ou via l’application disponible sur iOS et Android. *BBC.com media centre | |||
06 Jul 2024 | Boat Story : dealer, mode d’emploi | ||
Après l'avoir découverte au Geneva International Film Festival l'an passé, c'est au public français de découvrir le nouveau thriller Applebury, petite ville côtière et fictive du Royaume-Uni. Janet est ouvrière dans une usine, célibataire depuis que son compagnon l’a délaissée pour un « modèle plus jeune » et contrainte de rester à distance de celui qu’elle considère comme son fils. Suite à un accident du travail dû à une erreur de son supérieur, elle perd sa main gauche et se retrouve, du jour au lendemain, sans travail. Samuel, lui, est un proéminent avocat londonien, obligé de quitter la capitale britannique après avoir dilapidé sa fortune au jeu. Un jour qu’ils se promènent chacun sur la même plage, Janet et Samuel découvrent un bateau échoué, avec à son bord deux corps et une cargaison de cocaïne. Poussés par leur détresse financière, ils décident de dérober la drogue afin de la revendre. Mais ne s’improvise pas dealer qui veut, et ce vol va déclencher le courroux de nombreuses personnes. C’est ainsi que commence cette Boat Story disponible sur Canal+ ! Une histoire de bateau qui oscille entre de nombreux genres télévisuelsDisons-le tout de go : Boat Story est une très bonne série ! Moins dans l’originalité de ses prémices – des inconnus trouvent de la drogue et décident de la revendre – que dans le traitement de ses intrigues. Un traitement éclectique et ambitieux qui nous réserve dans le désordre, des intertitres à l’instar des films muets proposant des textes tels que « tous les héros ne mangent pas de gambas avec de la sauce aux haricots noirs », des sauts dans le temps, passé et futur, ou encore un narrateur sarcastique (Ólafur Darri Ólafsson) capable de se moquer ouvertement des différents personnages. Des personnages particulièrement réussis et risibles, parce que terriblement humains. Ainsi, quand Samuel (Paterson Joseph) cherche à se faire passer pour un dealer international, il fait une rapide recherche en ligne pour trouver à quelle organisation il pourrait appartenir. Ou lorsque l’un des sbires du Tailleur (Tchéky Karyo), le parrain local, n’arrive pas à se repérer dans le commissariat qu’il est en train de prendre d’assaut, il demande à l’un des otages de lui lire le plan (qu’il tenait à l’envers). Mais la vraie force de Boat Story, c’est son parfait dosage entre les différents sentiers télévisuels qu’elle emprunte : celui de la comédie évidemment, du drame, distillé çà et là par Janet (Daisy Haggard), de l’action toujours rondement menée, mais aussi celui… de la comédie musicale ! La série parvient même à insuffler une savante dose de mystère qui ne manque pas de happer le public ! Une « histoire de bateau » qui n’est pas près de boire la tasse ! [bs_show url="boat-story"]Les 6 épisodes de Boat Story sont diffusés à partir du 4 juillet sur Canal+ à raison de deux épisodes par semaine. Si vous désirez, en revanche, accéder à la série dans son intégralité : rendez-vous sur MyCanal. Pour ne rien perdre des aventures incroyables de Janet et Sam, ajoutez Boat Story sur votre profil Betaseries, directement depuis le site ou via l’application disponible sur iOS et Android. | |||
09 Jul 2024 | SupraCell : des super-héros ultra-ordinaires | ||
Dans SupraCell (ou Supacell en VO), disponible sur Netflix depuis le 27 juin, cinq inconnus habitant la banlieue sud-est de Londres connue pour ses inégalités très fortes, se découvrent soudainement des superpouvoirs. Michael est un livreur stable et posé qui vient de demander sa petite amie en mariage. Alors qu’il se fait mortellement attaquer, il réalise qu’il peut voyager dans le temps. Tazer, auteur de l’agression, comprend, lui, qu’il a désormais le pouvoir d’invisibilité. Andre est un père de famille au chômage, inopinément investi d’une force surhumaine, alors que Nadine essaye de comprendre ses soudaines habilités télékinétiques. Enfin, Rodney, un dealer de marijuana, se révèle comme un superhéros doté d’une vitesse incroyable. Alors qu’ils sont menacés par une organisation mystérieuse, ils vont devoir se reconnaître, s’apprivoiser et trouver un moyen de lutter ensemble pour se préserver et protéger leurs proches. SupraCell : des humains aux « super cellules »Digne successeur de Heroes ou de Misfits – une autre série britannique – Supracell, fiction made in Netflix, se concentre, elle aussi, sur des êtres ordinaires qui expérimentent soudain l’extraordinaire grâce ou à cause d’une maladie appelée la drépanocytose. Des êtres, on ne peut plus différents, qui vont devoir placer leur destin entre les mains des uns et des autres alors qu’ils sont de parfaits étrangers. Un saut dans le vide qui ne va pas se faire sans mal, notamment pour Michael (Tosin Cole), contraint de se lier à Tazer (Josh Tedeku), un as du couteau et chef de gang, qui évolue à des années-lumière de sa vie stable et organisée. Michael qui forme, par ailleurs, avec sa fiancée Dionne (Adelayo Adedayo) le cœur, voire le corps émotionnel de la série. Le couple a beau être jeune, il est d’une solidité rare, apportant ainsi un vent de fraîcheur dans un panorama télévisuel qui a toujours beaucoup de difficultés à écrire des relations saines et durables. Et si la galerie – nombreuse – de personnages demande d’emblée une attention particulière de la part du public, le fait d’avoir choisi des protagonistes aussi éclectiques fait naître des dynamiques tout à tour amicales ou familiales riches. Sabrina (Nadine Mills), une infirmière douée et dévouée avec la tête sur les épaules, vit avec sa sœur Sharleen (Rayxia Ojo), impulsive et bavarde. Andre (Eric Kofi-Abrefa) est le père absent en phase de rédemption d’un adolescent timide et Rodney (Calvin Demba), le plus jeune des cinq superhéros, place l’amitié avec Spud (Giacomo Mancini) au-dessus de tout. Des valeurs positives qu’a voulu mettre en avant Rapman, de son vrai nom Andrew Onwubolu, qui endosse de multiples casquettes créatives dont celle de réalisateur. Et s’il n’en est pas à son coup d’essai, on peut que saluer le soin qu’il a voulu apporter à l’esthétique et aux effets spéciaux de SupraCell, en en faisant un produit télévisuel de bonne facture. [bs_show url="supacell"]Les six épisodes de SupraCell (Supacell) sont à retrouver sur Netflix depuis le 27 juin. Pour ne pas perdre le fil de la narration de la série, ajoutez la série sur votre profil Betaseries, directement depuis le site ou via l’application disponible sur iOS et Android. | |||
10 Jul 2024 | Sunny : le robot meilleur ami de l’homme | ||
Après des titres comme The Big Door Prize ou Severance, AppleTV+ aime proposer des séries d’anticipation proches du réel qui nous font questionner notre humanité. Grâce à Sunny, Apple TV+ nous fait voyager dans le futur et nous plonge dans la vie pleine de (mauvaises) surprises de Suzie, une Américaine vivant à Kyoto. Alors qu’elle vient de perdre son mari et son fils dans un accident d’avion, elle reçoit un robot de compagnie, Sunny, pensé et fabriqué par ImaTech, la société pour laquelle travaillait son époux. Elle l’accepte à contrecœur, mais au fur et à mesure que les jours passent, elle va trouver dans la machine, une alliée précieuse, prête à tout pour aider Suzie à désépaissir le mystère qui plane autour de la disparition de sa famille. Sunny : une série d’anticipation très réalisteSunny aime troubler les pistes ! Si son titre « ensoleillé » laisse présager une fiction légère et pleine de chaleur, la réalité des intrigues tendrait plutôt dans la direction opposée ! La série penche, en effet, du côté du drame, avec une bonne dose de mystère et quelques touches çà et là d’humour. Et trouver l’équilibre juste entre ces différents genres n’est pas toujours chose aisée. Et c’est précisément là que le bât blesse pour cette série originale signée Apple TV+ : dans le passage parfois maladroit d’un genre à un autre. Pour autant, la fiction est une photographie saisissante d’une réalité futuriste, quoique palpable, dans laquelle les robots pensent comme des humains, ou une simple oreillette permet la traduction instantanée d’une langue étrangère et les téléphones portables, ultra-puissants, ressemblent à des polaroids améliorés. Un avenir qui ne semble pas si lointain, mais décrit ici sans manichéisme ni accusation. Un choix scénaristique particulièrement bienvenu, a fortiori, quand on sait combien les fictions ont tendance à diaboliser les avancées technologiques. Néanmoins, le fait même de laisser une place si importante aux robots, aussi attachants soient-ils – et Sunny (qui utilise la voix de Joanna Sotomura) l’est particulièrement – distille une froideur qui peut rendre l’accès à la série difficile. Fort heureusement, Rashida Jones, qui a cette capacité rare de charger d’ironie n’importe quelle phrase de dialogue, parvient à insuffler de l’humanité à cet ensemble volontairement stérile. Sunny donne, en outre, à l’actrice l’opportunité de faire montre de ses talents de jeu au fur et à mesure que son personnage, Suzie encaisse les phrases cinglantes de sa belle-mère (Judy Ongg) ou découvre les vraies activités de son mari, Masa (Hidetoshi Nishijima). Les dix épisodes de la série offrent son lot de rebondissements avec, en filigrane, une machination qui se révèle doucement, mais sûrement par l’enquête menée de manière chaotique, voire comique, mais efficace par Suzie. [bs_show url="sunny"]Les dix épisodes d’environ 30 minutes de Sunny sont à retrouver sur Apple TV+ à partir du 10 juillet. | |||
15 Jul 2024 | Lee Jung-jae de The Acolyte : « La série raconte l'ère d'avant Star Wars » | ||
Arrivée sur Disney+ le 5 juin dernier, The Acolyte se distingue des autres séries Star Wars par sa chronologie : à savoir que son action prend place plusieurs dizaines d'années avant l’Épisode 1 : La Menace Fantôme alors même que les fonctions des Chevaliers Jedi n’ont pas encore été totalement définies. Maître Sol est justement l’un de ces primo-jedi. Interprété par Lee Jung-jae, que nous avons interviewé lors du 63e festival de télévision de Monte-Carlo, Sol est « quelqu'un qui possède la fois à un grand cœur mais qui est très solitaire. Une solitude qui lui permet de reconnaître et de comprendre celle des autres. » a déclaré l’acteur. Un trait que Lee Jung-jae a voulu absolument insuffler à ce personnage profondément loyal et humain. D’ailleurs, souligne l’acteur sud-coréen, la série ne cherche pas à dépeindre des Jedi omniscients, loin de là « Comme The Acolyte raconte l'ère d'avant Star Wars que l'on connait, à l'époque de la Haute République, nous avons voulu montrer un ordre qui tente, tant bien que mal, de maintenir la paix. Qui fait des erreurs puis cherche à les réparer. » Une récurrence dans cette fiction originale de Disney+, dont le dernier épisode sera diffusé le 17 juillet, « qui suit de nombreux personnages, faillibles et friables, qui essaient de rattraper certaines choses qui ont mal tourné. » confie-t-il. The Acolyte : une série aussi destinée aux néophytes de l’univers Star WarsEt si pour jouer Maître Sol, Lee Jung-jae s’est complètement immergé dans la saga interstellaire, le fait que The Acolyte se situe au début de tout, permet de créer une nouvelle porte d’entrée pour les fans de séries qui ne seraient pas familiers avec la mythologie. Pour autant, l’acteur a voulu « connaître parfaitement l'univers de Star Wars avant de commencer à jouer. » Et de poursuivre « J'avais déjà visionné les films et les séries TV dérivées, mais j’ai voulu les revoir dans l'ordre chronologique pour savoir quels traits des Jedi je pouvais conférer à Sol et quelles qualités allaient lui être propre. » Un travail rigoureux et nécessaire qui a permis de créer un personnage tout en nuances. Connu pour Squid Game et maintenant, The Acolyte, Lee Jung-jae est un grand fan de télé et nous le prouve lorsqu’on lui demande quelles séries il conseillerait de regarder : « Il y en a trop ! Mais si je devais choisir : La Chronique des Bridgerton, Le Jeu de la reine, Le Sympathisant, mais surtout The Acolyte (rires) ! » [bs_show url="the-acolyte"]Le huitième et dernier épisode de The Acolyte sera diffusé sur Disney+ le 17 juillet, mais les épisodes précédents sont toujours disponibles sur la plateforme. Le 63e Festival de Télévision de Monte-Carlo, dont Betaséries était partenaire, s'est déroulé du 14 au 18 juin 2024. Pour ne pas perdre le fil de votre visionnage, ajoutez la série à votre profil Betaseries, directement depuis le site ou via l’application disponible sur iOS et Android. | |||
11 Jul 2024 | Magnum, un classique revisité | ||
Dans la famille des reboots, je demande Magnum. Démarrée en 2018, cette réinvention moderne de l'iconique série des années 80 a su trouver un équilibre parfait entre hommage et innovation, offrant ainsi une expérience télévisuelle rafraîchissante et excitante. L'originale Magnum, diffusée de 1980 à 1988, mettait en vedette Tom Selleck dans le rôle de Thomas Magnum, un détective privé charismatique opérant à Hawaï. La nouvelle version reprend cette prémisse, mais avec un twist moderne. Après être rentré d'Afghanistan, Thomas Magnum, un officier honoré de l'unité d'élite des SEAL de la Marine américaine, opte pour un changement de carrière en devenant un détective privé. Cette fois-ci Jay Hernandezendosse le rôle titre. L’acteur réussit à capturer l'essence du personnage avec un mélange de charme, d'humour et de détermination, tout en apportant sa propre touche personnelle (la moustache en moins). La saison 4 de la série est actuellement en cours sur TF1 et rattrapable sur TF1+. Après avoir servi en Afghanistan, Magnum s'installe à Hawaï et utilise ses compétences militaires pour devenir détective privé. Il vit dans la maison d'un écrivain célèbre, Robin Masters, où il occupe une maison d'amis en échange de services de sécurité. Aux côtés de Magnum, on fait la connaissance de Juliet Higgins (Perdita Weeks), une ancienne agent du MI6 qui travaille comme majordome pour Robin Masters. Pour rappel, Perdita Weeks incarne une version féminine du personnage d'Higgins, interprété par John Hillerman dans la série originale. Bien que leur relation soit tendue au début, un respect mutuel et une amitié sincère se développent rapidement entre eux. Avec des affaires hebdomadaires et un fil conducteur sur la saison, Magnum est un procédural moderne. La saison 3 avait été très rude pour nos héros, avec notamment l’enlèvement de Higgins. Magnum et Higgins avaient enfin reconnu la profondeur de leur amitié, tout en laissant entendre une possible romance naissante. Cependant, cette perspective était compliquée par les sentiments persistants de Magnum pour son ex, Hannah, et par les conflits internes de Higgins concernant leur dynamique professionnelle et personnelle. Enfin, les autres personnages secondaires gagnent aussi de l’importance, TC et Rick seront plus présents cette saison. Leur passé de militaires joue un rôle crucial dans la série, avec de nombreux flashbacks de missions en Afghanistan et le traumatisme qui en découle. Bien que la nouvelle série prenne des libertés créatives, elle reste profondément respectueuse de l'originale. Les clins d'œil et les références à la série des années 80 sont nombreux et bien intégrés, ce qui pourra plaire aux fans de la première génération tout comme aux nouveaux. Bien évidemment, la célèbre Ferrari rouge de Magnum est toujours présente. On y garde un format épisodique de procedural L'une des caractéristiques les plus mémorables de la série originale était son cadre idyllique à Hawaï (en incluant la chemise à fleurs), et la nouvelle série ne déçoit pas sur ce plan. Les paysages paradisiaques, les plages de sable blanc et la culture hawaïenne sont magnifiquement capturés, quelques décennies n’auront rien changé. [bs_show url="magnum-pi"]On souhaite à ce reboot une longévité semblable à sa série mère ! Vous pourrez découvrir la saison 4 sur TF1+. | |||
14 Jul 2024 | Dix pour cent, l’une des meilleures comédies françaises | ||
Dix pour cent, diffusée pour la première fois en 2015 sur France 2, s'est rapidement imposée comme une série culte dans le paysage télévisuel français. Créée par Fanny Herrero, cette série est inspirée d'une idée originale de Dominique Besnehard, ancien agent artistique ou impresario comme on dirait, renommé. Besnehard, fort de son expérience dans l'industrie du cinéma, a souhaité partager les dessous souvent méconnus de ce milieu. En collaboration avec Herrero, ils ont créé une série authentique, mêlant humour et réalisme, qui a conquis le public dès ses débuts. En collaboration avec Herrero, ils ont créé une série authentique, mêlant humour et réalisme, qui a conquis le public dès ses débuts. Il faut dire que voir des acteurs français ne pas se prendre au sérieux, c’est assez rare pour le souligner, et c’est bien là le cœur de la série, inviter des acteurs qui jouent une version différente de leur propre rôle, comme on a pu le voir avec la comédie britannique Extras par exemple. L’intégralité est de retour sur france.tv, et c’est l’occasion de la (re)découvrir gratuitement. La série nous plonge dans l'agence artistique ASK (Agence Samuel Kerr), où les agents se battent pour leurs talents tout en jonglant avec les crises personnelles et professionnelles. L’histoire commence à la mort du fameux Samuel, créant des questionnements sur la suite de la survie de l’agence. Chaque épisode met en scène une nouvelle star du cinéma français, jouant son propre rôle dans des situations inspirées de la réalité. Cette immersion dans le quotidien des agents artistiques, avec leurs propres arcs narratifs, offre un regard inédit sur le monde du show-business. En s'inspirant des vraies anecdotes de Besnehard, la série parvient à capturer les absurdités et les défis du métier d'agent artistique avec une touche d'humour irrésistible. Les téléspectateurs sont attirés par cette combinaison de drame et de comédie, qui dépeint de manière réaliste les rouages de l'industrie cinématographique. La série doit également son succès à son casting exceptionnel dans le rôle des agents. Thibault de Montalembert incarne Mathias Barneville, un agent charismatique et parfois manipulateur, prêt à tout pour ses clients et pour l'agence. Camille Cottin, dans le rôle d'Andréa Martel, agent talentueuse et sans compromis, se bat pour concilier sa vie professionnelle intense avec sa vie personnelle. Pour l’anecdote, le personnage d'Andréa est inspiré d’Élisabeth Tanner, agente de stars, ajoutant une couche supplémentaire de réalisme et de profondeur à la série. Ensuite on a Grégory Montel, en Gabriel Sarda, qui apporte une touche d’humanité et de vulnérabilité, tandis que Liliane Rovère, dans le rôle d'Arlette Azémar, apporte sagesse et expérience en tant que doyenne de l’agence. Les assistants ne sont pas en reste, la série a notamment aidé à propulser la carrière de Laure Calamy. Chaque épisode présente une nouvelle star, confrontée à des situations souvent exagérées mais toujours inspirées de la réalité. Cécile de France ouvre le bal dans le tout premier épisode, où elle doit faire face à un refus de Hollywood en raison de son âge. Juliette Binoche, quant à elle, oscille entre le glamour du Festival de Cannes et des situations comiques, offrant un épisode mémorable. Isabelle Huppert, connue pour son sérieux, se montre dans une situation où elle doit jongler entre plusieurs tournages simultanément, ce qui donne lieu à des scènes hilarantes. Jean Dujardin se prépare de manière exagérée pour un rôle, allant jusqu'à vivre comme un ermite, tandis que Monica Bellucci cherche un compagnon "normal", dévoilant une facette touchante et amusante de l'actrice. [bs_show url="dix-pour-cent"]Le succès de Dix pour cent ne s'est pas limité à la France. La série a été exportée à l'international sous le titre Call My Agent! Son succès a même conduit à la production de remakes dans plusieurs autres pays dont une version anglaise. Vous pourrez retrouver les quatre saisons de Dix pour cent sur france.tv. | |||
17 Jul 2024 | The Bear saison 3 : dans la tête de Carmy | ||
Depuis ses débuts, The Bear s’est rapidement imposée comme une série innovante et incontournable avec une recette simple mais efficace : des personnages profonds, une immersion réaliste dans le monde de la restauration et une narration qui casse les codes sériels. La série de FX créée par Christopher Storer, suit les aventures de Carmen "Carmy" Berzatto (Jeremy Allen White) et de son équipe dans un petit restaurant de Chicago. Elle réussit à mélanger habilement drame, humour et moments de pure humanité. La saison 3 ne déroge pas à cette règle et pousse même les curseurs encore plus loin. Elle arrive sur Disney+ ce 17 juillet. Alors, où en sommes-nous au début de cette troisième saison ? Après avoir hérité du restaurant familial "The Beef", Carmy a pris la décision audacieuse de transformer ce modeste établissement en un temple de la haute gastronomie dans la saison 2. Une décision qui n'est pas sans risques et qui va entraîner son lot de tensions et de drames. Le dernier épisode le voyait enfermé dans sa chambre froide puis sujet à une dépression nerveuse, tandis que tout le monde servait le premier dîner du nouveau restaurant The Bear. L'équipe, que l'on a appris à connaître et à aimer, doit désormais s'adapter à ce changement radical. Sydney (Ayo Edebiri qu’on ne présente plus et qui est certainement la favorite de beaucoup), sa sous-cheffe talentueuse mais souvent stressée, doit apprendre à gérer une brigade sous une pression accrue. Richie, le cousin un peu bourru mais au grand cœur, doit trouver sa place dans cette nouvelle dynamique. Et les autres membres de l'équipe, chacun avec leurs particularités et leurs histoires, contribuent à rendre cette saison riche en émotions et en rebondissements. Cette saison, on accorde un peu moins de temps à l’équipe, même s’ils ont tous leurs temps forts, au profit des tourments internes de Carmy. De ses mentors à sa famille, à son (ex) petite-amie, les images montrent qu’un nuage noir plane dans sa tête. La recherche culinaire continue dans ces nouveaux épisodes, avec comme objectif de décrocher une étoile Michelin. Toute la saison se déroule sur quelques jours et cela ne laisse pas forcément le temps d’avoir une véritable évolution, contrairement à la saison précédente où chaque personnage était au centre d’un épisode. Pourtant, ils ont bien leurs défis personnels à relever. C’est un parti pris par Storer qui pourra en surprendre plus d'un. Visuellement, The Bear reste fidèle à son style unique. Les plans rapprochés sur les plats, les gestes des chefs et l'agitation de la cuisine créent une atmosphère immersive. La réalisation, toujours aussi soignée, joue habilement avec les lumières et les angles pour mettre en valeur à la fois la beauté et la dureté du milieu culinaire. Les moments de calme, souvent marqués par des échanges intimes entre les personnages, contrastent avec les disputes fréquentent et les voix qui s’élèvent. Oui, ça braille, ça crie, dans des lieux assez fermés en plus donc parfois il y a une surcharge d’émotions. Mais The Bear se démarque toujours autant du reste du paysage télévisuel dans ce qu’elle propose. [bs_show url="the-bear"]Le concept de cette saison 3 est différent des précédentes, et si on se demandait si Storer était capable de se renouveler, la réponse est clairement oui. Et c’est à découvrir en exclusivité sur Disney+. | |||
18 Jul 2024 | Little Women sur arte.tv : les débuts à la télévision de Maya Hawke | ||
Ces Little Women aussi célèbres, ce sont Jo, Meg, Beth et Amy March, quatre sœurs aussi soudées que différentes. Jo, aventurière et faisant fi des conventions de l’époque, se rêve écrivaine. Margareth « Meg », responsable et mesurée, est aux antipodes de Jo avec laquelle elle partage, pourtant, un lien solide. Beth, elle, est introvertie et passe ses journées à aider sa mère, Marmee, aux tâches ménagères. Enfin, Amy est la plus jeune des quatre sœurs et la plus envieuse de ses aînées. Depuis le départ de leur père à la guerre, elles vivent dans une aisance relative, mais dans un bonheur bien réel. La série, disponible sur arte.tv, raconte le quotidien de ces quatre héroïnes entre disputes familiales et premiers émois amoureux. La famille March incarnée par des noms connus de la télévisionRoman publié à l’origine en deux volumes en 1868 et 1869, Les Quatre Filles du Dr March (en version française) a fait l’objet de nombreuses adaptations aussi bien cinématographiques que télévisuelles. Little Women fait partie de cette dernière catégorie. Et si cette fiction britannique a été diffusée sur la BBC en 2017, elle est aujourd’hui présente sur Arte.TV pour le plus grand bonheur des fans du livre, qui est devenu un classique de la littérature américaine, ou encore des fictions historiques. Puisqu’à travers les aventures plus ou moins heureuses des quatre héroïnes, on prend la mesure de la désolation créée par la Guerre de Sécession aux États-Unis et des répercussions sur les proches des hommes appelés au combat. Une désolation que tente d’endiguer tant bien que mal la famille March alors qu’elle traverse, elle aussi, des problèmes aussi bien financiers que personnels. Une générosité déjà bien présente dans le livre original auquel Heidi Thomas, la scénariste, a voulu rester fidèle. Ce n’est donc pas le fond qui est ici notable, mais plutôt la forme, et plus précisément, le choix des comédiens. Ainsi, les sériephiles les plus avertis reconnaîtront dans le rôle d’Amy, Kathryn Newton vue dans Big Little Lies, ou encore Julian Morris (Pretty Little Liars) qui incarne le tuteur de Laurie Laurence, Dylan Baker (Père Kay dans Evil) prête ses traits au Dr March, quant à Angela Lansbury (Jessica Fletcher de la série Arabesque), elle joue la tante ironique et particulièrement franche de la fratrie. Mais Little Women permet surtout d’assister aux débuts en tant qu’actrice de Maya Hawke. Avant d’exploser sur le petit écran dans le rôle de Robin dans la série Stranger Things, la fille d’Uma Thurman et d’Ethan Hawke trouvait ici, en 2017, son premier rôle à la télévision en interprétant l’intrépide et impulsive Jo March. De quoi mesurer le chemin parcouru ! [bs_show url="little-women-2017"]Déclinée en 3 épisodes de 59 min, Little Women est proposée sur le catalogue d’arte.tv jusqu’au 29 avril 2025. | |||
21 Jul 2024 | Follow : un serial killer au cœur des réseaux sociaux | ||
Et si vous étiez suivi – au sens des réseaux sociaux – par un tueur que toute la police recherche ? C’est le point de départ de Follow, une mini-série à retrouver sur france.tv jusqu'au 31/01/2025, qui suit Léna, une community manager en alternance à la préfecture de Paris. Alors qu’elle tente de sortir de la léthargie personnelle dans laquelle elle s’embourbe un peu plus chaque jour, la jeune femme va être réveillée par une enquête un peu inhabituelle. Un serial killer empoisonne ses victimes et leur vole leur téléphone pour continuer de poster sur leurs réseaux sociaux comme si elles étaient encore vivantes. Léna, très familière avec cet univers digital, va seconder la brigade de police en charge de l’enquête en rentrant en contact avec le tueur. Follow : suis-moi, je te poursuis, poursuis-moi, je te fuisFans de thriller moderne : précipitez-vous sur Follow ! La fiction française proposée dans son intégralité sur france.tv offre, tout au long de ces 6 épisodes, un rythme haletant, particulièrement efficace, qui lui a valu de recevoir le prix de la Meilleure Série de 52 min au Festival de la fiction de La Rochelle 2023. Un prix amplement mérité quand on voit, non seulement, la qualité des intrigues, mais aussi le soin apporté à la construction des personnages. Léna, tout d’abord, interprétée par Marie Colomb. Une jeune femme qui aspire bien plus qu’à son existence actuelle, soporifique et pesante, et qui va trouver dans les échanges avec le tueur, l’excitation qui manquait à sa vie. Une excitation qui va la pousser à prendre de plus en plus de risques, sans réellement prendre conscience du danger qu’elle encourt ou des soupçons qu’elle fait peser sur elle. Qui est fasciné par qui ? Est-ce Léna qui se laisse happer par le jeu pervers, mais ambitieux du tueur, ou est-ce ce dernier qui ne peut s’empêcher d’admirer la témérité de la jeune femme ? Un équilibre délicat et maîtrisé qui ajoute une strate de suspense dans un ensemble déjà très prenant. Et si Marie Colomb porte le poids de Follow avec talent, elle est entourée par des acteurs qui sont loin de démériter. À commencer par Marilyne Canto (Commissaire Agathe Ruffin), la cheffe de la brigade, qui a choisi de faire confiance à une inconnue afin de faire avancer une enquête qui devient de plus en plus notable par les médias, tout en étant incertaine d’avoir fait le bon choix. À ses côtés, Samir (Vincent Heneine) est, lui aussi, mitigé quant aux réelles intentions de Léna. Conscient des qualités de cette community manager qui était passée inaperçue jusque-là, il va lui accorder rapidement un crédit qu’il va bientôt regretter. Jamais manichéenne, mais toujours efficace, Follow tire de ses nuances, un atout scénaristique de taille. [bs_show url="follow"]Les 6 épisodes de 45 min de Follow sont proposés gratuitement sur la plateforme france.tv. | |||
23 Jul 2024 | Dead Like Me : la Faucheuse aux airs d’adolescente désabusée | ||
Qui a dit que les séries sur la mort devaient être nécessairement tristes ? Certainement pas Dead Like Me, une fiction de 2003 proposée dans son intégralité sur M6+ ! On vous présente Georgia Lass que tout le monde appelle George, une toute jeune adulte, sans ambition, qui vient d’arrêter ses études. Alors qu’elle se promène dans la rue, elle meurt littéralement pulvérisée par la lunette des toilettes d’une station spatiale regagnant la Terre. Mais ô surprise, elle découvre qu’elle ne se dirige ni vers l’Enfer et encore moins vers le Paradis ! Non, elle devient une « entre-deux », ce qui signifie que son âme a rejoint une autre enveloppe charnelle et que sa mission est de récolter, à son tour, les âmes de personnes dont le décès est imminent. Une mission non rémunérée qui va contraindre George à prendre « sa mort en main » en trouvant un appartement et un travail en tant qu’intérimaire afin de subvenir à ses besoins. Dead like me : la mort, entre émotions et humour noirSi Dead Like Me est parvenue à durer deux saisons, cela ne s’est pas fait sans mal ! Malgré toutes ses qualités scénaristiques et ses dialogues sculptés avec soin, la série a dû séparer de son créateur, Bryan Fuller, pour des raisons créatives dès les premiers épisodes, éliminer rapidement un personnage très prometteur (Betty jouée par Rebecca Gayheart) ou encore tuer dans l’œuf des intrigues ambitieuses au profit d’un chemin plus traditionnel. Ici, le père de George qui devait se révéler homosexuel et qui ne sera finalement qu’un coureur de jupons auprès de ses étudiantes. Malgré ces obstacles importants, Dead Like Me a su marquer son époque par ses prémices originales et surtout son ton décalé. À commencer par George (Ellen Muth, qui depuis la fin de la série, s’est faite très discrète à Hollywood) et ses commentaires sarcastiques qui témoignent d’une maturité allant bien au-delà de son âge. Endossant également le rôle de narrateur, elle offre au public un regard critique sur sa nouvelle vie – ou plutôt sa nouvelle mort – source intarissable d’ironie. Ajoutez à cela, les ping-pongs verbaux avec Ruben (Mandy Patinkin), le chef des « non morts » qui distribue les noms des âmes à récolter sur un post-it, ou Mason (Callum Blue), un collègue de George qui a une vision très flexible de la légalité, et vous obtiendrez une série extrêmement drôle qui n’est pas sans rappeler Wonderfalls, une autre fiction de Bryan Fuller qui a, elle aussi, placé le sarcasme au cœur de ses dialogues. Pour autant, comme son titre l’indique, Dead Like Me évoque la mort et toutes les émotions qui y sont liées. Ainsi, on voit les regrets de la mère de George (Cynthia Stevenson) de ne pas avoir été plus compréhensive avec sa fille ou encore, les difficultés de l’héroïne de récolter certaines âmes parce qu’arrachées à des victimes innocentes, nous faisant ainsi réfléchir sur l’injustice parfois implacable du destin. Mais la série met également en lumière les deuxièmes chances et, notamment, la volonté de George de réparer les erreurs commises de son vivant. Une série rondement menée qui oscille intelligemment entre situations absurdes et réflexions bien réelles sur le sens de la vie ! [bs_show url="deadlikeme"]L’intégralité de Dead Like Me, soit 29 épisodes répartis en 2 saisons, est disponible sur M6+. Et pour ne rien perdre de la narration de la série, ajoutez-la sur votre profil directement depuis le site ou en téléchargeant l’application disponible sur iOS et Android. | |||
24 Jul 2024 | Snowpiercer : le train d’une nouvelle vie sans escale | ||
Revenue d’entre les morts après de nombreuses péripéties télévisuelles, Snowpiercer a commencé la diffusion de sa 4e et dernière saison le 21 juillet aux USA sur AMC, et en attendant d’avoir une date officielle de sortie en France sur Netflix, pourquoi ne pas profiter de l'été pour (re)voir la série ? L’histoire ? Dans une réalité post-apocalyptique, la Terre est entrée dans une ère glaciaire qui la rend inhabitable. Pour échapper à un destin funeste, les plus riches ont embarqué sur un train futuriste conçu pour rouler sans interruption, mais une poignée de « démunis » embarquent au dernier moment. Parqués dans les derniers wagons et vivant dans des conditions déplorables, ils vont tenter de se rebeller contre ces populations aisées, voyageant, elles, à l'avant du train. Pour autant, vivre confortablement n’est pas nécessairement un gage de tranquillité puisque ces privilégiés vont, eux, devoir lutter contre des trahisons pernicieuses et des stratagèmes machiavéliques destinés à renverser les règles en place. Un transperceneige, symbole de la tension entre les classes socialesLes fans de Snowpiercer ont exulté lorsqu’AMC, chaîne de diffusion de Breaking Bad et de The Walking Dead, a annoncé qu’elle allait dévoiler la 4e et ultime saison de la série. Disponible jusqu’alors sur le canal du câble américain, TNT, la fiction créée par Josh Friedman et Graeme Manson connaissait un succès certain et régulier qui lui permettait de s’assurer des renouvellements précoces pour chacune de ses saisons. La saison 4 n’a pas fait exception. Pour autant, et alors que tous les épisodes avaient été tournés, TNT annonce brutalement l’annulation de la fiction. Après de nombreuses tractations, ce sera donc AMC qui ressuscitera la série. En France, Snowpiercer a connu un parcours télévisuel moins chaotique puisqu’elle a intégré directement le catalogue de Netflix, en 2020, et devrait y rester pour sa dernière saison. Une dernière saison particulièrement attendue suite au cliffhanger de la saison 3 où un nouveau signal était repéré par Melanie (Jennifer Connelly), à l’origine la « simple » voix du train, mais qui a dévoilé de nombreuses facettes au cours des différentes saisons, alors que Snowpiercer a vu sa population divisée entre les croyants en l’existence du Nouvel Eden – soit un morceau de Terre habitable – et les dubitatifs qui ont préféré rester à bord du train. Il est également fort à parier que Wilford (Sean Bean) n’ait pas dit son dernier mot suite à son expulsion forcée du train. Quant à Layton (Daveed Diggs), le détective embarqué illégalement, il aura fort à faire avec les passagers ayant rejoint ce nouveau paradis terrestre. En plus de ses réflexions sur le climat, Snowpiercer et ses 1001 wagons offre un portrait assez juste des tensions que créent les injustices sociales, l’ambition démesurée ou le simple fait de vivre dans un espace confiné. [bs_show url="snowpiercer"]Les trois premières saisons de Snowpiercer, de 10 épisodes chacune, sont disponibles sur Netflix. La saison 4 devrait suivre dans les prochains mois. Pour suivre le fil narratif de la série, ajoutez-la sur votre profil directement depuis le site ou en téléchargeant l’application disponible sur iOS et Android. | |||
29 Jul 2024 | The Responder saison 2 : Chris Carson, un homme au bord de la crise de nerfs | ||
La saison 2 de The Responder s’achève ce soir, lundi 29 juillet avec la diffusion, toujours sur Canal+, de ses trois derniers épisodes. Une saison qui se déroule six mois après les premières intrigues, et qui voit Chris Carson devoir faire face aux conséquences de ses actions passées. Il vit désormais seul, séparé de sa femme, Kate, qui évoque l’idée de déménager à Londres avec Tilly, leur fille, et son nouveau compagnon. Le meurtre de Carl Sweeney n’est pas passé inaperçu, aussi bien dans le monde de la drogue, qui connaît une redistribution des cartes qui ne joue toujours pas en faveur de Chris, qu’au niveau professionnel. En effet, Deb Barnes, une de ses collègues et supérieures, lui fait miroiter un poste de jour, le rêve du policier, à condition qu’il la sorte d’une situation délicate et complètement illégale. Mais là encore, le héros joué par Martin Freeman va prendre des décisions hasardeuses qui ne vont pas arranger ses affaires. Quant à Rachel, sa coéquipière, elle va petit à petit prendre son courage à deux mains et enfin reconnaître qu’elle a été victime de violences conjugales. Chris Carson, un policier toujours plus sous pressionLe grand atout de The Responder a toujours été la maîtrise des nuances ! Et pour cette saison 2, Tony Schumacher, le créateur et showrunner de la série, n’a pas changé d’un iota cette recette gagnante ! Ici, point de héros parfaits qui revêtent les traits de paladins de la justice, Chris Carson (Martin Freeman) et Rachel Hargreaves (Adelayo Adedayo) sont des policiers, certes, mais avant tout des humains qui fautent souvent, mais essaient toujours de réparer leurs erreurs. Non sans commettre de nouvelles fautes, chemin faisant. Ainsi, si Chris tente par tous les moyens d’être un père présent pour Tilly, ses efforts pour être transféré à un poste de jour vont être annihilés par ces connexions passées avec le dealer de drogue Carl Sweeney. Un lien, ou plutôt un lest, qui va faire plonger le « premier intervenant » dans une spirale infernale où la pression devient sans cesse plus étouffante. Une pression qui va le pousser, là encore, à accomplir des actions tendancieuses, mais toujours avec des intentions saines. Sans cesse sur le fil, il essaie tout de même de sortir la tête de l’eau en se rendant à un groupe de discussion, gratuit, dont l’utilité va complètement lui échapper. Mais si Chris est l’épitomé de l’auto-sabotage, il n’en reste pas moins un coéquipier fiable pour Rachel qu’il va couvrir coûte que coûte. Le personnage joué par Adelayo Adedayo va d'ailleurs adopter, et sans doute à sa plus grande surprise, le comportement tout en nuances de gris de son partenaire et décider de se faire justice elle-même, suite aux traitements abusifs de son ex-compagnon, Steven. Pour pouvoir se reconstruire évidemment, mais aussi protéger les futures victimes de ce pompier d’apparence débonnaire. Pour autant, au-delà de la vengeance personnelle de la jeune femme, c’est le chemin psychologique qu’elle parcourt dans cette saison 2, difficile mais salvateur, qui va lui permettre de se reconnaître en tant que victime, et ce, malgré l’uniforme qu’elle endosse. [bs_show url="the-responder"]The Responder est un drame poignant diffusé Outre-Manche sur la BBC, mais dont les deux saisons de 5x52 minutes chacune sont à retrouver dans leur intégralité sur Canal+. | |||
31 Jul 2024 | Modern Love : l’amour sous toutes ses formes | ||
L’amour peut revêtir de nombreux traits et c’est, là, justement la trame de Modern Love, série au casting incroyable désormais disponible sur M6+. De la protection quasi-paternelle entre un portier d’un immeuble new-yorkais et une de ses jeunes résidentes tentant de se dépatouiller avec une vie amoureuse chaotique, à un couple usé cherchant à sauver leur idylle, en passant par une amitié salvatrice ou à des rendez-vous ratés, l’amour, ce sentiment qui pousse à vouloir du bien à une autre personne, n’est pas nécessairement amoureux ! Et chacun des épisodes qui raconte une histoire inédite avec des nouveaux personnages, en est la preuve. Tour à tour drôle, émouvante et profonde, Modern Love est une série universelle sans âge et sans genre disponible dans son intégralité sur la nouvelle plateforme de streaming de M6. Modern love : une série juste sur le sentiment amoureuxAdaptation romanesque de vrais témoignages qui fait les beaux jours d’une chronique du New York Times du même nom, Modern Love est une série qui essaie d’encapsuler le plus grand nombre de relations affectives utilisant, pour ce faire, un casting qui exsude le mot « talent ». Des relations affectives au sens large du terme qui confèrent à la série toute son originalité et son universalité. N’importe quel être humain peut se projeter dans l’un des épisodes et reconnaître qu’il a été aimé, d’une manière ou d’une autre. Et pour faire passer ce message, la production a fait appel à des acteurs dont les noms devraient faire tourner la tête des sériephiles. Ainsi, on retrouve Tina Fey, actrice et créatrice de 30 Rock, Olivia Cooke, qui interprète actuellement Alicent Hightower dans House of the Dragon, Kit Harington, qui jouait Jon Snow dans la série mère Game of Thrones, Cristin Milioti, la mère de How I Met Your Mother, John Slattery de Mad Men ou encore Anna Paquin, l’inoubliable Sookie Stackhouse dans True Blood. Quelques visages connus du grand écran font également une apparition dans la série, dont une Anne Hathaway absolument parfaite dans le rôle d’une jeune femme bipolaire qui nous gratifie de surcroît d’un épisode aux airs de comédie musicale taillé spécialement pour elle. Et si une série sur l’amour ne peut évidemment faire l’impasse sur l’émotion, la grande force des intrigues de Modern Love est de ne jamais tomber dans le pathos. Au contraire, les scénaristes ont mis un point d’honneur à garder une légèreté bienvenue – après tout, la série est estampillée comme une comédie – entérinée par le format de 30 min de chaque épisode qui fait naître un rythme enlevé et particulièrement digeste. Une fiction feel good qui se regarde facilement, à consommer sans se rationner ! [bs_show url="modern-love"]La série complète, soit 2 saisons de 8 épisodes, est à retrouver sur M6+. Pour ne rien perdre des intrigues de Modern Love, ajoutez la série à votre profil directement sur le site ou depuis l’application disponible sur iOS et Android. | |||
04 Aug 2024 | La mafia tue seulement l’été : la Cosa Nostra vue avec des yeux d’enfant | ||
La Mafia tue seulement l’été est une série à découvrir sur arte.tv qui dépeint avec justesse l’impunité avec laquelle la Cosa Nostra a œuvré, gangrénant ainsi la Sicile de meurtres et de règlement de comptes. Palerme dans les années 70. Salvatore Giammarresi est un jeune garçon d’une douzaine d’années, vivant de manière heureuse, quoique modeste, entre un père aimant, mais peu téméraire, une mère enseignante patiente et moderne et une grande sœur, en proie à de grands élans féministes. Salvatore vit à Palerme et pour lui, la mafia n’existe pas vraiment. Ou du moins, il ne la voit pas. Il faut dire que le jeune garçon n’a d’yeux que pour Alice, la nouvelle de l’école. Aussi peu sûr de lui que son géniteur, Salvatore va tenter mille stratagèmes afin de faire comprendre à sa camarade qu’il est fou amoureux d’elle. Parallèlement, le patriarche Giammarresi va lutter bec et ongles pour rester d’une honnêteté à toute épreuve alors que se laisser tenter par la corruption serait une alternative facile. Grandir, entouré de la mafia sicilienneLa Mafia tue seulement l’été est l’adaptation télévisuelle du film italien du même nom sorti en 2013, réalisé par Pierfrancesco Diliberto, en art Pif, qui fait ici office de scénariste et de narrateur. Un narrateur qui prend les traits d’un Salvatore devenu adulte et qui revient donc sur son enfance en apparence, naïve et paisible. Mais l’histoire du jeune héros, interprété par le très juste Edoardo Buscetta, n’est sans doute pas isolée. Combien d’enfants ont grandi dans une réalité parallèle où le mot mafia n’existait pas ? On assiste d’ailleurs à une scène très caractéristique où après l’exécution d’un enquêteur de police de la brigade mobile de Palerme, typique de la Cosa Nostra, les habitants s’échinent à répéter comme pour mieux s’en auto-convaincre qu’il s’agit là simplement d’un règlement de compte amoureux qui a mal tourné. Et c’est une réalité à laquelle le jeune Salvatore va adhérer jusqu’à ce qu’il réalise peu à peu la vérité. Dès lors, en même temps que les convictions du héros s’effritent, c’est toute son innocence qu’il va remiser au placard. Mais si cette transition ne se fait pas dans une certaine douleur, la série réussit toujours à distiller çà et là des traits d’humour qui parviennent, toujours avec un à-propos de rigueur, à faire rire le téléspectateur. Et c’est là l’une des grandes forces de La Mafia tue seulement l’été : de rester une comédie coûte que coûte. Une comédie portée par des acteurs de talent, dont Francesco Scianna, qui joue l’oncle de Salvatore, Massimo, un garde-forestier qui n’a jamais mis les pieds dans un bois et qui arrive même à se perdre dans ses propres bureaux. [bs_show url="mafia-only-kills-in-summer"]Les 12 épisodes de 48 minutes de La Mafia tue seulement l’été sont à retrouver à partir du 2 août sur arte.tv. Et pour ne rien perdre des aventures de Salvatore, ajoutez la série à votre profil, directement depuis le site ou depuis l’application Betaseries disponible sur iOS et Android. | |||
05 Aug 2024 | Nautilus : une série d’aventure à voir en famille | ||
Il est temps d’embarquer sur le Nautilus, le fameux sous-marin futuriste du Capitaine Nemo ! Dans la série estivale disponible gratuitement sur france.tv et sur France 2, le célèbre héros imaginé par Jules Verne est un prisonnier qui est parvenu à s’échapper de sa colonie pénitentiaire, non sans avoir dérobé, au passage, le fameux submersible. Sa quête ? Se venger de la Companie des Indes Orientales qui lui a tout pris. Mais les détenus qui l’accompagnent, improvisés soudainement marins, ne voient pas d’un très bon œil cette mission et commencent même à douter des intentions de Nemo. D’autant que, lors d’une collision maritime avec justement un navire de la Companie des Indes Orientales, Nemo décide, au grand désarroi du reste de son équipage, de prendre en otage femmes et enfants. Parmi eux, Humility Lucas, une jeune femme téméraire et particulièrement intelligente qui compte bien mettre tout son savoir en œuvre pour s’échapper du Nautilus. Nautilus : un sous-marin de légende au cœur d’une série palpitanteAttaques sous-marines, poissons géants, rebondissements et trahisons : disons-le tout de go, Nautilus réunit tous les éléments d’une bonne série d’aventure ! Et parvient à garder le cap tout au long des dix épisodes que compte cette production internationale disponible sur france.tv et sur France 2. Une production destinée aux enfants certes, mais également aux fans – plus grands – de séries légères et rythmées qui trouveront ici de quoi satisfaire leurs envies. Il faut dire que Nautilus n’a pas lésiné sur la qualité aussi bien visuelle que scénaristique pour offrir un spectacle d’excellente facture. À commencer par le sous-marin éponyme qui, avec ses inspirations steampunk, offre une esthétique particulièrement travaillée. Un soin que l’on retrouve aussi au niveau de la faune marine, plus vraie que nature, qui ne manquera pas d’impressionner les plus jeunes ! Une réalisation tricéphale, assurée par Michael Matthews, Ben C. Lucas et Isabelle Sieb, et réussie qui sert des intrigues palpitantes se déroulant aussi bien sur une île tropicale que sous les eaux glaciales de l’Arctique. Un voyage télévisuel qui transporte le téléspectateur aux quatre coins du globe, mais qui ne serait rien sans un cast savamment choisi ! Ainsi, Shazad Latif, acteur britannique vu dans Star Trek : Discovery, incarne à merveille Nemo, héros malgré lui, bien décidé à mener à bien sa quête malgré les obstacles qui vont jalonner son chemin. Face à lui, Georgia Flood interprète Humility, une jeune femme vive et débrouillarde qui va donner quelques leçons à l’équipage masculin. À ses côtés, Loti (Céline Menville), sa dame de compagnie habile et pleine de ressources, qui vient compléter ce duo de femmes, tout sauf en détresse. Et bien sûr, une série d’aventure ne saurait être, sans la présence de grands antagonistes, ici représentés par la Companie des Indes Orientales et les terribles Capitaine Youngblood (Jacob Collins-Levy) et Directeur Crawley (Damien Garvey). Tout est réuni pour que parents et enfants passent un bon moment ! [bs_show url="nautilus"]Nautilus vous donne donc rendez-vous à partir du 12 août à 21h10 sur France 2 ou du 5 août au 25 octobre en intégralité gratuitement sur france.tv. | |||
07 Aug 2024 | Pourquoi pas Evans ? : une série écrite et réalisée par Hugh Laurie alias Dr House | ||
Pourquoi pas Evans ? ne manquera pas de ravir les fans de séries à suspense et d’humour anglais ! Une combinaison gagnante pour cette fiction portée par un duo d’acteurs à l’alchimie éclatante. Marchbolt est une petite ville du Pays de Galles dans laquelle il ne se passe jamais rien. Ou quasiment rien puisqu’un jour Bobby Jones, le fils du vicaire, découvre un corps au pied d’une falaise plongeante. N’écoutant que son instinct, le jeune homme dévale la pente abrupte pour se retrouver au chevet de la victime. Une victime moribonde qui ne réussit qu’à articuler quelques mots avant de rendre son dernier souffle : « Pourquoi pas Evans ? ». N’y faisant guère cas, le jeune homme continue de vivre tant bien que mal, toujours hanté par le souvenir de la victime et des maigres indices trouvés çà et là. C’est alors que son amie d’enfance, Lady Frances Derwent, dite « Frankie », de retour de Londres, va prendre cette affaire à bras-le-corps en embarquant Bobby Jones dans son enquête. Lucy Boynton, captivante dans cette enquête imaginée par Agatha ChristieCanal+ vous fait voyager Outre-Manche avec la diffusion de Pourquoi pas Evans ? une série mêlant mystère et flegme britannique inspirée d’un livre écrit par l’une des plus grandes prêtresses du roman policier : Agatha Christie. Mais ici, point de Miss Marple ni d'Hercule Poirot mais un couple d’enquêteurs amateurs interprétés par Will Poulter (vu dans Dopesick) et la brillante Lucy Boynton (The Politician), fascinante dans le rôle de Frankie, une jeune femme débrouillarde appartenant à la haute bourgeoisie, rarement déstabilisée par les événements et à la répartie toujours prête. À leurs côtés, des visages connus de la télévision anglaise comme celui de Daniel Ings, vu récemment dans The Gentlemen, qui joue le rôle de Roger Bassington-ffrench (« avec deux f ») un homme d’apparence avenante pourtant sans cesse rabaissé par son frère. Ou encore Alistair Petrie (le père d’Adam dans Sex Education) qui prête ses traits au vicaire de Marchbolt. Mais c’est sans doute du côté de la réalisation que les sériephiles reconnaîtront un nom familier puisque Pourquoi pas Evans ? a été écrit et réalisé par Hugh Laurie, l’inoubliable Dr House de la série du même nom. Si l’acteur s’était déjà tourné au tout début de sa carrière vers l’écriture de scénarios, il avait délaissé cette activité au profit d’une carrière devant la caméra plus prolifique. Avec cette mini-série, Laurie renoue avec ses premières amours et parvient à concocter une fiction d’honorable facture, aux bons mots fréquents, souvent prononcés par Frankie, mais au suspense distillé de manière irrégulière et à la conclusion quelque peu hâtive. [bs_show url="why-didnt-they-ask-evans"]Pourquoi pas Evans ? est une mini-série en 4 épisodes de 45 minutes à retrouver sur myCANAL ou à voir sur deux soirées sur Canal+ : les deux premiers chapitres ont été diffusés le lundi 5 août et les deux derniers le 12. | |||
14 Aug 2024 | Meurtre mode d’emploi sur Netflix : le crime parfait n’existe pas | ||
Pippa Fitz-Amobi, dite « Pip », est l’héroïne de Meurtre mode d’emploi. Lycéenne brillante, elle évolue dans une petite ville anglaise entourée d’amies d’enfance et d’une famille recomposée particulièrement aimante. Alors que les vacances commencent, et qu'elle doit préparer sa dissertation pour rentrer dans une prestigieuse université de Cambdrige, la jeune fille décide de se pencher sur un fait divers qui a secoué toute la communauté cinq ans plus tôt : le meurtre de la populaire Andie Bell et, conséquemment, le suicide du principal suspect, son petit ami Sal. Au fur et à mesure de son enquête, Pip déterre des vieux secrets qui vont faire vaciller la version officielle fournie par la police depuis toutes ces années. De lourds cadavres vont être déterrés... Une série Netflix particulièrement conseillée aux amateurs de fictions à suspense. Meurtre mode d’emploi, de lycéenne à enquêtrice en herbeCourte, avec seulement 6 épisodes de 45 minutes, et efficace, grâce à un rythme soutenu et une décision scénaristique d’aller toujours droit au but, Meurtre mode d’emploi est parvenu en quelques jours à se hisser en tête des séries les plus populaires de Netflix. Une position somme toute méritée pour une fiction agréable à visionner, portée principalement par Emma Myers, actrice américaine de talent vue également dans Mercredi, un autre programme à succès de la plateforme de streaming. Ici, la jeune comédienne prête ses traits angéliques à une héroïne bien trop en avance sur ses congénères, voire, sur les adultes qui l’entourent. Ainsi, lorsqu’elle décide, dans le cadre d’un projet d’étude, de se lancer corps et âme dans l’enquête du meurtre ô combien opaque d’Andie, jouée par India Lillie Davies, elle n’écoute que son instinct, au grand dam de sa mère (Anna Maxwell Martin) et de ses amies, et notamment de Cara (Asha Banks). Pourtant, Pip est le stéréotype de la protagoniste exemplaire : abstème, brillante et étrangère aux vagues. Une héroïne timide, certes, mais suffisamment bien dans sa peau pour alimenter des amitiés solides et pour nouer des relations. Une position scénaristique rafraîchissante dans un paysage télévisuel qui ne laisse que peu d’espace aux personnages sages. Alors, bien sûr, les lecteurs de la trilogie originelle, imaginée par Holly Jackson, ne manqueront pas de comparer la performance de Myers à la version papier de Pip et, de manière générale, de relever les libertés artistiques prises lors de l’écriture des scénarios. Mais cette fiction originale signée Netflix reste un divertissement agréable dont le seul défaut est de prendre çà et là des raccourcis qui compliquent parfois la compréhension des intrigues. Et si la série est conseillée aux grands fans de mystère pour jeunes adultes, Meurtre mode d’emploi saura également donner satisfaction aux mélomanes grâce à une bande originale travaillée regroupant des artistes comme Billie Eilish, Charli XCX, Moderat ou encore The Chemical Brothers. [bs_show url="a-good-girls-guide-to-murder"]Pour ne rien perdre de l’enquête au cœur de Meurtre mode d’emploi, ajoutez la série à votre compte, directement sur le site ou depuis l’appli Betaseries, disponible sur iOS et Android. | |||
18 Aug 2024 | Bad Monkey sur Apple TV+ : du grand Vince Vaughn au service de dialogues de haut vol | ||
L’esprit créatif derrière Scrubs et Ted Lasso est de retour à la télévision pour une nouvelle fiction à voir sur AppleTV+. Dans Bad Monkey, Andrew Yancy est un détective de police suspendu pour avoir poussé le mari de sa petite amie dans le port de Miami. Rigoureux et entêté – deux qualités qui lui portent souvent préjudice – il décide de mener sa propre enquête lorsque son ancien coéquipier lui amène un bras sectionné, trouvé dans les eaux floridiennes. Une enquête qui va le porter dans des lieux atypiques à la rencontre de personnes pour le moins originales – dont un singe qui donne le nom à la série – en compagnie d’une médecin légiste brillante et débrouillarde. Mais son apparente nonchalance n’empêche pas Andrew de sentir que derrière ce bras coupé, attribué à un malencontreux accident de pêche, se cache une affaire bien plus sordide. Quand un détective de police devenu inspecteur de l’hygiène rencontre un singe facétieuxÀ la manière d’un Aaron Sorkin ou des époux King, Bill Lawrence fait partie de ces créateurs de séries dont on reconnaît immédiatement la pâte. Ainsi, des dialogues travaillés et meta, des situations décalées et des personnages bougons au grand cœur sont autant d’indices qui indiquent la présence du créateur, showrunner et producteur de séries telles que Scrubs, Ted Lasso et Cougar Town. Des séries qui ont fortement marqué le paysage télévisuel international, mais qui ont placé, inévitablement, certaines attentes sur les épaules de Bad Monkey, son dernier projet décliné en dix épisodes à visionner sur AppleTV+. Aussi, disons-le tout-de-go : la nouvelle fiction de Bill Lawrence est une réussite. Porté par un Vince Vaughn particulièrement en forme qui débite un texte brillant avec ce mélange rare d’indolence et d’ironie dont lui seul a le secret, Bad Monkey fait rire. Très souvent et sans fausses notes. Et si l’acteur est clairement la colonne vertébrale de la série, il n’empiète jamais sur l’espace de jeu de ses partenaires : de Natalie Martinez qui lui tient la dragée haute, à Michelle Monaghan qui prête à ses traits à une fugitive mystérieuse et intelligente, en passant par John Ortiz, qui interprète son ancien coéquipier, capable d’anticiper chacune des mauvaises – et nombreuses – décisions d’Andrew. Mais au-delà de son étiquette comique, Bad Monkey reste une série efficace déroulant sur un rythme enlevé une enquête à tiroirs qui réserve son lot de surprises. Une fiction portée également par des situations drôles – comme Andrew qui trouve des subterfuges toujours plus loufoques pour empêcher la vente de la maison voisine – et des personnages secondaires moins clichés qu’il n’y paraît. [bs_show url="bad-monkey"]Les deux premiers épisodes de Bad Monkey sont arrivés sur AppleTV+ le 14 août et la série proposera ses huit autres chapitres sur un rythme hebdomadaire jusqu’au 9 octobre. | |||
21 Aug 2024 | El ministerio del tiempo : voyage à travers l’Histoire espagnole | ||
Avis aux fans de voyage dans le temps : voici El ministerio del tiempo, une série espagnole à visionner sur Universal+, qui nous offre une plongée originale dans l’Histoire du pays à travers trois nouvelles recrues, issues d’époques différentes, d’un département ministériel très secret du gouvernement. Dans les années 2010, Julián Martínez est un infirmier urgentiste téméraire à l’extrême, incapable de faire le deuil de sa femme, disparue dans un accident quelques années plus tôt. En 1569, Alonso de Entrerríos est un soldat vaillant de l’armée des Flandres condamné à mort. Enfin, Amelia Folch est l’une des premières femmes à fréquenter l’université de Barcelone. Brillante et opiniâtre, elle ne remporte pourtant pas l’adhésion auprès de ses pairs masculins encore peu habitués à ce genre d’émancipation dans une Espagne de la fin du 19e siècle. Ils vont former une équipe efficace, grâce à leur expérience différente, qui va devoir protéger à tout prix l’Histoire espagnole en empêchant les voyages dans le temps d’individus néfastes désirant changer les événements pour leur bénéfice personnel. Une série espagnole fantastique qui n’oublie pas le facteur humainLorsque la série El ministerio del tiempo est sortie en 2015, elle a fait mouche quasi instantanément ! Plébiscitée par la presse qui a salué unanimement ses intrigues ambitieuses, mais toujours très respectueuses de l’Histoire, elle a également trouvé un écho retentissant auprès du public qui n’a pas tardé à former une communauté particulièrement exaltée auto-nommée les « ministéricos », contraction de « Ministeros » et « histericos ». Une homogénéité d'opinions qui a immédiatement permis à la fiction de créer un véritable univers fictionnel transmedia entre spin-off radiophoniques, websérie et bandes dessinées. Un phénomène encore plutôt rare en Espagne dans les années 2010. Mais El ministerio del tiempo, à découvrir sur Universal+, n’est pas seulement un phénomène socio-télévisuel, elle a su proposer, pendant ses quatre saisons, des épisodes de qualité qui font la lumière sur des figures emblématiques de l’Histoire politique et culturelle du pays comme le général Francisco Franco, le peintre Velasquez, Cervantès, le père de la littérature moderne (qui voulait en réalité devenir dramaturge) ou encore Gabriel Garcia Lorca. Il faut ajouter à cela une mythologie riche liée au fonctionnement de ce ministère aussi mystérieux que passionnant, la fascination autour du voyage dans le temps et, surtout, les enjeux qui reposent sur les épaules de l’équipe, qui doit protéger coûte que coûte l’Histoire telle qu’on la connaît. Pour autant, la fiction fantastique créée par les frères Pablo et Javier Olivares n’en oublie pas de poser des questions profondément humaines : que ferait-on si nous avions le pouvoir d’en savoir plus sur notre futur ? De faire revenir des proches disparus trop tôt ? Et c’est bien là toute la difficulté de posséder un pouvoir aussi séduisant ! Et même si Julián Martínez (Rodolfo Sancho), Alonso de Entrerríos (Nacho Fresneda) et Amelia Folch (Aura Garrido) savent l’interdiction d’utiliser le voyage dans le temps à des fins personnelles – ce pour quoi ils ont été engagés – ils terminent tous par céder à la tentation. Une série riche grâce à de nombreuses nuances de lecture qui sauront attirer un public hétéroclite. [bs_show url="el-ministerio-del-tiempo"]El ministerio del tiempo compte 42 épisodes de 70 minutes, déclinés en quatre saisons, et tous sont disponibles sur Universal+. Et pour ne rien perdre des intrigues de la série, ajoutez-la à votre profil, directement sur le site ou depuis l’application disponible sur iOS et Android. | |||
25 Aug 2024 | Shokuzai sur Arte : le poids écrasant de la culpabilité | ||
Shokuzai, série à visionner sur arte.tv, se penche sur des trajectoires interrompues, ou du moins changées, par un moment tragique. Quelques minutes qui ont transformé pour toujours les vies de Sae, Maki, Akiko et Yuka, quatre petites filles qui ne sont jamais parvenues à surmonter le meurtre de leur amie Emili. Incapables d’aider les forces de l’ordre à retrouver le coupable bien qu’elles aient été les seules témoins du crime, elles sont maudites par la mère de la victime, ravagée par le chagrin, qui les condamnent à faire pénitence toute leur vie. Un carcan particulièrement oppressant qui va les diriger sur un chemin de vie sinueux fait de souffrance et d’avilissement. ![]() Shokuzai : la pénitence à perpétuitéComment fait-on pour vivre quand on ne se sent pas digne d’exister ? C’est là tout le questionnement de Shokuzai, pénitence en japonais, une mini-série à voir sur arte.tv qui se penche sur la vie de quatre petites filles vives et heureuses devenues des femmes à l’existence cassée. Adaptée du roman éponyme de Kanae Minato par Kiyoshi Kurosawa, la fiction japonaise de 2012 ne prend pas de pincettes quand il s’agit de décrire l’existence quasi insoutenable des héroïnes. Sae (Yū Aoi), qui a veillé le corps d’Emili pendant que ses camarades cherchaient de l’aide, a toujours refusé d’assumer sa part de féminité. Et lorsqu’elle pense – enfin – avoir rencontré l’homme idéal, son union tourne rapidement au cauchemar. De même pour Maki (Eiko Koike), devenue une enseignante passionnée, mais solitaire, qui va être la cible d’une jalousie malsaine. Akiko (Sakura Andō), elle, s’est enfoncée dans une profonde léthargie dont elle ne ressort qu’à la découverte d’une terrible vérité sur son frère. Quant à Yuka (Chizuru Ikewaki), elle a développé un cynisme à toute épreuve. Des destins brisés par la souffrance d’une seule et même femme : Asako (Kyōko Koizumi), la mère d’Emili. Et si on ne peut s’empêcher de détester ce personnage qui s’en prend injustement à des petites filles, on se dit que le chagrin peut parfois donner naissance à des comportements insoupçonnés. Pourtant, la narration du 5e et dernier chapitre se charge de remettre les pendules à l’heure pour Asako tout en offrant une résolution au meurtre d’Emili. En outre, Shokuzai se conclut sur un retournement de situation judicieux qui remet en perspective toute la souffrance injuste infligée à Sae, Akiko, Maki et Yuka et vient insuffler un peu de nuances dans un ensemble quelque peu manichéen. [bs_show url="shokuzai"]Les cinq épisodes de Shokusai, le premier et le dernier de 1h15 min et les trois autres de 50min, sont à découvrir sur arte.tv depuis le 23 août. | |||
26 Aug 2024 | La Cité de Dieu : la lutte continue sur Max : la drogue, une favela et un appareil photo | ||
Ce soir, 26 août, la plateforme de streaming Max vous fait découvrir la suite du film La Cité de Dieu qui avait profondément marqué le paysage cinématographique international lors de sa sortie en 2002. Vingt ans plus tard, quasiment tous les protagonistes sont de retour pour continuer à dépeindre la résilience des habitants d’un quartier défavorisé de Rio de Janeiro dans La Cité de Dieu : la lutte continue. Une série en 6 épisodes qui reprend les prémices du long-métrage et met Buscapé, devenu l’un des photographes les plus en vogue du Brésil, au cœur de la guerre qui oppose dealers et force de l’ordre. Mais alors que le quartier profite d’une tranquillité relative, mais suffisante pour donner de l’espoir aux plus jeunes, la sortie de prison de Bradock, le fils adoptif de Curio le parrain local, va remettre en cause cet équilibre. Buscapé et son objectif révélateurMontrer la réalité sans filtre d’une favela de Rio de Janeiro déchirée par une guerre civile qui dure depuis des années est sans nul doute le plus gros atout de La Cité de Dieu : la lutte continue, une nouvelle série originale signée HBO et disponible sur Max. Un atout qui avait contribué au succès du long-métrage, La Cité de Dieu, qui était devenu le plus gros succès brésilien de tous les temps. Un film fort qui avait impacté la scène internationale grâce à son histoire vraie – les personnages réels étaient par ailleurs présentés lors du générique final – sa perspective originale montrée à travers les yeux d’un passionné de photographie ainsi que l’évolution des protagonistes que l’on suit sur deux décennies. Aussi, reprendre les mêmes prémices n’est jamais chose aisée et si la série ne cache pas sa filiation avec le film original, lui empruntant même des scènes afin de les utiliser comme rappel pour le public, elle a fait le choix intelligent de développer une intrigue inédite. Ici, le retour de l’enfant tout sauf prodigue, Bradock (Thiago Martins) qui va rapidement faire éclater la bulle, en apparence paisible, construite par son père de cœur Curio (Marcos Palmeira) qui règne en maître dans le quartier. Mais La Cité de Dieu : la lutte continue, tout en donnant un nouveau souffle scénaristique à l’intrigue initiale, parvient à garder ce qui avait fait l’âme du film : les photos prises sur le vif de Buscapé (Alexandre Rodrigues) toujours là au bon moment et au bon endroit, son amitié indéfectible avec Barbantinho (Edson Oliveira) et la volonté de trouver un peu de joie dans une réalité douloureuse. On ne peut d’ailleurs que saluer la volonté de la série d’effacer, dès le premier épisode, toutes traces de manichéisme à travers l’association des résidents qui permet aux jeunes de trouver un havre de paix dans un environnement dont on peut sentir l’ébullition grandir au fur et à mesure que s’égrènent les minutes des différents chapitres. Une ébullition entérinée par le lien de parenté entre les deux antagonistes – Bradock et Curio – qui rend le sentiment de trahison d’autant plus exacerbé. [bs_show url="cidade-de-deus-a-luta-nao-para"]Une série qui saura satisfaire les fans du film tout en permettant d’élargir l'audience aux sériephiles, friands de fictions crues et sans filtre. La Cité de Dieu : la lutte continue se décline en 6 épisodes, tous à découvrir sur la plateforme de streaming Max. | |||
28 Aug 2024 | The Fall : un serial killer au cœur de Belfast | ||
The Fall, série TV britannique disponible sur Netflix, suit la mission délicate de la Superintendant Stella Gibson, appelée à la rescousse pour passer en revue l’enquête sur le meurtre d’une notable de la ville menée par la police de Belfast. Mais lorsque la commissaire se retrouve, bien malgré elle, au cœur d’un jeu malsain du chat et de la souris avec le tueur en série, elle va se plonger corps et âme dans cette course contre-la-montre afin d’éviter que le nombre de victimes ne continue d’augmenter. Gillian Anderson vs Jamie Dornan, un duel d’acteurs au sommetAttention série addictive en vue ! Une fois que vous serez rentré dans l’univers génialement dérangeant de The Fall, vous ne pourrez plus en sortir. La série britannique créée par Allan Cubitt happe le téléspectateur grâce à sa traque lente, entêtante, entre les deux protagonistes pour ne le lâcher qu’à la fin des 17 épisodes qui composent la fiction intégrée au catalogue de Netflix. Un tour de force dû, sans nul doute, aux performances de Gillian Anderson (la célèbre Scully dans X-Files) qui, décidément, excelle dans les rôles de figure d’autorité intelligente, froide et magnétique et de Jamie Dornan qui explose dans le rôle d’un tueur en série calculateur et obsédé la nuit, et père de famille attentionné le jour. Deux personnalités brillantes et analytiques, portant une attention quasi maladive aux détails, que tout oppose. Pour autant, il ne manquerait que très peu de choses pour qu’ils se retrouvent dans le même camp. Et c’est justement cette compréhension toujours très juste de l’autre qui rend la chasse entre la Superintendant Stella Gibson et Paul Spector simplement fascinante. Un duo d’acteurs en très grande forme, transcendé par une réalisation toujours à la hauteur, avec des séquences très longues entrecoupées de mini-scènes marquantes, ressort redoutable pour intriguer, voire déstabiliser, le téléspectateur. La troisième protagoniste de The Fall est la ville de Belfast en elle-même. Gibson a été missionnée de Londres pour auditer le travail de la police municipale, considéré comme insuffisant comme aime à le répéter la presse locale. Elle va se retrouver plongée dans une cité sans filtre, régit par des codes officieux connus uniquement des vrais Belfastois, où les trafiquants de drogue règlent leurs comptes directement avec les forces de l’ordre et les anciens criminels n’hésitent pas à faire leur propre justice. Un décalage qui ne semble pas perturber la Superintendant, d’apparence très chic, que l’on voit porter une arme pour sa propre défense sans ciller ou impressionner des fortes têtes venues en groupe l’importuner. Un ajustement qui a des répercussions visibles sur la manière de travailler de la policière qui doit composer avec moins de moyens financiers et des effectifs humains en baisse. Là encore, le personnage interprété par Gillian Anderson va jouer le jeu et intelligemment se plier aux règles. Et c’est l’adaptation constante de l’héroïne à cet environnement lourd, présent en filigrane tout au long de la fiction, qui parvient à donner une saveur scénaristique supplémentaire, bien prononcée sans jamais supprimer le goût de l’intrigue principale. [bs_show url="the-fall"]Série d’excellente facture à avaler sans culpabilité aucune, The Fall se décline en 17 épisodes égrenés sur trois saisons à visionner sur Netfix. |