
Into The Wind (Tip & Shaft)
Explore every episode of Into The Wind
Pub. Date | Title | Duration | |
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06 Aug 2021 | [REDIFFUSION] - Un été de cadors 2/5 : Yann Eliès | 01:10:35 | |
Chaque vendredi du 30 juillet au 27 août, Tip & Shaft vous propose sa série estivale baptisée Un été de cadors. Un été de cadors car nous avons choisi de rediffuser des épisodes d'Into The Wind où l'on retrouve des vainqueurs de la Solitaire du Figaro. Deuxième invité, Yann Eliès, avec un épisode d'Into The Wind (le numéro 3), enregistré quelques semaines après une deuxième place en Imoca sur la Route du Rhum 2018. Depuis, le triple vainqueur de la Solitaire du Figaro s'il n'a pas pu enchaîner sur un nouveau Vendée Globe comme il le souhaitait, a remporté une nouvelle Transat Jacques Vabre avec Charlie Dalin.
--- Yann Eliès appartient à un club très fermé de l’élite de la voile : celui des triples vainqueurs de la Solitaire du Figaro, auquel appartiennent également Philippe Poupon, Jean Le Cam, Michel Desjoyeaux, Jérémie Beyou. De son entrée en « figarisme » – il a participé à 14 éditions de la classique estivale – en passant par les deux trophées Jules Verne remportés avec Bruno Peyron sur Orange, le Briochin revisite sans langue de bois une riche carrière émaillée de deux Vendée Globe, dont l’un faillit bien se terminer tragiquement. A 44 ans, il rempile pour une nouvelle saison en Figaro 3, continuant à viser une nouvelle participation au Vendée Globe. Un troisième épisode d’Into The Wind où les marins continuent à s’exprimer dans la longueur, avec des paroles fortes et originales. Première diffusion le 10 janvier 2019 Rediffusé le 6 août 2021 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Clovis Tisserand Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
10 Sep 2021 | #41 Philippe Presti, le Frenchy devenu cador de la Coupe - 2e partie | 01:33:47 | |
Les mômes qui apprennent la voile sur le lac de Cazaux ne gagnent pas tous la Coupe de l'America. Mais on en compte au moins un, et il s'appelle Philippe Presti. A 56 ans, l'Arcachonnais est un coach très recherché par les teams qui se lancent dans la conquête de l'aiguière d'argent. Avant de devenir une référence, ce prof d'EPS a appris la voile à Bordeaux, avant de tomber dans la régate, presque par hasard. Lasériste à l'origine, il passe sur Finn et, trois ans plus tard, devient champion du monde en 1993, à 28 ans, puis champion d'Europe en 1995, avant de partir aux Jeux d'Atlanta en 1996 (14e) et d'enchaîner avec un nouveau titre mondial ! Il se lance ensuite dans le Soling (9e aux Jeux de Sydney) qui lui permet de découvrir le circuit mondial de match-racing, à l'époque antichambre de la Coupe de l'America. En 2003, il découvre la Coupe pour de bon, avec le défi français 6e Sens : c'est le début d'une longue histoire, toujours en cours, près de vingt ans plus tard. Luna Rossa (2007), BMW Oracle (2010), Oracle Team USA (2013 et 2017), Luna Rossa (2021), Philippe Presti participe comme coach aux cinq dernières éditions, en remportant deux, dont la mythique remontada face aux Kiwis à San Francisco en 2013. Enfin, depuis 2018, il cumule la Coupe avec le circuit SailGP, gagnant la première édition avec l'équipe australienne, avant d'être transféré dans l'équipe américaine à l'arrivée de Jimmy Spithill, avec qui il a collaboré lors de cinq des six éditions auxquelles il a participé. Une carrière - toujours en cours ! - incroyable, que Philippe Presti prend le temps de nous raconter avec chaleur et précision tout au long de cet épisode diffusé en deux parties. Dans cette 2e partie, on retrouve Philippe au moment où il quitte, Luna Rossa à l'issue de la Coupe de l'America 2007 pour rejoindre James Spithill chez les Américains d'Oracle team USA, pour des aventures extraordinaires, en multicoque, cette fois. Générique : In Closing – Days Past Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
26 Aug 2022 | #61 Boris Herrmann, marin allemand et couteau suisse - 1ère partie | 01:28:46 | |
C'est à la fin des trois heures d'enregistrement de ce podcast qu'on se rend compte de la chose : Boris Herrmann a tout juste dépassé les 40 ans, mais il promène déjà un sacré vécu de marin, loin des voies toutes tracées. Et il raconte son parcours éclectique - dans un français parfait - avec une forme de tranquillité qui tranche avec l'engagement qu'il met dans sa pratique de la mer. Fils d'un prof passionné de voile qui l'emmène très tôt en croisière, il grandit dans le nord de l'Allemagne, près de Brême, et découvre très tard la régate - longtemps, la compétition sera loin de ses ambitions. Mais une fois le doigt mis dans l'engrenage, il se lance en 2001 dans la Mini Transat ; il a 19 ans, apprend tout, se classe 11e en bateau de série... et retourne en Allemagne étudier. Etudiant en économie, il se lance en 505, enchaînant les titres. Il s'y fait aussi son réseau, découvre le fonctionnement professionnel et se dit qu'on peut faire carrière dans la voile. Quand la Class40 se met en place, il y voit le bon support pour avancer vers son objectif, fixé à l'adolescence : le Vendée Globe. Il trouve un sponsor, s'engage dans The Transat en 2008, se classant 2e puis enchaîne avec la Portimão Global Ocean Race, un tour du monde en Class40 en double, qu'il gagne. A son retour, son sponsor lui promet le Vendée Globe 2012 avec un Imoca neuf... mais fait faillite quelques mois plus tard. Au printemps 2010, l'organisateur de la Barcelona World Race l'appelle pour l'embarquer sur le tour du monde en double avec l'Américain Ryan Breymaier : les deux marins s'entendent comme larrons en foire et se classent 5e. Désormais équipier recherché, Boris Herrmann multiplie les expériences, les plus variées : avec Giovanni Soldini sur Maserati, avec Jochen Schümann, en TP52, avec Francis Joyon, sur une tentative de Trophée Jules Verne en 2016. S'il n'est pas de la tentative victorieuse d'Idec Sport en 2017, c'est qu'entre-temps son projet de Vendée Globe a enfin abouti. Quatre ans plus tôt, il a fait connaissance de Pierre Casiraghi. Avec le fils de la princesse Caroline de Monaco, il se lance en GC32 puis en Imoca en rachetant le plan VPLP-Verdier de Gitana devenu Malizia. Avec peu de moyens, il enchaîne Transat Jacques Vabre en 2017 et Route du Rhum en 2018. La transat médiatisée de Greta Thunberg, à l'été 2019, permet au projet de décrocher enfin des sponsors et au skipper de se présenter au départ du Vendée Globe. Il va y faire sensation, avec une incroyable remontée de l'Atlantique qui le positionne sur le podium, juste avant qu'il n'entre en collision avec un bateau de pêche, à quelques heures de l'arrivée. Finalement 5e, Boris Herrmann, premier Allemand à boucler le Vendée Globe, devient une star dans son pays et se lance immédiatement dans le montage d'une nouvelle campagne, avec à la clé la construction d'un Imoca sur plans VPLP chez Multiplast. Malizia III est mis à l'eau en juillet à Lorient, Boris Herrmann n'a pas fini d'arpenter la mer... ---- Diffusé le 26 août 2022 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
14 Jul 2023 | #78 Éric Bellion, le voyageur initiatique devenu coureur | 01:57:01 | |
Enfant, ses parents ne l'emmenaient pas en bateau, mais en... camping-car. Alors comment le petit Bellion, à la voie toute tracée - naissance à Versailles, prépa HEC, EM Lyon - se retrouve-t-il, à 47 ans passés, à la tête de sa deuxième campagne de Vendée Globe en duo avec Jean Le Cam ? "Les rencontres", vous répond-il. Et une capacité certaine à suivre sa petite musique intérieure... Mais au début, il y a la littérature maritime, qu'il dévore méthodiquement, en particulier les Damien et La Longue Route de Moitessier, forcément. A peine entré en école de commerce, il rencontre deux acolytes avec lesquels il part pour un voyage-épopée de 40 000 milles autour du monde à bord de Kifouine. Premier voyage initiatique. Le deuxième se fait à bord d'un 50 pieds avec un équipage mixte handivalide, avec lequel il établit le record de la Route des Epices. Puis c'est la découverte de la compétition en flotte, qui l'attire irrépressiblement, avec Team Jolokia et un équipage riche de ses différences et rapide sur l'eau. En 2014, son rêve de Vendée Globe finit par éclore et il se lance, monte son projet, apprend l'Imoca juste ce qu'il faut pour prendre le départ à l'automne 2016, néophyte ou presque du solitaire Des Sables d'Olonne à l'entrée dans le Grand Sud, c'est un chemin de croix qu'il documente presque implacablement, jusqu'à ce que - nouveau voyage initiatique - il surmonte sa peur et se fasse confiance. Bingo : il rentre dans les 10, premier bizuth, étonnant son monde. Pour Eric Bellion, le Vendée Globe ne se court qu'une fois. Il devient alors conférencier, formateur, consultant. Court le Rhum en goélette et finit hors temps. Jusqu'au départ du Vendée Globe 2020, qu'il commente depuis la terre : il doit se rendre à l'évidence, l'appel du globe est le plus fort. Il se retrouve alors à monter un projet à deux bateaux avec Jean Le Cam, avec un plan David Raison, à dérives. Le sien est mis à l'eau en juin ; l'exemplaire du Roi Jean suivra en septembre. Un sourire aux lèvres, il finit par l'admettre, en déclinant son programme sur 4 ans : le voilà en train de rentrer progressivement dans le moule. Le voyageur devenu un coureur - presque comme les autres... Diffusé le 14 juillet 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
18 Mar 2022 | #53 Arnaud Boissières, le Vendée Globe, jusqu'à plus soif - 1ere partie | 01:16:03 | |
Qui a dit qu'il fallait être breton pour tracer sa route dans la course au large ? Arnaud "Cali" Boissières est d'Arcachon... et il est le seul marin à avoir bouclé quatre Vendée Globe consécutifs depuis 2008, record en cours !
Elevé à Bordeaux, il débute au Cercle de la voile d'Arcachon et fait la rencontre à l'adolescence d'un certain Yannick Bestaven, vainqueur du dernier Vendée Globe - plus de trois décennies après, les deux hommes restent des amis très proches. Sur les bords du bassin, les pionniers d'alors sont Titouan Lamazou et Yves Parlier, stars des premiers Vendée Globe. Ce dernier prend les deux jeunes gens sous son aile et, ensemble, après avoir sillonné de nombreuses régates en habitable, ils se lancent dans la Mini Transat par deux fois, finissant 1er (Bestaven) et 3e (Boissières) en 2001 après avoir construit leurs protos. Une double transat et une expérience fondatrice. Cali se lance ensuite dans le Figaro pour trois saisons et va faire ensuite une rencontre marquante : celle d'un propriétaire, Jean-Philippe Chomette, dont il skippe le bateau en course, et qu'il parvient à embarquer sur la Transat Jacques Vabre en 2007 après avoir racheté l'ex VMI et signé Akena Vérandas comme sponsor. Depuis, comme un métronome, Cali est de tous les Vendée Globe : 7e en 2009, 8e en 2013, 10e en 2017, 15e en 2021. Une constance qui n'est pas de tout repos : à chaque fois, il monte un nouveau projet, trouve des sponsors, achète un nouvel Imoca... Et prend des risques : à une époque où certains skippers deviennent des pilotes de teams dirigés par des managers, Arnaud Boissières est l'armateur de ses bateaux, à la fois skipper, entrepreneur et employeur. Rien qui ne l'effraie vraiment, tant Cali vit sa vie comme un privilège rare, celui d'écrire sa propre histoire, autour du monde. La preuve : il vient d'acquérir un nouveau bateau et a convaincu ses sponsors de repartir pour un tour, un cinquième Vendée Globe. Son dernier ? Rien n'est moins sûr ! ---- Diffusé le 18 mars 2022 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Julien Badoil/Studio Juno Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
25 Mar 2022 | #53 Arnaud Boissières, le Vendée Globe, jusqu'à plus soif - 2e partie | 01:37:23 | |
Qui a dit qu'il fallait être breton pour tracer sa route dans la course au large ? Arnaud "Cali" Boissières est d'Arcachon... et il est le seul marin à avoir bouclé quatre Vendée Globe consécutifs depuis 2008, record en cours !
Elevé à Bordeaux, il débute au Cercle de la voile d'Arcachon et fait la rencontre à l'adolescence d'un certain Yannick Bestaven, vainqueur du dernier Vendée Globe - plus de trois décennies après, les deux hommes restent des amis très proches. Sur les bords du bassin, les pionniers d'alors sont Titouan Lamazou et Yves Parlier, stars des premiers Vendée Globe. Ce dernier prend les deux jeunes gens sous son aile et, ensemble, après avoir sillonné de nombreuses régates en habitable, ils se lancent dans la Mini Transat par deux fois, finissant 1er (Bestaven) et 3e (Boissières) en 2001 après avoir construit leurs protos. Une double transat et une expérience fondatrice. Cali se lance ensuite dans le Figaro pour trois saisons et va faire ensuite une rencontre marquante : celle d'un propriétaire, Jean-Philippe Chomette, dont il skippe le bateau en course, et qu'il parvient à embarquer sur la Transat Jacques Vabre en 2007 après avoir racheté l'ex VMI et signé Akena Vérandas comme sponsor. Depuis, comme un métronome, Cali est de tous les Vendée Globe : 7e en 2009, 8e en 2013, 10e en 2017, 15e en 2021. Une constance qui n'est pas de tout repos : à chaque fois, il monte un nouveau projet, trouve des sponsors, achète un nouvel Imoca... Et prend des risques : à une époque où certains skippers deviennent des pilotes de teams dirigés par des managers, Arnaud Boissières est l'armateur de ses bateaux, à la fois skipper, entrepreneur et employeur. Rien qui ne l'effraie vraiment, tant Cali vit sa vie comme un privilège rare, celui d'écrire sa propre histoire, autour du monde. La preuve : il vient d'acquérir un nouveau bateau et a convaincu ses sponsors de repartir pour un tour, un cinquième Vendée Globe. Son dernier ? Rien n'est moins sûr ! ---- Diffusé le 25 mars 2022 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Julien Badoil/Studio Juno Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
25 Aug 2023 | #79 Anne Liardet, dans son élément, tout simplement | 02:16:00 | |
A son âge, on vous demande plutôt de songer sagement à la retraite. C'est mal connaître Anne Liardet, 62 ans, la mer et les bateaux à voile dans le sang. La voilà donc, 38 ans après sa première Mini Transat, en 1985, en train de préparer sa deuxième participation sous les couleurs de Cancer@Work, un réseau d'entreprises engagées autour du maintien dans l’emploi des personnes malades du cancer, elle qui a vaincu une tumeur au sein en 2015. A un mois du départ, budget non bouclé et en pleine préparation, elle a pris le temps de raconter une vie dense, pleine, faite d'opportunités, de rebonds, de joies, d'échecs et de beaucoup, beaucoup d'eau salée. Née à Bourges mais Brestoise dès l'âge de 1 an, elle arrête ses études pour le plancher d'une voilerie qui n'est pas encore Incidence. Elle sera aussi préparatrice, ministe, figariste, tentera le record New York-San Francisco, participera à la Route du Rhum. Puis elle arrêtera tout pendant plus de dix ans pour s'occuper de ses trois enfants, reviendra pour participer au Vendée Globe, enchaînera quelques Transat Jacques Vabre puis un nouveau Rhum avant de repartir en voilerie, de devenir team manager de Jean Le Cam, de se relancer sur la Mini Transat - sans oublier une petite pige pour Biotherm et Paul Meilhat sur The Ocean Race... Et la retraite attendra : après la Mini Transat cette année, elle aimerait bien boucler la boucle en 2026, en participant à la Route du Rhum sur Acapella, le trimaran de Charlie Capelle... C'est elle qui le dit, le plus simplement du monde : "Le large, c'est là où je me sens bien". Diffusé le 25 août 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
04 Sep 2020 | #19 Yann Riou, l'ingénieur-ministe devenu un mediaman recherché | 01:25:47 | |
A 46 ans, Yann Riou est l'un des mediamen les plus respectés de la course au large. Les mediamen, ce sont ces hommes et ces femmes dont le job à bord consiste à envoyer textes, sons et images depuis les bateaux en course. Un métier né voilà une dizaine d'années dans le sillage de la Volvo Ocean Race - le tour du monde en équipage avec escales - qui a rendu leur présence obligatoire à bord depuis l'édition 2008-2009. Yann Riou est d'abord passé par la Classe Mini - 2 Mini-Transats et 3 victoires dans le Mini-Fastnet à son actif - après une école d'ingénieur un début de carrière dans les télécoms. C'est Franck Cammas, en l'embauchant en 2006 pour gérer l'électronique de Groupama 3, qui va lui ouvrir les portes du métier, en l'embarquant comme mediaman dans l'édition victorieuse de la Volvo Ocean Race en 2011-2012. Depuis, le natif de l'Ile Tudy n'a pas beaucoup posé son sac à terre : participation au tournage d'En Solitaire, Trophée Jules Verne sur Spindrift, record de l'Atlantique sur Comanche, deux autres participation à la Volvo Ocean Race avec Dongfeng et Brunel, The Bridge avec François Gabart... Et, tout récemment, Brest Atlantiques avec le duo Cammas-Caudrelier sur le Maxi Edmond de Rothschild, dont il sera le mediaman pour la prochaine tentative de Trophée Jules Verne de l'équipe. Au cours de cet épisode, Yann Riou revient sur son parcours, son métier, ses joies et ses difficultés, son matériel et l'évolution rapide du secteur. Un homme de l'ombre qui parle longtemps, profitez-en ! Diffusé le 04 septembre 2020 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Clovis Tisserand ----------------- Pour vous abonner à Tip & Shaft, le média des professionnels et des passionnés de voile de compétition, c'est par ici : www.tipandshaft.com/abonnement Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
31 Dec 2021 | [REDIFFUSION] - Les épisodes les plus écoutés en 2021 2/2 : Charlie Dalin | 02:12:38 | |
Pendant les fêtes, Tip & Shaft rediffuse les deux épisodes d'Into The Wind les plus écoutés en 2021. Seconde rediffusion cette semaine avec l'épisode #30 de Charlie Dalin, le deuxième plus écouté cette année, enregistré fin février, un mois après son arrivée en première position dans un Vendée Globe où il sera finalement classé 2e par le jeu des réparations. --- Première diffusion le 23 mai 2021 Il a fini le Vendée Globe voilà un mois et il vous reçoit tranquillement dans sa cuisine, à peine entamé par 80 jours de course autour des trois caps. A peine fatigué, non plus, de répéter quelques pans de la course avant d’entrer dans les détails de son parcours. Ainsi va Charlie Dalin, 2e du Vendée Globe – mais premier sur la ligne – tout entier dévoré par la passion de la mer, des bateaux et de la course, piqué depuis un stage d’Optimist à 6 ans en presqu’île de Crozon. A 36 ans, le skipper d’Apivia dévoile dans une conversation tranquille le parcours d’un jeune homme que pas grand-chose ne prédestinait à tutoyer le très haut niveau de la course au large. Mais l’on sent bien, tout au long de cet épisode de 2 heures, la détermination d’un garçon qui décide, dès l’adolescence, que sa vie se ferait sur l’eau. Après quelques années en voile légère, il part étudier l’architecture navale à Southampton puis se jette dans le bouillon de culture de la Mini, terminant 2e de la Mini Transat en 2009. Deux ans plus tard, il s’attaque au circuit Figaro et au bout de 3 saisons, il s’installe sur le podium de la Solitaire pour ne plus le quitter – exploit unique – jusqu’en… 2018. Ministe devenu figariste, il enchaîne en Imoca, bien entouré par des parrains comme Yann Eliès, François Gabart, Pascal Bidégorry, avec toujours une obsession : apprendre, encore et toujours. Un apprentissage accéléré qui le mène à la victoire sur la Transat Jacques Vabre 2019 puis à ce Vendée Globe hors norme qui semble d’ores et déjà digéré.
Générique : In Closing – Days Past Post-production : Clovis Tisserand Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
11 Dec 2020 | #25 François Gabart, de la campagne charentaise aux victoires tous azimuts - 2e partie | 01:12:55 | |
Faut-il encore présenter François Gabart ? Arrivé sur le devant de la scène en gagnant le Vendée Globe à moins de 30 ans, en 2013, le jeune Charentais connaît un enchaînement prodigieux avec des victoires consécutives dans la Route du Rhum (2014), la Transat Jacques Vabre (2015), la Transat anglaise (2016) et le record du tour du monde en solitaire (2017). L'ex "petit prodige" a découvert depuis les 2èmes places et les difficultés, avec la fatigue, début 2020, qui le conduit à transmettre le guidon de son trimaran à Pascal Bidégorry pour The Transat, puis la perte de son sponsor Macif, en juin dernier. Dans cet épisode de près de 3 heures, diffusé en deux parties, on découvre avec lui la naissance d'un futur champion, qui accumule les titres dans sa jeunesse avant de renoncer à ses ambitions olympiques en Tornado, la découverte du Figaro et - très vite - l'entrée fracassante en Imoca... On le suit dans la construction de ses projets, l'enchaînement des victoires, la création et le développement de MerConcept, son écurie devenu l'une des plus grosse de l'Hexagone. Mais aussi les hauts et les bas, qu'on a parfois oublié. A 37 ans, François Gabart est l'un des marins les plus médiatisés - sinon le plus connu aujourd'hui - et parle beaucoup, forcément. Mais rarement aussi longtemps que dans cet épisode d'Into The Wind. Dans cette 2e partie, nous retrouvons François en 2011, juste après que son sponsor Macif ait donné son accord pour la construction d'un Imoca neuf dans la perspective du Vendée Globe 2012. Pour le jeune figariste, c'est un changement de taille... Générique : In Closing – Days Past Post-production : Clovis Tisserand Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
24 Jun 2022 | #59 Lalou Roucayrol, le multi et le Médoc dans la peau ! - 1ère partie | 02:13:41 | |
Ce matin-là de printemps, le ciel charrie de lourds grains pluvieux sur l'estuaire de la Gironde tandis que le bac qui relie Royan au Verdon-sur-Mer entame sa manœuvre d'approche. Le temps rappelle les ambiances finistériennes ou morbihannaises qui servent souvent de décors aux enregistrements d'Into The Wind. Mais rien qu'à l'odeur de la forêt et du sable mouillé des dunes qui façonnent l'arrière-plan de la pointe du Médoc, on sent que les repères habituels de nos histoires de marins ont changé. Et pourtant, Lalou Roucayrol, que l'on vient visiter dans son fief - et qu'il ne manque pas de nous faire longuement visiter avant de s'asseoir devant le micro - connaît bien la Sailing Valley, dont il fut même - qui s'en souvient ? - l'un des pionniers. Mais à bientôt 58 ans, le Médocain reste plus que jamais attaché à ses racines, installé à quelques kilomètres de la plage où il a appris la voile. Fils de marin, il grandit au bord de la Gironde et apprend la voile au début des années 1970 dans le club de voile du Verdon-sur-Mer, où il est toujours licencié. Son père lui construit son premier Optimist et il participe à son premier championnat de France à... 7 ans. Il enchaîne en 420 avec sa sœur, passe à l'Europe (un dériveur solitaire) et s'en va à Marseille, à 14 ans, faire marine marchande en lycée professionnel. Il achète un quarter-tonner et navigue sans compter, embarque à la pêche, met de l'argent de côté et, comme beaucoup, se lance dans la Mini-Transat en 1985, à 21 ans, multipliant les métiers pour financer sa course, découvrant au passage le composite. Une expérience "juste incroyable", qui le lance dans le grand bain. Adieu les cargos, il veut faire de la voile son métier : il rentre chez CDK construire Poulain, le premier bateau du chantier, puis devient skipper de Lejaby-Rasurel, un cata de 60 pieds. Cette fois, c'est parti, "un foiler récent et moderne : le rêve absolu", en pleine époque dorée des multicoques. Il va, ensuite, enchaîner les courses, en multicoque toujours, prao, F28, 60 pieds, se classant 4e de la Transat Jacques Vabre en 1995. Lalou Roucayrol rejoint alors le team Banque Populaire, devenant équipier de Francis Joyon, skipper en titre à l'époque. Il lui succède en 1999, vivant, lui aussi, la grande épopée des trimarans Orma, et montant sur le podium de l'épique Route du Rhum 2002, où ils ne sont que trois à terminer en multicoque de 60 pieds. Il est débarqué deux ans plus tard. Un moment difficile : "Tu perds ton métier, tes amis, mais je ne m'en sors pas trop mal, même s'il a fallu batailler." Il redevient free lance, pour Ellen MacArthur, Yves Parlier, retourne chez CDK, travaille à une mission autour de La Base de Lorient. Et finit, en 2007, par lancer son propre projet en Multi50, construisant son propre 50 pieds dans le Médoc, chez lui. "Je voulais être maître de mon destin en armant mon propre bateau." Et ça marche : 4e de la Transat Jacques Vabre en 2007, 3e en 2009, 2e sur le Rhum en 2010, il chavire lors du convoyage retour et doit abandonner son bateau. Trois ans plus tard, il signe avec Arkema après avoir construit son nouveau trimaran, avec lequel il gagne la Route des Princes, se classe 2e du Rhum 2014, 3e de la Jacques Vabre 2015, 1er de la Québec Saint-Malo et 2e de The Transat en 2016, avant de remporter la Transat Jacques Vabre en 2017 avec Alex Pella. L'année suivante, il annonce la construction d'un troisième Multi50 aux couleurs d'Arkema, mis à l'eau 2 ans plus tard, après un chavirage rocambolesque dans le Rhum 2018. Parallèlement, sa structure Lalou Multi construit un Mini, un Class40 recyclable, et Lalou s'engage dans la formation de jeunes marins, comme Quentin Vlamynck d'abord, Keni Piperol, ensuite. A l'issue de la Transat Jacques Vabre 2021, Lalou Roucayrol annonce se retraite du multicoque, mais pas de la course : son objectif est désormais de participer au prochain tour du monde en Class40, The Race Around. Un parcours incroyable à travers plus de trois décennies de course au large, qui demande bien un épisode de 5 heures en deux parties ! ---- Diffusé le 24 juin 2022 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Julien Badoil/Studio Juno | |||
01 Mar 2020 | #14 Jacques Caraës, l'équipier de luxe devenu directeur de course | 02:16:25 | |
Pour beaucoup, aujourd'hui, il est le directeur de course du Vendée Globe : mais Jacques Caraës, 60 ans, est avant tout un marin d'exception. Peu connu du grand public, il a pourtant usé ses fonds de ciré sur quantité de bateaux, quantité de projets, avec quantité de skippers. Car le marin des Abers, très attaché à cette côte nord du Finistère dont il est originaire, a construit sa carrière avant tout sur les courses en équipage : courses du Rorc, Coupe de l'America, Whitbread, Trophée Jules Verne, Jacques Caraës a une expérience rare, en monocoque comme en multicoque, en particulier sur la plage avant, où il fût un équipier très recherché, tant pour ses compétences que pour ses qualités humaines. Passé aussi, comme beaucoup, par la Mini-Transat et le Figaro, "Jacquot", comme ses amis l'appellent, a entamé, depuis 2007, une seconde carrière de directeur de course : Solitaire du Figaro, Barcelona World Race, et, depuis 2016, Vendée Globe. Au cours de ce long épisode, Jacques Caraës balaie sa longue carrière, riche d'anecdotes incroyables, de son sauvetage dans le terrible Fastnet 1979 à la "mutinerie" de La Poste dans la Whitbread, en passant par la dernière Route du Rhum où il a donné le départ de l'épreuve avec 123 concurrents face à du mauvais temps... Diffusé le 1er mars 2020 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Clovis Tisserand ----------------- Pour vous abonner à Tip & Shaft, le média des professionnels et des passionnés de voile de compétition, c'est par ici : www.tipandshaft.com/abonnement Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
03 Jan 2025 | [REDIFFUSION] - #88 Alex Pella, l'Espagnol qui parlait... breton ! | 02:39:57 | |
Tip & Shaft vous propose d’écouter ou de ré-écouter les 2 épisodes d'Into The Wind les plus suivis de l'année 2024. Votre podcast revient dans son format habituel le vendredi 10 janvier. D'ici là, toute l’équipe de Tip & Shaft vous souhaite une très bonne année 2025 ! -- Ils sont quelques marins espagnols à être recherchés pour leurs talents de navigateur ; mais dans le club fermé des coureurs au large ibères admis chez les Frenchies, Alex Pella est le premier d'entre eux. Sans doute parce qu'il parle un français parfait, hérité de sa famille maternelle ; aussi parce qu'il a l'enthousiasme contagieux ; et surtout parce qu'il excelle dans le métier, en solo, en double et en équipage... Barcelonais bercé par la mer en famille, il commence, à la vingtaine, par être préparateur de Figaro à la fin des années 1990 et découvre la Bretagne, pas encore le centre du monde de la course au large. : toute sa carrière il alternera entre séjour "là-haut", comme il dit, et préparation de ses projets sur les rives de la Méditerranée. "Maintenant, je suis mi-espagnol, mi-breton !" rigole-t-il. Il fait ses armes sur les Mini Transats (2003, 2005, 2007) se faisant rapidement remarquer, multipliant les embarquements sur tout ce qui navigue - une de ses marques de fabrique. Il ne met pas longtemps à passer en Class40 puis en Imoca, avec, notamment une 5e place sur la Barcelona World Race en 2011. Mais c’est sa victoire magistrale sur la Route du Rhum en Class40, en 2014, avec un projet 100% espagnol, qui le fait changer de catégorie. Francis Joyon, Sidney Gavignet, Lalou Roucayrol l'appellent - il est de l'équipage d'Idec qui tourne autour de la planète en à peine plus de 40 jours en 2017. Insatiable, il enchaîne ensuite avec - entre autres - Soldini sur Maserati, avec Le Blévec sur Actual, Pilliard sur UseItAgain... A 51 ans , l'équipier très recherché s'est trouvé un nouveau projet depuis l'an dernier : le sien. Il a racheté l'ex Club Med, catamaran de 33 mètres vainqueur de The Race en 2000. Objectif : boucler à l'hiver 2025 en 100 jours le trophée océanique Elcano, du nom du capitaine qui termina le voyage de Magellan, premier tour du monde à la voile recensé, contre les vents et les courants, voilà plus de 500 ans. "C'est dingue, c'est le tour du monde originel, et il est à l'envers ! Je me suis dit tout de suite que c'était pour moi." Rediffusé le 3 janvier 2025 Diffusé le 19 janvier 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
05 Jan 2024 | [REDIFFUSION] - #76 - Maxime Sorel, d’un Everest à l’autre | 02:02:22 | |
Tip & Shaft vous propose d’écouter ou de ré-écouter les 2 épisodes d'Into The Wind les plus suivis de l'année 2023. Votre podcast revient dans son format habituel le vendredi 12 janvier. D'ici là, toute l’équipe de Tip & Shaft vous souhaite une très bonne année 2024 ! Des participants au Vendée Globe, nous en avons reçu beaucoup dans Into The Wind ; des summiters de l'Everest - la montagne - , un seul : Maxime Sorel. Car Maxime Sorel est du genre hyper actif : s'il ne court sa première grande course, la Route du Rhum, qu'en 2014, en Class40, alors qu'il travaille encore dans le génie civil, il a enchaîné depuis - sans souffler ou presque. Quatre saisons en Class40, avec une 2e place et une victoire dans la Transat Jacques Vabre (2017-2019) mais aussi deux abandons dans The Transat 2016 et la Route du Rhum 2018, avant de sauter dans le grand bain de l'Imoca pour un Vendée Globe conclu en 10e position, après à peine une saison en 60 pieds dans les pattes.
Rediffusé le 5 janvier 2024 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
28 Jul 2023 | [REDIFFUSION] - #14 - Jacques Caraës, l'équipier de luxe devenu directeur de course | 02:17:17 | |
Chaque vendredi du 28 juillet au 18 août, Tip & Shaft vous propose sa série estivale. Vous aimez les années 80 ? Nous aussi ! Pour cette série d’été, Tip & Shaft a choisi de mettre en avant quelques uns des grands marins qui ont illustré cette décennie. Premier invité, Jacques Caraës, l’équipier de luxe devenu directeur de course. Écoutez-le dans le 14e épisode d’Into The Wind, enregistré le 1er mars 2020. Pour beaucoup, aujourd'hui, il est le directeur de course du Vendée Globe : mais Jacques Caraës, 63 ans, est avant tout un marin d'exception. Peu connu du grand public, il a pourtant usé ses fonds de ciré sur quantité de bateaux, quantité de projets, avec quantité de skippers. Car le marin des Abers, très attaché à cette côte nord du Finistère dont il est originaire, a construit sa carrière avant tout sur les courses en équipage : courses du Rorc, Coupe de l'America, Whitbread, Trophée Jules Verne, Jacques Caraës a une expérience rare, en monocoque comme en multicoque, en particulier sur la plage avant, où il fût un équipier très recherché, tant pour ses compétences que pour ses qualités humaines. Passé aussi, comme beaucoup, par la Mini-Transat et le Figaro, "Jacquot", comme ses amis l'appellent, a entamé, depuis 2007, une seconde carrière de directeur de course : Solitaire du Figaro, Barcelona World Race, et, depuis 2016, Vendée Globe. Au cours de ce long épisode, Jacques Caraës balaie sa longue carrière, riche d'anecdotes incroyables, de son sauvetage dans le terrible Fastnet 1979 à la "mutinerie" de La Poste dans la Whitbread, en passant par la dernière Route du Rhum où il a donné le départ de l'épreuve avec 123 concurrents face à du mauvais temps... Première diffusion le 1er mars 2020 Rediffusé le 28 juillet 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Clovis Tisserand ----------------- Pour vous abonner à Tip & Shaft, le média des professionnels et des passionnés de voile de compétition, c'est par ici : www.tipandshaft.com/abonnement Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
01 Mar 2024 | [REDIFF PODIUM] - #50 - Thomas Coville, le marin curieux qui sait faire des phrases - 1ere partie | 01:50:40 | |
Exceptionnellement cette semaine, Tip & Shaft vous propose de réécouter à l'occasion de l'arrivée des trois premiers concurrents de l’Arkea Ultim Challenge- Brest, les trois épisodes d'Into The Wind qui leur ont été consacrés. De Charles Caudrelier, grand vainqueur, à Armel Le Cléac’h, troisième, en passant par Thomas Coville, deuxième ; revivez leurs carrières à travers ces épisodes enregistrés le 18 septembre 2018 pour Charles Caudrelier, le 1er avril 2020 pour Armel Le Cléac'h et le 1er janvier 2022 pour Thomas Coville. -- Quand on s'assoit face à lui après avoir installé les micros, on sait qu'on va en avoir pour son argent... et qu'il faut se caler confortablement. Car Thomas Coville, 53 ans, est un marin éclectique, doublé d'un formidable conteur. L'invité idéal, donc, pour fêter ce 50e épisode d'Into The Wind : un épisode exceptionnel en trois parties pour six heures d'interview - avec une pause déjeuner au milieu, rassurez-vous - mais nous n'avons pas vu le temps passer ! Thomas Coville, boulimique de la mer et des bateaux, a couru sur presque tous les supports et sur toutes les mers, en plus de trois décennies d'une carrière d'une rare intensité. A part la voile olympique, c'est bien simple, il a touché à tout. Première diffusion le 21 janvier 2022 Rediffusé le 1er mars 2024 Le Tour de France à la voile ? Il les enchaîne en guise de formation dans les années 1980. Le multicoque ? Il apprend tout avec Laurent Bourgnon. La Coupe de l'America ? Il participe à l'édition 1995 au sein du team de Marc Pajot. En rentrant de San Diego, il réalise un enchaînement impeccable : Trophée Jules Verne avec Olivier de Kersauson (record), Mini Transat quelques mois plus tard (2e), puis Route de l'Or avec Yves Parlier (vainqueur) qui lui confie Aquitaine Innovations pour le Rhum 1998 après sa chute de parapente (vainqueur). C'est là qu'il est recruté par Sodebo pour remplacer Raphaël Dinelli sur l'Imoca vendéen : victoire dans la Transat Jacques Vabre 1999 et Vendée Globe dans la foulée (6e). S'en suivent plus de deux décennies de partenariat qui courent encore. Aux cinq saisons - difficiles - en Orma, succèdent dix années ou presque d'une quête personnelle, celle du Trophée Saint-Exupéry, le record du tour du monde en solitaire "overall", qu'il décroche à sa cinquième tentative, le jour de Noël 2016. Sans parler des "extras", qu'il pratique avec bonheur, des piges sur le Trophée Jules Verne - remporté une seconde fois avec Franck Cammas en 2010 - et sur la Volvo Ocean Race - plusieurs participations, dont une victoire, toujours avec Cammas en 2012. Bilan : 8 tours du monde, 10 passages du cap Horn, une vingtaine de transats... et la liste n'est pas close. Désormais pilote d'Ultime, Thomas Coville vise le Rhum 2022 puis le Tour du monde en solitaire en 2023. Insatiable. Première diffusion le 21 janvier 2022 Rediffusé le 1er mars 2024 Générique : In Closing – Days Past Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
01 Mar 2024 | [REDIFF PODIUM] - #1 - Charles Caudrelier, de la baie de La Forêt à la Volvo | 01:22:22 | |
Exceptionnellement cette semaine, Tip & Shaft vous propose de réécouter à l'occasion de l'arrivée des trois premiers concurrents de l’Arkea Ultim Challenge- Brest, les trois épisodes d'Into The Wind qui leur ont été consacrés. De Charles Caudrelier, grand vainqueur, à Armel Le Cléac’h, troisième, en passant par Thomas Coville, deuxième ; revivez leurs carrières à travers ces épisodes enregistrés le 18 septembre 2018 pour Charles Caudrelier, le 1er avril 2020 pour Armel Le Cléac'h et le 1er janvier 2022 pour Thomas Coville. -- Les marins français qui peuvent aligner deux victoires dans la Volvo Ocean Race sur leur CV ne sont pas légion ; ceux qui peuvent prétendre être montés sur le podium lors des trois dernières éditions encore moins ; et un seul d'entre eux peut se targuer d'ajouter une Solitaire du Figaro et plusieurs Transat Jacques Vabre à son palmarès : il s'appelle Charles Caudrelier. A 44 ans, le skipper de Dongfeng Race Team vient de consacrer une décennie à courir l'exigeante Volvo Ocean Race, couronnée par une incroyable victoire sur le fil en juin dernier à la barre du bateau chinois. Pour ce premier numéro d'Into The Wind, il revient longuement sur son parcours, depuis ses premiers bords en baie de la Forêt, jusqu'à l'option victorieuse au large des côtes du Danemark, cet été. Un entretien plein d'anecdotes et de révélations, où Charles Caudrelier, désormais star en Chine, ne fait pas mystère de son envie de retourner au solitaire. Première diffusion le 18 septembre 2018 Rediffusé le 1er mars 2024 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Clovis Tisserand ----------------- Pour vous abonner à Tip & Shaft, le média des professionnels et des passionnés de voile de compétition, c'est par ici : www.tipandshaft.com/abonnement Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
01 Dec 2023 | #86 Nicolas Troussel, à la poursuite du Vendée Globe | 02:41:25 | |
Pas facile de porter sur ses épaules le poids d'un projet poursuivi par le sort et arrêté en septembre dernier par le sponsor : pourtant, Nicolas Troussel n'a pas longtemps baissé les bras lorsque Corum L'Épargne a mis fin au projet Imoca, dont il était le skipper, après un nouveau démâtage lors du dernier Défi Azimut. A peine sac à terre posé, il est parti en chasse pour trouver de nouveaux partenaires, convaincu que des opportunités existent encore pour participer au prochain Vendée Globe. Car le Vendée est un objectif de longue date pour le Trégorrois qui fêtera ses 50 ans l'an prochain. Initié à la voile par les croisières familiales et les navigations en baie de Morlaix, où il fréquente, ado, Jérémie Beyou et Armel Le Cléac'h, il sait très vite qu'il vivra sur la mer. Première Solitaire du Figaro en 1999 à 25 ans, vainqueur de l'AG2R en 2004 avec Armel Le Cléac'h, il décroche le graal deux ans plus tard en remportant la Solitaire, et de nouveau en 2008, grâce à des coups météo magistraux qui font sa réputation. S'enchaînent ensuite une deuxième place en Class40 sur la Route du Rhum 2010 et des saisons en équipage en M34 sous les couleurs du Crédit Mutuel de Bretagne. Il ne parviendra pas à convaincre la banque bretonne de monter sur le Vendée Globe, mais sa rencontre avec Corum L'Épargne en 2018 lui ouvre enfin l'accès au tour du monde en solo qui le démange depuis de longues années. Un projet qui avancera dans la douleur, entre démâtage dans le Vendée Globe (2020), avarie de quille sur la Bermudes 100 Race (2022) et un nouveau démâtage en 2023, qui signera la fin du projet. Sans se défausser, Nicolas Troussel dit qu'il "comprend la décision du sponsor". Mais il est déjà dans la suite : le bateau est prêt à être décoré, lui seul peut courir le Vendée Globe à bord, il a des milles pour la sélection, bref "il y a un coup à jouer" pour être au départ le 10 novembre 2024. Avis aux candidats ! Diffusé le 1 décembre 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
14 Oct 2022 | #64 Erwan Le Roux, le fils de chaudronnier devenu cador du multicoque - 1ère partie | 01:39:07 | |
C'est l'histoire d'un fils de chaudronnier attiré par la mer dès son plus jeune âge, mais qui attendra le lycée pour goûter l'eau salée en régate. 30 ans plus tard, Erwan Le Roux affiche un palmarès impressionnant, avec, notamment, une Route du Rhum et trois Transat Jacques Vabre victorieuses en Multi50 au compteur. C'est par Les Glénans, à vingt ans, à l'île d'Arz, qu'il découvre la régate : un Brevet d'Etat plus tard, il est au cœur du bouillon de culture de la baie de Quiberon, traînant sur les pontons trinitains où il multiplie les embarquements, mais il comprend vite que la course, c'est son truc. A ses débuts, c'est le Figaro qui l'attire, puis le Mini 6.50 - il est préparateur d'Armel Tripon, qui court sa première Mini Transat en 2001, puis devient un spécialiste de l'Open 7.50. Technicien-navigateur, il est repéré par Marc Guillemot qui l'embauche à bord de La Trinitaine, il le suit chez Gitana, tout en se lançant dans le Mini, caressant l'espoir de se lancer sur la Mini Transat. Après une première Jacques Vabre en 2005 sur Gitana X, il passe deux ans plus tard en Class40 avec Damien Grimont et monte sur le podium de la transat en double, puis embarque avec Daniel Souben dans le projet Courrier Dunkerque sur le Tour de France à la voile : une collaboration fructueuse, qui le mènera trois fois sur la plus haute marche du podium du TFV. 2009 est une année charnière : Franck-Yves Escoffier et son sponsor lui proposent de construire le nouveau Crêpes Whaou 3 et de courir la Transat Jacques Vabre à bord, qu'il gagnera. C'est le début d'une passion - toujours vivace - pour les multicoques de 50 pieds. Un an plus tard, il est enfin à la tête de son propre projet, il récupère l'ancien Multi50 de Franck-Yves Escoffier en 2012, avec à la clé deux nouvelles victoires sur la Jacques Vabre, en 2013 et 2015, et une sur le Rhum en 2014 ! Président de la classe Multi50, il enchaîne les saisons jusqu'en 2018... tout en ayant des envies de tour du monde : "J'ai envie de voir le Horn". A l'arrivée de la Route du Rhum 2018, il ne fait pas mystère de ses envies de Vendée Globe. Il prend un peu de recul avec le Multi50 à la fin de son partenariat avec FenêtréA, accompagne Armel Le Cléac'h sur l'AG2R - qui n'aura pas lieu pour cause de Covid - puis Clarisse Crémer sur le Vendée Globe chez Banque Populaire... tout en se lançant dans un diplôme d'accompagnateur de performance ! Pendant ce temps, les Multi50 deviennent Ocean Fifty et se dotent d'un circuit dédié, le Pro Sailing Tour : toujours président de la classe, Erwan Le Roux replonge en 2021, avec un nouveau sponsor et un bateau neuf. Et s'aligne à 48 ans pour une nouvelle Route du Rhum. Toujours pas rassasié ! Diffusé le 14 octobre 2022 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
01 Feb 2020 | #13 Pascal Bidégorry, le Basque qui sait faire aller vite les bateaux | 02:15:25 | |
Il est basque et ça s'entend un peu : Pascal Bidégorry, 52 ans, a une longue carrière derrière lui, entamée sur le tard, puisqu'il il découvre la voile avec son père à la fin de son adolescence. Pas de voile légère, mais de l'habitable entre Bayonne et les ports espagnols. "Bidé", comme tout le monde l'appelle, c'est d'abord un caratère - entier, direct - mais aussi et surtout un talent rare pour faire aller vite les bateaux, et n'importe lesquels. Vainqueur de la Solitaire du Figaro en 2000, il est un équipier recherché sur les trimarans Orma avant d'être recruté comme skipper par Banque Populaire. Il y enchaîne les victoires avant de lancer la construction du plus grand trimaran du monde - aujourd'hui Spindrift -, décroche un record de l'Atlantique qui tient encore (3 jours 15 heures, plus de 900 milles en 24h) et échoue dans le Trophée Jules Verne. Débarqué, il rebondit ensuite sur de nombreux supports avant d'enchaîner deux Volvo Ocean Race comme navigateur de Charles Caudrelier, dont une victoire historique en 2018. Un épisode de 2h15 où Bidé reste fidèle à lui-même, plein de sincérité et d'authenticité, évoquant sans détour les hauts mais aussi les bas d'une carrière rare. Diffusé le 20 décembre 2019 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Clovis Tisserand ----------------- Pour vous abonner à Tip & Shaft, le média des professionnels et des passionnés de voile de compétition, c'est par ici : www.tipandshaft.com/abonnement Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
27 Aug 2021 | [REDIFFUSION] - Un été de cadors 5/5 : Pascal Bidégorry | 02:15:27 | |
Chaque vendredi du 30 juillet au 27 août, Tip & Shaft vous propose sa série estivale baptisée Un été de cadors. Un "été de cadors" car nous avons choisi de rediffuser des épisodes d'Into The Wind où l'on retrouve des vainqueurs de la Solitaire du Figaro, dont la 52e édition s’est élancée dimanche dernier de Saint-Nazaire. Depuis, le Basque, qui, pour cause de Covid, a été privé de Transat anglaise en 2020 sur le trimaran Macif alors qu’il devait en prendre la barre à la place de François Gabart, a continué sa collaboration avec l’équipe américaine, participant notamment en juin à la première édition The Ocean Race Europe, avec à la clé une deuxième place finale. A la fin de ce mois d’août, il découvrira le tout nouvel Imoca 11th Racing Team, plan Guillaume Verdier construit chez CDK sous la maîtrise d’œuvre de MerConcept, avec dans le viseur la prochaine Transat Jacques Vabre, qu’il courra de nouveau avec Charlie Enright. --- Il est basque et ça s’entend un peu : Pascal Bidégorry, 52 ans, a une longue carrière derrière lui, entamée sur le tard, puisqu’il découvre la voile avec son père à la fin de son adolescence. Pas de voile légère, mais de l’habitable entre Bayonne et les ports espagnols. « Bidé », comme beaucoup l’appellent, c’est d’abord un caractère – entier, direct – mais aussi et surtout un talent rare pour faire aller vite les bateaux, et n’importe lesquels. Vainqueur de la Solitaire du Figaro en 2000, il est un équipier recherché sur les trimarans Orma avant d’être recruté comme skipper par Banque Populaire. Il y enchaîne les victoires avant de lancer la construction du plus grand trimaran du monde – aujourd’hui Spindrift -, décroche un record de l’Atlantique qui tient encore (3 jours 15 heures, plus de 900 milles en 24h) et échoue dans le Trophée Jules Verne. Débarqué, il rebondit ensuite sur de nombreux supports avant d’enchaîner deux Volvo Ocean Race comme navigateur de Charles Caudrelier, dont une victoire historique en 2018. Un épisode de 2h15 où Pascal Bidégorry reste fidèle à lui-même, plein de sincérité et d’authenticité, évoquant sans détour les hauts mais aussi les bas d’une carrière rare. Première diffusion le 20 décembre 2019 Rediffusé le 27 août 2021 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Clovis Tisserand Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
22 Apr 2025 | #116 Sam Goodchild : toucher à tout, pour réaliser un rêve de 20 ans. | 01:57:56 | |
Rares sont les marins à avoir goûté à autant de supports, si jeune : à 35 ans, Sam Goodchild, qui vient de boucler le Vendée Globe à la 9e position après 76 jours de course, n'a que le mot "apprendre" à la bouche. Alors, depuis qu'à 15 ans il s'est mis en tête de boucler le tour du monde en solitaire, le jeune Anglais multiplie les expériences. Après une jeunesse vécue aux Antilles sur le bateau familial, il rentre en Angleterre en pension puis intègre le circuit habitable et goûte au match racing, toujours partant pour filer un coup de main pour bricoler. C'est comme ça qu'il rencontre Alex Thomson et Mike Golding et vit le Vendée Globe 2008 de l'intérieur, après des premières transatlantiques et transpacifiques. Il a à peine 18 ans et arrête ses études : il sera marin. Il entre à l'Artemis Offshore Academy, et se lance en Figaro, pour quatre saisons : un apprentissage rude mais précieux, d'autant que, déjà, à côté, il multiplie les piges en Class40, gagnant la Normandy Channel Race en 2012. Quelques mois plus tard, il tombe à la mer lors de la deuxième étape de la Global Ocean Race, récupéré après 40 minutes à l'eau par son équipier Conrad Colman. Pendant ces riches années, il navigue en VOR65, en MOD70, en Imoca, désormais reconnu par les marins français, qui apprécient sa polyvalence... et son français parfait ! Habitué aux projets des autres, il se lance en Class40 pour le Rhum 2018, soutentu par Netflix, mais il démâte quelques jours après le départ. L'année suivante, il fait la rencontre de Leyton, qui lui confie la barre du Figaro, puis celle de l'Ocean Fifty. Cette fois, il a son propre projet, deux saisons complètes - dont une 3e place sur la Transat Jacques Vabre - et un statut de favori au départ de la Route du Rhum 2022 ; malheureusement, il est gravement blessé par sa colonne de winch dès le départ et doit renoncer. La suite était déjà écrite : à peine remis, il prend la barre de l'ancien Imoca de Thomas Ruyant et intègre la structure du Nordiste pour préparer le Vendée Globe, enfin ! En deux saisons, il accumule les places de 3e et décroche un titre de champion du monde Imoca, participe à The Ocean Race avec Holcim PRB, démâte quelques semaines avant le départ mais prend le départ de son tour du monde en solo serein et heureux. Il avait deux objectifs : terminer classé et prendre du plaisir. Objectifs atteints, et maintenant ? Sam Goodchild reconnaît que se remettre en selle n'est pas forcément évident et que réaliser son rêve est un peu vertigineux. Mais, désormais, courir autour du monde n'est plus un rêve, c'est son métier, et il a bien l'intention de continuer à le pratiquer. Diffusé le 22 Avril 2025 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
21 May 2021 | #36 Kevin Escoffier, l'ingénieur passionné devenu marin qui ne lâche rien | 02:26:54 | |
Il fut d'abord joueur de rugby, déjà attiré par la mer. Mais quand on est malouin, bercé par les départs de Route du Rhum, avec un père - Franck-Yves Escoffier - marin-pêcheur-coureur, on est tôt ou tard rattrapé par la patrouille... A 41 ans, Kevin Escoffier est un cas rare : celui d'un ingénieur passionné, passé des bureaux d'études pointus, où il a participé à la conception de machines hors normes, aux courses au large les plus engagées. Après ses études, il est lancé dans le grand bain par Michel Desjoyeaux qui le recrute chez Mer Agitée, où il participe à la conception du Multi50 de son père - avec qui il gagne la Transat Jacques Vabre 2005 - et du PRB sur plan Farr de Vincent Riou pour le Vendée Globe 2008. Avant de renter, à 26 ans, chez Banque Populaire, pour la construction de Banque Populaire V, le plus grand trimaran de course du monde... Il a beau être passionné, l'envie de naviguer ne cesse de grandir. Avec Pascal Bidégorry, skipper Banque Populaire à l'époque, il gagne sa place à bord et devient un naviguant indispensable, établissant nombre de records, dont le Jules Verne. Quand le Basque, débarqué du team Banque Pop, s'engage auprès de Charles Caudrelier sur Dongfeng dans la Volvo Ocean Race 2014-15, les deux hommes font appel à Kevin Escoffier. Le Malouin s'éclate et reviendra dans l'édition suivante pour gagner avec eux. L'ingénieur fera des allers-retours entre le BE de Banque Populaire et ses engagements en équipage, jusqu'à ce que Vincent Riou l'appelle pour lui succéder chez PRB. Sans jamais avoir participé à la Solitaire du Figaro, il s'aligne au départ du dernier Vendée Globe, le préparant en quelques mois où l'on comprend vite qu'il sera à l'aise après nombre de podiums en 2019 avec Nicolas Lunven. Il est dans le paquet de tête quand son Imoca s'ouvre en deux sous ses pieds, le 30 novembre. On connaît l'histoire : sauvé par Jean Le Cam, avec qui il traverse l'Indien, Kevin Escoffier est rapatrié par la Marine nationale à La Réunion. Rien qui ne le décourage de repartir pour le Vendée Globe 2024, avec le soutien de son sponsor. En attendant, Kevin Escoffier est retourné, une fois de plus, chez Banque Populaire, non plus au bureau d'études, mais comme équipier d'Armel Le Cléac'h sur le nouvel Ultim pour la prochaine Transat Jacques Vabre. Un parcours, dense et original, que le skipper de PRB raconte pendant 2h30 avec passion et franchise, et ce ton toujours clair, précis, direct. Générique : In Closing – Days Past Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
13 Aug 2021 | [REDIFFUSION] - Un été de cadors 3/5 : Yoann Richomme | 01:52:30 | |
Chaque vendredi du 30 juillet au 27 août, Tip & Shaft vous propose sa série estivale baptisée Un été de cadors. Un "été de cadors" car nous avons choisi de rediffuser des épisodes d'Into The Wind où l'on retrouve des vainqueurs de la Solitaire du Figaro, dont la 52e édition s'élance le 22 août de Saint-Nazaire.
--- Tranquillement, presque sans bruit Yoann Richomme s'est construit en quatre petites années un joli palmarès : vainqueur de la Solitaire du Figaro en 2016, de la Route du Rhum en Class40 en 2018 et, à nouveau de la Solitaire du Figaro en 2019, à l'issue d'une cinquantième édition qui restera dans les mémoires. A 36 ans, ce solide gabarit formé à l'école du Tour de France à la Voile prépare désormais le prochain Vendée Globe et raconte dans cet épisode d'Into The Wind les étapes de son apprentissage, les hauts et les bas de sa progression et l'implication que demandent ses projets. En près de deux heures en sa compagnie, on entre dans les coulisses de la vie de figariste, mais aussi dans le quotidien d'un marin qui construit lui-même ses projets et, jusqu'ici, allait chercher lui-même ses sponsors. Première diffusion le 26 juillet 2019 Rediffusé le 13 août 2021 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Clovis Tisserand Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
04 Jun 2021 | #37 Mark Turner, de la Royal Navy à la direction de la Volvo Ocean Race | 02:15:22 | |
C'est l'histoire d'un jeune homme qui s'engage dans la Royal Navy à 18 ans pour devenir, trois décennies plus tard, patron de la Volvo Ocean Race, le pinacle de la voile professionnelle anglo-saxonne.
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29 Oct 2021 | #45 Yann Guichard, la passion exclusive du multicoque | 02:00:11 | |
Il le dit lui-même : depuis le 420, Yann Guichard, 47 ans, n'a jamais navigué sur un monocoque, ou presque. Voilà plus d'un quart de siècle, que le skipper de Sails of Change (le nouveau nom du maxi trimaran Spindrift) pratique exclusivement le multicoque. D'abord en Tornado, dont il aura été un spécialiste assidu durant trois olympiades, échouant au pied du podium à Sydney, en 2000, avec Pierre Pennec. Mais aussi sur les trimarans Orma, dont il est un équipier recherché durant la décennie 2000, en Grand Prix comme en transat, enchaînant 4 Transat Jacques Vabre consécutives avec Marc Guillemot, Fred Le Peutrec et Lionel Lemonchois. A la fin des années 2000, il devient skipper du Gitana Team, goûtant une première fois au solo sur une rude Route du Rhum. Mais c'est en 2011 que sa carrière prend un virage quand il rencontre Dona Bertarelli. Avec la sœur d'Ernesto Bertarelli, il fonde Spindrift et se lance dans l'aventure Mod70, avant de racheter le Maxi Trimaran Banque Populaire, géant de 40 mètres, pour partir à la conquête du Trophée Jules Verne. Tour en multipliant les supports, comme il l'a toujours fait tout au long de sa carrière (M2, D35, TF35 aujourd'hui), il commence par l'engager... en solo sur la Route du Rhum 2014, se classant 2e derrière Loïck Peyron ! Un an plus tard, il est responsable d'un grave accident au départ de la Volvo Ocean Race à Lorient ; condamné par la justice il ne fait pas appel, tissant une relation particulière avec la victime. Yann Guichard, court, depuis, à la poursuite du record du tour du monde, avec quatre tentatives depuis l'hiver 2015. La cinquième s'annonce pour cet hiver 2020-2021, avec les 40 jours et 23 heures de Francis Joyon dans le viseur. Histoire de retourner, une fois de plus, voir les paysages du Horn qu'il chérit tant... Générique : In Closing – Days Past Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
24 Jan 2025 | #111 Marc Thiercelin, mille vies sur la mer... et ailleurs | 03:15:36 | |
Préparer le Vendée Globe 2028 à 64 ans ? Rien qui n'inquiète vraiment Marc Thiercelin, qui rappelle en rigolant qu'il a "un an de moins que Jean Le Cam". D'autant que l'homme aux 5 tours du monde porte un projet d'Imoca en bois auquel il croit dur comme fer. Et au vu de son parcours, il n'y aurait rien d'étonnant à le voir s'aligner au départ. Enfant, il pratique l'optimist tout en se destinant, très tôt, à devenir luthier, ce qui l'amène à entrer à l'Ecole Boulle à 14 ans, avant de s'installer à La Rochelle, où il se lance dans le Laser puis dans une préparation olympique en 470. Il bifurque ensuite au milieu des années 1980 vers le Brésil où il est directeur artistique d'une agence de pub, puis rentre en France enseigner la voile. L'histoire aurait pu s'arrêter là : en avril 1990, à 30 ans, il passe à deux doigts de la mort, après avoir pris une bôme dans la tête ; réanimé de justesse, il en garde à vie une surdité de l'oreille droite. Verdict des médecins : "Vous allez vous en sortir, mais vous ne naviguerez plus jamais". C'est mal connaître l'animal. Car à partir de là, Marc Thiercelin, malgré son profil atypique, va cocher toutes les cases : la Mini Transat en 1991, la première de ses sept Solitaire du Figaro l'année suivante et, très vite, un projet de Vendée Globe pour lequel il lance un jeu de société Captain Marck et décroche des sponsors pour s'aligner au départ de l'édition dantesque de 1996-1997 qu'il termine 2e à la barre de Crédit Immobilier de France. Derrière, il enchaîne sur Around Alone 1998-199 vec un bateau neuf - construit en quatre mois ! - mis à l'eau quelques semaines avant le départ, puis sur un deuxième Vendée Globe en 2000-2001, terminé à la 4e place. Trois tours du monde en 4 ans et demi - sans compter Transat Jacques Vabre et auters - qui vont laisser des traces. Il prépare un nouveau Vendée Globe sur Pro Form, l'ancien plan Lombard de Catherine Chabaud, en 2004-2005, qu'il termine non classé après avoir abandonné en Nouvelle-Zélance, puis un quatrième, en 2008-2009, cette fois sous les couleurs de DCNS, où il démâte... au bout de deux jours de course. La suite, il la voit en multicoque, investit dans l'ex Oman Air, mais son sponsor ne suit pas. On est en 2012 et Marc Thiercelin, sans partenaire, est resté à quai depuis - il en parle sans fard, avec sincérité. Il fera beaucoup d'autres choses, mais à terre. Pourtant, il n'a jamais perdu espoir, multipliant les projets et les idées, sans succès. Jusqu'à cette révélation l'an dernier : un cinquième Vendée Globe, sur un Imoca en bois, un concept qui semble séduire. Un dernier, pour la route ! Diffusé le 24 janvier 2025 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
18 Nov 2022 | [REDIFFUSION] - #01 - Charles Caudrelier, de la baie de La Forêt à la Volvo | 01:22:01 | |
Cette semaine, Tip & Shaft vous propose d'écouter ou de réécouter le tout premier épisode d'Into The Wind, enregistré en septembre 2018, dont l'invité était celui qui, quatre ans plus tard, s'est imposé mercredi en Ultim sur la Route du Rhum-Destination Guadeloupe en moins de 7 jours, Charles Caudrelier. Ce dernier, qui n'avait alors pas intégré le Gitana Team, sortait tout juste d'une victoire au bout du suspense sur la Volvo Ocean Race à la tête de l'équipage de Dongfeng Race Team. Depuis, son palmarès s'est étoffé, avec, entre autres, la Brest Atlantiques en 2019, le Fastnet et la Transat Jacques Vabre en 2021, la Finistère Atlantique et le Rhum cette année... Les marins français qui peuvent aligner deux victoires dans la Volvo Ocean Race sur leur CV ne sont pas légion ; ceux qui peuvent prétendre être montés sur le podium lors des trois dernières éditions encore moins ; et un seul d'entre eux peut se targuer d'ajouter une Solitaire du Figaro et plusieurs Transat Jacques Vabre à son palmarès : il s'appelle Charles Caudrelier. A 44 ans, le skipper de Dongfeng Race Team vient de consacrer une décennie à courir l'exigeante Volvo Ocean Race, couronnée par une incroyable victoire sur le fil en juin dernier à la barre du bateau chinois. Pour ce premier numéro d'Into The Wind, il revient longuement sur son parcours, depuis ses premiers bords en baie de la Forêt, jusqu'à l'option victorieuse au large des côtes du Danemark, cet été. Un entretien plein d'anecdotes et de révélations, où Charles Caudrelier, désormais star en Chine, ne fait pas mystère de son envie de retourner au solitaire. Diffusé le 18 septembre 2018 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
05 Aug 2022 | [REDIFFUSION] - Un été de navigatrices #2 : Marie Riou | 02:03:11 | |
Chaque vendredi, du 29 juillet au 19 août, Tip & Shaft vous propose sa série estivale baptisée Un été de navigatrices. Nous avons en effet choisi de rediffuser quatre épisodes d'Into The Wind où l'on retrouve des femmes qui vont sur la mer en course, en solitaire ou en équipage. Et si nous avons choisi de mettre les femmes en avant cet été, c'est que Tip & Shaft lance fin septembre un nouveau podcast dédié aux femmes en course. Baptisé "Navigantes", il sera animé par Hélène Cougoule et donnera la parole à toutes celles qui régatent, au large ou entre trois bouées, en solitaire ou en équipage. Deuxième invitée d'Un été de navigatrices, une certaine Marie Riou, avec un épisode d'Into The Wind (le numéro 22) enregistré chez elle en presqu'île de Crozon, à l'automne 2020. Depuis, celle qui fut, entre autres, vainqueure inoubliable de la Volvo Ocean Race 2017-2018 à bord de Dongfend Race Team, a poursuivi sa route, goûtant à l'Imoca à bord de Corum pour The Ocean Race Europe en 2021, au Class40 avec Amélie Grassi sur La Boulangère Bio lors de la dernière Transat Jacques Vabre. Et même, en juin dernier, à un titre de champion du monde militaire avec Jean-Baptiste Bernaz en J80 alors qu'elle attendait un heureux évènement... Un épisode à retrouver sur notre site et sur toutes les plateformes d'écoute. __ Les femmes qui ont gagné quatre titres de champions du monde en voile légère tout en comptant une victoire dans la Volvo Ocean Race ne sont pas légion sur la planète voile. La Française Marie Riou, 39 ans, appartient à ce cercle très fermé. La native de Plougastel, au bord de la rade de Brest, tombée dans la voile toute petite dans le sillage d'un père et de deux frères passionnés, a connu un début de carrière fulgurant, devenant championne du monde et d'Europe de 420 en 1999 (avec Anne-Claire Le Berre). L'enchaînement s'avère ensuite plus difficile mais après quelques années de recul, la voilà de retour par le match-racing où les titres s'accumulent et l'emmènent aux JO de Londres en 2012 en compagnie de Claire Leroy, qui règne alors sur la discipline. Puis c'est la rencontre - les retrouvailles à - avec Billy Besson et l'enchaînement incroyable de quatre titres de champions du monde de Nacra 17 en 4 ans - ainsi qu'un titre de marins de l'année en 2015 - qui font d'eux les grandissimes favoris des jeux de Rio 2016. Après la blessure de Billy et l'échec de Rio, la voilà qui rebondit et embarque en 2017 sur Dongfeng pour une inoubliable campagne qui voit le projet franco-chinois remporter la Volvo Ocean Race. Et Marie Riou d'être désignée Rolex Sailor of The Year en 2018. Puis c'est l'aventure SailGP - seule femme de la flotte sur ces catas à foils qui se baladent à 50 noeuds -, du Diam24, une nouvelle campagne olympique avec Benjamin Schartz vers Paris 2024... Au fil de deux heures de discussion, on découvre la trajectoire d'une femme directe et authentique, naviguant au gré des rencontres. Tranquillement, discrètement, Marie Riou se bâtit brique par brique un palmarès incroyable sur tous les supports. Un parcours éclectique doré sur tranche, sans doute loin d'être fini. Première diffusion le 23 octobre 2020 Rediffusé le 5 août 2022 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Photo : Martin Kéruzoré/Volvo Ocean Race Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
09 Aug 2024 | [REDIFFUSION] - #54 Tanguy Leglatin - Un été de coaches | 02:14:21 | |
Chaque vendredi du 26 juillet au 16 août Tip & Shaft vous propose sa traditionnelle série estivale Un Été de Coaches, en hommage à tous ceux et toutes celles qui passent des heures sur l'eau sur un semi-rigide et en salle de débriefing, avec la rediffusion de quatre épisodes d'Into The Wind. Vous pourrez ainsi (ré)écouter vendredi 26 juillet Christian Le Pape, puis Philippe Presti le 2 août, Tanguy Leglatin le 9 août et Jeanne Grégoire le 16 août. -- [NB : nous avons eu un souci de micro au début de cet épisode, qui s'est résolu à la 19e minute] Il se définit comme un "professionnel de l'incompétence", qui "voit beaucoup de choses", mais n'est "expert en rien". Un drôle d'autoportrait pour celui qui est devenu, en presque deux décennies de pratique, un coach que nombre de coureurs, des débutants aux plus capés, s'arrachent. A 43 ans, le teint buriné été comme hiver, le Lorientais Tanguy Leglatin passe près de 250 jours par an sur l'eau à décortiquer le comportement des bateaux et des marins. Une observation attentive qu'il transforme en conseils lors de longs débriefings qu'absorbent ses ouailles qui s'en vont ensuite conquérir les podiums dans toutes les séries de la course au large. Rien ne le prédestinait à pareil destin. Un père photographe et une mère institutrice, moyennement portés sur la voile, un frère versé dans la planche à voile et un dériveur à retaper offert à son entrée en 6e dessinent l'essentiel du décor de ses débuts. C'est la rencontre avec Michel Beaudouin, président de la Société nautique de Larmor-Plage et passionné de Snipe - un vieux dériveur américain -, qui va le lancer dans le monde de la régate. Il enchaîne avec le First Class8 mené par une bande de copains lorientais, puis s'éloigne du bateau en suivant une licence de Staps - option... escalade ! - à Brest. Quelques remplacements comme prof de sport le convainquent que l'Education nationale n'est pas faite pour lui, mais une nouvelle rencontre avec Laurent Moisson, ex entraîneur au Centre Nautique de Lorient, et les difficultés pour s'entraîner sur son nouveau projet en Melges 24, l'embarquent dans la création d'An Oriant Sail (AOS), un centre d'entraînement privé qui accueille à partir de l'hiver 2004 ses premiers pensionnaires. A l'époque, Tanguy Leglatin passe l'essentiel de son temps à faire de la logistique et s'il va sur l'eau entraîner les clients... c'est qu'AOS ne trouve pas grand monde pour le faire ! Il a 25 ans et la première promo d'AOS truste immédiatement tous les podiums du circuit Mini, Peter Laureyssens, l'un des tout premiers clients, remporte même la Mini Transat en bateaux de série. "Le coach", comme on l'appelle vite, va apprendre en même temps que les coureurs qui affluent à l'ancienne base des sous-marins, qui n'est pas encore le haut lieu de la course qu'elle est devenue. "J'appends d'eux autant que je leur apprends", résume-t-il joliment. En 2007, il prend son indépendance en devenant free-lance. Anne Liardet puis Sam Davies l'embarquent en Imoca, puis c'est au tour des figaristes et de Sébastien Josse, alors chez Gitana, de faire appel à ses services. Sa "carrière" est lancée : il accueille des coureurs comme Thomas Ruyant, Ian Lipinski, Justine Mettraux, Clarisse Crémer, Erwan Le Draoulec et bien d'autres selon un schéma bien rodé. Détectés en Mini 6.50, ils conservent le coach qui les a révélés quand ils attaquent Figaro, Class40 ou Imoca. Car depuis ses débuts, Tanguy Leglatin a toujours gardé la même ligne de conduite : travailler avec les pros, mais aussi continuer à entraîner les débutants et les faire grandir, en prenant en compte l'ensemble des paramètres d'un projet. Le secret d'un coach qui, désormais, ne cache plus son envie d'aller appliquer lui-même en course ce qu'il enseigne depuis près de vingt ans. Diffusé le 8 avril 2022 Rediffusé le 9 août 2024 Générique : In Closing – Days Past Post-prod : Julien Badoil/Studio Juno | |||
17 Feb 2023 | #69 Bruno Dubois, de la Mini-Transat à la Coupe de l'America - 2e partie | 01:46:32 | |
Comment, lorsqu'on est belge, fils d'une coiffeuse et d'un footballeur pro, installés à Genval, au sud de Bruxelles, parvient-on à s'attaquer pour la seconde fois, à 60 ans passés, à la conquête de la Coupe de l'America ? La question résume en une poignée de mots plus de quatre décennies d'une vie trépidante passée à courir la planète et les compétitions de voile : celle de Bruno Dubois, actuel team manager de l'équipe française de SailGP et du défi Orient Express Team, annoncé le 2 février 2023... C'est sur le lac près de chez lui que le jeune Dubois fait ses premières armes et accroche tout de suite à la pratique. Dès 10 ans, il commence les premières régates ; mais au cœur des années 1970 où il grandit, bercées par le flower power, c'est le voyage qui l'attire : après une année de service passée à régater, il prend la route pour le Brésil puis les Antilles. A son retour, en 1983, il n'a plus qu'une idée en tête : participer à la Mini Transat. Il finit premier Muscadet et sait qu'il a trouvé sa voie. Il enchaîne avec Québec Saint-Malo, le Tour de France à la voile, la Course de l'Europe, et se retrouve - à 28 ans - skipper de Rucanor Sport pour la Whitbread 1989 : c'est là qu'il rencontre Peter Blake, Pierre Fehlmann, Grant Dalton... Il entre ensuite chez North Sails à Toronto, au Canada, d'où est originaire son épouse. Il entame au sein de la voilerie américaine une longue carrière d'un quart de siècle - d'abord à l'étranger puis en France -, qui va lui permettre de côtoyer et de naviguer avec l'élite de la course, en France comme à l'étranger, tant en course au large (Imoca, Ultimes, VOR65) qu'en régate (Americas' Cup), tout en développant fortement la marque en Europe. En 2014, il entame une nouvelle phase de son parcours en quittant North Sails et en devenant le team manager de Dongfeng Race Team dans la Volvo Ocean Race, avec Charles Caudrelier à la barre. Il n'a cessé d'enchaîner depuis : il prend les mêmes fonctions chez Groupama Team France avec Franck Cammas pour la Coupe de l'America en 2017, revient chez Dongfeng pour une victoire sur la Volvo en 2018, puis dans l'équipe chinoise de SailGP avant d'être transféré chez les Français en 2020. Et, début 2023, il revient à la Coupe, avec Stéphane Kandler, une vieille connaissance. Un épisode dense et original, où Bruno Dubois nous emmène dans les coulisses, et pas que sur l'eau ! Diffusé le 17 février 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
07 May 2021 | #35 Paul Meilhat, du lac de Créteil au Vendée Globe | 01:59:29 | |
Comment devient-on coureur au large quand on naît au début des années 1980 en banlieue parisienne ? La route est longue avant de prendre, comme Paul Meilhat, le départ de transats ou de tours du monde... Il faut des parents qui pratiquent la croisière le week-end et l'été, en particulier un père, qui s'engage dans la Mini Transat en 1993. Il faut aussi, la passion qui vous entraîne, en Optimist, sur les lacs de Conflans Sainte-Honorine puis de Créteil. Et enchaîner, ensuite, en Laser, en décrochant un titre de champion de France jeune en 2000. C'est l'heure, alors, pour Paul Meilhat, de quitter l'Ile-de-France et de se rapprocher du littoral, à La Rochelle puis à l'ENV à Quiberon en passant au 49er. Mais les années passées à régater lors de Tours du Finistère mémorables à l'adolescence ont laissé des traces et "Paulo" reste irrémédiablement attiré par le large... Il cumule donc la voile olympique avec des navigations en IRC entre copains, des Tours de France, un peu de Mini 6.50 et puis le grand saut en 2008 avec la participation à Cap Istanbul, à l'arrache. Première Solitaire en 2009 et deux ans après Paul Meilhat devient skipper Macif. Quatre saisons - une victoire dans l'AG2R et trois places dans les 10 premiers - plus tard, SMA lui propose un Vendée Globe, mené sous la houlette de Michel Desjoyeaux. Une campagne difficile, ponctuée par une grave blessure en 2015 et un abandon alors qu'il est 3e, mais qui place Paul Meilhat sous les projecteurs. Les saisons suivantes montrent qu'il joue dans la cour des grands (2e la Transat Jacques Vabre 2017, vainqueur de la Route du Rhum 2018) et qu' il faut compter sur lui, même si son sponsor ne poursuit pas l'aventure. Depuis, s'il continue à chercher des partenaires pour pouvoir s'aligner à nouveau au départ du Vendée Globe, Paul Meilhat est devenu un équipier recherché, collaborant avec Sam Davies, et pour cette saison 2021, avec Charlie Dalin. Avec un objectif : conserver le titre décroché en 2019 par le skipper d'Apivia. Pas mal pour un gars qui a appris la régate à Créteil ! Générique : In Closing – Days Past Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
17 Nov 2023 | #85 Tanguy de Lamotte, l'architecte-navigateur qui a changé de vie | 02:17:04 | |
Il avait construit ce dont beaucoup de coureurs rêvent : un vrai projet, adossé à une belle cause, une équipe solide, des sponsors fidèles et 15 années de carrière. Mais un peu avant 40 ans, Tanguy de Lamotte a décidé de changer de vie, "parce que c'était le bon moment" et "parce que je savais que je voulais faire autre chose". Alors, après une dernière Transat Jacques Vabre avec Sam Davies, en 2017, il a confié la barre de son Imoca à la Britannique et le projet à David Sineau, jusque-là team manager, et a pris le chemin de San Francisco avec femme et enfants, où il travaille désormais dans les bateaux électriques. Avant, il y a eu un parcours étonnant, avec la rencontre avec un prof de gym du lycée Hoche, à Versailles, ex cador du 470, qui lui fait découvrir la voile et lui ouvre son réseau, puis l'école d'architecture de Southampton. Mais contrairement à beaucoup de Français qui y suivent le cursus, il ne rentre pas au pays et fait ses gammes comme préparateur auprès de marins anglo-saxons, comme Ellen MacArthur et Brian Tomphson. Son objectif est de dessiner des bateaux, pas forcément de courir. S'il se lance dans la Mini en proto (courue en 2005), c'est pour prouver que son coup de crayon vaut le coup ; s'il enchaîne en Class40 ensuite, même chose. Les saisons s'enchaînent sans crier gare, il participe au lancement de Karver, multiplie les titres (Mondial, Fastnet, Normandy Channel Race, Solidaire du Chocolat...) et rencontre au cours de ces années son sponsor Initiatives. A l'issue de son contrat, ils réfléchissent à la suite et c'est Franck Vallée, patron d'Initiatives, qui lui suggère le Vendée Globe. Ce n'est qu'après une mûre réflexion qu'il acceptera de se lancer dans une aventure qui va "changer sa vie". A son retour, il enchaîne sur un nouveau cycle de 4 ans, change deux fois de bateaux mais doit abandonner son second Vendée Globe après quelques jours de course, après la perte de sa tête de mât. Et depuis ? "Pas de regrets", Tanguy de Lamotte, qui suit ses anciens collègues depuis la baie de San Francisco : "C'est une autre aventure !". Diffusé le 17 novembre 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
21 May 2019 | #6 - Franck Cammas, l'aixois aux plus grands exploits | 01:29:38 | |
C'est l'un des plus beaux palmarès de la voile française, bâti en un quart de siècle de carrière menée tambour battant, depuis 1994. Vainqueur de la Solitaire du Figaro à 24 ans à sa quatrième participation, Franck Cammas a aligné les titres, des championnats du monde Orma à la Transat Jacques Vabre, en passant par le Tour de France à la Voile, la Petite Coupe de l'America, le Trophée Jules Verne, la Route du Rhum et, bien sûr, la Volvo Ocean Race. Compétiteur acharné, navigateur boulimique en monocoque comme en multicoque, meneur d'hommes exigeant, l'Aixois, 47 ans à la fin de l'année, a déjà marqué l'histoire de la voile française. Après une première participation à la Coupe de l'America et la fin de son partenariat avec Groupama, Franck Cammas a été choisi en mai 2019 comme co-skipper de Charles Caudrelier pour prendre la barre d'Edmond de Rothschild, l'Ultim de l'écurie Gitana. Dans ce 6e épisode d'Into The Wind, Franck Cammas prend le temps de revenir sur ces débuts... aux Glénans, jusqu'à ce qu'il considère comme "sa plus belle victoire", la Volvo Ocean Race, conquise en 2012, en passant par les hauts et les bas de sa carrière. Un long entretien, avec un marin précis, soucieux du détail, heureux d'aller au fond des choses. Diffusé le 22 mai 2019 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Clovis Tisserand ----------------- Pour vous abonner à Tip & Shaft, le média des professionnels et des passionnés de voile de compétition, c'est par ici : www.tipandshaft.com/abonnement Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
27 May 2022 | #57 Marc Guillemot, quatre décennies en course - 1ère partie | 01:48:33 | |
Ils ne sont pas nombreux à pouvoir afficher autant de milles au compteur : Marc Guillemot a commencé sa carrière de coureur en 1979, en participant à la Twostar, et se prépare en ce printemps, plus de quatre décennies plus tard, à bientôt 63 ans, à courir... la prochaine Route du Rhum à bord d'un catamaran de course-croisière de 52 pieds ! Une vie entière consacrée à la voile de compétition. Natif de Quimper, élevé près de Sainte-Marine par des parents qui naviguent et marqué par La Longue Route de Moitessier, il découvre la régate avec son cousin Bertrand de Broc, avec qui il court sa première transat en double sur le même parcours que la transat anglaise. Il fait la rencontre de Patrick Morvan, qui l'embarque dans l'épopée des Jet Services : constructions, courses, records à la pelle, mais aussi des drames, notamment un chavirage dans les derniers jours de 1985, qui voit Jean Castenet disparaître et Marc Guillemot être sérieusement amoché - il lui faudra deux années pour s'en remettre. S'ensuivent des Solitaires du Figaro - avec plusieurs places dans les 10 -, une Mini-Transat, des étapes de la Whitbread, des AG2R... en ces années du début de la professionnalisation, Marco, comme beaucoup l'appellent, navigue en boulimique. Equipier recherché en multicoque, il navigue avec Loïck Peyron et Mike Birch, dont il prend, en 1997, la succession à la barre du trimaran Orma La Trinitaine. Guillemot va connaître la grande époque de l'Orma, en particulier ses grands prix, mais aussi les Transat Jacques Vabre, les Québec Saint-Malo et sa première Route du Rhum, la course qui l'a tant fait rêver 20 ans plus tôt. Il y aura des podiums - beaucoup - des abandons, aussi, et un drame encore : la disparition de Nicolas Florin, équipier sur la Course de l'Europe en 1999. Après un passage chez Gitana en 2004, il est choisi par Safran pour courir le Vendée Globe. A 45 ans, c'est une nouvelle page de sa carrière qui s'ouvre, avec la conception d'un Imoca sur plan VPLP-Verdier qui va révolutionner la catégorie ; une troisième place dans un Vendée Globe de légende - édition 2008-2009 - fini sans quille après avoir escorté Yann Eliès gravement blessé ; une victoire dans la Transat Jacques Vabre en 2009 avec Charles Caudrelier ; un second Vendée Globe terminé quelques heures après le départ quand sa quille disparaît au fond de la mer ; un record de l'Atlantique en solo... Après une dernière Route du Rhum en 2014 - et un nouveau podium - il conçoit Safran 2, premier Imoca à foils, avec son équipe et doit passer la main au nouveau skipper choisi par le sponsor, Morgan Lagravière. Une fin de contrat difficile pour Marc Guillemot, qui doit licencier une bonne partie de son équipe. Il rebondit en organisant le Trophée des Multicoques, en lançant une équipe mixte sur la Solitaire, en naviguant en Class40... et en montant un nouveau projet de Route du Rhum pour 2022. Jamais rassasié. ---- Diffusé le 27 mai 2022 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Julien Badoil/Studio Juno Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
16 Sep 2022 | #62 Sébastien Audigane, par amour de la mer | 01:55:29 | |
Ce qui frappe d'abord, c'est sa stature - haute - et ses mains - immenses et calleuses. Et son regard aussi, qu'on dirait parfois lavé par les 450 000 milles qu'il est réputé avoir couru en course en trois décennies de carrière. Mais plus qu'un coureur, Sébastien Audigane, 54 ans, est avant tout un marin, un marin passionné par la mer - ils ne le sont pas tous, loin de là. Une passion née de son enfance de petit Brestois, passée autour de la rade, entre la ville du Ponant, Le Fret et Camaret. Et d'un grand-père capitaine de renflouement en mer d'Iroise qui lui offre un Corsaire retapé pour ses 14 ans. Moniteur de voile à 15 ans, il découvre le Laser bien plus tard et se lance dans la voile olympique, tout en multipliant les embarquements et en rêvant de Solitaire du Figaro. Il le sait déjà : sa vie sera sur l'eau. Cette certitude le guidera toute sa vie : Sébastien Audigane va naviguer, beaucoup, sur tous les supports, en solo et dans de nombreux équipages. Une préparation olympique en Soling pour les JO de 1996, 4 Transats AG2R, 7 Solitaires du Figaro et puis, sa grande spécialité, les records en équipage, particulièrement en multicoque. En 2000, il embarque avec Kersauson sur Geronimo ; en 2005, il est à bord d'Orange 2 avec Bruno Peyron ; en 2007, Franck Cammas l'appelle sur Groupama 3 ; en 2009, il passe par Banque Populaire V avec Pascal Bidégorry ; en 2015, on le retrouve sur Spindrift avec Yann Guichard ; en 2017, il est de la tentative victorieuse de Trophée Jules Verne de Francis Joyon sur Idec Sport ; un an plus tard, il décroche le record de la Route du Thé (Hongkong-Londres) avec Giovanni Soldini... Aujourd'hui encore, il détient quatre des principaux records océaniques. Entre-temps, il goûte à l'Imoca (Transat Jacques Vabre, Barcelona World Race,...), au Class40, est appelé pour naviguer en Méditerranée sur des maxis, se passionne pour la voile classique... Son dernier job est à terre, puisqu'il officie comme boat captain de Guirec Soudée, qui se prépare au prochain Vendée Globe. Comme beaucoup de marins de sa génération, Sébastien Audigane ressent le besoin de transmettre son immense expérience. Sans pour autant mettre son sac à terre - pas sûr qu'il n'y parvienne un jour... Diffusé le 16 septembre 2022 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
10 Jan 2025 | #110 Marie Tabarly, bien plus que la fille de son père | 02:13:37 | |
Normalement, on évite d'évoquer l'âge des dames. Mais, voilà, Marie Tabarly a 40 ans, et on le souligne parce qu'à cet âge-là, si tout va bien, on est devenu soi-même - et c'est précisément le cas. De sa filiation particulière, la fille d'Eric en parle très simplement : le regard des autres, quelques facilités et beaucoup de devoirs. De la mer, des bateaux, des marins, du large et des chevaux, Marie en parle encore mieux. Sur le papier, un sillage d'héritière l'attendait ; dans les faits, elle a trace depuis toujours sa propre route. D'abord, au début des années 2000 dans le monde de la course, chez Banque Pop époque Orma puis à bord de Geronimo avec Olivier de Kersauson où elle s'éclate, avant une tentative avortée de devenir figariste. Puis, son autre passion prend le dessus, celle du cheval. Elle sera comportementaliste équine, après des études en France et aux Etats-Unis, au secours des relations entre chevaux et cavaliers. Mais la mer n'est jamais loin, et aux supports contemporains, elle préfère, à partir du début des années 2010, la voile classique et la bande de Mariska, avec qui elle écume avec succès le circuit des 15 M JI. Les bateaux de la famille ne sont pas oubliés et elle lance en 2017 Elemen'terre Project avec Pen Duick VI - qu'elle appelle tout simplement "le six". Après une petite pige en Imoca avec Louis Duc sur la Transat Jacques Vabre en 2021, les expéditions artistiques et environnementales se transforment en 2023 en une participation à l'Ocean Global Race, un tour du monde "à l'ancienne". Avec une quinzaine de marins amateurs recrutés sur Facebook, Pen Duick VI termine premier en temps réel et il faut écouter Marie Tabarly parler de sa bande pour comprendre le plaisir - et la dureté, aussi - de cette aventure, qu'elle a écrit et raconté sur scène au théâtre. La suite ? Elle a plein d'idées mais voudrait se poser un peu; Une chose est sûre : ce sera son cap à elle... Diffusé le 10 janvier 2025 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
19 Nov 2021 | #46 Halvard Mabire, l’homme qui a couru - et court encore - sur tout ce qui flotte - 2e partie | 01:58:21 | |
Quarante-cinq années de carrière : depuis 1977 et la première édition de la Mini Transat jusqu’à la prochaine Route du Rhum en 2022, Halvard Mabire a participé à toutes les courses, toutes les aventures, sur tous les supports, en solo, en double, en équipage. Légende de la voile, Mabire-Le-Viking, normand jusqu’au bout des ongles, embrasse la voile, jeune, à Barneville-Carteret, d’abord en voile légère, puis en habitable, sillonnant la Manche. A 21 ans, il se lance dans la première édition de la Mini Transat, en 1977, sur un bateau construit par ses soins : c’est le début d’une carrière de coureur au large et de constructeur, toujours en cours. Sur les premières lignes de son CV : la Solitaire du Figaro, dès 1978, puis des Ton Cup, le Triangle de l’Atlantique, l’Admiral’s Cup, la TwoStar, La Baule-Dakar… Il embrasse le multicoque qui connaît un premier âge d’or dès les années 1980, naviguant avec Daniel Gilard, Marc Pajot, Eric Tabarly, et s’initie également à la construction aux Etats-Unis. Mabire participe à la Whitbread sur Mor Bihan, Côte d’Or, Belmont of Finland, La Poste. Il court l’Ostar en 1988, sa première Route du Rhum en 1990… Le premier Vendée Globe, en 1989, ne lui a pas échappé : 3 ans plus tard, il se lance dans la conception et la construction d’un Imoca, Ville de Cherbourg, qui va gagner toutes les courses auxquelles il participe. Le bateau casse sa quille dans la Route du Rhum 1994, Mabire perd tout ; à moins de 40 ans, ruiné, il repart de zéro. Il sera de la Coupe de l’America en 1995, naviguera en Orma, participera à l’aventure des Maxi One Design et de The Race, comme chef de projet de Team Adventure. Il enchaîne avec Foncia, Mari Cha IV, Delta Dore - devenu un chef de projet recherché - s’impliquant, au passage, dans la première campagne d’Orange 2 en 2004. En 2008, une nouvelle tranche de vie commence quand il découvre la Class40. Avec sa compagne Miranda Merron, ils vont s’y impliquer pendant plus d’une décennie - Halvard Mabire en étant toujours le président. Québec-Saint-Malo (double vainqueur), Fastnet, Normandy Channel Race, Route du Rhum, Transat Jacques Vabre, il sillonne le circuit de longues années avec fidélité. En 2019, changement de classe, il se met au service de Miranda qui vise le Vendée Globe, qu’elle boucle en 22e position. Objectif atteint, même si, éreinté par cette campagne, Halvard assure qu’il ne sera pas de la prochaine. Sa prochaine campagne à lui, une transat supplémentaire, à ajouter à son CV nautique long comme un jour sans vent : le Rhum 2022. A 65 ans, Mabire n’a toujours pas prévu de prendre sa retraite. Générique : In Closing – Days Past Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
29 Nov 2024 | #108 Jérémie Mion, la passion chevillée au trapèze | 01:56:47 | |
Il faut écouter un athlète olympique qui a pris 15 jours de vacances après les Jeux de Paris avant de reprendre l'entraînement pour comprendre ce que signifie réellement la passion, la vraie, la pure, celle qui vous fait vous lever la nuit pour "regarder des vidéos d'empannage de Peter Burling". Après trois participations aux JO, Jérémie Mion n'en a pas fini avec sa quête olympique : à peine sa 6e place en 470 avec Camille Lecointre digérée qu'il se relançait sur une nouvelle campagne pour LA 2028 en 49er avec Jean-Baptiste Bernaz ! Sur le papier, un tel destin n'était pas vraiment écrit, car Jérémie Mion est né à Paris, élevé dans le Val d'Oise par des parents qui ne naviguaient pas... Mais c'est sur le lac de Cergy-Pontoise qu'il découvre la voile à 11 ans et se lance dans le jeu de la régate. Et ça va très vite très bien marcher, au point qu'il part au Havre pas encore majeur pour s'entraîner avant d'entrer au pôle France de Brest. Il a tout juste 20 ans quand il décroche les titres européens et mondiaux jeunes en 470 avec Sofian Bouvet, en 2009 et 2010. Trois ans plus tard, ils sont champions d'Europe, rebelote en 2016 avec, en plus, une médaille de bronze aux mondiaux avant une place de 7e aux Jeux de Rio. Il change de barreur et multiplie les perfs, : 2018, c'est l'or qu'il décroche avec Kévin Peponnet, puis un troisième titre européen en 2021, avant d'échouer à Tokyo, avec une 11e place aux JO. Ni une, ni deux, il tente l'aventure en Class40 sur la Transat Jacques Vabre 2021, 3 mois après les JO, sans avoir jamais passé une nuit en mer ! Bilan : une incroyable 3e place avec Cédric Chateau, l'un de ses premiers entraîneurs... Nouveau changement de barreur avec le passage au 470 mixte avec Camille Lecointre où, là aussi les résultats sont au rendez-vous : bronze aux Mondiaux de 2022 quelques semaines après avoir débuté l'entraînement, victoire dans le test event en 2023, victoire dans deux étapes de la Coupe du Monde en 2024, nouvelle médaille de bronze à l'Européen... Ils font clairement partie des favoris pour les Jeux de Paris, mais ne finissent que 6e, une déception. Le debrief est en cours, mais déjà Jérémie Mion est reparti en campagne. La passion, toujours... Diffusé le 29 novembre 2024 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
06 Sep 2019 | #9 - Fabrice Amedeo, le marin entrepreneur qui a plus d'un projet dans sa baille | 01:32:35 | |
Fabrice Amedeo détonne parmi les marins : domicilié à Paris et multipliant les aller-retours avec La Trinité-sur-Mer, le skipper de Newrest Arts & Fenêtres, 41 ans, n'est pas issu de la filière bretonne traditionnelle. Arrivé tardivement dans le monde de la course par les croisières parentales, ce diplômé de philo et de Sciences-Po a été journaliste au Figaro, auteur de 8 livres et 2 documentaires, avant de devenir coureur professionnel à plein temps. Passé par le Class40 avant de s'attaquer au Vendée Globe - qu'il termine en 11e position en 2017 - il compte également trois Route du Rhum et trois Transat Jacques Vabre dans les bottes. Au cours de cet épisode, il raconte la vie très organisée d'un marin père de 3 filles habitant en banlieue parisienne, sa détermination, ses doutes, son bonheur d'être en mer, son goût pour l'entrepreneuriat et ses projets : les deux prochaines éditions du Vendée Globe, une balade en Antarctique... Une parole directe, carrée, sans détours. Diffusé le 06 septembre 2019 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Clovis Tisserand -------------- Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
10 Jun 2022 | #58 Isabelle Autissier, la grande dame et la mer | 02:03:40 | |
Il est des noms pas comme les autres ; des noms qui vous rappellent que la voile de course s'écrit parfois à coups de légende ; des noms qui parlent à bien d'autres publics qu'aux seuls voileux ; des noms qui vous incitent à bien relire une dernière fois la petite fiche que vous avez préparée avant de lancer l'enregistrement... Le nom d'Isabelle Autissier est de ceux-là. A 65 ans, celle qui reste "la-première-femme-à-avoir-fait-le-tour-du-monde-à-la-voile" - et qui s'amuse de cette étiquette - parle toujours aussi directement de ses multiples vies. Née dans une famille de la bourgeoisie moyenne de la banlieue parisienne, elle découvre la voile grâce à un père qui achète ses bateaux... au BHV. Bercée par les livres de Moitessier et de la saga des Damien, elle acquiert vite la conviction que sa vie sera liée à la mer. Diplômée de l'Agro Rennes, elle s'installe à La Rochelle et travaille pour l'Ifremer. Elle retape un bateau, boucle un tour de l'Atlantique qu'elle termine en solo. Elle a 30 ans, n'a jamais fait de compétition, mais le solitaire l'attire : elle s'engage dans la Mini Transat en 1987, qu'elle termine 3e. Elle adore ; sa liberté à elle sera de courir la mer en course. Une Solitaire du Figaro deux ans plus tard pour apprendre, et une évidence : la terre est ronde et boucler le tour du monde - en solitaire, toujours - est la prochaine étape. A l'issue du BOC Challenge 1991, elle devient donc la première femme à réaliser la giration planétaire. Cette fois, il s'agit d'arrêter de bricoler et devenir pro, et profiter de cette liberté à plein temps : Isabelle Autissier se lance dans la construction d'un Imoca (association qu'elle fonde en 1991 avec Christophe Auguin), le premier à quille pendulaire. Elle s'aligne dans le BOC Challenge suivant, et vit une odyssée : démâtage dans le Sud, remâtage aux Kerguélen, chavirage dans le Sud de l'Australie sous gréement de fortune puis hélitreuillage entre Noël et le jour de l'An... Quelques mois plus tard, elle signe avec PRB pour un bateau neuf et s'aligne dans le Vendée Globe 1996-1997. Une édition épique et tragique : elle perd un safran et doit s'arrêter au Cap, mais repart - "évidemment, j'étais venue faire le tour du monde". Dans le Grand Sud, elle est prise dans une tempête homérique et part à la recherche de Gerry Roufs qui ne répond plus. Elle ne retrouvera pas et doit reprendre sa route, livrant quelques jours plus tard un texte pour Libération qui restera dans les mémoires. Elle termine 24 heurs après le vainqueur, Christophe Auguin ; qu'elle le veuille ou non, la légende Autissier est née. Un dernier BOC Challenge - devenu Around Alone - en 1999, où elle chavire, secourue par Giovanni Soldini, une dernière AG2R, en 2000, avec Sidney Gavignet, et Isabelle Autissier se retire de la compétition. Place, désormais, à l'écriture, au voyage et à l'engagement. Un premier ouvrage chez Grasset en 2006 (Kerguelen, le voyageur au pays de l'ombre) et le marin entame sa mue pour devenir écrivain ; un peu moins d'une décennie plus tard, elle se retrouve sur la première liste du Goncourt avec Soudain, seuls. En parallèle, elle décide de mettre sa "petite part de notoriété" au service de la cause environnementale, présidant le WWF France pendant une dizaine d'années, sillonnant la France et les conférences internationales pour alerter, avec la franchise habituelle qui est la sienne, sur l'urgence de la situation. "Au Pakistan, il a fait 50 degrés ; à 55 degrés l'homme cuit", rappelle-t-elle. Elle continue bien sûr à prendre la mer, chaque été, pendant deux mois. Après l'Antarctique, elle sillonne l'Arctique depuis l'Islande où est basé son bateau. Inutile de chercher à la joindre, le téléphone satellite ne sert que pour recevoir les fichiers météo. La liberté sur la mer, encore et toujours. ---- Diffusé le 10 juin 2022 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Julien Badoil/Studio Juno | |||
24 Dec 2020 | #26 Jean-Pierre Dick, quand la passion du large change un destin tout tracé | 01:54:03 | |
C'est l'histoire d'une passion dévorante, capable de renverser un destin tout tracé. Ce destin, c'est celui de Jean-Pierre Dick, héritier du laboratoire Virbac, qui commencera naturellement par travailler dans l'entreprise familiale, avant de changer le cours de sa vie en 2001. C'est l'année de la première victoire de Michel Desjoyeaux dans le Vendée Globe, dont une phrase agit comme un déclic chez Dick, que l'amour du large, de la voile et de la compétition prend le dessus. Passionné depuis son enfance, "JP" devient coureur pro, apportant au secteur des méthodes issues du monde de l'entreprise. S'ensuivent seize années d'une carrière intense qui voit le Niçois écrire un incroyable palmarès en double, avec 4 victoires dans la Transat Jacques Vabre et 2 dans la Barcelona Wolrd Race - en compagnie de cinq équipiers différents ! Le véto passé par HEC est aussi l'un des rares marins à enchaîner quatre Vendée Globe à la suite, dont trois terminés. Classé deux fois au pied du podium, il garde le privilège d'entrer dans le cercle fermé des coureurs à finir la course... sans quille. A 55 ans, Jean-Pierre Dick se consacre désormais à son activité de coaching d'équipiers qu'il emmène en course sur son JP54 et au circuit des ET26, qu'il a créé. Au cours de ce 26e épisode d'Into The Wind, il revient sur la genèse de sa passion, le rôle prépondérant de son père, ses premiers projets amateurs, son entrée dans le monde pro, ses choix techniques, sa manière de naviguer... Le récit d'une trajectoire originale mais passionnante. Diffusé le 24 décembre 2020 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Clovis Tisserand Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
12 Mar 2021 | #31 Ian Lipinski, l'ancien des Glénans devenu cador du Mini 6.50 et du Class40 | 01:35:53 | |
Qui a dit qu'il fallait être tombé dedans tout petit pour tutoyer les podiums en course au large ? Ian Lipinski a dû attendre ses 30 ans pour prendre le départ de sa première course en solo. Et s'est bien rattrapé durant la décennie suivante ! Elevé en banlieue parisienne, ce fils d'une institutrice et d'un chercheur au CNRS attend l'adolescence pour découvrir la mer. A 15 ans, il participe à son premier stage aux Glénans, au cœur de l'archipel du même nom et c'est une révélation. Après des études scientifiques, il renonce à sa carrière d'ingénieur aéronautique pour un long séjour aux Glénans puis un tour de l'Atlantique en croisière. A son retour, il plonge dans le grand bain du Mini 6.50 et s'installe à Lorient ; il n'en ressortira que 6 saisons plus tard, avec un palmarès inégalé jusqu'ici : chavirage dans la Mini Transat 2013, vainqueur de l'édition 2015 en série, puis de l'édition 2017 en prototype, un doublé inédit en 40 ans d'histoire de l'épreuve. Ian Lipinski est monté d'une division en lançant en 2018 un projet Class40, restant fidèle à l'architecte de son dernier Mini 6.50, David Raison, qui lui dessine le premier "scow" de la classe, financé par le Crédit Mutuel. Quatre mois après sa mise à l'eau, il remporte avec Adrien Hardy la Transat Jacques Vabre, puis bat le record du Tour des îles britanniques en solo l'été suivant. A bientôt 40 ans, il a beau être l'un des favoris de la prochaine Transat Jacques Vabre et de la Route du Rhum 2022, il confie pourtant souffrir encore du "syndrome de l'imposteur", fruit d'un parcours hors des sentiers battus. Un drôle de syndrome... qui l'amène cependant à aller très vite sur l'eau ! Générique : In Closing – Days Past Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
19 May 2023 | #74 Corentin Douguet, le figariste recherché | 01:59:30 | |
Corentin Douguet, c'est d'abord une voix, basse, grave, posée, souvent espacée de quelques silences ; c'est un ton, ensuite, mélange d'autodérision et de second degré. C'est surtout, enfin, plus de vingt années de haut niveau, marquées par 11 participations à la Solitaire du Figaro. Pourtant, s'il a découvert la voile très jeune sur le Muscadet familial, ce n'est que bien plus tard, à l'Ecole nationale de la marine marchande à Nantes, qu'il découvre la compétition. Sur les bancs de la Marmar, il rencontre Thierry Douillard, Thierry Chabagny, Fred Guilmin, Charles Caudrelier, Matthieu Richard... autant dire que son apprentissage de la régate, s'il est tardif, se fait en bonne compagnie ! Sa voie est trouvée, il n'entrera jamais dans la carrière au long cours : régates, convoyages, préparation, il navigue dès qu'il le peut. En 2001, il se lance dans la Mini Transat, en faisant "tout ce qu'il ne faut pas faire" pour ce premier projet. Il enchaîne rapidement sur des courses en Figaro avec Thierry Chabagny et sur le Tour de France à la voile. Mais en 2003, son copain Armel Tripon remporte la Mini Transat, alors Corentin Douguet met en place un projet sérieux pour l'édition 2005 - qu'il remporte en gagnant toutes les courses de la saison... Logiquement il enchaîne sur le circuit Figaro, multipliant les participations à la Solitaire (et l'AG2R), marquées par deux podiums en 2007 et 2010. Après cinq saisons intenses, il choisit de revenir à l'équipage en 2011, en manageant le projet Tour de France à la voile de Nantes et Saint-Nazaire en M34 pendant 3 saisons. En 2014 il est de retour sur le circuit Figaro, antichambre idéale du Vendée Globe, qu'il vise désormais. Il y squatte le top 10, multiplie les podiums d'étape, mais ne parvient pas à convaincre un sponsor de s'embarquer sur le Vendée Globe. Sa dernière Solitaire, en 2020, se termine avec un abandon sur vertèbre cassée, mais l'année suivante, embarqué par Tanguy Le Turquais, ils décrochent une 2e place sur la Transat en double. Dans l'intervalle, il a lancé, avec le soutien d'un investisseur, la construction d'un Class40 pour le Rhum 2022. Il se présente à Saint-Malo en favori, après avoir gagné ou fini deuxième de toutes les courses de la saison : avec une 3e place sur la transat, ce sera finalement son plus mauvais résultat sur le support ! Depuis, Corentin Douguet, dont l'expertise en routage et en navigation est reconnue (il a routé François Gabart, Thibault Vauchel-Camus, ...), découvre la vie de marin free-lance : des navigations de mise au point sur Arkea Paprec en début d'année ; la participation (écourtée) la Bermudes 100 Race avec Guirec Soudée ; et la saison Class40 2023 avec Fabien Delahaye... son carnet de bal est complet jusqu'à la fin de l'année. A-t-il envie, à bientôt 49 ans, de reconstruire un projet personnel ? "C'est une bonne question, je cherche à y répondre depuis la fin de la Route du Rhum", répond-il dans son style caractéristique. "Ce qui est sûr, c'est que j'ai encore la gnaque pour aller me faire mal sur l'eau, c'est le plus important." Diffusé le 19 mai 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
06 Oct 2023 | #82 Nicolas Lunven, quand le téléphone sonne | 02:22:50 | |
Sur le papier, la voie de Nicolas Lunven était toute tracée : avec un père participant à plusieurs reprises de la Course de l'Aurore, la filiation semblait évidente. Sauf que non : les exploits paternels datent d'avant sa naissance, en 1982, et il commence par des croisières familiales. Mais bon sang ne saurait mentir, et il embarque en course dès l'adolescence. Mais pas de formation en voile légère ni par la Mini Transat : Lulu, comme beaucoup l'appellent, fait ses armes en habitable, et en particulier sur le Tour Voile, auquel il participera 11 fois. En tentant sa chance lors du Challenge Esoir Crédit Agricole, c'est la révélation : le Figaro sera sa passion. Charles Caudrelier l'appelle pour prendre la barre de son Figaro en 2007, et il finit premier bizuth. Deux ans plus tard, il remporte la Solitaire, à 25 ans, au milieu des cadors de l'époque. Sa carrière est lancée : Solitaire, TFV, Sydney-Hobart, il enchaîne et s'autorise une pause en 2014, pour participer à la Volvo Ocean Race sur Mapfre. L'expérience est de courte durée, mais elle confirme que Nicolas Lunven entre désormais dans la catégorie des équipiers recherchés puisqu'il embarque sur l'Imoca Safran. Et s'il retourne en Figaro ensuite, c'est pour survoler la saison 2017 et entrer dans le club fermé des doubles vainqueurs de l'épreuve. Sa carrière s'accélère et le téléphone sonne : nouvelle Volvo Ocean Race sur Turn The Tide On Plastic, nouvelle saison en Imoca, avec PRB puis Initiatives-Coeur, pige chez Banque Pop pour remplacer Clarisse Crémer pendant sa grossesse, retour à The Ocean Race avec Malizia et, finalement, en septembre de cette année, il remplace Kevin Escoffier à la barre d'Holcim-PRB. Voilà comment, à 40 ans, on devient un candidat plus que sérieux au départ du prochain Vendée Globe. Avec rigueur, sérieux et discrétion. Mais ne vous fiez pas à sa réputation tranquille : derrière son regard clair, Lulu sait faire aller - très - vite les bateaux.... Diffusé le 6 octobre 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
08 Sep 2023 | #80 Aurélien Ducroz, entre montagne et mer | 01:53:41 | |
Ils ne sont pas nombreux à avoir été champion du monde de Class40 et... champion de France de saut à skis ! A notre connaissance, un seul athlète connaît ce privilège : Aurélien Ducroz. A 40 ans, le Chamoniard, pur produit de la vallée, finit d'accomplir sa mue : celle d'un athlète de haut niveau qui a dominé sa discipline - le freeride - et devient un candidat sérieux aux premiers rôles dans un autre sport - la course au large. Tombé dans le ski tout petit, il vise les JO de 2002 en saut à skis, avant de bifurquer vers le freeride : pendant une dizaine d'années, il fait partie des cadors du circuit, avec deux titres de champon du monde (2009-2011) et quatre victoires à l'Xtreme de Verbier (record en cours). Mais en 2007, il croise la route d'Adrien Hardy, alors ministe, et chope le virus : 4 ans plus tard, il est au départ de la Mini Transat. Pendant de nombreuses années, il court en saisonnier : l'hiver à la montagne, l'été en mer, enchaîne les transats (Québec-Saint-Malo, Transat Jacques Vabre) et les Tour Voile. Jusqu'à ce qu'en 2020, il convainque Crosscall de se lancer dans la construction d'un Class40 dernière génération. Avec son plan Lombard Lift V2, il s'installe en deux saisons dans le top 10 de la classe. Après la déception d'un démâtage dans la Route du Rhum 2022, il vise une belle perf sur la Transat Jacques Vabre avec un certain Vincent Riou. Avant de revenir au solo en 2024 sur la Transat CIC. Et de rêver à un prochain Vendée Globe... Même si, comme il le répète, "il n'est pas d'ici", le montagnard a largement conquis ses galons de marin. Diffusé le 8 septembre 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
09 Apr 2021 | #33 Dominic Vittet, le routeur aux milliers de milles dans les bottes | 01:47:28 | |
Il est là en face de vous, avec sa voix grave, la mémoire précise, les mots justes, le ton direct et quatre décennies de carrière à partager : enregistrer un podcast avec Dominique Vittet, c'est embarquer pour une vraie saga, celle de la course au large à la française. Car "Mino" n'est pas que le routeur recherché qu'il est devenu, dispensant désormais son savoir aux marins engagés dans la Mini Transat, la Solitaire du Figaro ou le Vendée Globe. A 63 ans, cet enfant de la banlieue parisienne a navigué sur tout ce qui flotte - ou presque. Formé à Jeunesse & Marine, à Groix, Vittet suit des études d'animateur socio-culturel et, très vite, connaît la grande époque des multicoques géants du début des années 1980, avec une rencontre fondamentale pour lui : Eugène Riguidel. Puis, il court la Mini Transat, et prend très vite goût à la compétition, quand l'époque est pour beaucoup, encore, à la bohème. Il devient figariste à la fin des années 1980, confiant comme Alain Gautier, que "la Solitaire a guidé sa vie". Il va s'y consacrer corps et âme durant 15 ans, parvenant à décrocher son "graal" en 1993, s'alignant 7 fois au départ de l'AG2R tout en participant à quantité de Tour de France à la voile. En 2002-2003, il participe à la Coupe de l'America avec le Défi Areva et plonge dans la météo et les nouvelles technos, une expérience qui va structurer la suite de sa carrière. Il enchaîne ensuite avec les premières années du circuit Class40, avant de courir après des records avec GItana. 40 ans après sa première course - La Baule-Dakar, en 1980 - Mino est toujours là, formant et partageant son expérience avec les nouvelles générations. Il n'a qu'un seul regret : ne pas avoir pu prendre le départ du Vendée Globe. Générique : In Closing – Days Past Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
27 Jun 2019 | #7 - Vincent Riou, le spécialiste de l'Imoca dit « le-Terrible » | 01:28:25 | |
Vincent Riou est sans doute l'un des techniciens les plus respectés de la voile française et les plus expérimentés des 60 pieds monocoques : à 47 ans, il est le responsable technique du team Arkea-Paprec, qui met à l'eau en juillet un nouvel Imoca pour Sébastien Simon, après en avoir construit 3 autres tous engagés dans le Vendée Globe. Mais le bigouden de Loctudy, soutenu depuis plus de 15 ans par PRB, est aussi l'inoubliable "Vincent-le-Terrible", vainqueur du Vendée Globe 2004-2005 à l'issue d'une incroyable bagarre avec Jean Le Cam qui lui vaudra son surnom. Un Le Cam qu'il sauvera dans le Vendée Globe suivant avant de démâter... et d'être reclassé. Autodidacte passé par l'école des Glénans, figariste, Vincent Riou aligne déjà plus de 25 ans de carrière avec des victoires, outre dans le Vendée Globe, dans la Transat Jacques Vabre (deux fois). Le marin, comme il nous le confiera une fois ce podcast enregistré, n'est pas trop du genre à revenir sur son passé. Cette heure et demie passée en sa compagnie n'en est que plus précieuse... Diffusé le 27 juin 2019 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Clovis Tisserand ----------------- Pour vous abonner à Tip & Shaft, le média des professionnels et des passionnés de voile de compétition, c'est par ici : www.tipandshaft.com/abonnement Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
02 Feb 2024 | #89 Thibaut Vauchel-Camus, plusieurs coques, sinon rien ! | 03:04:04 | |
Diffusé le 2 février 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
10 Dec 2021 | #48 Jean-Baptiste Epron, l'équipier qui habillait les bateaux | 02:00:19 | |
C'est l'histoire d'un môme transi. Transi par la passion des bateaux à voile, qu'il crobarde dès sa plus tendre enfance. Et qui va devoir attendre longtemps avant de pouvoir laisser libre cours à cette attraction irrépressible plus longuement que lors des vacances d'été à Granville et des croisières familiales. La passion est là, et l'obsession de la course aussi, bridées par une jeunesse passée à Paris, bercée par les exploits de Tabarly et consorts. Il lui faudra longtemps pour dépasser cet état et enfin se rapprocher de la mer, par la grâce d'un stage chez Bruno Troublé, alors pape de la Coupe de l'America. Il devient grouillot de bord, éponge les fonds, joue au cuistot, commence piano et, au fil du temps enchaîne les régates et découvre le Tour de France à la voile. Il navigue de longues années avec Jimmy Pahun et fait son trou petit à petit, montant en grade, sur des bateaux du haut du tableau, découvrant aussi la voile de propriétaire. À la fin des années 1990, il se lance dans la Soitaire du Figaro, apprécie, mais comprend qu'il préfère être équipier sur des bons bateaux que skipper sur des machines moins performantes. C'est ainsi qu'il candidate auprès de Bruno Peyron pour embarquer sur Orange et décroche son premier Trophée Jules Verne, en 2002. Tandis que Jean-Baptiste Epron multiplie les embarquements en JOD35 puis en Figaro, il commence à dessiner les décorations de bateaux - le Whirlpool de Catherine Chabaud, Orange, PRB, ... Une discipline embryonnaire à l'époque. Quand le circuit Orma décolle, il en est, chez Gitana, sur Géant. Il redouble aussi son Trophée Jules Verne en 2005, toujours avec Peyron sur Orange 2. Progressivement, son activité de graphiste prend le pas sur son job d'équipier recherché. Les grosses écuries comme Groupama, Gitana ou Banque Populaire apprécient sa capacité à intégrer leurs contraintes. Avec la professionnalisation, la demande grandit, mais sa passion demeure, toujours artisanale. Une passion qui l'amène, aujourd'hui, à habiller les plus beaux Imoca, les Ultimes, le défi français pour la Coupe en 2017, mais aussi des Minis, des Class40, des Multi50. Devenu en deux décennies une référence dans ce métier pratiqué par une poignée d'artistes, JB garde à l'esprit son mantra : "Un kiff, ça ne doit pas trop s'organiser". Générique : In Closing – Days Past Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
02 Dec 2022 | [REDIFFUSION] - #40 - Jean-Baptiste Bernaz, Marin de l'année 2022 : le Laser dans la peau ! | 01:51:22 | |
Cette semaine, Tip & Shaft vous propose d’écouter ou de réécouter le 40e épisode d’Into The Wind, enregistré en juillet 2021 avec Jean-Baptiste Bernaz. A l'époque, le patron du Laser français s'apprêtait à s'envoler pour les Jeux de Tokyo, avec beaucoup d'ambition. La 6e place qu'il y décroche ne l'a évidemment pas satisfait, et il a très vite décidé de repartir pour une cinquième olympiade. Preuve qu'à 35 ans, le Varois a toujours aussi faim, il est entré dans la légende en devenant le premier Français à remporter le titre mondial en mai au Mexique ! Un exploit unique qui fait de lui le Marin de l'année 2022 ! Ils ne sont pas nombreux, les athlètes français à participer à leurs quatrièmes Jeux Olympiques consécutifs : à 34 ans, Jean-Baptiste Bernaz fait partie de ce club fermé. Depuis près de 15 ans, le Varois règne sur le Laser français, leader indéboulonnable du support. Passé par l’optimist et, très tôt, accro au dériveur en solitaire le plus diffusé au monde, Jean-Baptiste Bernaz commence fort avec des titres mondiaux et européens en jeune. Avant de venir concurrencer rapidement les coureurs en place. A 21 ans, il est sélectionné pour les JO de Pékin, où il se classe 8e, très déçu. Mais il a compris que seuls les Jeux peuvent procurer des émotions aussi fortes – une vraie drogue. Son histoire olympique ne fait donc que commencer : sans concurrence en France, il enchaîne les PO pour Londres 2012 (10e) et Rio 2016, multipliant, en cours de route les titres nationaux en Laser et en match-racing. Pour cette olympiade brésilienne, il change d’entraîneur et monte en puissance : 6e au championnat du monde en 2014, vainqueur du test-event en 2015, il s’entraîne avec Robert Scheidt, la légende brésilienne, décrochant l’argent au Mondial 2016 puis une 5e place aux Jeux. “Frustré de fou“, il prend le temps de réfléchir, navigue sur d’autres supports, mais repart pour une nouvelle campagne avec une envie de revanche à Tokyo. Toujours au sommet – il gagne 6 manches sur 12 au Mondial de Melbourne en 2019 ! – il change d’entraîneur au milieu de la pandémie et se présente au Japon avec des ambitions dorées. Près de 2 heures d’entretien, pendant lesquelles Jean-Baptiste Bernaz raconte avec franchise les coulisses de la vie de coureur olympique, les joies, les doutes, et, surtout la détermination et l’engagement que réclame le plus haut niveau mondial. Diffusé le 16 juillet 2021 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
19 Apr 2024 | #94 Luc Talbourdet, du pétrole aux foils construits par des robots | 02:47:27 | |
Si les chats ont 9 vies, Luc Talbourdet, 57 ans, en a 3... et c'est déjà pas mal. La première, pour ce fils de fonctionnaire né à Saint-Quentin, dans l'Aisne, mais dont les racines sont du côté de Dinan, est celle d'un ingénieur qui commence sa carrière dans l'exploration pétrolière, enchaîne par un MBA à HEC suivi de cinq années à gérer un site de production de bonbons dans les Deux-Sèvres. La mer est loin - la course encore plus -, même s'il la pratique comme un plaisancier lambda, avec un objectif d'année sabbatique à moyen terme. Sauf qu'à HEC, il a rencontré un certain Jean-Pierre Dick, avec qui il a monté un projet de participation au Tour de France à la Voile. Alors quand son copain de promo, avec qui il s'est lié d'amitié, lui dit, à l'automne 2001, qu'il recherche quelqu'un pour gérer son projet de Vendée Globe, Luc Talbourdet se porte candidat, pensant que cette aventure fera office de "pause" dans sa carrière. Elle durera en fait... 16 années, pendant lesquelles, en tant que team manager d'Absolute Dreamer, il vivra 4 Vendée Globe aux côtés de Jean-Pierre Dick, gagnera 4 Transat Jacques Vabre et 2 Barcelona World Race - sans parler de ses mandats de président de l'Imoca... Mais Luc Talbourdet garde depuis longtemps en lui l'envie d'être aux commandes seul, d'entreprendre. C'est sa troisième vie : dans le giron d'Absolute Dreamer, il développe une innovation, la construction de foils, d'abord d'ETF26, par robot. Les tests sont concluants, la recherche scientifique valide le concept et il lance Avel Robotics en 2017 avec Adrien Marchandise. Sept ans plus tard, l'entreprise - 30 salariés - construit des foils pour de nombreux Imoca, participe au consortium Solid Sail qui construit les mâts pour les paquebots SilenSeas et se diversifie dans l'aéronautique. Une nouvelle tranche de vie, encore loin d'être arrivée à terme à écouter Luc Talbourdet... Diffusé le 19 avril 2024 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
16 Jun 2023 | #76 Maxime Sorel, d'un Everest à l'autre | 02:02:22 | |
Des participants au Vendée Globe, nous en avons reçu beaucoup dans Into The Wind ; des summiters de l'Everest - la montagne - , un seul : Maxime Sorel. Un mois après avoir gravi le plus haut sommet de la planète, le Cancalais de 36 ans est venu raconter ses 43 jours d'expédition - "un demi-Vendée Globe" - et le niveau d'engagement incroyable que ce type d'exploit demande, dans une zone où l'espèce humaine n'est pas tout à fait la bienvenue... Forcément marqué, physiquement et mentalement par son exploit, le skipper de l'Imoca V and B - Monbana - Mayenne est pourtant déjà passé à la suite de son projet. Car Maxime Sorel est du genre hyper actif : s'il ne court sa première grande course, la Route du Rhum, qu'en 2014, en Class40, alors qu'il travaille encore dans le génie civil, il a enchaîné depuis - sans souffler ou presque. Quatre saisons en Class40, avec une 2e place et une victoire dans la Transat Jacques Vabre (2017-2019) mais aussi deux abandons dans The Transat 2016 et la Route du Rhum 2018, avant de sauter dans le grand bain de l'Imoca pour un Vendée Globe conclu en 10e position, après à peine une saison en 60 pieds dans les pattes. Il décroche un bateau neuf dans la foulée, mis à l'eau en 2022, qu'il emmène à une très belle 5e place sur le Rhum. Pas mal pour un marin qui n'est pas passé par la Mini Transat ou la Solitaire du Figaro... Puis il enchaîne avec 3 mois de préparation à l'Everest dans les Alpes, conclus par l'arrivée au sommet du monde en pleine nuit. Place, désormais, à la prochaine Transat Jacques Vabre, avec Christopher Pratt. Avant, bien sûr, le Vendée Globe 2024. Hyper actif, on vous dit ! Diffusé le 15 juin 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
07 Oct 2022 | #63 Fred Duthil, le planchiste devenu figariste et entrepreneur - 2e partie | 01:28:25 | |
Fils d'un marin d'Etat membre de la musique des équipages de la flotte, il aurait dû devenir musicien, comme deux de ses frères et sœurs - il a pratiqué de longues années le trombone à coulisses. Mais la passion de la mer va l'emporter. Et Fred Duthil, bientôt 49 ans, continue à arpenter les plans d'eau en course... pour le plaisir et pour le travail. Comme beaucoup, il débute par l'Optimist et les croisières familiales et, très vite découvre la planche à voile. Ce sera le funboard, d'abord, qui vit son âge d'or dans les années 1980, puis la planche olympique : après quelques mois de pratique, il entre en équipe de France. Aujourd'hui encore, il a les yeux qui brillent quand il raconte les années passées à tenter de décrocher une sélection pour les Jeux olympiques - les potes, les voyages, la régate... Le graal se refusera à lui par deux fois pour les JO de 1996 puis 2000. A côté de la planche, il n'hésite pas à courir en habitable, sur le Tour de France à la voile, notamment. Dans un coin de sa tête, la Solitaire du Figaro le fait rêver. Mais il faut faire bouillir la marmite et l'ex planchiste devient expert en assurance. Paul Coirre, son patron, est un passionné de régate qui fait travailler nombre de voileux et les emmène naviguer sur son Open 7.50. L'ex planchou n'a pas abandonné ses rêves de large et teste le circuit Mini en 2001 et, emballé, se lance dans un projet Mini Transat. Comme beaucoup, il enchaîne semaines de boulot et week-ends en chantier ou en régate - avec succès. Ce sera sa signature : performer sans jamais être professionnel à temps plein. Après deux saisons en haut de l'affiche, sa Mini Transat s'arrête le lendemain du départ de la seconde étape, où il démâte. Retour au bureau, retour à zéro, déprime... Il ne faut pas longtemps, cependant pour rebondir : l'année suivante, il se lance enfin sur le circuit Figaro, dont il va devenir un taulier, avec 10 participations consécutives entre 2004 et 2010. Avec une trilogie - 2007-2008-2009 - au cours de laquelle il ne descendra pas du podium. Tout au long de ces années, il continue à travailler, gardant la fraîcheur et l'envie. Après avoir lâché le circuit Figaro, il est recruté en 2016 comme directeur commercial de Technique Voile et reprend la voilerie de La Trinité, il est devenu chef d'entreprise... Cette fois, il faut naviguer, mais pour le boulot ! Au menu, entre autres, deux Transats Jacques Vabre avec l'ami fidèle Thibaut Vauchel-Camus, une incroyable Solitaire 2020,finie en 2e position derrière Armel Le Cléac'h... et une treizième participation au Figaro cet été, où il remporte la première étape (il est reclassé 3e après un bris de plombage) et doit abandonner la dernière. Une fin qui lui laisse un petit goût amer ; alors, s'il a laissé entendre que, cette fois, c'était la dernière, la promesse ne semble pas très solide... Diffusé le 7 octobre 2022 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
04 Apr 2025 | #115 Tanguy Le Turquais, naviguer aligné avec ses valeurs | 02:26:04 | |
Si on s'en tient aux grandes dates de sa carrière nautique, la trajectoire de Tanguy Le Turquais, 35 ans, est limpide : une enfance à bord d'un bateau amarré à Vannes, un brevet d'Etat voile et un capitaine 200 comme diplômes, cinq saisons en Mini 6.50, cinq saisons en Figaro, trois saisons en Imoca et un magnifique Vendée Globe 2024-2025 conclu en 84 jours, un petit 1/4 d'heure derrière Benjamin Ferré, premier bateau à dérives. Dans les faits, évidemment, ça a été un peu plus compliqué que ça ! Issu d'un milieu modeste et pas très porté par les études, il travaille d'abord très jeune en école de voile, se spécialise en mécaniqie marine et entame une carrière de convoyeur qui lui forge son expérience sur le terrain. Sans le sou, il achète avec Clarisse Crémer, qu'il rencontre en croisière, un Pogo pour se lancer dans la Mini. Au bout de deux saisons de vaches maigres, avec deux bouts de ficelles et sans le sou, il finit 6e de la Mini 2013 et récidive en 2015 pour accrocher un podium, toujours en série. Bilan des années mini : deux titres de champion de France promotion. Les années Figaro constituent un passage obligatoire, à ses yeux, pour parfaire son apprentissage vers le Vendée Globe, un projet qui commence à germer dans un coin de sa tête. Mais il le dit lui-même, il n'y prend pas beaucoup de plaisir. C'est là, aussi, que germe en lui l'envie de "ne pas être qu'un simple panneau publicitaire". Il ne parvient pas à convaincre son sponsor Queguiner de le suivre en Imoca, alors il y va tout seul, en soutenant une cause, celle de Lazare, qui organise des colocations entre sans-abris et jeunes actifs. A l'automne 2021, il lance son projet en achetant l'ancien Imoca de Damien Seguin : là aussi, le chemain sera semé d'embûches, entre Transat Jacques Vabre finie in extremis et sprint retour, accusations de triche avec sa compagne Clarisse Crémer - ils ont été blanchis par la FF Voile - mais toujours en jouant dans le paquet de tête des bateaux à dérives. Son Vendée Globe sera à l'image de l'homme et du marin : une explosion d'émotions au début, puis à fond, jusqu'au dernier jour, pour finir juste derrière Benjamin Ferré, avec qui une relation unique s'est créée. Et maintenant ? Pas de Vendée Globe supplémentaire : pour lui, cette course ne se vit qu'une fois, et les émotions y ont été tellement fortes, qu'on ne peut les galvauder. Mais celui qui dit être devenu "entrepreneur malgré lui" a déjà repris son bâton de pélerin pour se lancer dans un nouveau projet, en Ocean Fifty cette fois. Et toujours sous les couleurs de Lazare, parce que naviguer aligné avec ses valeurs compte beaucoup pour Tangy Le Turquais Diffusé le 4 Avril 2025 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
12 Feb 2021 | #29 Christian Dumard, le routeur passé par la Coupe et passionné par l'Arctique | 01:36:28 | |
D'aussi loin qu'on le connaisse, Christian Dumard a toujours eu le chic pour expliquer simplement des choses compliquées. À 59 ans, le météorologue officiel du Vendée Globe - mais aussi d'un grand nombre d'épreuves, de la Mini-Transat à la Volvo Ocean Race - est spécialiste d'une discipline de niche : le routage océanique. Autrement dit, optimiser les trajectoires au large en fonction de nombreux paramètres, dont, bien sûr, la météo. Comme nombre de ses confrères, il fut d'abord marin : une adolescence marquée par plusieurs années de voyage autour du monde, puis des études brillantes (ESCP, MBA) et, tout de suite, une passion pour les outils techniques de navigation, tout juste naissants. À la vingtaine, Christian Dumard décroche le job de navigateur dans les équipages, enchaîne courses du Rorc et Tour de France, devient professionnel, intègre le Corum Sailing Team, équipe de légende à la charnière des années 1980-1990, embarque sur la Coupe de l'America avec Pajot… À la moitié des années 1990, il pose sac à terre. Le navigateur devient un routeur recherché et un entrepreneur en série, créant notamment Sail Online, le premier média voile électronique - au total, il compte plus de 12 créations d'entreprises, la dernière autour du routage et de l'intelligence artificielle. A l'approche de la soixantaine, une passion d'adolescence renaît, attisée par sa fille Clara : les glaces de l'Arctique et le passage du Nord-Ouest. Père et fille ont été jusqu'ici bloqué par les glaces et le Covid, mais, à l'écouter tout au long de cet épisode, on sent bien que ce n'est que partie remise. Générique : In Closing – Days Past Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
20 Nov 2018 | #2 - Yves Le Blévec, ministe for ever ! | 01:22:26 | |
Yves Le Blévec n'est pas tout à fait un marin comme les autres : né en banlieue parisienne, il est d'abord longtemps constructeur de bateau avant de basculer, à 35 ans, dans la carrière de coureur au large en commençant... par la Mini-Transat, en 2001. La Mini - qu'il remporte en 2007 - et les minis resteront sa grande histoire, mais "Blévec", comme on l'appelle parfois, va enchaîner avec Trophée Jules Verne (2 fois), saisons en Multi50, avant de passer à l'Ultime, la cinquantaine venue. Pour ce deuxième numéro d'Into The Wind, le skipper d'Actual revient sur son parcours orginal à plus d'un titre, loin de la voile légère et des figaristes. Un entretien à la maison, dans l'intimité d'un marin à terre, enregistré le lendemain du départ de la Route du Rhum. Diffusé le 22 octobre 2018 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Clovis Tisserand Photo : Yvan Zedda/Brest Atlantiques. ----------------- Pour vous abonner à Tip & Shaft, le média des professionnels et des passionnés de voile de compétition, c'est par ici : www.tipandshaft.com/abonnement Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
16 Feb 2024 | #90 Daniel Souben, tout pour la compétition | 02:03:49 | |
Il le dit très simplement : "Moi, ce qui m'intéresse, c'est la compétition". Toute sa vie, ou presque, Daniel Souben, 63 ans, n'a cherché qu'une chose : aller plus vite que le voisin. Forcément, après plus de cinq décennies de régates, ça vous pose un homme ; discret et peu connu du grand public, le Vannetais né en pays bigouden est une figure du milieu, très respectée de ses pairs. Cette passion, elle débute dès le plus jeune âge, grâce à un père passionné, et un frère qui devient naturellement l'équipier. A l'âge où l'on pratique l'Optimist, il est déjà en 420, écume les régates locales dès ses 10 ans, titille le haut des classements alors qu'il est encore ado, et les premiers podiums nationaux et mondiaux arrivent alors qu'il n'a pas 18 ans. C'est parti pour une longue carrière dans la voile olympique, en 470, d'abord, en Tornado ensuite. La sélection pour les JO se refusera à lui, mais il sait se diversifier : dès la fin des années 1980, les coureurs au large en multicoque viennent chercher les marins de l'olympisme, appréciés pour leur finesse de barre et leur rigueur. Souben est de ceux-là : sur Jet Services, puis avec Laurent Bourgnon sur Primagaz. Pendant ce temps, il n'oublie pas qu'il est prof de gym en disponibilité : à la fin des années 1980, il est sollicité par un groupe de très jeunes marins qui veulent faire du catamaran de sport, alors que la filière jeune est inexistante. Il lance avec eux la Cataschool et les fait grandir : les frères Morvan, Matthieu Vandame, son fils Matthieu Souben, Arnaud Jarlegan, Gurvan Bontemps font tous de très belles carrières dans la voile, au plus haut niveau. Au début des années 2000, il devient enfin professionnel en passant chez Banque Populaire, dont il structure l'équipe Orma, avant de travailler avec Franck Cammas puis Jean-Luc Nélias. Il rencontre ensuite Géry Trentesaux, qui lui demande d'organiser une équipe gagner le Tour de France à la voile. Daniel Souben, qui n'a pas couru en monocoque depuis le 470, se met à la tâche avec méthode et professionnalisme : ce sera l'aventure Courrier Dunkerque, soldée par trois victoires dans le TFV entre 2008 et 2014. En 2015, il pose sac à terre, mais son savoir-faire reste demandé : il coache et route nombre de marins - Erwan Le Roux, Yann Eliès, Sébastien Rogues (qui gagne la Transat Jacques Vabre avec son fils Matthieu en 2021) - et prend, en 2022, la tête d'Orlabay, le centre d'entraînement de La Trinité-sur-Mer. Avec toujours les mêmes objectifs : être devant, et transmettre. Diffusé le 16 février 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
23 Aug 2019 | Un été de figaristes 4/4 - Gildas Mahé, on apprend tellement sur soi | 00:38:54 | |
Un été de figaristes est une série en quatre épisodes produite par Tip & Shaft. Dans Un été de figaristes, les coureurs de la Solitaire de la Figaro racontent leur relation particulière avec cette épreuve hors norme, par laquelle les meilleurs coureurs français sont passés. Deuxième de l'incroyable Solitaire 2019 - son meilleur résultat -, Gildas Mahé, 44 ans, est un pilier du circuit Figaro, tout étant devenu figariste à plein temps sur le tard. Triple vainqueur du Tour de Bretagne en double, le Brestois a toujours eu son franc parler, même après avoir enfin, à plus de 40 ans, décroché un sponsor qui lui permet de naviguer à plein temps sur le circuit. Issu de la voile légère - il fût un cador mondial du 420 - passé par le First Class 8 et le Tour de France à la voile tout en ayant goûté au Mini 6.50, Gildas Mahé est un figariste qui se revendique éclectique... on apprendra même en écoutant ce quatrième et dernier épisode d'Un été de figaristes qu'il revendique de ne pas avoir envie de faire le Vendée Globe mais que la Route du Rhum le titille. ----------------- Pour vous abonner à Tip & Shaft, le média des professionnels et des passionnés de voile de compétition, c'est par ici : www.tipandshaft.com/abonnement Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
07 Mar 2025 | [REDIFFUSION] - #9 Fabrice Amedeo, le marin entrepreneur qui a plus d'un projet dans sa baille | 01:33:24 | |
En écho à l'arrivée de Fabrice Amedeo, dernier concurrent classé du Vendée Globe, nous plongeons ce vendredi dans les archives d'Into The Wind et l'épisode #9, enregistré le 6 septembre 2019 à Levallois avec l'ex-journaliste du Figaro.. A cette époque, Fabrice Amedeo n'a couru "que" un Vendée Globe et s'apprête à prendre le départ de la Transat Jacques Vabre sur son foiler Newrest - Arts & Fenêtres, un an avant sa deuxième participation au tour du monde, soldée par un abandon à Cape Town. Un bateau qu'il va perdre lors de la Route du Rhum 2022. Le marin-journaliste va reconstruire ensuite son projet, avec un bateau à dérives, pour s'aligner sur son troisième départ de Vendée Globe et le boucler en 114 jours. -- Fabrice Amedeo détonne parmi les marins : domicilié à Paris et multipliant les aller-retours avec La Trinité-sur-Mer, le skipper de Newrest Arts & Fenêtres, 41 ans, n'est pas issu de la filière bretonne traditionnelle. Arrivé tardivement dans le monde de la course par les croisières parentales, ce diplômé de philo et de Sciences-Po a été journaliste au Figaro, auteur de 8 livres et 2 documentaires, avant de devenir coureur professionnel à plein temps. Passé par le Class40 avant de s'attaquer au Vendée Globe - qu'il termine en 11e position en 2017 - il compte également trois Route du Rhum et trois Transat Jacques Vabre dans les bottes. Au cours de cet épisode, il raconte la vie très organisée d'un marin père de 3 filles habitant en banlieue parisienne, sa détermination, ses doutes, son bonheur d'être en mer, son goût pour l'entrepreneuriat et ses projets : les deux prochaines éditions du Vendée Globe, une balade en Antarctique... Une parole directe, carrée, sans détours. Rediffusé le 07 mars 2025 Diffusé le 06 septembre 2019 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Clovis Tisserand - Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
03 May 2024 | #95 Alexis Loison, par amour de la Solitaire | 02:12:40 | |
Il aura 40 ans le 11 août, quelques jours avant le départ de la Solitaire du Figaro, à Rouen, sa ville natale. Est-ce un signe ? Alexis Loison se dit "un peu superstitieux, mais moins que d'autres". Pas au point de croire au mauvais œil, celui qui le poursuivrait, lui qui vise, pour sa 18e participation, la victoire dans la prochaine édition. Pourquoi un tel acharnement, alors que les figaristes d'aujourd'hui restent moins longtemps que leurs glorieux aînés, qui consentaient à quitter le circuit au bout d'une dizaine d'années pour beaucoup d'entre eux ? Parce qu'il aime cette course, tout simplement. Une passion qui le tient depuis son plus jeune âge : un virus transmis par son père et les croisières familiales depuis Cherbourg, le port d'attache des Loison. puis les courses du Rorc, le Laser, le First Class 8, le Figaro 1 avec Alexandre Toulorge... Lycéen, il rêve de Figaro., pas de Route du Rhum ou de Vendée Globe ! Il plonge enfin dans le grand bain en 2006, à l'occasion du départ de la Solitaire depuis Cherbourg : et c'est parti pour 17 participations consécutives - avec juste une pause en 2022. Il lui faudra six éditions pour rentrer dans le top 10, quand, enfin, après des années de vaches maigres, il décroche un vrai sponsor - Fiva - et entre au Pôle Finistère course au large. Depuis il fait partie des habitués du top 10, candidat "naturel" à la victoire, même s'il n'a remporté qu'une seule étape et n'est jamais monté sur le podium. Figariste, Alexis Loison est aussi stakhanoviste, n'hésitant pas à multiplier les supports, en particulier l'IRC, qu'il fréquente assidûment sur les courses du Rorc : en 2013, avec son père, il réalise un exploit, remportant le Fastnet en double et au général - une épreuve qu'il a remportée 4 fois au total. Il est aussi habitué de Sydney-Hobart, remporté à deux reprises. Il goûte aussi au Class40, avec trois Transat Jacques Vabre dans les bottes. Quand il entre comme technico-commercial chez Technique Voile, en 2022, mettant la Solitaire en pause, ce n'est que pour mieux revenir l'an dernier : avec un nouveau sponsor et toujours la même passion, tout en continuant son nouveau job chez Incidences. Le Figaro dans la peau, toujours... Diffusé le 3 mai 2024 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
04 Oct 2024 | #104 Éric Péron, un tour du monde pour toute une vie | 02:09:39 | |
Parfois il faut atteindre un certain âge pour comprendre pourquoi un projet s'impose à vous. C'est ce qui est arrivé à Eric Peron, quand il a décidé de se lancer dans la préparation de l'Arkea Ultim Challenge : tout à coup, il a compris qu'il rêvait de tour du monde depuis son enfance et le départ du deuxième Vendée Globe. Ce n'était pas forcément écrit : fils de voileux installés en Finistère - sa mère a rencontré son père en portant réclamation contre lui en régate ! - il plonge d'abord dans la régate en optimist, en 420 et en 470, jusqu'à rentrer en équipe de France. Mais le rêve olympique est inatteignable, alors le jeune Péron se lance en Figaro au mitan des années 2000, avec une première Transat AG2R en 2004, à 23 ans, puis une première Solitaire en 2006. Il va devenir un habitué de la classe, intégrant le team Skipper Macif, et multipliant les places d'honneur, en particulier sur la transat en double. Le figariste change de dimension en intégrant l'équipage de Dongfeng sur la Volvo Ocean Race 2014-2015 : il adore, et la petite graine d'un tour du monde en solo commence à grandir. Il revient au Figaro, multiplie les embarquements en Imoca et en Class40 sur des Transat Jacques Vabre (2015, 2017, 2019, 2021). Il pense même pouvoir s'aligner au départ du Vendée Globe, avant que son sponsor, en faillite, ne le plante et le laisse avec des dettes... Eric Péron raconte bien les hauts et les bas de la vie de skipper-entrepreneur - un statut endossé par contrainte, mais qu'il a appris à apprécier, alors il se lance en Ocean Fifty sur le Rhum 2022, et décide de s'aligner au départ de l'Arkea Ultim Challenge : "Ce projet, c'est toute ma vie", explique-t-il tout simplement. Une préparation commando et un sponsor arrivé quelques semaines plus tôt vont lui permettre d'aller au bout de son rêve. Comme tous ceux qui ont participé à l'épreuve, bouclée en 66 jours, il en revient marqué, physiquement et psychologiquement, et le raconte avec beaucoup de franchise, d'une voix douce, en cherchant parfois ses mots pour trouver le ton juste. Rien qui ne l'empêche de vouloir repartir à nouveau, et en Ultime si possible... Diffusé le 4 octobre 2024 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
03 Mar 2023 | #70 Sébastien Rogues, le marin qui aimait entreprendre | 02:09:42 | |
Il n'est pas encore quadra et pourtant, il a des choses à raconter : à 37 ans, Sébastien Rogues suit, sur le papier, le cursus le plus classique qui soit. Voile olympique, puis Mini, Class40 et, ces dernières années, Ocean Fifty. Et pourtant, ce fils d'un hockeyeur sur gazon allé plusieurs fois aux Jeux oympiques, grandi au Pays basque, n'a pas un profil tout à fait classique. Ne serait-ce que parce qu'il assure "s'éclater" dans la gestion de projet. Il dit les choses avec beaucoup de franchise, sinon de lucidité : il rêve de voile olympique (420, Laser), mais n'a "jamais été bon en dériveur" ; il colle des posters de coureurs au large sur les murs de sa chambre, "mais il y a un monde étanche entre eux et moi" ; et quand, plus tard, il s'engagera en GC32, il avoue sans ambages aujourd'hui qu'il n'avait pas le niveau pour barrer. Et à la différence d'une grande majorité de marins, il ne rêve pas de Vendée Globe, mais de Jules Verne - "ma quête". Comme beaucoup, le véritable déclic lui vient de la rencontre avec le monde des ministes à La Rochelle : après ses études en bac pro commerce et une expérience comme vendeur en électroménager chez Carrefour, il achète un Pogo 2 d'occasion et débarque à Lorient. Sa première saison, en 2008, sera fondatrice : lors de la Sélect 6.50, il tombe à l'eau juste après avoir franchi la ligne d'arrivée, récupéré in extremis : "C'est un point de bascule de ma vie ; elle a changé ce jour-là". Il reprend la mer sans tarder et va passer quatre saisons (2008-2011) dans la Classe Mini, en série puis en proto, enchaînant podiums et victoires, sans parvenir à conclure sur la Mini-Transat. Il passe ensuite en Class40, et fait construire un Mach 40 avec lequel il va remporter toutes les courses en 2013 (en particulier la Transat Jacques Vabre) et 2014, mais doit renoncer au Rhum sur avarie. Il s'attaque ensuite au GC32 : trois saisons arides et difficiles pour lui qui n'avait jusqu'ici jamais fait de multicoque. Après la fin de son partenariat avec Engie en 2017 (qui l'accompagne depuis ses débuts), il tente de monter un projet innovant de Trophée Jules Verne, sans succès. Il rebondit en Multi50 à partir de 2019 avec Primonial, avec à la clé une nouvelle victoire dans la Transat Jacques Vabre en 2021 et un podium sur le Rhum 2022, avant de lancer la construction d'un Ocean Fifty, dont la mise à l'eau est prévue à la fin du printemps. Plus de deux heures de discussion, sous le signe de la franchise et de la sincérité. Diffusé le 3 mars 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
13 Jan 2023 | #67 Franck Cammas, marin insatiable - 1ère partie | 01:21:36 | |
On l'avait laissé, en mai 2019, à la fin de l'enregistrement de l'épisode 6 d'Into The Wind, sur une petite frustration : celle d'avoir balayé en une poignée de minutes un monument du sport français - la victoire de Groupama dans la Volvo Ocean Race 2011-2012 - et un autre sommet du sport auquel peu de coureurs au large se sont attaqués : la Coupe de l'America. Mais Franck Cammas - à l'époque fraîchement nommé coskipper du Gitana Team - était attendu pour une réunion et nous avions déjà largement dépassé l'horaire prévu... Un peu moins de trois ans plus tard, la carrière de l'Aixois a continué, toujours aussi riche : après trois saisons où il a tout gagné avec Charles Caudrelier à bord de l'Ultim Edmond de Rothschild, il a repris sa liberté, même s'il est de l'équipage en standby pour une tentative de Trophée Jules Verne. Deux dossiers d'envergure sont sur son bureau : sa collaboration avec le Charal Sailing Team pour la conception et le développement de Charal 2 de Jérémie Beyou, avec qui il participera à la prochaine Transat Jacques Vabre, et son implication dans le défi français pour la 37e Coupe de l'America mené par Stéphane Kandler et Bruno Dubois, qui, si elle n'est pas officielle, est corroborée par de nombreuses sources. Il n'en fallait pas moins pour qu'on lui propose de s'asseoir quelques heures en plein hiver pour creuser les sujets survolés trop vite lors de notre premier enregistrement et s'attarder sur sa nouvelle vie de "freelance" lui qui, pour la première fois depuis deux décennies, n'est plus au centre d'un projet. Et on n'a pas été déçu : 3 heures de discussion denses et détaillées, où l'on plonge avec lui dans les arcanes de la technique, de l'humain et de la gestion de projet au plus haut niveau. Passionnant ! Diffusé le 13 janvier 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
08 Jul 2022 | #60 Yannick Bestaven, ne rien lâcher pendant deux décennies et gagner le Vendée Globe à 48 ans | 02:17:42 | |
Il a l'air cool, comme ça, avec son sourire avenant, son sens de l'humour et sa pointe d'accent des Landes. Et pourtant, Yannick Bestaven, 50 ans à la fin de l'année, est l'incarnation même du marin-qui-ne-lâche-rien. Et de la ténacité, du travail - deux traits marquants de son caractère -, il en faut pour remporter le dernier Vendée Globe. Pourtant, aucun atavisme familial chez les Bestaven, installés à Biganos, au fond du bassin d'Arcachon. Et le jeune Yannick est avant tout un planchiste passionné - qui pratique aussi beaucoup le kayak -, embarqué dans la voile par les copains du bassin. Car en ce début des années 1990, autour d'Yves Parlier, le Sud-Ouest rassemble une concentration incroyable de talents, de Pascal Bidégrorry à Philippe Presti, en passant par Arnaud Boissières, Romaric Neyhousser, Jean-Marie Dauris et bien d'autres. Moniteur au Cercle de la Voile d'Arcachon, Yannick Bestaven commence son apprentissage par le Class8 et régate beaucoup. Ingénieur de l'École nationale des travaux publics de l'État, il achète un mini alors qu'il est en poste à Paris pour son premier job, où il construit... des écluses. Sa première Mini-Transat, en 1999, une rude édition, le convainc qu'il est fait pour ça : "Plus c'est dur, plus ça m'éclate", et il finit à l'hôpital aux Antilles... A son retour, il se lance en duo avec Arnaud Boissières dans la construction de deux protos, Diabolo et Satanas, avec la Mini-Transat 2001 dans le viseur. Ils ne trouveront un sponsor que quelques semaines avant le départ de la course, qu'ils finissent 1er et 3e, Seul vainqueur de la Mini à remporter les deux étapes en proto, il se met en disponibilité de la Fonction publique et se lance dans la carrière, enchaînant les embarquements et sillonnant le circuit Figaro de nombreuses saisons. Le Vendée Globe l'attire : en 2008, il s'aligne au départ sur l'ex Aquitaine Innovations, l'ancien bateau de son mentor Yves Parlier, avec un sponsor qui le lâche au dernier moment. Et il démâte au bout de quelques heures de course. Le coup est dur, Yannick Bestaven entame une courte traversée du désert, pendant laquelle il créé, avec Mathieu Michou, l'entreprise d'hydro-générateurs Watt & Sea. Il se relance avec un projet de Class40 pendant cinq saisons, qui le voit remporter - entre autres - la Transat Jacques Vabre en 2011 et en 2015. Mais le Vendée Globe n'a jamais quitté son esprit : en 2017, il acquiert l'ancien Initiatives-Coeur, puis, deux ans plus tard, signe avec Maître Coq, ce qui lui permet de racheter un foiler, l'ex-Safran 2. Discrètement, loin de Lorient et de Port-la-Forêt, Yannick Bestaven entame une longue préparation au Vendée Globe, axée sur la fiabilité et l'accumulation de milles. Quand il en prend le départ, en novembre 2020, il ne fait pas partie des favoris, mais tous ses concurrents savent que le skipper de Maître CoQ est un marin solide et expérimenté. Quand la flotte entre dans le Sud, on comprend que Yannick Bestaven est un vrai candidat à la victoire. Il vire le Horn en tête et le reste appartient à l'histoire... L'Arcachonnais basé à La Rochelle aurait pu se retirer au sommet : c'était mal le connaître. Le plus vieux vainqueur du Vendée Globe remettra son titre en jeu lors de la prochaine édition, en 2024, avec un nouvel Imoca dont il attend impatiemment la mise à l'eau prochaine. ---- Diffusé le 8 juillet 2022 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Julien Badoil/Studio Juno Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
29 Jan 2021 | #28 Bernard Stamm, le Suisse qui n'a jamais fait les choses à moitié - 2ème partie | 01:27:51 | |
C'est l'histoire d'un jeune Suisse, à l'aise à l'école mais qui comprend vite que le grand air et la planète sont là pour être arpentés. Il devient bûcheron puis marin au long cours avant de retrouver les plaisirs nautiques de son enfance sur le Léman et la vie de convoyeur : à la mi-temps des années 1990, Bernard Stamm se lance dans la course au large, un peu par hasard. En 25 ans de carrière, il va marquer la discipline par un niveau d'engagement rare. Pas de budget pour la Mini 1995 ? Il va construire son bateau lui-même et finir 3e. Pas de budget pour le Vendée Globe ? Il va construire son bateau - encore. Et, plus tard, gagner avec lui. S'ensuivront des tours du monde en pagaille - 3 Vendée Globe, 2 Around Alone (double victoire), 3 Trophées Jules Verne (2 victoires) 1 Barcelona World Race (victoire) -, des records et beaucoup de transats. Mais aussi de nombreuses aventures : une perte de quille sur la Transat anglaise qui l'empêche de participer au Vendée Globe 2004 ; un échouage aux Kerguélen pendant le Vendée Globe suivant ; une rocambolesque disqualification dans la même épreuve 4 ans plus tard ; un sauvetage épique, incroyable, au retour de la Transat Jacques Vabre 2013... À 57 ans, depuis son moulin finistérien, Bernard Stamm vous raconte tranquillement cette vie de marin bien remplie avec le sourire. Il fallait bien deux parties à cet épisode pour en venir à bout ! Dans cette 2e partie, Bernard repart à la conquête du Vendée Globe, après son échec de 2004, et commence par un petit Trophée Jules Verne... Générique : In Closing – Days Past Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
28 Jun 2024 | #99 Jonathan Lobert, passion olympique | 02:08:20 | |
On peut naître loin de la mer (à Metz), découvrir la voile sur un fleuve (la Saône), passer sa jeunesse sur des plans d'eau intérieurs (à Tours), entamer ses études dans une grande métropole (à Lille)... et décrocher une médaille aux Jeux Olympiques (à Londres, en 2012). C'est le destin du finniste Jonathan Lobert, 39 ans, qui commentera les épreuves de voiles de Paris 2024, à Marseille. Car les plans d'eaux intérieurs, aux vents tourmentés et "shifty", sont une sacrée école de la tactique : 7 ans après avoir découvert l'Optimist, le jeune Lobert se classe 21e aux championnats du monde, en Martinique ! Un an plus tard, devant sa télévision, il assiste au sacre de Ben Ainslie à Sydney et la médaille olympique devient un rêve d'ado. Pas de plan de carrière pour autant, juste la passion et le plaisir, qui le font enchaîner les supports - l'Europe, puis le Laser, qui l'emmène en équipe de France jeune. Mais son mètre quatre-vingt-treize n'est pas idéal pour la bôme si basse du futur ILCA7, alors, en 2007, il se lance en Finn, roi des supports olympiques, par où sont passés les plus grands et les stars de la Coupe de l'America. Désormais installé à La Rochelle, le jeune Lobert commence à briller et intègre l'équipe de France, avant d'enchaîner les bonnes performances et d'être sélectionné pour les JO de Londres, où il décroche une médaille de bronze - il faut l'entendre raconter la medal race de Weymouth pour comprendre ce que c'est qu'une finale olympique... Lors de la préparation olympique suivante, il ne sort pas du top 5 mondial, mais les jeux de Rio sont un échec (14e) sur lequel il revient avec franchise. Un an plus tard, opéré du genou, il est champion d'Europe ! Mais les saisons suivantes sont plus difficiles, et un démâtage rarissime alors qu'il s'apprêtait à se qualifier pour ses troisièmes JO puis une 30e place aux mondiaux de Porto en 2021 mettent fin sa carrière, sans amertume. La suite c'est la reconversion d'un athlète de haut niveau, qui reprend ses études, multiplie les conférences, les interventions, se forme au coaching. Et reste, toujours et encore - cela s'entend tout au long de ces deux heures - animé par la passion inextinguible de son sport. Diffusé le 28 juin 2024 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
01 Nov 2024 | #106 Yann Penfornis, une boîte pour la vie | 02:08:12 | |
Yann Penfornis, 58 ans, directeur général de Multiplast, est du genre carré et direct : quand il vous résume son parcours, il rappelle que sa trajectoire tient en 3 kilomètres, ceux qui séparent sa jeunesse vannetaise de ses bureaux au bord du golfe du Morbihan à la vue imprenable. Et quand il raconte sa vie, elle est d'abord rythmée par les mises à l'eau des bateaux qui sortent du chantier où il œuvre depuis plus de 32 ans. Petit dernier d'une famille de 7 enfants, avec un père marin au commerce sur les pétroliers, il découvre la voile comme tout le monde au bord de la mer ; mais lui plonge vite dedans et sait dès la seconde qu'il veut être architecte naval. Il part donc au fameux Southampton Institute qui a déjà vu passer, quelques années avant lui Vincent Lauriot Prévost, Marc Van Peteghem et Marc Lombard. Quand il sort de l'école, en 1989, il n'a qu'un objectif : être recruté chez Multiplast, créé en 1981 par Gilles Ollier et installé à Vannes en 1984, dont il peut admirer sur le parking les dernières productions comme Jet Services ou Elf Aquitaine. Après une première mission pour le défi français de Marc Pajot qui y fait construire son Class America, il entre chez Multiplast comme on entre en religion au printemps 1990 ; il y est depuis, nommé directeur général lorsque Gilles Ollier vend à Dominique Dubois, en 2009, puis resté aux commandes lorsque ce dernier a cédé à son tour l'entreprise à Damien Harlé et Jean-Denis Bargibant en 2022. En plus de trois décennies de présence, cet admirateur de Napoléon qui se reconnaît deux mentors - Gilles Ollier et Jean Maurel - a construit quelques-unes des plus belles machines de la voile de compétition. Parmi elles, Commodore Explorer, le vainqueur du premier Trophée Jules Verne (issu de Jet Services V), Club Med, Orange 2, Groupama 3 et 4, les MOD70, les VOR65, GItana XVII, la liste est longue... Des bateaux qui ont à peu près tout gagné, sauf deux courses : le Vendée Globe - et Yann Penfornis espère bien l'accrocher au palmarès de la boîte lors de cette édition - et la Coupe de l'America, pour laquelle Multiplast a construit 7 bateaux. Dans son bureau, la photo du pichet d'argent trône en bonne place... Diffusé le 1er novembre 2024 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
16 Aug 2019 | Un été de figaristes 3/4 - Clarisse Crémer, plus de plaisir que prévu ! | 00:41:28 | |
Un été de figaristes est une série en quatre épisodes produite par Tip & Shaft. Dans Un été de figaristes, les coureurs de la Solitaire de la Figaro racontent leur relation particulière avec cette épreuve hors norme, par laquelle les meilleurs coureurs français sont passés. Brillante deuxième de la dernière Mini-Transat en bateau de série, Clarisse Crémer a été choisie par Banque Populaire pour porter les couleurs du sponsor d'Armel Le Cléac'h dans le prochain Vendée Globe. Une trajectoire météorique, bien sûr, mais qui ne l'a pas empêchée de passer cet été par la case Solitaire du Figaro. Avec Clarisse Crémer, on suit l'itinéraire du bizuth qui découvre - après une longue réflexion - le Figaro et s'attendait à "vivre une classe prépa"... mais y a trouvé beaucoup plus de plaisir que prévu, terminant 29e et 5e bizuth. ----------------- Pour vous abonner à Tip & Shaft, le média des professionnels et des passionnés de voile de compétition, c'est par ici : www.tipandshaft.com/abonnement Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
08 Mar 2024 | #91 Fabien Delahaye, stakhanoviste discret mais efficace - 1ère partie | 01:37:20 | |
Avec ses lunettes rondes et son air de jeune homme de bonne famille, on donnerait facilement le bon Dieu sans confession à Fabien Delahaye. Ses adversaires... un peu moins ! Car à même pas 40 ans, le discret Normand a déjà parcouru un sacré bout de chemin, et souvent en tête de la flotte. Jugez plutôt. Issue d'une famille éloignée de la voile, il découvre la pratique par le biais de l'école. S'ensuivent de longues années de voile légère, en Equipe, en 420 puis en 470, à Ouistreham, où il apprend la rigueur du support olympique. Mais le large le tente pour devenir pro : les études bouclées, il se lance dans les sélections en Mini et en Figaro, avant de monter son propre projet. A 24 ans, il se jette dans le grand bain, et apprend à nager assez vite : 1er bizuth pour sa première saison, vainqueur de la transat AG2R avec Armel Le Cléac'h l'année suivante, 2e de la Solitaire et champion de France pour sa troisième saison ! Les trois saisons suivantes il court sous les couleurs de Skipper Macif, multipliant les places d'honneur, remportant au passage la Transat Jacques Vabre en 2013, avec Sébastien Rogues en Class40. En 2015, saturé de Figaro, il découvre l'Imoca avec Jean-Pierre Dick, qu'il accompagne dans son dernier Vendée Globe. Puis c'est Charles Caudrelier qui le recrute pour analyser la performance de Dongfeng dans la Volvo Ocean Race 2017-2018, remportée par l'équipe franco chinoise. A l'occasion, Fabien Delahaye développe une expertise reconnue en la matière, pour laquelle il est souvent sollicité. Sevré de la vie de marin à terre, il retrouve ensuite le circuit Figaro pour trois saisons, entrecoupées Transat Jacques Vabre en Class40 (2019) ou en Imoca (2021), puis de coaching et d'analyse de performance ; ces saisons denses - parfois plus de 200 jours sur l'eau - sont sa marque de fabrique. A l'image de nombreux figaristes, il s'est engagé depuis 2022 dans un projet Class40, avec Legallais, et un bateau neuf à la clé. Après une Transat Jacques Vabre abrégée pour cause d'avarie, il a remis son plan Lombard à l'eau le dernier jour de février, avant de le convoyer à Lorient en solo depuis Caen, histoire de préparer une saison chargée. Il a promis que cette année, il ne ferait que du Class40. Stakhanoviste, on vous dit ! Diffusé le 8 mars 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
23 Apr 2021 | #34 Damien Seguin, navigateur comme les autres... ou presque | 01:58:23 | |
Sur le papier, ça ne semblait pas très raisonnable ; dans les faits, ça n’a pas semblé lui poser de problèmes. Damien Seguin n’a pas de main gauche, et pourtant, il s’est classé 7e du Vendée Globe, avec beaucoup de naturel, si l’on peut dire. Tellement de naturel, d’ailleurs, que le monde de la voile, plus habitué à voir en lui un compétiteur redoutable qu’un coureur handicapé, n’a perçu que dans le sprint final du Vendée Globe la portée de l’exploit qu’il réalisait. Il faut écouter son parcours tout au long des deux heures de cet épisode pour mesurer la détermination nécessaire pour en arriver là. Né à Briançon, grandi en Guadeloupe, il est aux portes de l’équipe de France de Tornado quand il découvre, à 23 ans, le 2.4, support solitaire des Jeux Paralympiques qu’il ne quittera que quatre olympiades et trois médailles (dont deux en or) plus tard. Dès le milieu des années 2000, le large l’attire, mais le refus de la Solitaire du Figaro de l’accepter en 2005 va faire du bruit et, finalement, lui ouvrir les portes. Figaro, Class40 (2 Routes du Rhum, 2 Transats Jacques Vabre), mais aussi Diam 24 (il gagne le Tour Voile en 2017) : « step by step », comme il le raconte, Damien Seguin gravit les marches vers le Graal de nombreux marins. C’est donc presque naturellement - encore - qu’il s’aligne, à 41 ans, au départ du Vendée Globe, avec le succès que l’on sait. Pour ce compétiteur acharné, l’objectif est désormais de faire mieux lors de la prochaine édition, sur un bateau plus performant. Comme n’importe quel coureur. Générique : In Closing – Days Past Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
06 Oct 2018 | #1 - Charles Caudrelier, de la baie de La Forêt à la Volvo | 01:20:40 | |
Les marins français qui peuvent aligner deux victoires dans la Volvo Ocean Race sur leur CV ne sont pas légion ; ceux qui peuvent prétendre être montés sur le podium lors des trois dernières éditions encore moins ; et un seul d'entre eux peut se targuer d'ajouter une Solitaire du Figaro et plusieurs Transat Jacques Vabre à son palmarès : il s'appelle Charles Caudrelier. A 44 ans, le skipper de Dongfeng Race Team vient de consacrer une décennie à courir l'exigeante Volvo Ocean Race, couronnée par une incroyable victoire sur le fil en juin dernier à la barre du bateau chinois. Pour ce premier numéro d'Into The Wind, il revient longuement sur son parcours, depuis ses premiers bords en baie de la Forêt, jusqu'à l'option victorieuse au large des côtes du Danemark, cet été. Un entretien plein d'anecdotes et de révélations, où Charles Caudrelier, désormais star en Chine, ne fait pas mystère de son envie de retourner au solitaire. Diffusé le 18 septembre 2018 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Clovis Tisserand Photo : Éloi Stichelbaut / Dongfeng Race Team ----------------- Pour vous abonner à Tip & Shaft, le média des professionnels et des passionnés de voile de compétition, c'est par ici : www.tipandshaft.com/abonnement Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
14 Jun 2024 | #98 Anthony Marchand, pousser les portes et provoquer le destin | 01:59:51 | |
C'est l'histoire d'un gars que rien ne prédestinait à la voile et qui est entré en début d'année, à moins de 40 ans, dans le club fermé des skippers d'Ultims à avoir bouclé un tour du monde en solitaire. Car si le skipper d'Actual Ultim 3 est breton des Côtes d'Armor, c'est par hasard qu'il découvre la voile, lors d'une sortie scolaire. Mais c'est le coup de foudre, à 8 ans. Optimist, Laser, 470, ses premiers amours sont olympiques, avant que le Figaro et sa Solitaire ne l'appellent, non sans un rapide détour par le Mini, mais aussi les trimarans (Brossard, Sodebo, Sopra). Il sera donc figariste, passé par la sélection Challenge Espoir Région Bretagne, un taulier de la classe, décrochant deux podiums en 2018 et 2019, et gagnant trois étapes en 9 participations. Capable, aussi de pas de côté, avec une Volvo Ocean Race avec Mapfre en 2015, qui le fait grandir et progresser. Après une décennie en Figaro, il ressent l'envie de souffler. Et comme il l'a toujours fait, depuis sa première demande de stage, il n'hésite pas à pousser les portes et provoquer le destin : une petite pige dans le team Actual en 2021 se transforme en embarquement sur la Transat Jacques Vabre avec Yves Le Blévec en Ultim, qui lui confie les clés du plan VPLP pour l'Arkea Ultim Challenge. Comme ses concurrents, il en rentre barbu, fourbu. Et surtout transformé par 64 jours d'une odyssée engagée, un peu folle. Et la suite ? La même chose ! Il le dit en début d'épisode, pour lui les deux plus beaux bateaux du monde sont l'Optimist et l'Ultim... Diffusé le 14 juin 2024 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
02 Jul 2021 | #39 Alan Roura, l'enfant de la balle devenu double finisher du Vendée Globe à 28 ans | 01:48:18 | |
Avec Alan Roura, ne vous attendez pas à l'histoire d'un jeune breton programmé pour la course en solitaire depuis sa plus tendre enfance. Non, là, vous allez découvrir la saga d'un môme embarqué autour du monde par des parents sur le voilier familial parti du Léman, plutôt partisans de l'école de la vie et des vagues que des cours par correspondance. En 2001, quelques mois après le grand départ familial, le jeune Suisse croise la Mini Transat en escale à Lanzarote : à 8 ans, c'est un coup de foudre, cette course est pour lui. A 15 ans, il travaille déjà, rachète et retape un Mini 6.50 pour courir dans la Caraïbe ; à 19 ans, il décide de s'aligner dans la Mini et quitte définitivement le bateau familial. C'est le début des années consacrées à des projets bouts de ficelles, bricolés à l'arrache... mais menés pour la plupart jusqu'au bout. La Mini Transat en 2013, sur un vieux proto, d'abord, la Route du Rhum en Class40 ensuite – abandonnée, "une leçon pour la suite" - puis la Transat Jacques Vabre, toujours en Class40. Et enfin, le Vendée Globe 2016 à bord de Super Bigou, Imoca de légende qui n'avait jusque-là jamais fini un tour du monde sans escale... A 23 ans, il est le plus jeune finisher du Vendée Globe(12e), avec un bateau de 15 ans d'âge, un budget de Class40 et une équipe de bénévoles... Mais son sponsor, La Fabrique, embraye direct et Roura peut enfin franchir un palier pour mener un projet structuré, avec l'ancien MACSF doté de foils, pour le Vendée Globe suivant. Le va-nu-pieds qui dormait dans sa voiture devient chef d'entreprise et grandit avec son équipe, enchaînant les transats en solo (7e de la Route du Rhum) et en double, battant, au passage, le record de l'Atlantique Nord en solo en 2019. Son deuxième Vendée Globe, bouclé cet hiver, se termine dans le dur (17e), mais reste riche de leçons pour le troisième, déjà en gestation. Cette fois, Alan Roura veut partir pour gagner. Au départ du prochain Vendée Globe, il aura 31 ans. Générique : In Closing – Days Past Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
23 Dec 2022 | #66 Fred Le Peutrec, par amour du multicoque - 2e partie | 01:22:47 | |
C'est l'histoire d'une passion unique : celle de la vitesse et des sensations qu'elle procure, sur deux ou trois coques - au moins. Fred Le Peutrec a consacré sa vie aux multis et uniquement à eux. Il n'y a guère qu'à ses débuts, sur la grande plage de Houat - paradis des vacances d'été du jeune Parisien qu'il est alors - qu'il fréquente un monocoque, un 485 qu'il découvre en autodidacte. Avec son bateau suivant, un Dart 18, il découvre le cata de sport et s'embarque dans une longue idylle, qui le mène au Tornado, puis en équipe de France et à trois campagnes olympiques, dont l'une aboutit aux JO d'Atlanta en 1996, qu'il termine 6e avec Franck Citeau. Qui dit fréquentation exclusive du multicoque ne veut pas pour autant dire voile légère uniquement. Très tôt, Fred Le Peutrec embarque au large, où sa finesse de barre fait merveille auprès de Bruno Peyron et de Jean Maurel, puis, à partir de 1996, avec Loïck Peyron. Il sera un pilier de Fujicolor II qui domine l'Orma, avant de se lancer dans un nouveau Graal, les tours du monde - toujours en multicoque, bien sûr. Vainqueur de The Race sur Club Med en 2001, il devient skipper de Bayer Cropscience à son retour, passe ensuite chez Gitana avant d'entrer chez Groupama où il participe à toute la mise au point du légendaire Groupama 3, qui décroche le Trophée Jules Verne en 2010. Il passe ensuite chez Banque Populaire où il accroche un nouveau trophée Jules Verne à sa boutonnière. Bloqué à terre dans l'attente d'une greffe de rein - qu'il vivra en 2017 -, il s'investit dans le circuit D35 sur le lac Léman, puis suit la construction des TF35 et du Multi50 Ciela Village, et n'oublie jamais de naviguer, avec le Maserati de Giovanni Solidini, en ce moment. Par amour de la vitesse, des bateaux et du voyage Diffusé le 23 décembre 2022 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
09 Oct 2020 | #21 Loïck Peyron ou l'inextinguible passion des bateaux - 2e partie | 01:27:01 | |
Faut-il vraiment présenter Loïck Peyron ? L'un des marins les plus populaires et les plus connus des Français, il compte plus de quatre décennies de courses à la voile au compteur, sur les supports les plus variés. Ce fou de bateaux, qui dessine depuis toujours son embarcation idéale, a touché à toutes, absolument toutes les machines de course - même s'il a longtemps montré une préférence pour les multicoques. L'un des rares marins à avoir participé à la Mini-Transat ET à la Coupe de l'America, il affiche un palmarès hors normes : triple vainqueur de la Transat anglaise, double vainqueur de la Transat Jacques Vabre, vainqueur de la Route du Rhum et de la Barcelona World Race, détenteur du Trophée Jules Verne, plusieurs fois champion du monde Orma, il était aussi de la première édition du Vendée Globe, où il se classe 2e derrière Titouan Lamazou. À 60 ans, il se définit comme "comme un planneur qui descend tranquillement", enchaînant les navs plaisirs et les piges ça et là. Formidable conteur, pédagogue au regard précis, il a toujours considéré qu'il ne pouvait pas se plaindre, cachant une grande efficacité derrière une apparente facilité. Au cours de ces 3 heures de conversation (en 2 parties, rassurez-vous !), nous retraversons avec lui les grandes heures de la course au large, depuis son départ de la maison familiale à 18 ans, sans le sou, jusqu'à la Solitaire du Figaro 2019, courue plus de 40 ans après. Dans cette 2e partie, nous retrouvons Loïck Peyron à la veille de la Route du Rhum 2002, où il va devoir abandonner pour la première fois son bateau. Mais les deux décennies suivantes s'annoncent chargées en aventures... Diffusé le 02 octobre 2020 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Clovis Tisserand ----------------- Pour vous abonner à Tip & Shaft, le média des professionnels et des passionnés de voile de compétition, c'est par ici : www.tipandshaft.com/abonnement Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
28 Jan 2022 | #50 Thomas Coville, le marin curieux qui sait faire des phrases - 2e partie | 02:12:07 | |
Quand on s'assoit face à lui après avoir installé les micros, on sait qu'on va en avoir pour son argent... et qu'il faut se caler confortablement. Car Thomas Coville, 53 ans, est un marin éclectique, doublé d'un formidable conteur. L'invité idéal, donc, pour fêter ce 50e épisode d'Into The Wind : un épisode exceptionnel en trois parties pour six heures d'interview - avec une pause déjeuner au milieu, rassurez-vous - mais nous n'avons pas vu le temps passer ! Thomas Coville, boulimique de la mer et des bateaux, a couru sur presque tous les supports et sur toutes les mers, en plus de trois décennies d'une carrière d'une rare intensité. A part la voile olympique, c'est bien simple, il a touché à tout. Le Tour de France à la voile ? Il les enchaîne en guise de formation dans les années 1980. Le multicoque ? Il apprend tout avec Laurent Bourgnon. La Coupe de l'America ? Il participe à l'édition 1995 au sein du team de Marc Pajot. En rentrant de San Diego, il réalise un enchaînement impeccable : Trophée Jules Verne avec Olivier de Kersauson (record), Mini Transat quelques mois plus tard (2e), puis Route de l'Or avec Yves Parlier (vainqueur) qui lui confie Aquitaine Innovations pour le Rhum 1998 après sa chute de parapente (vainqueur). C'est là qu'il est recruté par Sodebo pour remplacer Raphaël Dinelli sur l'Imoca vendéen : victoire dans la Transat Jacques Vabre 1999 et Vendée Globe dans la foulée (6e). S'en suivent plus de deux décennies de partenariat qui courent encore. Aux cinq saisons - difficiles - en Orma, succèdent dix années ou presque d'une quête personnelle, celle du Trophée Saint-Exupéry, le record du tour du monde en solitaire "overall", qu'il décroche à sa cinquième tentative, le jour de Noël 2016. Sans parler des "extras", qu'il pratique avec bonheur, des piges sur le Trophée Jules Verne - remporté une seconde fois avec Franck Cammas en 2010 - et sur la Volvo Ocean Race - plusieurs participations, dont une victoire, toujours avec Cammas en 2012. Bilan : 8 tours du monde, 10 passages du cap Horn, une vingtaine de transats... et la liste n'est pas close. Désormais pilote d'Ultime, Thomas Coville vise le Rhum 2022 puis le Tour du monde en solitaire en 2023. Insatiable. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
28 Oct 2022 | #65 Jean Le Cam, une vie pour la course - 1ère partie | 01:15:43 | |
Faut-il vraiment présenter Jean Le Cam ? Faut-il tenter de résumer une carrière débutée en 1978... et toujours en cours, 44 ans plus tard ? Devenu une véritable rock star adulée du grand public sur le tard, le Roi Jean, qui a fini par admettre son surnom, est une légende, tout simplement. Quel marin peut se targuer d'avoir gagné trois fois la Solitaire, navigué sur Pen Duick VI avec Tabarly, avoir été sauvé par Vincent Riou puis sauvé Kevin Escoffier, et préparer une sixième participation consécutive au Vendée Globe ? A l'âge où le Français moyen profite de la retraite, lui envisage tranquillement d'aller virer une énième fois un cap Horn, dont il a fait son jardin, ou presque. De la course au large à la française, Le Cam a tout vécu - à l'exception de la Mini Transat. Après une première participation à la Solitaire du Figaro en 1978 - l'année où le regretté Mike Birch gagne la mythique première édition du Rhum -, puis une Whitbread sur Euromarché avec Tabarly, le jeune Finistérien est un pilier de la saga Jet Services, puis du circuit Formule 40, à la fin des années 1980. Quelques années plus tôt, il a créé CDK avec Gaétan Gouérou et Hubert Desjoyeaux, son ami d'enfance, qui a donné son nom au bateau avec lequel il a brillé lors du dernier Vendée Globe. Puis ce sont les années 1990 dédiées au Figaro, une décennie pendant laquelle il va bâtir les fondamentaux de sa légende : trois victoires dans la Solitaire, une autre dans la transat AG2R, en six saisons. Le Roi Jean règne sur le figarisme, il est temps de passer à l'Orma. Des trois saisons qu'il passe sur son multicoque de 60 pieds Bonduelle, Jean Le Cam dit tout simplement : "Ce sont des bateaux de fous". En basculant, en 2008 dans la classe Imoca, le Quimpérois va retrouver le plaisir et entamer une relation fusionnelle avec une course qu'il va faire sienne : le Vendée Globe. Cinq éditions où se mêlent podiums, chavirage, sauvetages, régate au couteau mais aussi répliques mythiques et fulgurances stylistiques. Pour son sixième tour, Le Cam part avec un projet neuf et innovant - un scow sans foils - et, changement important, un budget quasi bouclé deux ans avant le départ. Une nouveauté pour un marin qui continue, saisons après saisons, d'avoir la course dans la peau - tout simplement. Diffusé le 28 octobre 2022 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
19 Aug 2022 | [REDIFFUSION] - Un été de navigatrices #4 : Isabelle Joschke | 02:01:36 | |
Chaque vendredi, du 29 juillet au 19 août, Tip & Shaft vous propose sa série estivale baptisée Un été de navigatrices. Nous avons en effet choisi de rediffuser quatre épisodes d'Into The Wind où l'on retrouve des femmes qui vont sur la mer en course, en solitaire ou en équipage.Et si nous avons choisi de mettre les femmes en avant cet été, c'est que Tip & Shaft lance fin septembre un nouveau podcast dédié aux femmes en course. Baptisé "Navigantes", il sera animé par Hélène Cougoule. Il y a les marins qui suivent des routes toutes tracées et puis il y a ceux qui naviguent au gré du vent et dessinent d'aussi belles trajectoires. Isabelle Joschke, 44 ans, fait partie de cette seconde catégorie.
Première diffusion le 15 octobre 2021 Rediffusé le 19 août 2022 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Photo : Vincent Curutchet/Imoca Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
26 Mar 2021 | #32 Romain Attanasio, forcer le destin et devenir double finisher du Vendée Globe | 02:06:28 | |
C’est le genre de trajectoire qui vous fait immanquablement penser que tout est possible : peut-on devenir double finisher du Vendée Globe en étant issu d’une famille de montagnards des Hautes Alpes et en ayant tiré ses premiers bords dans les boucles de l’Oise, en Picardie ? La réponse est oui, et celui qui l’incarne s’appelle Romain Attanasio. Quelques semaines après sa deuxième remontée du chenal des Sables d’Olonne, le skipper de Pure - Best Western, 43 ans, n’a pas encore pris de vacances, car cette période post-Vendée Globe est celle du “money time” où se (re)négocient contrats, projets et bateaux. Mais le compagnon de Sam Davies prend le temps de raconter dans cet épisode, avec sa verve habituelle, comment on force le destin. Grâce à un grand oncle et des vacances à Port Navalo, d’abord ; en candidatant en sport-études voile sans résultat sportif ou presque, ensuite ; en s’alignant au départ de la Mini-Transat au forceps, enfin. Une foi en sa passion qui finit par payer, puisqu’à 20 ans, Romain Attanasio entre au pôle Finistère Course au large de Port-la-Forêt et devient figariste, entrant régulièrement dans le top 10, avant d’être recruté comme navigateur sur le circuit Orma par Michel Desjoyeaux puis Franck Cammas. S’ensuit une période moins facile, après le démâtage de Sam Davies lors de son deuxième Vendée Globe, mais le tour du monde en solo continue de l’appeler et il saisit l’opportunité - des rencontres, encore - de s’aligner en mode aventure au départ de l’édition 2016. Romain Attanasio n’a pas quitté, depuis, le circuit Imoca. Et prépare déjà son troisième Vendée Globe. Générique : In Closing – Days Past Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
13 May 2022 | #56 Thomas Rouxel, l'équipier discret mais recherché | 02:15:06 | |
Il s'est mis au bateau... pour pouvoir faire de la planche à voile ! Trois décennies plus tard, Thomas Rouxel, 40 ans fin novembre, peut se targuer d'une carrière discrète mais brillante d'équipier recherché, lui qui est désormais le co-skipper de Thomas Coville à bord de Sodebo Ultim 3. Des parents restaurateurs à Erquy qui casent les deux frères à l'école de voile pour l'été et c'est parti : Optimist puis Equipe avec son aîné, il enchaîne avec le 420 et c'est le déclic "du jour au lendemain", avec les résultats qui arrivent et emmènent les frères Rouxel au championnat du monde. Pour autant, la vraie passion du jeune Thomas reste... le funboard : "Si on m'avait laissé choisir, je n'aurais fait que de la planche". Ils enchaînent avec le 470, s'installent à Brest pour leurs études en fac de sport, deviennent sportifs de haut niveau. Leur avenir olympique est un peu bouché, à cause d'un gabarit "pas idéal du tout", alors le jeune Rouxel glisse presque naturellement vers l'habitable, découvert en parallèle : First Class 8, match racing, Tours de France à la voile, Melges 24... Presque par hasard, il découvre en 2003 le Figaro via le Challenge Crédit Agricole, embarque ensuite avec Benoît Petit et se retrouve en 2006 au départ de sa première Solitaire du Figaro. Cinq saisons de Figaro 2 vont faire de lui un figariste qui joue dans le haut du tableau, avec trois places dans les 10 sur la Solitaire, une deuxième place sur le Trophée BPE Belle-ïle Marie-Galante et une victoire, après le déclassement de Nicolas Lunven, sur la Transat Bénodet-Martinique, sans parler d'une cinquième place avec Nicolas Troussel lors de l'AG2R 2010 - "une rencontre qui a beaucoup compté pour moi". Pas mal pour un marin qui, lors de sa première transat, en 2006, avait conclu à son arrivée : "Plus jamais ça !" Il est ensuite recruté par Sébastien Josse pour naviguer sur le MOD70 Gitana, et c'est un nouveau déclic : la navigation en multicoque comble le planchiste - et le touche-à-tout - qu'il est toujours. En 2014, c'est au tour de Charles Caudrelier de l'appeler pour embarquer dans l'aventure incroyable du projet Dongfeng, où un petit groupe de marins français se rend en Chine sélectionner des navigants avant de partir autour du monde sur la Volvo Ocean Race - la seule course qui le faisait rêver, ado - pour décrocher une incroyable troisième place. Une tentative de trophée Jules Verne en 2015 sur Spindrift et c'est à nouveau Sébastien Josse qui le rappelle pour embarquer sur le tout nouveau Gitana 17 : l'occasion pour "Tom Roux", comme beaucoup le surnomme, d'entrer dans le club très fermé des barreurs d'Ultime. Il signe chez Sodebo quand Gitana se sépare de Sébastien Josse en 2019 et développe sa capacité à voler au large, tout en continuant les piges en Figaro ou en IRC, convaincu, comme nombre de marins, que varier les supports, "c'est bon pour la performance". Sans cacher, désormais, ses envies d'un projet à lui en Ocean Fifty... et sans en faire, non plus "une fin en soi" en équipier "épanoui" qu'il est. ---- Diffusé le 13 mai 2022 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Julien Badoil/Studio Juno Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
16 Dec 2022 | #66 Fred Le Peutrec, par amour du multicoque - 1ère partie | 01:44:06 | |
C'est l'histoire d'une passion unique : celle de la vitesse et des sensations qu'elle procure, sur deux ou trois coques - au moins. Fred Le Peutrec a consacré sa vie aux multis et uniquement à eux. Il n'y a guère qu'à ses débuts, sur la grande plage de Houat - paradis des vacances d'été du jeune Parisien qu'il est alors - qu'il fréquente un monocoque, un 485 qu'il découvre en autodidacte. Avec son bateau suivant, un Dart 18, il découvre le cata de sport et s'embarque dans une longue idylle, qui le mène au Tornado, puis en équipe de France et à trois campagnes olympiques, dont l'une aboutit aux JO d'Atlanta en 1996, qu'il termine 6e avec Franck Citeau. Qui dit fréquentation exclusive du multicoque ne veut pas pour autant dire voile légère uniquement. Très tôt, Fred Le Peutrec embarque au large, où sa finesse de barre fait merveille auprès de Bruno Peyron et de Jean Maurel, puis, à partir de 1996, avec Loïck Peyron. Il sera un pilier de Fujicolor II qui domine l'Orma, avant de se lancer dans un nouveau Graal, les tours du monde - toujours en multicoque, bien sûr. Vainqueur de The Race sur Club Med en 2001, il devient skipper de Bayer Cropscience à son retour, passe ensuite chez Gitana avant d'entrer chez Groupama où il participe à toute la mise au point du légendaire Groupama 3, qui décroche le Trophée Jules Verne en 2010. Il passe ensuite chez Banque Populaire où il accroche un nouveau trophée Jules Verne à sa boutonnière. Bloqué à terre dans l'attente d'une greffe de rein - qu'il vivra en 2017 -, il s'investit dans le circuit D35 sur le lac Léman, puis suit la construction des TF35 et du Multi50 Ciela Village, et n'oublie jamais de naviguer, avec le Maserati de Giovanni Solidini, en ce moment. Par amour de la vitesse, des bateaux et du voyage Diffusé le 16 décembre 2022 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
22 Mar 2024 | #92 Gilles Martin-Raget, la classe marseillaise | 02:05:38 | |
Gilles Martin-Raget est une légende de la photo de voile. Mais pour autant, vous ne trouverez pas grand-chose sur lui en ligne, à part de nombreuses photos, évidemment. Car l'homme est discret même s'il promène sa silhouette longiligne sur les plans d'eaux depuis plus de 40 ans. Né à Arles - un comble pour un photographe ! -, il plonge, adolescent, dans l'univers maritime par la littérature, comme beaucoup dans ces années 1970 où Moitessier et les autres influencent une génération. C'est à l'université à Montpellier qu'il se met à pratiquer et découvre la régate avant de s'y jeter à corps perdu. On est en Méditerranée, alors il enchaîne les embarquements en équipage sur des maxis - avec, souvent un appareil photo pas loin : le journalisme le titille depuis longtemps. En 1983, le défi français d'Yves Rousset-Rouard recrute pour la Coupe de l'America et les marins qui connaissent les navigations en équipage sur de gros bateaux ne sont pas nombreux : le voilà embarqué dans sa première coupe, d'abord comme coureur et puis, une fois le défi français éliminé, comme journaliste. C'est le début d'une longue passion pour l'aiguière d'argent. Rapidement, sa plume et son regard font mouche, et il enchaîne les couvertures d'évènements, en particulier pour Voiles et voiliers. Il sera de la Coupe, bien sûr, et de toutes les éditions depuis 40 ans, emmenant régulièrement femme et enfants s'installer à l'autre bout du monde. Mais aussi des Jeux Olympiques (3 fois), de la Nioulargue et des Voiles de Saint-Tropez - "la plus belle course du monde" - et aussi, des grandes courses au large (Vendée Globe, Route du Rhum...). Mais s'il a souvent fait la route vers l'Ouest depuis le Sud, Gilles Martin-Raget n'a jamais renoncé à sa Méditerranée, dont il sait lire les couleurs et les lumières mieux que personne, sur l'eau mais aussi à terre. Depuis sa maison marseillaise, on embrasse les rades sud et nord d'un coup d'œil : à portée de téléobjectif, ou presque, les ronds olympiques sont déjà sillonnés par les coureurs de Paris 2024. Pour une fois, Gilles Martin-Raget n'aura pas besoin de faire ses valises... Diffusé le 22 mars 2024 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
13 Dec 2024 | #109 Quentin Delapierre, trajectoire au cordeau | 02:52:55 | |
Il fait partie d'un club très sélect de la voile : celui des marins qui naviguent casqués avec un micro en flirtant régulièrement avec des vitesses de 50 nœuds. A 32 ans, Quentin Delapierre est un pilote, qui tient le volant du F50 français sur le circuit SailGP et a participé à la dernière Coupe de l'America en tant que skipper de l'AC75 d'Orient Express Racing Team. Un "top gun", donc. Et pourtant, quand le Vannetais raconte son parcours, il évoque d'abord le plaisir de naviguer avec les copains, une bande de potes pour beaucoup rencontrés à la Cataschool de Larmor-Baden - du fun, mais des résultats. Fils de planchiste de haut niveau, c'est par le Laser qu'il va entrer pour de bon dans le jeu de la régate, jusqu'à intégrer le pôle France de Brest, mais une blessure aux deux chevilles va mettre un terme à ses ambitions à la sangle de rappel. Il bifurque alors vers le J80 avec bonheur - champion d'Europe en 2014 - avant de se lancer en Diam 24 et de gagner le Tour Voile à deux reprises en 2016 et 2018. Entre-temps, il a été repéré par Thomas Coville qui va en faire son performeur ; le large l'attire, mais les ambitions olympiques de ses années Laser le titillent encore fortement. Alors quand son sponsor Lorina lui propose un projet en Multi50, il hésite. Il appelle sa mère, qui lui rappelle ses rêves de médailles - ce sera non. Quelques semaines plus tard le voilà lancé dans une campagne pour Tokyo 2020 avec Manon Audient en Nacra 17, une opération commando, où le duo, formé 18 mois plus tôt, chipe la sélection aux stars Riou-Besson, quadruples champions du monde. Les résultats (8e) ne sont pas à la hauteur des espérances du duo. Mais à peine le temps de souffler qu'à l'automne 2021 Bruno Dubois l'appelle pour remplacer Billy Besson à la barre du F50 français sur le circuit SailGP : jeté dans le grand bain, Delapierre ne coule pas et un an plus tard offre sa première victoire aux tricolores, désormais reconnus comme capables d'aller chercher le titre. C'est tout naturellement qu'il enchaîne avec sa première Coupe de l'America - un rêve de gosse. Une opération commando, là encore, dont il fait le debrief sans se défiler. Mais dont on sent bien que ce n'est pour lui que le début de l'histoire... Diffusé le 13 décembre 2024 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
26 Nov 2021 | #47 Miranda Merron, l'infatigable globe-trotteuse | 01:34:23 | |
On peut être fille d'expatriés déménageant aux quatre coins du monde, étudier à la prestigieuse université de Cambridge, mener une carrière dans la pub à Paris, Londres, Sydney et Tokyo... et participer au Vendée Globe ! Voilà la trajectoire hors norme, en résumé, de la britannique Miranda Merron, 22e de l'édition 2020-2021 du tour du monde en solitaire. Grâce à un père passionné qui l'emmène naviguer très tôt en course et lui fait traverser l'Atlantique dès son plus jeune âge. Même si elle a adoré bosser dans la pub, l'appel du large est le plus fort et elle plaque tout pour naviguer, d'abord en sollicitant des embarquements sur les pontons, puis comme équipière et boat-captain recherchée. A 29 ans, son destin change de trace : Miranda Merron embarque à bord de Royal & Sun Alliance, le catamaran engagé dans le Trophée Jules Verne par Tracy Edwards. La tentative s'arrête brutalement avec un démâtage au point Némo, mais la carrière de Miranda - et de plusieurs équipières du bord, telle Sam Davies - est lancée. Transat Jacques Vabre (trois fois), Volvo Ocean Race (sur Amer Sports 2), Route du Rhum... elle enchaîne les courses et les embarquements pendant une dizaine d'années, devenant une référence de la voile anglo-saxonne qui voit une génération de femmes prendre le large. A la fin des années 2000, elle plonge dans le bain de la Class40, dont elle va devenir un pilier pendant plus d'une décennie, enchaînant les transats en double et en équipage - avec celui qui est devenu son compagnon, Halvard Mabire - mais aussi en solitaire, décrochant notamment une très belle 6e place en 2014. En 2019, à 50 ans, elle change de catégorie et se lance avec Halvard dans un incroyable projet de Vendée Globe, mené à bien avec un budget plus que modeste. Une course que Miranda Merron résume mieux que personne : "Courir le Vendée Globe est un privilège". Un privilège qu'elle souhaite revivre à nouveau en 2024. Générique : In Closing – Days Past Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
12 Aug 2022 | [REDIFFUSION] - Un été de navigatrices #3 : Justine Mettraux | 01:28:30 | |
Chaque vendredi, du 29 juillet au 19 août, Tip & Shaft vous propose sa série estivale baptisée Un été de navigatrices. Nous avons en effet choisi de rediffuser quatre épisodes d’Into The Wind où l’on retrouve des femmes qui vont sur la mer en course, en solitaire ou en équipage. Et si nous avons choisi de mettre les femmes en avant cet été, c’est que Tip & Shaft lance fin septembre un nouveau podcast dédié aux femmes en course. Baptisé “Navigantes”, il sera animé par Hélène Cougoule et donnera la parole à toutes celles qui régatent, au large ou entre trois bouées, en solitaire ou en équipage.
Troisième invitée d’Un été de navigatrices, la Suissesse Justine Mettraux, avec un épisode d’Into The Wind (le numéro 27) enregistré début 2021 à Larmor-Plage.
Depuis, celle qui termina deuxième de la Mini Transat 2013 en série, avant d’enchaîner une Volvo Ocean Race avec Team SCA et plusieurs participations au circuit Figaro Beneteau, a pris de l’expérience en Imoca, notamment au sein de l’équipe 11th Hour Racing Team, disputant The Ocean Race Europe en juin 2021 puis la Transat Jacques Vabre l’automne suivant, malheureusement interrompue sur démâtage. Fin juillet 2022, le partenaire de ses débuts en course au large, Teamwork, a annoncé qu’il se lançait à ses côtés pour une première campagne de Vendée Globe, rachetant Charal 1, l’ex Imoca de Jérémie Beyou, dont l’équipe, BeYou Racing, va accompagner la skipper helvète vers ce premier tour du monde en solitaire. __ C'est l'histoire d'une jeune Suissesse dont les parents se destinaient à l'agriculture dans la campagne fribourgeoise… et qui est devenue l'une des femmes marins les plus capées de sa génération. À 34 ans, Justine Mettraux, dont les quatre frères et sœurs ont été eux aussi happés par la passion de la course, compte déjà une solide expérience, des Surprises du lac Léman de sa jeunesse à la Volvo Ocean Race. Formée au sein de l'incontournable Centre d'Entraînement à la Régate de Genève, elle a cumulé les saisons en Surprise, en Farr30, en D35, en Mini, en Figaro et en Volvo 65, sans oublier quelques piges en Class40. Deuxième de la Mini-Transat en 2013 en bateau de série, elle enchaîne immédiatement par une participation à la Volvo Ocean Race au sein de l'équipage féminin de Team SCA avant de se lancer dans 4 saisons de Figaro (7e de la Solitaire en 2017), entrecoupées d'une Transat Jacques Vabre (4e en Class40 en 2017) Aussi à l'aise en solitaire qu'en équipage, Justine Mettraux fait partie des rares femmes capables d'intégrer un team sur The Ocean Race, dont elle a fait son prochain objectif. Avant, un jour, de s'aligner sur le Vendée Globe. Première diffusion le 8 janvier 2021 Rediffusé le 12 août 2022 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
27 Dec 2024 | [REDIFFUSION] - #96 Charles Caudrelier, entrer dans la légende à 50 ans - 1ère partie | 01:32:30 | |
Tip & Shaft vous propose d’écouter ou de ré-écouter les 2 épisodes d'Into The Wind les plus suivis de l'année 2024. Votre podcast revient dans son format habituel le vendredi 10 janvier. D'ici là, toute l’équipe de Tip & Shaft vous souhaite une très bonne année 2025 ! -- Chez Into The Wind, Charles Caudrelier n'est pas un invité comme les autres, pour la simple et bonne raison, qu'il a été le tout premier à venir passer du temps devant notre micro. C'était le 6 octobre 2018 et il était alors le récent et inoubliable vainqueur de la Volvo Ocean Race 2017-2018, skipper de Dongfeng Race Team. Il affichait alors déjà un solide palmarès et sa victoire dans la Volvo couronnait un parcours d'exception. Mais 6 ans plus tard, c'est un autre Charles Caudrelier que nous avons invité, avec de nouvelles histoires à nous raconter. Car entre temps, le vainqueur de la Solitaire du Figaro 2004 a sacrément étoffé son CV : quelques semaines après ce premier enregistrement, il a en effet fait son entrée dans le Gitana Team en compagnie de Franck Cammas et... remporté depuis toutes les courses auxquelles il a participé - à l'exception de la Transat Jacques Vabre 2023 - à bord de l'Ultim Edmond de Rothschild. Le Fastnet, la Brest Atlantiques, la Transat Jacques Vabre 2021, et, bien sûr, la Route du Rhum Destination Guadeloupe en 2022 et puis, cette année, l'Arkéa Ultim Challenge l'ont vu franchir la ligne d'arrivé en tête. A 50 ans, il peut se targuer d'afficher désormais une carrière hors norme. Dans cet épisode en deux parties, Charles Caudrelier revient longuement sur ces 6 années intenses et incroyables au sein du Gitana Team. Un moment rare avec un marin d'exception. Rediffusé le 27 décembre 2024 Diffusé le 17 mai 2024 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
20 Jan 2023 | #67 Franck Cammas, marin insatiable - 2e partie | 01:34:56 | |
On l'avait laissé, en mai 2019, à la fin de l'enregistrement de l'épisode 6 d'Into The Wind, sur une petite frustration : celle d'avoir balayé en une poignée de minutes un monument du sport français - la victoire de Groupama dans la Volvo Ocean Race 2011-2012 - et un autre sommet du sport auquel peu de coureurs au large se sont attaqués : la Coupe de l'America. Mais Franck Cammas - à l'époque fraîchement nommé coskipper du Gitana Team - était attendu pour une réunion et nous avions déjà largement dépassé l'horaire prévu... Un peu moins de trois ans plus tard, la carrière de l'Aixois a continué, toujours aussi riche : après trois saisons où il a tout gagné avec Charles Caudrelier à bord de l'Ultim Edmond de Rothschild, il a repris sa liberté, même s'il est de l'équipage en standby pour une tentative de Trophée Jules Verne. Deux dossiers d'envergure sont sur son bureau : sa collaboration avec le Charal Sailing Team pour la conception et le développement de Charal 2 de Jérémie Beyou, avec qui il participera à la prochaine Transat Jacques Vabre, et son implication dans le défi français pour la 37e Coupe de l'America mené par Stéphane Kandler et Bruno Dubois, qui, si elle n'est pas officielle, est corroborée par de nombreuses sources. Il n'en fallait pas moins pour qu'on lui propose de s'asseoir quelques heures en plein hiver pour creuser les sujets survolés trop vite lors de notre premier enregistrement et s'attarder sur sa nouvelle vie de "freelance" lui qui, pour la première fois depuis deux décennies, n'est plus au centre d'un projet. Et on n'a pas été déçu : 3 heures de discussion denses et détaillées, où l'on plonge avec lui dans les arcanes de la technique, de l'humain et de la gestion de projet au plus haut niveau. Passionnant ! Diffusé le 20 janvier 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
21 Nov 2019 | #11 MIchel Desjoyeaux, toujours dans le match après une décennie de course - 2e partie | 01:33:29 | |
Faut-il encore présenter Michel Desjoyeaux ? C'est, tout simplement, le plus beau palmarès de la voile française en solitaire. Jugez-en plutôt ; triple vainqueur de la Solitaire du Figaro, double vainqueur du Vendée Globe, il a aussi dans sa besace la Transat anglaise, la Route du Rhum et bien d'autres podiums... A 54 ans, Le Professeur, comme on l'appelle, reste dans le match, comme en témoigne sa 12e place sur la Solitaire à l'été 2019. Acteur encore influent du secteur, il n'a rien perdu de son verbe, parfois acéré, toujours précis. En témoigne cette seconde partie de l'épisode fleuve qu'il a accepté de nous consacrer, où Le Professeur, comme on le surnomme, enchaîne victoires dans le Vendée Globe, la Route du Rhum, l'Ostar, un 3e Figaro, un 2e Vendée Globe... Bref, une décennie prodigieuse qui le fait rentrer dans l'histoire de la voile française. Diffusé le 21 novembre 2019 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Clovis Tisserand -------- Pour vous abonner à Tip & Shaft, le média des professionnels et des passionnés de voile de compétition, c'est par ici : www.tipandshaft.com/abonnement
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21 Oct 2022 | #64 Erwan Le Roux, le fils de chaudronnier devenu cador du multicoque - 2e partie | 01:33:21 | |
C'est l'histoire d'un fils de chaudronnier attiré par la mer dès son plus jeune âge, mais qui attendra le lycée pour goûter l'eau salée en régate. 30 ans plus tard, Erwan Le Roux affiche un palmarès impressionnant, avec, notamment, une Route du Rhum et trois Transat Jacques Vabre victorieuses en Multi50 au compteur. C'est par Les Glénans, à vingt ans, à l'île d'Arz, qu'il découvre la régate : un Brevet d'Etat plus tard, il est au cœur du bouillon de culture de la baie de Quiberon, traînant sur les pontons trinitains où il multiplie les embarquements, mais il comprend vite que la course, c'est son truc. A ses débuts, c'est le Figaro qui l'attire, puis le Mini 6.50 - il est préparateur d'Armel Tripon, qui court sa première Mini Transat en 2001, puis devient un spécialiste de l'Open 7.50. Technicien-navigateur, il est repéré par Marc Guillemot qui l'embauche à bord de La Trinitaine, il le suit chez Gitana, tout en se lançant dans le Mini, caressant l'espoir de se lancer sur la Mini Transat. Après une première Jacques Vabre en 2005 sur Gitana X, il passe deux ans plus tard en Class40 avec Damien Grimont et monte sur le podium de la transat en double, puis embarque avec Daniel Souben dans le projet Courrier Dunkerque sur le Tour de France à la voile : une collaboration fructueuse, qui le mènera trois fois sur la plus haute marche du podium du TFV. 2009 est une année charnière : Franck-Yves Escoffier et son sponsor lui proposent de construire le nouveau Crêpes Whaou 3 et de courir la Transat Jacques Vabre à bord, qu'il gagnera. C'est le début d'une passion - toujours vivace - pour les multicoques de 50 pieds. Un an plus tard, il est enfin à la tête de son propre projet, il récupère l'ancien Multi50 de Franck-Yves Escoffier en 2012, avec à la clé deux nouvelles victoires sur la Jacques Vabre, en 2013 et 2015, et une sur le Rhum en 2014 ! Président de la classe Multi50, il enchaîne les saisons jusqu'en 2018... tout en ayant des envies de tour du monde : "J'ai envie de voir le Horn". A l'arrivée de la Route du Rhum 2018, il ne fait pas mystère de ses envies de Vendée Globe. Il prend un peu de recul avec le Multi50 à la fin de son partenariat avec FenêtréA, accompagne Armel Le Cléac'h sur l'AG2R - qui n'aura pas lieu pour cause de Covid - puis Clarisse Crémer sur le Vendée Globe chez Banque Populaire... tout en se lançant dans un diplôme d'accompagnateur de performance ! Pendant ce temps, les Multi50 deviennent Ocean Fifty et se dotent d'un circuit dédié, le Pro Sailing Tour : toujours président de la classe, Erwan Le Roux replonge en 2021, avec un nouveau sponsor et un bateau neuf. Et s'aligne à 48 ans pour une nouvelle Route du Rhum. Toujours pas rassasié ! Diffusé le 21 octobre 2022 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
21 Dec 2018 | #3 - Yann Eliès, le Briochin qui a toujours son Figaro sous la main | 01:09:47 | |
Yann Eliès appartient à un club très fermé de l'élite de la voile : celui des triples vainqueurs de la Solitaire du Figaro, auquel appartiennent également Philippe Poupon, Jean Le Cam, Michel Desjoyeaux, Jérémie Beyou. De son entrée en "figarisme" - il a participé à 14 éditions de la classique estivale - en passant par les deux trophées Jules Verne remportés avec Bruno Peyron sur Orange, le Briochin revisite sans langue de bois une riche carrière émaillée de deux Vendée Globe, dont l'un faillit bien se terminer tragiquement. A 44 ans, il rempile pour une nouvelle saison en Figaro 3, continuant à viser une nouvelle participation au Vendée Globe. Un troisième épisode d'Into The Wind où les marins continuent à s'exprimer dans la longueur, avec des paroles fortes et originales. Diffusé le 10 janvier 2019 Post-production : Clovis Tisserand Générique : In Closing – Days Past Photo : Alexis Courcoux ----------------- Pour vous abonner à Tip & Shaft, le média des professionnels et des passionnés de voile de compétition, c'est par ici : www.tipandshaft.com/abonnement Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
21 Jan 2022 | #50 Thomas Coville, le marin curieux qui sait faire des phrases - 1ere partie | 01:50:59 | |
Quand on s'assoit face à lui après avoir installé les micros, on sait qu'on va en avoir pour son argent... et qu'il faut se caler confortablement. Car Thomas Coville, 53 ans, est un marin éclectique, doublé d'un formidable conteur. L'invité idéal, donc, pour fêter ce 50e épisode d'Into The Wind : un épisode exceptionnel en trois parties pour six heures d'interview - avec une pause déjeuner au milieu, rassurez-vous - mais nous n'avons pas vu le temps passer ! Thomas Coville, boulimique de la mer et des bateaux, a couru sur presque tous les supports et sur toutes les mers, en plus de trois décennies d'une carrière d'une rare intensité. A part la voile olympique, c'est bien simple, il a touché à tout. Le Tour de France à la voile ? Il les enchaîne en guise de formation dans les années 1980. Le multicoque ? Il apprend tout avec Laurent Bourgnon. La Coupe de l'America ? Il participe à l'édition 1995 au sein du team de Marc Pajot. En rentrant de San Diego, il réalise un enchaînement impeccable : Trophée Jules Verne avec Olivier de Kersauson (record), Mini Transat quelques mois plus tard (2e), puis Route de l'Or avec Yves Parlier (vainqueur) qui lui confie Aquitaine Innovations pour le Rhum 1998 après sa chute de parapente (vainqueur). C'est là qu'il est recruté par Sodebo pour remplacer Raphaël Dinelli sur l'Imoca vendéen : victoire dans la Transat Jacques Vabre 1999 et Vendée Globe dans la foulée (6e). S'en suivent plus de deux décennies de partenariat qui courent encore. Aux cinq saisons - difficiles - en Orma, succèdent dix années ou presque d'une quête personnelle, celle du Trophée Saint-Exupéry, le record du tour du monde en solitaire "overall", qu'il décroche à sa cinquième tentative, le jour de Noël 2016. Sans parler des "extras", qu'il pratique avec bonheur, des piges sur le Trophée Jules Verne - remporté une seconde fois avec Franck Cammas en 2010 - et sur la Volvo Ocean Race - plusieurs participations, dont une victoire, toujours avec Cammas en 2012. Bilan : 8 tours du monde, 10 passages du cap Horn, une vingtaine de transats... et la liste n'est pas close. Désormais pilote d'Ultime, Thomas Coville vise le Rhum 2022 puis le Tour du monde en solitaire en 2023. Insatiable. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
01 Jul 2022 | #59 Lalou Roucayrol, le multi et le Médoc dans la peau ! - 2e partie | 03:03:03 | |
Ce matin-là de printemps, le ciel charrie de lourds grains pluvieux sur l'estuaire de la Gironde tandis que le bac qui relie Royan au Verdon-sur-Mer entame sa manœuvre d'approche. Le temps rappelle les ambiances finistériennes ou morbihannaises qui servent souvent de décors aux enregistrements d'Into The Wind. Mais rien qu'à l'odeur de la forêt et du sable mouillé des dunes qui façonnent l'arrière-plan de la pointe du Médoc, on sent que les repères habituels de nos histoires de marins ont changé. Et pourtant, Lalou Roucayrol, que l'on vient visiter dans son fief - et qu'il ne manque pas de nous faire longuement visiter avant de s'asseoir devant le micro - connaît bien la Sailing Valley, dont il fut même - qui s'en souvient ? - l'un des pionniers. Mais à bientôt 58 ans, le Médocain reste plus que jamais attaché à ses racines, installé à quelques kilomètres de la plage où il a appris la voile. Fils de marin, il grandit au bord de la Gironde et apprend la voile au début des années 1970 dans le club de voile du Verdon-sur-Mer, où il est toujours licencié. Son père lui construit son premier Optimist et il participe à son premier championnat de France à... 7 ans. Il enchaîne en 420 avec sa sœur, passe à l'Europe (un dériveur solitaire) et s'en va à Marseille, à 14 ans, faire marine marchande en lycée professionnel. Il achète un quarter-tonner et navigue sans compter, embarque à la pêche, met de l'argent de côté et, comme beaucoup, se lance dans la Mini-Transat en 1985, à 21 ans, multipliant les métiers pour financer sa course, découvrant au passage le composite. Une expérience "juste incroyable", qui le lance dans le grand bain. Adieu les cargos, il veut faire de la voile son métier : il rentre chez CDK construire Poulain, le premier bateau du chantier, puis devient skipper de Lejaby-Rasurel, un cata de 60 pieds. Cette fois, c'est parti, "un foiler récent et moderne : le rêve absolu", en pleine époque dorée des multicoques. Il va, ensuite, enchaîner les courses, en multicoque toujours, prao, F28, 60 pieds, se classant 4e de la Transat Jacques Vabre en 1995. Lalou Roucayrol rejoint alors le team Banque Populaire, devenant équipier de Francis Joyon, skipper en titre à l'époque. Il lui succède en 1999, vivant, lui aussi, la grande épopée des trimarans Orma, et montant sur le podium de l'épique Route du Rhum 2002, où ils ne sont que trois à terminer en multicoque de 60 pieds. Il est débarqué deux ans plus tard. Un moment difficile : "Tu perds ton métier, tes amis, mais je ne m'en sors pas trop mal, même s'il a fallu batailler." Il redevient free lance, pour Ellen MacArthur, Yves Parlier, retourne chez CDK, travaille à une mission autour de La Base de Lorient. Et finit, en 2007, par lancer son propre projet en Multi50, construisant son propre 50 pieds dans le Médoc, chez lui. "Je voulais être maître de mon destin en armant mon propre bateau." Et ça marche : 4e de la Transat Jacques Vabre en 2007, 3e en 2009, 2e sur le Rhum en 2010, il chavire lors du convoyage retour et doit abandonner son bateau. Trois ans plus tard, il signe avec Arkema après avoir construit son nouveau trimaran, avec lequel il gagne la Route des Princes, se classe 2e du Rhum 2014, 3e de la Jacques Vabre 2015, 1er de la Québec Saint-Malo et 2e de The Transat en 2016, avant de remporter la Transat Jacques Vabre en 2017 avec Alex Pella. L'année suivante, il annonce la construction d'un troisième Multi50 aux couleurs d'Arkema, mis à l'eau 2 ans plus tard, après un chavirage rocambolesque dans le Rhum 2018. Parallèlement, sa structure Lalou Multi construit un Mini, un Class40 recyclable, et Lalou s'engage dans la formation de jeunes marins, comme Quentin Vlamynck d'abord, Keni Piperol, ensuite. A l'issue de la Transat Jacques Vabre 2021, Lalou Roucayrol annonce se retraite du multicoque, mais pas de la course : son objectif est désormais de participer au prochain tour du monde en Class40, The Race Around. Un parcours incroyable à travers plus de trois décennies de course au large, qui demande bien un épisode de 5 heures en deux parties ! ---- Diffusé le 1er juillet 2022 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Julien Badoil/Studio Juno | |||
01 Apr 2020 | #15 Armel Le Cléac'h, de la baie de Morlaix à la victoire dans le Vendée Globe | 02:07:14 | |
C'est l'un des marins-stars de l'époque : double vainqueur de Solitaire du Figaro, double vainqueur de la Transat AG2R et, bien sûr, vainqueur en titre du Vendée Globe, remporté en 2017 à bord de Banque Populaire après une incroyable bagarre avec Alex Thomson. A 42 ans, Armel Le Cléac'h est tout simplement l'un des meilleurs coureurs au large français, issu comme Jérémie Beyou et Nicolas Troussel, de l'incroyable creuset de la baie de Morlaix. Des croisières aux Scillys de son enfance à sa Transat Jacques Vabre 2019 avec Clarisse Crémer, en passant par 2018, année noire soldée par un chavirage puis la perte de son trimaran géant, l'enfant de Saint-Pol-de-Léon passe en revue - sans langue de bois et en détail - un parcours au plus haut niveau. Un moment très rate : plus de 2 heures de conversation avec un immense champion... Diffusé le 1er avril 2020 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Clovis Tisserand ----------------- Pour vous abonner à Tip & Shaft, le média des professionnels et des passionnés de voile de compétition, c'est par ici : www.tipandshaft.com/abonnement Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
02 Aug 2024 | [REDIFFUSION] - #41 Philippe Presti - Un été de coaches | 01:30:14 | |
Chaque vendredi du 26 juillet au 16 août Tip & Shaft vous propose sa traditionnelle série estivale Un Été de Coaches, en hommage à tous ceux et toutes celles qui passent des heures sur l'eau sur un semi-rigide et en salle de débriefing, avec la rediffusion de quatre épisodes d'Into The Wind. Vous pourrez ainsi (ré)écouter vendredi 26 juillet Christian Le Pape, puis Philippe Presti le 2 août, Tanguy Leglatin le 9 août et Jeanne Grégoire le 16 août. -- Les mômes qui apprennent la voile sur le lac de Cazaux ne gagnent pas tous la Coupe de l'America. Mais on en compte au moins un, et il s'appelle Philippe Presti. A 56 ans, l'Arcachonnais est un coach très recherché par les teams qui se lancent dans la conquête de l'aiguière d'argent. Avant de devenir une référence, ce prof d'EPS a appris la voile à Bordeaux, avant de tomber dans la régate, presque par hasard. Lasériste à l'origine, il passe sur Finn et, trois ans plus tard, devient champion du monde en 1993, à 28 ans, puis champion d'Europe en 1995, avant de partir aux Jeux d'Atlanta en 1996 (14e) et d'enchaîner avec un nouveau titre mondial ! Il se lance ensuite dans le Soling (9e aux Jeux de Sydney) qui lui permet de découvrir le circuit mondial de match-racing, à l'époque antichambre de la Coupe de l'America. En 2003, il découvre la Coupe pour de bon, avec le défi français 6e Sens : c'est le début d'une longue histoire, toujours en cours, près de vingt ans plus tard. Luna Rossa (2007), BMW Oracle (2010), Oracle Team USA (2013 et 2017), Luna Rossa (2021), Philippe Presti participe comme coach aux cinq dernières éditions, en remportant deux, dont la mythique remontada face aux Kiwis à San Francisco en 2013. Enfin, depuis 2018, il cumule la Coupe avec le circuit SailGP, gagnant la première édition avec l'équipe australienne, avant d'être transféré dans l'équipe américaine à l'arrivée de Jimmy Spithill, avec qui il a collaboré lors de cinq des six éditions auxquelles il a participé. Une carrière - toujours en cours ! - incroyable, que Philippe Presti prend le temps de nous raconter avec chaleur et précision tout au long de cet épisode diffusé en deux parties. Diffusé le 3 septembre 2021 Rediffusé le 2 août 2024 Générique : In Closing – Days Past Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
03 Sep 2021 | #41 Philippe Presti, le Frenchy devenu cador de la Coupe - 1ère partie | 01:30:07 | |
Les mômes qui apprennent la voile sur le lac de Cazaux ne gagnent pas tous la Coupe de l'America. Mais on en compte au moins un, et il s'appelle Philippe Presti. A 56 ans, l'Arcachonnais est un coach très recherché par les teams qui se lancent dans la conquête de l'aiguière d'argent. Avant de devenir une référence, ce prof d'EPS a appris la voile à Bordeaux, avant de tomber dans la régate, presque par hasard. Lasériste à l'origine, il passe sur Finn et, trois ans plus tard, devient champion du monde en 1993, à 28 ans, puis champion d'Europe en 1995, avant de partir aux Jeux d'Atlanta en 1996 (14e) et d'enchaîner avec un nouveau titre mondial ! Il se lance ensuite dans le Soling (9e aux Jeux de Sydney) qui lui permet de découvrir le circuit mondial de match-racing, à l'époque antichambre de la Coupe de l'America. En 2003, il découvre la Coupe pour de bon, avec le défi français 6e Sens : c'est le début d'une longue histoire, toujours en cours, près de vingt ans plus tard. Luna Rossa (2007), BMW Oracle (2010), Oracle Team USA (2013 et 2017), Luna Rossa (2021), Philippe Presti participe comme coach aux cinq dernières éditions, en remportant deux, dont la mythique remontada face aux Kiwis à San Francisco en 2013. Enfin, depuis 2018, il cumule la Coupe avec le circuit SailGP, gagnant la première édition avec l'équipe australienne, avant d'être transféré dans l'équipe américaine à l'arrivée de Jimmy Spithill, avec qui il a collaboré lors de cinq des six éditions auxquelles il a participé. Une carrière - toujours en cours ! - incroyable, que Philippe Presti prend le temps de nous raconter avec chaleur et précision tout au long de cet épisode diffusé en deux parties. Générique : In Closing – Days Past Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
08 Apr 2022 | #54 Tanguy Leglatin, le coach qui fait grandir les coureurs | 02:14:21 | |
[NB : nous avons eu un souci de micro au début de cet épisode, qui s'est résolu à la 19e minute] Il se définit comme un "professionnel de l'incompétence", qui "voit beaucoup de choses", mais n'est "expert en rien". Un drôle d'autoportrait pour celui qui est devenu, en presque deux décennies de pratique, un coach que nombre de coureurs, des débutants aux plus capés, s'arrachent. A 43 ans, le teint buriné été comme hiver, le Lorientais Tanguy Leglatin passe près de 250 jours par an sur l'eau à décortiquer le comportement des bateaux et des marins. Une observation attentive qu'il transforme en conseils lors de longs débriefings qu'absorbent ses ouailles qui s'en vont ensuite conquérir les podiums dans toutes les séries de la course au large. Rien ne le prédestinait à pareil destin. Un père photographe et une mère institutrice, moyennement portés sur la voile, un frère versé dans la planche à voile et un dériveur à retaper offert à son entrée en 6e dessinent l'essentiel du décor de ses débuts. C'est la rencontre avec Michel Beaudouin, président de la Société nautique de Larmor-Plage et passionné de Snipe - un vieux dériveur américain -, qui va le lancer dans le monde de la régate. Il enchaîne avec le First Class8 mené par une bande de copains lorientais, puis s'éloigne du bateau en suivant une licence de Staps - option... escalade ! - à Brest. Quelques remplacements comme prof de sport le convainquent que l'Education nationale n'est pas faite pour lui, mais une nouvelle rencontre avec Laurent Moisson, ex entraîneur au Centre Nautique de Lorient, et les difficultés pour s'entraîner sur son nouveau projet en Melges 24, l'embarquent dans la création d'An Oriant Sail (AOS), un centre d'entraînement privé qui accueille à partir de l'hiver 2004 ses premiers pensionnaires. A l'époque, Tanguy Leglatin passe l'essentiel de son temps à faire de la logistique et s'il va sur l'eau entraîner les clients... c'est qu'AOS ne trouve pas grand monde pour le faire ! Il a 25 ans et la première promo d'AOS truste immédiatement tous les podiums du circuit Mini, Peter Laureyssens, l'un des tout premiers clients, remporte même la Mini Transat en bateaux de série. "Le coach", comme on l'appelle vite, va apprendre en même temps que les coureurs qui affluent à l'ancienne base des sous-marins, qui n'est pas encore le haut lieu de la course qu'elle est devenue. "J'appends d'eux autant que je leur apprends", résume-t-il joliment. En 2007, il prend son indépendance en devenant free-lance. Anne Liardet puis Sam Davies l'embarquent en Imoca, puis c'est au tour des figaristes et de Sébastien Josse, alors chez Gitana, de faire appel à ses services. Sa "carrière" est lancée : il accueille des coureurs comme Thomas Ruyant, Ian Lipinski, Justine Mettraux, Clarisse Crémer, Erwan Le Draoulec et bien d'autres selon un schéma bien rodé. Détectés en Mini 6.50, ils conservent le coach qui les a révélés quand ils attaquent Figaro, Class40 ou Imoca. Car depuis ses débuts, Tanguy Leglatin a toujours gardé la même ligne de conduite : travailler avec les pros, mais aussi continuer à entraîner les débutants et les faire grandir, en prenant en compte l'ensemble des paramètres d'un projet. Le secret d'un coach qui, désormais, ne cache plus son envie d'aller appliquer lui-même en course ce qu'il enseigne depuis près de vingt ans... ---- Diffusé le 8 avril 2022 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Julien Badoil/Studio Juno Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
05 May 2023 | #73 Jean-Luc Nélias, l'indépendant devenu team manager après 40 ans de carrière | 01:58:10 | |
Comme Roland Jourdain, Jean-Luc Nélias est un enfant de l'école de voile du Cap-Coz, cette bande de sable qui ferme la lagune de Port-la-Forêt ; et comme Bilou, deux ans plus jeune et ami de toujours, Jean-Luc Nélias va grandir dans l'écosystème de ce Finistère sud béni des dieux de la régate, où se côtoient, dans les années 1970 et 1980, Jean Le Cam, les frères Desjoyeaux, Marc Guillemot, Bretrand de Broc, Patrick Morvan et d'autres. Les études vite larguées, passionné de planche, il débute par quelques convoyages, embarque sur Pen Duick VI pour accompagner la transat Lorient-Les Bermudes en, 1983, régate avec Bilou sur son cata de 40 pieds Caisse d'Epargne, et fait vite son trou ; c'est une époque "d'aventuriers" et de "traîne-savates", où "tout est possible". Tout s'enchaîne : il progresse, court le SORC, embarque sur Jet Services - il est du tragique chavirage de 1985 - puis rencontre Jean Maurel qui l'emmène sur Elf Aquitaine, gagnant ensemble Québec-Saint-Malo, le Tour de l'Europe... En 1991, il mène son premier projet solo à bord de Cimarron, où il finit 3e de La Baule-Dakar, mais il poursuit surtout une carrière d'équipier recherché, se spécialisant dans la navigation. Il navigue avec Roland Jourdain (AG2R 1992), Laurent Bourgnon (Course de l'Europe 1993), Franck Cammas (AG2R 1996), Paul Vatine (Transat Jacques Vabre 1997), Thierry Peponnet (AG2R 1998), Marc Guillemot (Transat Jacques Vabre 1999)... et multiplie les participations au Tour de France à la voile pour faire bouillir la marmite. Il vit ensuite la belle époque des trimarans Orma à la tête de son propre projet, entre 2000 et 2003, avec Belgacom, embarquant Mich Desj et Loïck Peyron, avant de découvrir la Solitaire pour la première fois en 2004, gagnant le classement bizuth à 40 ans passés ! Il passe ensuite à l'Imoca avec Bilou, encore, et entre ensuite chez Groupama pour remporter avec Franck Cammas la Volvo Ocean Race en 2011 ; il rempile avec les Espagnols de Mapfre lors de l'édition suivante. Puis, c'est l'aventure Sodebo avec Thomas Coville, pendant 7 ans. Avant qu'une annonce dans Tip & Shaft, en 2021, n'attire son attention : Apivia recherche son team manager pour emmener Charlie Dalin décrocher le Vendée Globe . A 58 ans, le voilà patron d'équipe, découvrant la vie en CDI chez MerConcept, l'entreprise de François Gabart. Fidèle à lui-même, toujours aussi direct, Jean-Luc Nélias l'avoue : ça n'est pas facile tous les jours. Mais cela reste de la voile de haut niveau, une discipline qu'il pratique depuis quatre décennies. Diffusé le 5 mai 2023 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
02 Oct 2020 | #21 Loïck Peyron ou l'inextinguible passion des bateaux - 1ère partie | 01:36:21 | |
Faut-il vraiment présenter Loïck Peyron ? L'un des marins les plus populaires et les plus connus des Français, il compte plus de quatre décennies de courses à la voile au compteur, sur les supports les plus variés. Ce fou de bateaux, qui dessine depuis toujours son embarcation idéale, a touché à toutes, absolument toutes les machines de course - même s'il a longtemps montré une préférence pour les multicoques. Ce premier épisode nous emmène de l'enfance de Loïck au Pouliguen jusqu'à The Race, en 2001, à la veille de la fameuse Route du Rhum. Diffusé le 02 octobre 2020 ----------------- Pour vous abonner à Tip & Shaft, le média des professionnels et des passionnés de voile de compétition, c'est par ici : www.tipandshaft.com/abonnement Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. | |||
29 Jul 2022 | [REDIFFUSION] - Un été de navigatrices #1 : Sam Davies | 01:34:46 | |
Chaque vendredi, du 29 juillet au 19 août, Tip & Shaft vous propose sa série estivale baptisée Un été de navigatrices. Nous avons en effet choisi de rediffuser quatre épisodes d'Into The Wind où l'on retrouve des femmes qui vont sur la mer en course, en solitaire ou en équipage.Et si nous avons choisi de mettre les femmes en avant cet été, c'est que Tip & Shaft lance fin septembre un nouveau podcast dédié aux femmes en course. Baptisé "Navigantes", il sera animé par Hélène Cougoule. Première invitée, Sam Davies, évidemment, avec un épisode d'Into The Wind (le numéro 5), enregistré en juillet 2019, alors qu'elle vient tout juste de remporter la Sardinha Cup avec Yann Eliès et qu'elle prépare la Transat Jacques Vabre 2019 avec Paul Meilhat, qu'elle terminera 7e. Depuis, Sam Davies s'est aligné au départ du dernier Vendée Globe qu'elle a abandonné au large de l'Afrique du Sud après une violente collision avec un ofni. Mais Madame Davies a mis un point d'honneur à boucler la boucle hors course pour revenir aux Sables d'Olonne après avoir réparé. Après une nouvelle Transat Jacques Vabre bouclée en 5e position avec Nicolas Lunven l’an dernier, elle prépare le prochain Vendée Globe, toujours sous les couleurs d’Initiatives Coeur, avec un bateau neuf sur plan Sam Manuard, qu’elle engagera cet automne sur la Route du Rhum.. Un épisode à retrouver sur notre site et sur toutes les plateformes d'écoute. __ La dernière ligne de son palmarès en dit long : mi-avril, Sam Davies a remporté avec Yann Eliès, la Sardinha Cup*, première épreuve officielle du nouveau Figaro 3. Les cadors de la voile française l’ont bien compris : à 44 ans, l’Anglaise joue dans la cour des grands. Fille de marins, ingénieure diplômée de Cambridge, Samantha Davies affiche un riche et long parcours : Mini-Transat, Solitaire du Figaro, Transat AG2R, Transat Jacques Vabre, Vendée Globe (elle se classe 3e de son premier en 2009), elle skippe un équipage entièrement féminin lors de la Volvo Ocean Race 2014-2015 et change de dimension. En 2017, elle succède à Tanguy de Lamotte à la barre de l’Imoca Initiatives Coeur. Et vise désormais le prochain Vendée Globe, pour lequel elle peut prétendre à une place sur le podium. Pour Into The Wind, elle revient longuement sur son parcours de chaque côté de la Manche, confortablement installée dans le carré de la goélette familiale. *podcast enregistré avant cette course. Première diffusion le 15 avril 2019 Rediffusé le 29 juillet 2022 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain Photo : Initiatives Cœur Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. |