La reco du week-end (BetaSeries La Radio)

Parce que parfois les meilleures séries sont de ce côté de l’Atlantique : la plateforme Lionsgate+ propose plusieurs productions européennes intéressantes à se mettre sous la dent. Pour ce week-end, on vous recommande donc trois thrillers tournés par si loin de chez nous.

C’est parti !

Des

À l’occasion de la sortie de la série documentaire Confronting A Serial Killer sur Lionsgate+, on vous reparle de Des, la très sombre mini-série mettant en scène David Tennant dans le rôle du tueur en série le plus prolifique de Grande Gretagne, Dennis Nilsen. Insoupçonné pendant 5 ans, il aura la police à ses trousses quand en 1983, un de ses voisins signalera la présence de restes humains bloquant les canalisations de son immeuble. Comme à son habitude, David Tennant excelle dans ce rôle de psychopathe. La série ne vous prendra que trois petites heures dont vous ne ressortirez pas indemnes !

The Capture

On enchaine avec The Capture, l’un des gros cartons de l’année dernière au Royaume-Uni. La série traite du sujet de la surveillance de masse en racontant l’histoire de Shaun Emery, un jeune militaire accusé de l’enlèvement et du meurtre de son avocate. Si une une vidéo de surveillance semble l’accabler, l’inspectrice Rachel Carey tentera de prouver que la preuve a été fabriquée en mettant au jour une conspiration qui implique les services de renseignement. Si vous avez aimé Bodyguard, foncez ! Une deuxième saison est sortie en septembre et n'a pas encore été diffusée en France. Mais l'intrigue est toute aussi haletante, si ce n'est plus, que la première, alors c'est le moment de rattraper tout ça !

Kidnapping

On termine par Kidnapping, la série danoise de Søren Sveistrup, créateur de The Killing en huit épisodes. On suit un inspecteur qui, 5 ans après l’enlèvement de sa fille, veut réouvrir l’enquête après la détection d’une faille dans les fichiers ADN de la police. Sa fille pourrait encore être en vie. Sélectionnée au festival Canneseries l’année dernière, Kidnapping est une série dans la pure tradition des nordic noir avec la présence notable de Charlotte Rampling, qui joue ici policière parisienne. Sans surprise, l'ambiance sombre et la photographie froide renforcent ce qu'on connait des thrillers nordiques.

Alors que la saison 3 de Step Up High Water reprend ce dimanche, on vous rappelle pourquoi il faut la regarder et quelles autres séries disponibles sur Lionsgate+ pourraient vous plaire.

Step Up High Water

L’une des premières fictions de YouTube Red à l’époque avant que la plateforme n'arrête les fictions, Step Up: High Water est un mélange de Tiny Pretty Things et de Un Dos Tres. Tirée de la franchise Step Up (ou Sexy Dance en français dispo également sur Starzplay par ailleurs) dont le premier film incluait Jenna Dewan et Channing Tatum qui ont officié en tant que producteurs sur la première saison, vous vous attendez forcément à de la danse à haut niveau et vous auriez raison.

Bienvenue au lycée High Water où les meilleurs danseurs urbains viennent se perfectionner afin de percer dans le milieu. Ici pas de fioritures, le seul focus c’est la danse. Évidemment des distractions amoureuses peuvent survenir au cours des parcours de ces jeunes bourrés de talent qui ont des choses à prouver. L’histoire démarre quand Tel et Janelle, deux jumeaux arrivent à Atlanta pour démarrer une nouvelle vie après l’arrestation de leur mère. Les élèves viennent de milieux différents mais sont tous motivés par un rêve, devenir des professionnels de la danse. Les chorégraphies sont particulièrement réussies, et il est indispensable de mentionner la présence de Naya Rivera dans l’un de ses seuls rôles post Glee.

Arrêtée au bout de deux saisons sur YouTube Red en 2019, la série est sauvée par Starz pour une troisième saison qui a été tournée en 2021, la pandémie ayant retardé la production. Après tout, Step Up: High Water en avait encore sous la pédale. Il est donc encore temps de rattraper les deux premières saisons avant la nouvelle.

High Fidelity

Encore une série annulée trop rapidement, mais disponible dans le catalogue de Lionsgate+, voici High Fidelity qui est née chez Hulu. Il s’agit bien du remake du film avec Lisa Bonet et John Cusack dans le rôle principal adapté du roman de Nick Hornby. L’adaptation en série a eu la chance d’embaucher la fille de l’actrice, c’est-à-dire Zoë Kravitz pour son rôle principal. Le Rob campé par John Cusack dans le film devient la Rob interprétée par Zoë Kravitz.

Rob est propriétaire d’un magasin de vinyles donc vous imaginez bien l’importance des titres musicaux entendus au cours de la série. Qu’on se le dise, la bande-sonore est trop pointue parfois pour des néophytes, mais éducative pour les amateurs de bonne musique. Dans sa boutique vont passer ses ex, ses amis et ses clients, bref on lève le voile sur un pan de sa vie et on l'accompagne dans toutes ses névroses. La série a su traiter la complexité des relations modernes, avec une certaine mélancolie propre au film originel. Tout ça saupoudré de la coolitude de Zoë Kravitz, on obtient une série indépendante intéressante devant laquelle on passe un bon moment, mais qui peut être oubliable.

P-Valley

On finit par une production 100% Starz avec P-Valley. Si vous avez aimé Hustlers avec Jennifer Lopez, P-Valley l’abréviation de Pussy-Valley est faite pour vous. La série qui a battu le record de visionnages pour son premier épisode sur l’application de Starz en devançant Outlander, reviendra pour une saison deux en 2022. Direction l’ambiance sulfureuse mais éreintante du Pynk, un strip-clup aux fins fonds du delta du Mississippi où s’échinent des danseuses majoritairement noires. Inspiré d’une pièce de théâtre de Katori Hall récompensé d'un prix Pulitzer, on y découvre la culture noire dans le sud des États-Unis. Chaque épisode a été réalisé par une femme et les histoires sont inspirées de l’expérience personnelle de sa créatrice. La writer’s room de la série est quasiment complètement composée de personnes queers et noires ce qui reste plutôt inédit dans le paysage télévisuel.

Nul doute que tous les toutes les caractéristiques d’une série Starz sont présentes à savoir des personnages aux physiques attractifs, une image soignée avec un style assumé, ainsi que des scènes sexys et parfois violentes. La poledance est remise au goût du jour et on ne rappellera jamais assez à quel point ce sport est physique. P-Valley est une ode à la solidarité féminine, avec des personnages hauts en couleurs qui n’ont pas leur langue dans la poche. Si vous aimez le drama à la Empire où le développement du business occupe une place importante tout en tentant de préserver ses principes moraux, vous aimerez P-Valley. Chaque personnage a des motivations différentes et sont là pour des raisons diverses, mais la réalité est bien là, tout le monde se retrouve au Pynk.

Cet article a été écrit en partenariat avec Lionsgate+.

Les tueurs en série reviennent sur le devant de la scène avec le dernier true crime de Netflix et c'est le moment de reparler de certains titres.

Dahmer sur Netflix

En ce moment, la mini-série qui fait parler d’elle sur Netflix est le dernier projet de Ryan Murphy et Ian Brennan avec Evan Peters qui interprète Jeffer Dahmer, un tueur en séries. Avec ce duo de créateurs, l’ambiance et le divertissement sont au rendez-vous, voire presque trop à savoir qu’on en oublie les horreurs qu’il a perpétuées. Certaines critiques l’attaquent en énonçant la glamourisation de la tuerie et en attirant la sympathie sur le criminel. Romancer les meurtres en y voyant l’attrait de la victime envers le criminel déculpabilise le tueur. Le « monstre du Milwaukee » ou le cannibale, gagne en humanité et de nombreux spectateurs ne le voient plus comme un tueur, surtout sous les traits d’Evan Peters. Les familles des victimes en sont les premières écœurées sachant qu’elles ne sont pas contactées en amont que de telles productions sortent. Alors oui, l’engouement pour les true crimes explique le business, mais qu’en est-il du respect des autres ? Notre fascination pour le morbide justifie-t-il des projets comme Dahmer qui se veulent au plus proches de la réalité mais tout en ayant une grande part de fiction au profit du divertissement ?

Dexter New Blood sur Canal+

On ne l’oublie pas, mais notre Dexter favori (enfin après celui qui a un labo) est bien revenu le temps d’une saison pour boucler son histoire dans Dexter: New Blood. On troque le décor de Miami pour celui d’une petite ville paumée, et Dexter devient Jim, le voisin serviable qui s’occupe d’une quincaillerie. Son passé, il a bien réussi à le cacher, mais c’est sans compter sur l’arrivée soudaine de son fils Harrison qui veut comprendre son enfance et qui semble lui aussi connaître des pulsions agressives. Toujours aussi violent et toujours aussi sanguinolent, Dexter a peut-être pris de l’âge, mais son esprit reste toujours aussi vif. Pour un retour, on peut dire qu’il est plutôt réussi et cela permettra à tous les déçus de la fin de la série originale de s’y retrouver.

La secte sur Salto

Pour ce dernier titre, il s’agit d’une série documentaire autour de l’Ordre du temple solaire (OTS) expliquant les rouages de cette secte jusqu’à la tragédie qui a secoué la France en 1994 réalisé par Bruno Joucla. Ce mouvement inspiré des Templiers avait eu recours à des sacrifices humains ou des suicides collectifs au Canada, en France et en Suisse. En quatre épisodes contenant des images d’archive, La secte va lever le voile sur les pratiques de cette organisation fondée par Luc Jouret et Jo Di Mambro à Genève prônant les médecines douces et autres mouvements ésotériques. Il faudra avoir le cœur bien accroché pour suivre cette enquête exclusive autour de ce mystère entre suicides ou tueries de masse. De ses débuts à sa chute qui a renforcé le mouvement anti-sectaire en France, des secrets vous seront révélés via les témoignages des adeptes de l’époque, mais aussi les journalistes et les enquêteurs de l’affaire. Il y a presque quelque chose de fantastique dans les croyances de l’OTS et c’est ce montre la mini-série.

Le cadre commence à s’installer. Les magasins revêtent leurs habits de Halloween, les revenants sont parmi nous comme dans cette sélection de trois séries de genre. Et si vous êtes insensible à la peur, pensez au plaid pour ne pas attraper froid qui peut toucher tout le monde.

Midnight Club sur Netflix

La dernière nouveauté de Mike Flanagan avec Leah Fong après The Haunting Of et Sermons de minuit, c’est Midnight Club adapté du roman de Christopher Pike, un programme axé un peu plus jeunes, puisque les héros sont des jeunes adultes/ados. Il plante le décor dans un hospice, où la joyeuse bande qui se fait appeler le « midnight society » est en fait des patients en phase terminale. Chapeauté par une docteure atypique, l’hospice a tout pour être un cadre d’histoires d’horreur. Evidemment, ses jeunes vont se lier d’amitié et se racontent des histoires de fantômes pour se faire peur, alors que parallèlement des phénomènes étranges vont se produire.

De nombreux acteurs de ses séries précédentes sont présents, tels que Zach Gilford ou encore Igby Rigney. Dans le genre, on se rappellera de l’anthologie Fais-moi peur ! Si cette fois-ci Flannagan vise un public plus jeune, ses ressorts horrifiques sont toujours présents avec des jumpscares et une ambiance propice à ce mois d’octobre.

Creepshow sur Salto

La saison 1 de Creepshow est disponible sur Salto et la saison 2 et 3 arrivera en fin de mois, mais justement c’est le moment de découvrir cette série qui est une sorte de suite du film écrit par Stephen King et réalisé par George Romero de 1982 du même nom. Le Creep, c’est une marionnette grandeur nature qui raconte des histoires qui font peur à ne pas confondre avec Les contes de la crypte où une autre créature plus squelettique sert de narrateur. Cette fois-ci, Greg Nicotero qui a travaillé sur The Walking Dead reprend la barre. De nombreux épisodes s’inspirent d’une nouvelle horrifique plus ou moins connue, et d’autres sont des histoires originales pour la série. Comme ils sont décorrélés, chaque personnage n’apparait qu’une fois. Côté acteurs, on va avoir quelques noms qui font leurs apparitions comme Giancarlo Esposito ou encore Tricia Helfer. En plus du malaise ambiant et de l’aspect parfois glauques, il y a des véritables moments effrayants déconseillés aux âmes sensibles.

La purge sur Prime Video

La franchise de films intitulée en français American Nightmare s’était développée en séries. La purge d’USA Network a été annulée au bout de deux saisons disponibles sur Prime Video. Elle reprend le concept qui a fait son succès : dans des États-Unis alternatif, pendant 12 heures, tous les crimes sont permis et aucune retombée ne pourra vous toucher, du moins juridiquement. Niveau temporel, la série se situe entre Anarchie et Election Year des films. Dans la série, des personnages de milieux différents subissent la purge, mais toute la saison n’est pas uniquement autour de l’événement, il y a du avant et de l’après, du pro et de l’anti-purge. Du traitement du traumatisme à l’acceptation, on passe plus de temps avec des personnages qui vivent une journée lourde de conséquences. Alors bien entendu, on touche plus au gore et à la violence avec La purge, et pour les fans des films, ils retrouveront la familiarité de l’univers.

Si vous n’avez pas encore vu Le monde de demain, c’est le moment de rattraper la série pour le bonheur de vos oreilles et de vos yeux. Et c’est l’occasion également de revenir sur des séries françaises disponibles sur Arte.tv.

Brigade mobile

Suivie par une équipe de télévision qui fait son portrait de gendarme, Audrey Langlois pense intégrer en Auvergne la brigade de recherche alors qu’en réalité, la voici mutée à la brigade mobile, service de proximité en camping-car dirigé par la joviale adjudante-cheffe Lily Frédéric. Une mission qui est loin de l’enchanter sauf quand un double homicide est annoncé et qu’elle pourra être sur le dossier. Le mockumentary Brigade mobile réunit à nouveau Marie Lelong et Louise Massin, jouant ensemble dans Loulou, une série coréalisée par Fanny Sidney (Dix pour cent). Avec Brigade mobile il s’agit de sa première création et elle y filme l’Auvergne. Elle-même qualifie la série de The Office par Raymond Depardon. Et c’est vrai que rien que le générique d’ouverture et la musique nous rappellent beaucoup la comédie culte. Pour ceux qui aiment J’irai dormir chez vous et The Office, laissez une chance à Brigade mobile où à part les actrices principales, de nombreux personnages sont campés par des non-professionnels et où on ressent une véritable sincérité pour appuyer l’humour (et il y a une petite blague gilets jaunes dès le premier épisode). La saison vient d’être disponible sur arte.tv.

J’ai deux amours

À 40 ans, Hector a un énorme problème : il vient de retrouver Louise, son premier amour d’enfance et d’en tomber à nouveau amoureux. Et c’est un énorme problème parce qu’il est homosexuel, en couple avec un homme qu’il aime depuis de nombreuses années et avec qui il souhaite avoir un enfant (avec Anna, la meilleure amie de Jérémie interprétée par Camille Chamoux). Toutes ses certitudes sont bouleversées. La mini-série en trois épisodes réunit Francois Vincentelli, Julia Faure et Olivier Barthelemy dans cette crise de la quarantaine un peu différente. Sexualité, désir, se mêlent dans ce programme qui parle de bisexualité, polyamour. Une mini-série française où on vient aborder des thématiques encore trop rarement discutées, avec un ton léger pour parler de sujets sérieux, c’est dans J’ai 2 amours. La conversation aurait sans doute pu porter encore plus loin en restant dans la dramédie, mais en tout cas la série coécrite par Olivier Joyard et Jérôme Larcher et réalisée par Clément Michel peut se démarquer par son sujet.

H24

Sous-titrée 24 heures dans la vie d’une femme, H24 suit 24 femmes différentes dans des histoires inspirées de faits réels heure par heure. Les 25 épisodes sont écrits par des autrices européennes, et on peut plus les voir comme 24 courts-métrages sur la même thématique. La compilation met en avant le sexisme subi sous toutes les coutures, avec du revenge porn, du harcèlement, et tous types d’abus. Si la réalisation est en partie signée Nathalie Masduraud et Valérie Urrea, les créatrices du concept, de nombreuses actrices connues ont participé à ce projet, en insistant que ces expériences sont le commun de toutes les femmes. Chaque épisode a beau faire que quelques minutes, l’impression qu’il laisse peut être plus lourde. Certains seront plus réussis que d’autres, mais ce qui est sûr, c’est que chaque thème abordé est un sujet révélateur de la situation de la femme aujourd’hui.

Arte nous prouve une fois de plus son avant-gardisme et son engagement social. Des séries originales françaises pourront toujours trouver un foyer.

On vous disait le plus grand bien de The Staircase, un true crime pas comme les autres, continuons dans ce genre psychologique qui s’intéresse non seulement à l’enquête mais aux conséquences du crime sur l’entourage avec cette reco spéciale myCanal.

Dark Woods

La première suggestion de notre reco est également un true crime, une mini-série venue d’Allemagne. Le fait divers de la fin des années 80 avait choqué l’Allemagne entière. Thomas Bethge vient d’être promu à la tête de la police judiciaire de Hambourg et quelques temps après, sa sœur Barbara disparait après une balade en forêt. Certes, elle était très portée sur l’alcool et n’avait pas une vie des plus tranquilles, mais est-ce qu’il y aurait un lien avec des meurtres mis en scènes dans la forêt par un tueur en série qui est en train de sévir dans le coin ? Pendant plus de 30 ans, Bethge tentera de résoudre cette affaire, bien après la fin de ses fonctions. Et Dark Woods suit tous ces protagonistes pendant ces décennies.

La mini-série a été complimentée sur le rythme authentique et le respect de l’enquête et a été un véritable succès en Allemagne. Le casting allemand n’est pas inconnu, mené par un Nicholas Ofczarek brillant qui change au fil des années.

Happy Valley

On continue avec Happy Valley, qui comme cette fois-ci n’est pas un true crime mais n’enlève en rien au réalisme. Dans la veine de Mare of Easttown (qui aurait d’ailleurs pu figurer dans cette reco, mais on voulait varier un peu), on suit une sergente de police exerçant dans une petite ville anglaise, endeuillée par le suicide de sa fille 8 ans plus tôt. Quand elle apprend que l’homme responsable est sur le point de sortir de prison, elle fera tout pour le confronter sans savoir que celui-ci est impliqué dans un projet secret de kidnapping. C’est Sarah Lancashire qui incarne notre héroïne désabusée. Il y a de véritables similitudes avec le personnage de Kate Winslet de Mare of Easttown, comme un petit-enfant qu’il faut gérer, l’ex de son enfant décédé… La force de Happy Valley est la capacité de pardonner (ou pas) de l’être humain, face à la réalité de la vie.

Une saison 3 a été annoncée et la série devrait donc revenir sous peu pour des adieux.

Landscapers

On finit enfin par quoi d’autre qu’un true crime, on vous avait parlé de Landscapers un peu plus tôt cette année quand la mini-série est arrivée sur Canal+. La mini-série se concentre sur le couple Susan et Christopher Edwards, deux Britanniques installés en France. Susan est campée par l’incroyable Olivia Colman qu’on ne présente plus (qui est d’ailleurs la compagne à la ville du créateur), et son mari Christopher joué par l’incontournable David Thewlis. Le jour où la police déterre un couple de cadavres dans leur jardin qui s’avèrent être les parents de Susan, une folle spirale s’amorce.

Outre la performance des acteurs, il y a toute une réalisation onirique qui entre en jeu qui diffère de l’ambiance purement oppressante et morbide de certains true crimes. Landscapers mêle l’humour bizarre d’Olivia Colman avec des moments de folie. Peut-être qu’il s’agit d’un message aux beaux-parents pour leur rappeler de se tenir à carreau...

Vous pouvez retrouver ces trois titres sur myCanal.

Dans cette reco du weekend, on profite du début de la nouvelle saison de Mosquito Coast pour parler de quelques thrillers où les héros sont des fugitifs qui tentent d’échapper à Oncle Sam.

The Mosquito Coast sur Apple TV

The Mosquito Coast est une affaire de famille. Cette série Apple TV+ est une adaptation du best-seller éponyme de Paul Theroux publié en 1981, qui a lui déjà adaptée au cinéma en 1986. Et pour incarner le personnage principal, on retrouve Justin Theroux (The Leftovers), qui n’est autre que le neveu de l’auteur. Tout ça chapeauté par le showrunner Neil Cross, créateur de Luther. Servie par une réalisation de haute volée et notamment une photographie ultra léchée, l’histoire de famille se transforme très vite en une cavale haletante entre les États-Unis et le Mexique et se poursuit au Guatemala dans la saison 2. Les Fox rejoignent une communauté de réfugiés dans la jungle mais ils pourraient être plus vite retrouvés qu’ils ne le pensent. 

Manhunt sur Netflix et Lionsgate+

La saison 1 de Manhunt sur Netflix se concentre sur l’Unabomber, ce criminel qui envoyait des bombes par la poste et la saison 2 disponible sur Lionsgate+ se penche sur un innocent accusé d’avoir fait sauter une bombe durant les Jeux olympiques de 1996. Vous l’avez compris, il s’agit d’une anthologie de true crimes. Dans les deux saisons, les autorités officielles tentent de dresser des profils pour trouver des suspects, et on s’aperçoit qu’au cours d’une enquête, les hypothèses peuvent varier du tout au tout. Autour des faits de la saison 2, vous connaîtrez probablement le film de Clint Eastwood, Le cas Richard Jewell, qui relate les mêmes faits. Le traitement est toutefois un peu différent et l’enquête dans la série a le temps d’explorer plus en détails. Sam Worthington et Paul Bettany pour la première saison et Cameron Britton (vu dans Mindhunter où il jouait un tueur en séries) pour la seconde, il y a du beau monde pour cette production.

Jack Ryan sur Prime Video

La série Jack Ryan adaptée des romans de Tom Clancy revient en décembre prochain sur Prime Video, c’est aussi l’occasion de rattraper les deux saisons de ce thriller. L’analyste de la CIA devenu espion (qui faisait quand même partie des Marines avec des tournées en Afghanistan) va être impliqué dans le complot sur lequel il enquête, où le traqueur va devenir traqué. Il s’agit d’une adaptation assez libre de l’œuvre originale, mais grâce à ce rôle, John Krasinski a prouver qu’il avait les épaules pour jouer un héros d’action. Dans le rôle du patriote, prêt à tout pour sauver sa patrie et défendre ses valeurs, Jack Ryan n’a rien d’ironique, et cet idéalisme peut faire du bien. On est loin des zones grises de Homeland par exemple, les gentils et les méchants sont bien définis dans Jack Ryan.

Embarquez pour des chasses à l’homme à travers le monde avec ces trois séries.

Dans cette reco du week-end, on vous fait retourner au travail de la meilleure des façons : en riant !

Blockbuster sur Netflix

Il y a une vingtaine d’années, plutôt que de faire défiler le catalogue de Netflix, on allait dans un vidéoclub, flâner parmi les rayons pour trouver le film qui nous fera passer une bonne soirée. VHS ou DVD, le vidéoclub était spécialisé dans nos soirées canapé. Et ironiquement, Netflix propose depuis le 3 novembre une série sur les employés d’un vidéoclub. Blockbuster raconte le quotidien du dernier vidéoclub encore debout aux États-Unis !

On retrouve dans cette comédie Randall Park, vu dans WandaVision, mais aussi Melissa Fumero, qu’on avait adoré dans Brooklyn Nine-Nine. Et c’est d’ailleurs une des scénaristes de la série avec Andy Samberg qui est derrière Blockbuster, Vanessa Ramos.

Blockbuster rappelle aussi fortement Superstore dans sa manière d’aborder le quotidien d’employés qui ne sont pas tous ravis de travailler dans ce genre de magasin. La galerie de personnages est plutôt bien pensée avec le cinéphile qui se rêve réalisateur, la doyenne bien contente de voir du monde tous les jours, la rêveuse très économe et l’ado qui se demande ce qu’elle fait là.

L’univers du vidéoclub est suffisamment rare - et nostalgique - pour qu’on se jette sur cette comédie rafraîchissante à l’heure où le support physique disparaît petit à petit.

La saison 1 propose 10 épisodes, disponible dès maintenant sur Netflix

Mythic Quest sur Apple TV+

La saison 3 de la série est arrivée ! On retrouve notre bande de développeurs pour une nouvelle saison. Le jeu Mythic Quest a connu des hauts et des bas, mais voici Ian et Poppy lancent leur propre studio, Grimpop. Mythic Quest Studios a donc une nouvelle direction et l’équipe en place perd déjà ses repères…

La série continue son exploration des dessous de la création de jeux vidéo avec les réflexions marketing, technologiques, mais surtout humaines.

La série est déjà renouvelée pour une saison 4 !

Direction Apple TV pour découvrir les 10 épisodes de la saison 3.

Ugly Betty sur Disney+

Comment réussir dans le monde de la mode quand on est constamment rabaissé pour son physique ? C’est le quotidien de Betty, jouée par America Ferrera, dans la série Ugly Betty.

Dans cette comédie quasi-culte, Betty Suarez tente de faire passer son talent en premier plutôt que son apparence. La série est adaptée de la série allemande Le Destin de Lisa (disponible sur Salto). Pendant 4 saisons, nous suivrons le destin de Betty avec ses rencontres, ses coups de mou et son combat perpétuel pour faire valoir ses compétences dans un monde d’apparence.

Série un peu oubliée, Ugly Betty a gardé toute sa fraîcheur grâce au capital sympathie énorme d'America Ferrera qu’on retrouvera ensuite dans une autre workplace comedy, Superstore.

Ugly Betty est disponible sur Disney+.

Avec ces trois comédies, le travail ne vous paraîtra plus une sinécure.

Dans cette reco du weekend, petit retour dans le passé avec That 70s Show, mais aussi avec Tout le monde déteste Chris pour finir sur The Middle (à ne pas confondre avec Malcolm in the Middle), avec trois générations différentes de familles américaines de la classe moyenne.

That 70s Show

1998, démarre une sitcom américaine qui va devenir rapidement culte. Si vous aviez raté l’info, Netflix prépare une suite intitulée That 90s Show avec les enfants d’Eric et Donna (qui forment l’un des rares couples à se retrouver de la plus belle des façons) mais également avec l’équipe de That 70s Show et de nombreuses anciens sont de la partie (en gros, tout le monde). Aucune date n’a été annoncée pour le moment mais en tout cas, le projet est bien en cours.

Revenons à notre sitcom culte. C’est une bande de six ados qui vivent leurs meilleures vies dans le Wisconsin des années 70 en plein courant hippie. On y retrouve Topher Grace, Laura Prepon, Mila Unis et Ashton Kutcher notamment, qui ont été propulsés sous le feu des projecteurs grâce à la série. Huit saisons où les personnages ont connu des peines de cœur, où ils ont mûri aussi, toujours dans l’humour. On retrouve les cas classiques des sitcoms avec des personnages un peu stéréotypés mais la bande principale est assez attachante pour que la série puisse parler à tout le monde. Les parents n’y vont pas de main morte non plus, et la sitcom nous donne un petit goût de la vie américaine de l’époque.

Tout le monde déteste Chris

On avance un peu dans le temps, et voici 2005, alors que Chris Rock gagne en popularité, une sitcom va être adaptée de son enfance. Nait à ce moment-là Tout le monde déteste Chris qui dépeint une famille Afro-Américaine lambda dans les années 80 qui va quitter leur Brooklyn principalement noir pour déménager dans un autre quartier plus blanc. À partir de ce moment-là, le jeune Chris, aîné de sa fratrie, va devoir s’intégrer dans son nouveau collège et trouver sa place.

Dans le rôle titre, c’est Tyler James Williams (qu’on retrouve avec plaisir aujourd’hui dans Abbott Elementary) qui campe le petit filou Chris. Quant à son père, on reconnaîtra Terry Crews. Le clash des cultures est présenté sous un angle humoristique, mais au fond, on sent que l’intégration n’est pas facile. Dans la lignée des autres sitcoms présentant des familles noires à l’écran, diffusée sur la CW à l’époque où elle lançait des programmes ciblant ce public, Tout le monde déteste Chris a permis d’ancrer encore plus le nom de Chris Rock dans la pop culture.

The Middle

On arrive en 2009, avec une nouvelle sitcom familial autour de la classe moyenne américaine qui habite cette fois-ci dans l’Indiana. Avec ses 9 saisons, The Middle a su capturer l’essence de la All-American Family, il faut dire qu’elle a été créée par Eileen Heisler et DeAnn Heline, des anciennes de Roseanne ou encore Murphy Brown. Frankie (Patricia Heaton) et Mike (Neil Flynn) ont trois enfants, et parfois, ils ne savent plus où donner de la tête. Surtout Frankie, notre narratrice, qui semble plutôt gérer quatre enfants.

Reprenant les codes des sitcoms familiales, The Middle coche toutes les cases de la sitcom familiale avec un fils pas très académique mais bon en sport, une fille aux normes sociales douteuses et un petit dernier rat de bibliothèque sur le spectre. On se surprend en tout cas à vouloir accompagner cette famille sympathique. Souvent considérée comme une série trop peu regardée malgré sa longévité, elle a eu toutefois du mal à s’exporter à l’étranger et n’a jamais atteint le succès d’un Malcolm.

Voici trois sitcoms disponibles sur Salto pour passer un bon moment familial.

Alors que Paris 1905 va bientôt débarquer, profitons-en pour rattraper la saison 1 ainsi que d’autres enquêtes historiques sur la chaîne cryptée.

Paris Police 1900

À l’aube du XXe siècle, la France est à un moment charnière de son histoire : le président Felix Faure vient de mourir alors que l’affaire Dreyfus ébranle l’opinion publique et empêtre le pays dans la montée de l’antisémitisme. Paris Police 1900 place donc son récit dans la capitale alors qu’une enquête pour meurtre (l’affaire de la « valise sanglante ») va mettre au jour une conspiration qui risque bien de bouleverser l’équilibre de tout le pays. Véritable fresque historique teintée de polar, la série veut marcher sur les plates-bandes des pointures que sont Peaky Blinders ou encore The Knick.

La série jongle constamment entre la réalité et la fiction : son créateur, Fabien Nury, préférant « extrapoler plutôt qu’inventer ». 

La saison 2 arrive le 12 décembre prochain. Jérémie Laheurte, Evelyne Brochu et toute la bande revienne dans cette suite en 1905.

L’aliéniste

Dans le New York de la fin du XIXe siècle, le président Theodore Roosevelt demande l’aide d’un spécialiste des maladies mentales dénommé Laszlo Kreizler (Daniel Brühl) pour résoudre un crime. En effet, des corps d’enfants ont été retrouvés à travers la ville. Kreizler enquête, épaulé par l'illustrateur criminel John Moore (Luke Evans) et Sara Howard (Dakota Fanning). Une reconstitution historique magnifique soutenue par des acteurs brillants. La violence est quotidienne dans cette série sombre, que ce soit du côté de l’immoralité avec le tueur, ou même du côté de ce qui est censé être les forces de l’ordre. Cette frontière entre le bien et le mal est bien mince et c’est la psychologie des personnages qui va nous intéresser. L’aliéniste est une adaptation du roman de Caleb Carr qui va vous embarquer dans les ruelles sombres de New York comme vous ne l’avez jamais vue.

Les deux saisons sont disponibles sur Canal+.

Les nouvelles enquêtes de Miss Fisher

S’il s’agit de nouvelles enquêtes, c’est qu’il y avait des anciennes ? Miss Fisher enquête est une série procédurale tout ce qu’il y a de plus léger, dans une Australie glamour des années 20. Les nouvelles enquêtes de Miss Fisher reprend ce concept, en ayant pour héroïne la nièce de l’originelle Miss Fisher. Détective à ses heures perdues, femme indépendante et glamour, cette Peregrine Fisher qui ne connaissait pas sa tante va toutefois tout faire pour reprendre ses activités. Avec l’aide du Club des aventurières, la voici prête à résoudre toutes les énigmes qu’elle croise. Il s’agit d’un divertissement tout ce qu’il y a de simple avec une affaire par épisode, un duo de détective et d’enquêteur qui flirte et bien sûr un style des années 60 inimitable.

Au programme, des sagas d’aventures, de robots et d’action ! On inaugure une reco 100% franchises de films avec ces titres cultes des studios Paramount.

Mission Impossible

Tom Cruise a ressuscité Mission Impossible au cinéma en 1996. Adapté de la série culte des années 60, le film réunissait un casting de choix avec Jean Reno, Emmanuelle Béart, Jon Voigt et Tom Cruise. Réalisé par Brian de Palma, ce premier Mission Impossible est un film d’espionnage bien ancré dans les années 90 avec un petit soupçon de guerre froide encore.

Le succès aidant, Mission Impossible 2 a été mis en route avec Jon Woo à la réalisation ! Tom Cruise s’en donne à cœur joie et fait de Mission Impossible un film d’action très “2000” avec ralentis, filtres et effets de style. Sans suivent des réalisateurs qui ont chacun posé leur patte. J.J. Abrams fait un film d’action moderne et efficace pour Mission Impossible 3 qui ouvre la voie à un casting récurrent. Brad Bird donne dans le spectaculaire avec le quatrième film qui nous fait revenir Simon Pegg et Michelle Monaghan. Ensuite, Christopher McQuarrie prend en charge la saga et en fait des films d’action survitaminés aux séquences impressionnantes et avec, évidemment, un Tom Cruise en pleine forme qui ne s’arrête jamais de courir.

En attendant les prochains Dead Reckoning 1 et 2 qui concluront la saga, il est temps de se refaire les aventures d’Ethan Hunt.

Transformers

Michael Bay a donné vie aux jouets Hasbro dans un film de 2007 devenu rapidement un modèle de blockbuster. La patte de Bay était reconnaissable entre mille. Lançant la carrière de Megan Fox et Shia LaBeouf, Transformers premier du nom a rapidement ouvert la voie à un second plus grand et plus fou. Derrière les 5 films de la saga, Michael Bay a tout donné pour offrir un spectacle carré, maîtrisé et repousse les limites du genre.

Si on lui pardonne les errances d’un projet au budget gigantesque, Michael Bay a su proposer des scènes d’action bluffantes frôlant le genre du film catastrophe. Si Shia LaBeouf et Megan Fox ont laissé leurs places à Mark Wahlberg, Nicola Peltz et Isabela Moner, les robots Optimus Prime et Bumblebee sont toujours là.

Un film dérivé, Bumblebee, est sorti en 2018 avec Hailee Steinfeld, qui revient à une histoire plus posée et très ancrée dans le film familial des années 80 / 90.

Indiana Jones

Le cinquième volet des aventures du célèbre archéologue devrait arriver en juin 2023. En attendant, il est temps de replonger dans les 4 films Indiana Jones, porté par l’impeccable Harrison Ford.

Steven Spielberg est à la barre des quatre films : Indiana Jones et les Aventuriers de l'arche perdue (1981), Indiana Jones et le Temple maudit (1984), Indiana Jones et la Dernière Croisade (1989) et Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal (2008).

On ne présente plus la saga Indiana Jones où l’aventurier part à la recherche de reliques sacrées. Le sens du rythme, du dépaysement et la maestria de Spielberg ont fait de cette saga un modèle souvent copié et jamais égalé. Mêlant aventure et fantastique, les films Indiana Jones sont vraiment devenus des classiques très rapidement. Succès public et critique, ils sont des références du genre pour petits et grands. Le troisième film voit même Sean Connery venir jouer le père d’Indiana Jones pour une aventure centrée sur la quête du Graal. En 2008, Spielberg réunit Harrison Ford et Shia LaBeouf pour un quatrième film critiqué où un Indiana Jones, déjà vieillissant, chasse l’alien. 

Les quatre films seront donc bientôt cinq avec un nouveau métrage, réalisé par James Mangold (Logan), prévu l’été prochain, avec toujours Harrison Ford dans le rôle-titre. Indiana Jones retrouvera d’anciens Nazis en pleine conquête spatiale. Mads Mikkelsen et Phoebe Waller-Bridge complètent le casting.

Que ce soit des true crimes ou pas, la télévision puise dans les inspirations littéraires pour mettre en images des mots. Et le festival Séries Mania aime les thrillers puisqu'on vous avait déjà proposé une reco autour de ce genre.

The Dark Heart sur Canal+

Une romance interdite, un conflit de classes sociales, la nature difficile de la Suède… The Dark Heart contient plusieurs ingrédients pour un thriller haletant en cinq épisodes. La mini-série créée par Gustav Möller et écrite par Oskar Söderlund est une adaptation du roman true crime de Joakim Palmkvist et lauréate de la meilleure série dans la section Panorama internationale de Séries Mania cette année. Adeptes des nordic noirs, foncez sans hésiter.

Sanna, 21 ans, est la fille d'un riche propriétaire du sud de la Suède, Bengt, qui loue ses terres à des agriculteurs. Quand Sanna entame une relation avec Marcus, le fils sans le sou d'un fermier voisin, son père lui lance un ultimatum : quitter Marcus ou perdre son héritage. Peu après, Bengt disparaît sans laisser de traces. La police locale se tourne vers Tanja, une enquêtrice de Missing People Sweden, dont la passion pour résoudre l'affaire tourne rapidement à l'obsession.

Vous l’aurez compris, comme il s’agit d’un true crime, cette histoire s’est vraiment déroulée et si les dessous de l’affaire vous intéresse, la véritable Tanja a beaucoup de choses à dire dessus.

Sharp Objects sur OCS

Il s'agit du premier roman de l'autrice de Gone Girl, Gillian Flynn, qui commençait à faire découvrir son univers dérangeant et tourmenté. Sharp Objects met en scène Camille, une journaliste qui sort d’hôpital psychiatrique. Derrière la série, on retrouve Marti Noxon qui était venue à Séries Mania comme invitée d’honneur en 2019 où sa création était présente dans la catégorie Made in USA.

Pour une enquête, Camille doit retourner dans sa ville d’enfance et retrouver la maison de sa mère. Un voyage dans ses souvenirs qui ne va pas être tout rose. Gillian Flynn dans son premier ouvrage dépeint une femme dépressive aux nombreux problèmes familiaux qui semble échapper au bonheur. Amy Adams prête ses traits à l’héroïne qui semble bien au fond du trou dans un environnement glauque et sombre. Quant au rôle de sa mère, c’est une très froide Patricia Clarkson qui lui donne la réplique. Du côté de l’enquête journalistique, les secrets d’une petite ville sont nombreux et les habitants sont prêts à tout pour étouffer les scandales alors Camille aura fort à faire pour ne pas abandonner et déterrer la vérité.

Laëtitia sur Salto

Récemment Soupçons était revenue sur le devant de la scène, mais le dernier projet de Jean-Xavier Lestrade est bien la mini-série Laëtitia sortie cette année. Sélectionnée en compétition française à Séries Mania 2020, elle avait déjà réussi à mettre à l’aise le public lillois. Un autre fait divers intéresse le réalisateur, cette fois-ci c’est l'assassinat de Laëtitia Perrais (Marie Colomb dans la série) âgée de 18 ans, par Tony Meilhon dans la nuit du 18 au 19 janvier 2011 à Pornic. La mini-série remet en situation l’état d’esprit de Laëtitia et sa sœur jumelle aux enfances difficiles où les violences sexuelles étaient présentes, et placées également en famille d’accueil.

Tirée du roman grinçant d'Ivan Jablonka, Laëtitia ou la fin des hommes, la mini-série diffusée sur France 2 a voulu mettre la lumière sur la maltraitance des mineur·e·s qui existe encore beaucoup en France.

Foncez sur ces trois séries à l’ambiance un peu glauque qui cachent des histoires profondément humaines.

Rendez-vous du 17 au 24 mars 2023 pour un prochain Séries Mania avec toujours plus de séries !

Aux côtés d’agents de police, doués mais souvent vulnérables avec des secrets inavouables, voici trois thrillers où il faut avoir le cœur bien accroché à retrouver sur Canal+.

The Responder

The Responder met en scène Chris Carson interprété par un Martin Freeman magistral, un premier intervenant aux méthodes expéditives qui suit une thérapie après être tombé en dépression. La série est une sorte d’autobiographie romancée de son auteur, Tony Schumacher. Son mariage est loin d’être au beau fixe, son quotidien professionnel est difficile à gérer entre son trafiquant de drogues et ses collègues. Et tout cela va s’empirer quand il se retrouve au centre d’une affaire de cocaïne. Corruption ? Peut-être… Mal-être ? Très certainement. Ce thriller revient sur le système des forces de l’ordre, entre la tentation facile de rejoindre le côté obscur de la morale. La série a l’avantage de ni défendre ni accuser la police, mais dépeint un tableau de travail difficile, prompt aux erreurs humaines. La saison se passe sur six rondes de nuit consécutives en cinq épisodes, et avec cette ligne temporelle serrée, la tension monte pour tout lâcher à la fin.

The Tower

Un policier chevronné et une adolescente font une chute mortelle du haut d'une tour du sud-est de Londres, avec comme témoins sur le toit un petit garçon de cinq ans et une nouvelle recrue de la police Lizzie Griffiths, qui disparaissent de la circulation. La détective Sarah Collins (Gemma Wheelan) est appelée à enquêter pour retrouver Lizzie et va découvrir un réseau de trafic sexuel, et pas que. La mini-série The Tower créée par Patrick Harbinson est une adaptation du livre Post Mortem de Kate London.

Encore une histoire de corruption potentielle, les Anglais sont doués pour raconter des enquêtes captivantes qui semblent tout à fait ordinaires jusqu’à ce qu’un indice fasse tout basculer. Donc oui, l’histoire en elle-même n’a rien d’originale, mais le rythme et l’écriture sont tellement bien ficelés qu’on ne peut s’empêcher d’être pris dedans et de n’en sortir que lorsque le dénouement est expliqué.

Luther

Créée en 2010 par Neil Cross, Luther a eu droit à 5 saisons, un téléfilm, et une 6e nouvelle saison est prévue pour début 2024. Plus besoin de présenter John Luther, cet inspecteur tourmenté campé pendant des années par Idris Elba. L’histoire d’un chef de groupe de la brigade criminelle de Paris en proie à ses propres démons alors qu’il tente de se faire réhabiliter par la profession. Dans la première saison, il fera la connaissance d’Alice (Ruth Wilson), qu’il soupçonne du meurtre de ses parents sans pouvoir le prouver avec qui il entretient une relation ambigüe. Encore une fois, Luther est la preuve que le thriller britannique est un genre en soi, dans la violence réaliste qui n’édulcore pas les choses. Evidemment, la star de la série reste Idris Elba qui incarne Luther avec une telle intensité que même si parfois ses méthodes ne sont pas très orthodoxes, on ne peut pas se ranger du côté des policiers qui veulent l’exclure. Et le pire c’est qu’en soi, le personnage de Luther est hyper cliché, brillant mais brisé, séparé de sa femme, obsédé par la vengeance… mais l’écriture réussit à rendre le personnage imprévisible tout comme les arcs narratifs.

Direction Canal+ pour ces trois séries anglaises d’enquêtes.

Celui qu’on connaissait il y a dix ans pour être David Hale, agent de police dans Sons of Anarchy a fait un changement soudain de carrière. Au lieu d’être devant la caméra, il a choisi de passer derrière, avec un stylo en main, puisqu’en 2015 il écrit Sicario qui lui vaut d’être propulsé sur le devant de la scène. À partir de là il enchaîne les films et co-crée sa première série Yellowstone où il opère comme showrunner, qui engendre plusieurs spin-offs, et tous ses autres projets sériels sont disponibles sur Paramount+. Le moment donc de revenir sur le Sheridan-verse.

1883

La mini-série et premier spin-off de Yellowstone, préquelle de son état, montrait comment les Dutton sont arrivés dans le Montana en fuyant la pauvreté pour chercher un meilleur avenir. Ce sont les arrières-grands-parents de John Dutton plus exactement. Avec 1883, on n’est pas dans le sensationnel, il n’y a pas encore de grand ranch, les jeux de pouvoirs pour conserver son patrimoine, non, ce sont les petites choses du quotidien et du voyage auxquelles est confrontée une famille unie. Leur voyage à travers les Grandes plaines est d’une part magnifique (quel plaisir photographique), d’autre part dangereux. Et le danger ne provient pas forcément des humains, mais aussi de la nature, comment une caravane traverse-t-elle un courant d’eau très fort par exemple. Les personnages sont remplis d’un rêve, celui d’obtenir une vie meilleure, et le message est étonnamment touchant. Les dix épisodes sont disponibles sur la plateforme, et si aucune suite directe n’a été annoncée (malgré le succès), un autre spin-off intitulé 1883: The Base Reeves Story est prévu sur la même période historique.

Mayor of Kingstown

Ce deuxième titre est probablement le moins populaire du Sheridan-verse. Co-créée par son partenaire d'écriture de longue date Hugh Dillon (qui joue par ailleurs dans la série) alors qu'une saison 2 a été commandée qui devrait sortir dès janvier prochain, Mayor of Kingstown n’a pas réussi à enjailler les foules. Pour mener la série, on a le droit à un casting 5 étoiles avec Jeremy Renner, Kyle Chandler (de passage), Aiden Gillen et Dianne Wiest notamment. Et ils jouent tous terriblement bien, mais ce sont les intrigues qui parfois peinent à suivre, surtout quand on sait ce qu’est capable de faire Sheridan. Kingstown est une petite ville où la famille McLusky occupe une place importante. Mike (Renner) s’occupe du système carcéral, il est un peu le maire de la ville qui s’arrange pour que les choses soient faites. Puis son frère décède et il y a des histoires d’argent comme d’habitude, et tout se complexifie. Mayor of Kingstown suit un schéma de série criminelle un peu plus classique avec corruption et dilemmes moraux, et offre de surcroît, comme toujours un beau casting et un beau décor.

Tulsa King

Tulsa King, la dernière arrivée de Taylor Sheridan a explosé tous les records d’abonnements pour Paramount+. Il faut dire qu’une série avec Sylvester Stallone, il n’y en a pas 36 000 puisque c’est la première, et une écrite par l’un des meilleurs showrunners du moment, encore moins. Les deux réunis, cela annonce une sacrée ambiance et un ton plutôt viril dans le sens traditionnel du terme. Dwight Manfredi (Stallone), un caïd de la mafia new yorkaise, vient de sortir d’une peine de 25 ans en prison. Il est en exil à Tulsa, dans l’Oklahoma, et il compte bien se refaire. En fait, le rôle de Manfredi était fait pour Stallone et c’est pour ça que la série fonctionne aussi bien. Il est un peu à côté de la plaque, essaye de recréer un système qui n’existe plus (surtout pas dans l’Oklahoma) et de rattraper le temps perdu. Ce n’est pas vraiment un concept original, mais juste une série bien faite avec des moments d’humours inattendus et mine de rien, ça ne court pas les rues. Contrairement au titre précédent de la reco, on n’est pas non plus plongés dans les affres des coulisses de la politique, mais on suit juste un mafieux qui fait ce qu’il sait faire de mieux, appliquer son propre code d’honneur pour tenter d’être quelqu’un.

Découvrez ces trois séries sur Paramount+ que vous soyez fans de Taylor Sheridan ou pas.

Dans cette reco du weekend, retour sur trois teen shows qui ont su marquer leurs années en étant plus que de simples romances pour ados. Et tout ça avec originalité et humour.

Awkward

La période de l’adolescence où on se sent mal dans sa peau quand on pense être bizarre aux yeux de tous. C’est le quotidien de Jenna, qui suite à un quiproquo, devient ultra populaire. Eh oui, ses camarades pensent qu’elle a commis une tentative de suicide alors qu’elle a juste vécu un regrettable accident. Avec son ton humoristique un peu absurde qui rappellera Malcolm, Awkward enchaîne les punchlines. Teen show, certes, avec son lot de romance entre Jenna et Matty, mais avec des thématiques bien développées. Du harcèlement scolaire, à l’isolement adolescent, en passant par les premiers rapports sexuels, c’est forcément la période charnière où les jeunes se sentent incompris. Et pourtant, grâce aux amitiés (et parfois aux parents), ils sauront surmonter cet âge ingrat en cinq saisons.

Côté casting, vous reconnaîtrez notamment Beau Mirchoff (Good Trouble) dans ses ados qui vont réussir à vous émouvoir. Et sa créatrice Lauren Iungerich est également derrière Boo, Bitch de Netflix.

Faking It

Avec trois saisons à son compteur, Faking It a su être inclusive avant l’heure, avec des personnages de tout le spectre LGBTQ+ et notamment un personnage principale intersexué. Son scénario un peu tiré par les cheveux fait aussi son charme : Amy (Rita Volk) et Karma (Katie Stevens de The Bold Type) sont deux meilleures amies pas vraiment des losers, mais clairement pas populaires et qui cherchent à monter dans l’échelle sociale. Et par un quiproquo, leur lycée va croire qu’ensemble, elles forment un couple lesbien. De ce fait, elles se retrouvent éligibles au bal de promo, et elles vont continuer à « faire semblant », le titre de la série. Forcément, l’une des deux parties a de véritables sentiments pour sa meilleure amie et qui ne connait pas le trope de amoureux·se de sa·son BFF. Légère tout en abordant des sujets de société en avance pour son temps (la série s’étant terminée en 2016), Faking It offre une bolée d’air frais malgré quelques grosses ficelles.

Beavis & Butt-Head

À l’origine, Beavis & Butt-Head est un dessin animé qui a été diffusé entre 1993 et 1997 avec une saison en 2011 et enfin une suite en 2022. Cette suite a démarré avec un téléfilm Beavis & Butt-Head Do the Universequi replace le duo dans un contexte moderne (oui, ils font un voyage dans le temps de 1998 à 2022), avant de poursuivre par une saison considérée comme la 9e. C’est cette dernière saison (ainsi que les téléfilms) qui sont disponibles sur Paramount+. Écrite par Mike Judge et Lew Morton, les deux amis sont deux idiots assumés qui multiplient les bêtises plus débile les unes que les autres et qui vont faire rire le public. Pourtant, grâce à l’écriture, on ne tombe jamais dans la moquerie mesquine. Dans les premières saisons, l’une des originalités de la série reposait sur son rapport à la musique. Des extraits de clips sont montrés à la télé et sont commentés par Beavis et Butt-Head. Si le titre est une série culte outre-Atlantique, chez nous c’est son spin-off Daria qui a connu un plus grand succès.

Retour assuré au lycée pour ces trois séries disponibles sur Paramount+.

Vous savez ce petit je-ne-sais-quoi de très prévisible et de très réconfortant dans un film de Noël ? C’est tout à fait cet ingrédient magique que maîtrise Hallmark et consorts. Et ça tombe bien, car ces trois films de Noël de Lionsgate+ ont compris la formule (et un est une production Hallmark).

Pas besoin de vous expliquer en long large et travers ce que vous aimez dans ces programmes de Noël, souvent le contexte d’abord, puis les acteurs qui peuvent faire pencher la balance. Mais quelque chose de rassurant en tout cas. Alors voici une sélection de trois titres sur Lionsgate+.

Christmas Wonderland

Lorsque Heidi rentre chez elle pour garder sa nièce et son neveu, elle retrouve son amour de lycée. Heidi lui propose de l'aider à organiser le bal de l'école, et plus elle passe de temps à décorer, plus elle a envie de se remettre à peindre.

Le bal de Noël avec : Emily Osment, Ryan Rottman, Kelly Hu...

Le petit + : retrouvailles du premier amour, carrière artistique.

All About Christmas Eve

La belle Eve Wright est dans une situation délicate : elle doit choisir entre son évolution professionnelle et son petit ami. D'un côté, son patron la charge d'une importante mission pour Aidan Green, le patron d'une nouvelle et prometteuse entreprise, mais de l'autre, les vacances prévues avec Darren risquent de tomber à l'eau... La destinée va se charger de lui montrer quelle voie choisir.

Double destinée avec : Haylie Duff, Chris Carmack

Le petit + : héroïne un peu antipathique au premier abord qui change par la suite.

Dear Secret Santa

Jennifer, une jeune banquière à la vie professionnelle bien remplie, retourne quelques temps dans sa ville natale pour prêter main forte à son père. En effet, ce dernier a fait une mauvaise chute et ne peut pas se débrouiller tout seul. A l'approche des fêtes de Noël, elle reçoit plusieurs cartes de voeux romantiques, envoyées par un admirateur dont elle ignore l'identité. Tout porte à croire que l'auteur des messages n'est autre que Jack, dont elle était amoureuse plus jeune, mais c'est impossible étant donné que le jeune homme est mort trois ans plus tôt...

Mon père Noël secret avec : Tatyana Ali, Bill Cobbs, Lamorne Morris...

Le petit + : l’aspect fantastique romantique, l’humour.

D'autres titres sont également présents alors n'hésitez pas à faire un tour sur Lionsgate+ pour un programme 100% Noël.

À l’occasion de la sortie de l’intégrale de Mr Robot sur OCS, revenons sur les séries qui remettent en question le gouvernement avec toutes sortes de complots et qui sont passées par la case Séries Mania.

Mr Robot sur OCS

Elliot est un jeune informaticien qui travaille en tant qu’ingénieur en sécu informatique. Très talentueux, son caractère paranoïaque le pousse à consommer des substances illicites et à s’isoler de ses pairs. Mais une autre facette de sa personnalité va vite se dévoiler, il est aussi un hacker justicier, à la Anonymous. Mr Robot va être son recruteur pour rejoindre le groupe FSociety, un regroupement qui veut faire tomber les mégacorporations, dont le conglomérat qui détient la société pour laquelle Elliot travaille. Vous l’aurez compris, critique de la société contemporaine, analyse du rôle des nouvelles technologies et comment elles empiètent sur la vie privée, des sujets qui semblent faire partie de notre quotidien et pourtant dont on ignore parfois l’amplitude. Les plus férus d’informatique seront probablement agréablement surpris par l’exactitude des processus de hacking. Non seulement du point de vue de l’écriture mais également de sa réalisation angoissante et moderne, Mr Robot ne comment aucune erreur.

La série de Sam Esmail a propulsé Rami Malek sur le devant de la scène qui joue un anti-héros presque anarchique. Elle figurait parmi la section Séries américaines à Séries Mania 2016.

Transferts sur Netflix

Arte aime et soutient le genre, et c’est ce que prouve Transferts, l’une des séries françaises d’anticipation produite par la chaîne. Dans un futur proche, le « transfert » est possible, il s’agit de transférer un esprit d'un corps à un autre pour permettre une sorte d’immortalité (principe similaire à Altered Carbon). Seulement voilà, légalisés à un moment à des fins thérapeutiques, le process est devenu interdit à la suite de rejets appelés « contre-transferts » et c’est le rôle de la BATI de surveiller et de s’occuper de ces cas illégaux. Mais Florian, ébéniste sans histoire, va se réveiller dans le corps de Sylvain (Arieh Worthalter), capitaine à la BATI sans comprendre ce qui lui est arrivé. Le concept est fort et le mystère entourant les raisons de ce transfert est bien maintenu et se déroule petit à petit. Pour conclure, pour protéger les classes dirigeantes de ce monde, comme d’habitude bien des choses sont tolérées…

Transferts a reçu le Prix de la meilleure série française et du meilleur rôle masculin à Séries Mania 2017. Même avec ses six épisodes, la série propose un univers de science-fiction à la française riche et bien construit imaginé par Claude Scasso et Patrick Benedek.

Black Mirror sur Netflix

Plus besoin de présenter Black Mirror, l’anthologie de Charlie Brooker qui a fait sensation depuis 2011, d’abord sur Channel4 avec ses deux premières saisons, puis ensuite sur Netflix avec ses trois suivantes. Chaque épisode propose une thématique différente dans un futur proche, en extrapolant les vices de la société d’aujourd’hui. Que ce soit les réseaux sociaux, les rapports entre politique et média ou encore tout comme les deux séries précédentes la protection de la vie privée et la question de gérer la mort, l’analyse par Black Mirror des déviances est grinçante et surtout impardonnable. La vision pessimiste (sauf peut-être deux épisodes qui se démarquent par une ambiance plus joyeuse) de son créateur annonce que le monde court à sa perte mais qu’on doit quand même vivre dedans.

Ces technothrillers ne vont sûrement pas vous rassurer mais au contraire vous faire penser que le monde court à sa perte et à quoi ça sert encore de de protéger nos données car de toute façon les GAFAM brassent déjà tout. Mais qui sait, peut-être qu’en ayant une perspective différente on peut quand même vivre tranquillement ?

Le cru 2022 a été plutôt bon pour les vampires. Ces êtres buveurs de sang sont parfois tournés en dérision ou alors montrés sous un jour démoniaque. Ces trois titres vous proposent trois genres de séries bien différents les uns des autres.

Let the Right One In bientôt sur Paramount+

Créée par Andrew Hinderaker et inspirée du roman de l'écrivain suédois John Ajvide Lindqvist, Let the Right One In est un exemple modèle de la série d’horreur vampirique avec ce petit twist nordique. Eleanor a éternellement 12 ans et vit recluse avec son père dans leur appartement. Et pour cause, après s’être transformée en vampire (il y a tout de même 10 ans) elle ne peut sortir que la nuit. Son père (interprété par Demián Bichir) lui fournit le sang dont elle a besoin pour rester en vie. Mais des meurtres en ville se déroulent et l’enquêtrice en charge découvre l’existence de ce virus qui semble toucher aléatoirement les gens. Les destins des personnages vont être mêlés pour trouver peut-être un antidote ou alors assister à l’évolution de l’humanité. Le casting inclut Grace Gummer, Anika Noni Rose et Madison Taylor Baez. Un film suédois du même titre était sorti en 2008 avec une approche plus fidèle au livre.

Vampire Academy sur Prime Video

Dans l’univers de Vampire Academy adapté des romans de Richelle Mead il y a trois types de vampires : les Morois, des sangs purs et qui sont des aristos et prêts à gouverner leur monde ; les Dhampirs qui sont moitié Moroi et moitié humains qui passent leurs vies à protéger les Morois leurs maîtres ; et enfin les Strigoi qui ont perdu leur humanité et qui sont des vampires assoiffés de sang considérés comme des monstres. Maintenant on retrouve Lissa Dragomir dont le frère est successeur au trône, et sa meilleure amie future gardienne Rose qui sont inséparables depuis leur tendre enfance à l’Académie. Tout bascule quand la famille Dragomir meurt dans un accident… Le monde très hiérarchisé de Vampire Academy donne lieu à une intrigue qui se suit agréablement. Le fait est que la série permet d’explorer ce monde plus en profondeur par rapport au film sorti en 2014. Comme toute bonne série pour ados, les hormones bougent beaucoup et la romance est bien présente. La mythologie qui se construit s'enrichit au fur et à mesure.

Reginald the Vampire sur Universal+

Dès le 2 janvier sur Universal+ retrouvez la comédie Reginald the Vampire sous les traits de Jacob Batalon (oui, le meilleur ami de Peter Parker). Ce troisième titre est également une adaptation d’un roman, Fat Vampire de Johnny B. Truant. Dans un monde pop et coloré peuplé de gens beaux, très en forme et plutôt superficiels, Reginald y tombe comme un héros improbable. Quels seront ses atouts pour se démarquer ? L’inspiration What We Do in the Shadows avec son ton décalé est bien présente, mais la différence au lieu de s’intégrer au monde actuel, Reginald doit s’intégrer à une communauté de vampires tout en continuant sa vie quotidienne. Les dialogues sont drôles et les personnages aussi, même si parfois les résolutions semblent un peu trop simples et les clichés s’accumulent. Ce traitement du vampire est assez original et s’ancre dans la modernité.

Vous avez donc du choix pour votre genre de vampire qui pourrait vous tenter.

Pour cette reco du weekend, on commence à retourner dans le passé avec des titres cultes, pas tout à fait récents. Cela fait maintenant un mois que Paramount+ a débuté en France, il est encore temps de profiter des sept jours d’essai gratuits pour tester ces trois séries incontournables.

Blue Bloods

Blue Bloods est une série qui fait son bout de chemin avec 10 saisons qui courent toujours. Le drame de CBS a redonné un nouvel élan de carrière à Tom « Magnum » Selleck. Se déroulant à New-York au sein de la famille Reagan, policier de père en fils, vous assisterez à la corruption, aux crimes et à la pression familiale de par leur situation. La formule CBS est tout de même respectée, il y a un aspect gentillet dans Blue Bloods qui peut faire rager malgré des affaires qui montrent la dualité des hommes. En effet, la série cherche à donner une morale positive aux spectateurs, qu’il faut avoir des principes à respecter même si on n’a pas toujours ce qu’on veut dans la vie. Cela fait une présence familière et familiale avec des personnages attachants auxquels on se raccroche comme à un phare en plein milieu de la nuit. Les acteurs sont excellents et les histoires de vie ne décrivent pas la police comme toute rose.

Oz

Les six saisons d’Oz sont également disponibles sur Paramount+. Considérée comme l’une des OG des séries de criminels sur HBO, Breaking Bad ou Sur écoute pourraient passer pour des petits joueurs à côté. Bienvenue à Emerald City (ou le centre pénitencier Oswald), une zone expérimentale de la prison créé par Tim McManus qui souhaite améliorer les conditions de vie des détenus. Or, dans cet univers se recrée une société terrifiante où dominent la haine, la violence, la peur, la mort. Du jour au lendemain, tout peut basculer, de ses libertés à sa propre vie. La violence est vraiment omniprésente (d’ailleurs la série est interdite aux moins de 16 ans) mais pourtant elle parait naturelle dans un tel milieu. Créée en 1997 par Tom Fontana (probablement à ce jour sa série la plus connue), aujourd’hui encore les thématiques semblent toujours d’actualités avec cette violence, ce racisme et cette politique de plus en plus obstinée.

Nurse Jackie

Souvent considérée comme le pendant au féminin de Dr House, Nurse Jackie Peyton est une infirmière urgentiste expérimentée qui est aussi une droguée. C’est en 2009 que sort une nouvelle série médicale sur laquelle on ne misait pas forcément dans un paysage télévisuel où Urgences touchait à sa fin, Grey’s Anatomy avait conquis les cœurs et Dr House était le petit prodige fraîchement arrivé. Jackie est accro aux anti-douleurs mais aussi au travail, elle passe sa vie aux urgences. Edie Falco trouvait un personnage sur mesure pour elle après son rôle inoubliable des Soprano. La dramédie a aussi été un tremplin pour Merritt Wever qui a décroché de nombreux autres rôles après la fin de la série dont Unforgettable. Jackie navigue dans sa vie dans le flou et contrairement à d’autres personnages, n’a pas envie forcément de se reprendre en main. Pourtant les aléas vont faire en sorte qu’elle change, tout en impactant ses collègues.

Blue Bloods, Oz et Nurse Jackie ont chacun marqué les séries à leur manière et il serait dommage de passer à côté alors qu’elles sont toutes dispos sur Paramount+.

S’il y a une chose que le label Disney sait faire, ce sont les histoires d’aventure. Alors oui, The Mandalorian, les séries Marvel, blabla… mais il y en a d’autres, plus méconnues, qui restent dans le divertissement et qui offrent des mystères à résoudre pour une grande aventure.

Hardy Boys

The Hardy Boys est une saga littéraire écrite par Franklin W. Dixon (un collectif d’auteurs) ultra populaire aux États-Unis qui est probablement un peu moins connu chez nous. Une première version télévisée était sortie dans les années 50 en noir et blanc. On associe souvent les Hardy Boys à Nancy Drew, cela vous donne une petite idée du style : des ados prêts à résoudre des enquêtes. En 2019 la CW commandait Nancy Drew, puis en fin 2020 c’est Hulu qui a réinséré les Hardy Boys. On y suit donc Frank et Joe Hardy, deux jeunes frères (de 16 et 12 ans) apprentis détectives privés dans leur petite ville de Bridgeport. Ils vont recruter d’autres jeunes de la commune pour résoudre une affaire qui les concerne directement. Tous les éléments d’une bonne enquête pour déboucher sur un complot peut-être encore plus grand sont présents. Même si la série met en avant des héros plutôt jeunes, elle se regardera facilement pour toute la famille.

Trésors perdus : le secret de Montezuma

La série Trésors perdus : le secret de Montezuma étend l’univers de Benjamin Gates ou National Treasure en version originale. Jess Valenzuela en est la nouvelle héroïne, elle est arrivée aux US illégalement alors qu’elle était mineure et pour le moment possède un statut DACA mais souhaite devenir américaine pour rejoindre le FBI. Très rapidement, avec son boulot, elle va être menée à croiser un ancien agent du FBI qui se révèle lié à son père et à un trésor perdu. Aventurière dans l’âme et passionnée d’histoire, avec l’aide de ses amis (oui, il y a de la tension romantique aussi), elle va partir à la recherche de ce trésor. Bien entendu, le chemin n’est pas si facile puisqu’une rivale sous les traits de Catherine Zeta-Jones va bientôt se manifester, sachant qu’elle est à la poursuite de ce trésor depuis des décennies. Un indice va en mener à un autre jusqu’à ce que toutes les pièces du puzzle soient dénichés. Trésors perdus reste assez simple dans sa conception, pas de subtilité dans les objectifs ni les protagonistes, mais encore une fois, il s’agit d’une belle aventure avec des références historiques et des personnages féminins qui bottent des fesses.

The Bad Batch

On finit par une grande franchise puisque The Bad Batch fait partie de la famille Star Wars. Mais il s’agit de l’un des titres d’animation pour adultes de la saga qui a été très bien accueillie par le public. La saison 2 est actuellement en cours sur Disney+. Créée par Dave Filoni qui fait partie de l’équipe de scénaristes de nombreuses autres séries de l’univers, le Bad Batch avait été introduit dans la 7e et dernière saison de Clone Wars avant de prendre son envol. Cet escadron d'élite « mauvaise fournée » est composé de cinq super soldats clones nommés Hunter, Crosshair, Wrecker, Tech et Echo. Génétiquement améliorés, ils ont des méthodes de combat peu conventionnelles ainsi que de véritables personnalités hautes en couleur qui n’obéissent pas toujours aux ordres. Les voici alors mercenaires en train de parcourir la galaxie pour échapper à l’Empire. De l’humour, une belle animation, un groupe de rebelles au grand cœur, il ne vous en faudra pas plus pour tomber sous le charme de ces marginaux.

Même si les projets de nos cousins outre-Atlantique traversent difficilement l’océan, ils parviennent parfois à trouver refuge chez nous. Par chance, Séries Mania a toujours eu à cœur de nous faire découvrir des séries québécoises, comme encore dans l’édition dernière avec Le temps des framboises qui n’a pas encore de distributeur français malheureusement. Dernière série en date qui va sortir chez nous sur Canal+, La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé, une mini-série signée Xavier Dolan. On en profite pour vous présenter trois autres séries québécoises disponibles en France découvertes à Séries Mania.

Les beaux malaises

Le titre est assez explicite, la vie de Martin est un cumul de beaux malaises. Mais jamais on ne va se moquer de ce Martin Matte (qui joue dans sa création) qui est en couple avec Julie (Julie LeBreton qu’on retrouvera dans Laurier Gaudreault). Il réussit à nous attendrir et à nous faire rire. En sélection Comédies 2014, Les beaux malaises parvient à présenter un quotidien comme tout le monde, juste un peu plus malchanceux. Traitant des thématiques habituelles qu’on retrouve souvent en sitcom, de l’amitié, des romances, du travail, il s’agit aussi d’une perception satirique de la société. Rythmée par les apparitions de guests familiers, la comédie ne se prend pas au sérieux et sait faire preuve d’autodérision. Après trois saisons, on pensait la série annulée mais en 2021 un revival apparait, Les beaux malaises 2.0. L’ensemble des quatre saisons est disponible sur Netflix. Dans l’Hexagone, Franck Dubosc remplaçait Martin Matte dans une adaptation en une saison vite oubliée.

Félix, Maude et la fin du monde sur france.tv

Félix, Maude et la fin du monde est une websérie qui va sans doute vous rappeler The Last Man on Earth dans son concept. À la suite d’une éclipse, Félix se rend compte qu’il est le dernier humain sur Terre. Il profite un peu de sa situation avant de commencer à déprimer à cause de la solitude. C’est là que son chemin va croiser celui de Maude, et tous les deux vont s’allier pour comprendre ce qu’il s’est passé. Là où The Last Man on Earth accentue beaucoup plus l’absurde et la comédie, Félix, Maude et la fin du monde crée un petit mystère et une ambiance angoissante. Les créateurs Michel Brouillette et Stéphanie Perreault n’en sont pas à leur première websérie puisqu’ils sont derrière Les bogues de la vie. Les dix épisodes courts sont disponibles sur france.tv.

M’entends-tu ? sur Netflix

Pour M’entends-tu ?, la série a remporté le prix de la Meilleure série de comédie à Séries Mania 2019. Plutôt dans le sous-genre de la dramédie, la série suit le quotidien de trois amies, Ada, Fabiola et Carolanne aux origines plutôt modestes. Avec trois saisons à son actif dont les deux premières sont disponibles sur Netflix, c’est à juste titre qu’elle a remporté le prix à Séries Mania. Ces héroïnes ont des objectifs bien déterminés pour s’en sortir et peuvent évidemment compter les unes sur les autres malgré de nombreuses opinions divergentes. Touchante et authentique, M’entends-tu ? réussit à sortir des punchlines tout en mettant à mal l’amitié profonde qui lie nos trois protagonistes. Côté image, la dramédie a choisi le camp d’avoir un étalonnage moderne et on retrouve les codes des réseaux sociaux.

Les séries québécoises sont encore trop méconnues chez nous et pourtant on partage la base de la langue. Jetez donc un œil à ces trois séries qui pourraient vous sortir de votre zone de confort.

Rendez-vous du 17 au 24 mars 2023 pour un prochain Séries Mania avec toujours plus de séries !

Ces trois séries disponibles sur Canal+ passent de la comédie au drame tout en étant très représentatifs de la société. Que ce soit dans le Royaume-Uni des années 20, ou encore à Toronto ou une petite ville suédoise, tout le monde cherche à résoudre leurs dossiers.

Pretty Hard Cases

Avec une saison 3 actuellement en cours outre-Atlantique, la saison 2 de Pretty Hard Cases est disponible en France. Pour cette saison 2, les inspectrices Samantha Wazowski et Kelly Duff sont officiellement partenaires. Leurs vies privées et professionnelles s’entremêlent de plus en plus, pour le meilleur et pour le rire. Même si chaque épisode dure 45 minutes, on peut dire qu’il s’agit d’un format comédie avec une dose de drame. On retrouvera des références à la pop culture disséminées ci et là pour ancrer la série dans la réalité. La part belle est faite aux marginaux et offre une perspective différente des forces de l’ordre à la Brooklyn Nine-Nine.

Pourquoi pas Evans ?

Crime parfait ou pas ? C’est ce que va tenter d’expliquer Pourquoi pas Evans ? Une adaptation libre du roman d'Agatha Christie. Si Evans avait pu parler, il aurait pu dire quelque chose… Une mini-série présentée comme un film même un buddy movie. Pas de Poirot dans cette histoire d’Agatha Christie, mais un jeune inspecteur amateur (Will Poulter) accompagné d’une aristocrate rebelle (Lucy Boynton). Et la mini-série est réalisée entièrement par Hugh Laurie (Dr House).

Direction le Pays de Galles dans les années 20 (et beaucoup de golf) pour un whodunnit avec du talent anglais à foison. Emma Thompson et Jim Broadbent apparaissent par exemple pour travailler avec leur bon ami Hugh Laurie. Sur le papier, tout devrait plaire, une histoire bien cadrée, du talent reconnaissable, mais pourtant quelque chose cloche. Est-ce que ce serait du fait que le programme soit trop court ? Que Hugh Laurie a fait quelques tentatives pour se démarquer ? L’histoire devient un peu prévisible et les digressions prennent un peu trop de place.

Thin Blue Line

Le thriller suédois frappe à nouveau. La saison 2 de Thin Blue Line est disponible depuis décembre sur la chaîne cryptée. Dans la brigade de police de Mälmo, les personnalités sont fortes et toutes différentes pour tenter de faire régner l’ordre dans la ville. Le polar nordique se veut réaliste, à la limite du documentaire dans les quartiers modestes. La saison 2 passe au crible la crise sanitaire tout en continuant d’analyser le phénomène d’immigration. Entre sensibilité et abus de pouvoir, chacun des policiers a des méthodes différentes mais surtout des trajectoires de vie différents.

Ces trois titres proposent des enquêtes aux points de vue différents, qu’elles soient faites par des amateurs ou par des professionnels.

Dear Edward sur AppleTV+

La nouvelle série de Jason Katims (Friday Night Lights, As We See It) s’intitulé Dear Edward, l’adaptation du roman d’Ann Napolitano qui s’inspire d’une histoire vraie, celle du crash d’un avion en 2010 qui a tué tous ses passagers à l’exception d’un jeune garçon de 9 ans. Vous pouvez déjà imaginer le trauma qu’un accident pareil peut entraîner sur une vie, eh bien maintenant rajoutez-y la patte Katims et vous allez devoir sortir les mouchoirs. Le créateur fait équipe à nouveau avec Connie Britton pour cette première saison en 10 épisodes.

Au-delà de l’histoire d’Edward, il y a d’autres familles emportées par le crash réunies dans un groupe de soutien qui feront partie des pans de vies que l’on suit. Un drame fort et émouvant, avec des plans et des flashbacks qui mettent la larme à l’œil.

One Night sur Arte.tv

La mini-série en quatre épisodes date de 2012 mais aujourd’hui encore, elle retrouve écho dans le vécu. À la manière d’un film de Ken Loach, One Night se colle au plus proche de la réalité pour raconter un incident qui pourrait arriver à n’importe qui et dénonce les inégalités sociales.

Un épisode, un point de vue, on suivra l’intrigue via les yeux de Ted, un commercial en cuisine puis Rochelle, une lycéenne brillante du coin, ainsi que Carol, sa mère caissière et Alfie, le jeune de 13 ans qui a déposé un pistolet au commissariat et à cause de qui tout démarre. Des acteurs chevronnés composent le casting de la mini-série, on retrouvera Douglas Hodge, Georgina Campbell, ou encore Jessica Hynes. Ces quatre vies vont être chamboulées par un événement fatidique qui s’est déroulé dans leur cité. Tel un puzzle qui se complète sous nos yeux, la vérité dans One Night se déroule au fur et à mesure.

Kotaro en solo sur Netflix

Le troisième titre de la reco sera un anime avec ce qu’il faut d’absurdité pour que cela soit émouvant. Kotaro est un petit garçon de quatre ans qui habite tout seul dans un petit studio d’un immeuble. Il vient d’emménager et fait la connaissance de ses voisins qui se demandent bien comment un enfant de cet âge peut vivre tout seul. Surtout Shin, un jeune mangaka sans le sou qui va bon gré mal gré prendre l’enfant sous son aile. Kotaro en solo est adaptée du manga de Mami Tsumura et présente des scènes de vie très sympathiques, avec un Kotaro qui parle comme à l’époque féodale armé de son katana jouet et qui va faire fondre le cœur et attirer les larmes des spectateurs. Sur fond de comédie, il s’agit véritablement d’un drame social qui se déroule sous nos yeux tout plein de rationalisme et d’intelligence, mais surtout de tristesse, il faut le dire.

Les traumatismes d’enfance sont parfois secrets et d’autres fois bien publics, et ils impactent bien plus de gens qu’on ne le pense. Ces trois séries adressent avec justesse et sensibilité leurs conséquences alors n’oubliez pas de sortir vos mouchoirs avant de les entamer.

Parfois, on a juste envie de regarder un homme tirer sur quelqu’un sans chercher à savoir pourquoi. Ou de suivre l’histoire d’un type qui est prêt à passer tout le monde à tabac parce qu’on l’a regardé de travers. La rage et la violence de ses héros trouvent leurs sources dans leur passé alors apprenez à connaître ces trois séries souvent agressives, parfois émouvantes. Leur point commun ? Une écriture au cordeau qui développe avec justesse leurs sentiments et leur environnement difficile.

Justified

Un Marshall, six saisons, le même Stetson. Justified est un western des temps modernes avec le héros marshall qui fait régner l’ordre et la morale à sa façon. Raylan Givens (Timothy Oliphant) vient de revenir dans son Kentucky natal pour attraper des criminels. Et tout comme un Mayor of Kingstown par exemple, tous les personnages dans cette série semblent… pas très catholiques voire méchants. Ce qui les rend encore plus intrigants. À sa sortie, Justified a connu un succès critique, mais le succès populaire a moins suivi. Aujourd’hui, si elle est toujours placée dans le panthéon des excellentes séries, on l’oublie petit à petit. La première saison contient des épisodes clôturés avec une affaire de la semaine, mais c’est à partir de la saison 2 où le fil rouge occupe de plus en plus de place pour finalement devenir une vraie série feuilletonante. Et c'est d'actualité puisqu'il y a un revival en développement.

Mayans, MC

EZ (JD Pardo) est le fils doué d'une fière famille latino, dont le rêve américain a été étouffé par la violence des cartels. Désormais, son besoin de vengeance le pousse vers une vie qu'il n'a jamais voulue et dont il ne pourra jamais sortir. Le gang des Mayans Motocycle club avait été introduit dans Sons of Anarchy et sans forcément partager des personnages en commun, Mayans MC est un spin-off de la série. Au début, EZ va devoir faire ses preuves pour intégrer le gang, puis sa vie prendra un autre tournant. On y retrouve le même ton que dans la série mère, un anti-héros qui a besoin de sa communauté dans le fond mais qui ne veut l’aide de personne par fierté. Avec quatre saisons à son actif, elle continue ce qu’avait commencé à faire Sons of Anarchy : un groupe de marginaux souvent sous-estimés par la population, avec un code d’honneur propre plein de testostérone et des personnalités fortes qui doit surmonter plus de peines qu’on ne le croit. Derrière le projet, Elgin James, mais également Kurt Sutter crédité comme producteur exécutif. Terminée au bout de quatre saisons, le Mayans MC saura vous conquérir.

Taboo

Le créateur de Peaky Blinders, Steven Knight s’est associé à nouveau avec Tom Hardy pour Taboo, une série de la BBC se déroulant cette fois en 1813. Le népotisme bat également son plein puisque l’un des co-créateurs n’est nul autre que le père de Tom Hardy. L’acteur incarne ici un aventurier riche de diamants illégaux, de retour à Londres alors qu’il hérite de l’empire de son père décédé, mais aussi de ses nombreux ennemis entre la Grande-Bretagne et les États-Unis. Encore un coup de maitre pour cette série d’époque au style visuel très travaillé, où Tom Hardy brille par sa violence tant internalisée que démontrée. Taboo a beau avoir qu’une unique saison pour le moment, elle n’a pas été annulée pour autant. En effet, les négociations pour une suite sont toujours en cours, et toute l’équipe est prête à repartir.

Retrouvez ces trois héros solitaires sur Canal+.

Dans la veine de Tulsa King avec un Sylvester Stallone qui fait un comeback, Star Trek Picard fait revivre l’équipage de l’ancien Star Trek : nouvelle génération. La nouvelle saison 3 arrive en exclusivité sur Paramount+ ce 17 février.

Star Trek Picard

Originellement sur Prime Video, désormais la saison 3 sur Paramount+, le début de Star Trek Picard ne laisse pas envisager une seconde qu’on est en train de regarder Star Trek. Il s’agit plutôt de magnifiques paysages avec des vignes et un soleil de Bourgogne à perte de vue… c’est l’endroit qu’a choisi l’amiral Jean-Luc Picard pour prendre sa retraite. Mais malheureusement, il ne peut pas en profiter tranquillement puisque son passé le rattrape. Plus précisément l’événement de la destruction de Romulus par une supernova. Sa retraite est perturbée quand une jeune androïde vient lui demander de l’aide et qu’il comprend qu’il s’agit d’un transfert de son ami Data.

Au cours des saisons, plusieurs guests de l’ancienne série feront des apparitions, notamment Jeri Ryan, tandis qu’un nouvel équipage va se former autour de Jean-Luc Picard. Intrications politiques, conflits armés, peu d’exploration, finalement Picard s’éloigne un peu du reste de la franchise. Patrick Stewart reprend son rôle culte avec familiarité et malgré les années, le connait de fond en comble. Cette saison 3 clôt l’aventure imaginée par Alex Kurtzman et sera la dernière saison de la série.

The Loudest Voice

Sortie en 2019, la mini-série en sept épisodes The Loudest Voices’intéresse au fondateur de Fox News, le fameux Roger Ailes. En France, ce nom n’est peut-être pas familier, pourtant, il s’agit d’un sous Rupert Murdoch qui justement est son boss. Initiateur de Fox News, la chaîne affiliée à la droite américaine, Ailes a su bâtir un empire avant de démissionner en 2016 suite à des accusations qui ont fait surface avec le mouvement #MeToo. Au sommet de sa gloire jusqu’à sa chute, ce sera un Russell Crowe méconnaissable qui va retracer ce pan de sa vie. D’autres stars du grand écran vont venir faire un tour pour incarner des personnalités de Fox News pour retracer les faits et les décisions d’Ailes. Pas de mystère, mais un drame solide biopic pour apprendre à connaître l’une des têtes pensantes qui a aidé plusieurs présidents dans leurs campagnes.

Ray Donovan

Notre dernier héros est un peu moins expérimenté que les précédents, mais cela n’empêche pas déjà d’avoir un sacré palmarès. Ray Donovan travaille pour un influent cabinet d'avocats : les familles les plus aisées de Los Angeles font appel à lui lorsqu'elles sont dans une situation compromettante. Un fixer similaire à la Olivia Pope de Scandal mais au lieu du milieu principalement politique, le voici dans l’élite. Évidemment tout n’est pas rose puisque son père, Mickey (joué par Jon Voight), un arnaqueur qu’il a aidé à mettre en prison vient de sortir et aimerait renouer. Entre vie personnelle et vie professionnelle, l’équilibre est précaire. 

Liev Schreiber campe cet homme qui a toutes les solutions aux méthodes peu recommandables. Il est accompagné d’Eddie Marsan qui interprète son frère et là où Ray semble présenter comme très propre, Terry est tout son contraire. On comprend petit à petit que leur violence prend naissance dans leur passé et qu’il faudra surmonter leurs démons pour avancer dans la vie. Après 7 saisons, un film vient boucler son histoire.

Comme les éditions précédentes, plusieurs masterclass sont prévues cette année à Séries Mania. Les invités d’honneur sont notamment Lisa Joy la présidente du Jury, Brian Cox, Cécile de France, Philippine Leroy-Beaulieu et Cédric Klapish. On s’attarde sur les trois acteurs et actrices du lot pour présenter trois séries dans lesquelles ils apparaissent quelle qu’en soit la forme.

Cécile de France double Les culottées sur France.tv

Peut-être avez-vous entendu parler des Culottées, la bande-dessinée de Pénélope Bagieu qui s’attarde sur les femmes hors normes qui ont fait fi des diktats de la société et du patriarcat pour marquer l’Histoire à leur manière. France.tv a fait une adaptation animée en 30 épisodes d’histoires courtes de ces portraits de femmes, et c’est Cécile de France qui en est la narratrice. Ludique et pédagogique, faites connaissance avec ces figures parfois oubliées ou tout simplement inconnues de notre société. Des pastilles parfaites pour petit·es et grand·es pour briller en soirée mondaine ou pour un cours d'histoire.

Philippine Leroy-Beaulieu symbole d’Emily in Paris sur Netflix

Qui a besoin encore de présenter Emily in Paris, la dramédie de Darren Star, et surtout Sylvie, la Parisienne typique à la tête de son agence ? Interprétée par Philippine Leroy-Beaulieu, l’actrice qu’on avait également vue dans une autre série très populaire (Dix pour cent) se fait reconnaître dans la rue beaucoup plus qu’avant avec l’impact d’Emily in Paris et Netflix. Qu’on l’adore ou qu’on la hate-watche, il est difficile de passer à côté du phénomène télévisuel quand on est français et encore moins quand on vit en région parisienne. Sylvie n'a pas la langue dans sa poche avec ses répliques cinglantes et maîtrise l'élégance parisienne avec ses tenues de designer.

Brian Cox en patriarche de Succession sur OCS

En voilà une série qui s’est bonifiée au fil des saisons. Si la saison 1 de Succession avait été diffusée sans trop faire de bruit, c’est vraiment l’entre saison avant la 2 où le succès est arrivé au rendez-vous. Tout est dans le titre, les Roy, une famille dysfonctionnelle qui vaut des milliards à la tête d’un empire de médias et de parcs d’attractions, va entrer dans une course à la succession de leur père qui supposément va se retirer des affaires. Ce simili de Bernard Arnault est interprété par Brian Cox, et il est clairement l’une des raisons pour lesquelles la série est si qualitative. Dès le pilote, on comprend qu’il est censé remettre les rênes à son fils aîné, mais visiblement ce n’est pas ce qu’il a en tête. Nommé à plusieurs reprises aux Emmy Awards, il incarne ce patriarche autoritaire et manipulateur avec brio. Et la news vient de tomber, la saison 4 sera la dernière, donc vous savez qu'une belle conclusion vous attend.

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Ce mois-ci les séries musicales ont la cote, avec Daisy Jones and the Six qui sort sur Prime Video en début de mois et une toute nouvelle comédie musicale intitulée Tête à tête (Up Here en version originale) sur Disney+ à la fin du mois.

Daisy Jones and the Six sur Prime Video

Pour les personnes qui ont lu le livre Daisy Jones and the Six de Tara Reid Jenkins, la majorité considérera que la difficulté était de retranscrire Daisy. C’est un défi relevé avec brio par Riley Keough en tant que petite-fille d’Elvis Presley, elle a su capturer les angoisses, le talent et les dilemmes liés au rock. La reconstitution des années 70 et l’univers du rock est superbement maîtrisée, et c’est Scott Neustadter et Michael H. Weber, le duo derrière 500 jours ensemble ou encore Nos étoiles contraires qui nous proposent cette adaptation dont les trois premiers épisodes sont disponibles aujourd'hui.

L’histoire suit Daisy, une jeune femme rebelle qui rêve de devenir une rock star et qui finit par s’unir avec le groupe The Six, en pleine ascension, pour créer ensemble un album révolutionnaire qui les propulse tous vers une renommée mondiale. En coulisses, les tensions s’intensifient entre les membres et l’alchimie entre Billy (Sam Claflin) et Daisy n’est pas toujours vue d’un bon œil. 

Empire sur Disney+

S’il y a eu autant de drama dans les coulisses qu’à l’écran autour d’Empire, il n’empêche qu’en six saisons, la série a su créer un phénomène. Plébiscitée à sa sortie, créée par Lee Daniels et Danny Strong, l’univers du r’nb se redessinnait dans ce programme autour de la famille Lyon qui détenait un label musical. Aux allures de soap, les rebondissements étaient toujours improbables et il n’en fallait pas plus pour aux spectateurs pour en demander toujours plus.

Pourtant, les prémisses semblent similaires à d’autres, un patriarche qui a la mainmise sur l’empire familial (Empire records dans ce cas-ci) qui doit décider de la personne qui lui succèdera entre ses trois fils. Les performances de Taraji P. Henson et Terrence Howard qui campent les parents avaient particulièrement été complimentés. Peut-être que la dernière saison n’est pas à la hauteur du reste, mais Empire n’en est pas moins une série incontournable.

Girls5Eva sur Netflix

Anciennement sur Canal+, désormais sur Netflix, Girls5Eva a deux saisons à son actif. Des anciennes stars d’un girls band voient leur passé revenir en pleine face quand un rappeur utilise un sample d’un de leurs plus grands tubes. Un come-back est en bonne voie, mais ce n’est plus aussi simple que dans les années 90… Créée par Meredith Scardino et produite par Tina Fey, toutes deux déjà à l’œuvre ensemble sur Kimmy Schmidt, on retrouve au casting les excellentes Sara Bareilles, Busy Philips, Paula Pell et la formidable Renée Elise Goldsberry.

Girls5eva est une série d’une fraîcheur insolente. Nous rappelant aux bons souvenirs de la période des boys et girls band des années 90, la série nous raconte le difficile combat contre les effets de mode. Les personnages sont haut en couleurs avec quatre femmes au caractère très différent qui sont toutes passées à autre chose ou presque. Elles devront tenter de retrouver une osmose pour réussir leur come-back musical.

C’est le moment de laisser une chance à ces sons tirés de séries dont vous ne pourrez peut-être plus vous passer !

Alors que le 8 mars est déjà passé, dans la reco du weekend on vous propose trois titres avec des enquêtrices, en duo, qui ont leurs méthodes bien personnelles pour résoudre leurs affaires.

Miss Scarlet, détective privée

Eliza Scarlet est la fille d'un détective privé bien connu et respecté, mais lorsque son père meurt, elle se retrouve sans ressources financières et dans une situation difficile. Ni une, ni deux, elle décide alors de suivre les traces de son père en devenant elle-même détective privée, car pourquoi pas ! Évidemment elle devra faire face à des préjugés et à des défis considérables dans une société patriarcale mais en s'associant avec un détective connu sous le nom du Duc, ils réussiront à résoudre des affaires mystérieuses.

La série est une combinaison d'intrigues policières complexes et de drame social, explorant les problèmes de genres et de classes de l'Angleterre victorienne. On y retrouve Kate Philipps (vue dans Peaky Blinders) et Stuart Martin. Saupoudrée d’humour et de répartie cinglante, Miss Scarlet, détective privée promet d’être un sacré divertissement. La saison 1 est disponible sur Canal+ même si la série possède déjà 3 saisons à son actif.

We Hunt Together

We Hunt Together se joue de deux duos opposés : l’un est composé de deux inspecteurs de police londonien tout ce qu’il y a de plus classique, Lola Franks (Eve Myles) et son adjoint Jackson Mendy, opposé à un couple de tueurs en série… Il faut dire que Freddy Lane et Baba Lenga ont une relation compliquée et c’est par un concours de circonstances que Freddy s’est retrouvé à aider Baba dans son délire mortel. Ils cherchent à commettre le crime parfait en choisissant leurs victimes de manière stratégique et en laissant très peu d'indices derrière eux.

We Hunt Together traite donc d’un sujet qui semble bien lambda mais de façon originale, elle offre les perspectives des tueurs et de la police tout en justifiant certains crimes puisqu'on apprend à connaître leurs traumas qui pourraient expliquer leurs actes. La mise en scène moderne avec un son pop-électro bien britannique couronne le tout.

Tunnel

Tunnel était l’une des premières adaptations de la série Broen/Bron ou The Bridge en anglais, la co-production suédo-danoise. Chez nous, c’est devenu une co-production franco-britannique utilisant le tunnel sous la Manche comme toile de fond. Clémence Poésy y incarne l’inspectrice française Elise Wassermann tandis que Stephen Dillane campe l'anglais Karl Roebuck. Si la série débute avec la découverte d’un cadavre sur la frontière entre la France et le Royaume-Uni, la suite va les amener sur une traque à travers l’Europe. Les deux policiers vont développer une amitié sincère et une loyauté professionnelle, tout en continuant de résoudre leurs différentes affaires.

Ce polar coche les cases du genre et le personnage d’Elise notamment est ouvertement atteint du syndrome d’Asperger. Si ses compétences et ses méthodes efficaces sont indéniables, ses talents relationnels laissent à désirer. L’évolution de la relation avec Roebuck est donc significative pour celle qui préfère travailler seule. Les trois saisons sont disponibles sur Canal+.

Retrouvez donc ces trois enquêtrices qui n’ont pas froid aux yeux dans cette reco du weekend.

Une petite nouveauté, une sitcom bien classique et une comédie qui vaut le détour, c'est la proposition de visionnage du weekend.

I Love That For You

I Love That for You est une comédie romantique créée par Vanessa Bayer et Jeremy Beiler. La série suit une femme nommée Joanna Gold (campée par Bayer) qui rêve de devenir présentatrice de téléachat. Pourquoi ? Car dans sa jeunesse, atteinte d’une leucémie, il s’agissait de la seule émission qui lui vendait du rêve, notamment les segments présentés par Jackie (Molly Shannon). Seulement voilà le hic, alors qu’elle est sur le point de se faire virer après son premier jour de travail, elle sort une carte joker et annonce qu’elle est atteinte de cancer… Branle-bas de combat, tout le monde éprouve de la sympathie pour elle y compris les téléspectateurs et ses chiffres deviennent importants alors il n’est plus question de la licencier. Mais tout son monde va reposer sur ce mensonge puisque si elle était malade enfant, ce n’est plus le cas aujourd’hui… Comment va-t-elle se débrouiller pour se sortir de la situation ?

Bayer nous a habitué à son comique assez physique et parfois un peu décalé, sa dynamique avec Molly Shannon est excellente mais la meilleure surprise reste Jenifer Lewis en patronne stricte qui ne pense qu’à la rentabilité.

Frasier

La sitcom iconique a été diffusée de 1993 à 2004 pour 11 saisons. Le concept est simple, on y suit les aventures de Frasier Crane (Kelsey Grammer), un psychiatre et animateur de radio de Seattle qui retourne dans sa ville natale de Boston pour prendre soin de son père. Considérée comme culte, voire comme l'une des meilleures comédies de tous les temps, Frasier est un incontournable du paysage télévisuel américain. Avec des dialogues qui font mouche dans la critique de la société, des performances d'acteurs mémorables et une exploration profonde de thèmes importants (que ce soient familiaux, sociétaux de leur époque), cette série est un classique de la télévision à rattraper pour tout amateur de comédie ou de séries en général.

Bien entendu, en plus de Grammer, n’oublions pas David Hyde Pierce, Jane Leeves et John Mahoney (et Edie, dans le rôle de Moose le chien) qui livrent des performances brillantes.

House of Lies

Créée par Matthew Carnahan, House of Lies a connu cinq saisons sur Showtime. Le groupe de consultants en management est mené par Don Cheadle (qui a remporté un Golden Globe pour ce rôle), assisté de Kristen Bell, Ben Schwartz ou encore Josh Lawson. Vous pouvez déjà imaginer un ton bien acerbe et un humour assez incisif de la part de ces acteurs qui s’y connaissent en comédie. Marty Kaan emploie des techniques peu orthodoxes pour aider ses clients à réussir dans leurs carrières ou leurs objectifs financiers. De là, rien ne pourra les arrêter pour parvenir à leurs fins. La frontière entre vie professionnelle et vie personnelle est quasi inexistante, et ces collègues vont partager beaucoup (trop) de choses ensemble.

Si House of Lies sur le papier semble être une satire de ces cabinets de conseils et des grandes entreprises qui les emploient, les personnages sont écrits de telle manière qu’on ne peut pas s’empêcher de s’y attacher. La famille de Marty notamment est un point d’ancrage pour sortir de la critique facile du capitalisme et approfondir le côté humain de la série.

Direction Paramount+ pour ces comédies !

Chaque année, de plus en plus de programmes qu’on voit sur petit écran proviennent de livres à la base. À l’occasion de la sortie de Kindred bientôt sur Disney+, voici trois séries de trois genres différents à (re)découvrir.

Kindred sur Disney+

Dana, une jeune afro-américaine et autrice, part à Los Angeles pour chercher à s’affranchir de sa famille qui lui impose une pression sociale forte. Soudainement, elle se retrouve happée dans le passé et atterrit dans une plantation du XIXe siècle à laquelle sa famille est liée. À partir de là, une quête identitaire mêlée de souffrance se déroule sous nos yeux. Kindred est probablement l’un des romans de science-fiction les plus emblématiques de la plume d’une autrice afro-américaine, Octavia E. Butler en l’occurrence. Traduit par Liens de sang en français, on la retrouve en mini-série sur Disney+ depuis le 29 mars prochain. Malheureusement l’annonce de son annulation a déjà été officialisée, mais cela n’empêche pas de regarder Kindred comme une histoire bouclée.

Shining Girls sur AppleTV+

Elizabeth Moss est l’actrice principale et sert également de productrice exécutive sur Shining Girls, la série adaptée du roman de Lauren Beurres. Dans l’intrigue bien mystérieuse, Kirby Mazrachi a subi une agression il y a quelques années et tente de survivre à son quotidien tant bien que mal. Sa réalité parait déformée et elle a du mal à distinguer le faux du vrai. Pour l’aider, elle note les petites choses qui l’ancrent dans sa vie, mais même ses notes la trahissent. Quand un meurtre qui semble lié à son affaire la reconnecte avec son trauma, elle va vouloir mener elle-même l’enquête pour aller au bout des choses et comprendre ce qui ne va pas. Avec l’aide d’un journaliste qui doit refaire sa réputation, ils déterrent l’existence d’un serial killer hors du commun… Une petite dose d’élément fantastique est présent dans ce thriller.

À moi la nuit, à toi le jour sur Paramount+

On finit sur une petite dose de romance. À moi la nuit, à toi le jour est l’adaptation du roman du même titre de Beth O’Leary, qui a connu son petit succès dans le milieu littéraire. Jessica Brown Findlay et Anthony Welsh interprètent Tiffany et Leon, deux jeunes londoniens fauchés qui décident de partager un appart à mi-temps. Le hic, c’est que Tiffany et Leon ne se sont jamais rencontrés et, si leur plan fonctionne comme prévu, cela ne devrait jamais arriver puisque l’une occupe l’appartement la nuit, et l’autre le jour… Cela ne les empêche pas de communiquer pour autant via de nombreux post-it. La question est la suivante : peut-on vraiment tomber amoureux d’une personne que l’on n’a jamais vue ? Excellente alchimie couplée d’un ton léger et humoristique, The Flatshare sera un petit bonbon à avaler.

À l’occasion de la sortie de Grease: Rise of the Pink Ladies, la nouveauté Paramount+ avec comme titre un focus sur les blousons roses mises en avant dans le film Grease, c’est l’heure de revenir sur trois séries où la sororité est de mise. 

Grease: Rise of the Pink Ladies sur Paramount+

Elle commence ce 7 avril et promet une saison musicale. Dans Grease: Rise of the Pink Ladies, l’action se déroule quatre ans avant les évènements du film, elle raconte le parcours du groupe d’adolescentes qui formera les « Pink Ladies ». Des nouvelles actrices reprennent les rôle des Pink Ladies, avec Jane en tête. Plongez en 1954, avant le règne du rock’n'roll et que les T-Birds deviennent les plus cool de Rydell High, le style vintage et des chansons qui vont vous faire danser, où quatre jeunes filles ont du mal à se faire une place. Perçues comme des marginales, elles vont se rassembler pour pousser un peu plus loin les limites du possible et du moralement acceptable. Pas de Tell Me More, mais bel et bien une reprise de Grease it the Word pour cette série musicale créée par Annabel Oakes (Atypical).

Class of ’07 sur Prime Video

Lorsqu'un raz-de-marée frappe la réunion des dix ans d'un lycée de jeunes filles, le groupe doit trouver un moyen de survivre, non seulement à l'apocalypse, mais également les unes avec les autres. Elles ne savent pas si le reste du monde a survécu, n’ont plus aucun moyen de communiquer et tentent de ne pas sombrer dans le désespoir. Sur le papier Class of ’07 ressemble à un survival comme les autres, sauf que là où l’originalité brille c’est qu’elle explore la comédie. Comment produire de l’électricité, comment soigner des blessures alors que personne n’est médecin, comment gérer l’hygiène ? Des questions que vraiment, chacun devrait se poser si on veut vraiment survivre à n’importe quel type de catastrophe.

Les personnages retombent dans leurs stéréotypes du lycée parfois contre leur gré, entre mesquineries et véritables punchlines en réussissant parfois à casser leur image. Il y a un humour certain et une qualité dans les dialogues qui nous sortent de l’ordinaire. Cette série made in Australia remet sur le devant de la scène Emily Browning (Sucker Punch) ou encore Caitlin Stasey (Please Like Me) sur une bande sonore nostalgique.

Queens sur Disney+

De nouvelles reines débarquent en ville pour le plaisir de vos oreilles. Après avoir été des stars du hip-hop, le groupe Nasty Bitches a envie de revenir sur le devant de la scène grâce à une jeune starlette du hip hop qui veut performer avec elles 20 ans plus tard. Pour ce comeback, elles changent de nom et deviennent les Queens. Les temps ont changé, finalement elles sont mieux dans leurs peaux mais ont besoin d’argent, chacune a une situation dont elle est peu fière que ce soit avec un mari adultère ou une relation compliquée avec sa fille. Ce qui est sûr, c’est que ces quadragénaires en ont lourd sur le cœur et sont prêtes à prendre leur revanche sur la vie. Le casting de Queens est exceptionnel, avec des actrices mais surtout chanteuses talentueuses comme Eve, Naturi Naughton, Nadine Velazquez et Brandy Norwood dans les rôles principaux.

Le concept n’est pas sans rappeler Girls5Eva qui est disponible sur Netflix, même si dans Queens on s’intéresse vraiment au genre du hip-hop et du rap alors que Girls5Eva fait plus comédie musicale avec des balades de compositeur-interprète.

De la musique, un survival et une série soapesque, ce sont les trois titres menés par des femmes de la reco du weekend.

Espagne, Mexique, Argentine, les trois séries de la semaine parlent toutes espagnoles. Que ce soit pour découvrir des personnalités aux vies particulières ou juste changer un peu de registre sériel, la reco du weekend vous propose trois titres dont on ne parle pas souvent.

Bosé

Ce biopic de Bosé, s’attarde sur Miguel Bosé un nom familier aux oreilles espagnoles. Son père était un grand nom de la tauromachie ; sa mère une star de cinéma. Il était espagnol, traditionnel et conservateur ; elle était italienne, sophistiquée et moderne. Leur fils a hérité de la personnalité du père et de la beauté de la mère, de la rébellion et de l'élégance de l'un et l'autre. Son avenir à lui ? Acteur chanteur, mais au destin bien tumultueux et à la carrière controversée. Réalisé par Miguel Bardem et Fernando Trullols, la série suit le chanteur à trois phases de sa vie, interprétés par trois acteurs différents (l’un d’eux étant Ivan Sánchez vu dans La Reina del Sur). Des couleurs modernes, une réalisation proche du clip pour certaines scènes, Bosé se veut dans la provoc. Il faut dire que le personnage est considéré comme le David Bowie espagnol pour donner une idée de sa vie atypique. Aujourd’hui, Miguel Bosé est bel et bien toujours vivant, mais n’est pas spécialement rattaché au projet.

Los Enviados

Los Enviados est un drame espagnol-argentin qui suit l'histoire de deux prêtres jésuites, joués par Miguel Ángel Silvestre (de Sense8) et Luis Gerardo Méndez, qui sont envoyés dans un petit village isolé où des miracles semblent se produire grâce à un guérisseur inconnu et où des forces surnaturelles pourraient être à l'œuvre… Comment ? Ça vous rappelle Evil en plus avec un trio principal ? Oui, mais pas tout à fait… C’est parti pour un grand mystère un peu terrifiant. Quelles sont les dessous de ces événements pas très catholiques ? L’ambiance effrayante et intrigante de la série fonctionne plutôt bien avec des performances d’acteurs bien solides. Des rapports entre la moralité, la spiritualité et les sciences entrent en opposition, pour permettre des réflexions plus ou moins philosophiques. Pour le moment la première saison est disponible sur la plateforme mais la deuxième ne saurait tarder.

Cecilia

On change de registre avec Cecilia, la dramédie de la sélection venue du Mexique. Mariana Treviño (Narcos: Mexico) campe Cecilia, une femme charismatique avec plein d’idées pour améliorer la boulangerie de ses parents et qui a réussi à en faire une affaire qui marche. Après avoir investi autant d’énergie dans ce business, elle a peu de temps pour autre chose dans sa vie et surtout toute sa famille se repose (un peu trop) sur elle. Leur routine est chamboulée quand Cecilia subit un AVC qui lui fait réaliser, tout comme à sa famille que rien n’est dû. L’actrice principale a des épaules solides pour porter la série toute en émotion et en humour. Il y a toutefois un gros bémol, le doublage, où on perd complètement le ton de la série avec des voix robotiques. Alors n’hésitez pas à la regarder en VO sous-titrée. Et ne soyez pas non plus découragé·es par l’image qui se rapproche d’une quotidienne, car même si les moyens du bord sont moindres que les deux séries citées au-dessus, l’écriture est bien au rendez-vous dans Cecilia.

En ce moment en top 1 Netflix, on retrouve une production made in France avec Jusqu’ici tout va bien, la série de la comédienne et humoriste Nawell Madani. Dans un registre où on ne l’attend pas forcément puisqu’il s’agit d’une série familiale aux allures de thriller. La belle surprise du casting qui se démarque sacrément, c’est la performance de Paola Locatelli, vue déjà dans Chair tendre, qui confirme qu’un beau parcours l’attend. Bref, l'occasion de revenir sur trois séries françaises qui ont fait parler d'elles.

Lupin

La saison 3 de Lupin sera mise en ligne le 5 octobre prochain. Cela vous donne assez de temps pour rattraper la série qui depuis 2021 a su devenir un divertissement solide se déroulant en France qui a toujours su se hisser dans les top 10 de Netflix en France et dans le monde entier.

Il y a 25 ans, la vie du jeune Assane Diop est bouleversée lorsque son père meurt après avoir été accusé d'un crime qu'il n'a pas commis. Aujourd'hui, Assane va s'inspirer de son héros, Arsène Lupin, pour le venger. Lui-même père de famille, il va vouloir protéger son fils envers et contre tout. Passent alors deux saisons où il va se faire des ennemis. Alors quand sa famille entre dans le collimateur d’un type dangereux pour tenter de lui nuire, même s’il voulait garder un profil bas pour ne pas redevenir une cible, Assane va devoir sortir de sa cachette. Pour cette saison 3, la star de la série Omar Sy promet plus de personnages secondaires qui vont aider Assane dans sa quête.

Les papillons noirs

On avait adoré Les papillons noirs, une production Arte qui était sortie fin de l’année dernière. Si vous l’aviez loupée, vous pouvez la rattraper sur Netflix dorénavant. Co-écrite et réalisée par Olivier Abbou (Maroni), Les papillons noirs vous emmène dans deux histoires parallèles, l’une se déroulant dans les années 70 et l’autre aujourd’hui, avec des destins intimement liés. Adrien (Nicolas Duvauchelle), 40 ans, romancier à l’unique best-seller, écrit en attendant l’inspiration la vie d’illustres inconnus. Un vieil homme (Niels Arestrup) l’embauche pour lui raconter sa plus grande histoire d’amour : Solange, l’histoire d’une vie. Le récit d’Albert s’avèrera être en réalité les confessions d’un couple de tueurs en série dans la France des années 70. Un sujet qui pourrait bien être un prochain best-seller, mais qui soulève également beaucoup d’interrogations. Pourquoi l’avoir choisi lui pour raconter leur histoire ? La réalisation magnifique et la narration intrigante vous happera pour ces six épisodes.

Marianne

La série créée par Samuel Bodin a été co-écrite par lui-même et Quoc Dang Tran (dont on vous parlait hier qui est au cœur de l’actu avec la sortie des Gouttes de Dieu). L'histoire suit Emma (Victoire Du Bois), une romancière d'horreur qui retourne dans sa ville natale de Elden pour affronter les démons de son passé, y compris son alter ego effrayant Marianne qu'elle a créé pour ses romans. Mais en arrivant en ville, ses créatures imaginées ont pris vie… Accompagnée par un officier de police, elle va devoir enquêter sur des affaires liées à ces chimères. Malgré sa saison unique, l’ambiance de Marianne reste inoubliable. Des scènes effrayantes et une atmosphère glaçante se mettent au service d’une histoire finalement assez simple : une quête identitaire pour se comprendre.

Voici donc trois séries françaises pour faire rayonner la culture française.

Oui, il y a les séries policières comme B.R.I. qui vient de faire un carton, mais il y a aussi des comédies sur Canal+.

Funny Woman

Maintenant qu’OCS est disponible dans l’offre Canal+, leurs séries un peu moins connues peuvent connaître un public plus large. Funny Woman, adaptée du roman de Nick Hornby, projetée en avant-première à Séries Mania, est en diffusion hebdomadaire actuellement. Plongée dans les années 1960, quand Barbara Parker rêve d'indépendance et quitte la petite ville de Blackpool pour rallier Londres, où elle ambitionne de devenir actrice. Seulement voilà, Barbara n’a pas la langue dans sa poche. Alors elle se doit de répliquer quand les gens lui parlent mal. Puis elle a aussi de l’ambition. Ce n’est pas parce qu’elle a remporté un concours de beauté à Blackpool qu’elle ne peut pas faire une carrière d’actrice et pas juste de femme-trophée. Et pourquoi pas de la comédie tant qu’on y est ?! Gemma Arterton, qui est également productrice de la série, charme son public avec une performance brillante pleine d’énergie et de malice. On n’est pas vraiment dans une Mrs Maisel, mais on s’en approche, avec un humour bien britannique. Toutefois sur le fond, dans Funny Woman on garde une légèreté tout au long de la saison.

Bad Sisters

Le catalogue d’AppleTV+ est également disponible via l’offre Canal+, c’est donc une raison pour donner sa chance à Bad Sisters. Adaptée de la série flamande Clan, des sœurs très soudées vont être proie à une enquête des assurances pour s’assurer que la mort d’un des compagnons de la sororie. Effectivement, elles sont cinq, et l’une d’elles est mariée à un sacré numéro. Alors qu’ont vraiment fait ses sœurs pour la protéger ? Des tentatives de meurtre évidemment. Et leur créativité ne connait pas de limites. Mais il semble réussir à échapper à tous ces moyens ingénieux jusqu’au jour où. Créée par Sharon Horgan qui joue également dedans, les Garvey ont des caractères explosifs, s’adorent et se détestent, et parlent très fort entre elles. Mélange d’humour noir et de suspense, Bad Sisters possède de nombreuses belles punchlines tout en laissant une place à la réalisation. Chaque épisode prend son temps, on est loin des dramédies ou des comédies puisqu’on est dans un format 52 min.

Dave

La saison 3 de Dave est en US+24 actuellement sur Canal+. Le jeune rappeur touche enfin son rêve. Eh oui, on le rappelle, Dave c’est un trentenaire, un peu pâlot de peau, qui rêve de devenir rappeur sous son alias Lil Dicky. La première saison était son identité en tant qu’artiste, la suivante parlait de ses doutes et sa légitimité, la troisième l’amène en tournée dans un bus rose à la recherche de l’amour. Écrite avec beaucoup de justesse par Dave Burd (et Jeff Schaffer) qui raconte plus ou moins sa vie, puisque Lil Dicky a fait des vidéos aux millions de vues, Dave parle de l’industrie de la musique et de la célébrité sous un nouvel angle. À partir d’un héros un peu loser mais avec de grands rêves, à force d’erreurs et de persistance, on arrive à un résultat inédit.

Direction myCanal pour profiter de ces trois comédies.

C’est le moment de se poser devant son écran pour profiter de divertissements sans se prendre la tête. Avec ces trois séries d’agents secrets qui doivent remplir des missions, profitez de l’action.

Citadel sur Prime Video

Citadel, produite par les frères Russo, a été annoncée comme une série d'espionnage d'une ampleur jamais vue auparavant sur Prime Video. Citadel est une agence d'espionnage internationale indépendante, fondée dans le but de défendre la sécurité des citoyens, qui a été détruite par des agents de Manticore, une entité mystérieuse qui dirige le monde depuis l'ombre. Après la disparition de l’agence, les agents d'élite Mason Kane (Richard Madden) et Nadia Sinh (Priyanka Chopra Jonas) ont perdu la mémoire mais ont miraculeusement réussi à se sauver. De l’action, du suspens, du glamour, le tout sur un fond de protection de l’humanité et de la liberté, un bon divertissement en somme.

Beaucoup de drama a eu lieu en coulisses, les anciens showrunners ont été remplacés et le nouveau a dû re-tourner de nombreuses scènes ce qui a amené la série à être l’une des plus chères de Prime Video. La saison qui devait être composée de 8 épisodes a finalement été réduite à 6. Mais il s’agit normalement du début d’une franchise, avec deux spin-offs prévus par la suite qui se dérouleraient Mexique, en Italie et en Inde, l’ensemble supervisé par les Russo.

The Night Agent sur Netflix

L’un des hits du moment de Netflix qui a déjà été renouvelée pour une saison 2, The Night Agent a été imaginée par Shawn Ryan derrière The Shield, Timeless, SWAT, etc. On y suit l’agent du FBI, Peter Sutherland, qui se retrouve impliqué dans une vaste conspiration. Pour sauver la nation, Peter se lance dans une chasse à l'homme afin d'arrêter une taupe russe qui évolue dans les plus hautes sphères du gouvernement américain. Sur le papier, la série ne semble pas des plus originales, et c’est parce qu’elle ne l’est pas dans son histoire. Pourtant, elle est terriblement efficace dans l’enchaînement de l’action, des rebondissements, et aussi de son casting. Un thriller politique avec des retournements de veste dans tous les sens, un complot à grande échelle où les ennemis cachent d’autres ennemis. Gabriel Basso dans le rôle principal a bien grandi depuis ses frasques de The Big C. Le voici en contact avec la Maison Blanche directement, en train de prendre ses ordres du cheffe de cabinet du président (jouée par Hong Chau) pour protéger une victime potentielle…

True Lies sur Disney+

D'après les films de Claude Zidi (La Totale) et de James Cameron (True Lies), voici la nouvelle version True Lies, la série sur Disney+. Helen, lassée par sa routine de professeure et avec ses propres enfants ados qui ne la respectent plus, découvre avec stupeur que son mari mène une double vie. Non pas avec une autre femme, mais qu’en fait, il est espion. Dans cette revisite, c’est Steve Howey (Shameless) change de style pour incarner Harry Tasker, un commercial tout ce qu’il y a de plus banal qui habite en banlieue avec sa femme Helen, campée par la fabuleuse Ginger Gonzaga(She-Hulk) qui méritait largement un premier rôle. Quand elle découvre le secret de son mari, la voici embarquée dans une formation pour devenir elle aussi une espionne. Avec des affaires qui s’enchaînent, des gags visuels, True Lies devient une série divertissante qui ne cherche pas à se prendre au sérieux.

Le petit Grégory, Xavier Dupont de Ligonnès… les documentaires sur les faits divers français regorgent et dernièrement, c’est Disney+ qui propose Lambert contre Lambert. Pour les plus curieux et pour les enquêteurs civils, voici des affaires qui ont pu éveiller votre intérêt.

Lambert contre Lambert : au nom de Vincent sur Disney+

La bande-annonce est assez explicite, et vous vous rappellerez peut-être aussi de ce procès qui a défrayé la chronique il y a quelques années, Lambert contre Lambert s’intéresse au cas Vincent Lambert sur le sujet de la fin de vie. Rappelons les faits : le 11 juillet 2019, Vincent Lambert meurt au CHU de Reims. C’est l’épilogue de plus de dix années d’une saga familiale, médicale, judiciaire, politique et médiatique faite d’invraisemblables rebondissements jusqu’à la veille de son décès. À l’origine de cette histoire, un fait divers malheureusement banal, un infirmier de 32 ans alors qu’il conduisait sur la route qu’il prenait tous les jours pour aller au boulot, se retrouve accidenté et dans le coma. Au terme d’une enquête de deux ans, Elodie Buzuel, créatrice du documentaire et coréalisatrice avec Vincent Trisolini, a interviewé 29 protagonistes, famille, amis, médecins, avocats, personnalités politiques, institutions religieuses, associations et journalistes. La mère de Vincent et sa femme se sont lancées dans une affaire juridique complexe, à déterminer ce qu’est la vie et la mort. Au-delà de la famille, la France entière a été divisée et a choisi con camp dans cette histoire…

Air Cocaine sur Canal+

Le 20 mars 2013, un jet privé sur le point de décoller de l'aéroport de Punta Cana en République Dominicaine, est arrêté par les stups dominicains. À son bord : 26 valises remplies de 700 kilos de cocaïne. Comme l’indique le sous-titre de l’affiche d’Air Cocaine, une affaire stupéfiante (on vous accorde un petit sourire). Récapitulons l’histoire débute en mars 2013, lorsqu'un avion Falcon 50 en provenance de Punta Cana est intercepté à l'aéroport de Saint-Tropez avec à son bord 700 kilos de cocaïne. Les quatre passagers, tous français, sont arrêtés et incarcérés. Pour la première fois et en totale exclusivité, Frank Colin, le "cerveau" d'Air Cocaïne, s'exprime dans cette série documentaire événement, qui nous replonge dans une affaire qui avait marqué l’actualité. Il fait un excellent « héros » pour les réalisateurs Stéphane Rybojad et Thomas Dandois qui réussissent à retracer une histoire aux moults rebondissements (et aux accusations diverses) grâce à cette forte personnalité. Les dessous de l’affaire sont dévoilés avec de vraies exclusivités même si évidemment, le doute est toujours permis sur la faute.

L’affaire Fourniret : dans la tête de Monique Olivier sur Netflix

Dans ce dernier titre, L’affaire Fourniret : dans la tête de Monique Olivier le documentaire de Michelle Fines et Christophe Astruc relate les faits criminels de Michel Fourniret qui a été arrêté en Belgique en 2003 pour l'enlèvement et le meurtre de sept jeunes filles entre 1987 et 2001. Son épouse Monique Olivier a été complice de certains de ces meurtres et c’est sous cet angle que le documentaire va se focaliser. Mariés pendant 18 ans, qui était la femme derrière le monstre ? L'enquête sur Fourniret a été longue et complexe et a suscité une grande émotion en France en marquant les esprits en raison de la brutalité des crimes commis et de la personnalité trouble de Michel Fourniret. Tous les deux ont été condamnés à perpétuité pour leurs crimes mais avec cette mini-série, la question se demande même si elle n’était pas le cerveau du couple. Ce true crime de Netflix coche les cases du genre avec de la reconstitution, des analyses d’expert, dans une ambiance anxiogène.

C’est le grand retour de Fear the Walking Dead sur Canal+ pour sa dernière tourne puisque la série fera ses adieux à la fin de cette saison 8.

Fear the Walking Dead

Le premier spin-off de The Walking Dead présentait les débuts de l’épidémie. Fear the Walking Dead se distingue de sa série mère en explorant davantage les premiers jours de l'apocalypse zombie et en mettant l'accent sur les conséquences émotionnelles et psychologiques de l'effondrement de la société. La série suit initialement une famille recomposée à Los Angeles, composée de Madison Clark, ses enfants Alicia (Alycia Debnam-Carey) et Nick (Frank Dillane), ainsi que son compagnon Travis. Au fil des saisons, des personnages vont venir et nous quitter, comme dans toute situation post-apocalyptique où les dangers se cachent à chaque coin de rue. Mais pour cette dernière saison, le retour d’un personnage va probablement vous surprendre ! Le spin-off avec Tales of the Walking Dead est déjà là tandis que celui sur Daryl Dixon ne tardera pas !

See

L’univers de See a toujours voulu se montrer ambitieux avec son concept : un monde post-apocalyptique où la vue a disparu chez les êtres humains qui ont dû s’adapter à la cécité. Alors que la majorité des personnages sont des non-voyants menés par un chef de tribu sous les traits de Jason Momoa, représenter ça en série, un médium visuel, est un véritable défi en soi. La série créée par Steven Knight (Peaky Blinders) inclut des conflits de territoire, une peur de l’inconnu mais aussi une véritable volonté d’un monde meilleur. Avec un univers sombre et une violence omniprésente, la série a su apporter le genre chez AppleTV+ (le catalogue étant disponible via Canal+ depuis le mois dernier, d’où sa présence dans notre reco) sans paraître ridicule. De l’action, du fun, du drama, un peu de sexe, dans un contexte pseudo historique (on est dans le futur mais avec un mode de vie passé) See s’est terminée au bout de trois saisons pleines d’action.

La guerre des mondes

De l’aveu de son créateur, La Guerre des Mondes est une série sur la différence et l’altérité, une thématique profondément humaine qui prend le pas sur la pure science-fiction. Avec sa galerie de personnages européens entre la France et l’Angleterre, la série s’est libérée des poncifs pour une tonalité plus dramatique et intimiste. Les aliens ne sont pas que des cauchemars ou des on-dits mais prennent bien forme (humaine par dessus le marché). En quelque sorte, « l’humain est ici son propre ennemi » selon Howard Overman, le scénariste qui cherche à placer l’intime au centre de la science-fiction comme ont pu le faire d’autres titres du genre. Dans cette co-production franco-britannique, c’est Léa Drucker qui interprète la protagoniste, Nathalie, une femme qui tente de survivre et de protéger sa famille alors que les extraterrestres envahissent la Terre. Face à elle, Gabriel Byrne qui a beaucoup de choses à se faire pardonner.

Direction myCanal pour ces trois séries post-apocalyptiques qui montrent le monde d’après avec des catastrophes différentes.

Avec Bardot qui vient de sortir sur TF1, les femmes fortes sont de sortie dans cette reco spéciale Séries Mania.

An Ordinary Woman sur arte.tv

Les deux saisons de An Ordinary Woman sont disponibles sur arte.tv, la série avait été en compétition officielle en 2018. Créée par Evgeny Nikishov, on y suit le quotidien de Marina (Anna Mikhalkova), fleuriste quinqagénaire, mère de famille bien comme il faut sous toutes les coutures, mais qui a une activité secrète. Effectivement, elle est également maquerelle. Et dès le premier épisode, il s’avère que l’une de ses filles (de son second boulot, pas de sa famille) connait une fin malheureuse dans l’exercice de ses fonctions. Marina aide à cacher le corps de son ancienne employée ce qui va enclencher une suite de conséquences imprévisible. Les classes populaires russes ne sont pas montrées sous leur meilleur jour, et il y a clairement un manque de moyens à l’image, mais l’humour noir de la série compense les quelques faiblesses. An Ordinary Woman reste tout de même une rare fenêtre ouverte sur le quotidien russe, ce qui n’est pas à sous-estimer.

Unorthodox sur Netflix

Inspirée d’une histoire vraie, celle de Deborah Feldam, d’après son autobiographie, la mini-série Unorthodox a été créée par Anna Winger. Elle devait être présentée en avant-première durant l’édition 2020 annulée durant le COVID, qui a finalement été un festival en ligne. Dans cette mini-série en quatre épisodes, on suit la fuite d’une jeune femme juive orthodoxe à Berlin suite à un mariage arrangé à Brooklyn. Unorthodox nous plonge dans un univers méconnu porté par l’interprétation poignante de Shira Haas. Le personnage d’Esther Shapiro est en quête de sa propre identité et tente de trouver sa place dans cette communauté juive ultra-orthodoxe à laquelle elle fait partie. Une religion qui lui impose son époux Yakov Shapiro (Amit Rahav). Un mariage forcé qui va vite devenir un enfer, avec une belle-famille qui lui reproche de manquer à son seul devoir : enfanter. Si au début, elle pensait se complaire dans cette vie, elle va vite se sentir oppressée et étrangère à cet entourage. Dans le plus grand des silences, ‘Esty’, décide de s’enfuir pour Berlin. Une ville dans laquelle elle découvre la liberté d’être une femme avec des scènes vibrantes et pleines d’énergie. Mais tout n’est pas si simple…

The Good Wife sur Paramount+

En 2019, le festival Séries Mania accueillait Julianna Marguiles, la star de The Good Wife qui avait fait une sélection de ses épisodes favoris pour les commenter. The Good Wife, c’est 7 saisons d’une série de network qui a commencé comme un procedural judiciaire pour finir sur une exploration de la justice et de la politique américaine. Au-delà de l’aspect légal, on a une femme trompée de plus de quarante ans, qui doit se battre à armes égales avec des jeunes avocats et trouver son indépendance et potentiellement retrouver l’amour. Créée par le couple Robert et Michelle King, la série mélange actualité et références politiques à de l’écriture sérielle de haut niveau. Deux spin-offs en auront découlé, The Good Fight d’abord, et très bientôt Elsbeth, centrée sur le personnage d’Elsbeth Tascioni.

L’édition 2024 de Séries Mania se tiendra du 15 au 22 mars.

Le retour de Teen Wolf en film, encore plus de loups-garous et un petit retour dans un monde magique, ce sont nos titres de la reco du weekend.

Teen Wolf, le film

Depuis son lancement en 2011, Teen Wolf avait réussi à captiver les fans avec son mélange d'action surnaturelle, de mystère et de drame adolescent. Avec des personnages attachants mené par Tyler Posey ou un rôle qui a propulsé la carrière de Dylan O’Brien, un univers riche en mythologie, l’arrêt après 6 saisons avait été difficile à accepter. C’est pour ça que Paramount a annoncé quelques années après la fin qu’un téléfilm allait avoir lieu. Le long-métrage est désormais disponible, et même si certains personnages marquants manquent à l’appel (Arden Cho ou Dylan O’Brien), on retrouve avec nostalgie toute la bande de Beacon Hills. « Scott McCall se voit dans l'obligation d'appeler à la rescousse les Banshees, les Kistunes, et les autres créatures de la nuit peuplant le monde surnaturel, et de réunir nouveaux alliés et anciens amis de confiance, afin d'affronter ce qui pourrait bien être l'ennemi le plus puissant et le plus dangereux jamais croisé par le jeune loup-garou… » 

Wolf Pack

Impossible de parler de Teen Wolf sans parler de Wolf Pack puisqu’il s’agit de la dernière production du même créateur, Jeff Davis. On y retrouve les fameux loups-garous chers au showrunner. Everett et Blake voient leurs vies changer à jamais après qu'un feu de forêt en Californie réveille une créature surnaturelle terrifiante. Blessés, les adolescents sont inexplicablement attirés l'un par l'autre et par deux autres, les faux jumeaux Harlan et Luna. Alors que la pleine lune se lève, les quatre adolescents se réunissent pour percer le secret qui les relie : la morsure et le sang d'un loup-garou. La série a fait parler d’elle par la présence d’une figure incontournable du petit écran puisque Sarah Michelle Gellar fait partie du casting principal. La série a l’ambition de créer de la tension qui monte crescendo en reprenant les codes de l’horreur. L’enquête fait avancer progressivement l’histoire en nous dévoilant de nouveaux protagonistes au fur et à mesure.

Merlin

On remonte en 2008, de l’autre côté de la Manche démarrait une petite série baptisée Merlin. Vous l’avez compris, le héros est le jeune enchanteur aux côtés du roi Arthur. Mais au lieu d’avoir un vieux sage tout barbu, le voici sous les traits d’un jeune maladroit candide interprété par Colin Morgan, qui rejoint Camelot et va entrer au service d’Arthur Pendragon (Bradley James), le fils d’Uther Pendragon (Anthony Head). Alors qu'il cache ses pouvoirs magiques interdits car toute magie a été bannie par Uther, Merlin se retrouve plongé dans un tourbillon d'aventures et de défis, où il devra affronter des sorciers maléfiques, des créatures mythiques et des trahisons politiques. Évidemment Gwen et Morgana sont présentes et ce quatuor rend les personnages de Merlin sont diablement attachants. Les effets spéciaux marques de fabrique de la série apportent un côté accessible à tous. Les scènes du château ont été tournées en France, à Pierrefonds et c’est pourquoi Merlin a bien fonctionné chez nous.

Le désespoir des sériephiles se sent actuellement sur les réseaux sociaux alors que trois des séries chouchoutées du public ont tiré leur révérence cette semaine. Pourquoi vont-elles nous manquer ?

Ted Lasso sur AppleTV+

Ted Lasso, c’était une première saison incroyable qui a mis du bonheur dans la vie des gens, une deuxième saison qui a changé de ton et pourtant qui plaisait toujours au public, et une troisième que les fans savaient être la dernière donc qui occupe quand même une place spéciale dans leurs cœurs malgré la qualité inégale. C’est un coach de football américain qui arrive pour coacher du football classique pour le club de Richmond et qui ne connaît rien des règles du jeu. C’est un moustachu et un barbu qui vont changer la vie d’une équipe et de leur entourage. Au final, peut-être que c’est une bonne leçon sportive. Plein d’optimisme, de foi, les thématiques abordés dans Ted Lasso ne sont pas toutes roses pour autant. De la dépression au manque de confiance, Ted a su se placer comme production premium d’AppleTV+. Les football is life de Dani Rojas nous manqueront, les conseils des Diamond dogs ne seront plus, l’aventure Lasso s’est refermée.

La fabuleuse Madame Maisel sur Prime Video

On vous en a parlé récemment, La fabuleuse Madame Maisel se clôturait avec sa saison 5. La dernière saison entre flashforward et présent a montré le futur des personnages, alors on ne pourra pas feindre l’ignorance. On sait pertinemment ce que les personnages sont devenus, merci le couple Sherman-Palladino de nous apporter des réponses et ne pas nous laisser spéculer. Mrs Maisel, tout comme Ted Lasso, c’est des montagnes de récompenses pour son actrice principale et pour son ensemble, qui ont reconnu la qualité d’écriture de la série. Des costumes uniques qui font rêver, une héroïne incomparable (avec la révélation de Rachel Brosnahan) avec un débit incroyable, de véritables sketchs qui vont faire rire et réfléchir, en bref s’il fallait retenir une seule série de Prime Video, ce serait celle-ci. C’est l’un des étendards de la plateforme qui se replie, et il n’est jamais trop tard pour commencer Mrs Maisel.

Succession avec le pass Warner

Et le trio se termine avec Succession qui a eu droit à des hauts et des bas cette dernière saison et qui pour beaucoup représente la meilleure saison de la série. On va devoir faire nos adieux à ces acteurs incroyables, et aux Roy qui en quatre saisons ont également reçu beaucoup d’éloges. Si la série n’a proposé rien d’original en soi puisque le propos de Succession reste une affaire de jeux de pouvoirs et de famille dysfonctionnelle, elle a tellement bien rempli sa part du contrat que le produit final a transcendé son postulat de départ. Succession réussit à créer un monde qui nous fascine autant qu'il nous effraie. Elle explore les méandres de la richesse, du pouvoir et de la corruption, en nous dévoilant les dessous de la vie d'une famille incroyablement riche et influente. Cette plongée dans l'élite financière offre un aperçu troublant de la réalité d’un monde qu’on soupçonne mais auquel on ne préfère pas penser…

Certaines séries se déroulent en temps réel, d’autres se passent sur des générations, la sélection de cette reco du weekend fait partie de la seconde catégorie. Les séries en elles-mêmes ne sont pas forcément longues mais pour l’histoire, du temps se passe… tout ça sur Canal+.

L’hôpital et ses fantômes

Right en version originale, ou L’hôpital et ses fantômes parfois appelé Le Royaume en français, se compose à l’origine de deux saisons distinctes, chacune comportant quatre épisodes. La première saison a été diffusée en 1994 et la deuxième en 1997. L'histoire se déroule dans un grand hôpital de Copenhague, appelé Le Royaume, où se produisent des événements surnaturels et étranges. Une troisième saison exceptionnelle est sortie en 2022 intitulée Exodus, composée de 5 épisodes, toujours réalisés par l’incontournable danois Lars Von Trier. La série mélange des éléments de drame médical, d'humour noir et de fantastique. Elle explore des thèmes tels que la vie, la mort, la science, la religion et la corruption. 25 ans ont passé, et le début de la saison 3 reprend la fin de la saison 2 mais comme s’il s’agissait d’une série vue par une spectatrice qui insulte la qualité du travail de Lars Von Trier. Une expérience inédite et intéressante.

L’amie prodigieuse

L'amie prodigieuse est une italienne basée sur la saga littéraire du même nom écrite par Elena Ferrante. On y suit l'histoire de deux amies, Elena Greco et Raffaella "Lila" Cerullo, depuis leur enfance dans les années 1950 dans un quartier défavorisé de Naples, en Italie. La série suit leur parcours de vie, leurs amitiés, leurs rivalités, leurs amours et leurs aspirations, alors qu'elles grandissent et affrontent les défis de la société. L'amie prodigieuse a été acclamée par la critique pour sa fidélité à l'œuvre littéraire originale, sa réalisation soignée et ses performances d'acteurs convaincantes. La série a reçu de nombreux éloges pour sa capacité à capturer les nuances et les émotions des personnages principaux. Elle a également été saluée pour sa représentation réaliste de l'amitié féminine et pour sa narration captivante. La future saison 4 marquera la fin de cette saga, avec un changement de casting.

Years and Years

Pour ce dernier titre, même si pas autant d’années se déroulées par rapport aux deux premières séries, il y a quand même une évolution remarquable dans la mini-série de Russel T Davies. Se déroulant sur plusieurs années, le drame britannique suit une famille aux points de vue politiques différents dans un futur proche… dans sept ans en fait. À la fois cinglante et terrifiante, l’histoire de Years and Years est une version catastrophique de notre futur à tous si les extrêmes arrivent au pouvoir, le chemin que prennent de nombreux pays. Years and Years est portée par un cast brillant. Que ce soient par ses enjeux sur l’immigration ou encore ses questionnements sur les transitions identitaires, Russell T Davies n’a pas peur d’aborder des sujets qui fâchent. Peut-être que son public est déjà un public acquis à sa cause, mais l’existence même de Years and Years prouve que la télévision britannique appuie là où ça fait mal. La mini-série se digère lentement, comme une mauvaise nouvelle qu’on a du mal à accepter mais qui finit par nous ouvrir les yeux et nous en faire apprendre sur nous-mêmes.

Yellowjackets touche à sa fin, Manifest vient de se terminer, toutes ces séries à suspens et remplis de mystères laissent la voie libre aux trois titres de la reco du weekend.

The Wilds

Dans The Wilds, on suit neuf adolescentes qui doivent se battre pour leur survie sur une île déserte après un crash aérien. Chacune avec sa propre personnalité et ses propres problèmes, vont devoir apprendre à cohabiter en espérant être sauvées. Chaque épisode se déroule durant un jour différent et les naufragées vont à chaque fois en apprendre un peu plus les unes sur les autres. Puis, l’intrigue vire de bord lorsqu’elles découvrent qu’elles ne se sont pas retrouvées sur l’île par accident… Les filles doivent apprendre à travailler ensemble pour survivre et s'entraider, tout en faisant face à des défis physiques et psychologiques extrêmes. Qui tire les ficelles derrière ce crash ? Comment peuvent-elles s’en sortir indemnes ? Avec son casting divers 

La saison 2 a suivi la 1re saison et a offert une nouvelle perspective sur l’expérience de l’île. Malheureusement, il n’y aura pas de saison 3.

Le griffon

Inspiré du bestseller fantastique de Wolfgang et Heike Hohlbein : Le Griffon, pouvoir maléfique issu d'un autre monde, est une menace pour Mark et ses proches. Mark doit accepter le lourd héritage familial et se battre pour sauver notre monde des griffes du Griffon. Six épisodes de 50 min (et plus) composent la première saison du Griffon, série allemande ou Der Greif en version originale, créée par Sebastian Marka et Erol Yesilkaya. Elle vous rappellera Dark dans sa photographie, et c’est d’ailleurs la même société de production qui est derrière les deux séries. Mais dans l’histoire, ce sera plutôt à La tour sombre de Stephen King qu’on peut voir des parallèles. Plongez dans les années 90 aux côtés de Mark, Memo et Becky, qui entrent en contact avec un monde fantastique appelé la Tour Noire. Là-bas, ils vont décider de mettre fin au règle de terreur du Griffon… mais à quel prix ? Des effets spéciaux dignes des plus grandes sagas fantastiques, une histoire qui a déjà une fanbase solide, Le Griffon promet une belle aventure.

Paper Girls

Basée sur la série de comics créée par Brian K. Vaughan et Cliff Chiang, Paper Girls suit quatre jeunes livreuses de journaux le lendemain de Halloween en 1988. Elles se retrouvent involontairement mêlées à une guerre temporelle entre deux factions de voyageurs temporels qui cherchent à protéger et à modifier l'avenir de l'humanité. Alors qu’elles voyagent entre le présent, le passé et l'avenir, elles rencontrent des versions futures d’elles-mêmes (une est interprétée par Ali Wong !) et doivent choisir d’accepter ou de rejeter leur destin. Sur fond de science-fiction, on retrouve une aventure émotionnelle où leurs liens se consolident au fur et à mesure que les obstacles apparaissent. Leur quête initiatique se lance pour les versions ados tandis que leurs versions adultes les remettent en cause. Pour tous les amateurs de teen shows de genre, Paper Girls est faite pour vous. Malheureusement annulée au bout d’une saison, l’histoire vaut le détour même si toutes les réponses ne sont pas apportées.

Pour cette reco du weekend estampillée Séries Mania, on vous propose trois séries qui vous feront démarrer l’été du bon pied.

Toutouyoutou sur OCS

Entre aérobic et espionnage, retour dans les années 80, direction Blagnac, près de Toulouse. Sur OCS, Maxime Donzel et Géraldine de Margerie proposent une comédie légère et pleine de suspense où les femmes au foyer n’ont pas dit leur dernier mot. Dans Toutouyoutou, Karine (Claire Dumas) vient se mettre à l’aérobic, un cours organisé par Jane, la nouvelle Américaine qui vient de débarquer dans le coin. Ce petit cours du jeudi soir permet aux ménagères du coin de se trouver un échappatoire et de s’émanciper. Tout a l’air de bien se passer, seulement Jane s’intéresse de très près à ce que fait le mari de Karine, qui travaille à la base d’aéronautique sur les avions de demain. Comme dans un OVNI(s), Toutouyoutou devient une véritable reconstitution historique des années 80, tout en osant se montrer un peu déluré. Outre l’aérobic qui est un moyen de saupoudrer un peu d’humour, un fond d’espionnage démarque la série.

Jeune et golri sur OCS

Jeune et golri a deux saisons sur OCS, la seconde étant très différente de la première. Si dans la saison 1 on assistait à du stand-up avec Prune (Agnès Hurstel) qui tombe amoureuse de Francis (Jonathan Lambert), 46 ans et un enfant.La jeune comédienne, qui a le même âge mental que la petite dont elle doit être la nouvelle mère, va devoir gérer cette parentalité non voulue. Dans la saison 2, on s'éloigne un peu des théâtres et de la scène pour se concentrer dans l'intimité de Prune, cette alter ego, dans une saison qui fait penser à du Désordres ou La meilleure version de moi-même. En effet, huit ans se sont passées et beaucoup de choses ont changé dans la vie de Prune, sans spoiler, la vie a suivi son cours. La petite Alma est devenue une pré-ado qui s'intéresse aux garçons... de nouvelles têtes, de nouvelles blagues, et toujours beaucoup de sensibilité.

Starstruck sur Canal+

Comédie créée par la comique Rose Matafeo et Alice Snedden, Starstruck offre un twist moderne du plot de Coup de foudre à Notting Hill. Après un coup d’un soir, Jessie une jeune femme lambda (Rose Matafeo) tombe amoureuse de Tom (Nikesh Patel) superstar de film. Matafeo n’a pas la langue dans sa poche et nous provient droit d’Auckland en Nouvelle-Zélande. La Kiwi joue de son accent et de ses origines en étant fraîchement débarquée à Londres. Cette co-prod BBC Three et HBO Max est en tout cas une belle surprise. On ne s’ennuie jamais dans ces six épisodes qui passent en un clin d’œil.

Starstruck ne s’adresse évidemment pas uniquement aux amateurs de rom-com MAIS les spécialistes du genre vont pouvoir relever de nombreuses références et voir leurs cœurs fondre un petit peu devant ce couple improbable. L’humour décalé de sa créatrice et le choc des cultures fonctionnent très bien aussi et rajoutent une dose de modernité dans un genre parfois trop classique. On n’oublie pas non plus l’amitié qui est un point important dans la série et vous obtenez un résultat vraiment étonnant. Mention spéciale à Minnie Driver qui apparait dans quelques épisodes pour vous dire que le talent reconnait le talent. Deux saisons sont déjà disponibles sur Canal+.

Une légende américaine, l'acteur emblématique des films d'action, le Rocky, voici trois programmes pour mieux connaître Sylvester Stallone.

La famille Stallone

Pour une fois, parlons de télé-réalité. Après un documentaire sur son grand rival Schwarzenegger, voici une télé-réalité sur le quotidien de la famille Stallone. Ici, Stallone retire son masque d’action hero pour se dévoiler comme père de famille. La télé-réalité qu’on n’attendait pas mais qui pourrait bien vous surprendre puisqu’il y a des aspects de documentaire qui font voir l’acteur emblématique sous une facette comme on ne l’a jamais vu.

Disponible sur Paramount+ dès le 8 juillet prochain, La Famille Stallone est une nouvelle série de téléréalité qui va mettre en vedette Sylvester Stallone, sa femme Jennifer Flavin Stallone (co-fondatrice de Serious Skin Care) et leurs filles Sophia, Sistine (les deux premières animent un podcast ensemble) et Scarlet. Évidemment, des anciens collègues et amis stars comme Al Pacino ou Dolph Lundgren font une apparition. Et une saison 2 a d’ores et déjà été commandée.

Tulsa King

On vous en avait parlé en début d’année, Tulsa King est un must-ses pour les fans de Stallone. De l’auto-dérision, un format 30 minutes rempli d’action, d’humour et de répartie, ça résume la dramédie de Taylor Sheridan. Bienvenue à Tulsa, une ville paumée en Okhlahoma où Dwight Manfredi a été envoyé par son ancien boss de la mafia, après avoir écopé de 25 ans de prison pour un crime qu’il n’a pas commis. Cette série marque notamment le grand come-back de Sylvester Stallone dans un rôle principal écrit sur mesure. Un peu has-been mais en même temps hyper charismatique, quelqu’un qu’on imagine bourru au grand cœur, un peu déconnecté de la réalité surtout après 25 ans en réclusion, mais qui est prêt à faire ses petites bidouilles pour se remettre à flot. 

Rambo 1

Rambo est un film d'action emblématique sorti en 1982, réalisé par Ted Kotcheff et basé sur le roman "First Blood" de David Morrell. Le film raconte l'histoire de John Rambo, un vétéran de la guerre du Vietnam, qui se retrouve confronté à un conflit dans une petite ville américaine. Dans le paysage cinématographique, il est rare de trouver une franchise qui traverse les âges comme Rambo, et c’est sans doute grâce à l’incarnation de Sylvester Stallone. Parfait dans son rôle de héros torturé et solitaire qui lutte pour sa survie et pour faire entendre sa voix, il est devenu un représentant de cette communauté. Sorti à point nommé quelques années après la guerre du Vietnam, le film a eu un énorme impact culturel aux États-Unis avec son traitement de la vengeance, du syndrome post-traumatique et des vétérans de guerre.

Après Silo et en attendant Fondation, voici trois autres titres de séries de science-fiction qui sont disponibles actuellement et qui sont récentes, dont certaines qui n'ont pas fini de raconter leurs histoires.

The Ark sur Universal+

Commencée récemment sur Universal+ (disponible en channel Prime), The Ark est l’une des dernières propositions SF de l’année 2023. L’histoire se déroule 100 ans dans le futur quand des missions de colonisation ont commencé pour assurer la survie de la race humaine. La première de ces missions, à bord d’un vaisseau spatial connu sous le nom d’Ark One, est victime d’un événement catastrophique qui provoque des destructions massives et des morts. Il leur reste plus d’une année avant d’atteindre leur nouveau foyer. En manque de ressources, l’équipage restant doit se montrer encore plus exemplaire que jamais pour arriver à leur destination finale… Le décor est planté, la série réalisée par Dean Devlin (Flynn Carson, Leverage, etc.) met un peu de temps à faire chauffer le moteur, mais une fois parti, on se prend rapidement au jeu. Diffusée à l’origine sur SyFy, on retrouve des effets assez simplistes, mais qui tiennent la route puisqu'une saison 2 a été commandée. La dynamique d’équipage fonctionne très bien, et la tension est vraiment tendue.

Les mondes de Flynn sur Prime Video

L'histoire des Mondes de Flynn ou The Peripheral en VO se déroule dans deux lignes temporelles distinctes, liées par une technologie de communication appelée "le périphérique" qui ressemble à un casque de réalité virtuelle. Dans la première ligne temporelle, qui se passe dans un futur proche, on fait la connaissance de Flynne Fisher (Chloe Moretz), une jeune femme vivant dans une zone rurale défavorisée. Elle accepte un travail temporaire en tant que testeur de jeu vidéo et se retrouve témoin d'un meurtre virtuel. Petit à petit, elle comprend que tout n’est pas virtuel et qu’il pourrait y avoir plus de dangers qu’elle ne croit et surtout des conséquences directes sur sa vie et sa famille. Chassée par deux camps adverses, Flynne va devoir prendre des décisions qui pourraient bien causer une catastrophe à grande échelle. Entre un thriller saupoudré d’éléments de voyage temporel, Les mondes de Flynne met un peu de temps à se mettre en place pour comprendre où les scénaristes veulent en venir. Co-produite par Jonathan Nolan et Lisa Joy, l’ambiance de la série est immersive et les effets spéciaux très réussis.

Extrapolations sur AppleTV+

L’anthologie catastrophe en huit épisodes d’AppleTV+ avec le casting 5 étoiles est aussi disponible. Extrapolations nous emmène dans un monde post-apocalyptique qui dépeint les effets du changement climatique sur la planète à travers les années futures. Faisons du name dropping maintenant, de Meryl Streep à Kit Harington en passant par Sienna Miller et Tahar Rahim, j’en passe et des meilleurs. Série d’anticipation par excellence, malgré un fil rouge qui lie certains personnages, l’idée est d’avoir un épisode consacré à une catastrophe écologique. Très contemplatif, cherchant à pointer du doigt là où ça fait mal, avec des vérités indéniables, la série est clairement un produit ambitieux. Visuellement impressionnante, avec de nombreuses idées, la lenteur de ce qu’elle raconte pourrait en rebuter certains.

Parlement sur france.tv

Le pari de Parlement, c’est de rire de notre institution européenne. On suit Samy (Xavier Lacaille) qui fait ses débuts en tant qu’attaché parlementaire à Bruxelles alors que le Brexit vient d’être adopté. Il assiste un député, Michel (Philippe Duquesne), au comble de l’incompétence alors qu’il lui faudra faire adopter un amendement sur la pêche. Pas aidé par son supérieur, il devra donc trouver lui-même son chemin dans ce dédale bureaucratique et diplomatique qu’est le parlement européen, avec son lot de coups bas et manœuvres politiques douteuses. Alliance, trahison, comprendre les rouages du système parlementaire va être un sacré entraînement pour Samy. La saison 2 le voit plus expérimenté, mais pas toujours plus compétent.Créée par Noé Debré, accompagné de Maxime Calligaro et Pierre Dorac, deux auteurs qui ont travaillé plusieurs années dans les institutions européennes et qui se dédient maintenant à l’écriture pour la télévision. On sent ainsi une vraie volonté de coller au plus proche de la réalité tout en restant humoristique, car c’est le défi de la série : être drôle et pédagogique à la fois.

Miracle Workers sur le pass Warner

Disponible depuis peu sur Prime via le pass Warner, Miracle Workers, c’est quatre saisons déjantées d’une comédie anthologique (les trois premières sont dispos). Chaque saison de Miracle Workers raconte une histoire indépendante, avec un scénario complètement différent, bien que certains acteurs puissent reprendre des rôles récurrents entre les saisons. Tout commence au paradis avec un groupe de personnages attachants qui travaillent pour le Bureau des Miracles, une division divine responsable d'accomplir des miracles sur Terre. Le casting principal est composé de Daniel Radcliffe, Geraldine Viswanathan et Steve Buscemi. La deuxième saison se déroule à l'époque du Moyen Âge, plus précisément pendant l'année 1347. Enfin, la troisième saison présente un tout nouveau scénario qui se déroule au XIXe siècle et suit un groupe de pionniers entreprenant un voyage sur l'emblématique Oregon Trail pour atteindre l'ouest sauvage des États-Unis. Humour décalé, acteurs brillants, situations absurdes, Miracle Workers est un ovni qui pourrait en charmer plus d’un. 

Brigade mobile sur arte.tv

Suivie par une équipe de télévision qui fait son portrait de gendarme, Audrey Langlois pense intégrer en Auvergne la brigade de recherche alors qu’en réalité, la voici mutée à la brigade mobile, service de proximité en camping-car dirigé par la joviale adjudante-cheffe Lily Frédéric. Une mission qui est loin de l’enchanter sauf quand un double homicide est annoncé et qu’elle pourra être sur le dossier. Le mockumentary Brigade mobile réunit à nouveau Marie Lelong et Louise Massin, jouant ensemble dans Loulou, une série coréalisée par Fanny Sidney (Dix pour cent). Avec Brigade mobile il s’agit de sa première création et elle y filme l’Auvergne. Elle-même qualifie la série de The Office par Raymond Depardon. Et c’est vrai que rien que le générique d’ouverture et la musique nous rappellent beaucoup la comédie culte. Pour ceux qui aiment J’irai dormir chez vous et The Office, laissez une chance à Brigade mobile où à part les actrices principales, de nombreux personnages sont campés par des non-professionnels et où on ressent une véritable sincérité pour appuyer l’humour (et il y a une petite blague gilets jaunes dès le premier épisode). Les épisodes font à peu près 10 min pour une websérie comique.

Ces trois comédies ont toutes été projetées en avant-première à la nuit des comédies de Séries Mania et sont disponibles aujourd’hui sur différentes plateformes.

L’édition 2024 de Séries Mania se tiendra du 15 au 22 mars.

Annoncée comme présidente du jury fiction du festival de télévision de La Rochelle, Audrey Fleurot est sans doute l’une des actrices les plus prolifiques à la télévision. Revenons sur trois titres phares de sa carrière (et non, le choix a été de ne pas parler de Kaamelot).

Engrenages sur Canal+

La série française acclamée Engrenages est l’une des séries les plus exportées à l’internationale depuis ses débuts en 2005 en tant que production originale Canal+ qui a lancé toute cette mouvance de policier thriller. Créée par Alexandra Clert et Guy-Patrick Sainderichin, la série offre une plongée réaliste et brutale du système judiciaire français à travers des intrigues originales et des personnages mémorables et met en lumière les défis auxquels les policiers, les avocats et les juges font face au quotidien. Au cœur de l'histoire se trouve Audrey Fleurot, qui incarne le rôle de Joséphine Karlsson, une avocate ambitieuse et intrigante. À travers sept saisons, Engrenages a établi sa réputation en tant que série de qualité, scrutant sans relâche les enjeux moraux, sociaux et judiciaires. Exportée dans de nombreux pays, c’est un peu notre New York police judiciairehexagonale.

Les combattantes sur Netflix

Les Combattantes présentée en avant-première au festival de la fiction de La Rochelle se rapproche de l’univers et du ton du Bazar de la charitépuisqu’il s’agit des mêmes créateurs. Le drame historique se déroule pendant la Première Guerre mondiale et se concentre sur les histoires de femmes qui se sont engagées dans des rôles non conventionnels pendant cette période tumultueuse. Mélodrame et romance à foison, à travers des personnalités diverses, des contextes sociaux variés et des motivations uniques, la série explore les combats intérieurs et extérieurs auxquels ces femmes font face en tant qu'infirmières, espionnes et bien plus encore. Audrey Fleurot occupe une place centrale dans le rôle d'Hortense, une infirmière déterminée et courageuse qui lutte pour sauver des vies tout en affrontant les horreurs de la guerre. Entourée d’autres femmes de courage, chacune va changer son destin. 

HPI sur Disney+

Dans sa nouvelle carrière de poule aux œufs d’or de TF1, on pense évidemment à la série HPI, la série française qui a fait une entrée fracassante sur la scène télévisuelle en explosant des records d’audience. HPI plonge les téléspectateurs dans la vie de Morgane Alvaro, une femme dotée d'un haut potentiel intellectuel qui jongle avec des capacités mentales hors normes tout en essayant de naviguer dans le quotidien ordinaire avec ses trois enfants. Seule, cette femme doit gérer sa petite famille et son travail qui la fatigue également. Morgane travaille en effet comme femme de ménage la nuit au commissariat de Lille. Lors d’un ménage, elle fait tomber accidentellement un dossier sur une affaire. Curieuse, elle ouvre et consulte les comptes-rendus. Après sa lecture, elle fait sa propre enquête, et a une idée de l’identité du coupable. Elle laisse sa déduction sur une note dans le dossier… et là tout bascule. La série explore les épreuves auxquelles elle est confrontée, tant sur le plan professionnel que personnel, tout en injectant une dose d'humour et de moments touchants.

Alors triplez votre dose d’Audrey Fleurot avec ces séries !

Les trois séries de Canal+ les plus suivies ces derniers mois parmi les membres de BetaSeries sont celles de notre reco du weekend.

Yellowjackets

Accompagnez une équipe de joueuses de football qui subit un crash d’avion et se retrouve coincée dans une forêt sombre pendant près de 19 mois dans Yellowjackets. En parallèle, suivez également leurs versions adultes près de 25 ans plus tard dans leurs vies changées à jamais. C’est ça, le high concept de Yellowjackets co-créée par Ashley Lyle et Bart Nickerson qui ont travaillé ensemble notamment sur Dispatches From Elsewhere. La série suit donc deux lignes temporelles, celle des années 90 quand l’accident a lieu et les événements qui se déroulent dans forêt, et 25 ans après pour voir comment elles ont géré le trauma. L’écriture rappelle les grands titres classiques du suspense avec des symboles à décrypter et les secrets que cachent nos protagonistes vont bien happer les spectateurs. Les personnages adolescents traversent une crise identitaire tandis que les adultes en subissent encore les conséquences. De la vulnérabilité, de la détermination, et un panel de personnalités aussi différentes les unes que les autres composent Yellowjackets.

BRI

B.R.I., créée, écrite et réalisée par Jérémie Guez (soutenu à l’écriture par Erwan Augoyard), renouvelle la série policière contemporaine tout en s’inscrivant dans la lignée d’Engrenages ou de Braquo. Au croisement de ces séries emblématiques, B.R.I met en scène une brigade rarement vue à l’écran : la Brigade de Recherche et d’Intervention, un corps de la police judiciaire amené à agir et prendre des risques en enquêtant sur les affaires du grand banditisme. À la BRI Versailles, unité historique spécialisée dans le grand banditisme, Saïd prend la tête d’une équipe constituée de jeunes flics d’élite : Badri, Vanessa, Julien et Socrate. Il devra trouver sa place au sein de son groupe, en imposant des méthodes bien différentes de celles de Patrick, l’ancien chef charismatique et respecté qui entretient des liens troubles avec le voyou Éric Perez, alors qu’une guerre des gangs risque d’embraser la capitale. Une promesse captivante en termes de fiction et de réalisme.

Your Honor

« Jusqu’où iriez-vous pour sauver votre fils ? » Une phrase d’accroche simple et diablement efficace. Si on associe davantage ce ressort dramatique aux revenge movies, il est aussi un puissant moteur pour des récits judiciaires. Dans Your Honor, Bryan Cranston incarne Michael Desiato, un juge respecté de La Nouvelle-Orléans qui apprend que son fils commet un délit de fuite après avoir causé un accident impliquant un parrain de la pègre. Un choix s’offre donc à lui : livrer son fils aux autorités ou couvrir un criminel. Your Honor est une adaptation de la série israélienne Kvodo. C’est Peter Moffat qui signe la version américaine : grand expert des thrillers judiciaires, on lui doit notamment la série Criminal Justice sur la BBC. L’histoire ne s’arrête pas là puisque la série aura aussi le droit à une adaptation française sur TF1 portée par Kad Merad et intitulée Un homme d’honneur.

La jeune plateforme ouvre son catalogue pour accueillir des titres classiques japonais, et ce sont les dessins animés de notre enfance qui viennent passer une tête.

Dragon Quest

Dragon Quest : La Quête de Dai est une série animée japonaise qui est sortie en 1992 en France, c’est bien celle-ci et non la version de 2020 qui sera disponible. Chez nous, on connait l’animé sous le titre de Fly, qui est le nom anglais de Dai. Elle est basée sur le jeu vidéo de 1986 développé par Square Enix et du manga du même nom créé par Riku Sanjo et Koji Inada et produite par le fameux studio Toei Animation. On y suit les aventures de Dai, un jeune garçon qui rêve de devenir un grand héros. Lorsqu'une armée de monstres dirigée par le sorcier maléfique Hadlar attaque l'île où il vit, Dai se retrouve entraîné dans un conflit épique entre les forces du bien et du mal. Avec ses amis et alliés, Dai doit apprendre à maîtriser ses pouvoirs, combattre les monstres et faire face à des défis de plus en plus grands tout en cherchant à vaincre Hadlar et sauver le monde. Chara designs typiques de l’époque, surtout supervisés par Akira Toriyama (Dragon Ball), Dragon Quest reste une grande aventure avec des personnages attachants et de l’action simple et efficace.

Goldorak

On continue chez Toei Animation avec Goldorak, prince de l’espace, qui figure parmi les séries d’animation les plus symboliques de la télévision française des années 80. Cette série est issue de la première vague de franchises japonaises consacrées aux robots géants, ou « mécha ». Goldorak a initié toute une génération à la culture nippone. Le générique culte de 1978 reste inoubliable. La saga met en scène Actarus, un souverain extraterrestre déchu qui parvient à rejoindre la Terre à bord d’un robot géant, Goldorak, volé à son ennemi, l’empire de Vega. En plus de son intégrale, Paramount+ mettra en ligne le documentaire Goldorak Go! réalisé par Josselin Mahot et Victor Chevet, et produit par Galaxie. À travers les témoignages d’experts et de personnalités, le documentaire narre l’histoire et rend hommage à Goldorak, le robot héros du dessin animé qui a révolutionné la programmation jeunesse de la télévision des années 80 et qui a popularisé le genre, à tel point que la France est devenue 30 ans plus tard le 2nd marché mondial du manga après le Japon. Il pourra plaire aux nostalgiques comme aux plus jeunes amateurs de culture nippone.

Capitaine Flam

Et pour finir Capitaine Flam, de son vrai nom Curtis Newton, fils de William et Elaine Newton, deux scientifiques qui travaillent dans une station spatiale en orbite autour de la Lune. Ses deux parents décèdent et Curtis grandit avec les anciens compagnons de ses parents. Une fois adulte, il va s'engager à lutter contre les forces du mal. Basée sur une collection de romans de space opera écrits par l'auteur Edmond Hamilton, la série réunit treize histoires indépendantes, découpées chacune en quatre épisodes de vingt-deux minutes. Parcourant l'espace à bord du CyberLab (un vaisseau spatial avancé) et accompagné de ses compagnons de voyage, il représente le dernier espoir contre les remparts du mal !

Alors si vous êtes nostalgique des dessins animés de votre enfance ou juste à la recherche des titres cultes qui ont lancé les mangas et animés en France, ces trois séries sont pour vous sur Paramount+.

Nous connaissons Vikings, mais la mythologie nordique est présente dans d’autres œuvres. Voici trois séries pour vous plonger dans les légendes du Nord.

Ragnarök

La ville fictive norvégienne d’Edda est touchée par la pollution industrielle et le réchauffement climatique. Un adolescent, Magne (David Stakston), réincarnation de Thor, et son frère Laurits (Jonas Strand Gravli), réincarnation de Loki combattant une légende ancestrale.

Arrivée cet été sur Netflix, la saison 3 de Ragnarök continue de fasciner en adaptant la mythologie autour de Thor et Loki sous la forme d’un teen show. La saison 3 de six épisodes est disponible avec les deux précédentes saisons.

The Last Kingdom

Au IXe siècle, l'Angleterre, séparée en de nombreux royaumes, est envahie par les Vikings. Alors que le royaume de Wessex est le seul à résister, Uhtred, le fils d'un noble, kidnappé par les Vikings lorsqu'il était enfant, doit choisir entre son pays natal et le peuple qui l'a élevé.

Composée de cinq saisons, The Last Kingdom nous conte une histoire débutée en 866 quand les côtes saxonnes étaient prises d’assaut par les Danois. Plusieurs décennies se sont écoulées entre temps et on espère que le héros réussira à reprendre ses terres d’origine de Bebbanburg.

La série est adaptée de la saga littéraire Les chroniques saxonnes de Bernard Cornwell qui est composée de 13 volumes. Un film sorti cette année, The Last Kingdom : Seven Kings Must Die, termine la saga sur Netflix.

Vinland Saga

À la fin du premier millénaire, les guerriers les plus forts et les plus cruels de leur temps se sont répandus à travers le monde entier : les Vikings. Thorfinn, le fils de l’homme réputé comme étant le plus fort des guerriers, décide de passer sa vie sur les champs de batailles malgré son jeune âge tout en rêvant d’atteindre le légendaire continent que l’on appelle « Vinland ». Dans le tourbillon d’une époque troublée, la saga d’un vrai guerrier commence.

Adaptée d’un manga disponible en France depuis 2009, Vinland Saga s’inspire de plusieurs mythes islandais : le Flateyjarbók, les Groenlandais et Erik le Rouge.
48 épisodes sont disponibles sur Netflix.

Si on pense souvent que la France ne propose que des séries policières, le genre judiciaire n’est pas en reste et serait même ce qui se fait de mieux dans notre pays. Voici trois séries judiciaires pour préparer l’arrivée de 66-5.

Engrenages

Engrenages a commencé en 2005, timidement, sur les écrans de Canal+. Considérée comme une série policière parmi d’autres, la série avec Caroline Proust et Thierry Godard a rapidement fait parler d’elle pour son ton sec, brut et précis. L'écriture est aidée par l'appui d'experts judicio-policiers pour rendre la série la plus réaliste et plausible possible. La richesse des thématiques et des sujets abordés font d’Engrenages l’une des meilleures séries françaises. En 15 ans, 8 saisons et 86 épisodes, la série a vu passer de beaux noms comme Audrey Fleurot ou Grégory Fitoussi.

Engrenages est à rattraper sur myCanal.

Le code

Injustement annulée par France Télévisions après deux petites saisons, Le Code avait revigoré le genre avec un ton et un rythme modernes très frais.
Idriss Toma (Daniel Njo Lobé) est âgé de 46 ans, c’est un avocat parisien des riches. Il est victime d’une tentative de meurtre, il s’en sort, mais il a un éclat de balle inopérable qui pourrait lui être fatal à tout moment.
Idriss veut corriger ses erreurs et décide de revenir à Lille en s'associant avec Nadia Ayad une avocate engagée et Jeanne Vanhoven une ex-gloire du barreau. Ensemble, ils décident de mettre leurs talents au service de ceux que la machine judiciaire menace d’écraser.

Le Code est à rattraper sur Netflix.

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Alice Nevers

Le Juge est une Femme était une série portée par Florence Pernel pour TF1. Après 17 épisodes, elle laisse sa place à Marine Delterme. Rebaptisée simplement Alice Nevers, la série prend son envole et durera 19 saisons.
La série pioche dans la complicité évidente entre la juge d'instruction au Palais de Justice de Paris et le commandant Frédéric « Fred » Marquand (Jean-Michel Tinivelli) qui arrivent en saison 6. Les saisons précédentes, elle sera accompagnée de plusieurs lieutenants de police comme Lucien Forette (Richaud Valls), Sylvain Romance (Arnaud Binard) et Guérand (Alexandre Brasseur). Les forces de police font donc équipe avec la juge d'instruction Alice Nevers pour résoudre leurs enquêtes.

Alice Nevers est disponible sur MyCanal.

Co-créée en 2016 par Reese Witherspoon et Seth Rodsky, la société de production Hello Sunshine s’est spécialisée dans les adaptations de livres (il y a d’ailleurs un club de lecture en ligne où l’actrice propose un livre par mois) en séries ou films avec des histoires centrées sur des personnages féminins. Si les premières séries produites à avoir fait du bruit étaient Big Little Lies ou encore The Morning Show, d’autres titres incontournables ont commencé à sortir. Rien que cette année, les productions Tiny Beautiful Things ou Daisy Jones and the Sixfaisaient partie de leur écurie. On vous parle de trois séries un peu plus méconnues.

Truth Be Told sur AppleTV+

La série créée par Nichelle D. Tramble est basée sur le roman Are You Sleeping de Kathleen Barber. Elle a été initialement diffusée en décembre 2019 et s’est terminée en 2023 au bout de trois saisons. Truth Be Told suit l'histoire de Poppy Parnell (Octavia Spencer), une ancienne journaliste d'investigation qui a connu un franc succès il y a 18 ans pour une enquête sur une série de meurtres. Reconvertie en podcasteuse, Poppy se retrouve plongée dans le passé quand il s’avère que son principal suspect de l’époque n’est peut-être pas le coupable de l’affaire et aurait été emprisonné à tort. Elle commence à renquêter sur le crime et à remettre en question la culpabilité de Warren Cave, ce qui va chambouler sa vie. La première saison pourrait se suffire à elle-même avec Lizzy Caplan et Aaron Paulnotamment, la suite change de casting principal en gardant Octavia Spencer. Un thriller classique qui fait son job.

Le goût de vivre sur Netflix

La deuxième adaptation est celle des mémoires de Tembi Locke, Le goût de vivre. Un pan de vie autour d’Amahle "Amy" Wheeler (interprétée par une Zoe Saldaña solaire), une étudiante américaine qui étudie en Italie, et qui tombe amoureuse… Seulement voilà, ses parents ne veulent pas qu’elle étudie l’art, ne cautionnent pas sa relation avec un chef, souhaitent son retour aux États-Unis tandis que les sentiments d’Amy et Lino (Eugenio Mastrandrea) ne sont que plus forts. From Scratch est clairement une série sur l’amour et la beauté de ce sentiment. Des années s’écoulent et la fluctuation des sentiments vont les amener à s’éloigner pour mieux se rapprocher. Entre clash des cultures, aléas de la vie et tiraillement, ils vont devoir faire face à tous ces obstacles et prendre des décisions. On est loin d’une romance niaise mais plutôt dans une romance réaliste et émouvante dans cette mini-série.

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Surface sur AppleTV+

Enfin, on finit avec Surface, avec Gugu Mbatha-Raw qui a été renouvelée pour une saison 2 déjà et qui ne saurait tarder. Un grave traumatisme crânien a fait perdre la mémoire à Sophie. Dans sa quête pour retrouver les pièces du puzzle - avec l'aide de son mari et de ses amis - Sophie commence à se poser des questions sur la vie un peu trop parfaite qu'elle menait auparavant. Est-ce que la relation avec son mari est aussi aimante qu’il le lui dit ? Surtout si visiblement son trauma aurait été causé par une tentative de suicide. Ses amies sont-elles vraiment ses amies ? Qui est-elle vraiment ? Vous l’aurez compris, on ne peut se fier à personne dans ce thriller psychologique qui cache plus d’un secret.

On reprend les recos spéciales Séries Mania avec des comédies.

Rictus sur OCS

Une création signature OCS avec Fred Testot, Rictus ne vous laissera pas indifférent. La saison 1 est disponible depuis le 14 septembre sur OCS. Concept surprenant imaginé par Arnaud Malherbe et Marion Festraëts (le duo derrière Chefs) où dans un monde où le rire a été aboli car jugé dégradant, « Stéphane, citoyen exemplaire et employé modèle, est chargé de repérer les hors-la-loi. Casque sur les oreilles, à l’affût du moindre gloussement, il veille. Mais sa routine se grippe lorsqu’il rencontre Céline (Ophélia Kolb), sa nouvelle stagiaire. C’est plus fort qu’elle : à son contact, la jeune femme ne peut s’empêcher de s’esclaffer. Car bien malgré lui, Stéphane et ses mimiques ont un indéniable potentiel comique. » Kidnappé par les Rebelles qui voient en lui le symbole de la rébellion, poursuivi par les Ajusteurs, l’implacable police du rire, Stéphane va devoir se concilier avec le rire… Avec un synopsis atypique, forcément on ne peut être qu’intrigué.

Présentée en avant-première lors de la dernière édition du Festival Séries Mania à Lille, la série emmenée par Fred Testot, avait séduit et était repartie avec le prix de la Meilleure série dans la catégorie comédies.

Fisk sur Netflix

Venue droit d’Australie, Fisk dans la série c’est le nom d’un ancien juge de la Cour Suprême australienne. Mais c’est surtout le nom de sa fille Helen Tudor-Fisk, avocate de profession, qui vient de se faire renvoyer de son cabinet précédent à Sydney et qui a décroché un poste dans un petit cabinet familial dans la banlieue de Melbourne. En tailleur pantalon beige et un sarcasme avancé, Helen va conclure ses problèmes de succession à sa manière, et pas forcément de la plus chaleureuse.

Kitty Flanagan a imaginé et joue dans sa propre série, l’héroïne éponyme. Avec des cas des plus cocasses et des collègues bizarres, Helen va refaire sa vie avec son chien qui est aussi sans doute son meilleur ami après s’être séparée de son mari. Il y a quelque chose de différent dans Fisk et ce n’est pas uniquement leur accent australien. La deuxième saison n’est pas encore disponible mais ne devrait pas tarder à arriver.

Loulou

Même si Loulou est aussi le titre de la suite en téléfilm qui a remporté un prix au festival de la fiction de La Rochelle, à la base, Loulou est bien une websérie d’Arte qui avait remporté le prix de la meilleure série courte à Séries Mania.

La web-série Loulou vous présente l’héroïne éponyme alias Louise qui tombe enceinte sans préparation à 29 ans et qui va démarrer une nouvelle étape de sa vie. Créée par Alice Vial, chaque épisodes de 6 minutes vous montre un moment de la journée de Loulou et de ses trois meilleurs amis Alice, Marie et Max. Pour cette première grossesse, elle est bien entourée. Chacun donne son opinion entre une IVG, un support infaillible et des remarques dont on se passerait bien. La saison 1 tourne autour de cette grossesse et de l’accouchement, et s’ensuit une saison 2 autour des premiers instants de vie d’Alex. C’est attachant, ça sonne comme sincère et authentique, et les conversations sont clairement des sujets abordés dans ce cercle de la trentaine.

L’édition 2024 de Séries Mania se tiendra du 15 au 22 mars.

Un mois à peu près que la rentrée des classes a eu lieu, en espérant que ce mois a été agréable, voici une reco sous le signe de l’école.

Mixte sur Prime Vidéo

On commence avec Mixte, une comédie française de Prime Video qui vous transportera à une époque où les professeurs (et les élèves) fumaient en classe, la discipline était bien plus stricte... et où il était courant que les hommes et les femmes ne partagent pas leurs classes. C'est vrai, nous sommes en 1963 ! Année où les élèves masculins du lycée Voltaire rentrent de vacances et découvrent que leur lycée est désormais mixte et que les nouvelles étudiantes viennent d'arriver. Et c'est ainsi que commence un cours qui attend toutes sortes de surprises pour les étudiants... et aussi pour les professeurs.

Un joli point de départ qui ouvre la porte à toutes sortes de situations comiques et d'intrigues romantiques, sans oublier les sujets plus sérieux comme la lutte pour l'égalité des sexes, que la série aborde efficacement, offrant une vision authentique des défis auxquels les femmes sont confrontées. l'époque et comment ils ont lutté pour trouver leur place dans un monde en constante évolution. Les critiques ont loué la série pour sa nouvelle approche et sa capacité à traiter des sujets sérieux avec humour et sensibilité. Alors, si vous avez envie de retourner dans les années 60 pour assister à une époque de grands changements et, en même temps, rire, Mixte est faite pour vous. Malheureusement annulée au bout d’une saison, elle reste une bouffée d’air frais.

Derry Girls sur Netflix

On continue avec Derry Girls, une série Netflix que nous vous avons déjà recommandée auparavant. Mais ce n’est pas étonnant : cette comédie acclamée par la critique (et adorée du public) nous transporte à Derry dans les années 1990, en Irlande du Nord. Nous y rencontrons Erin, Orla, Clare, Michelle et James, qui doivent non seulement faire face à l'âge de la dinde, mais à un conflit bien réel qui conditionne leur vie quotidienne : ce qu'on appelle les Troubles, c'est-à-dire les Conflit nord-irlandais.

Ce qui fait exactement de Derry Girls une pépite, c'est un humour vif combiné parfaitement avec des moments touchants et des dialogues teintés d’humour irlandais (vous ne pouvez pas manquer la répartie de sœur Michael). Les critiques ont loué sa fraîcheur et son authenticité, soulignant sa capacité à aborder de manière divertissante des sujets aussi graves que le conflit entre catholiques et protestants. Le casting est remarquable et que dire de la bande originale, qui vous fera redécouvrir quelques classiques des années 90... ou vous fera découvrir de nouvelles chansons à ajouter à votre liste Spotify.

Abbott Elementary sur Disney+

Enfin on finit par Abbott Elementary, créée par la talentueuse Quinta Brunson, cette sitcom a rapidement remporté l'approbation unanime des critiques et des téléspectateurs. La série se déroule dans une école primaire publique d'une grande ville américaine, mettant en scène une équipe d'enseignants passionnés, déterminés à faire la différence dans la vie de leurs élèves malgré les défis et les absurdités qui accompagnent leur travail quotidien. Avec un humour subtil et des personnages attachants, la série offre un aperçu hilarant de la réalité de l'éducation dans le système scolaire américain d’une école publique.

Abbott Elementary réussit à marier le rire et la réflexion, tout en suscitant une profonde empathie pour les personnages. Quinta Brunson elle-même, Janelle James, Lisa Ann Walter, Tyler James Williams, et Sheryl Lee Ralph (qui a remporté un Emmy Award) campent des personnages de générations différentes et hauts en couleurs qui n’ont pas la langue dans leur poche. Les deux saisons sont disponibles sur Disney+.

Direction les mondes de fantasy avec ses chevaliers, sa magie, ses créatures et ses héros ultra puissants.

Frieren sur Crunchyroll

Manga écrit par Yamada Kanehito et dessiné par Abe Tsukasa, l’adaptation en animé de Frieren était grandement attendue. Et les connaisseurs du manga ne seront pas déçus. Un graphisme léché, une ambiance poétique et des aventures inoubliables, Frieren suit l’histoire d’une elfe qui porte le nom de la série, qui va chercher à comprendre les états d’âme humains. Faisant partie du groupe qui avait terrassé le roi-démon à l’époque, elle accepte de nouveaux compagnons de voyage pour une nouvelle aventure aussi trépidante. La saison 1 vient de commencer depuis le 29 septembre avec un opening magnifique, vous voyagerez dans ce monde rempli de magie et de démons aux côtés de l’une des magiciennes les plus puissantes de l’histoire. Le sens du compagnonnage, de l’amitié et la futilité d’une vie humaine sont des thématiques qui reviennent dans cette jolie histoire qui vous emmène du rire aux larmes.

The Eminence in Shadow sur ADN

La saison 2 de The Eminence in Shadow vient de commencer sur ADN et cet isekai avait fait parler de lui avec sa première saison déjà. Adapté d’un light novel, on y suit le jeune Cid, un lycéen qui s’imagine des histoires et s’entraîne à devenir un héros. Toutefois il meurt soudainement et est transporté dans un autre monde où la magie et les espèces différentes de l’humain existent. Là-bas, il devient l’éminence de l’ombre, en créant une société secrète qui doit démanteler l’ordre de Diabolos voulant faire régner les ténèbres. La véritable histoire commence quand il atteint l’âge d’entrer à l’académie. Combats à l’épée, du mana, des elfes et autres espèces fantastiques, The Eminence in Shadow comporte tous les éléments d’un bon shonen avec du fan service. En effet, si Cid aka Shadow est le chef de Shadow Gardens, les autres membres sont toutes des femmes. Édité originellement sous Kadokawa Corporation entouré de titres comme The Rising of the Shield Hero ou encore Mushoku Tensei, si vous avez aimé ces séries là, n’hésitez pas.

Coma héroïque dans un autre monde sur Netflix

Avec ce dernier titre, on est dans un isekai inversé, l’oncle de Takafumi se réveille brusquement après un coma de 17 ans… Et en fait, durant son coma, il avait tout simplement été transporté dans un autre monde et il en est revenu en gardant des pouvoirs. Dans cette première saison de Coma héroïque dans un autre monde, on va suivre des moments qu’il a passés dans l’autre monde appelé Granbahamal où il était considéré comme un monstre car moche, et tous les autres habitants étaient beaux, alternant avec sa vie actuelle avec son neveu et la copine de son neveu dans leur petit appartement et les galères du quotidien. Grand otaku, il découvre les avancées technologiques en matière de jeux vidéos, et notamment de SEGA. Les différences de graphismes sont marquées entre l’oncle et le présent et les moments dans l’univers plus fantasy, la série par son humour a conquis les fans.

Si vous vous ennuyez, eh bien vous serez bien content après avoir vu ces deux séries et une émission, là où les galères des personnages se cumulent.

Narvalo

Format court avec des épisodes de 15 min, un ton décalé, une production Originals Canal+, Narvalo a peu fait parler d’elle. Pourtant la saison 3 est sortie le mois dernier et les amateurs continuent de la suivre. Le décor se plante en banlieue, avec des potes qui vivent une scène de vie. Inspirée de galères réelles, Narvalo (un terme qui désigne un idiot en romani) nous embarque dans chaque épisode avec un nouveau groupe d’amis en train de se raconter la dernière dinguerie en date. Cette série est un hommage à tous les Narvalos : ces hommes et ces femmes qui sacrifient leurs vies au quotidien pour avoir de bonnes anecdotes à raconter à leurs potos. Une série écrite & réalisée par Matthieu Longatte (alias Bonjour Tristesse sur YouTube) avec des acteurs qu’on reconnait dans d’autres productions Canal+ (Rachid Guellaz dans Validé ou encore Rabah Nait Oufella dans BRI). Dans la dernière saison, on y verra Mister V.

Lascars

Si Narvalo avait un père spirituel, ce serait sans doute Lascars, la comédie de Canal+ qui date de 2012. Cette série est une adaptation en live action du film d'animation et de la série animée du même nom. suit les aventures de quatre amis résidant dans le quartier de Condé-sur-Ginette, en banlieue parisienne. La série met en scène les péripéties comiques et les relations entre ces personnages, tout en explorant les réalités de la vie en banlieue. Les principaux acteurs de la série incluent Alexandre Achdjian, Issa Doumbia, Pablo Pauly, et d'autres, qui interprètent les rôles des quatre amis et d'autres personnages du quartier. L'humour de "Lascars" est résolument potache, avec des blagues crues, des situations loufoques, et des dialogues humoristiques. La série aborde des thèmes tels que le chômage, les relations amoureuses, la vie en banlieue, et d'autres aspects de la vie quotidienne, mais elle le fait avec un ton décalé et satirique qui la distingue.

Hot Ones

Le dernier titre n’est pas à proprement parler une série puisqu’il s’agit d’une émission adaptée d’un format américain. Hot Ones version France est produit par Studio Bagel. L’hôte de l’émission (en l’occurence Kyan Khojandi) est face à un·e invité·e avec qui il va manger du poulet avec de la sauce pimentée de plus en plus épicée. Une sauce, une question, une interview qui fait monter la température. Évidemment, chaque invité vient promouvoir un projet. Alors pourquoi est-ce qu’on a envie de regarder deux personnes s’enfiler des nuggets avec du piment ? Eh bien car c’est étrangement drôle de les voir s’enflammer les papilles de plus en plus, de ne plus se contrôler, car il faut le reconnaître, parfois les mots sortent de leur bouche sans qu’ils le veuillent. Sur le fond, ça reste une interview bien entendu, mais le naturel de la situation rend les scènes particulièrement drôles.

Le mois d’octobre touche à sa fin, et si la température vient de sacrément chuter (super que ça se rafraîchisse, mais la grisaille…) ça veut aussi dire qu’on passe plus de temps devant nos écrans en intérieur. Voici trois titres de Paramount+ qui vont vous faire apprécier octobre.

Les incandescentes

Fraîchement arrivée sur la plateforme depuis hier, adaptée du roman de CJ Tudor, Les incandescentes est thriller psychologique sur fond de passé sordide. Une vicaire troublée et désespérée d'exorciser les démons de son passé essaie de trouver la paix dans sa nouvelle maison au sein d'une petite ville pleine de mystères. Plus Jack et sa fille Flo en apprennent sur le passé de Chapel Croft, plus elles sont entraînées dans les failles et les mystères de ce village insulaire. Samantha Morton et Ruby Stokes jouent mère et fille qui tentent de s’intégrer dans cette petite communauté.

En six épisodes, cette série anglaise nous plonge bien dans l’ambiance Broadchurch, avec un twist. Car cette fois-ci ce ne sont pas les forces de l’ordre qui vont mener l’enquête, mais l’ordre religieux.

From

La famille Matthews part en vacances. Bloquée par un tronc d’arbre qui leur barre la route, ils font demi-tour pour prendre un autre chemin et traversent une ville… puis se retrouvent encore une fois devant un tronc d’arbre… Ils refont demi-tour et… la ville… le tronc d’arbre. Ils décident de rester dans la ville en attendant de trouver leurs esprits. Mais la nuit tombe et le shérif de la ville leur ordonne de se réfugier !

Il ne faudra pas plus pour que From intrigue déjà par ses multiples high-concepts. La boucle, la ville étrange, le rituel nocturne sont autant d’idées qui auraient pu transformer From en série boursouflée de mystères. Mais il n’en est rien, la série arrive à intriguer par une multitude de personnages, d’ambiance pesante et d’intrigues étranges. Sans avoir le fin mot de chaque énigme, on se prend au jeu de cette série huis-clos qui met en scène Harold Perrineau en shérif un peu perdu, et la famille Matthews avec le père, Jim, joué par Eion Bailey. Avec deux saisons à son actif actuellement, et une saison 3 prévue pour 2024, les questionnements n’ont pas fini.

Twin Peaks

Plus besoin d’expliquer ce qu’est Twin Peaks, mais c’est le moment de rappeler, comme pour chaque octobre, que la série et sa suite sont bien disponibles quelque part, en l’occurrence sur Paramount+. La série de David Lynch et Mark Frost a marqué plus d’une génération et reste un incontournable du paysage télévisuel et fait office de tournant du format télévisuel. Annulée au bout de 2 saisons, avec un cliffhanger qui aurait pu être éternel sans le retour en 2017, Twin Peaks reste un OVNI. Le snyposis pourtant semble assez commun, le décor est planté dans la ville imaginaire de Twin Peaks, située dans le nord-ouest de l'État de Washington (dans le froid), où le cadavre de Laura Palmer, est retrouvé emballé dans un sac en plastique sur la berge d'un lac. L’enquête est confiée à l’agent spécial du FBI Dale Cooper (Kyle MacLachlan). Il est assisté dans sa tâche par le shérif local, Harry S. Truman. Cooper va de fil en aiguille découvrir les secrets des habitants de Twin Peaks et surtout de sa victime principale. Mystère à faire redresser les poils vous attend.

Direction Paramount+ pour ces titres pleins de mystères et de frissons !

Quand on participe à Séries Mania, c’est aussi l’occasion de découvrir des co-productions françaises en avant-premières où des chaînes nationales ont pu participer à la production. C’est le cas des trois titres de notre reco du weekend.

Aspergirl sur OCS

Avec humour, Aspergirl mélange les codes de la dramédie familiale et du coming of age (ici tardif) en suivant les tribulations d’une mère de famille pas tout à fait comme les autres, qui questionne notre rapport à la norme. Louison, 38 ans, mère célibataire récemment séparée, découvre qu’elle est autiste Asperger lorsqu'on diagnostique son fils Guilhem, 11 ans, qui a blessé un camarade de classe le jour de la rentrée. À peine se sent-elle libérée par cette révélation qu’une enquête sociale démarre pour savoir si elle va conserver la garde de son enfant. Louison va devoir apprendre à s’assumer tout en prétendant être la plus "normale" possible. Mais comment se couler dans un moule dont on ne comprend pas la forme ? Touchante, éclairante et surtout très humaine, Aspergirl n’est pas une grande série, mais une qui mérite d’être vue pour s’ouvrir un peu plus sur les autres.

Abysses sur France.tv

La co-production européenne Abysses (une autre série aussi ambitieuse est pressentie avec Concordia) était également en avant-première au festival cette année.

En effectuant un prélèvement de routine aux îles Shetland, un biologiste marin découvre un taux anormalement élevé de méthane solide à la surface de l'eau, un état qui ne se rencontre normalement que dans les abysses. Peu après, les océans du monde entier commencent à être le théâtre d'événements étranges : partout dans le monde, les animaux marins attaquent soudainement les hommes. Des scientifiques (dont Cécile de France) de plusieurs pays comprennent qu’une intelligence inconnue coordonne sans doute ces attaques et menace l’humanité tout entière. Ils partent en expédition pour la confronter. Le sort de la population mondiale est entre leurs mains…

Black Santiago Club sur Canal+

Musique et suspens sont dans cette co-production Canal. Black Santiago Club est un thriller afrobeat qui narre la légende d'un club mythique de Cotonou où se produit chaque soir le grand orchestre Black Santiago. Lorsqu'Azu, un promoteur sans scrupule, convoite le terrain du Black Santiago Club pour y construire une marina, une famille de musiciens s'obstine à contrecarrer ses plans. Entièrement écrite et réalisée au Bénin, en huit épisodes, BSC va vous ambiancer. Des personnages qui ont connu des traumatismes, mais surtout aux voix qui portaient plus loin que l’église ou le club du coin.

La production n’est pas parfaite, mais il y a une véritable volonté de montrer un produit local qui ne soit pas lissé par le regard occidental. Avec les moyens du bord, ils ont réussi à sortir une série originale.

L’édition 2024 de Séries Mania se tiendra du 15 au 22 mars.

Pour tout sériephile, la tragédie du 28 octobre a marqué les esprits. L’acteur iconique Matthew Perry est décédé. Son rôle de Friends évidemment est inoubliable, mais il s’est également distingué dans des rôles plus dramatiques qu’on a tendance à oublier. On fait une petite entorse avec quelques titres qui ne sont pas actuellement disponibles mais qui s'en vont et viennent.

À la Maison Blanche

Lors de la fin de saison 4 d’À la Maison Blanche, l’une des séries phares d’Aaron Sorkin, on fait la connaissance de Joe Quincy, un avocat républicain plein de principes qui apparaîtra durant trois épisodes mais qui restera mémorable. Approché pour rejoindre le parti démocrate, il fera face à un dilemme concernant cette différence de partis. Probablement la référence de personnage avant d’avoir été embauché sur The Good Wife et là où Sorkin l’a découvert pour plus tard le recruter sur notre prochain titre de cette reco. C’était son rôle dramatique durant la période Friends (sur la fin), qui prouvait que sa palette de jeu allait bien plus loin que la comédie et l’improvisation. Le rôle était certes sérieux, mais évidemment Perry a infusé un peu d’humour, et finalement, il n’était pas si à contre emploi que ça. Mais surtout, ce rôle lui a permis de se faire remarquer par Aaron Sorkin. L'intégrale est sortie récemment de Prime Video mais devrait retrouver une maison quelque part rapidement.

Studio 60 on the Sunset Strip

Une autre production d’Aaron Sorkin, Studio 60 on the Sunset Stripracontait les coulisses d’une émission similaire au Saturday Night Live, avec ses segments de sketchs et son moment politique. Matt Albie était l’un des producteurs associés de l’émission (Perry était en duo avec Bradley Whitford, et quelle paire ils formaient !), un peu maladroit, une version de Chandler s’il assumait d’être sérieux au lieu d’être le rigolo de la bande. Malheureusement elle n’aura duré qu’une saison, les rumeurs disent que Lorne Michaels, le créateur du véritable Saturday Night Live, aurait fait pression car il soutenait 30 Rock, la comédie qui abordait également un peu cet univers sous le pan de la comédie sortie la même année. Les deux émissions passaient sur NBC à l’époque. Enfin, au-delà de la politique interne, l’audience n’était pas non plus au rendez-vous pour Studio 60 alors qu’elle tentait de montrer la nécessité du divertissement dans des temps difficiles avec un ensemble d’acteurs brillants. Encore une fois, le personnage de Matthew Perry était plus sombre que ce que laissait penser son image au premier abord.

The Good Wife / The Good Fight

On le déteste en Mike Kresteva ou en tout cas, il ne laisse pas indifférent dans The Good Wife. À tendance gaslighteur, Alicia le rencontre pour la première fois en tant que membre de la commission électorale de l’Illinois, lorsqu'il la fait chanter. C’est l’un des « méchants » marquants de la série. Il devient le candidat républicain au poste de gouverneur aux élections de 2012 contre Peter Florrick. Au début de la campagne, il ment sur l’implication d’Alicia sur une affaire qui pourrait incriminer son mari. Plus tard, il ment également sur le problème de drogue de Zach Florrick. Finalement, il va perdre la course contre Peter Florrick quand son alcoolisme est révélé. Un point d’ailleurs très meta considéré que Matthew Perry est connu pour avoir lutté contre l’addiction, tant envers les médicaments que l’alcool. Il a d’ailleurs un discours très déculpabilisant par rapport à l’alcool. On revoit ce personnage plus tard dans The Good Fight, alors que sa dernière apparition remontait à la saison 4 de The Good Wife, où son conservatisme et sa sournoiserie reviennent chez Reddick et Boseman.

On mentionnera bien sûr ses comédies, dont les rôles avaient toujours quelque chose d’aigre-doux, dans Go On où il faisait partie d’une thérapie de groupe (qui aurait mérité un renouvellement), ou encore The Odd Couple, indisponible en France actuellement malgré ses trois saisons.

Il y a quelques semaines, les annonces des nominations pour les International Emmy Awards étaient tombées et quatre séries françaises faisaient partie de la sélection dont trois de Canal+ (la quatrième étant une émission, Hôtel du Temps: Dalida). Les International Emmy Awards sont nés en 1969 en l'honneur de l'excellence dans les programmes de télévision diffusés originairement hors des États-Unis.

Infiniti

Houston, nous avons un problème. L’ISS ne répond plus. Rendez-vous au Kazakhstan où on identifie le corps décapité de l’astronaute américain Anthony Kurz qui est censé être sur la station internationale. Anna Zarathi (Céline Sallette), une spationaute française écartée du programme spatial et Isaak Turgun (Daniyar Alshinov), un policier kazakh désavoué, vont tenter de résoudre ce mystère dans Infiniti. Images magnifiques, tournage 70% en Ukraine en 2021, 30% Kazakhstan, Infiniti ne s’appuie pas sur les gimmicks et les gadgets pour offrir une science-fiction très humaine et réaliste. 

Dix épisodes de 50 minutes bouclent cette mini-série. Créée par Stéphane Pannetier et Julien Vanlerenberghe, on les avait rencontrés autour de la série.

Des gens bien ordinaires

La série Des gens bien ordinaires d’Ovidie s’est démarqué par son ton et son sujet décalés. Dans la future saison 2, Romain, incarné par Jérémy Gillet, va tenter de mettre à l’œuvre ses idéaux dans l’industrie pornographique. Le tournage vient de débuter en Nouvelle-Aquitaine pour une durée de 4 semaines.

Imaginez un jeune à peine sorti de l’adolescence qui ne sait pas quoi faire de sa vie dans une société uchronique où le matriarcat a remplacé le patriarcat. Il doit faire face au sexisme ordinaire dans une industrie où tout est exacerbé : celui du porno. Voici donc Romain alias Buck, 18 ans révolus, étudiant en socio qui veut prouver et provoquer quelque chose en devenant acteur porno dans Des gens bien ordinaires. Ce projet est la continuité du court-métrage Un jour bien ordinaire de la réalisatrice. Et la réalité est là, le porno, ce n’est pas si trash ou si provoc que ça finalement, ce sont juste des gens ordinaires qui ont un boulot ordinaire avec certains qui s’ennuient et d’autres qui abusent, mais qui restent jugés par le reste de la société.

Le flambeau

Dans la catégorie comédie, personne n’échappe au Flambeau, la saison 2 de La flamme, la parodie menée par Jonathan Cohen qui a donné naissances à des tonnes de memes et se retrouve dans la sélection aux International Emmys.

Après être passé par la case Le Bachelor, la saison 2 finit par parodier Koh-Lanta. Et ce choix est sans doute ultra judicieux vu la popularité de l’émission sur les antennes françaises. Marc garde son costume et débarque sur l’île de Chupacabra avec de nombreuses surprises. Ses coéquipiers et adversaires ne sont pas des inconnus puisque des candidates de La flamme ont accepté de participer à cette nouvelle aventure. Running gag, des nouveaux visages (belle découverte de Laura Felpin), et on attend une saison 3.

Frenchie Shore, ça vous parle ? Non ? Même pas avec les clips viraux qui tournent actuellement ? Ah ! Cette télé-réalité dont tout le monde parle ? Oui, tout à fait, et c’est le moment de revenir sur trois émissions MTV disponibles sur Paramount+. Qu’on aime ou non la télé-réalité, il est indéniable qu’elle montre un pan de la population avec un regard social intriguant. Le genre souffre en tout cas de critiques, la plupart du temps pour la mise en avant de comportements controversés et stéréotypés, ce qui peut perpétuer des clichés négatifs. Si on va un peu plus loin que ça, on reconnaîtra que de nombreux sujets parfois tabous sont abordés et les relations interpersonnelles sont souvent décryptées.

Frenchie Shore

Dans la lignée de Jersey Shore et Geordie Shore, voici la déclinaison française des 10 plus grands fêtards de France qui sont réunis au Cap d’Agde pour des vacances de rêve. Avec Frenchie Shore on a 10 jeunes candidats animés par le désir et l’envie de devenir connu qui participent à une émission de télé-réalité. C'est assez trash en termes de langage, on les présente comme assez superficiels, impulsifs et centrés sur la fête (cela étant le but de l’émission), mais quand on creuse un peu, leurs comportements restent ceux d'une partie des gens. De plus, les interactions parfois tumultueuses entre les participants peuvent renforcer des comportements conflictuels et préjudiciables. Toutefois, le buzz actuel c’est de montrer l’authenticité des dialogues et des réactions des candidats. Entre du full frontal flouté, un coming out transgenre, les premiers épisodes ont vraiment fait parler d’eux. Pour les grands amateurs du genre, ils reconnaissent qu’enfin la France propose un divertissement au niveau des programmes anglo-saxons avec des candidats qui ne mâchent pas leurs mots, des sujets de société en plus bien sûr de l’aspect débridé de l’émission.

Catfish

Ça date un peu mais c’est toujours aussi d’actualité, voire presque plus aujourd’hui avec toute une vague de jeunes qui se créent de faux profils. Catfish : fausse identité a 6 saisons sur Paramount+ qui s’est terminée en 2017. Chaque épisode de Catfish révèle les vérités et mensonges d'une relation amoureuse en ligne. Sur Internet, un catfish (en anglais : usurpateur) est une personne qui usurpe l'identité d'une autre sur les réseaux sociaux en utilisant ses photos et informations personnelles. Catfish est une émission de téléréalité qui explore les relations en ligne et met en lumière les rencontres entre des personnes qui se sont connectées sur Internet mais n'ont jamais réellement rencontré l'autre en personne. L'émission suit les enquêtes de Nev Schulman et Max Joseph (plus tard remplacé par Kamie Crawford) alors qu'ils aident des individus à découvrir la véritable identité de leurs partenaires en ligne. Du point de vue social, Catfish aborde des problèmes pertinents liés à la technologie moderne et à la façon dont les relations se forment à l'ère numérique. L'émission met en évidence les défis et les risques auxquels les gens sont confrontés lorsqu'ils établissent des liens en ligne. Elle souligne également la question de la confiance et de la véracité dans les relations virtuelles, mettant en garde contre les dangers potentiels de la tromperie en ligne.

Ex on the Beach

Ex on the Beach est une émission de télé-réalité britannique (la version américaine est aussi disponible sur Paramount+ mais parlons de l’originelle) qui a également été adaptée dans plusieurs autres pays. L'émission met en scène des célibataires qui pensent participer à une émission de rencontres normale, mais découvrent rapidement que leurs ex-partenaires sont également présents. Cela crée un environnement propice aux drames, aux conflits, à la séduction et à la trahison. L'émission est conçue pour être hautement dramatique, avec l'arrivée inattendue des ex-partenaires et les complications qui en résultent (comme le titre l’indique). Après tout ce sont des émissions de « dating » et donc l’aspect sulfureux est attendu et encouragé. Mais on n’oublie pas qu’il y a de nombreux journalistes et producteurs derrière dans l’oreillette des participants qui sont guidés.

Voilà de quoi assouvir les envies de télé-réalité. MTV étant disponible sur Paramount+, vous pouvez retrouver d’autres émissions comme Teen Mom, etc.

À l’occasion de la soirée de remise de prix Les Éclats, créée par Séries Mania, 16 talents des séries françaises ont été sélectionnés pour leurs parcours prometteurs dans quatre catégories : Révélation Scénario, Révélation Réalisation, Révélation Actrice, Révélation Acteur.

Choisis par l’équipe de programmation du Festival et la rédaction du magazine professionnel Le film français, ils ont été révélés dans une série française dont la première saison a été lancée entre le 1er novembre 2022 et le 31 octobre 2023. Tout le monde peut voter jusqu’au 30 novembre sur le site de Séries Mania.

Salade grecque sur Prime Video

Comme Aliocha Schneider et Megan Northam sont tous les deux nommés dans leur catégorie respective, c’était normal de commencer la reco par Salade grecque, la dramédie de Cédric Klapish qu’on avait d’ailleurs rencontré à Séries Mania.

L’histoire suit Mia et Tom, la progéniture de nos anciens protagonistes qui ont ponctué L’Auberge espagnole, Les poupées russes, Casse-tête chinois, trois films de toute une génération d’anciens étudiants devenus adultes qui ont grandi avec Xavier, incarné par Romain Duris. Aujourd’hui il est père de deux jeunes adultes (Schneider et Northam), la première étant une étudiante bien impliquée dans une association de protection pour les réfugiés et le second prêt à développer sa startup. Combats de la jeunesse, droits sociaux et relations personnelles, la dramédie se cherche pour mieux se retrouver.

Les gouttes de Dieu sur AppleTV+

C’est Fleur Greffier, l’actrice principale qui est nommée aux Éclats 2023. Petit retour sur l’adaptation du manga Les gouttes de Dieu dans une co-production franco-nippone. L’histoire a été modifiée pour en faire au mieux une série moderne. Tandis que le monde du vin pleure Alexandre Léger, sa fille Camille, avec qui il n'était plus en contact, apprend qu'elle hérite de son extraordinaire collection de vins. Mais pour pouvoir revendiquer son héritage, Camille doit battre Issei, le protégé d'Alexandre, lors d'une épreuve pour leurs sens… Pour les lecteurs du manga, vous remarquerez que Shizuku Kanzaki le héros est devenu Camille Léger, et que les 12 apôtres sont devenus trois tests. Plus complexe, plus sombre, cette adaptation par Quoc Dang Tran réussit à capturer l’essence du manga qui est l’amour pour le vin. Du Japon à la France, l’hommage aux produits du terroir est bien présent. Plus que la découverte de l’œnologie, le spectateur va découvrir les processus de vinification mais aussi des mets de bons goûts. On avait également rencontré le créateur de la série, Quoc Dang Tran à Séries Mania cette année.

B.R.I sur Canal+

Enfin on termine sur B.R.I, l’une des créations originales de Canal+ de cette année qui a officiellement été renouvelée pour une saison 2 et pour laquelle Sofian Khammes est nommé. Le polar signé Jérémie Guez (qui nous avait présenté la série) et Erwan Augoyard (Engrenages) avait obtenu la meilleure audience pour une création originale de ces quatre dernières années. B.R.I renouvelle la série policière contemporaine tout en s’inscrivant dans la lignée d’Engrenages ou de Braquo. Au croisement de ces séries emblématiques, B.R.I met en scène une brigade rarement vue à l’écran : la Brigade de Recherche et d’Intervention, un corps de la police judiciaire amené à agir et prendre des risques en enquêtant sur les affaires du grand banditisme. À la BRI Versailles, unité historique spécialisée dans le grand banditisme, Saïd prend la tête d’une équipe constituée de jeunes flics d’élite : Badri, Vanessa, Julien et Socrate. Sur le papier assez classique, on réalise que petit à petit les personnages n’ont pas qu’une simple facette monodimensionnelle et chacun à sa manière cherche à justifier leur fonction.

Et on n’oublie pas que l’édition 2024 de Séries Mania se tiendra du 15 au 22 mars.

Scott Pilgrim prend son envol sur Netflix

Retour dans le passé quand Netflix faisait encore de la location de DVD, puisque c’est le job qu’occupe Ramona Flowers quand elle débarque à Toronto. Scott Pilgrim a rêvé d’elle, et va pour elle affronter la ligue de ses ex. Eh oui, les romans graphiques de Bryan Lee O’Malley reprennent vie non pas en film cette fois-ci mais en série d’animation avec Scott Pilgrim prend son envol. Qui semble être la continuité du film puisque tous les acteurs ont répondu présent pour doubler leurs personnages respectifs (Michael Cera évidemment, Mary-Elizabeth Winstead, Chris Evans, Brie Larson, et la liste de noms est bien trop longue pour tous les inclure !). Mais ça donne quoi quand l’adaptation est faite par un studio japonais ? C’est Science Saro qui s’y colle et on retrouve des grands yeux expressifs qui se marient avec une ambiance bien canadienne (le froid et la neige, oui). Si les deux premiers épisodes semblent assez similaires au film, la suite s’éloigne un peu plus. Mais l’essence marginale de Scott Pilgrim est bien là. 

Le collège noir sur ADN

Le Collège noir c’est trois BD qui devient une série animée en six épisodes avec le studio La Cachette. Le nom ne doit pas vous être inconnu, ils ont participé à l’anthologie Love, Death & Robots produite par David Fincher et ont également eu un épisode de Star Wars Visions. Ulysse Malassagne qui est le co-fondateur du studio, mais également l’auteur du Collège noir vient donc adapter sa propre série pour leur première œuvre originale.

Bienvenue dans le Cantal où Ulysse (oui, ça se veut autobiographique) vit dans un internat avec ses camarades. Mais un des leurs disparait et tout le monde a l’air de l’avoir oublié. Alors lui et sa bande de copains vont enquêter sur cette disparition et découvrir de nombreuses légendes locales. L’internat perdu au milieu de nulle part met en scène Lena, la surveillante assez laxiste et Ouss, Mei, Ulysse et compagnie. Si les personnages sont les mêmes, l’histoire va différer un peu entre les pages et l’écran.

Le graphisme reprend celui de la BD, avec un caractère très mignon et aux expressions faciales bien marquées (sans entrer dans la surcharge de détails) où les références à la pop-culture (et à la culture nippone) sont bien présentes. Qu’on y a chère ou pas, on doit reconnaître en tout cas que l’œuvre est atypique et originale et surtout dans une région qu’on connait mal et propice au fantastique.

Tokyo Revengers sur Disney+

Tokyo Revengers est un shōnen écrit et dessiné par Ken Wakui. Takemichi a 26 ans, ne fait pas grand-chose de sa vie, et vient d’apprendre que son ex-petite amie du collège vient de décéder en étant impliquée dans une sale histoire de gang. Le lendemain, il se fait pousser du quai du métro mais au lieu de mourir, revient dans le passé, douze ans en arrière, l’année de sa 4e quand il sortait avec Hinata. Évidemment, à partir de là, il va tout faire pour empêcher sa mort. La première saison est disponible sur Crunchyroll, puis la deuxième est sortie sur Disney+. Une troisième a d’ores et déjà été annoncée. Entre histoires de gangs, ses décisions différentes entre sa première adolescence et la seconde, Takemichi deviendra quelqu’un de différent. Tokyo Revengers est efficace pour son exploration de la romance et des amitiés en plus de l’action. Il reste un titre culte en étant l’un des mangas les plus vendus au Japon.

Cela faisait longtemps qu’on ne vous avait pas parlé des nouveautés de Polar+ disponible dans le bouquet Ciné Séries de Canal+, donc c’est le moment de mettre en avant trois titres récents.

Témoin numéro 3

En provenance de Channel 5, ce thriller anglais saura en fasciner plus d’un·e. Dans Témoin numéro 3, Jodie, mère célibataire et propriétaire d’un salon de coiffure, voit sa vie basculer en une fraction de seconde, en jetant un coup d’œil par la fenêtre. Témoin clé dans une affaire de meurtre, ce fameux numéro 3, elle devient la cible d’un gang redoutable. Une mini­-série policière britannique en quatre épisodes, portée par Nina Toussaint­ White et saluée par la critique outre­-Manche. Habitant dans le sud-est de Londres, Jodie pensait initialement que participer à l'enquête de police était un peu amusant, déçue que son nom et son adresse ne figurent pas sur la déclaration de témoin. La suite va la mettre au cœur du danger dans cette affaire quand les deux premiers témoins prennent peur et qu’elle devient la seule prête encore à coopérer. Les codes de l’horreur sont explorés en plus d’être un strict thriller.

Reindeer Mafia

On passe du côté de la Finlande cette fois-ci, avec Reindeer Mafia. La mort causée par le cancer d’une matriarche, propriétaire de vastes terres en Laponie, et, surtout son surprenant testament, plonge ses proches dans une lutte acharnée pour le pouvoir. Entre coups tordus et sombres secrets de famille, cette série finlandaise en huit épisodes, teintée d’humour noir et réalisée à la façon de Fargo des frères Coen, distille une bonne dose de suspense. D’après le roman Poromafia (le titre originel) de Mikko­ Pekka Heikkinen. On est dans un mélange de nordic noir teinté de comédie sur fond de drame familial par le réalisateur Mika Kurvinen. Dans cette réalité alternative de la Laponie, on peut voir l'influence américaine des années 80 dans l'architecture et les véhicules. 

The Calling

Un détective de la police de New York, Avraham Avraham (Jeff Wilbusch), guidé par un sens profond de la spiritualité, commence à remettre en question son humanité lorsqu'une enquête apparemment routinière bouleverse ses certitudes. Créée par David E. Kelley, The Calling est un cop show au duo atypique. Adapté du roman de 2011, The Missing File de Dror Mishani, on saupoudre le classique procédural d’un soupçon de religion. Un peu de mentalisme, beaucoup d’intuition, Avraham est un héros charismatique et attachant, qui peut aussi paraître pénible. Évidemment, la relation avec sa partenaire Janine (Juliana Canfield) fait aussi la force de la série, avec la relation un peu subie entre les deux. Il s’agit d’un procédural assez classique avec son affaire de la semaine avec un fil rouge de saison.

Les annonces des nominations aux Golden Globes ont été faites cette semaine, alors c’est l’occasion de revenir sur trois titres dont on avait peu parlé sur BetaSeries et qui valent pourtant le détour.

Beef sur Netflix

Dans la catégorie mini-série, Beef ou Acharnés en VF produite par A24 était l’un des rares titres nommés dont on ne vous avait pas encore parlé sur BetaSeries, donc c’était un peu l’occasion. Le pitch est un peu banal, et même un peu bizarre. Un accès de violence entre deux conducteurs frustrés par leurs professions respectives déclenche une vendetta qui libère leurs instincts les plus sombres. Comment ce petit incident de civisme peut amener une série entière ? La proportionnalité des choses n’est clairement pas respectée. Pourtant, Ali Wong et Steven Yeun ont réussi à former un duo plein de tension et de mesquinerie. La frustration de la vie quotidienne laisse place à de la violence absurde et ce qui aurait pu s’arrêter à une dispute entre citoyens devient presque un thriller. Les sujets peuvent être anodins, mais reflètent bien notre société actuelle et son individualisme et son paraître. Humour noir et anti-héros sont au service de cette montée en puissance des situations improbables, et il faut le voir pour le croire.

La diplomate sur Netflix

Un nouveau poste pour une nouvelle vie pour une diplomate américaine qui va être envoyée en poste d’ambassadrice au Royaume-Uni en pleine crise internationale. Mais ce n’est pas de tout repos quand son mari qui était ancien ambassadeur vient de mêler de sa vie professionnelle. Remplie d’humour en plus des problèmes géo-politiques, Keri Russell (présente dans la catégorie meilleure actrice par ailleurs) et Rufus Sewell forment pour le petit écran un couple de pouvoir en pleine crise dans La diplomate. La compétition est rude dans la catégorie drame, surtout avec la présence de séries comme Succession (pour une dernière fois), mais tout n’est pas joué pour autant. Les magouilles de politiques internes sauront bien sûr trouver une voie de secours. Le rythme de paroles rappelle un petit À la Maison Blanche avec un petit côté Scandal pour les romances au bureau.

Barry sur Prime Video via le pass Warner

Pour sa dernière saison, Barry a été nommé dans la catégorie comédie. Bill Hader a proposé un personnage différent dans le paysage télévisuel, avec brio. Il y joue un tueur en série un peu dépressif aux rêves d’acting, et le final a été à la hauteur de la série satirique remplie d’antagonistes et de méchants que le spectateur finit par apprécier. Hollywood et les tueurs ? Ça fait un bon mix il faut croire. En quatre saisons, Barry passe par tous les états d’âmes en recherchant la rédemption, qui arrive mais pas forcément sous la forme qu’on imagine. Il apprend beaucoup de lui, de sa famille, c’est véritablement une série atypique beaucoup trop confidentielle pour sa qualité. Aux côtés d’un Bill Hader magistral, on retrouve Henry Winkler ou encore Sarah Goldberg, qui ont autant de répondant qu’il le faut pour un personnage qui prend autant de place que Barry.

En attendant la cérémonie des Golden Globes 2024 qui se tiendra le 7 janvier, vous pouvez toujours rattraper ces trois séries.

Super Noël sur Disney+

Cela fait deux saisons déjà que Scott Calvin (toujours sous les traits de Tim Allen) a repris du service en tant que Père Noël. Tout le monde le connaissait dans la trilogie de films Super Noël, mais le connaissez-vous dans la série Super Noël ? Toute la famille habite au Pôle nord entourée des elfes et des rennes. Les deux enfants Calvin ont bien grandi puisqu’ils sont devenus ados avec leurs crises existentielles. Dans la saison 1, sur le point de fêter son 65e anniversaire, Scott Calvin se rend compte qu'il ne peut pas être le Père Noël éternellement. Décidé à passer le relais, Scott se met à la recherche d'un successeur tout en préparant ses proches à une nouvelle aventure. Dans la saison 2, c’est vers Cal son fils qu’il se tourne pour reprendre l’affaire familiale, mais évidemment, tout ne se passe pas comme prévu. Il n’y pas plus « Noël » qu’une série aux côtés du Père Noël.

Dash et Lily sur Netflix

Peut-être qu’il n’y a eu qu’une seule saison de Dash (Austin Abrams) et Lily (Midori Francis), mais elle réconforte tellement que c’est toujours une piqûre de rappel que de voir cette mini-série sortie il y a déjà quelques temps sur Netflix adaptée d'un livre de Rachel Cohn & David Levithan. Pour rappel : Dash et Lily sont deux ados qui vivent à New York. Ils communiquent par le biais d'un carnet de notes que Lily cache dans une librairie (clin d’œil à plein de comédies romantiques et leurs relations épistolaires). À travers ce carnet, ils se lancent une multitude de défis pour sortir de leur zone de confort et aussi retrouver une petite étincelle dans la vie morne. Leurs caractères sont à l’opposé l’un de l’autre, Dash étant plus solitaire, cynique et méprisant les fêtes à cause de ses parents divorcés. Quant à Lily, elle est pleine de joie de vivre, adore sa famille, et bien évidemment les fêtes de fin d’année. Pour trouver l’amour, elle va laisser un carnet de défis dans une librairie que Dash va trouver. Un mélange d'amour, d'humour et de bonne humeur pour la période des fêtes, que demander de plus ?!

Ton Noël ou le mien 1 & 2 sur Prime Video

Certes, il s’agit de deux films en fait, Ton Noël ou le mien avec Asa Butterfield. À Noël, Hayley Taylor (Cora Kirk) et James Hughes (Butterfield), un couple de jeunes étudiants, se préparent à passer les fêtes dans leurs familles respectives. Au moment de prendre leurs trains respectifs, chacun décide, sur une impulsion, de faire une surprise à l'autre et de changer de train pour aller passer Noël dans sa belle-famille. Finalement séparés et bien piégés par une météo catastrophique qui empêche tout mouvement, les deux amoureux vont peu à peu découvrir qu'ils sont loin de tout savoir l'un de l'autre. James débarque dans la famille Taylor, une famille haute en couleur où Noël est le point culminant de l'année, tandis que Hayley entre dans l'immense et intimidante propriété des Hughes où Noël ne semble pas pointer le bout de son nez Leur amour survivra-t-il aux révélations qui les attendent sous le sapin ? En tout cas, c’est bien la période des fêtes.

Waco pour les Américains représente un événement tragique de leur histoire qui est un peu moins connu chez nous. Le siège de Waco est un blocus qui s'est déroulé du 28 février au 19 avril 1993 à la résidence du groupe religieux les « Davidiens », près de Waco au Texas. Ce siège de plus de 50 jours et puis le raid autorisé par Bill Clinton à l’époque a provoqué la mort de 86 personnes : 4 agents du gouvernement et 82 morts parmi les Davidiens, dont 25 enfants et le leader du groupe David Koresh. Elle est considérée comme l'action la plus meurtrière du gouvernement américain contre ses propres citoyens depuis la guerre de Sécession. Alors forcément, la fiction s’en est occupée avec plusieurs adaptations.

Waco

Sortie en 2018, la mini-série Waco en six épisodes créée par Drew et John Erick Dowdle, est basée sur les mémoires de deux des personnages de l'histoire, chacun d'un côté différent. Le premier, l'un des Davidians survivants de la bataille, le second, le négociateur du FBI qui a dû s’occuper de l’affaire. On y voit bien que tout n’est pas tout blanc ou tout noir, le Bureau avait soif de sang et les Davidiens n’étaient pas tous des manipulateurs. Mais c’est surtout l’opposition entre Michael Shannonen négociateur et Taylor Kitsch en maître de culte qui fait des étincelles. Au final, on réalise que la plupart des membres de la branche Davidians voulait simplement pratiquer leur culte en paix, mais leurs intentions pures ont été détournées par l’individualisme de Koresh qui profitait d’un droit de cuissage sur les femmes des membres. Même sans connaître cette histoire, on peut réussir à être happés dedans. En revanche, il faut bien attendre la mise en place, passer par plusieurs points de vue pour obtenir une histoire globale.

WACO: THE AFTERMATH

Quelques années après Waco, on arrive en 2023 et Showtime a décidé de faire une suite à Waco, toujours avec Michael Shannon intitulée Waco: the Aftermath. Ce qui est intéressant c’est que les événements ont véritablement eu des conséquences directes, ainsi, deux ans après Waco, Timothy McVeigh a cité le raid comme sa motivation pour son attentat au camion piégé à Oklahoma City. Cet attentat reste le pire cas de terrorisme intérieur de l'histoire des États-Unis. Cet Aftermath se base principalement sur les mémoires de David Thibodeau (une autre partie que sur laquelle la première mini-série s’était attardée), le survivant dravidien. Envisagée à l'origine comme une série d'anthologie intitulée American Tragedy, la suite de Waco, axée sur le procès, s'est transformée en une suite directe. Les showrunners John Erick et Drew Dowdle ont conçu une combinaison du procès des Davidiens et de la découverte par l'agent du FBI Gary Noesner de Timothy McVeigh et du projet d'attentat à la bombe.

Pour aller au-delà de la fiction, un documentaire est également disponible sur Netflix.

Il reste encore quelques jours de repos avant de reprendre officiellement la vie active, alors pourquoi ne pas laisser une chance à ces saisons assez courtes à binger ce weekend ?

Culprits sur Disney+

Un braquage de fou, un plan béton, un groupe de talents, non, je ne parle pas de Berlin, mais bien de Culprits : arnaque à l’anglaise sur Disney+. Ici, la préparation du casse ne dure des plombes, l’histoire commence après le braquage et des flashbacks viennent expliquer les événements. On y suit Joe, incarné par Nathan Stewart-Jarrett(Généra+ion), qui semble vouloir ouvrir un nouveau restaurant dans une ville assez conservatrice. Au fur et à mesure, on se rend compte qu’il y a des secrets que Joe cache… et on comprend qu’il a participé au vol de quelques millions avec un groupe dont les membres se font éliminer un par un. Imaginée et réalisé par J Blakeson (I Care A Lot), il y de l’action, de l’humour, un peu de voyage, et un vrai divertissement.

Escort Boys sur Prime Video

Passée un peu sous le radar en cette fin d’année, Escort Boys sur Prime Video pose ses valises en Camargue, où Benjamin revient au ranch familial suite au décès de son père. Il y retrouve des amis d’enfance, sa sœur et le nouvel aide de son père. Croulant sous les dettes, il va commencer un nouveau business d’escorting, pour faire revivre le ranch et le transformer en lieu de villégiature. On y retrouve Guillaume Labbé, Thibaut Evrard, Corentin Fila et Simon Ehrlacher dans le rôle des quatre escorts qui vont faire fondre des femmes aux visages connus. Après Alphonse, on prend un autre parti pour montrer le désir et la sexualité. Du consentement, aux questions du physique, Escort Boys approche des thématiques modernes via plusieurs points de vue, un peu plus traditionnel ou moderne selon le personnage. Les scènes humoristiques suivent des moments dramatiques, voire émouvants, qui font qu’on s’attache à ces personnages.

Blue Eye Samurai sur Netflix

Après la série d’action, le drame français, voici l’animation américaine pour adultes aux allures d’anime proposée par Netflix. Plongez dans l’ère d’Edo en plein XVIIe siècle quand les frontières japonaises sont encore fermées aux étrangers, sauf ceux sélectionnés, c’est-à-dire quatre personnes connues. Là, un apprenti forgeron devenu maître d’armes moitié caucasien moitié japonais est sur le chemin de la vengeance, et cette vengeance a les yeux clairs. Mizu va traverser le pays jusqu’à retrouver l’un d’eux afin de le tuer. Au cours de son voyage, sa route croise celle de Ringo, un cuisinier apprenti samouraï, Taigen un samouraï qui veut redorer son honneur, ainsi qu’Akemi, la fiancée de Taigen. Blue Eye Samurai est une collaboration entre le scénariste américain Michael Green (Blade Runner 2049) qui a co-créé et co-créé avec sa compagne Amber Noizumi l’histoire animée par le studio français Blue Spirit. Tous les acteurs de doublage de la version anglaise originale ont des origines asiatiques correspondant à leurs personnages. Le graphisme léché marque un mix entre l’animation japonaise et les traits américains, puis l’animation par Blue Spirit élève vraiment la qualité et la fluidité de l’ensemble. Une saison 2 est attendue sur Netflix.

Scandale de société, affaire profondément personnelle ou tout simplement une enquête policière, vous pouvez retrouver ces trois titres de la reco chez Canal+.

Without Sin

Without Sin commence quand le service de médiation pénale transmet à Stella et à son ex-mari Paul un message de l’homme condamné pour l’assassinat de leur fille qui souhaite leur présenter des excuses en personne. Stella, à la recherche de réponses et n’ayant toujours pas fait son deuil, décide de le rencontrer trois ans après la mort de sa fille. Le condamné lui fait part d’un nouvel élément qui remet en question tout ce qu’elle pensait savoir de la nuit du meurtre de son enfant. Une adolescente disparue pourrait être la clé du mystère. La mini-série en quatre épisodes met en scène Vicky McClure (Trigger Point, toujours dispo sur Canal) qui incarne une mère en deuil en quête de réponses et d’apaisement, véritablement la force de la série. Figure anglaise incontournable du petit écran, sa version de Stella ne laissera personne indifférent. Face à elle, on retrouve Johnny Harris (les deux étaient dans le culte This Is England) qui interprète un homme incarcéré pour meurtre cherchant la rédemption qui pourrait apporter des réponses. Une histoire bien ficelée et efficace en quatre épisodes comme les Anglais savent si bien le faire.

Fargo

Le dernier opus de Fargo, son cinquième et final chapitre, se déroule dans le Minnesota et le Dakota du Nord en 2019 et arrive sur Canal+ le 18 janvier. Après une série d’événements inattendus, Dorothy ‘Dot’ Lyon rencontre des problèmes avec les autorités ; cette femme au foyer typique du Midwest, du moins en apparence, est soudainement replongée dans une vie qu’elle pensait avoir laissée derrière elle. Si les premières saisons les personnages étaient plus connotés marginaux et hors-la-loi, ces nouveaux épisodes semblent se concentrer sur les purs locaux avec de sacrés accents. Juno Temple, Jon Hamm, et Jennifer Jason Leigh mènent le casting. Roy Tillman (Hamm), shérif dans le Dakota du Nord, recherche Dot (Temple) depuis des années. Le mari de cette dernière va faire appel à sa mère (Leigh) pour tenter de régler la situation mais ne fera qu’envenimer les choses…

Créée par Noah Hawley, Fargo existe depuis 2014 et es épisodes précédents sont toujours disponibles sur Canal+ en attendant le 18 janvier pour la nouvelle saison.

D’argent et de sang

La deuxième partie D’argent et de sang arrive le 22 janvier. Il est temps de rattraper la première partie. Pour rappel, avec cette série en 12 épisodes de Xavier Giannoli, on se replonge dans le scandale de la fraude à la taxe carbone. L'arnaque du siècle, survenue en France et en Europe entre 2008 et 2009. Des milliards partis en fumée sur le nouveau marché financier des "quotas carbone" inventé pour lutter contre le réchauffement climatique. L’association d’escrocs de Belleville avec un trader des beaux quartiers, traqués par un enquêteur obsessionnel. Et cette traque continue et devient un véritable thriller. Inspirée par cette histoire, D’argent et de sang est une série de fiction et non un documentaire, comme le souligne à chaque fois son équipe. Après avoir amassé et profité de l’argent de la fraude, Fitoussi, Bouli et Jérôme ont changé leur mode de vie. Mais la pression mise par Simon est de plus en plus forte et va provoquer des erreurs. Ils vont devoir répondre de leurs actes dans cette deuxième partie qui vient clore la mini-série.

Rendez-vous sur Canal+ pour ces trois séries qui vont se terminer.

De temps en temps, c’est réconfortant de retrouver ses vieilles habitudes, à savoir les séries procédurales avec un épisode, une affaire bouclée. Un peu à l’ancienne, mais pas que.

So Help Me Todd

On retrouve Marcia Gay Harden et Skylar Astin en mère et fils dans So Help Me Todd. Considéré comme le mouton noir de sa famille, le jeune et talentueux détective privé Todd Wright accepte de travailler pour le cabinet d’avocats de sa mère pour récupérer son permis d’exercer. L’attachement de Margaret pour l’excellence et le respect de la loi est en totale opposition avec la décontraction et la nonchalance de Todd alors leur collaboration va faire des étincelles. Avec des affaires sur lesquelles il sera enquêteur tandis que sa mère va se charger de la partie légale, tes tensions vont naître pour mieux permettre la communication. Les épisodes restent assez divertissants, tout comme la dynamique entre les deux personnages principaux ce qui en fait un procédural parfait sur le papier. Une deuxième saison est déjà prévue alors que la première commence le 20 janvier sur Paramount+.

Skymed

En provenance du Canada, on a droit à une série médicale, SkyMed. La série suit le quotidien de jeunes médecins et pilotes d'ambulances aériennes à travers le nord du Canada. Tissant des liens entre des voyages personnels intenses et des sauvetages médicaux époustouflants, la série plonge le groupe diversifié d'intervenants médicaux dans des situations d'urgence intenses alors qu'ils continuent à compter les uns sur les autres pour survivre à 20 000 pieds dans les airs. Paramount+ accueille la saison 2 de SkyMed déjà, un format assez classique avec toujours plus de sensationnalisme, mais qui fonctionne très bien aussi, avec des personnages attachants et des dossiers forts. Sur le fond, on est comme dans un Grey’s Anatomy ou plutôt Saving Hope avec plus d’histoires de cœur que de véritables cas médiaux, mais c’est ce qui fait aussi son charme. Puis que dire des paysages magnifiques du Canada.

NCIS Sydney

L’une des dernières arrivées de la franchise NCIS est NCIS Sydney. L'équipe éclectique d'agents du NCIS américain et de la police fédérale australienne (AFP) se greffe à une force opérationnelle multinationale pour contrôler la criminalité navale dans la zone océanique la plus disputée de la planète. Tourné dans le spectaculaire décor de l'une des villes portuaires les plus époustouflantes du monde, NCIS: Sydney est la première série internationale de la franchise mondiale NCIS en dehors des États-Unis, et met en scène des tensions internationales croissantes dans la région de l'Indo-Pacifique. On sait à quoi s’attendre en commençant la série quand on connait déjà la franchise. Et il y a toujours besoin d’une série sur laquelle on peut compter. Olivia Swann (Legends of Tomorrow) mène cette équipe de choc.

0:14 à 0:28

Avec ces séries récentes sur Paramount+, c’est tout de même le retour aux sources des formats aux épisodes bouclés des procedurals.

Ce n’est pas parce qu’on représente les forces de l’ordre qu’on est forcément irréprochable, et l’inverse est également vrai.

Criminal Record sur AppleTV+

Dans le centre de Londres, un coup de téléphone anonyme entraîne deux policiers talentueux - une jeune femme en début de carrière et un homme haut placé, déterminé à préserver son héritage - dans une bataille pour corriger une erreur judiciaire du passé. Dès le début, on comprend que le policier plus âgé (Peter Capaldi) a commis une bévue, ou a caché quelque chose lors d’une histoire de meurtre. Il se pourrait que l’homme mis en prison soit en réalité innocent. En tout cas, la possibilité existe, et c’est ce que va tenter de prouver June Lancer (Cush Jumbo) dans Criminal Record. Le thriller britannique créé par Paul Rutman (Indian Summers) ne va pas offrir des grandes scènes d’action ou de courses poursuites, tout est dans le réalisme et dans les dialogues. Il s’agit d’un vrai face à face entre la nouvelle garde et l’ancienne, qui jauge l’adversaire et qui a prévu le plus de coups d’avance et qui va abandonner le premier. Les victimes parfois passent plus pour des dommages collatéraux.

FBI, promotion 2009 sur Disney+

Sur plusieurs décennies, on va suivre les membres de la promotion 2009 de Quantico, là où les apprentis agents du FBI se forment. Il y aura des moments dans un futur proche, où une intelligence artificielle dotée d’un algorithme aide à prévenir des crimes, des moments dans notre présent, où tous gagnent de l’expérience et ont des aspirations. Kate Mara mène le casting de FBI, promotion 2009, composé de Bryan Tyree Henry, Brian J. Smith ou encore Sepideh Moafi et Jake McDorman. Ils vont devenir amis, voire plus, se perdre de vue et reconnecter, mais ils seront tous au cœur de l’intrigue. La cohésion de groupe ainsi que le patriotisme résonnent forts dans la série, ce qui semble logique quand on parle du FBI. Mais ce qui est étonnant, c’est qu’aujourd’hui, le sujet de la série est véritablement une actualité aux États-Unis, où il y a mention de l’usage de l’intelligence artificielle pour prévenir la criminalité. La série écrite par Tom Rob Smith (MotherFatherSon) remet en question la confiance envers les autorités et surtout leur rôle.

Griselda sur Netflix

Par l’équipe derrière Narcos, le scénariste Doug Miro, le producteur Eric Newman et le réalisateur Andrés Baiz s’associent à nouveau pour une autre série sur les cartels. Vous avez peut-être vu les pubs dehors car Netflix a mis gros sur le marketing. Cette fois-ci, on s’intéresse à une baronne colombienne, Griselda, interprétée avec brio par Sofia Vergara. C’est bien loin son rôle comique de Modern Family. Après avoir fui Medellín pour Miami avec ses trois jeunes fils et un kilo de cocaine, Griselda Blanco devient la cruelle baronne d'un empire de la drogue en plein essor. Alors forcément, on va parler de Narcos au féminin, mais il s’agit de la réinvention d’une femme, et il s’avère qu’elle a réussi dans l’industrie de la drogue. Au fond, il s’agit d’une mère qui tente de protéger ses enfants. Il y a du rythme, de l’action, assez de drame pour rester happé jusqu’au bout. Grisdelda représente du bon divertissement en sachant qu’elle a tout de même été la cause d’atrocités en termes de vies humaines. 

Qu’importe votre camp de départ, vous pourriez trouver un terrain d’entente au milieu…

Lancée depuis un mois, TF1+ est la plateforme gratuite de streaming de la chaîne. Au-delà du catalogue propre à TF1, certaines séries étrangères inédites sont également proposées (Poker Face par exemple).

Rivière perdue

Actuellement dans le top 10 BetaSeries, Rivière perdue vient de sortir sur TF1+ ce mois-ci. Dans les décors des Pyrénées, un spectaculaire accident de voiture provoque un miracle : la réapparition d'Anna, une adolescente disparue cinq ans auparavant. La capitaine Alix Berg (Barbara Cabrita) et le commandant Balthus (Jean-Michel Tinivelli) sont déployés aux côtés de Victor Ferrer, le chef de la gendarmerie locale, pour retrouver au plus vite Lucie, une jeune fille enlevée en même temps qu’Anna et qui, elle, n'est pas réapparue. Mais face à cette urgence, le comportement d’Anna intrigue les enquêteurs : contre toute attente, elle ne les aide pas… Il s’agit de l’adaptation de la série espagnole de 2019 La caza : Monteperdido. La formule procédurale de TF1 frappe encore par son efficacité, ce n’est pas pour rien que la série est dans le classement.

Sections de recherche

16 saisons, c’est la durée de vie actuelle de Section de recherches qui figure toujours parmi les séries les plus regardées de TF1+. Cette dernière saison vient de commencer sur la plateforme de streaming et se déroule à la Réunion alors que l’inspecteur Bernier est à la retraite. Pour rappel, la division d'investigations est une branche particulière de la gendarmerie nationale, responsable des cas les plus délicats. Les kidnappings d'enfants, les disparitions mystérieuses, les délits de nature vénale ou sexuelle constituent l'ordre du jour de ces détectives de cette équipe spéciale. Dans leur quête de témoignages, l'équipe est autorisée à élargir ses investigations au-delà de nos frontières nationales...

Esprits criminels

La saison 16 d’Esprits criminels est actuellement en cours de diffusion sur TF1+. Pas besoin de présenter la série policière culte, qui a su montrer des affaires horribles avec des profils de psychopathes effrayants déjoués par une équipe du FBI hors du commun. Pas prête de s’arrêter, le casting principal a maintes fois changé mais chacun a toujours ses préférés.

Pour changer un peu des isekais, voici trois animes populaires qui sont toujours en cours.

Undead Unluck sur Disney+

Imaginez une jeune fille qui porte la plus grande poisse au monde dès qu’on la touche et qui pour empêcher qu’elle se propage décide de mettre fin à ses jours. Et en tentant de se suicider, elle croise la route d’un type qui semble immortel car il se régénère dès qu’il est blessé. Peut-être qu’en touchant longtemps et en accumulant beaucoup de malchance il serait capable de mourir. C’est sans compter les gens qui le traquent… Tous deux décident de rejoindre l'Union, une organisation qui a pour but de contrôler le monde et de le protéger des phénomènes inexpliqués. Aux côtés de leurs nouveaux alliés et armés de leurs pouvoirs, Fûko et Andy se lancent dans des « quêtes » difficiles. Ce duo atypique dans Undead Unluck va affronter bien de ennemis, et les scènes d’action sont rythmées. Et comme tout bon shônen, les moments d’humour, notamment très noir et exhibitionniste d’Andy ne manquent pas. Le titre a souvent été mis en parallèle avec celui de My Hero Academia comme une relève, avec toutes capacités et surtout que le manga se terminait quand Undead Unluck commençait.

Shangri-La Frontier sur Crunchyroll

Dans un futur proche, les jeux s’affichant sur des écrans sont passés de mode. La technologie VR en immersion domine ce marché, mais parmi la multitude de jeux, un grand nombre sont bien souvent nuls et sans intérêt. Certains ont décidé de s’attaquer à ces bouses, comme Rakuro Hizutome, sous le pseudo de Sunraku. Après avoir terminé un jeu particulièrement nul, il commence enfin à un goat, Shangri-La Frontier, l’un des jeux avec le plus grand nombre de joueurs. Scénarios uniques, combats réalistes, il peut bien mourir dans Shangri-La Frontier mais il pourra réapparaître à un point de sauvegarde.

Le manga a commencé en 2020 au Japon en même temps qu’Undead Unluck et faisait partie des plus gros succès du Jump Weekly. L’anime réussit à rendre la mascotte sous les traits d’une lapine encore plus mignonne que dans le manga. Et l’esprit shônen avec une belle camaraderie et la volonté de toujours se dépasser sur une musique dynamique en fait un titre incontournable du moment.

Heaven Official’s Blessing sur Netflix

Cet anime chinois reprend le folklore local, les divinités sont des êtres humains uniques qui ont été particulièrement vertueux lors de leurs vivants et qui ont réussi à atteindre l’ascension vers le royaume des cieux. Dans Heaven Official’s Blessing, notre héros s’appelle Xie Lan et lors de sa vie terrestre, il était un prince bon et généreux qui avait l’amour du peuple. Mais peu après son ascension, un événement l’a banni du royaume des cieux. Pour sa troisième ascension, il doit encore réparer ce qu’il considère un péché, et il fait la rencontre d’un jeune homme qui semble très bien le connaître. Légendes, mythes, tout un mélange adapté des romans de Mo Xiang Tong Xiu sur un fond flou de la relation entre les deux héros. Le graphisme est magnifique et les personnages sont trop beaux pour être vrais. La gentillesse du héros dont le poids de la culpabilité l’écrase n’en a pas fait un personnage taciturne ou grincheux, au contraire, il est bienveillant et continue de toujours faire des efforts. Les scènes d’action de ne sont pas en reste, puisqu’on est dans une œuvre chinoise qui respecte bien les arts martiaux. La saison 2 est déjà disponible.

Yonder

Nous sommes en 2032. Yonder est un lieu inconnu conçu pour que les morts puissent continuer à vivre en téléchargeant les souvenirs de leur vie à partir de leur cerveau. Jae-hyeon est incapable d'oublier sa femme décédée d'un cancer. Un jour, il reçoit un courriel inconnu en provenance de sa femme qui lui propose de la rejoindre à Yonder. Il choisit d'abandonner son corps pour aller vivre avec sa femme. Dans ce monde où l'on peut vivre éternellement sans mourir, la séries'interroge sur le sens de la vie éternelle, de la mort, de la mémoire et de l'oubli, du bonheur et de la misère. La relation entre Cha Yi Hoo et son mari reste très poétique, mais ce sont les figures énigmatiques, les créateurs de Yonder qui apportent aussi une touche de questionnement. Si Yonder a l’apparence du paradis aux quatre saisons, l’aspect philosophique de la condition humaine d’un point de vue coréen devient très intéressant. Si le sujet est similaire à Upload, on emploie un angle complètement différent en insistant sur la poésie.

A Bloody Lucky Day

Dans A Bloody Lucky Day, Oh Taek est un chauffeur de taxi poursuivi par la poisse qui a un coup de chance inhabituel lorsqu’un homme mystérieux nommé Geum Hyuk-soo lui demande de le conduire dans une ville lointaine pour un prix exorbitant. Mais lorsque le passager se révèle être un tueur en série, confessant un passé d’affreux crimes et commettant de nouveaux meurtres sur l'autoroute, le chauffeur de taxi doit se livrer à un véritable combat psychologique pour s'assurer que sa soudaine bonne fortune ne connaisse pas un dénouement fatal… Divisée en deux parties, l'histoire offre une perspective unique dans chaque segment. La première partie dévoile les événements malheureux qui ont conduit le chauffeur à croiser le chemin du tueur. Puis la deuxième partie prend une tournure inattendue lorsque Oh Taek se lance dans une quête de vengeance. Avec des pointes d’humour, le gore est au service du rire.

Signal

Un peu moins récente que les deux autres titres, Signal est une réinterprétation du film Fréquence interdite sorti en 2000. Les Américains avaient déjà tenté une première adaptation en série sous le titre Frequency qui avait été rapidement annulée, et les Sud-Coréens également. En communiquant avec un talkie-walkie qui transmet à travers le temps, un profileur de 2015, un autre en 2000 et un inspecteur de 1989 joignent leurs forces pour combattre les crimes et l'injustice. Evidemment, les actes dans le passé ont des conséquences sur le présent, mais l’inspecteur du passé va surtout aider à résoudre des « cold cases » du présent. Incorruptibles alors que de nombreuses offres se présentent, sens aigu de la justice et du travail noble de policier, ce drama coréen en 16 épisodes est très efficace. La série avait connu un immense succès lors de sa diffusion, remportant de nombreux prix locaux. La fin ouverte promettait une saison 2 qui malheureusement n’a toujours pas été produite malgré le soutien des fans, l’accord des acteurs et la volonté de sa scénariste.

Vous venez d’installer TF1+ et ne savez pas encore trop quoi regarder ? Voici trois comédies plus ou moins récentes que vous pouvez retrouver sur la plateforme.

Future Man

L'histoire de Future Man tourne autour de Josh Futturman (Josh Hutcherson), un gardien de nuit qui vit une vie médiocre en travaillant dans un laboratoire et en passant la plupart de son temps à jouer à un jeu vidéo intitulé "Biotic Wars". Sa vie bascule lorsqu'il termine le jeu apparemment impossible et qu'il est recruté par deux personnages du jeu, Tiger et Wolf, qui prétendent être des guerriers du futur. Ils révèlent à Josh que le jeu vidéo était en fait un entraînement pour trouver le sauveur de l'humanité, et il pourrait bien être l’élu. Les voilà partis dans des voyages temporels pour empêcher l'extinction de l'humanité. Ils rencontrent divers personnages historiques et se retrouvent impliqués dans des situations absurdes et hilarantes tout en essayant de remplir leur mission. La série utilise intelligemment les clichés des films de voyage dans le temps tout en les tournant en dérision avec moult références sur les voyages dans le temps, les jeux vidéo, les films d'action et les éléments de la pop culture des années 80 et 90.

Off Prime

On se demandait où est-ce qu’on pouvait voir la série qui a révélé Virginie Efira en France. C’est fait grâce à TF1+, puisque les deux saisons de 12 épisodes d’Off Prime sont bien disponibles. Off Prime est une série télévisée française comique créée par Christophe Fort, où Virginie Efira y incarne une version décalée d'elle-même, une jeune femme un peu célèbre en tant qu'animatrice qui va se retrouver dans des situations pas possibles. Elle héberge un couple d'amis qui vont être témoins et participants de sa vie pleine de hauts et bas. Mais Virginie souhaite devenir actrice et le tremplin qu'a été Nouvelle Star pourrait bien l'aider. Bref, l'actrice belge est mise en scène dans sa propre fausse vie avec de nombreux guest stars.

La tribu

À la tête d’une famille recomposée, Camille (Alix Poisson) et Martin (Jonathan Zaccaï), un couple de quarantenaires amoureux, viennent à peine de s’installer ensemble que leur vie est déjà loin d’être un long fleuve tranquille ! Entre leurs enfants respectifs, sœur, parents, mais aussi leurs ex(s), cette famille compose une véritable « tribu » à l’équilibre forcément instable ! Camille, 42 ans, responsable des espaces verts de leur petite ville, est une battante idéaliste qui préfère parfois embellir la vérité pour croire en sa bonne étoile. Son compagnon, Martin, 46 ans, prof de français organisé et prévoyant, est quant à lui toujours inquiet de ce qui déborde. Leur amour résistera-t-il à la colère de Franck (ex de Camille), la causticité d’Alexandra (ex de Martin) et aux exigences des enfants qui les manipulent à leur guise ? Un quotidien mouvementé où les contradictions règnent en maître.

On se retrouve sur TF1+, qui on le rappelle est une plateforme gratuite.

Pas trop le temps de se lancer dans une série à plusieurs saisons ? Voici trois mini-séries qui ont notamment été mentionnées aux SAG Awards qu’il ne fallait pas rater.

Painkiller sur Netflix

Painkiller retrace les origines et les retombées de la crise des opioides aux États-Unis comme a pu le faire Dopesick précédemment. Il s’agit d’une mini-série américaine en six épisodes créée par Micah Fitzerman-Blue et Noah Harpster. Cette fois-ci, la figure de Purdue Pharma et son Richard Sackler est représentée par Matthew Broderick. Et face à lui, c’est Edie Flowers (Uzo Aduba), une inspectrice du bureau du procureur de Virginie qui découvre à la fin des années 1990 les ravages de l'OxyContin, qui va tout faire pour le faire tomber. En plusieurs temps, la série Painkiller va se concentrer sur comment l’OxyContin est devenu très populaire parmi les médecins eux-mêmes, et dans un deuxième temps, comment des années plus tard, Edie est interrogée sur son enquête et va révéler les stratégies marketing de Purdue Pharma. Et comment la prescription et l’usage abusif du « médicament » a lancé la crise des opioïdes à travers les États-Unis. Glen Kryger, garagiste dans l'Indiana, campé par Taylor Kitsch sera une des victimes : après une grave blessure au dos, sa douleur sera traitée à l'Oxycontin et il va peu à peu sombrer dans l'addiction… Evidemment le pan des commerciaux est également traité, avec des gens prêts à tout pour vendre le plus de boîtes possibles. N’oublions pas que cette histoire continue encore aujourd’hui avec des procès intentés contre Purdue Pharma qui ne sont pas toujours résolus.

Tiny Beautiful Things sur Disney+

Tiny Beautiful Things est une dramédie basée sur le livre du même nom publié en 2012 par Cheryl Strayed. Kathryn Hahn y interprète le rôle principal, celui de Clare, une autrice en perdition, qui devient à contrecœur « Sugar », une chroniqueuse de courrier des lecteurs respectée et populaire qui va donner des conseils alors que sa propre vie s'effondre. Entre relation amoureuse, relation mère-fille, les déboires de cette quadra vous plongeront dans un tourbillon d’émotions. Sur le ton de l’humour, la mini-série aborde pourtant des sujets du quotidien qui sonnent très justes. Cheryl Strayed tire de son expérience personnelle puisqu’elle a écrit pour le courrier des lecteurs durant sa carrière et les petites anecdotes reçues font mouche. On serait presque déçus qu’il n’y ait que huit épisodes.

Lessons in Chemistry sur AppleTV+

Adaptée du roman de Bonnie Garmus, Lessons in Chemistry contient du feel good, du féminisme, du grand acting et une bonne dose d’humour. Brie Larson (elle figure en tant que productrice exécutive également) y incarne une chimiste, mais surtout une femme, qui va être traitée comme une simple laborantine par ses collègues masculins. Pourtant, ses théories, sa recherche et ses compétences, dépassent de loin toutes celles de son laboratoire et elle rêve d’être publiée. Le chemin d’Elizabeth va croiser celui de Calvin Evans (Lewis Pullman, scientifique réputé aussi intelligent qu’exécrable, qui verra en elle plus qu’une femme, mais une égale. Une romance se développe malgré la réticence initiale de la concernée. Mais rapidement, on se rend compte qu’une tragédie va survenir, et Elizabeth va devoir recourir à toute sa débrouillardise pour s’en sortir. Quand elle est repérée par un producteur pour animer une émission de cuisine, la télévision n’est pas prête pour son arrivée. Il s’agit d’une œuvre complètement fictive, sur un personnage fictif, mais qui aurait complètement eu sa place dans le réel.

Colin From Accounts sur Prime Video

La situation comique de base de Colin From Accounts est assez originale. Gordon est en train de conduire et Ashley traverse devant lui et flashe ses seins sans raison. Gordon, dérouté, va écraser un chien errant. Les deux protagonistes l’emmènent ensemble chez le vétérinaire et décident d’assumer la responsabilité et de s’occuper du chien. Tous les deux à des étapes différentes de leurs vies, avec des défauts et des qualités, ils vont trouver un moyen de communiquer et d’apprendre à se connaître à la surprise générale de tout le monde. Même s’ils sont des âmes esseulées, peut-être que leurs moments passés à deux leur donnent un peu de boost au moral. Patrick Brammall et Harriet Dyer incarnent respectivement Gordon et Ashley (et sont aussi les showrunners de la série) et leur duo dysfonctionnel fonctionne plutôt bien dans la comédie. Parfois gênant, parfois subtil, mais toujours très sincère, l’humour australien sonne différemment de ce qu’on a l’habitude de voir et pourtant réussit à faire mouche. Une saison 2 a déjà été commandée.

Australia Faraway Downs sur Disney+

Eh oui, on parle bien d’Australia, le film de Baz Luhrmann avec Nicole Kidman et Hugh Jackman qui était sorti en 2008. Avec Faraway Downs, il s’agit en fait d’un nouveau montage du film par le réalisateur, avec évidemment des scènes inédites puisque la série dure six épisodes alors que le film ne durait que 2h35min. Aucune nouvelle scène n’a été tournée, mais l’image a été remasterisée. On rappelle l’histoire, qui est celle d'une aristocrate anglaise, Lady Sarah Ashley (Nicole Kidman), qui se rend à l'autre bout du monde pour rejoindre son mari infidèle et vendre un bien inhabituel : un ranch d'élevage d'un million d'hectares dans l'Outback australien du nom de « Faraway Downs ». Si l’histoire est la même sur le fond, plusieurs rebondissements seront différents. Baz Luhrmann était intéressé par le fait que de nombreuses pellicules n’avaient pas été utilisées pour le film final, et avec le format sériel, il pouvait prendre le temps d’aller plus en profondeur, montrer plus de choses et développer comme il l’aurait voulu les thématiques principaux. En soi, pour les gens qui avaient aimé Australia, cela peut être une nouvelle aventure, mais pour ceux qui n’avaient pas aimé au premier tour, ce format n’apportera rien de nouveau. En tout cas, on peut se demander si ce nouveau montage est un processus marketing qu’on va pouvoir revoir à Hollywood.

Le garçon et l’univers sur Netflix

À Brisbane dans les années 80, au sous-sol de sa maison, Eli Bell répond à un téléphone rouge et commence un voyage qui va lui briser le cœur, avant de le reconstruire. Adaptée du roman best-seller de Trent Dalton, Le garçon et l’univers propose une perspective différente de la vie. À travers les yeux d’Eli (Felix Cameron) et un petit air d’innocence, il va faire face à des difficultés de la vie d’adulte de sa famille de milieu modeste. Eli qui aide le petit ami (Travis Fimmel) de sa mère ancienne addict (Phoebe Tonkin) à dealer de la drogue, qui voit son père (Simon Baker) s’en sortir à peine, qui communique comme il peut avec son frère muet adoré… C’est touchant, le fantasme enfantin regorge de poésie mais est à la fois déchirant quand on voit ce que le jeune héros traverse. Si le roman n’est pas autobiographique, Trent Dalton s’est inspiré fortement de sa proprement vie à travers cette histoire. Le sort s’acharne sur cette famille qui n’a déjà pas eu beaucoup de chance dès le départ et on souffre et on compatit avec eux.

On retourne aux sources de Canal avec du Polar+, ces trois séries venues de plusieurs continents et pleines de suspens vont vous tenir en haleine.

Reyka

La série sud-africaine a sorti sa saison 2. Dans la première saison de Reyka, on voyage en Afrique du Sud. En 1994, la jeune enfant d'un couple mixte est kidnappée. Elle parvient à s'échapper. Devenue adulte, elle est, à présent, détective et mère de famille. Reyka Gama (Kim Suzanne Engelbrecht) tente de concilier sa vie personnelle et professionnelle tout en faisant face à ses traumatismes d'enfant. Speelman (Iain Glen), celui qui l’a emprisonnée pendant quatre ans est en prison mais a toujours une emprise sur elle. Alors quand elle doit enquêter sur un tueur en série, son passé ressurgit… La saison 2 continue autour de leur relation malsaine tout en appuyant sur l’aspect social. On y découvre une Afrique du Sud en proie en la pauvreté et au racisme sous-latent. La tension psychologique est omni-présente et on suit sans respirer toute cette histoire.

Le tueur de l’ombre

Le tueur de l’ombre suit une unité spéciale d'enquêteurs danois qui traquent des criminels violents et dangereux. L'équipe est dirigée par le détective Jan Michelsen (Kenneth M. Christensen), un enquêteur expérimenté et déterminé. Il est secondé par une profiteuse hors pair, Louise Bergstein (Natalie Madueño) avec qui une relation de confiance s’installe. Lorsqu'une série de meurtres brutaux secoue Copenhague, l'unité se lance dans une course contre la montre pour capturer le tueur en série responsable de ces crimes atroces. Au fur et à mesure de leur enquête, ils découvrent que les meurtres sont liés à des événements du passé, révélant ainsi des secrets sombres et des conflits enfouis depuis longtemps. Comme de nombreux scandinoirs, on rentre vraiment dans la psychologie des personnages et du mal, pour comprendre ce qui pousse certains individus à commettre des actes de violence. La saison 2 est également disponible, et Michelsen est parti pour laisser la place entièrement à Bergstein.

Hidden

Hidden suit l'inspecteur Cadi John, jouée par Sian Reese-Williams, qui enquête sur une série de meurtres mystérieux. La série se déroule dans une région isolée du Pays de Galles, où les habitants sont étroitement liés par des liens familiaux et communautaires. Lorsque le corps d'une jeune femme est découvert dans une carrière abandonnée, l'affaire semble être liée à une série de crimes non résolus survenus des années auparavant. Alors que l'enquête progresse, Cadi découvre des secrets sombres et des liens troublants entre les habitants de la petite communauté locale. Comme dans d’autres polars britanniques, Hidden sen penche sur les secrets et les mensonges qui se cachent sous la surface d'une petite communauté apparemment tranquille. Alors que Cadi et son équipe recherchent le coupable des crimes, la série aborde également des questions de justice et de rédemption. Les personnages sont confrontés à leurs propres choix moraux et à la possibilité de se racheter de leurs erreurs passées. Les trois saisons sont disponibles sur Canal+.

On avait découvert Hotel Cocaine à Séries Mania dont on attend encore une plateforme de diffusion française, et on s’est dit que quand même, Michael Chiklis nous manquait un petit peu. L’occasion de revenir sur trois séries qui ont rythmé sa carrière.

The Shield sur Prime Video

On commence évidemment avec The Shield, la série culte de Shawn Ryan diffusée sur FX de 2002 à 2008 sur sept saisons qui a mis l’acteur sous les projecteurs. Vic Mackey est un détective en charge d'un petit groupe : la Strike Team. Lui et les membres de cette équipe luttent avec acharnement contre les gangs, le trafic de drogue, etc. Pour cela, ils n'hésitent pas à utiliser leurs poings. David Acedeva, son supérieur, connaît les méthodes de Vic et essaye par tous les moyens de l'épingler. Autant le dire tout de suite, la première saison n’est pas exempte de défauts et montre encore une fois que les scénaristes cherchaient encore la meilleure façon de raconter leur histoire et ses thématiques. En délaissant peu à peu la structure épisodique classique de la série policière, elle s’est améliorée de saison en saison pour devenir, comme The Wire, une référence du genre. Ne nous croyez pas sur parole et regardez donc l’intégrale de la série sur Amazon Prime Video.

Gotham sur Prime Video

Direction Gotham City cette fois-ci avec la série centrée sur un jeu commissaire Gordon avant que Batman soit Batman mais simplement Bruce Wayne. Tout le monde connaît le Commissaire Gordon (Ben McKenzie), adversaire redouté de la pègre de Gotham City, un homme dont la réputation rime avec la loi et l'ordre. Mais que sait-on de son histoire, de son ascension de policier débutant à commissaire ? Dès la saison 2, on fait connaissance avec Nathaniel Barnes incarné par Chiklis, en tant que nouveau capitaine du département de police de Gotham City qui va travailler main dans la main avec Gordon. Au fil de la série, alors qu'il commence comme un défenseur rigide de la loi et de l'ordre, sa quête de justice le pousse progressivement vers des méthodes plus extrêmes. Après avoir été infecté par le sang de l'un des méchants, il développe une forme de folie obsessionnelle pour éliminer le crime, devenant de plus en plus autoritaire et brutal dans sa quête de justice.

Winning Time: The Rise of the Lakers Dynasty avec le pass Warner

Beaucoup plus populaire aux États-Unis qu’en France, Winning Time: The Rise of the Lakers Dynasty raconte l’histoire vraie de l'équipe de basketball des Lakers qui a dominé la NBA dans les années 1980. Sous l'impulsion de joueurs comme Magic Johnson et Kareem Abdul-Jabbar, le club de Los Angeles va basculer dans une autre dimension. Chiklis apparait dans la dernière saison 3, dans le rôle du véritable Red Auerbach désigné comme le meilleur entraîneur de l’histoire de la NBA. Dans cette dramédie axée sur le basketball, ce sont les rêves, la détermination et la solidarité qui animent ces joueurs. Savant équilibre entre humour et drame émotionnel, avec des discours de coach enflammés et des moments d’introspection des joueurs, la série restera appréciée des sériephiles, mais malheureusement connue de trop peu.

Quel Michael Chiklis vous fera plaisir ?

Sugar sur AppleTV+

Une nouvelle série a démarré sur AppleTV+ récemment, avec Colin Farrell (qui en est le producteur exécutif) dans le rôle titre et dont le générique semble droit sorti d’un tableau de Hopper. Il s’agit de Sugar, centré sur un détective privé du nom de John Sugar qui enquête sur la disparition d'Olivia Siegel, la petite-fille du producteur hollywoodien Jonathan Siegel (qui l’a embauché). Alors que Sugar tente de déterminer ce qui est arrivé à Olivia, il déterre les secrets de la famille Siegel et personne ne semble être innocent. Sugar est fan des anciens films noirs (et des Cahiers du cinéma) et la particularité de la série c’est que son comportement est parfois copié des plus grands héros hollywoodiens de l’époque et que ces scènes sont montées dans la série. On va donc avoir quelques secondes de flash en noir et blanc ou de films d’époque qui font honneur au « private eye » typique et rend hommage au cinéma américain. C’est d’autant plus amusant que la famille Siegel est connue pour être des réalisateurs. Malgré sa voiture vintage, son arme des années 60 et son look de gentleman, qu’on ne s’y trompe pas, Sugar se déroule bien de nos jours. 

Mister Spade sur Canal+

Vous connaissez peut-être le Faucon Maltais et son Sam Spade incarné par Humphrey Bogart, film phare des années 40. Il revient sous les traits de Clive Owen quelque 20 ans après les événements du film dans Mister Spade. Tom Fontana (Oz) et Scott Frank (Le jeu de la dame, également réalisateur) sont les scénaristes derrière ce nouveau Mister Spade, une création originale Canal+. Entre hommage au film noir et murder mystery, Scott Frank et Tom Fontana décalent la figure emblématique du célèbre détective en l’imaginant 20 ans plus tard, alors qu’il a pris sa retraite. Le meurtre de six religieuses l’oblige toutefois à reprendre du service et à se confronter aux fantômes du passé. Spade et Sugar ne sont pas si différents quand on y pense, si ce n’est que l’image parfaite de Sugar est plus idyllique que celle de Spade dont l’âge d’or semble derrière lui.

Mademoiselle Holmes sur TF1+

L’arrière-petite-fille de Sherlock Holmes ? Tout à fait, elle s’appelle Charlie Holmes, neuro-atypique, policière timide à Nantes (oui, car le détective se serait caché en France quelques années et y a laissé une descendance) et vit avec son grand-père. Sous les traits de Lola Dewaere (Astrid et Raphaëlle), la relève du fameux détective va pouvoir laisser son génie briller quand elle se fait percuter par une voiture. À son réveil, elle s’immisce sur l’enquête menée par son collègue Chris, pour retrouver Anna, une petite fille âgée de 6 ans. Epaulée par Samy, le nouveau stagiaire qui sera son propre Watson, elle va se découvrir des talents d’enquêtrice exceptionnels, hérités de son arrière-grand-père : Sherlock Holmes ! Mademoiselle Holmes joue des duos inattendus dans les séries policières et continue la mouvance lancée avec HPI, Mercato, etc. De TF1.

Bocchi the Rock! sur Crunchyroll

Bocchi the Rock! était gagnante en meilleure nouveauté dans les Crunchyroll awards de cette année, et ce n’est pas sans raison. Avec une réalisation originale, des personnages attachants et une musique qualitative, l’anime se démarque clairement sur son ton du reste. Hitori « Bocchi-chan » (la petite solitaire) Goto est une lycéenne introvertie qui ne vit que pour sa guitare. En entrant au lycée, elle espère se faire des amis grâce à l’instrument, car on ne peut pas dire qu’au collège elle en avait beaucoup à cause de son anxiété sociale. C’est d’ailleurs une thématique bien développée, appuyée par des effets d’animation qui changent (on la voit en stop motion, dans un autre style graphique, etc.). Chaque jour, elle ne fait rien d'autre que de gratter son instrument, toute seule à la maison. Cependant, sa vie change lorsqu’elle rencontre un jour Nijika Ijichi qui cherche une guitariste pour son groupe appelé « Les attaches ». Et c’est le début d’une amitié qui commence et d’une chenille qui va sortir de son cocon.

Oshi no ko sur ADN

On ne présente plus Oshi no ko, qui a un succès fou. Partant d’un concept de réincarnation, le gynécologue Gorô Amamiya est chargé d'aider à mettre au monde les enfants d'Aï Hoshino, une idole et chanteuse qu'il admire grâce à l’une de ses anciennes patientes qui en était fan. La nuit de l'accouchement d'Aï, Gorô est tué par un fan et se réincarne… en Aquamarine Hoshino, le fils d'Aï, conservant ses souvenirs de sa vie antérieure. À son insu, sa jumelle fraternelle, Ruby Hoshino, est également la réincarnation de la patiente qui l’avait introduite à la chanteuse ! Mais très vite, la tragédie frappe à nouveau, et cette fois-ci c’est Aï elle-même qui est victime, et tout porte à croire qu’il s’agit du même fan psychotique. Aqua décide alors de retrouver le coupable et de se venger lui autant que sa mère, tandis que Ruby veut poursuivre sur les pas de sa mère et devenir chanteuse. Devenus lycéens, elle va ainsi former un girls band pendant que son frère enquête sur l’identité du tueur. Les personnages secondaires sont une vraie valeur ajoutée pour la série, que ce soit les adultes ou les partenaires du girls band de Ruby.

Carole & Tuesday sur Netflix

Réalisée par Watanabe Shinichiro, voici un petit marshmallow. Qu’importe le moment de l’histoire, qu’on soit 50 ans après que l'humanité ait commencé sa migration en direction de Mars comme dans Carole & Tuesday, la musique adoucit les mœurs. Il s'agit d'une époque où la plupart de la culture est produite par l'intelligence artificielle et les humains se contentent d'être des consommateurs passifs. Parmi ces personnes, il existe deux jeunes femmes très différentes du reste de la population : Carole, une musicienne travaillant à mi-temps dans la métropole d'Alba et Tuesday, fille d'une famille riche venant de la province qui rêve de devenir musicienne. Cependant, la famille de Tuesday ne comprend pas son rêve et elle se sent très seule. Un jour, ces deux adolescentes que tout oppose se rencontrent et décident de changer le monde de la musique.

Du son de tous genres dans vos oreilles , c’est le moment de passer un peu de temps avec ces animes.

H

H est une série télévisée française cocréée par Éric Judor avec lui-même et Jamel Debbouze dans les rôles principaux. La sitcom a été diffusée pour la première fois sur Canal+ en 1998 et suit les aventures de trois collègues. Jamel (du coup… Jamel Debbouze) est responsable du standard du service d'orthopédie de l'hôpital. Sans conscience professionnelle, il ment et manipule tout le monde pour arriver à ses fins. Aymé (Eric Judor) est infirmier avec beaucoup de succès chez la gent féminine. Sabri (Ramzy Bedia) est brancardier qui se rêve comédien. Jamel, Aymé et Sabri sont tous les trois internes dans un hôpital en banlieue parisienne. Mais ils ne sont ni les plus compétents, ni les plus intelligents. Avant Kaamelot, il y avait le « C’est pas faux » de Jamel. En quatre saisons, entre absurde et traits d’humour, H aura beaucoup montré du milieu hospitalier et aura permis d’offrir une scène pour ces jeunes comédiens.

Platane

On enchaîne avec Platane, une autre série créée par Éric Judor, une comédie déjantée qui s’invite cette fois-ci dans le monde du showbiz. La série très méta suit les péripéties rocambolesques d'un Éric Judor fictif alors qu'il tente de relancer sa carrière d'acteur après le succès de H. Avec un humour décalé et des situations comiques imprévisibles, Platane offre un mélange parfait de comédie, de satire et de moments de tendresse. Fidèle au poste, Ramzy Bedia est à ses côtés. Ramzy incarne une version exagérée de lui-même. Et l’alchimie avec Éric Judor n’est plus à prouver, les deux acteurs se complètent parfaitement, créant des scènes mémorables et des dialogues ciselés. La manière dont Ramzy navigue à travers les situations loufoques et les personnages excentriques de la série ajoute une dimension supplémentaire à l'humour déjà présent. Platane ne se contente pas de faire rire, elle offre également une réflexion sur les coulisses de l'industrie du divertissement et sur la célébrité. Les deux premières saisons se sont enchaînées en 2011 puis la troisième et dernière saison était une sorte de revival sortie en 2019.

D’argent et de sang

Et enfin dans un registre complètement différent, D’argent et de sang, où Ramzy campe Alain Fitoussi, l’arnaqueur de Belleville inspiré de Marco Mouly. On avait adoré la série sur BetaSeries qui parle de la fraude à la taxe carbone imaginée par des petits voyous de Belleville qui ont réussi à devenir milliardaire du jour au lendemain en trouvant la faille pour profiter du système. Dans un registre plus dramatique, l’acteur prouve qu’il n’est pas seulement le comique du coin malgré son jeu plein d’expressions faciales, mais qu’il a sa place dans des séries sérieuses de prestige. Dans des interviews, il reconnait que dans un autre monde, il aurait pu finir en Fitoussi…

Sur des décennies, la carrière de Ramzy Bedia a bien évolué, et on peut voir tous ces titres sur Canal+.

Dans cette reco, que ces personnages principaux soient tirés de personnes réelles ou non, ils sont tous des escrocs qui ont commis des fraudes financières afin de devenir riches.

Un homme, un vrai

D’après le livre de Tom Wolfe, Un homme, un vrai arrive sur Netflix par David E. Kelley qu’on connait mieux pour ses histoires avec des femmes glamour (Big Little Lies, Ally McBeal…). Dans cette mini-série, Jeff Daniels joue le rôle de Charlie Croker, une ancienne star du football universitaire devenue magnat de l'immobilier à Atlanta. Il possède un immeuble à son nom, un vaste manoir en banlieue, un terrain de chasse et une jeune épouse trophée. Charlie a accumulé plus d'un milliard de dollars de dettes, et maintenant Harry Zale du département de gestion des actifs de la banque, et Raymond Peepgrass (Tom Pelphrey), un petit agent de prêts, ont décidé de faire tomber Charlie. En plus des acteurs cités, on retrouvera Diane Lane, Lucy Liu, et William Jackson Harper. Un casting digne d’une grande série de prestige même si on aura l’impression de rester un peu sur notre faim à la conclusion des six épisodes de la série. Malgré tout, les performances exceptionnelles des acteurs maintiennent l’ensemble.

Tapie

« De chanteur à businessman, de ministre à prisonnier, Bernard Tapie a tout connu. À travers ses réussites comme ses échecs, Tapie retrace le destin romanesque d’une personnalité publique hors du commun ». Et c’est vrai que beaucoup d’encre aura coulé pour parler de cet homme, en bien ou en mal. Laurent Laffitte incarne ce tchatcheur de première classe et démontre encore une fois toute sa palette d’acteur. Il faut dire que la série de Netflix semble mettre Tapie parfaitement en valeur et l’érige presque en tant que modèle entrepreneurial. Comme la véritable personne, c’est difficile de ne pas l’admirer et le détester en même temps. Si le sensationnalisme est à son paroxysme, la série est un divertissement efficace pour mieux connaître cet homme qui aura défrayé la chronique. Toutefois il ne faut pas prendre pour argent comptant l’histoire puisque la production elle-même reconnait qu’il y a plus de fiction que de faits réels.

Inventing Anna

Inventing Anna est basée sur l'histoire vraie d'Anna Sorokin, également connue sous le nom d'Anna Delvey, une escroc russe qui s'est fait passer pour une riche héritière new-yorkaise afin de voler des millions. Créée par l’unique Shonda Rhimes, la série mélange monde bourgeois et soap opéra. L’histoire est donc celle d'Anna Sorokin (interprétée par Julia Garner), une jeune femme ambitieuse et charismatique qui arrive à New York avec l'intention de se faire une place dans l'élite de la ville. En se faisant passer pour une riche héritière allemande, elle réussit à se faire des amis influents et à mener une vie de luxe, tout en commettant une série de fraudes financières. Inventing Anna explore les mécanismes de l'escroquerie et la façon dont Anna Sorokin a réussi à duper les cercles sociaux les plus exclusifs de New York à travers les yeux de Vivian Kent une journaliste (sous les traits d’Anna Chlumsky inspirée d’une véritable journaliste qui a publié un article pour révéler l’escroquerie), qui va tout faire pour raconter l’histoire vraie derrière les lunettes de soleil, sans oublier de romancer un peu le personnage au passage.

Les crimes en col blanc ont de beaux jours devant eux encore. Direction Netflix pour découvrir ces trois criminels.

Pas besoin de porter un badge pour enquêter, surtout avec la multiplication des podcasts de true crime. Voici trois séries qui vont renforcer votre curiosité sur certaines affaires morbides.

Bodkin sur Netflix

C’est la petite nouveauté, créée par Jez Scharf avec des producteurs exécutifs comme Michelle et Barack Obama, Bodkin vient d’arriver sur la plateforme. Le décor se plante à Bodkin, un village irlandais fictif où il y a plusieurs années, lors de la célébration annuelle de Samhain (le Halloween gaélique), trois personnes ont disparu. Maintenant, des podcasteurs sont sur le coup : Gilbert (Will Forte), un Américain plutôt enjoué avec quelques podcasts à succès à son actif, Dove (Siobhan Cullen), une journaliste élevée à Dublin et basée à Londres qui perçoit cette mission comme un exil, et Emmy (Robyn Cara), l'assistante de recherche enthousiaste qui tolère leur manque de rigueur. Gilbert fait preuve de tellement de bonne volonté dans cettee Irlande hostile qu’on ne peut qu’avoir pitié de lui, tout le contraire de Dove et son sarcasme. Divertissante sans pour être incroyablement originale, d’avoir planté un Américain en milieu rural irlandais va pouvoir attirer des sourires. Au niveau du mystère en lui-même, il révèle plus de l’exploration de soi que d’un scandale sensationnaliste.

Search Party sur Prime Video via le pass Warner

Search Party suit la vie de Dory Sief (interprétée par Alia Shawkat), une jeune femme à la dérive qui cherche un sens à sa vie. Lorsqu'elle apprend la disparition d'une ancienne camarade de classe nommée Chantal Witherbottom, Dory se lance dans une quête obsessionnelle pour la retrouver. Accompagnée de ses amis Elliott (John Early), Portia (Meredith Hagner) et Drew (John Reynolds), Dory se retrouve plongée dans un monde de mensonges, de secrets et de manipulations.

Le ton de la série est bizarre, à défaut de meilleur adjectif. Tantôt satire, tantôt thriller, on peut se retrouver gêné ou confus, mais toujours intrigué. Search Party offre une exploration fascinante de la génération Y et de sa quête de sens dans un monde obsédé par l'image et la superficialité. La série parvient à mélanger habilement les éléments de comédie, de drame et de mystère pour créer un ovni télévisuel qui ne plaira pas à tout le monde. Ce qui commence comme une simple recherche de personne disparue se transforme rapidement en une exploration sombre et dérangeante de l'obsession, de la culpabilité et de la moralité.

Only Murders in the Building sur Disney+

On finit par un incontournable du moment Only Murders in the Building. Où on suit l'histoire de trois voisins improbables - Charles-Haden Savage (Steve Martin), Oliver Putnam (Martin Short) et Mabel Mora (Selena Gomez) - qui partagent une obsession pour les podcasts criminels, « les true crime ». Lorsqu'un meurtre se produit dans leur immeuble, les trois décident de s'associer pour créer leur propre podcast et résoudre le mystère du meurtre, tout en découvrant des secrets sombres et des liens inattendus entre les résidents de l'immeuble. Chaque saison a un nouveau crime à élucider et la saison 4 promet encore des rebondissements rocambolesques. L’ajout de Meryl Streep dans la dernière saison a encore plus attisé l’intérêt pour la comédie.

Annoncée cette semaine, Canal+ fait évoluer son offre cinéma séries avec une nouvelle offre Ciné+ OCS dès le 3 juillet prochain.

Cette nouvelle offre enrichie et consolidée réunira le meilleur d’OCS et de CINÉ+. Elle sera disponible dans les offres CANAL+ mais aussi directement auprès de nos partenaires distributeurs. Plongez au cœur du cinéma et des séries ! On en profite pour faire une reco du weekend spéciale OCS.

Weeds

Certes, Weeds est un classique avec son générique Little Boxes, mais comme Mary-Louise Parker a de nouveau une actualité avec la projection de sa série The Gray House en avant-première pour l’ouverture du festival de télévision de Monte Carlo, c’est le moment de reparler de la cultissime Weeds. Créée par Jenji Kohan avant d’être connue pour Orange is the New Black, l’humour noir de la série était déjà bien ancré. Son héroïne Nancy Botwin (incarnée par Mary-Louise Parker) est une mère de banlieue qui se lance dans le commerce de la marijuana après la mort soudaine de son mari qui la laisse dans une situation compliquée. Et elle ne manque pas de clients, que ce soient les parents des enfants de l’école de son fils ou encore parfois des vrais voyous, la vie de Nancy va drastiquement changer. Les personnages secondaires sont également excellents, son frère sarcastique Andy (Justin Kirk) ou encore sa voisine et meilleure amie Celia (Elizabeth Perkins) entre conflits de quartier qui parfois vont un peu plus loin, et bien sûr son rival trafiquant, qui pour le coup fait bien plus peur.

3615 Monique

La comédie française 3615 Monique relate un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaitre : l’essor du Minitel en France. Produit emblématique pour toute une génération, plus que sa genèse, c’est l’un de ses détournements qui intéresse ici les deux créateurs de la série Emmanuel Poulain-Arnaud et Armand Robin : la création du premier service de Minitel rose qui va contribuer à la désinhibition sexuelle d’une France en plein tournant politique. 3615 Monique se situe au début des années 80, dans la fac de sciences de Jouy et suit le parcours de trois étudiants. Stéphanie, ambitieuse et soucieuse de faire ses preuves face à ses parents. Toni, tchatcheur blagueur et dragueur. Et enfin, Simon, le geek timide dans la bande, véritable cerveau de l’équipe. Si tout semble les opposer, leurs chemins vont se croiser après une idée lumineuse de Stéphanie : celle de détourner le Minitel pour en faire le premier service de rencontre en ligne. Avec des hauts et des bas, leur collaboration va changer la politique en deux saisons.

Minx

On termine avec Minx, la comédie rétro. Joyce Prigger (Ophelia Lovibond), féministe convaincue de la deuxième vague grande admiratrice de Gloria Steinheim, emmène son prototype de magazine The Matriarchy Awakens à tous les éditeurs et presses possibles. Mais face à ses rencontres avec des vieux mâles grisonnants, c’est un échec complet et personne ne veut publier son torchon. Sa route croise alors celle de Doug Renetti (Jake Johnson), un éditeur de magazines porno qui va être prêt à financer et publier son projet. Rebaptisé Minx (friponne en anglais) pour la peine, la lignée édito sur le fond ne changera pas, mais sur la forme, le magazine va appâter ses lecteurs par son enveloppe érotique qui s’adresse à un lectorat féminin. Créée par Ellen Rapoport dont c’est la première série et avec Paul Feig figurant au générique comme producteur exécutif, Minx a été arrêtée au bout de deux saisons toutes disponibles sur OCS.

Avec le retour de la saison 3 de Bridgerton, c’était le moment de revenir sur les séries historiques qui sont ancrées dans la modernité.

Bridgerton sur Netflix

Si la première saison était centrée sur Daphne et Simon, et la deuxième mettait en avant Kate et Anthony, la troisième se concentre sur la relation entre Penelope et Colin. Après avoir entendu Colin Bridgerton (Luke Newton) la dénigrer dans son dos à cause de son physique, Penelope Featherington (Nicola Coughlan) abandonne ce chevalier dont elle est amoureuse depuis la première saison. À cette amère déception s'ajoute le fait qu'Eloise cesse de lui parler quand elle découvre que Penelope est la célèbre Lady Whistledown. Face à un tableau aussi sombre, Penelope décide qu'il est temps de trouver un mari, un qui lui donnerait l'indépendance de continuer sa double vie, loin de sa famille. Mais, à cause de son manque de confiance, elle échoue lamentablement sur le marché matrimonial. Cependant, lorsque Colin revient de vacances, il se rend compte que quelque chose a changé chez Penelope. Pour retrouver son amitié, il se propose comme mentor pour l'aider à trouver le mari qu'elle mérite. Pour découvrir la deuxième partie, les quatre épisodes qui mèneront à la fin de la saison, il faudra attendre jusqu'au 13 juin.

Dickinson sur AppleTV+

Créée par Alena Smith, cette série explore la vie de la célèbre poétesse américaine Emily Dickinson d'une manière rafraîchissante et innovante en trois saisons. Dickinson combine des éléments contemporains avec le cadre du XIXe siècle, créant une expérience unique qui résonne profondément avec le public moderne. Cet anachronisme n’est pas sans rappeler Bridgerton, que ce soit avec la musique ou des moments dramatiques exagérés des dialogues modernes. Dickinson se déroule dans les années 1850, une époque où les attentes sociétales étaient strictes, surtout pour les femmes. La série suit Emily Dickinson, interprétée par Hailee Steinfeld, alors qu’elle lutte pour trouver sa voix poétique et sa place dans un monde qui ne comprend pas son génie. La série aborde des thèmes intemporels tels que la lutte pour l'égalité des sexes, la quête de l'identité personnelle et le défi de la conformité sociale. L’atmosphère unique apporté avec les personnages secondaires peut parler plus directement aux jeunes générations tout en respectant le contexte historique.

Sissi sur M6+

Enfin, Sissi est revenue en 2021 dans une série allemande. Sissi raconte l'histoire d'Elisabeth de Wittelsbach (Dominique Davenport), princesse bavaroise, qui devient l'impératrice d'Autriche en épousant François-Joseph (Jannick Schümann). Jusque-là, pas de surprise vraiment, mais contrairement aux adaptations plus romancées des années 1950 et 1960, cette version cherche à offrir une perspective plus réaliste et nuancée de la vie à la cour de Habsbourg. La série va montrer non seulement les aspects romantiques de leur relation, mais aussi les défis politiques, les intrigues de cour et les luttes personnelles de Sissi. Tout ça, il faut l’imaginer dans un format presque soapesque avec des rebondissements dramatiques. La saison 4 est en production et ne devrait pas tarder mais les trois premières sont disponibles sur M6+.

Depuis le 13 mai dernier, 6Play a laissé la place à M6+. Au programme : une offre dense et éclectique de séries qui devrait satisfaire les amoureux de nouveautés ou les nostalgiques de fictions plus anciennes. Et si vous ne savez que choisir parmi la large sélection de titres, voici trois suggestions à thématique historique qui vont vous faire voyager dans le passé !

Pan Am ou les débuts de Margot Robbie à la télé américaine

Lancée en 2011 sur la chaîne ABC, Pan Am dépeint l’âge d’or de la compagnie aérienne Pan American World Airways ou plus simplement surnommée… Pan Am ! Elle suit plus précisément le quotidien de quatre hôtesses de l’air, métier qui dans les années 60 était entouré d’une aura qui fascinait le public. Maggie interprétée par Christina Ricci, Kate jouée par Kellie Garner, Colette incarnée par la Québécoise Karine Vanasse et enfin Laura, la cadette quelque peu naïve du quatuor, à qui une toute jeune Margot Robbie prête ses traits. Si l’actrice était déjà un visage connu du petit écran dans son Australie natale, elle a fait avec Pan Am, sa première incursion à la télévision américaine. Malgré le soin esthétique apporté quant à la reconstitution des avions, le jeu impeccable des acteurs – le casting féminin est complété par Mike Vogel et Michael Mosley – et les intrigues qui lorgnent intelligemment vers l’espionnage, Pan Am a été annulé au bout d’une saison de quatorze épisodes.

Good Girls Revolt, la rébellion journalistique

Inspirée par la pétition signée par près de 50 employées du magazine Newsweek, dénonçant les discriminations dont elles étaient victimes au quotidien, Good Girls Revolt nous plonge dans la prise de conscience féministe de trois talentueuses documentalistes œuvrant au sein de la rédaction d’un quotidien américain News of the Week. Un journal encore fortement attaché à sa hiérarchie masculine alors que le monde extérieur est en pleine revendication en faveur des droits des femmes. Galvanisées par l’émancipation d’Eleanor Holmes Norton (Joy Bryant), une avocate qui travaille à l’Union américaine pour les libertés civiles et la démission de leur collègue Nora Ephron, interprétée par Grace Gummer, Patti (Genevieve Angelson), Jane (Anna Camp) et Cindy (Erin Darke) vont réaliser leur vraie valeur, à la fois sur le plan professionnel que personnel, et se délester de leur image de « filles dociles » pour se libérer du carcan patriarcal. M6+ propose les dix épisodes de cette première et unique saison.

Atlantic Crossing, l’alliance norvégo-américaine vue sous le prisme de l’amour

Seconde guerre mondiale. Lorsque les allemands envahissent la Norvège, Martha (Sofia Helin), la princesse héritière du pays, fuit aux Etats-Unis en compagnie de ses trois enfants alors que son mari choisit de s’installer à Londres. Accueillie à la Maison-Blanche, la jeune femme peine intialement à trouver ses marques. Un inconfort qui va, peu à peu, s’estomper alors qu’elle se rapproche du président américain d’alors : Franklin Delano Roosevelt (joué par Kyle MacLachlan). Le dirigeant va d’abord la prendre sous son aile puis va lui ouvrir les yeux sur ses qualités de leader, encore en latence.  Si d’aucuns affirment que Martha a été l’un des grands amours du leader américain, personne ne sait réellement si la relation a été consommée. Et Atlantic Crossing dépeint à merveille cette dynamique délicate basée sur le respect et le partage des mêmes convictions. Une fresque historique, originellement diffusée en 2020, qui se positionne à mi-chemin entre le drame et le biopic. L’unique saison de cette série nordique se déroule en 8 épisodes, tous disponibles sur M6+.

C’est que le temps passe et le 11 juin, date de lancement de la plateforme Max avec tous les titres classiques HBO, mais aussi le cinéma TMC et Warner Bros, approche bientôt. Pour cette reco du weekend afin de donner un aperçu des titres qui seront disponibles au lancement, voici trois séries qu’on n’a pas encore eu l’occasion de voir en France mais qui valent le détour.

The Girls on the Bus, la sororité dans la politique

The Girls on the Bus est une libre adaptation du livre Chasing Hillary d'Amy Chozick, ou plus exactement d’un chapitre précis du livre. La série suit le parcours de quatre journalistes féminines couvrant la campagne présidentielle américaine. En plus de leurs aventures professionnelles, elle explore leurs vies personnelles et les défis qu'elles rencontrent dans un environnement dominé par les hommes. Melissa Benoist, connue pour son rôle dans Supergirl, incarne l'une des journalistes centrales, qui est poussée par la passion de la politique mais aussi par des idéaux. Malheureusement, la candidate qu’elle a suivie a perdu, et maintenant elle doit trouver un autre poulain sur qui parier qui saura aussi la motiver. Plongée au cœur du journalisme politique, The Girls on the Bus offre un regard incisif sur les rouages des campagnes électorales et la quête de vérité, tout en célébrant la solidarité féminine et le pouvoir de la presse. Même si la série a été annulée au bout d’une saison, elle se suffit à elle-même.

Julia, de la douceur dans ce monde de brutes

Vous connaissez déjà le film Julie et Julia avec Amy Adams et Meryl Streep dans les rôles titres, découvrez à présent juste Julia. La série est inspirée de la vie de Julia Child et de son émission culinaire révolutionnaire, The French Chef. Elle retrace l'ascension de Julia Child, interprétée par Sarah Lancashire, et son impact monumental sur la télévision et la culture culinaire américaine. Sarah Lancashire brille dans le rôle de Julia Child, capturant son esprit inébranlable et son amour pour la cuisine (difficile de passer derrière Meryl Streep et pourtant), tandis que David Hyde Pierce joue Paul Child, le mari dévoué de Julia. On entre dans les coulisses de l’émission mais aussi dans l’inspiration de Julia. On se retrouve plongé dans une reconstitution fidèle de l’époque et dans l'univers de la gastronomie avec une touche d'émotion et d'humour. Deux saisons pleines de bonnes choses sont à découvrir !

Our Flag Means Death, ô à la piraterie

On termine sur Our Flag Means Death, une comédie d'aventure créée par David Jenkins, qui revisite avec humour et originalité le monde de la piraterie et grandement appréciée du public. Inspirée des véritables aventures de Stede Bonnet, un aristocrate qui abandonne sa vie de luxe pour devenir pirate, la série met en vedette Rhys Darby dans le rôle de Bonnet, et Taika Waititi en tant que capitaine Barbe Noire. Ensemble, ils naviguent sur les mers tumultueuses tout en développant une relation inattendue et touchante. Ce mélange de comédie absurde et de moments sincères, remet au goût du jour le mythe du pirate. Les performances charismatiques de Darby et Waititi, ainsi que l'écriture inventive, font de cette série un incontournable pour ceux qui cherchent une évasion drôle et émotive. En plus de son humour décalé, la série brille par ses personnages attachants et ses dialogues savoureux, créant un univers unique où l'absurde côtoie la tendresse, ce qui touchera plus d’un cœur.

Que vous soyez amateur de drames politiques, de biopics inspirants ou de comédies percutantes, ces séries ont de quoi vous divertir sur Max !

Le mois des fiertés est l'occasion parfaite pour découvrir des séries qui célèbrent les relations et les histoires LGBTQ+. Que ce soit une série avec des relations principales ou secondaires, voici trois titres qui offrent une perspective différente de la diversité des expériences queer.

Les engagés sur Prime Video et France.tv

À la base, Les Engagés est une websérie française qui suit l'histoire d'Hicham, un jeune homme qui quitte sa famille à Lyon pour trouver sa place dans la communauté LGBTQ+ de la ville. Il rencontre Thibaut, un militant passionné pour les droits queer, et s'implique progressivement dans les activités de l'association qu'il dirige. En France, la série est considérée comme l’une des références sur cette thématique puisqu’à part Skam et celle-ci, on a peu de productions avec des personnages principaux LGBTQ+. Elle tente de rendre avec réalisme et empathie les luttes quotidiennes de la communauté tout en cherchant à être pédagogue sur les enjeux et la discrimination actuelle. Quand les deux saisons se sont terminées, France.tv a commandé une suite intitulée Les engagés XAOC, une mini-série de trois épisodes de 45 minutes là où les anciens faisaient environ 10 minutes.

Pose sur Netflix

Pose est une série dramatique créée par Ryan Murphy, Brad Falchuket Steven Canals, qui se déroule à New York à la fin des années 1980 et au début des années 1990. La série plonge dans l'univers vibrant de la scène ballroom, un espace sûr et exubérant où les personnes LGBTQ+, en particulier les personnes de couleur, peuvent s'exprimer et trouver une communauté à travers la danse et le spectacle. La série suit des personnages comme Blanca Rodriguez (MJ Rodriguez), une femme transgenre qui fonde sa propre maison de ballroom, et Pray Tell, le maître de cérémonie respecté de la scène ballroom. Malgré des défauts narratifs, Pose reste révolutionnaire pour sa représentation authentique des personnes transgenres et des personnes de couleur tout en saupoudrant d’une pincée de style. La série a été saluée pour son casting inclusif, avec des acteurs transgenres jouant des rôles transgenres, ce qui était rarement le cas en 2018 encore. Les performances énergiques des scènes de ballroom contrastent avec les histoires poignantes des personnages, offrant une vision émouvante de la vie dans la communauté LGBTQ+ à cette époque.

Jane the Virgin sur TF1+

Jane the Virgin est peut-être la moins évidente de cette reco puisqu’il s’agit de relations secondaires. Pourtant, dès le départ, un personnage secondaire est ouvertement homosexuelle mais ce sera surtout l’évolution du personnage de Petra qui en fait une série notable sur ce sujet. Pour rappel, Jane the Virgin est une dramédie dramatique qui rend hommage aux telenovelas. On y suit l'histoire de Jane Villanueva, une jeune femme religieuse et déterminée, qui est accidentellement inséminée artificiellement par la sœur de son patron avec le sperme de ce-dernier (vous suivez ?). Elle apprend donc qu’elle est enceinte sans jamais avoir eu de rapports sexuels ce qui en fait un peu l’immaculée conception, surtout pour quelqu’un d’aussi croyante qu’elle et sa grand-mère. Jane va alors tenter de naviguer les complexités de la maternité, de sa carrière d'écrivaine et de ses relations amoureuses. En combinant son humour, ses références aux telenovelas avec notamment un narrateur excellent, Jane the Virgin va plus loin qu’une simple dramédie. Dès le départ, la série a su montrer des personnages divers et de minorités et a continué tout au long des cinq saisons.

Trois séries de tonalités bien différentes qui proposent un large éventail d’expériences pour ce mois des fiertés.

Si vous habitez en Suisse, sachez que Canal Plus offre en ce moment un pack promotionnel exclusivement dédié aux séries au prix de 15 francs. Un pack qui comprend évidemment les fictions made in Canal Plus comme Terminal, pour les aficionados des sitcoms ou Full Circle, pour les friands de séries dramatiques à tiroirs, mais aussi tout le catalogue d’Apple TV+, de Paramount+ et de HBO. Et pour vous guider dans ce choix exhaustif, voici la reco du week-end avec trois bijoux de séries injustement méconnus.

Trying – Apple TV+

Jason et Nikki forment un couple harmonieux à la bonne entente communicative. Leur bonheur serait absolument complet si ce n’est que les deux amoureux ne peuvent avoir d’enfants. Ils vont alors se tourner vers l’adoption avec tout ce que ce processus entraîne de défis et de situations cocasses. Heureusement, les deux héros interprétés par Rafe Spall et Esther Smith sont entourés par un cercle familial et amical aussi incongru que touchant qui vont les accompagner dans chacune des étapes de ce projet de vie souvent difficile. D’un postulat de base qui aurait pu être larmoyant, Trying parvient à livrer des intrigues légères et humoristiques, notamment grâce à la panoplie de personnages secondaires décalés, et qui ne rechignent pas offrir çà et là quelques touches d’émotion. Une série britannique à découvrir absolument ! Et ça tombe bien : l’intégralité des quatre saisons, les trois premières composées chacune de 8 épisodes et la dernière qui a débuté le 22 mai 2024, sont disponibles sur Apple TV+.

So Help Me Todd – Paramount+

So Help Me Todd est une série originale mêlant drame judiciaire et comédie qui met en scène Todd Wright, un détective privé au charme certain, mais à la carrière chaotique, interprété par le talentueux Skylar Astin. Contraint de travailler pour le cabinet d'avocats de sa mère, Margaret, une avocate de renom jouée par Marcia Gay Harden, le jeune homme se retrouve plongé dans un monde très cadré où ses méthodes peu conventionnelles se heurtent régulièrement aux principes peu élastiques de sa génitrice. Une fiction oscillant, là encore, entre deux genres qui se repose, et à raison, sur l’alchimie flagrante du duo mère/fils. Malgré des qualités évidentes, So Help Me Todd a été annulée au bout de deux saisons par CBS, sa chaîne de diffusion originale. Mais bonne nouvelle, So Help Me Todd est disponible sur Paramount +.

Togetherness – HBO

Si HBO est souvent associé à des incontournables sériels comme Game of Thrones, House of the Dragon ou encore Sex and The City, son catalogue proposé dans le cadre de l’offre 100 % séries de Canal Plus Suisse renferme également quelques pépites moins connues comme Togetherness, une fiction drôle et authentique qui se concentre sur la complexité des relations adultes, qu’elles soient amicales, familiales, professionnelles ou amoureuses. La série suit deux couples vivant sous le même toit dans la banlieue de Los Angeles. Mark Duplass incarne Brett Pierson, un ingénieur de son dont le mariage avec Michelle, jouée par Melanie Lynskey, montre des signes d’érosion. Alors qu'ils luttent pour raviver la flamme dans leur relation, ils doivent composer avec Tina, la sœur de Michelle interprétée par Amanda Peet, une femme dynamique mais émotionnellement instable, et Alex (Steve Zissis), le meilleur ami de Brett, qui se sont tous les deux installés chez eux. Un bijou de réalisme - les scénarios sont inspirés par les expériences personnelles des créateurs – subtil et profondément humain qui surprend par sa représentation fidèle des hauts et des bas de la vie adulte. HBO propose les deux saisons de huit épisodes de Togetherness dans leur entièreté.

Une offre idéale pour les sériephiles à retrouver sur Canal Plus Suisse !

Ces séries capturent l'essence de leurs époques respectives dans des contextes différents.

That ’90s Show sur Netflix

Peut-être celle qu’on a le moins besoin de présenter, That '90s Show est une suite de la célèbre série That '70s Show. L'histoire se déroule dans les années 1990 aux côtés de Leia Forman, la fille d'Eric Forman et Donna Pinciotti, qui passe l'été chez ses grands-parents, Red et Kitty Forman (Kurtwood Smith et Debra Jo Rupp dans leurs rôles originels), à Point Place, Wisconsin. Entourée de nouveaux amis, Leia découvre les joies et les défis de l'adolescence, tout en naviguant les relations familiales et les aventures estivales. Pour tous les amateurs ou non de la sitcom originelle, la comédie capitalise sur la nostalgie des années 90 et ramène des personnages familiers de That '70s Show tout en introduisant une nouvelle génération d'adolescents. Une seconde salve d’épisodes vient d’être mise en ligne pour le second été de Leia chez ses grands-parents où elle devra faire face aux conséquences de ses actions.

Nos années coup de cœur sur Disney+

Nos années coup de cœur 2021 est une réinvention de la série classique des années 80-90. Cette nouvelle version narrée par Don Cheadle, suit Dean Williams, un jeune garçon afro-américain de 12 ans, grandissant dans les années 60 à Montgomery, Alabama. La série offre une perspective poignante et humoristique sur les événements historiques de l'époque, à travers les yeux de Dean et de sa famille. En réimaginant The Wonder Years avec une famille afro-américaine, cette revisite apporte une nouvelle dimension aux obstacles sociaux ségrégationnistes des années 80. Elle combine la nostalgie avec des réflexions sociales contemporaines, offrant une représentation plus diversifiée de cette période charnière de l'histoire américaine. Au final, au-delà de la couleur de peau, il s’agit aussi des tribulations d’un adolescent qui a ses premiers émois et ses premières peines. La 2e et dernière saison sera bientôt disponible.

Red Oaks sur Prime Video

Avec ses trois saisons, Red Oaks est une comédie originale de Prime Video un peu sous-estimée se déroulant dans les années 80. Notre héros cette fois-ci est David Meyers, un étudiant de classe moyenne travaillant comme assistant tennis au riche Red Oaks Country Club pendant l'été. Entre les membres excentriques du club, les collègues et les romances estivales, David navigue les défis de l'âge adulte naissant et les attentes parentales, tout en essayant de trouver sa propre voie. La comédie capture l'essence des années 80 avec son esthétique rétro, sa bande-son et ses références culturelles. Elle explore les thèmes de la découverte de soi, des attentes familiales et des choix de vie, tout en offrant un regard nostalgique sur une période considérée comme l'âge d'or des comédies adolescentes et des films de passage à l'âge adulte. Red Oaks n’a pas peur de se mouiller avec des scènes rocambolesques mais toujours dans la bonne humeur.

Ces trois séries partagent une thématique commune de nostalgie et d'exploration de l'adolescence à travers différentes décennies.

Vous ne prendrez pas l’avion cet été ? Qu’à cela ne tienne, envolez-vous avec grâce à ces trois fictions ! Au programme : situation apocalyptique, meurtre inexpliqué et incident surnaturel. De quoi voyager l’esprit serein.

Into the Night sur Netflix

Thriller captivant et original, Into the Night nous plonge dans un monde où le soleil est soudainement devenu mortel pour les humains. Une nouvelle subite et désastreuse qui va pousser un individu (Stefano Cassetti) à détourner un avion et à le contraindre à voyager vers l’ouest pour fuir la lumière du jour et tenter, ainsi, de se sauver avec les voyageurs. Des voyageurs, qui ne se connaissent pas, mais qui devront unir leurs forces et leurs compétences pour parer, notamment, à la pénurie de nourriture et de carburant. Une série catastrophe, mais qui propose en filigrane, une réflexion profonde sur la nature humaine et la nécessité de faire abstraction du « je » au profit du « nous » en cas de situations extrêmes. Into the Night est une fiction belge déclinée en deux saisons de 6 épisodes disponible sur Netflix avec, entre autres, Laurent Capelluto, vu dans Zone Blanche, et Pauline Étienne, qui joue Céline Delorme dans Le Bureau des Légendes.

The Flight Attendant sur Max

Arrivée en France en juin dernier, la plateforme de streaming Max renferme quelques pépites sérielles comme The Flight Attendant. Premier rôle dramatique de Kaley Cuoco après l'arrêt de The Big Bang Theory, la série raconte les (mes)aventures de Cassandra Bowen, une hôtesse de l’air fêtarde à la vie mouvementée. Sa trajectoire légère va soudainement basculer lorsqu'elle se réveille dans une chambre d'hôtel à Bangkok avec un cadavre à côté d'elle. N'ayant aucun souvenir des événements de la nuit précédente, elle se retrouve mêlée à une intrigue internationale et complexe qui va l'obliger à recourir à ses talents d'observation et d'improvisation pour éviter d'être accusée de meurtre. Une série rythmée et particulièrement bien menée – dès le générique à ne surtout pas passer – grâce à de nombreux rebondissements et des personnages qui ne sont jamais ce qu’ils donnent l’impression d’être. Diffusée sur HBO Max, The Flight Attendant a été nommée aux Emmy Awards ainsi qu’aux Golden Globes. Malgré ses qualités évidentes et un casting de qualité avec T.R Knight (George O’Malley dans Grey’s Anatomy) et Zozia Mamet, la série a été annulée au bout de deux saisons de 8 épisodes.

Manifest sur Netflix

Originellement diffusée sur le network américain NBC, Manifest est rapidement devenue l’un des programmes les plus regardés de Netflix, lorsqu’elle a été ajoutée au catalogue de la plateforme. À tel point que celle-ci a commandé vingt nouveaux épisodes afin de satisfaire les fans restés sur leur faim après l’arrêt abrupt de la fiction à la fin de la saison 3. Oscillant entre le surnaturel et le drame, Manifest suit la vie de plusieurs passagers du vol 828 de la Montego Airways reliant la Jamaïque à New York. Un vol somme toute normal, à l’exception d’une brève, mais intense période de turbulences. Pourtant, à l’atterrissage, les passagers sont accueillis par la sécurité intérieure qui les informe que plus de cinq ans sont passés depuis leur départ. Michaela Stone (Melissa Roxburgh) et son frère Ben (Josh Dallas), flanqués du Dr Saanvi Bahl (Parveen Kaur) et de Jared Vasquez (J.R. Ramirez), inspecteur et ex-fiancé de Michaela, vont essayer de donner du sens à une situation inexplicable tout en essayant de rattraper le temps perdu auprès de leurs proches.

Trois séries mélangeant les genres qui devraient ravir les amateurs d'intrigues catastrophes !

Une divinité transformée en chat, des aliments qui se battent pour exister ou des pigeons qui se questionnent sur leur sexualité, ce sont là quelques-unes des intrigues proposées par les trois séries d’animation disponibles sur Netflix, Prime Video et Max et qui apparaissent dans notre reco de la semaine.

Sausage Party: Foodtopia sur Prime Video

Série dérivée du film d'animation de 2016, Sausage Party : Foodtopia suit les aventures de Frank, Brenda, Barry, et Sammy dans un monde nouveau et inattendu : Foodtopia, une ville utopique où humains et aliments cohabitent en harmonie. Mais cette apparente tranquillité cache de sombres secrets, et nos héros devront une fois de plus se battre pour survivre. Tout au long de ces 10 épisodes de 22 minutes, la bande se retrouve confrontée à de nouveaux ennemis redoutables comme des aliments périmés ou encore des robots souhaitant éliminer toute contagion alimentaire. Les fans du film original seront ravis de retrouver les mêmes personnages hauts en couleur ainsi qu’un humour décapant. Une fiction diffusée sur Prime Video depuis le 11 juillet, qui fait partie des séries du mois à ne pas rater, à visionner absolument en version originale puisque les voix des protagonistes sont toujours assurées par Seth Rogen, Kristen Wiig, Michael Cera et Edward Norton.

Exploding Kittens sur Netflix

Fans de jeux de cartes et de séries, Exploding Kittens sera votre fiction de l’été ! Le pitch ? Dieu, lassé de son existence céleste et désireux de se rapprocher de l'humanité, se retrouve réincarné en chat. Propulsé sur Terre contre son gré, il doit accomplir une mission particulièrement périlleuse : empêcher le Diable, lui aussi transformé en chat, de corrompre une famille humaine à laquelle il va étonnamment s’attacher. Inspiré du jeu de cartes éponyme, dont la série a gardé quelques références, la série d’animation à retrouver sur Netflix à partir du 12 juillet mise sur un langage irrévérencieux et un humour noir plutôt poussé. Les plus fins limiers ne manqueront pas de reconnaître la voix de Tom Ellis dans le Dieu Chat, qui, ironiquement, a interprété l’incarnation vivante du diable pendant six saisons dans la série Lucifer.

Animals. sur Max

Dans Animals., les êtres à deux ou quatre pattes, comprendre chats, chiens, rats, mouettes ou pigeons, sont des créatures amorales et cruelles n’hésitant pas à faire des blagues en dessous de la ceinture. La série suit, en effet, la vie quotidienne de ces animaux antipathiques parfois, attachants souvent, mais toujours profondément humains. Produite par les frères Duplass (Togetherness), et créée par Phil Matarese et Mike Luciano qui s’occupent également des voix principales, Animals. a cette particularité de se reposer sur un design très minimaliste, de délaisser de temps à autre le format « animation » au profit de séquences en live action et d’avoir la plupart de ces dialogues improvisés. Un véritable tour de force, quand on sait que de nombreux guests sont apparus tout au long des trois saisons de dix épisodes que compte la série disponible sur Max, la nouvelle plateforme de streaming arrivée en juin en France.

Trois séries d'animation destinées aux fans de séries drôles et impertinentes !

Le chauffeur d’un parrain local qui se découvre une passion pour le spinning, des soldats rebelles mais doués qui deviennent des héros de l’ombre et un jeune étudiant qui se trouve embourbé dans un trafic illégal d’or : notre reco de la semaine, dédiée exclusivement à des séries Canal+, se concentre sur des protagonistes dont la vie va être complètement chamboulée par un seul de leur choix !

Spinners, l'acrobatie automobile à son paroxysme

Ethan est un adolescent de 17 ans habitant au Cap, en Afrique du Sud. Loin d’avoir l’existence insouciante que son âge lui permettrait de mener, il est contraint de travailler comme chauffeur pour Damien, un parrain local redoutable afin de subvenir aux besoins de son jeune frère. Pris au piège dans cette spirale de violence, Ethan cherche désespérément une échappatoire. C'est alors qu'il découvre le spinning, un sport automobile extrême qui consiste à réaliser des figures acrobatiques avec des voitures délabrées. Ce nouveau passe-temps devient bien plus qu'une simple distraction pour le jeune homme qui voit là une opportunité de s'élever au-dessus de la misère et de prouver sa valeur. Portée notamment par Cantona James qui joue le rôle d’Ethan, Spinners est une série d’action sud-africaine pleinement maîtrisée qui met en valeur les rues du Cap grâce à une esthétique léchée et des scènes de spinning rondement menées. La bande originale, composée essentiellement de morceaux électroniques et de hip-hop, contribue à créer une ambiance urbaine dynamique et immersive. La première saison, composée de 8 épisodes, de Spinners s’est conclue le 15 juillet sur Canal+ mais la série est toujours disponible sur myCANAL.

Rogue Heroes, la rébellion a du bon

Seconde Guerre mondiale. David Sterling, joué par Connor Swindells (Adam dans Sex Education), décide de recruter des soldats jugés les plus indisciplinés par leurs supérieurs afin de former une unité un peu spéciale : le SAS (Special Air Service). Son but ? Développer des tactiques de guérilla innovantes pour déstabiliser les lignes d'approvisionnement allemandes en Afrique du Nord. Sabotage, infiltration, embuscades, aucune mission n’est trop périlleuse pour ces Rogue Heroes (comprendre des héros non-conformistes) ingénieux et courageux qui, à chaque épisode, doivent faire face à une nouvelle épreuve. Une série britannique de bonne facture qui offre un casting intéressant avec notamment Alfie Allen (Theon Greyjoy dans Game of Thrones) et l’actrice-danseuse Sofia Boutella. En attendant de voir la deuxième saison prévue pour 2024, les 6 premiers épisodes de cette série oscillant entre action et histoire sont proposés sur myCANAL.

Guyane, tout ce qui brille est or... Et dangereux

Fiction française mêlant drame social, thriller et aventure, Guyane met en scène Vincent Ogier (Mathieu Spinosi), un étudiant en géologie, qui débarque en Guyane donc, afin d’effectuer un stage au sein d’une société d’extraction d’or. Ce qui devait être une simple expérience professionnelle va se transformer en aventure dangereuse au cours de laquelle Vincent va découvrir une mine abandonnée qui va un peu trop intéresser Antoine Serra (Olivier Rabourdin), le parrain local de l’or. Ici, le changement de vie se fait malgré la volonté du héros, presque comme une nécessité, puisque Vincent doit faire fi de ses savoirs théoriques pour s’en remettre à son instinct afin de naviguer dans les méandres d’un monde violent et corrompu dont il ignore les codes. Mais au-delà de l'intrigue policière, Guyane aborde également des thèmes importants comme l'exploitation des ressources naturelles, les conséquences environnementales de l'orpaillage illégal ainsi que les inégalités sociales. L’intégralité de la série, soit deux saisons de 8 épisodes, est à retrouver sur myCANAL.

Trois séries d'action made in Canal+, rythmées et prenantes, qui nous permettent de voyager à travers les continents et les époques.

Le top départ des Jeux olympiques de Paris 2024 sera donné ce soir, vendredi 26 juillet. Pendant 15 jours, le monde va vivre au rythme de courses effrénées, de records battus et d’histoires de sportifs incroyables. Pour s’accorder sur cet événement d’envergure, on vous a choisi trois séries documentaires, à découvrir sur Netflix, Prime Video et france.tv, qui vous permettront d’entériner votre passion pour le sport de haut niveau.

Le nouvel espoir de Simone Biles - Netflix

Considérée comme la meilleure gymnaste de tous les temps, Simone Biles est une véritable figure de proue non seulement aux États-Unis, qu’elle représente depuis ses premières compétitions internationales en 2013, mais aussi au niveau mondial. Au point d’avoir de nouvelles figures portant son nom. Mais lors des Jeux de Tokyo, la pression est trop forte. Certes, elle est portée aux nues par toute une nation, mais elle n’en reste pas moins un être humain qui doit lutter contre les affres psychologiques qui vont de pair avec son statut de championne invincible. Ainsi, lors d’un saut de cheval, elle s’écroule par manque de repères spatiaux imputés au stress. Simone Biles se retire de la compétition et devient le porte-drapeau de la santé psychologique des sportifs de haut niveau. Et c’est justement sur ce pan, ô combien marquant pour la gymnaste, que la série documentaire Le Nouvel Essor de Simone Biles, dont les deux premiers épisodes sont disponibles sur Netflix, se concentre. Une contre-performance qui a permis à la sportive de revenir plus forte que jamais pour les JO de Paris 2024 !

This is Football – Prime Video

This Is Football est une série documentaire de 6 épisodes qui se penche sur l’aspect social et humain du football. Ainsi, on suit des fans rwandais qui tentent de retrouver goût à la vie après le terrible génocide qui a terrassé leur pays grâce au club des supporters du club de Liverpool. Ou encore, l’incroyable triomphe de l’équipe de foot féminin du Japon après que des catastrophes naturelles ont enlevé 16 000 vies. This is Football, c’est aussi l’histoire de l’équipe amateure d’Islande qui est arrivée à se qualifier pour la Coupe du Monde en 2018 en ayant pour entraîneur, un dentiste à mi-temps. Une série documentaire disponible sur Prime Video qui, à travers un prisme émotionnel, nous propose un traitement moins traditionnel de ce sport particulièrement populaire, et nous fait comprendre comment le football est capable d’inspirer de nouvelles générations et de captiver des millions de personnes issus de pays et d’horizons complètement différents.

Champion(s) – france.tv

Bienvenue dans le quotidien de Coline Devillard, Sasha Zhoya ou encore Shirine Boukli, des jeunes pépites du sport français de haut niveau qui ont dédié leur vie, avec tout ce que cela entraîne de sacrifices, non seulement pour eux, mais aussi pour leurs familles, à la gymnastique, à l’athlétisme ou au judo. Déclinée en 4 saisons de 6 épisodes, toutes disponibles sur france.tv, Champion(s) nous montre le parcours semé d’embûches, souvent physiques, parfois psychologiques, de ces athlètes en quête d’excellence. Une série documentaire qui s’aligne parfaitement avec le dispositif mis en place par france.tv pour les Jeux olympiques de Paris 2024 puisque l’événement y sera diffusé en continu via un canal spécifique de la plateforme.

Trois séries documentaires qui permettent de voir le sport de haut niveau sous un spectre plus réaliste !

Les Jeux olympiques de Paris continuent et nous en faisons de même avec notre nouvelle reco du week-end. Nous avons choisi des séries sombres qui mettent en avant la corruption et la violence fictionnelles qui régissent des activités telles que le basket-ball, le cricket ou encore les courses hippiques.

Clipped sur Disney+

Clipped nous plonge dans les coulisses des Los Angeles Clippers, une équipe de basket-ball en quête du titre de champions. Une équipe qui se retrouve au cœur de la tourmente alors que Donald Sterling (Ed O'Neill, Modern Family), le propriétaire des Clippers, déclenche une véritable tempête médiatique suite à des remarques racistes enregistrées à son insu et diffusées dans le monde entier. Sa femme, Shelly Sterling (Jacki Weaver), et sa maîtresse, V (Cleopatra Coleman), s'engagent alors dans une lutte de pouvoir acharnée pour reprendre les rênes de l'équipe. Parallèlement, Doc Rivers, l'entraîneur, joué par Lawrence Fishburne, tente de mener ses joueurs vers la victoire, tout en naviguant dans les eaux troubles de cette organisation en crise. Une mini-série de 6 épisodes à voir sur Disney+ adaptée du podcast à succès intitulé The Sterling Affairs qui retrace la chute de cette vraie équipe de la NBA.

Inside Edge sur Prime Video

Le cricket fera son retour aux Jeux Olympiques à Los Angeles en 2028 ! L’occasion parfaite donc de se plonger dans ce sport particulièrement populaire en Inde. Et c’est précisément le sujet d’Inside Edge, une fiction de trois saisons de 10 épisodes proposée sur Prime Video. Les Mumbai Mavericks sont une équipe de cricket indienne de haut niveau évoluant au sein de la Powerplay League. Prêts à tout pour la victoire, ces joueurs ambitieux vont être soutenus dans leur quête par des propriétaires n'hésitant pas à manipuler les règles pour faire fructifier leurs investissements et des dirigeants corrompus ne s'arrêtant à rien pour protéger leurs intérêts. Inside Edge lève le voile sur un monde où l'égoïsme est érigé en vertu, où les relations humaines sont instrumentalisées et où la recherche du pouvoir absolu est le moteur de toutes les actions.

Luck sur Max

Luck ne reprend pas exactement une discipline olympique, mais se concentre sur l’équitation… d’un point de vue des courses hippiques. Nous restons là encore dans un univers trouble où la violence est omniprésente : au centre de l'intrigue, Chester "Ace" Bernstein, incarné par Dustin Hoffman, un homme récemment sorti de prison, prêt à tout pour se venger de ceux qui l'ont trahi. Une mini-série déclinée en 10 épisodes qui rassemble de nombreux visages connus du petit écran comme Nick Nolte (Graves), Richard Kind (Spin City), Patrick J. Adams (Suits) ou encore Jill Hennessy (Madam Secretary). Proposant de multiples rebondissements et des intrigues palpitantes, extrêmement bien servies par le jeu impeccable de Dustin Hoffman, Luck a malheureusement été annulée au bout de sa première et unique saison, proposée actuellement sur Max, laissant de nombreuses intrigues en suspens.

Trois séries qui vous feront découvrir le sport sous un prisme sombre, mais prenant !

Une victime de meurtre qui enquête depuis l’au-delà sur son propre crime, une bande de copains prêts à commettre des larcins pour atteindre leur rêve et une héroïne atteinte du trouble du spectre autistique qui devient soudainement la reine de la fashion week : les séries mises à l’honneur dans cette nouvelle recommandation, à visionner sur betaseries.com/tag/paramount-plus, Disney+ et Netflix, nous permettent de découvrir l’adolescence sous trois prismes différents.

School Spirits – Paramount+

Qui a tué Maddie ? C’est la question au centre des intrigues de School Spirits, une série fantastique disponible sur Paramount+ qui a la particularité d’avoir comme enquêteur principal, la propre victime du crime ! En effet, Maddie Nears (Peyton List) est une adolescente décédée dans des circonstances mystérieuses qui se retrouve coincée dans un monde intermédiaire. Problème : elle n’a aucun souvenir de sa mort ! Aussi, décide-t-elle de résoudre elle-même son meurtre à l’aide d’un autre groupe d’esprits qui, comme elle, hantent son école, ainsi que deux de ses amis, Simon (Kristian Ventura) et Nicole (Kiara Pichardo) qui sont capables de la voir. Une série à mi-chemin entre comédie – notamment grâce au groupe de discussion qui prend place dans l’au-delà – et mystère avec l’enquête sur le meurtre de Maddie, qui pourrait cacher une vérité bien plus effrayante, et ses indices savamment distillés.

Reservation dogs - Disney+

Elora (Devery Jacobs), Bear (D'Pharaoh Woon-A-Tai), Cheese (Lane Factor) et Willie Jack (Paulina Alexis) sont quatre adolescents amérindiens bien décidés à quitter la petite ville d’Oklahoma dans laquelle ils ont grandi pour se rendre en Californie. Prêts à tout pour réaliser leur rêve, ils acceptent des petits boulots, pas toujours très légaux, pour amasser l’argent nécessaire à leur projet, tout en faisant face aux défis du quotidien inhérents à la vie dans une réserve. Relations familiales complexes, respect des traditions amérindiennes et aspiration à une vie meilleure, Reservation Dogs décrit avec humour la vie souvent compliquée des adolescents qui se sentent à l’étroit dans un carcan bien trop exigu pour leurs ambitions. Les trois saisons de la série co-créée par Taika Waititi (producteur, entre autres, de What We Do in the Shadows) sont à voir en intégralité sur Disney+.

Geek Girk – Netflix

Sans doute la plus légère des trois séries de la reco de la semaine, Geek Girl est une série en 10 épisodes, signée Netflix, qui se penche sur la transformation physique d’Harriet Manners (Emily Carey), une ado brillante mais peu adaptée socialement. À mille lieux de s’intéresser à la mode, elle est pourtant repérée par un agent, lors d’une sortie scolaire, et devient mannequin, à sa plus grande surprise ! Entre jalousie de ses pairs, premiers émois amoureux et responsabilités trop lourdes, Harriet va réaliser qu’être le centre de l’attention n’est finalement pas de tout repos. Une série mi-fable, dans laquelle le vilain petit canard se transforme en charmant cygne, mi-morale, le poids soudain de la popularité n’est pas toujours facile à porter, dont les dix épisodes se regardent avec délectation !

Trois teen shows profondément actuels qui proposent des points de vue différents sur les affres de l’adolescence !

Un Rick et Morty version animé japonais, des aliens pragmatiques qui s’écrasent au fin fond de l’Amérique et doivent faire face à des absurdités quotidiennes qu’ils ne comprennent pas ou encore des extraterrestres qui vivent sur une planète inconnue ressemblant étrangement à la nôtre : voici le menu de cette reco du week-end qui propose des séries animées ayant toutes un goût de Rick et Morty !

Rick et Morty – The Anime  - Max

Pour les fans des séries d’animation, la conclusion de Rick et Morty a marqué la fin d’une ère qui aura duré sept saisons. Sept saisons durant lesquelles Rick Sanchez, un scientifique génial et alcoolique, et son petit-fils Morty Smith, un adolescent anxieux, auront happé les téléspectateurs dans des aventures interdimensionnelles jalonnées de réalités alternatives, de créatures bizarres et de situations absurdes. Et si toutes les bonnes choses ont une fin, force est de reconnaître que l’idée de faire renaître la série, d’une manière ou d’une autre, était particulièrement alléchante ! C’est désormais chose faite avec Rick et Morty – L'anime, que nous avions insérée dans les séries du mois d’août à ne pas rater, à découvrir sur la plateforme de streaming Max. Une version supervisée cette fois par Takashi Sano, qui prend le relais de Dan Harmon, co-créateur de la version originale en 2013. Son objectif ? Fusionner l’esprit décalé de Rick et Morty avec les codes esthétiques des séries d’animation japonaises, le tout en imaginant dix nouvelles intrigues inédites !

Solar Opposites - Disney+

Quand un groupe d’aliens vient s’écraser dans une ville rurale de l’Amérique profonde, leurs réactions face à cet imprévu vont complètement diverger ! Korvo (Justin Roiland), ne voyant que la pollution, le consumérisme et la fragilité des Hommes n’a qu’un seul objectif : réparer le vaisseau et retourner le plus rapidement possible sur sa planète. Terry (Thomas Middleditch), Yumyulack (Sean Giambrone) et Jesse (Mary Mack), eux, se font parfaitement à cette nouvelle vie, télévision, malbouffe et loisirs compris, qu’ils trouvent particulièrement à leur convenance. Le choc des cultures, avec tout ce que cela entraîne de cynisme et d’incompréhension, est au cœur des intrigues de Solar Opposites, qui a été renouvelée pour une 6^e saison ! Et si cette fiction est particulièrement proche de Rick et Morty, c’est que Mike McMahan, le co-créateur, a écrit plusieurs scénarios de la série-mère !

Strange Planet - Apple TV+

Co-créé par Dan Hamon, Strange Planet narre les aventures quotidiennes d’une bande d’extraterrestres aux apparences simples et aux couleurs pastel vivant des expériences humaines tout à fait ordinaires, sur une planète ressemblant étrangement à la Terre, mais avec une perspective totalement décalée. Chacun des dix épisodes de la saison 1 explore ainsi des émotions nouvelles, des relations sociales inédites ainsi que des événements de la vie sommes toutes communs, mais avec une naïveté et une curiosité désarmantes. Et c’est là que réside tout l’humour de Strange Planet : dans le décalage entre la perspective naïve, voire premier degré, des personnages et la complexité des Hommes. Et petit clin d’œil sériel : parmi les voix des aliens, on retrouve Danny Pudi qui jouait Abed dans une autre série créée par Harmon : Community.

Une reco du week-end qui fait la lumière sur des séries d’animation actuelles et déjantées de grande qualité dans la veine de Rick et Morty !

Angleterre. Une liste mystérieuse de noms découverte sur une victime récemment assassinée. New York, 1896, une série de meurtres secouent la ville de New York. Sud de la France, 1963 : un détective à la retraite reprend du service suite à l’assassinat de plusieurs religieuses. Le Cheval pâle, L'Aliéniste et Mister Spade : trois séries spécialement concoctées pour les fans d’enquêtes d’époque et servies par Canal+ !

Le cheval pâle d’après Agatha Christie

Dans la lignée de Pourquoi pas Evans ? et d’Un meurtre est-il facile ? qui est directement entré dans les séries d’août à ne pas rater, Canal+ continue de nous gratifier d’adaptations télévisuelles de romans écrits par la reine du crime : Agatha Christie. Parmi eux, Le Cheval pâle, une mini-série en deux épisodes librement inspirée du livre éponyme, qui met en scène Mark Easterbrook (interprété par Rufus Sewell), un jeune veuf qui peine à se remettre de la mort accidentelle – et particulièrement étrange – de sa femme survenue un an plus tôt. Alors qu’il tente de reprendre goût à la vie dans les bras de sa seconde femme Hermia (Kaya Scoledario, Effy dans Skins) et de sa maîtresse Thomasina (Poppy Gilbert) il va se retrouver happé dans une sombre histoire de meurtre ! Son tort ? Son nom ainsi que celui de son amante sont apparus sur une liste retrouvée dans la chaussure d’une jeune femme découverte morte dans la rue. Alors qu’il réalise que chacune de ces personnes commence à disparaître, il va être contraint d’enquêter pour résoudre ce mystère.

L’Aliéniste, entre psychologie et meurtres violents

À New York, à la fin du XIXe siècle, un spécialiste des maladies mentales, un « aliéniste », le Dr Laszlo Kreizler (Daniel Brühl) est sollicité pour enquêter sur une série de meurtres particulièrement brutaux. Aidé de John Moore (Luke Evans), un illustrateur, et de Sara Howard (jouée par Dakota Fanning), une jeune secrétaire de l’hôtel de police, vive et téméraire, Kreizler va plonger dans les bas-fonds de la ville pour traquer un tueur en série. Écrit à l’origine par l’écrivain new-yorkais Caleb Carr, L’Aliéniste est devenu une série en 2018. Lancée sur la chaîne américaine TNT, la fiction s’est conclue au bout de 18 épisodes tous disponibles sur Canal+ !

Mister Spade, Clive Owen en détective installé dans le sud de la France

Mister Spade, Sam de son prénom, détective privé rendu célèbre par le roman noir, Le faucon maltais écrit par Dashiell Hammett, reprend du service, bien malgré lui, dans cette mini-série franco-américaine déclinée en 6 épisodes à voir sur Canal+ et qui prend place dans les années 1960. Presque dix ans après être tombé amoureux d’une Française et de la France, le détective incarné par Clive Owen coule des jours heureux en Aveyron. Cependant, son passé le rattrape rapidement lorsqu'il est confronté à une série de meurtres mystérieux dans son village d'adoption. Entre passé et présent, Spade devra démêler les fils d'une intrigue complexe afin de découvrir la vérité. Une fiction sombre qui parvient à conjuguer l'atmosphère énigmatique des romans de Hammett à un contexte français plus intimiste. Une production internationale qui nous permet également de retrouver Denis Ménochet dans le rôle du chef de la police, mais aussi Louise Bourgoin et Chiara Mastroianni.

Trois séries qui vont feront plonger dans des univers et des époques aussi différents que passionnants !

Qui a dit que la rentrée devrait nécessairement marquer la fin des vacances ? A fortiori quand on est fan de séries et que des fictions comme Reef Break, Beecham House ou Grand Hôtel existent ! Vous l’aurez compris, pour la reco de la semaine, on prolonge votre été avec trois titres qui ne manqueront pas de vous faire rêver !

Reef Break – M6+

Sous le soleil australien, Reef Break nous plonge dans l'univers palpitant de Cat Chambers (Poppy Montgomery, FBI Portés Disparus), une ex-surfeuse professionnelle qui revient sur l’île de Reef pour témoigner contre l’homme qui a voulu la tuer quelques années plus tôt. Son séjour insulaire va finalement se prolonger lorsque ses talents impressionnants de voleuse et son instinct infaillible vont attirer l’attention du bureau du gouverneur qui va la recruter de manière officieuse pour résoudre des affaires délicates. Épaulée par l'inspecteur Wyatt Cole (Desmond Chiam) et son ex-mari, l'agent du FBI Jake Elliot (Ray Stevenson), Cat s’avère extrêmement douée pour ce nouveau métier auquel elle va prendre vite goût. Procédural classique mêlant action, drame et romance, chaque épisode de Reef Break se concentre sur une enquête en particulier, le tout sur fond de plages paradisiaques australiennes. Annulée au bout d’une saison de 13 épisodes faute d’audiences suffisantes, la série est à voir sur la plateforme de streaming M6+.

Beecham House – TF1+

Beecham House nous transporte en Inde, à Delhi, à la fin du XVIIIe siècle. John Beecham, incarné par Tom Bateman, un ancien soldat britannique de la Compagnie des Indes orientales, décide de laisser derrière lui son passé tumultueux et d'entamer une nouvelle vie. Il acquiert ainsi un magnifique palais, où il installe sa famille ainsi que toutes les personnes nécessaires au fonctionnement de la demeure. Mais dans une Inde politiquement bousculée, la maison Beecham va susciter de nombreuses jalousies, et le secret de John, le maître des lieux, risque fort d’être dévoilé, mettant ainsi en péril sa famille et l’équilibre qu’il cherche à maintenir coûte que coûte. Conçu comme un « Downton Abbey indien », Beecham House n’a malheureusement pas su combler les expectatives et malgré un cliffhanger astucieux, la série a été annulée à la fin de la première saison de 6 épisodes. 6 épisodes à retrouver désormais sur TF1+.

Grand Hôtel – Disney+

Bienvenue au Grand Hôtel de Miami Beach ! Un établissement de renom qui permet à la famille Mendoza, les propriétaires, de vivre dans un faste absolu. Aussi, quelle n’est pas leur surprise lorsque les enfants Alicia (Denyse Tontz) et Javi (Bryan Craig) apprennent que leur père Santiago (Demián Bichir) a décidé de vendre l’hôtel sans leur en avoir parlé au préalable. Un affront qu’ils ont du mal à digérer, d’autant que l’affaire appartenait à l’origine à leur mère, désormais décédée, qui a toujours clamé haut été fort sa volonté de garder l’hôtel dans la famille. Des tensions vont donc éclater au sein du clan Mendoza, notamment entre les enfants et Gigi, leur belle-mère (jouée par Roselyn Sanchez) qui permettent de faire la lumière sur la vente très opaque de l’hôtel. Disponible sur Disney+, Grand Hôtel est le remake américain de la série espagnole à succès du même nom. Mais malgré des intrigues lorgnant clairement du côté du soap, des secrets ne demandant qu’à éclater et des guest de renom (Eva Longoria également productrice exécutive de la série ou encore Katey Sagal), la série n’a pas su trouver son public. ABC, la chaîne de diffusion américaine, a choisi de l’annuler au bout de 13 épisodes.

Trois séries, trois destinations de rêve pour continuer, même virtuellement, à être en vacances !